Une réputation d'excellence dans le secteur éditorial des livres pratiques, plusieurs grands succès dans le rayon des romans « feel good », et une étiquette d'entreprise familiale préservée. Le groupe Eyrolles, paquebot installé au cœur de Saint-Germain, semble fendre les flots de l'édition sans écueils à l'horizon. Mais à bord, l'ambiance aurait quelque chose de plus houleux, comme le révèlent de nombreux témoignages recueillis par ActuaLitté.
Le 12/07/2024 à 14:51 par Antoine Oury
6 Réactions | 466 Partages
Publié le :
12/07/2024 à 14:51
6
Commentaires
466
Partages
Un courrier de la médecine du travail daté du 14 septembre 2023, adressé à Marie Pic-Paris Allavena, directrice générale d'Eyrolles, Brigitte Maillard, responsable des ressources humaines du groupe, et Paul-Antoine Eyrolles, directeur général, pose noir sur blanc la formule exprimant le ressenti d'une partie des salariés. « Nous avons constaté [...] une augmentation des symptômes, pathologies et troubles du comportement en lien reconnu ou suspecté avec le stress chronique au travail ainsi qu'une dégradation nette de la perception du bien-être et des contraintes de travail par les salariés. »
Cette observation réalisée fin 2023 et consultée par ActuaLitté appuie des mouvements très nets au sein du groupe Eyrolles. Entre juillet 2022 et novembre 2023, sa filiale édition a ainsi perdu près du tiers de ses salariés, entre les démissions, les arrêts maladie, les ruptures de période d'essai et les ruptures conventionnelles, d'après un relevé établi par des salariés et consulté par ActuaLitté.
Une véritable « fuite des talents », évoque une source, qui touche en particulier les collaborateurs de longue date de la maison familiale : plusieurs d'entre eux remarquent une ambiance qui se serait « dégradée depuis la pandémie de Covid-19 ».
En amont de la publication de cet article, par respect du contradictoire, nous avons contacté la DG, Marie Pic-Paris Allavena, afin qu’elle réponde aux questions et aux éléments recueillis par ActuaLitté.
Nous décrivant un secteur de l'édition « en pleine mutation », et nous indiquant que le groupe Eyrolles a traversé « une phase d’adaptation et d’élan [qui] peut être perçue par certains comme une source de remise en question de situations considérées comme acquises, voire immuables », la directrice générale a finalement déprogrammé l'entretien pourtant fixé.
Régulièrement classé dans le top 20 des groupes d'édition français, Eyrolles porte le nom de son fondateur, Léon Eyrolles (1861-1945), ingénieur des travaux publics doté d'un tropisme très affirmé pour l'apprentissage et l'enseignement. Un goût qui le pousse à créer L'École chez soi, une des premières formations par correspondance, puis l'École spéciale des travaux publics, en 1891.
Les éditions Eyrolles, dont la création remonte à 1925 — sous la dénomination Librairie de l'enseignement technique — occupent un bâtiment imposant au cœur du Quartier latin, dont l'enseigne renvoie plus d'un siècle en arrière.
L'autre lien avec ce passé se retrouve dans la gestion du groupe Eyrolles, lequel compte la filiale d'édition (comprenant l'éditorial, le marketing et la fabrication), celle dédiée à la diffusion (Géodif) et enfin la librairie Eyrolles : la direction s'est en effet transmise de père en fils, d'abord à Marc Eyrolles en 1945, puis à Serge, en 1981, avant Paul-Antoine Eyrolles, directeur général depuis le début de l'année 2023.
Une transmission strictement familiale et ininterrompue avec l'arrivée de Marie Pîc-Paris Allavena, en tant que secrétaire générale du groupe en 2007, propulsée directrice générale en 2009 : elle est en effet la nièce de Serge Eyrolles. Nombre d'employés, encore au sein du groupe ou non, se souviennent de cette nomination inattendue : la principale intéressée n'avait alors pas d'expérience à la tête d'un groupe d'édition.
Logiquement, quelques mois de rodage auront été nécessaires, reconnaissent des employés. « À sa décharge, l’ancien directeur général [Jean-Pierre Tissier, NdR] devait l’accompagner pour la transmission de la partie éditoriale (process, thématiques et leurs spécificités de marchés, de production), mais il est décédé brutalement », concède-t-on. D’autre commentaires sont moins tendres, comme cet employé qui évoque une situation « où l'on a appris à faire avec ».
Comme pour toutes les entreprises françaises, l'année 2020 a été particulière pour le groupe Eyrolles. Avec la pandémie, le télétravail s'est généralisé soudainement, obligeant tous les personnels à s'adapter à de nouveaux rythmes et des processus inédits jusqu'alors. Chacun tente de reprendre ses marques, dans un contexte économique estimé peu favorable.
« En 2020, le chiffre d'affaires des Editions Eyrolles s'est finalement établi autour de - 4 % [à 13,5 millions € contre 13,9 millions €, il est même considéré comme « équivalent à celui de 2019 » par les comptes sociaux 2020, NdR], ce qui était bien meilleur que les projections réalisées en début d'année [qui annonçaient une baisse prévisible de CA à 35 % pour le groupe dans son ensemble, NdR] », se rappelle un salarié. Comme toute l'industrie de l'édition, qui lève le pied sur les cadences de parution en raison de la fermeture des librairies, les éditions Eyrolles font de même.
« Un décalage des titres de l’année 2020 sur 2021 a été mis en œuvre et exposé comme tel, mais la direction s’en est malgré tout inquiétée en novembre 2020 », résume-t-on, ce que confirment des échanges consultés par ActuaLitté. « Une remarque totalement incompréhensible, dans un contexte où l'on s'attendait plutôt à être félicité, encouragé », se souvient un des concernés.
Ce message aurait « découragé » des équipes : « Pendant le Covid, la direction a été très peu présente. Nous avons eu quelques appels de la DG, mais surtout des indications contradictoires : un jour, il fallait produire moins d'ouvrages pour ne pas saturer le marché et privilégier la qualité ; le lendemain, publier en masse pour être partout. Un jour, il faut développer les compétences en interne, le lendemain il s'agit d'externaliser au maximum... »
Le télétravail, imposé aux entreprises par la pandémie, n'était pas forcément maîtrisé dans son organisation, mais il s'est « mis en place de manière satisfaisante », selon un membre des effectifs. La possibilité de le pérenniser, évoquée avant le Covid avec la direction, devenait plus concrète pour les employés.
Pourtant, « la direction nous a traités d’une manière radicalement différente », estime un employé de longue date du groupe, « avec un excès de prudence ». « Je n'ai aucune idée du pourquoi, car les chiffres ont été maintenus, mais nous avons été soupçonnés de glander, dès lors que nous étions en télétravail », se rappelle une ancienne employée. Un mode de gestion qui fut celui d’un autre groupe éditorial, Christian Bourgois, après le Covid, comme l’expliquait notamment une enquête publiée fin 2023.
Ainsi, à partir du moment où l'obligation du travail à distance fut levée par les autorités, la règle, chez Eyrolles, devient le retour au bureau à 100 %. Au mois d'octobre 2021, une pétition signée par une soixantaine de salariés est adressée à Marie Pîc-Paris Allavena et Serge Eyrolles pour demander l'instauration d'une journée hebdomadaire de travail à distance, sans succès. Cette pratique, pourtant répandue dans l'industrie de l'édition, « est devenue totalement tabou pendant deux ans », rapporte un salarié.
Le sujet du télétravail ne reviendra finalement au programme que bien plus tard, en septembre 2023, avec des restrictions quant aux jours sur lesquels il est possible de le pratiquer.
La crispation autour du télétravail ne serait pas restée un phénomène isolé. La maison d'édition est dotée d'un comité social et économique (CSE) ou de son équivalent depuis le début des années 1990, lequel « travaillait en bonne intelligence avec le directeur général à l'époque », se souvient une ancienne employée qui y siégea dans les années 2000. Ce dialogue constructif entre l'instance et la direction se poursuit pendant de nombreuses années, jusqu'à la crise du Covid, puis « les échanges se sont tendus dès le mois de juin 2020 », estime un observateur.
Aux yeux de plusieurs salariés, la directrice des ressources humaines, Brigitte Maillard, arrivée en 2012 au sein du groupe Eyrolles, aurait changé l'organisation du travail et la teneur des échanges entre la direction et les représentants des salariés.
Plusieurs procès-verbaux de réunions du CSE de l’entreprise, tenues entre 2015 et 2023, laissent entrevoir les antagonismes qui se dessinent derrière le langage policé des comptes-rendus, le développement de tensions au sein du dialogue social. À plusieurs reprises, le CSE se heurte à des refus nets de la direction sur des hausses de salaires, notamment en 2020 et 2022.
Le sujet des salaires et des promotions est pourtant connu de longue date, chez Eyrolles. Dès 2013, le CSE avait ainsi obtenu un audit social et économique du cabinet Syndex, malgré « une forte résistance de la direction ». Lors d'une assemblée générale, ce document avait permis d'aborder « les absences de promotion ainsi que le turn-over au sein de l’entreprise », selon le procès-verbal réalisé à cette occasion.
Le partage de la valeur avec les employés reste une question centrale dans l’édition, comme dans d’autres secteurs : au sein du groupe Editis, par exemple, l’absence de prime d’intéressement aux salariés, pour la première fois dans l’histoire du groupe, a été largement remarquée l’année dernière.
Au-delà de ces accrochages, la présence au sein du CSE elle-même serait devenue un motif de répréhension. Plusieurs témoignages évoquent par ailleurs une « pression » exercée contre les salariés membres du CSE : fin 2023, les salariés apprennent le délitement du comité, rincé par le Covid, mais aussi par « des dossiers assez douloureux », selon l’expression utilisée dans un document consulté par ActuaLitté.
Parmi ces dossiers, celui d’Éric Sulpice, directeur éditorial licencié en juin 2023 pour faute grave après 3 décennies au sein du groupe, en aurait notamment fait les frais, la direction lui reprochant la présence de plusieurs membres de son équipe au sein du CSE. Selon nos informations, celui-ci s'est engagé dans une procédure aux prud'hommes, estimant que son licenciement serait abusif, mais, contacté, il n'a pas souhaité commenter ce litige avec son employeur. Le conseil de prud’hommes de Paris, toutefois, nous a confirmé une affaire en cours.
Les employés évoquent aussi des situations « où le moindre recrutement, remplacement ou évolution d’équipe devient extrêmement difficile et prend beaucoup d'énergie », décrit l’un d’entre eux.
Le courrier de la médecine du travail de septembre 2023 fait écho aux récits obtenus. Par une note au personnel fournie à ActuaLitté, le 1er février 2024, la direction des ressources humaines a par ailleurs signalé la carence de candidatures pour les élections professionnelles concernant le renouvellement des membres du CSE : une seule membre en faisait encore partie à la fin du mandat du CSE en février 2024, mais se trouve en arrêt maladie depuis plusieurs mois. Autrement dit, il est devenu existant.
Aux descriptions fournies par nos sources de l'ambiance interne des éditions Eyrolles correspond une situation concrète de départs fréquents de l'entreprise, dont ceux d'employés qui y travaillent depuis plus d'une décennie.
Alertés par ces mouvements incessants, des salariés ont pris l’initiative de réaliser un relevé des départs, des arrêts maladie et des prolongations de périodes d’essai. Selon ce document, qu'ActuaLitté a parcouru, sur un effectif de 56 personnes en juillet 2022 au sein de la filiale consacrée à l'édition, 18 ont quitté l'entreprise entre cette date et novembre 2023.
Une véritable hémorragie qui ne se limite pas à l'édition, au marketing et à la fabrication, mais aussi à l'informatique et au commercial, d’après les données compilées par les salariés, avec les ressources à leur disposition. Malgré nos efforts pour joindre la direction, nous n’avons pas pu obtenir d’éléments permettant de vérifier ces données. Une source commente « deux grands mouvements de départs : les anciens, d’une part, et les nouveaux arrivants, d’autre part, qui ne s’attardent pas ».
Du côté des services de la filiale édition, ces départs, auxquels s'ajoutent arrêts maladie et éventuels congés, déboucheraient sur « une surcharge de travail » au sein de plusieurs départements. « Nous sommes tous seuls dans notre coin, et il arrive qu'un salarié assume seul plusieurs postes à la fois, après des départs non remplacés ou des arrêts maladie », nous explique-t-on. Comme indiqué en début d'article, la direction des éditions Eyrolles n'a pas souhaité répondre à nos questions et demandes de précisions.
Alors que la marque Eyrolles fêtera ses 100 ans en 2025, des employés craignent une dévaluation générale de la réputation d'excellence que la maison avait réussi à se forger en quelques années, face à des groupes éditoriaux internationaux, comme Pearson ou Hachette. « Avec ces cadences, nous n'avions plus vraiment le temps de nous occuper du fonds, d'autant plus que l'on nous jugeait sur le nombre de nouveautés », se rappelle une source, qui a quitté l'entreprise.
Cette situation s'accorderait « mal avec la réputation des éditions Eyrolles, particulièrement pour les livres pratiques, où les éditeurs sont des experts dans leur domaine, avec des compétences techniques assez fines », remarque un observateur.
Au tournant des années 2010, les éditions Eyrolles ont aussi connu un des grands succès publics de leur histoire avec la parution de Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une, de Raphaëlle Giordano, en 2015. Vendu à 600.000 exemplaires en grand format, puis 1,8 million en poche, il a ouvert la voie à un véritable genre littéraire, mêlant développement personnel et ce que l’on désignera comme « la littérature feel good ». Autre créneau largement occupé par le groupe, celui de l'ésotérisme, avec des parutions de plus en plus nombreuses.
Un certain discours circulerait désormais au sein des instances dirigeantes, où les créneaux traditionnels des éditions Eyrolles auraient été qualifiés de « poussiéreux », selon un salarié. Une autre évoque « un virage, un changement d'identité qui ne prend pas en compte l'historique », ce qui aurait pesé dans les départs d'éditeurs, d’après plusieurs témoignages.
Les problématiques ne concerneraient pas que la maison d'édition, mais aussi la diffusion (Géodif), la fabrication, la librairie, et même la direction des services informatiques. « Partout, les services connaissent des records de démissions à la chaine, à cause de la pression, du manque de perspectives d'évolution et des refus constants d'augmentations », indique un employé. Si bien que les pots de départ seraient mutualisés, dans certains cas, par commodité.
En décembre et en janvier dernier, mandaté par la direction après le courrier de la médecine du travail, le cabinet Deloitte a procédé à des entretiens avec les salariés du groupe, à l'aide d'une enquête en ligne et d'entrevues individuelles. Les résultats ont été communiqués à la direction il y a plusieurs semaines, et la DRH préparerait un compte-rendu pour les salariés, qui n'aurait toujours pas, selon nos informations, été communiqué au moment de la publication de cet article.
À quelques mois du centenaire, la réputation du groupe pourrait pâtir de l'ambiance en interne. Sur le site Indeed, 7 avis postés sur l'entreprise la situe en-dessous de la moyenne (2,4 sur 5), et les commentaires les plus récents soulignent la politique RH « d'un autre âge », les « arrêts de travail qui se multiplient » ou encore les « salaires bas ».
« Cela commence à se savoir », nous explique un employé. « Dans l'édition, les nouvelles vont vite, y compris les rumeurs de harcèlement ou de mauvais traitements. On assiste même à des prolongations des périodes d'essai, à la demande des candidats, dans certains services... »
Selon Marc Jammet, parti en retraite en 2022 après 12 années en charge du fonds Construction et Bricolage et délégué syndical CFDT, « la politique salariale reste étriquée, les salaires d'embauche ont toujours été faibles, et les augmentations ne se font pas au même taux que le reste de la profession ». L'évolution professionnelle au sein du groupe serait aussi limitée, « avec des recrutements externes plutôt que des évolutions internes », ce qui participerait au mal-être de certains salariés. La direction d'Eyrolles n'a pas souhaité évoquer sa politique managériale.
Chez ceux et celles qui cumulent parfois une décennie au sein d'Eyrolles, la situation est d'autant plus frustrante que leur relation avec la maison n'a pas toujours été si problématique. « Quand je suis arrivée, les salaires étaient plus bas qu'ailleurs mais la différence restait raisonnable. On s'y retrouvait. Notamment parce qu'il n'y avait pas trop de pression et que l'ambiance était bien meilleure que dans d'autres maisons. Aujourd'hui, l'écart a continué de se creuser et les conditions de travail ne compensent plus cette différence salariale », souligne ainsi une ancienne employée, entrée en 2017.
Une autre assure qu'« Eyrolles a toujours mal payé, mais cela s'acceptait en raison d'un système de transmission efficace, qui faisait gagner en autonomie et en responsabilités assez vite ».
« Nous avons bénéficié de beaucoup de liberté éditoriale dans cette entreprise, parce qu'elle n'est pas sous la coupe de gestionnaires », reconnait aussi un ancien salarié, qui regrette évidemment ce champ des possibles largement ouvert. Un contexte de travail alors « sans flics, ce qui rendait les gens heureux », résume Marc Jammet, qui voit dans le groupe Eyrolles un archétype de l'entreprise capitaliste familiale, à la gestion parfois paternaliste.
Les comptes des Éditions Eyrolles restent positifs : selon les comptes sociaux déposés, le résultat de l'exercice 2019 s'élevait à 776.009 €, à 1 million € en 2020 puis à 1,9 million € en 2021, avant de revenir à 705.324 € en 2022. Sollicitée, la direction n'a pas apporté de précisions sur la situation financière de la structure.
L'avenir du groupe ne manque pas d'interroger, alors que la concentration et les mouvements financiers se font de plus en plus marqués au sein de l'édition française. Une rumeur de vente d'Eyrolles circule, « ce qui pourrait impliquer que l'on mette à la porte les plus anciens salariés », mais elle reste du domaine des bruits de couloirs. Notons toutefois la création, en mars dernier, d'une holding familiale présidée par Paul-Antoine Eyrolles, destinée à la prise de participations au sein de sociétés.
Aujourd’hui, les salariés du groupe Eyrolles vivent au rythme de ces rotations rapides, alternant les recrutements et les départs. Nous avons tenté d’obtenir des regards plus positifs sur la vie au sein de l’entreprise, mais les multiples personnes interrogées n’ont pas répondu ou n’ont pas souhaité être citées. Au cours de nos recherches, nous avons toutefois réuni des témoignages supplémentaires, tout aussi préoccupés quant à l’avenir du groupe.
Photographie : façade du bâtiment du groupe Eyrolles, au croisement du boulevard Saint-Germain et de la rue Thénard (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
6 Commentaires
adnstep
12/07/2024 à 19:35
Passer de l'ingénierie à l'ésotérisme et la "littérature feel-good", quelle décadence !
Edition
13/07/2024 à 08:34
Bon à savoir, malheureusement. Dans le même genre vous pourriez creuser chez Albin Michel...
AIDE ition
13/07/2024 à 18:58
Alors tristement tous à la même enseigne dans l'édition où ces pratiques sévissent depuis trop longtemps...
Tant qu'à creuser efficacement, allons voir partout chez les grands groupes. Là où les abus prospèrent au bénéfice des dirigeants qui étouffent leur personnel. Et pourquoi pas Magrigall ?
LaVieDesLivres
14/07/2024 à 07:14
Article fort intéressant mais un peu en deçà de la réalité.
Climat de suspicion généralisé, tensions et pressions quotidiennes. Pour avoir travaillé de nombreuses années à la fabrication, j'ai été témoin de ce climat délétère qui n'a fait que se dégrader de mois en mois et qui affectait bon nombre de mes collègues. J'en suis partie fort heureusement, en trouvant un job dans une boîte où on me respecte.
N'empêche, quel immense gachis !!!
SOS
15/07/2024 à 04:59
Ça me rappelle également un certain Groupe : Editis, où il pleut des droits d'alerte, des départs par dégoût, des arrêts maladie, des burns out, des ruptures. Il y a une pandémie du mal être dans le monde de l'édition tout entier. Mais que fait le SNE? N'est-il pas de sa responsabilité de veiller au bien être du monde de l'édition ?
CarolineP
15/07/2024 à 09:43
Bonjour,
Cet article parle de salariés qui ont peur de se présenter au CSE, d'enquête pour risques psycho/sociaux, de direction qui pose un lapin à Actualitté pour éviter d'avoir à se justifier...
Que fait la médecine du travail ? Que fait l'inspecteur du travail ?
Que faut-il de plus pour que ça bouge ?