#Librairie

Partage de la valeur : la chaine du livre à l'heure des comptes

RNL24 — Plus régulièrement soulevée par les auteurs, la question du partage de la valeur s'est retrouvée au cœur des Rencontres nationales de la librairie, à Strasbourg. Une des dernières tables rondes de l'événement a laissé voir les tensions entre les différents acteurs, face à une certaine opacité qui subsiste quant à la répartition du prix du livre.

Le 20/06/2024 à 15:48 par Antoine Oury

26 Réactions | 412 Partages

Publié le :

20/06/2024 à 15:48

Antoine Oury

26

Commentaires

412

Partages

Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article
ActuaLitté

Partage de la valeur. L'expression fait florès dans le secteur du livre, depuis le début de cette année 2024. En février dernier, le Syndicat national de l'édition, pour nourrir les discussions avec les organisations d'auteurs sur les conditions contractuelles et les niveaux de rémunération, publiait une étude sur le partage de la valeur entre auteurs et éditeurs.

Écrire que le document suscita une polémique serait un doux euphémisme. La totalité des organisations d'auteurs pointa alors un éclairage « partiel et biaisé », pour reprendre l'expression de l'Association des traducteurs littéraires français (ATLF). D'après les auteurs, un certain nombre de paramètres n'ont pas été pris en compte par le SNE, ou présentés d'une manière insatisfaisante, malgré la défense de l'organisation professionnelle.

Les questionnements sur le partage du prix du livre entre les acteurs de la chaine s'étendent désormais à la librairie. Le Syndicat de la Librairie française (SLF) a en effet lancé un appel à la solidarité de la chaine, et particulièrement des éditeurs et des distributeurs. 

Des acteurs en paupérisation

Les interrogations autour de la répartition de la valeur du livre découlaient, côté auteurs, d'un constat de « fragilisation économique », documenté, notamment, par une étude du ministère de la Culture en 2016, rappelle Christophe Hardy, président de la Société des Gens de Lettres (SGDL). « Depuis, nous faisons des propositions sur le partage de la valeur, dans le cadre d'un dialogue entre auteurs et éditeurs. »

Cette paupérisation des auteurs serait aujourd'hui partagée par la librairie, dont les marges commerciales, déjà faibles, sont mises sous pression par une hausse des charges. Ce qui fait dire à Frédérique Pingault, de la Librairie du Tramway à Lyon, qu'elle « a le sentiment de vivre la paupérisation des libraires depuis mon rachat de cette enseigne il y a 14 ans ».

« Cette vocation, ce métier passion l'est un peu moins maintenant. On demande à nos libraires d'être des couteaux suisses, de vendre des livres exigeants, des fonds exigeants, d'animer des rencontres... Et, dans les faits, les acteurs qui sont les mieux rémunérés sont les gros faiseurs, qui se contentent du quantitatif. Nous, libraires indépendants, ne pouvons pas lutter. »

À LIRE - Librairies : “N'attendez pas fermetures et licenciements pour agir

Une référence aux points de remise accordés par les éditeurs aux libraires sur le prix public hors taxe des ouvrages : s'il peut atteindre 36 % et parfois plus, il stagne souvent autour des 30 % et ne dépasse que rarement les 40 %. Au vu de la situation délicate des librairies, le SLF a demandé un effort aux maisons d'édition, pointant les groupes Hachette et Media-Participations.

Repenser un modèle

Dominique Tourte, venu porter la voix des maisons d'édition indépendante en tant que directeur général de la fédération qui les représente (FEDEI) fait état de « coûts de production qui ont assez fortement augmenté et des tensions de trésorerie conséquentes ».

S'y ajoutent, selon lui, des taux de retour des ouvrages des indépendants en hausse, ainsi qu'une « invisibilisation liée à une concentration : nous apparaissons très difficilement sur les tables des libraires », indique-t-il. Lors des Rencontres nationales de la librairie et même avant, le Syndicat de la Librairie française a réclamé « une baisse drastique de la production », demande essentiellement adressée aux éditeurs aux ambitions industrielles.

De gauche à droite : Fabrice Piault, Dominique Tourte, Françoise Benhamou, Alexandra Charroin-Spangenberg, Frédérique Pingault, Renaud Lefebvre, Christophe Hardy, le 17 juin 2024 à Strasbourg
De gauche à droite : Fabrice Piault, Dominique Tourte, Françoise Benhamou, Alexandra Charroin-Spangenberg, Frédérique Pingault, Renaud Lefebvre, Christophe Hardy, le 17 juin 2024 à Strasbourg

Frédérique Pingault abonde, en soulignant que les quelques fléchissements de la production, çà et là, ne permettent pas de modifier la trajectoire d'un secteur du livre lancé à pleine vitesse, au risque d'aller droit dans le mur.

Renaud Lefebvre, directeur général du Syndicat national de l’édition, rappelle quelques chiffres tirés de l'étude de l'organisation professionnelle, assurant que la marge finale des maisons d'édition reste de l'ordre de 5 % et que « la première sanction d'un livre qui ne fonctionne pas, c'est l'éditeur qui la subit ».

La distribution en question

Les regards autour de la table ronde et dans la salle se tournent bientôt vers la distribution, un maillon de la chaine qui n'est pas représenté. « De l'argent dans le livre, il y en a et on sait où il est », assure une intervenante au sein du public. 

Parallèlement à l'économie du prototype qui régit le livre [des dépenses de création effectuées sans connaissance de la capacité du bien à rencontrer une demande, NdR] se serait ainsi créée une « économie du flux », comme l'explique Christophe Hardy, basée sur la distribution des livres.

« Cette économie de flux a besoin de production pour fonctionner, ce qui peut conduire à l'inondation des tables des libraires. Hachette Livre, par exemple, fait moins de marge que Hachette Distribution, mais c'est la même holding », soulève-t-il.

Au moment où Hachette est pointé du doigt pour ne pas accorder une remise suffisamment généreuse aux libraires et où certains libraires tentent une trêve des nouveautés pour questionner à qui profite la surproduction, la distribution se trouve logiquement mise en cause.

Ici aussi, certains acteurs de moindre envergure, comme l'indépendant Serendip, indiquent ne pas dégager une marge confortable — elle serait de 0,03 % pour celui-ci.

À LIRE - Une étude annonce des années noires pour la librairie indépendante

Tandis que plusieurs intervenants réclament des chiffres sur la marge de la distribution — une étude prévue par le ministère de la Culture pourrait lever quelques incertitudes sur le sujet —, Renaud Lefebvre assure que « la mine d'or n'est pas peut-être pas celle que vous imaginez ».

Prenant comme exemple l'annulation du transfert du site logistique de Maurepas du groupe Hachette, en début d'année 2024, ou l'absence de prime d'intéressement chez Interforum, il précise que l'activité souffre aussi de l'augmentation des charges salariales et de la hausse des coûts de l'énergie : « Cessons de préjuger que des trésors de guerre existent », affirment-ils.

Vers un livre plus cher ?

Si le gâteau ne peut pas être partagé selon de nouvelles modalités, alors peut-être faut-il un plus gros gâteau. Alexandra Charroin-Spangenberg, codirigeante de la Librairie de Paris à Saint-Étienne, vice-présidente du SLF et présidente de sa commission sociale, met ainsi en avant le prix du livre.

« Si l'on continue à dire que le livre doit être moins cher, à force, on délocalise les métiers. Il y a un moment où, collectivement, il sera nécessaire de redonner une valeur au livre, pour rémunérer le travail des gens, un travail de qualité. » Bientôt lancée dans de nouvelles négociations professionnelles, elle ne dissimule pas son appréhension : « Je vais me retrouver face à des gens à qui je ne peux rien offrir. »

Souvent à la traine derrière le niveau de l'inflation, le prix du livre a connu des hausses exceptionnelles en 2022 et 2023, mais les libraires demandent une augmentation plus importante. 

À LIRE - Faut-il une trêve des nouveautés pour faire la guerre à la surproduction ?

Frédérique Pingault, citant la loi sur le prix unique du livre de 1981, rappelle que les éditeurs, en fixant le tarif, sont tenus de prendre en compte « la qualité des services rendus par les détaillants en faveur de la diffusion du livre ». « L'augmentation du prix des livres n'est pas un gros mot, et il revient à l'éditeur d'augmenter les prix de vente en période d'inflation » pour garantir la rémunération de l'ensemble des acteurs, assure-t-elle, en citant « quelques niches à augmenter », comme les textes du domaine public au format poche.

Des voix s'élèveront dans la salle pour souligner que les ouvrages semblent déjà coûteux pour un certain nombre de Français, quand « le développement du livre d'occasion donne un signal assez net sur la sensibilité d'une partie des lecteurs au prix », rappelle Renaud Lefebvre.

Photographies : ActuaLitté, CC BY SA 2.0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

DOSSIER - Une écologie de la librairie au coeur des RNL 2024

26 Commentaires

 

Jojo

20/06/2024 à 21:11

« la première sanction d'un livre qui ne fonctionne pas, c'est l'éditeur qui la subit »

Non, c'est son auteur.

Sapiens

21/06/2024 à 05:46

C'est pourtant bien l'éditeur qui paye la création de l'objet livre, l'auteur investi du temps.

Une autrice

21/06/2024 à 11:29

Le temps, c'est de l'argent.

Petit éditeur

21/06/2024 à 17:54

Et c'est là que l'on voit le fossé qui sépare les auteurs des éditeurs, la divergence de point de vue.
Il me semble quand même que dans le cas d'une mévente, l'auteur ne gagne pas d'argent, l'éditeur en perd. L'auteur et l'éditeur ont investi du temps de façon à peu près équivalente, l'éditeur a en plus, payer l'imprimeur, la diffusion, la distribution à l'aller comme au retour des livres (les fameux flux) et dans un grand nombre de cas, il a versé un à-valoir à l'auteur qu'il ne récupèrera pas puisque il y a mévente et que cet à-valoir ne sera pas couvert. Il a parfois également investi en marketing, pub, etc.

Jojo

27/06/2024 à 14:38

"Il a parfois également investi en marketing, pub, etc."

Si on lit les contrats, les éditeurs s'engagent à investir dans la publicité du livre. Pour qu'un livre soit lu, il doit être vu. La publicité, c'est un des devoirs de l'éditeur. Ce n'est pas "parfois" ou "en fonction de ce qui nous arrange". Et plus il y a d'ouvrages qui sortent et plus la publicité, la communication et le marketing deviennent des postes incontournables. Si les éditeurs ne veulent pas faire cette part de leur travail, qu'ils laissent un meilleur pourcentage aux auteurs.

Jojo

21/06/2024 à 12:40

Et le temps, c'est du travail donc de l'argent et les éditeurs refusent de payer ce temps de travail.
Ils l'invisibilisent.
Donc, si un livre ne marche pas, le premier à être sanctionné est bine celui qui apporte la matière première, ce qui préexiste, pas celui qui verse une avance pour en acheter les droits. L'avance et l'argent dépensé ne correspondent pas à la réalité puisque le temps investi ne correspond pas à zéro. Le coût de ce temps investi est à la charge de l'auteur. Une avance n'est pas une rémunération pour un travail mais pour un droit de propriété.

Thierry Reboud

21/06/2024 à 09:06

Dans l'hypothèse d'un livre qui est mal vendu, la maison d'édition a investi (y compris par la rémunération, même jugée insuffisante) sur un.e écrivant.e qui a fourni un produit qui n'a pas trouvé son marché.
La maison d'édition perd donc les coûts de production physiques du produit mais également les coûts de production intellectuelle. L'écrivant.e ne perd même pas les coûts de production intellectuelle quand il ou elle a perçu un à-valoir. L'essentiel des pertes de l'écrivant.e consiste en un manque-à-gagner sur une espérance de rémunération.

Jojo

21/06/2024 à 17:54

C'est faux.
L'auteur perd de l'argent en premier puisque la valeur de son travail, c'est-à-dire le temps qu'il y a passé et qui est à ses frais, n'est pas rentabilisé.
Les éditeurs ne payent pas le travail, ils achètent des droits.
Hypocrite cette confusion entre droit d'auteur qui est un droit de propriété et une rémunération d'un droit du travail. En fonction de ce qui arrange les éditeurs et l'2tat, le droit d'auteur est un droit de propriété ou/et un droit du travail.
Le droit d'auteur n'est pas un droit du travail. En revanche, pour produire une œuvre, il faut travailler.
Il faut donc que les éditeurs PAYENT le travail. Pas seulement verser des avances entièrement récupérables sur les pourcentages.
Et cette phrase cynique et mesquine répétée sans cesse par les éditeurs pour ne pas passer à la caisse : "auteur, c'est pas un métier". Alors, éditeur, c'est pas un métier non plus puisqu'il s'appuie sur un métier qui n'existe pas. Les éditeurs sont des intermédiaires. ils ne sont pas à la source de la valeur puisqu'ils lui font des avances.
Ubuesque !

Thierry Reboud

22/06/2024 à 10:30

Réponse à Jojo :
Il faut distinguer deux cas de figure : soit l'écrivant.e produit quelque chose qui ne lui a pas été commandé, soit l'écrivant.e répond à une commande.
Dans le premier cas, l'écrivant.e prend (ou devrait prendre) ses responsabilités : il ou elle fabrique un produit (un texte, image ou tout ce que vous voudrez) en considérant que son produit présente un intérêt tel qu'il trouvera sa place sur un marché extrêmement concurrentiel. Personne ne lui a demandé de fournir ce travail, il ou elle le fournit de sa propre initiative, c'est donc à lui ou elle d'accepter ou de refuser une proposition d'édition qui tiendra compte (ou pas) du temps de travail. En tout état de cause, l'éditeur va engager des coûts très directement financiers (ne serait-ce que la fabrication, sans parler de tout le travail en amont produit le plus souvent par des salarié.es que les écrivant.es seraient bien en peine de soutenir). L'écrivant.e n'engage que des frais qu'il ou elle a décidé de sa propre initiative, sans rien demander à personne (ce qui est bien entendu son droit absolu)... mais, encore une fois, ce temps de travail lui appartient puisque nous sommes dans l'hypothèse où personne ne lui a rien commandé.
Imaginons que l'écrivant.e décide, comme c'est très à la mode actuellement, de se passer de la maison d'édition pour mettre son produit sur le marché : alors tous les frais que nécessitent la conception, la fabrication et la commercialisation (diffusion et distribution) de son produit seront à sa charge. En cas de mévente, c'est la totalité de ces frais qui sera à la charge de l'écrivant.e... en plus du temps de travail qui n'aura pas été rémunéré.
Or on constate qu'à de rares exceptions près, les livres autoproduits ont des ventes considérablement moindres que ceux produits par des professionnel.les de l'édition (ce qui est explicable : un.e écrivant.e, à supposer qu'il ou elle soit compétent.e dans la production de textes, ne l'est pas nécessairement dans les autres métiers du livre). Encore une fois, c'est aux écrivant.es qu'il revient de prendre leurs responsabilités et de choisir la solution qui aura leur préférence. Mais se figurer qu'une maison d'édition rémunèrera le temps de travail d'une écrivant.e alors qu'elle n'a pas la moindre visibilité sur le rapport commercial du produit est tout simplement une farce.
Dans le second cas, une maison d'édition passe commande d'un produit donné (texte, image ou tout ce que vous voudrez) auprès de professionnel.les qualifié.es (ou réputé.es tel.les). Dans ce cas, il faut supposer que la maison d'édition a étudié le marché sur lequel elle souhaite placer son produit et qu'elle a une idée assez précise des coûts qu'elle doit engager, y compris les coûts de la commande auprès des professionnel.les de la production de textes (ou d'image, ou de tout ce que vous voudrez).
Dans cette hypothèse, il appartient aux professionnel.les en question d'accepter ou de refuser un contrat qui ne tiendrait pas compte de leur temps de travail, de même qu'il appartient aux maisons d'édition d'éventuellement stipuler le temps accordé (en heures, en jours ou en mois) pour fournir ce travail.

Jojo

27/06/2024 à 14:50

L'écrivant.e

Vraiment n'importe quoi, l'écriture inclusive !

Même plus écrivain.e mais écrivant. Et emballé dans de l'écriture inclusive pour faire mec ouvert de gauche. Alors que votre discours est clairement néo-libéral. Le pauvre éditeur qui prend tous les risques parce qu'il a donné un peu de sous et l'auteur qui profite de sa bonté.

Écrivant. Le terme bien condescendant pour faire croire que c'est l'éditeur qui fait tout. Celui qui écrit une lettre à sa mère est un écrivant mais pas un écrivain.

Commande ou pas, le travail ça se paye. Une avance ne rémunère JAMAIS le travail. Une avance correspond au. code de la propriété intellectuelle, pas au code du travail.

Supprimez les avances, remplacez par des salaires et un intéressement aux bénéfices et ce sera plus juste !

La liberté d'expression a été confisquée par les éditeurs et est devenue un argument et un moyen pour maintenir la majorité des auteurs dans la précarité.


Thierry Reboud

30/06/2024 à 15:53

Vous êtes tout de même très comique, Jojo.
Qui a confisqué votre liberté d'expression ? Mais exprimez ce que bon vous semble, qui vous empêche ?
Pour autant les maisons d'édition ne sont pas tenues de publier à leurs frais le produit de votre expression.
Elles n'y sont pas tenues pour diverses raisons : soit parce qu'elles jugent que votre expression n'a pas d'intérêt (intellectuel ou commercial ou les deux), soit parce qu'elles considèrent que vous en demandez trop cher... mais dans absolument tous les cas parce qu'aucune maison d'édition n'est obligée de publier quoi que ce soit.
Si vous remplaciez votre production de textes par (par exemple) un kilo d'abricots, vous verriez que c'est très comparable : si vous vendez vos abricots trop cher, ils vont vous rester sur les bras, même s'ils sont exceptionnels. La question est justement de déterminer à partir de quand ça devient "trop" et, pas de chance, ce n'est pas une science exacte, ni pour les abricots ni pour vos textes (qui sont, je n'en doute pas une demi-seconde, aussi exceptionnels que les abricots de mon exemple).
Il va bien falloir qu'à un moment ou à un autre vous réalisiez que vous opérez dans le cadre d'une économie de marché : personnellement, quand il pleut, je prends un parapluie. Quand j'opère dans une économie de marché, j'agis en conséquence... mais vous avez bien entendu tout à fait le droit de faire autrement.

Une autrice

21/06/2024 à 18:03

Un éditeur reçoit énormément de projets, il les étudie et publie ceux qui lui semblent les plus prometteurs. Il connaît le marché et est à même de juger de leur potentiel commercial. Prendre des risques plus ou moins calculés, c'est son métier. Il ne peut pas en vouloir à l'auteur, qui n'a forcé personne à acheter les droits de son texte...

Thierry Reboud

22/06/2024 à 10:51

Vos deux réponses manifestent une ignorance abyssale de la réalité du marché du livre (je parle ici du marché du livre dans sa dimension massive), ce qui n'a rien de scandaleux (ce n'est pas votre métier) mais qui devrait vous inciter à plus de prudence dans votre formulation.
Une maison d'édition reçoit beaucoup de projets, c'est vrai (encore que... pas toutes, pour diverses raisons) et elle les étudie sous une perspective au moins double : intellectuelle d'une part, commerciale d'autre part. Je laisse de côté la dimension intellectuelle, je ne m'intéresse qu'à la dimension commerciale.
Le commerce de livres est extrêmement aléatoire pour la simple raison qu'on n'y vend pour ainsi dire que des prototypes, des produits fabriqués de cette manière pour la première et pour la dernière fois. Vous aurez évidemment des exceptions (les annales du bac, les romans sentimentaux produits sur un canevas éprouvé, le 47ème titre de tel.le ou tel.le écrivant.e qui reprend peu ou prou toujours la même recette, etc). Mais, dans la plupart des cas, y compris dans le cas du deuxième ou troisième roman d'un.e écrivant.e dont le premier roman a connu un succès inattendu, les ventes ne se répliquent pas d'un produit à l'autre parce que les produits sont différents. Si vous voulez vous faire une idée, repensez aux ventes du premier roman d'Olivier Bourdault (En attendant Bojangles) et regardez les ventes des romans suivants.
Vous avez un autre cas de figure, celui où une maison d'édition considère qu'il y a, dans tel ou tel produit de tel.le ou tel.le écrivant.e débutant.e, des imperfections mais aussi des promesses. Dans ce cas, la maison d'édition peut faire le pari de publier le premier produit en espérant que les promesses se réaliseront, et c'est le cas où un troisième ou quatrième roman connaît enfin des ventes convenables après deux ou trois tentatives vendues à 200 ou 300 exemplaires, voire moins. Dans cette hypothèse (certes pas majoritaire, mais pas rare non plus), la maison d'édition a investi à perte sur deux ou trois produits d'un.e écrivant.e dont rien n'assurait l'éventuel succès.
Vous avez certes raison lorsque vous dites que la maison "ne peut pas en vouloir à l'auteur, qui n'a forcé personne à acheter les droits de son texte", mais d'une part je ne vois pas très en quoi refuser le texte aurait enrichi l'écrivant.e ou rémunéré son temps de travail, et d'autre part cela ne retire rien au fait que l'essentiel de l'investissement matériel (y compris l'achat du prototype) incombe à la maison d'édition et pas à l'écrivant.e.
Votre remarque sur l'à-valoir (dans votre seconde réponse) est intéressante : s'il est tout à fait certain qu'il ne couvre pas le temps de travail de l'écrivant.e, il n'est pas moins certain qu'il ne correspond pas non plus, dans l'écrasante majorité des cas, à la réalité des ventes du produit, tout comme il est certain que les à-valoir supérieurs aux droits qu'auraient valu les ventes ne sont jamais remboursés. C'est donc bien que, du point de vue commercial, l'écrivant.e a été rémunéré.e pour un travail qui entraîne des pertes.
Je ne suis donc pas vraiment convaincu qu'il soit judicieux d'espérer de la maison d'édition qu'elle aggrave ses pertes en cas de mévente.
Comme vous l'observez, les bonnes ventes du catalogue financent (ou contribuent à financer) les ventes plus médiocres, voire mauvaises. En l'occurrence, les bonnes ventes d'un catalogue servent, entre autres, à financer des à-valoir supérieurs à ce qu'ils rapportent.
La bonne solution serait probablement de tout bonnement supprimer les à-valoir pour les remplacer par un pourcentage supérieur, mais assis sur la réalité des ventes. Le problème, c'est que, dans cette hypothèse, il y a tout à parier que l'écrasante majorité des écrivant.es percevraient une rémunération moindre encore... et que les maisons d'édition gagneraient plus au total, puisqu'elles ne rémunèreraient plus les écrivant.es que sur l'assiette de ventes effectives. Est-ce vraiment ce que vous souhaitez ?

Un autrice

22/06/2024 à 13:39

Je pense au contraire avoir une bonne connaissance du marché du livre dans sa globalité, c'est en partie ce qui me permet de tirer mon épingle du jeu. A titre personnel, je n'aurais rien contre un pourcentage plus élevé en échange d'un à valoir moindre, car ce sont bien les droits proportionnels de qui me permettent de vivre correctement, mais je sais que nous n'avons pas tous cette chance et que ce n'est pas forcément une question de talent. Comme les libraires, je suis en faveur pour un resserrement de l'offre, sans nuire à la diversité. Plus facile à dire qu'à faire...

Thierry Reboud

22/06/2024 à 23:17

Si vous avez une bonne connaissance du marché du livre, au temps pour moi donc... mais vous savez dans ce cas qu'une maison d'édition qui met un titre sur le marché doit composer avec de nombreuses contraintes, et qu'elle doit s'efforcer de faire en sorte que ces contraintes ne soient pas contradictoires les unes envers les autres.
La première est bien évidemment de déterminer le prix de vente qui sera suffisant pour assurer (en cas de succès) un bénéfice tout en ne freinant pas la volonté d'achat d'une clientèle qu'on espère la plus large possible.
Sur ce prix de vente, la maison d'édition doit rémunérer l'écrivant.e, c'est entendu, mais aussi payer la diffusion et la distribution (qu'elle les assure elle-même ou qu'elle les confie à une structure spécialisée), éventuellement la promotion du titre (la publicité parfois, les attaché.es de presse plus souvent, à l'occasion les prestataires de surdiffusion)... et les librairies. Et, bien sûr, la maison d'édition doit aussi se rémunérer elle-même, faute de quoi elle ne durera pas longtemps.
Si on choisit de décrire cela sous forme de proportions (le fameux camembert de la répartition), on comprend bien qu'augmenter la proportion dévolue à l'un des agents, que ce soit l'écrivant.e ou la librairie, ne peut se faire qu'au détriment de la proportion dévolue à un (ou plusieurs) autre(s)s agent(s). Or aucun des agents (sinon peut-être les diffuseurs et distributeurs qui, dit crûment, ne sont guère que des entreprises de logistique) ne peut exister sans les autres. Les écrivant.es sans les maisons d'édition ni les librairies retomberaient vite sur terre, de même que les maisons d'édition sans les écrivant.es ni les librairies, ou que les librairies sans les écrivant.es ni les maisons d'édition. J'imagine que vous constaterez avec moi que l'élément le plus facilement remplaçable reste l'écrivant.e, notamment du fait de l'inflation exponentielle de candidat.es.
Je ne sais pas s'il s'agit de talent, de toute manière cette notion n'entre pas en considération quand il s'agit du marché du livre. Il s'agit de constater que peu d'écrivant.es rencontrent le marché de manière suffisamment précise pour vivre de cette activité. (J'exclus de ce raisonnement la production de textes de commande.)
Quant à resserrer l'offre, comme vous le formulez élégamment, pourquoi pas... mais, outre qu'un tel resserrement se fera nécessairement aux dépens des écrivant.es en tout premier lieu (ce qui, par conséquent, devrait peu contribuer à leur meilleure rémunération), vous devez savoir (puisque vous connaissez bien le marché du livre) qu'il se fera presque à coup sûr aux dépens de la diversité éditoriale, justement.
Si surproduction il y a, elle n'est certainement pas le fait des maisons d'édition indépendantes petites ou moyennes, elle est principalement le fait des groupes (Hachette et Editis au premier chef, bien sûr... mais Madrigall ou Actes Sud ne sont pas beaucoup plus vertueux). Elle l'est parce que, là encore pour le dire crûment, l'accès à la librairie est aussi une question de conquête de mètre-linéaire (ou, plus précisément, de mètre carré-table).
Or les librairies, dont l'économie est au moins aussi fragile que celle des écrivant.es, ne peuvent pas se permettre de ne pas proposer le chef-d'oeuvre trimestriel des éditions de Minuit ou de POL, la palanquée de nouveautés de rentrée de Gallimard, le tombereau de titres indispensables d'Actes Sud et de ses satellites... bref, les librairies arbitrent bien souvent au détriment des maisons d'édition indépendantes petites ou moyennes, pour des raisons qu'on peut comprendre sans pour autant s'en réjouir.
Le problème en fait est extraordinairement complexe, et traiter ici de la rémunération des écrivant.es, là de celle des librairies, c'est rater le coup parce qu'il serait plutôt nécessaire de repenser la solidarité de la très fameuse chaîne du livre : solidarité, au sens où, précisément, on dit qu'on maillon est solidaire des autres pour que la chaîne tienne. Mais c'est d'une réflexion d'ensemble qu'il s'agit, ce serait presque une refondation complète avec des hypothèses éventuellement radicales : par exemple, interroger la suppression (pas la baisse) des à-valoir, ou la fin des services de nouveautés et, dans le même temps, la fin des retours d'invendus, ou encore envisager des remises beaucoup plus élevées pour les librairies en contrepartie d'achats en compte ferme... autant de pistes de réflexion que je ne cite qu'à titre d'exemples (je ne suis pas nécessairement convaincu de leur bien-fondé) par lesquelles on remettrait tout à plat.
Avec, évidemment, le risque de démolir un équilibre certes imparfait mais qui néanmoins fonctionne pour le remplacer par un système nouveau qui demanderait au minimum du temps pour que les différents agents s'y habituent. Une telle hypothèse pourrait bien se révéler extrêmement douloureuse pour tout le monde.

Une autrice

21/06/2024 à 18:13

Les à valoir, actuellement, permettent à peine de survivre péniblement. Ils sont très, très loin de couvrir les "les coûts de production intellectuelle", comme vous dites.

Un auteur a vraiment intérêt que son livre se vende. Un éditeur aussi, mais l'éditeur n'a pas besoin que tous les projets qu'il publie fasse des étincelles : certains ouvrages ont toujours financé d'autres.

Necroko

21/06/2024 à 02:42

non merci pour une nouvelle augmentation des prix, ça suffit.

Roken Roll

21/06/2024 à 09:34

Réduire la production et augmenter les prix... C'est une réunion de l'OPEP ou quoi ?!

phoeis

21/06/2024 à 09:42

J'ai une très grande interrogation en tant que traductrice et éditrice : pourquoi les libraires qui ont le plus de difficultés acceptent-ils d'être inondés des livres des grands groupes notamment ? N'ont-ils pas le moyen de refuser les offices, de les réduire, de donner LEURS conditions, afin que leur quotidien soit moins régi par la logistique ? Je ne comprends pas pourquoi, en tant que commerces indépendants, ils ne fixent pas également leurs propres conditions, à partir du moment où celles imposées par les autres ne leur apportent presque aucun avantage. C'est vraiment un grand mystère pour moi.

Jojo

21/06/2024 à 17:57

Aussi mystérieux que les auteurs et traductrices qui ne décident pas du prix de leur travail.
Les éditeurs décident du prix de ce qu'ils achètent. Il n'y a rien qui vous choque ?

Thierry Reboud

22/06/2024 à 10:56

Rien n'interdit aux écrivant.es ou traducteur.rices de décider du prix de leur travail. Sinon que rien n'interdit non plus aux maisons d'édition de ne pas acheter un travail à un prix dont elles considèrent qu'elles ne pourront pas l'amortir.
Cela posé, les situations respectives des écrivant.es et des traducteur.rices sont ici abusivement amalgamées : la plupart du temps, une traduction résulte d'une commande (le coût du travail est donc négocié au moment de la commande, alors qu'aucun travail n'a encore été effectué), ce qui n'est pas le cas d'un produit à vocation plus ou moins littéraire.

Xavier Duraffourg

21/06/2024 à 14:38

On récolte malheureusement ce que l'on sème. La crise du livre est pour moi imputable notamment aux facteurs suivants :
Le prix unique, voulu par une doxa abusive a permis à rebours la concentration capitalistique du marché, et l'obligation pour les libraires de devenir généralistes, et donc d'avoir des stocks et des charges bien trop lourdes. En outre, les grands distributeurs ont pu s'accaparer le livre et les produits culturels comme produits d'appel ou de " panier consumériste".
Il en découle, que la spécialisation ou l'ouverture vers certains thèmes spécifiques pour les libraires de petites dimensions ont été rendues rédhibitoires.
En outre l'ideologisation et une forme de censure formelle ont rendu la diffusion de certains titres trop aléatoire. Une fois encore, le monde du livre s'est volontairement engoncé dans une autocensure choisie, alors ,qu'au nom de la liberté d'expression,toute hétérodoxe, fût-elle dangereuse ou critiquable, a voix au chapitre.
Enfin la non prise en compte, voire le mépris opposé aux bouquinistes et aux libraires anciens, ces écologistes et memorialistes de la galaxie Gutenberg,a constitué une erreur grave. Alors, qu'une synergie et une aide proactive envers ces professionnels auraient pu être actée si les éditeurs et les distributeurs avaient été plus intelligents et moins voraces.
Enfin, la troisième raison est que l'internet n'a pas tenu ses promesses en matière d'auto édition, de revues en lignes fédérant des initiatives d'auteurs exclus du circuit traditionnel pour des raisons biographiques , économiques ou par manque de notoriété.
Ceci étant adossé aussi à un régime français du droit d'auteur plutôt incompatible avec les normes anglo-saxonnes du monde numérique.
Enfin, il faudrait réfléchir aussi au problème fiscal et légal des petites entreprises qui sont souvent des aventures de passionnés et " d'amateurs'" au sens gourmontien du terme, afin de favoriser leur activité qui consiste, faut -il le rappeler à diffuser de l'esprit dans notre monde de marchandises.
Merci de m'avoir donner cette opportunité d'expression.

Jojo

21/06/2024 à 17:59

Vous pensez sincèrement que l'ultralibéralisme est une réponse raisonnable à la surproduction ?

Ninja

24/06/2024 à 15:04

La vérité sort de la bouche des gens dans la salle:
"les ouvrages semblent déjà coûteux pour un certain nombre de Français".

Parce que si on n'a pas de quoi payer les professeurs, ni les médecins...(etc...) il est bien clair que l'on n'a pas non plus de quoi payer des libraires (auteurs... éditeurs...).

( La suite, c'est bien sûr...car enfin, si les voitures viennent du Japon, de Hongrie ou de Chine, les mémoires de Corée, les puces de Taiwan, les téléphones et les batteries de Chine, le software d'Inde, les vêtements du Pakistan, le pétrole du Golfe, le gaz de Russie... on voit pas très bien avec quoi on va pouvoir gagner les sous pour payer les libraires (professeurs, médecins...). Quelqu'un est surpris ?)

Jojo

27/06/2024 à 14:56

La Culture n'a jamais été, n'est pas et ne sera jamais gratuite.
La vocation d'un auteur n'est pas d'être l'Abbé Pierre.
De la même manière que vous achetez du pain pour vous nourrir, vous achetez un livre pour nourrir votre esprit.

Mox Fulder

27/06/2024 à 10:40

L'article est de qualité, mais jamais - pas une fois - il ne mentionne l'imprimeur. Comme si le livre se fabriquait tout seul. C'est sûrement davantage dû à la façon dont le problème est systématiquement posé lors de ces "tables rondes", qu'à la volonté de l'auteur de l'article (auquel je ne jette évidemment pas la pierre), mais c'est toujours la même chose : le 'partage de la valeur' fait échanger entre eux des éditeurs, des auteurs et éventuellement des distributeurs. Quid du fait qu'il faut du papier, de l'encre, des machines d'impression et accessoirement des salariés pour 'fabriquer' ce dont on parle.

Et je suis désolé de rajouter une strate de complexité supplémentaire dans un débat qui l'est déjà suffisamment, mais vous seriez surpris de connaître les marges souvent ridicules auxquelles se résignent les imprimeurs de livres en France, y compris pour imprimer des bestsellers. Il va bien falloir y réfléchir et rappeler que la mention "imprimé en Union Européenne" n'est garante de rien, parce que vous vous doutez bien qu'une imprimerie française aura du mal à s'aligner sur des prix roumains ou polonais.

Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

En Allemagne, l'édition compte sur l'intérêt de la jeunesse pour la lecture

Confrontée à une baisse du nombre d'acheteurs de livres, l'édition allemande prend malgré tout acte de hausses de son chiffre d'affaires en 2023 et lors de la première moitié de 2024, motivés par l'inflation et l'augmentation des prix des livres. Elle compte désormais sur le renouvellement du lectorat, mais appelle les pouvoirs publics à soutenir financièrement le secteur.

11/07/2024, 09:34

ActuaLitté

Ulule et ActuaLitté : un gros coup de pouce pour les projets littéraires

Le média ActuaLitté, référence dans l'univers du livre et de la lecture, annonce aujourd'hui un partenariat stratégique avec Ulule, plateforme pionnière du financement participatif en France. Cette collaboration vise à promouvoir et à soutenir toute campagne organisée sur Ulule, dès lors qu’elle a trait à la promotion de la lecture.

10/07/2024, 10:00

ActuaLitté

Vente d'Editis : 5,6 millions € de frais et primes refacturés à Vivendi

Avril 2023. Devant les salariés, Denis Olivennes faisait part de l’intérêt du groupe CMI France pour Editis. Au cours des échanges, il réfutait cependant toute possibilité de prime de cession ou de bienvenue. Pourtant, un document fait état de refacturations auprès de Vivendi, liées aux coûts de cession – dont des primes à la hauteur de 1,7 million €.

09/07/2024, 08:39

ActuaLitté

Spirou Provence acquiert le parc aquatique Wave Island

Le Parc Spirou Provence élargit son offre sur le marché des Parcs de Loisirs régionaux dans le sud de la France. Situé à quelques mètres du Parc Spirou, Wave Island attire en moyenne 150 000 visiteurs chaque été (ouvert de juin à septembre).

02/07/2024, 17:42

ActuaLitté

En Floride, Ron DeSantis coupe toutes les subventions à la culture

Chantre de la lutte contre le « wokisme », le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, a usé de son droit de veto, le 12 juin dernier, pour retoquer 32 millions $ de subventions destinées à la culture et aux arts du budget de l'État. L'incompréhension règne, alors que les conséquences pour l'économie et l'attractivité du territoire pourraient s'avérer désastreuses.

02/07/2024, 12:08

ActuaLitté

Pour sa croissance, l'édition française dit merci à l'inflation

Le Syndicat national de l'édition française, dans son rapport statistique pour la période 2023-2024, rend compte d'une croissance du chiffre d'affaires des éditeurs, estimée à 1,1 % en valeur, pour atteindre 2,9 milliards €. En volume, le mouvement est inverse, avec une baisse de 1,9 %, pour 439,7 millions d’exemplaires vendus. Les effets de l'inflation s'observent donc à nouveau sur le marché.

27/06/2024, 16:00

ActuaLitté

Frais de port à 3 € : les ventes de livres diminuent chez Amazon ?

La loi Darcos rééquilibrerait la concurrence entre les vendeurs de livres en France, en instaurant un montant minimal de frais de port. Finie, la livraison à 0,01 € : bienvenue aux 3 € obligatoires, pour toute commande inférieure à 35 €. La mesure serait trop récente pour tirer des conclusions estime le syndicat de la librairie. Pas vraiment l’avis des distributeurs et de leurs clients, les éditeurs.

26/06/2024, 23:12

ActuaLitté

Le SNE absorbe l'Asfored, rebaptisée LivrEmploi 

Exclusif - Plus de 700 CV déposés, quelque 150 offres d’emploi et 6200 visiteurs comptabilisés début avril : le portail LivrEmploi fut dévoilé en mars dernier. Cet espace de recherche gratuit pour trouver un travail dans les métiers de l’édition s’est ouvert sous la forme associative, présidée par Pierre Dutilleul et dirigée par Juliette Boué. Et désormais, il fait pleinement partie du SNE et un peu plus...

25/06/2024, 11:12

ActuaLitté

Près de 40 millions € redistribués aux auteurs et éditeurs par la Sofia en 2023

La Sofia, Société Française des Intérêts des Auteurs de l'écrit, annonce, suite à son assemblée générale du 20 juin, la redistribution aux auteurs et aux éditeurs de près de 40 millions €. Organisme de gestion collective, elle a perçu cette somme dans le cadre de ses missions, du droit de prêt à la copie privée numérique.

21/06/2024, 12:42

ActuaLitté

Les Maison de la Presse et Point Plus éligibles au Pass Culture

Le groupe NAP, 4e réseau de vente de livres en France, voit ses enseignes Maison de la Presse et Point Plus désormais éligibles au Pass Culture. Présents sur tout le territoire, y compris en zones rurales, elles cumulent un total de 1200 commerces culturels de proximité en France.

20/06/2024, 12:49

ActuaLitté

Le Pass Culture, une aubaine pour les éditeurs et... les grandes librairies

RNL24 — Plusieurs années après sa généralisation à tous les jeunes de 18 ans, sans oublier son élargissement à d'autres tranches d'âge via une part collective, le Pass Culture se trouve à l'heure du bilan. Lors des Rencontres nationales de la librairie, le dispositif a été examiné à la lumière des données de l'Observatoire de la librairie, confirmant un impact mesuré, mais bienvenu, et rappelant la nécessité d'un travail de fond pour diversifier les achats.

19/06/2024, 16:01

ActuaLitté

Le groupe Delcourt chercherait un repreneur

Réunissant les maisons Delcourt, Soleil et Tonkam, le groupe dirigé par Guy Delcourt aurait confié à la banque Rothschild le mandat pour une cession, apprend ActuaLitté. La structure, qui s'était déjà vu prêter (à tort) un rapprochement capitalistique avec Hachette Livre en 2017, n’a pour l’heure pas fait de commentaires.

17/06/2024, 18:18

ActuaLitté

Rencontres et dédicaces d'auteurs : les tarifs Charte pour 2025

Les recommandations de la Charte en matière de rémunération sont révisées et votées chaque année lors de l'Assemblée générale. Le 13 juin 2024, l'Assemblée générale a approuvé l'indexation des recommandations tarifaires sur l'indice des prix à la consommation, entraînant une augmentation de 2,2 % (indice Insee de mai 2024). Ces révisions n'affectent pas les engagements pris avant cette date.

17/06/2024, 12:11

ActuaLitté

Lagardère "consolide" ses finances, avec l'aide de Vivendi

Lagardère a annoncé, le 7 juin dernier, avoir finalisé avec succès le refinancement de sa dette. L'acquisition de Lagardère SA par Vivendi SE, en novembre 2023, a entraîné le remboursement anticipé d'une grande partie de la dette financière de Lagardère SA, soit environ 1,2 milliard €. Ce remboursement a été financé par un prêt accordé par Vivendi SE à Lagardère SA le 12 décembre 2023, d'un montant maximal de 1,9 milliard €, avec une échéance au 31 mars 2025.

11/06/2024, 10:19

ActuaLitté

Livre audio : un marché de 14 milliards $ en 2030

Si la réalisation de ces ouvrages ne coûtait tant d’argent, l’audiolivre incarnerait le relais de croissance idéal pour l’industrie du livre. L’association américaine des éditeurs audio dévoile pourtant des données encourageantes : une croissance des ventes de 9 % en 2023. Et selon des analystes, il dépassera 13 milliards $ d’ici à six ans.

10/06/2024, 18:46

ActuaLitté

Achat de livres : des solutions pour les collectivités

Longtemps considéré avec dédain – du fait de l’opacité qui y régnait –, le secteur des soldeurs dans l’industrie du livre connaît un regain d’intérêt. Et ce principalement parce que des acteurs ont décidé de structurer leur activité avec plus de transparence vis-à-vis des fournisseurs autant que des acheteurs. Parmi ces acteurs, Expodif, soldeur de livre neuf, à prix réduit.

06/06/2024, 17:36

ActuaLitté

“Ensemble, décrocher la thune” : Siné Mensuel dans “la merde financière”

Y’a des hasards qui ressemblent à des rencontres… et des rencontres qui se changent en vilaines coïncidences. Ce mois de juin, le nouveau numéro de Siné Mensuel est prévu, avec, bien entendu, quelques coups d’œil et de griffes portés à la loi sur la fin de vie. Sauf que, tragique ironie du sort : c’est celui qui dit qui l’est…

02/06/2024, 12:37

ActuaLitté

Adaptation, traduction :  bilan 2023 des agents littéraires en France

Il y a un an, L'Alliance des Agents Littéraires Français (AALF), réunie au sein du Syndicat Français des Agents Artistiques et Littéraires (SFAAL), publiait les premiers chiffres de l’activité des agents littéraires en France.

30/05/2024, 17:19

ActuaLitté

Résultats plombés chez Editis : fort de café pour les salariés d'Interforum

Déplaisante nouvelle pour les salariés d’Interforum : les résultats de 2023 ont conduit à ce qu’ils perçoivent une participation au résultat extrêmement basse. Et pour aller de Charybde en Scylla, aucun intéressement ne leur a été versé : une première dans l’histoire de la structure de diffusion-distribution d’Editis.

 

23/05/2024, 13:49

ActuaLitté

Vente de Paris Match : LVMH en négociations exclusives avec Lagardère

Le Conseil d’Administration de Lagardère SA a autorisé la signature d’un protocole d’accord préliminaire et la poursuite des négociations exclusives avec LVMH pour la cession de Paris Match.

22/05/2024, 22:12

ActuaLitté

Achat de livres en bibliothèques : “aujourd’hui, on soupèse chaque dépense”

Les données du ministère de la Culture font état de ce que le budget acquisition des bibliothèques et médiathèque en France représentait 7,4 % des coûts de fonctionnement en 2022. Depuis 50 ans, Expodif propose une alternative tant aux collectivités qu’aux revendeurs, en commercialisant des ouvrages neufs à prix réduit.

18/05/2024, 15:47

ActuaLitté

Le Conseil d'État renvoie la hausse des frais de port à l'UE  

Le Conseil d'État français, sollicité par Amazon, a décidé de ne pas trancher immédiatement sur la mesure visant à augmenter les frais de port sur les livres, nous apprend l'AFP. L'institution a renvoyé la question à la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) pour avis. 

17/05/2024, 19:44

ActuaLitté

Le livre d'occasion fait des adeptes chez les libraires

« Et si l’occasion était la nouveauté du moment ? » Pour LaLibrairie.com, la question de la seconde main ne se pose plus : fort d’un collectif de 2500 points libraires partenaires (en France et Belgique), ce réseau met désormais en avant les ventes de livres d’occasion sur sa plateforme.

02/05/2024, 10:45

ActuaLitté

Amazon a triplé ses bénéfices, dépassant les 10 milliards $

Qu'il est loin, le temps où Amazon faisait état de quelques milliards $ de pertes, fin 2022... L'année 2024 commence en effet sur les chapeaux de roues, avec un bénéfice qui bondit à 10,4 milliards $ pour le premier trimestre, contre 3,2 milliards $ « seulement », à la même période, en 2023.

02/05/2024, 10:26

ActuaLitté

Taxe sur les livres d'occasion : "parlons-en avant d'improviser !"

« On va mettre en place au moins une contribution qui puisse permettre de protéger le prix unique et permettre à nos auteurs, éditeurs et traducteurs d’être mieux aidés. » En visite au Festival du Livre, Emmanuel Macron a annoncé vouloir mettre en place une taxe sur les livres d'occasion. La Bourse Aux Livres réagit dans cette tribune à la déclaration du Président de la République.

30/04/2024, 16:14

ActuaLitté

Vivendi : un printemps financier aux résultats qui bourgeonnent

Avec 4,275 milliards € au premier trimestre, Vivendi améliore significativement son chiffre d’affaires, annonce un communiqué. Une croissance organique de 5,4 % notamment portée par Lagardère, assurent Yannick Bolloré, Président du Conseil de surveillance de Vivendi, et Arnaud de Puyfontaine, Président du Directoire

29/04/2024, 22:11

ActuaLitté

Frais de port du livre : un impact négatif pour 63 % des acheteurs

Depuis le mois d'octobre 2023, la commande d'un livre neuf sur internet suppose le paiement de frais de port d'un montant minimum de 3 €. Une mesure destinée à rétablir l'équité entre les libraires et les vendeurs en ligne, copieusement critiquée par le géant Amazon. Un sondage de l'IFOP, commandité par la multinationale américaine, assure qu'une partie des acheteurs de livres ont réduit leurs paniers.

25/04/2024, 16:19

ActuaLitté

Lagardère : baisse des ventes livre en France au 1er trimestre 2024

Au 31 mars 2024, Lagardère Publishing a noté une augmentation de son chiffre d'affaires à 576 millions d'euros (+0,8%), avec une croissance notable dans le numérique et l'audio. Toutefois, la branche française a subi un recul, principalement dans le secteur BD/manga. À l'international, des gains ont été réalisés au Royaume-Uni, aux États-Unis, et une stabilité en Espagne et Amérique latine.

25/04/2024, 13:15

ActuaLitté

Détenteur de la licence Le Seigneur des Anneaux, Embracer se divise

Le groupe suédois Embracer a acté sa division en trois entités distinctes, afin de doter chacune d'entre elles d'une autonomie et d'une « stratégie propre ». Middle-earth Enterprises, filiale qui gérait les droits d'exploitation d'œuvres de Tolkien, devient une société de développement et d'édition de jeux vidéo, sous le nom Middle-earth Enterprises & Friends.

23/04/2024, 10:08

ActuaLitté

L'enfer pour le “paradis du manga” : quel avenir pour piccoma France ?

Malgré des résultats au Japon sidérants en 2023, le propriétaire sud-coréen de la plateforme piccoma, Kakao Entertainment Corp. enclenche une restructuration. Les nouveaux dirigeants se sont engagés auprès des actionnaires à rechercher une croissance organique désormais.

18/04/2024, 11:20

ActuaLitté

Le livre d'occasion en France : la grande étude

Pour rendre compte et comprendre les transformations du marché des livres d'occasion en France au cours de la dernière décennie, une vaste étude a été menée en 2022-2023 par le ministère de la Culture et la Sofia, sous la supervision du spécialiste du monde de l'édition, Bertrand Legendre. L'objectif : quantifier et comprendre ce secteur de la seconde main, en plein essor. 

12/04/2024, 18:05

ActuaLitté

2023, l'ère des lecteurs multimédias et multisupports ?

La Sofia, le SNE et la SGDL ont dévoilé les résultats de la 13ème édition du baromètre des usages du livre, qui couvre les formats imprimés, numériques et audio. Réalisée par Médiamétrie au début de 2024, cette enquête examine les comportements d'achat et de lecture des Français âgés de 15 ans et plus pour l'année 2023.

12/04/2024, 16:36

ActuaLitté

En 2023, moins de livres achetés, plus d'argent engrangé

À l'occasion de l'inauguration du Festival du livre ce vendredi 12 avril au Grand Palais éphémère à Paris, le ministère de la Culture diffuse les « chiffres-clés de 2023 » relatifs au monde du livre et de l'édition, issus des analyses d'Electre Data Services, Kantar, GfK Market Intelligence, de l'Observatoire de l'économie du livre, du service du livre et de la lecture, de la direction générale des médias et des industries culturelles, ainsi que du Ministère de la Culture.

12/04/2024, 14:42

ActuaLitté

Enrichissement et conversion : Cairn.info fait l'acquisition d'Isako

Cairn.info, portail dédié aux sciences humaines et sociales, fait part de l'acquisition de la société Isako, spécialisée dans l'enrichissement sémantique et la conversion de documents. Un rapprochement « gage de performance et d’innovation », auquel le développement de l'intelligence artificielle n'est pas étranger.

11/04/2024, 16:52

ActuaLitté

Des infiltrations d'eau mettent l'Hôtel de Massa en sérieux danger (et la SGDL)

On identifie bien la Mission Patrimoine, animée par le dynamique Stéphane Bern, avec en point d’orgue le Loto — où une partie des gains sert à financer des restaurations. La liste des 18 nouveaux sites éligibles à cette tombola patrimoniale a été diffusée fin mars, mais d’autres sites ont besoin d’aide. Dont un particulièrement connu de l’industrie du livre.

06/04/2024, 22:12

ActuaLitté

La France expérimentera la publicité pour les livres à la télé

Nicolas Sarkozy président l’avait envisagé pour renflouer les poches de ses amis : quitte à supprimer la publicité sur France Télévision, autant autoriser dans la foulée la publicité pour les livres sur petit écran ? Seize ans plus tard, Rachida Dati, ministre de la Culture, s’avance avec une expérimentation allant dans ce sens. Toute promiscuité avec l’idée de l’ex-président de la République serait fortuite ?

06/04/2024, 10:36

Autres articles de la rubrique Métiers

ActuaLitté

Menaces de mort : Le Prix Albert Londres et la Scam portent plainte

Le 3 octobre dernier, le site d’extrême droite Réseau libre se faisait tristement connaître auprès du grand public en menaçant explicitement 180 journalistes, élus, syndicalistes et avocats. Leur promesse : « Une balle dans la nuque ». Au lendemain du second tour des législatives, il enfonçait le clou. De nombreuses personnalités figurant sur cette liste ont porté plainte contre X auprès de la procureure de Paris, pour « menaces de mort et menaces de mort contre un avocat ». C'est au tour du Prix Albert Londres et de la Scam de faire de même.

15/07/2024, 17:37

ActuaLitté

Contre l'injustice, une chaîne de baston, Viral Hit

Yoo Hobin, un jeune garçon ordinaire et frêle, est souvent la cible des harceleurs de son lycée. Sans cesse à court d’argent avant la fin du mois, il enchaîne les petits boulots pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa mère hospitalisée. Sa vie, loin d'être enviable, bascule soudainement lorsqu'une scène de bagarre le mettant en cause est accidentellement diffusée en ligne...

15/07/2024, 17:08

ActuaLitté

Le webtoon Omniscient Reader's Viewpoint adapté en anime

C'est officiel : le webtoon Omniscient Reader's Viewpoint, de l'artiste Sleepy-C, sera adapté en anime. La nouvelle a été divulguée lors de l'Anime Expo 2024, qui a eu lieu du 4 au 8 juillet 2024 à Los Angeles. Sur le stand de Crunchyroll, les fans se sont réunis pour découvrir les premières images de l'anime, réalisé en coproduction par Aniplex et Crunchyroll.

15/07/2024, 12:26

ActuaLitté

Mort du poète Jean Gédéon à l'âge de 92 ans

Né en 1931, le poète Jean Gédéon est mort à l'âge de 92 ans le 12 juillet dernier. S'il avait commencé assez tôt à pratiquer l'écriture, il s'était investi plus largement peu après sa retraite, publiant plusieurs recueils chez Hélices poésie ou Encres Vives.

15/07/2024, 09:44

ActuaLitté

Que dans les campagnes, la culture ne se résume pas à “agri”

C’était le projet phare du mandat de Rachida Dati, dont les jours rue de Valois sont hélas comptés : que les zones rurales ne comptent plus pour du beurre. Même de baratte. Le Printemps de la ruralité, qu'avait amorcé la ministre de la Culture en janvier, a ainsi tiré les conclusions qui s’imposent pour que les territoires s’épanouissent.

13/07/2024, 16:17

ActuaLitté

La gauche de François Hollande, la philosophie de Patrick Sébastien

François Hollande est de retour à l’Assemblée nationale, et en librairie : le député de la Corrèze, et accessoirement ancien président de la république, publie le 5 septembre prochain, Le défi de gouverner, sous-titré, La gauche et le pouvoir depuis l’affaire Dreyfus (Perrin). Le 31 octobre cette fois, l'ancien animateur du Plus grand cabaret du monde, Patrick Sébastien, raconte cinquante ans de carrière, distillant « les ingrédients savoureux d’un traité philosophique sur l’ambition ». 

12/07/2024, 18:18

ActuaLitté

En septembre la rentrée des auteurs en Auvergne-Rhône-Alpes  

La rentrée des auteurs, un événement phare pour les romanciers de la rentrée littéraire 2024 et les auteurs et illustrateurs de littérature jeunesse, se déroulera le lundi 9 septembre au Théâtre Comédie Odéon à Lyon, suivi d'une seconde session à Clermont-Ferrand le lundi 30 septembre.

12/07/2024, 18:15

ActuaLitté

Printemps de la ruralité : quelles mesures pour le livre ?

Peu de temps après son arrivée au ministère de la Culture, en janvier 2024, Rachida Dati avait inauguré un « Printemps de la ruralité », considérant qu'il fallait faire plus pour la culture dans les territoires ruraux. Les résultats d'une consultation sont désormais présentés, accompagnés d'un plan d'action de 23 mesures, groupées en 4 axes.

12/07/2024, 16:06

ActuaLitté

Nathalie Marcerou-Ramel renouvelée à la direction de l'Enssib

L'École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (Enssib) avait ouvert l'appel aux candidatures pour sa direction, susceptible d'être vacante à compter du 14 octobre 2024. Mais le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi que le conseil d'administration de l'établissement ont finalement renouvelé leur confiance en l'actuelle directrice, Nathalie Marcerou-Ramel.

12/07/2024, 12:28

ActuaLitté

Rentrée littéraire : Harmonia Mundi en fait plus pour ses éditeurs

Pour la rentrée littéraire 2024, Harmonia Mundi Livre organise avec ses éditeurs partenaires une opération de communication à large échelle. En mutualisant les ressources des différentes maisons, la structure de diffusion-distribution fédère plus largement l’édition indépendante. 

12/07/2024, 12:24

ActuaLitté

Aux Nations Unies, la répression chinoise des écrivains dénoncée

Membre fondatrice de l'Organisation des Nations Unies, la Chine faisait l'objet, en 2024, d'un examen attentif de sa situation en matière de droits humains par le Conseil des droits de l’homme. Si le pays se réjouit d'une procédure « paisible et couronnée de succès », plusieurs ONG dénoncent une façade, à l'instar de PEN International, qui pointe la répression des écrivains et intellectuels.

12/07/2024, 12:19

ActuaLitté

“Biblis en folie”, des journées nationales des bibliothèques

Le ministère de la Culture a officialisé l'organisation des premières journées nationales des bibliothèques, l'occasion de faire connaitre et de mettre en avant ces lieux indispensables aux politiques culturelles et à l'accès aux œuvres. Le rendez-vous est donné pour les 28 et 29 septembre prochains.

11/07/2024, 15:47

ActuaLitté

Après une décennie de parutions, la fin de My Hero Academia

Après 10 ans au service de ses fans, le mangaka Kōhei Horikoshi annonce la fin de sa série-phénomène, My Hero Academia. Très populaire sur la scène mondiale, fort d’une adaptation en sept saisons à la télévision, trois longs-métrages et 40 tomes au format papier, le célèbre shonen se terminera dans cinq chapitres exactement, le dernier sortant le 5 août 2024. Retour sur une série qui a marqué l’histoire de la pop culture.

11/07/2024, 14:57

ActuaLitté

Philosophie Magazine Éditeur et C ce soir ouvrent une collection

La maison d'édition de Philosophie magazine et l'émission télévisée C ce soir sur France 5 s'associent pour lancer une série d'essais, présentés sous le titre « On Poursuit le Débat ».

11/07/2024, 13:02

ActuaLitté

Le premier Fnac Café ouvre ses portes à la Gare du Nord

Le premier Fnac Café vient d’ouvrir ses portes à Gare du Nord, quelques semaines avant les Jeux olympiques. À deux pas des quais, collé à la voie 19 et à l’étage de la boutique Relay, se trouve ce tout nouveau lieu hybride, fruit d’une collaboration entre la Fnac et Lagardère Travel Retail, qui a été inauguré ce 8 juillet.

11/07/2024, 12:14

ActuaLitté

Aux États-Unis, Penguin Random House acquiert Boom! Studios

Aux États-Unis, le supergroupe d'édition Penguin Random House renforce sa position sur le marché de la bande dessinée avec l'acquisition de Boom! Studios. Fondée en 2005, cette maison s'est fait une place sur la scène alternative, avec plusieurs succès, dont Something Is Killing the Children, de James Tynion IV et Werther Dell’Edera, et BRZRKR, de Keanu Reeves, Matt Kindt et Ron Garney.

11/07/2024, 10:33

ActuaLitté

Le romancier tardif et précieux Bernard du Boucheron est mort

Bernard du Boucheron, Grand Prix du Roman de l'Académie française 2004, nous a quittés ce 6 juillet à l'âge de 95 ans. Né le 18 juillet 1928 à Paris, il a longtemps œuvré dans l'industrie aéronautique avant de se consacrer à l'écriture, et d'atteindre la consécration dès son premier roman, rédigé à 76 ans.

10/07/2024, 18:36

ActuaLitté

L'ouverture de la médiathèque James Baldwin à nouveau reportée

Annoncée au tournant de l'année 2021 pour une ouverture initialement prévue en 2023 dans le XIXe arrondissement de Paris, la Médiathèque James Baldwin tarde à recevoir ses premiers usagers. Reporté à de nombreuses reprises, l'ouverture définitive était fixée pour le 6 juillet dernier, avant d'être de nouveau annulée par un mouvement de grève de l'équipe qui estime que la médiathèque n'est toujours pas prête à accueillir le public.

10/07/2024, 16:30

ActuaLitté

Pélagie : un nouvel éditeur spécialisé dans les océans et mers

Une nouvelle maison d'édition a été lancée, Pélagie, qui se consacre à la publication de romans centrés sur la thématique des mers et des océans. Leur nom, inspiré du mot grec pélágos qui signifie « pleine mer ». Elle est basée à Châteaugiron en Bretagne, une région historiquement reconnue pour la fabrication des voiles de bateaux.

10/07/2024, 16:20

ActuaLitté

À Rennes, la librairie Le Forum du Livre sauvée par le groupe Socultur

La librairie Le Forum du Livre, nichée au cœur de Rennes, à deux pas de la place Sainte-Anne, sera reprise par le groupe Socultur, propriétaire de Cultura. Ancrée depuis près de quatre décennies dans la capitale bretonne, l'enseigne avait traversé une passe difficile après la pandémie, avant d'être placée en redressement judiciaire en février 2024. L’avenir serait plus sûr : « L’identité de la librairie sera préservée, de même que ses employés », promet Mathieu Olivier, le nouveau propriétaire.

10/07/2024, 15:22

ActuaLitté

L'Unesco lance une grande étude sur l'édition en Afrique

L'Unesco a initié une étude de grande envergure concernant le secteur du livre en Afrique, destinée à fournir des informations précieuses aux gouvernements et aux organismes officiels.

10/07/2024, 12:47

ActuaLitté

Chloé Vanderstraeten et Eva Anna Maréchal remportent la bourse Arcane 2024  

La bourse Arcane, instituée en 2021, vise à soutenir les projets de livres d'artistes, œuvres souvent peu soutenues financièrement et difficiles à diffuser. Cette initiative est le fruit d'une collaboration entre la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP) et la Société des Gens de Lettres, qui ont mis en place une aide financière de 9000 € pour encourager ces créations artistiques et littéraires.

10/07/2024, 12:09

ActuaLitté

Dans le Grand Est, un été sous le signe du livre jeunesse

Plus de 40 bibliothèques publiques de la région Grand Est forment le réseau de « La Fabrique du livre jeunesse », des cycles d'ateliers de pratique artistique et culturelle adressés aux plus jeunes et à leur famille. Une manière de présenter le livre comme un compagnon ludique et créatif, même au cœur de l'été...

10/07/2024, 10:56

ActuaLitté

En Russie, 6 ans de prison pour la dramaturge Svetlana Petriïtchouk

En Russie, un tribunal militaire a condamné, ce lundi 8 juillet, la dramaturge Svetlana Petriïtchouk et la metteuse en scène Evguenia Berkovitch à six années de prison pour « apologie du terrorisme ». Une pièce de théâtre jouée en 2020, intitulée Finist, le clair faucon, a servi de prétexte aux autorités, dans une « dérive répressive du régime russe » dénoncée par la diplomatie française.

10/07/2024, 10:32

ActuaLitté

Allemagne : un nouveau PDG pour PRH, passé par Amazon

À compter du 1er octobre 2024, Christian Jünger sera le PDG du groupe Penguin Random House en Allemagne, a annoncé le PDG de l'entité mondiale, un des plus puissants groupes du secteur. Il succède à un duo qui assurait l'intérim depuis le départ imprévu de son prédécesseur, Thomas Rathnow.

10/07/2024, 09:47

ActuaLitté

En janvier 2025, Haruki Murakami repousse les frontières du réel

Les aficionados français de l'écrivain japonais Haruki Murakami peuvent se réjouir : on connaît la date de retour du maître dans les librairies françaises. Le 2 janvier prochain, The City and Its Uncertain Walls (La ville et ses murs incertains), paraîtra dans sa maison depuis 2002 dans l'hexagone, Belfond. L'éditrice Caroline Ast nous en dit plus sur ce mystérieux futur roman, porté par le plus secret des romanciers mondialement connus.

09/07/2024, 18:16

ActuaLitté

Combien gagne Bruno Le Maire avec ses livres ?

Auteur le plus célèbre du gouvernement, sur le départ après 7 années passées à Bercy, Bruno Le Maire se sera fait remarquer par ses parutions régulières, pour de plus ou moins bonnes raisons. La publication des déclarations d'intérêt et de patrimoine des membres du gouvernement de Gabriel Attal permet de jeter un œil à ses droits d'auteur.

09/07/2024, 15:37

ActuaLitté

Hajime ! : un manga sur Teddy Riner, roi du judo

Alors qu'il tentera de remporter un quatrième titre olympique cet été à Paris, Teddy Riner voit sa vie et sa carrière hors-norme racontée en manga. Hajime !, par Tiers et Topher, sortira le 18 septembre 2024 aux éditions Pika.

09/07/2024, 13:16

ActuaLitté

Lancement de Pika Ediciones : une nouvelle ère du manga en Espagne ?

Pika Édition, un acteur majeur du marché du manga en France et filiale du groupe Hachette Livre, annonce le lancement de son nouveau label, Pika Ediciones, en Espagne, en collaboration avec Grupo Anaya, filiale espagnole d'Hachette cette fois. Cette initiative marque une étape stratégique visant à introduire une sélection « rigoureuse » de mangas populaires et emblématiques pour répondre à la demande croissante des lecteurs espagnols, présentent le duo.

09/07/2024, 12:06

ActuaLitté

Marion Boudon-Machuel, directrice des études et recherche à l'INHA

À partir du 1er septembre 2024, Marion Boudon-Machuel rejoindra l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) en tant que directrice du Département des études et de la recherche (DER). Professeure d’Histoire de l’art moderne à l’Université de Tours, elle apportera son expertise de chercheuse et son engagement envers des projets collaboratifs à l’échelle nationale et internationale. 

09/07/2024, 11:59

ActuaLitté

Quelle stratégie numérique pour la culture ?

Des sites internet aux réseaux sociaux, du recours au texte à la diversification des contenus, les manières de se faire voir dans les espaces numériques ont considérablement évolué au fil des années. Le ministère de la Culture avance à présent une stratégie numérique culturelle, pour accompagner les acteurs du secteur, ainsi qu'une feuille de route.

09/07/2024, 10:46

ActuaLitté

Rachida Dati, une ministre de la Culture multimillionnaire

Avec un sens du tempo remarquable, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a publié, le 5 juillet dernier, les déclarations d’intérêts et de situation patrimoniale des 35 membres du gouvernement de Gabriel Attal. Des personnalités sur le départ, donc, après les élections législatives anticipées, mais qui n'ont, a priori, pas trop de souci à se faire quant à leur situation. La ministre de la Culture, Rachida Dati, fait partie des multimillionnaires du gouvernement.

09/07/2024, 10:30

ActuaLitté

Légion d'honneur : Amin Maalouf et Leïla Sebbar promus officiers

À l'occasion de la fête nationale, la promotion civile de la Légion d'honneur a été publiée, distinguant 521 personnalités, dont plusieurs œuvrant dans le domaine de la culture. Amin Maalouf, écrivain et secrétaire perpétuel de l'Académie française, ainsi que l'autrice Leïla Sebbar ont tous deux été promus officiers de l'ordre national. Marjane Satrapi, pour sa part, y entre.

09/07/2024, 09:32

ActuaLitté

L’illustration s’empare des vitrines des libraires strasbourgeois

En juin 2024, illustrateurs et éditeurs ont transformé les vitrines des libraires de Strasbourg en un rallye pour lecteurs avides de rencontres originales. Cet événement s'est inscrit dans le cadre de la programmation de Strasbourg capitale mondiale du livre 2024.

08/07/2024, 18:55

ActuaLitté

"La BD emmerde le RN" : une librairie vandalisée dans le Périgord

La librairie Bullivores, installée à Périgueux, a été vandalisée dans la nuit de dimanche, jour du second tour des élections législatives, rapporte France Bleu Périgord. La vitrine de l'établissement a été brisée et un mot a été tagué, bien que rendu illisible par les éclats de verre. L'enseigne située rue André Saigne avait arboré sur sa devanture une affiche déclarant « la BD emmerde le RN », pour marquer son opposition au parti dirigé par Marine Le Pen.

08/07/2024, 18:07

ActuaLitté

La Prix Nobel Alice Munro aurait caché l'agression sexuelle de sa fille

Andrea Robin Skinner, fille de la lauréate du Prix Nobel de littérature 2013 Alice Munro, a révélé le 7 juillet dans les colonnes du Toronto Star que l'écrivaine canadienne était au courant que son beau-père l'avait agressée sexuellement lorsqu'elle n'avait que 9 ans. Sa mère aurait choisi de rester avec lui malgré ses aveux.

08/07/2024, 16:58