#Economie

Les libraires réclament une “baisse drastique de la production” de livres

RNL24 — À quelques jours des Rencontres nationales de la librairie, qui se déroulent cette année à Strasbourg, le Syndicat de la librairie française (SLF) a proposé une petite introduction, en forme de panorama de l'état du métier. L'horizon est considérablement assombri, entre surproduction, baisse des achats, hausse des charges et marge toujours réduite... La profession en appelle aux pouvoirs publics, mais pointe aussi la responsabilité des grandes maisons d'édition et de leurs filiales de diffusion-distribution.

Le 06/06/2024 à 13:02 par Antoine Oury

27 Réactions | 7976 Partages

Publié le :

06/06/2024 à 13:02

Antoine Oury

27

Commentaires

7976

Partages

Partager cet article sur Bluesky Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article
ActuaLitté

1200 personnes, dont 700 libraires, se retrouveront les 16 et 17 juin prochains, à Strasbourg, pour les Rencontres nationales de la librairie. Organisées tous les deux ans, elles permettent aux professionnels de se retrouver, de mettre en lumière la situation des métiers de la librairie, mais aussi d'alerter les pouvoirs publics et les autres acteurs de l'écosystème sur les problématiques du moment.

Paradoxalement, les années Covid restent dans les mémoires de la profession comme une respiration : la reconnaissance du statut de commerce essentiel et le fort soutien public apporté aux librairies ont aidé les commerces indépendants à traverser ce moment sans encombre ou presque. À l'inverse, les années à venir s'annoncent plus complexes, alerte le SLF en pointant plusieurs causes.

Un métier attractif, mais fragilisé

Environ 600 librairies ont été créées sur les cinq dernières années, relève le SLF, dont la moitié dans des villes de moins de 20.000 habitants. Un véritable « librairie-boom » qui témoigne de l'attractivité du métier, entouré d'une aura — justifiée — de commerce générateur de lien social, à la forte valeur ajoutée. À ce titre, une moitié des créations est due à des personnes issues du monde du livre, l'autre à des individus en reconversion professionnelle.

Cependant, cette image positive ne doit pas masquer une réalité moins engageante : « Aujourd'hui, en librairie, on passe notre vie à remplir et vider des cartons, comme dans un film de Chaplin où la chaine s'emballe », résume crument Amanda Spiegel, de la librairie Folies d’encre de Montreuil, vice-présidente du SLF et présidente de sa commission commerciale.

En cause, la surproduction de livres, avec une hausse du nombre de livres édités estimée à 300 % par rapport aux années 1980 par la professionnelle. « Sur la même période, la population n'a augmenté que de 20 %, quand le lectorat s'est stabilisé, voire rétracté. Les conséquences ne sont pas vertueuses du tout. »

Paupérisation des auteurs, réduction des tirages, forte rotation des livres — et des titres qui disparaissent plus rapidement des tables —, emballement des flux de transport et donc de l'empreinte écologique... Les maux provoqués par cette fuite en avant de la production seraient nombreux. 

« Nous avons besoin d'une prise de conscience de ces effets non vertueux par les éditeurs, les distributeurs et les diffuseurs : une baisse drastique de la production, collective, serait très saine », annonce Amanda Spiegel, « elle nous permettrait de faire notre métier d'une manière plus qualitative que quantitative ».

Un redoutable « effet ciseaux »

Autres menaces qui planent sur la profession, les hausses du coût de la vie et des charges des libraires qui, conjointement, exercent un « effet ciseaux » sur leurs finances. L'inflation qui s'est déployée ces derniers mois a eu un impact sur le panier moyen des acheteurs de livres, sur fond de recul de l'engouement pour la lecture.

Les chiffres d'affaires des librairies n'ont donc pas eu tendance à augmenter, quand la marge dégagée, elle, reste toujours de l'ordre de 1 %, voire de 0,4 % pour les librairies dont le CA annuel est inférieur à 500.000 €.

À LIRE - Inflation, ventes en baisse : la librairie indépendante en danger ?

Pour autant, les librairies ont besoin, pour fonctionner de libraires : très qualifiés (souvent à bac +5), engagés dans un « métier d'investissement total, physique et mental », ces professionnels sont généralement faiblement rémunérés. Les frais de personnel représentent malgré tout entre 18 et 20 % du chiffre d'affaires d'une librairie, pour 12 à 14 % du côté des grandes surfaces culturelles, 10 % pour les super et hypermarchés et plutôt 5 % chez les pur players, assure le SLF.

Alexandra Charroin-Spangenberg, de la Librairie de Paris (Saint-Étienne), vice-présidente du SLF et à la tête de la commission sociale, indique que « la réduction du nombre de salariés, dans les plus petites librairies », est déjà effective et qu'elle risque de s'étendre « aux moyennes et grandes structures si aucune mesure n'est prise ».

Même s'ils sont faibles, les salaires en librairie sont indexés sur les montants du SMIC : depuis 2021, l'augmentation des salaires, bien que « normale et justifiée », atteint + 10 %. Additionné aux hausses des coûts de l'énergie (+ 150 %) et des transports des livres (+ 13 %), l'ensemble devient complexe à régler pour ces points de vente du livre.

Une étude menée par le cabinet Xerfi, présentée au cours des RNL, assure que cet « effet ciseaux » pourrait conduire, à chiffre d'affaires et à marge constants, à un déficit dans la plupart des librairies, d'ici 2025. « Pour éviter cette situation, il faudrait de 5 à 8 % de chiffre d'affaires en plus, selon la taille des commerces, sur les deux prochaines années, ce qui parait hautement improbable », constate Amanda Spiegel.

Un appel à certains éditeurs

« Notre priorité est de chercher des pistes » pour dégager cet horizon, reprend Anne Martelle (Librairie Martelle, à Amiens), présidente du Syndicat de la Librairie française. « Nous pouvons gagner en productivité et faire des économies en interne, mais nous sommes arrivés au bout de ces pistes aujourd'hui », estime-t-elle.

L'organisation se tourne à présent vers les maisons d'édition, et notamment celles qui dominent un secteur particulièrement concentré. « Les 12 premières maisons d'édition en France représentent 87 % du marché, les 4 premières maisons d'édition représentent 55 % du marché. Avec ces chiffres-là, on a presque déjà tout dit », rappelait dernièrement Régine Hatchondo, présidente du Centre national du livre, face à des sénateurs.

« La Loi Lang a donné une responsabilité très importante aux éditeurs [qui fixent le prix de vente du livre, NdR], qu'ils ont tendance à oublier », assure la présidente du SLF. La réclamation récurrente de l'organisation, portée depuis plusieurs années, tient donc toujours : elle prône la généralisation de la remise minimale de 36 % accordée aux libraires.

Un taux plancher, d'ores et déjà « pratiqué par Editis et Madrigall, mais pas par Hachette ni Média Participations. Pour eux, cela représente une goutte d'eau, mais une aide très importante pour les libraires. On se demande ce qu'ils attendent pour se joindre au mouvement », relève Anne Martelle.

Une exigence d'autant plus légitime, pour la profession, que les libraires s'investissent pour répondre à la clientèle, mettre les livres en avant, proposer des animations autour de certains titres... « Cet aspect-là n'est pas valorisé par la diffusion, et il est anormal que les remises accordées aux libraires soient inférieures à celles d'autres circuits de vente, où les ressources humaines sont moins nombreuses, moins compétentes », renchérit Amanda Spiegel.

À LIRE - Petites et moyennes maisons d'édition : de fragiles fondations

Parallèlement à ce taux plancher de remise, le SLF souhaite casser le « plafond » du taux de 40 % de remise, environ, accordé à de moyennes et grandes librairies, et obtenir un taux plus élevé, jusqu'à 45 %, « qui serait accordé à d'autres vendeurs de livres ». En outre, une « prise en charge des frais de livraison des offices [les nouveautés, NdR] » est demandé par le SLF, qui rappelle que « les libraires prennent en charge les transports aller et retour ».

Limiter le rabais aux collectivités

Autre revendication persistante du Syndicat national de la librairie, qui prend des allures d'urgence vitale en 2024 : la limitation du rabais qu'il est possible d'accorder aux collectivités par les librairies, pour l'achat de livres des bibliothèques. Actuellement fixé à 9 %, ce taux de remise serait quasiment obligatoire pour qu'une librairie puisse espérer obtenir le marché. 

« Il faut y ajouter les 6 % reversés au titre du droit de prêt [pour rémunérer auteurs et éditeurs, mais aussi financer la retraite complémentaire des auteurs], sur lesquels nous sommes totalement d'accord », précise Anne Martelle. « Mais la marge se trouve ainsi amputée de 15 %, sans compter les frais de transport et le temps passé par le libraire ou son salarié. »

L'organisation professionnelle réclame donc un abaissement du taux de remise possible à 5 %, « le niveau de rabais qu'il est possible de consentir aux particuliers ». Le coût pour les collectivités, universités incluses, serait de 6 millions € par an, d'après les estimations du SLF, mais le gain atteindrait 1 % de marge en moyenne pour les librairies : « On comprend l'importance du sujet pour nous », ajoute la présidente.

La ministre de la Culture Rachida Dati, qui devrait ouvrir les Rencontres nationales de la librairie de Strasbourg, sera sûrement amenée à s'exprimer sur le sujet, ou en tout cas à témoigner de l'attention portée par son ministère à la situation de la filière.

Photographie : La Librairie Nouvelle d'Orléans (illustration, ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

DOSSIER - Une écologie de la librairie au coeur des RNL 2024

Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com

27 Commentaires

 

Rémi Vincent

06/06/2024 à 18:28

Le porte-à-porte n'existe plus, pour la vente d'ouvrages en version papier.

Depuis la création de Wikipedia, totalement gratuit.

Rémi Vincent.


Alain

11/06/2024 à 10:02

Si , si , je fais du porte-à-porte pour promouvoir et vendre mon livre " L'injustice impensable en France !"
Alain Bozaric

Necroko

07/06/2024 à 00:20

Toujours a râler et a réclamer des avantages, comme si ils en avaient pas déjà et énormément en plus ; les petits bourgeois VEULENT...

Dans le Manga c'est à la fois très bien les nouveaux titres et un peu saoulant aussi mais je préfère avoir le plus de sorties possible.

Un libraire

08/06/2024 à 09:54

Les libraires n'ont pas tant d'avantages que tu crois et la plupart ne sont pas des "petits bourgeois".
Je suis moi même libraire et je ne gagne pas de quoi me payer un salaire (ni de quoi avoir des employés d'ailleurs ^^). Sur un livre vendu, on garde assez peu pour nous si on soustrait la TVA, les transports, les charges de l'entreprise, le prix initial que l'on a payé pour le livre...

Il est vrai qu'il y a des avantages, par exemple la TVA du livre est moins chère (5.5% plutôt que 20%) ou le prix fixe des livres qui limite une concurrence qui serait ruineuse, mais la plupart des libraires doivent aussi renvoyer d'important stocks d'invendus (à leurs frais) ce qui baisse de beaucoup leurs marges par rapport à d'autres commerces. (Je suis spécialisé, donc j'ai moins de difficultés que les généralistes sur ce point là)

Les grandes maisons de distribution (qui se font des bénéfices très importants et sont souvent moins correctes que les plus petites dans leur traitement des libraires, notamment la plus grande : Hachette) devraient effectivement accorder de meilleures marges (et elles en ont les moyens).

Par contre, je suis d'accord avec vous que le fait de baisser le nombre de sorties n'est pas forcément une solution souhaitée. S'il y a plus de livres, il suffit de faire le tri, des choix, et on peut toujours commander ceux que l'on a pas à la demande des clients. (Après, certains libraires prennent des offices choisies par les fournisseurs plutôt que par eux même et c'est probablement aussi pour cela qu'une trop grande abondance de livres leur est nuisible).

Tresin

10/06/2024 à 09:44

Petits bourgeois... c'est amusant !
Et les acheteurs de mangas à la pelle, on les nomme comment ?
Des jeunes oisifs déconnectés, des jeunes bourgeois friqués, des fils et filles de grands ou moyens bourgeois, des glandeurs financés ?

Témoignage

07/06/2024 à 01:57

Je leur souhaite bien du courage. 2 librairies sans intérêt et un 1 bouquiniste passable dans la petite ville à côté de chez moi. Sur internet j'achète d'occasion pour 5 à 7 fois moins cher (livraison comprise). Et le choix éditorial est incomparable. Sans compter les livres anciens ou rares. En librairie, sauf exceptions, j'ai l'impression d'avoir un "digest" d'Ouest-France ou Télérama. Je ne critique pas, chacun ses goûts... mais moi je vais voir ailleurs. Et je ne parle pas d'auteurs "infréquentables", mais simplement de classiques de l'histoire, de l'économie, de la philosophie, des mémoires, des critiques d'art, etc.

Tresin

10/06/2024 à 09:39

Sans doute de très petite librairies ou bien des "Maisons de la presse" avec une table de nouveautés et une étagère de poches ?
Manque des classiques dont vous parlez : il suffit de les commander et ça ne prend pas plus ou guère plus que par Internet.
Quant à l'occasion, ce nest pas toujours moins cher (pour le récent en bon état comme pour le moins récent un peu rare). Moins ça s'est vendu neuf, moins il y en a doccasion !

Rainer GOCKSCH

07/06/2024 à 09:07

Je note l’absence d’un mot sur le marché non-papier dans cet article. Et pourtant, rien que l’influence d’Amazon exerce une pression énorme sur les libraires. Une idée à creuser pourra venir des auteurs. Leur marge me paraît anormalement élevé pour les auteurs à succès. Eux aussi ont un intérêt à maintenir les librairies en bon ordre de marché. A trouver le comment.

Le Houelleur Yann

09/06/2024 à 02:45

Vous avez raison, Monsieur Gocksch. Et je me demande si le nom d'Amazon a été sciemment banni de cet article. Un oubli d'autant plus troublant qu'Amazon représenterait de nos jours la moitié des ventes de livres en France. Personnellement, Amazon me laisse froid en la matière car j'aime l'atmosphère feutrée et recueillie, presque religieuse, qui règne dans ces commerces si particuliers que sont les libraires. Les clients peuvent feuilleter une bonne partie des livres s'étalant le long des "gondoles" et repérer, si nécessaires, des bouquins correspondant à leurs goûts et attentes.

FredEx

07/06/2024 à 09:52

Mais comment les éditeurs vont-ils payer les profiteroles du déjeuner d'affaires s'ils ne font plus de cavalerie ?

Mickitos

07/06/2024 à 11:15

Aucune demande de remise ou de gratuité pour les services de la Poste ?
4,80€ le kilo en France, 1,35€ pour l’étranger (tarif livres et brochures). Un peu paradoxal !

Segueni

07/06/2024 à 19:57

Le prix de l'envoi au de 500 Gr à 1 kg est plus cher, il est de 8,80 € , le tarif livre et brochure est un tarif d'exception très bas uniquement pour l'envoi à l'étranger. Il faudrait vraiment baisser le prix des envois de la poste en France. L'envoi jusqu'à 250 gr est à 4,30 € en France pour les pros !! C'est vraiment pas rentable pour les bouquinistes ou libraires. Et je ne peux répercuter mes charges d'envoi sur le client..

Un libraire

08/06/2024 à 09:58

Il n'y a pas de paradoxe. La raison pour laquelle les libraires ne demandent pas des remises de la poste, c'est qu'ils passent majoritairement par d'autres transporteurs (mais ça reste assez cher, surtout avec toutes les taxes sur les routiers ou l'essence qui se répercutent dans la facture).

Tresin

10/06/2024 à 09:48

1,35 le kilo livres et brochures vers l'étranger ?
Pour Monaco alors ?
Mes derniers envois livres et brochures vers le Canada m'ont coûté nettement plus cher. Vraiment plus.

GF Spencer

13/06/2024 à 09:49

Bonjour Tresin, c'est une question de zonage (et bien sûr de poids) ;-)
https://www.laposte.fr/tarifs-livres-brochures

D. L.

07/06/2024 à 14:51

Je croyais qu'ils étaient… "indépendants"
L'État ne peut rien, les éditeurs industriels font ce qu'ils veulent, que les librairies redeviennent maîtres chez eux, c'est aussi simple.
Le jour où ils diront NON ensemble, l'affaire sera close. C'est juste une histoire de contre-pouvoir.

Pousser les cartons de l'industrie en entretenant le romantisme du libraire, voilà où ça mène. Qu'ils ne viennent pas pleurer.

Thierry Reboud

07/06/2024 à 15:44

Ce genre d'article me tape sur les nerfs, et pas qu'un peu.
Déjà, une remarque de simple bon sens : l'éventuelle surproduction, ça n'est pas le problème des librairies. Les librairies définissent les critères de leur approvisionnement (le budget, la qualité qu'on prête à tel ou tel titre, la disponibilité de lecture, la surface d'exposition et de vente, etc : ce qu'elles veulent) et, qu'on les approuve ou non, ce sont les leurs. Si les librairies sont victimes de la surproduction, c'est qu'elles commandent trop par rapport à leurs propres critères. Bref, si Amanda Spiegel veut « faire [son] métier d'une manière plus qualitative que quantitative », ça ne dépend que d'elle (et du reste il se murmure qu'elle ne s'en prive pas, ce qui est tout à son honneur).
Deuxième remarque, à supposer que les vœux pieux des librairies soient exaucés et que la prétendue surproduction cesse miraculeusement, qui croient-elles qu'on publiera moins ? Eh bien justement les livres sur lesquels les librairies pourraient (à condition qu'elles s'en donnent la peine) apporter une réelle plus-value culturelle ou commerciale ou les deux.
Ce genre de pleurnicherie commence à bien faire, et d'autant plus qu'elles reviennent tous les deux ans à la même saison. Bon dieu, les librairies ne commandent déjà pas toute la production ! Au passage, c'est tout à fait normal : aucune librairie , de quelque taille qu'elle soit, ne peut commander la totalité de la production, et personne de sensé n'attend cela d'aucune. Mais tout de même, devinez qui sont les premières victimes de leur sélection : bingo, les livres de l'édition indépendant et les écrivain·es qui n'ont pas encore été sanctifié·es par la loi du marché (ce qui, soit dit en passant, est un peu risqué: même Marc Lévy et Guillaume Musso ont commencé par un premier roman... sans même parler d'En attendant Bojangles chez Finitude qui, à la mode d'aujourd'hui, serait sans doute passé à l'as).
C'est-à-dire que, quand les librairies chouinent contre la prétendue surproduction (qui n'est en fait que leur mauvaise politique d'achat), elles annoncent poliment qu'elles vont sabrer encore plus. Et sabrer encore plus dans la production des maisons indépendantes et des écrivain·es non confirmé·es.
Ne serait-ce que du point de vue des intérêt de la librairie, une telle politique comporte des risques non négligeables.
D'abord, parce que les livres qui se vendent le mieux sont, justement, les livres qui se vendent. Pas tout seuls, mais presque. C'est-à-dire les livres dont l'essentiel de la puissance commerciale n'est pas le fait de la librairie, mais du fait de la maison d'édition (notamment par son impact médiatique) ou de la largeur de la distribution (commercialisés notamment en grandes et moyennes surfaces non culturelles). Autant dire que, dans cette configuration commerciale, les librairies indépendantes sont un peu la cinquième roue du carrosse.
Ensuite, parce que ces livres sont disponibles partout, absolument partout, et que ce n'est pas de cette manière que les librairies indépendantes vont réussir à se distinguer commercialement. Il faudrait qu'à un moment ou à un autre les librairies prennent le temps de réfléchir un peu sérieusement à la la dialectique commerce/culture qui est le cœur de leur activité. S'il n'est pas question de négliger le caractère essentiel d'une saine comptabilité et d'une caisse bien remplie, il est tout aussi essentiel de ne pas perdre de vue qu'une librairie tourne bien en affichant une véritable identité.
L'avenir pour les librairies indépendantes me paraît bien plus résider dans des choix véritablement assumés, et des choix qui les distinguent des autres librairies. Or, comme les choses sont bien faites, c'est justement dans l'édition indépendante que les librairies trouveront le plus de titres qui échappent à la dimension calibrée et prévisible du métier. Pas par vertu, par nécessité : les maisons indépendantes ne sont pas assez riches pour concurrencer les grosses à coup de chéquier. Une maison comme Allia s'est justement construite sur les interstices que laissaient les grandes maisons : Gérard Berréby, qui a publié avec succès Lipstick Traces ou le Zibaldone de Leopardi, a souvent remarqué qu'il ne prospérait que sur les insuffisances des grandes maisons. C'est vrai d'à peu près toutes les maisons d'édition indépendantes : si elles tournent bien, c'est qu'elles font quelque chose que les autres ne font pas.
Et puis alors, la cerise sur le gâteau ! La surproduction participerait à la paupérisation des écrivain·es : alors celle-là, c'est carrément la meilleure. J'aimerais assez qu'on m'explique (si possible avec des mots pas trop compliqués) en quoi le fait de ne pas publier certains libres enrichira les écrivain·es. Cet argument-là, c'est tout de même le plus faux-cul de la collection.
Bon, je m'arrête là parce que je crains d'avoir déjà été trop long. Heureusement qu'il y a aussi un paquet de librairies qui font bien leur boulot sans pleurnicher, ce serait désespérant sinon.

Tresin

10/06/2024 à 10:08

Long texte effectivement et qui soulève quelques lièvres connus ou moins connus.
Mais aussi qui généralise.
Etre librairie indépendant, ce n'est pas faire ce que l'on veut comme on veut.
Le libraire est en bout de chaîne et il le subit. Il peut lancer des alertes (ce que vous nommez chouineries) mais ne sera pas décisif.
Le libraire de grande ville peut personnaliser son offre.
Le libraire isolé en face d'une "Maison de presse" a le choix de lui laisser les nouveautés et de trouver sa niche.
Le libraire sans concurrence apparente sait bien que ce qu'il ne propose pas sera livré après commande Internet.
Il est des secteurs où on ne peut compter ni sur une concentration d'étudiants ni sur une concentration d'intellectuels ni sur une concentration de lecteurs compulsifs de BD.
Sur les petits éditeurs (éditeurs indépendants ?), pas avares en chouineries non plus..., combien seraient capables de fournir si les libraires indépendants (et même seulement les vrais) se mettaient tous à les vouloir en vitrine ?

Thierry Reboud

11/06/2024 à 02:29

Bien sûr que j'ai généralisé : ce n'est évidemment pas dans un espace de commentaires, si généreux soit-il, que je vais pondre une thèse de troisième cycle sur les particularismes de chaque librairie face à l'édition.
Bien qu'être libraire indépendant, ça n'est pas faire ce qu'on veut comme on veut : ça tombe bien , je n'ai rien prétendu de tel. En revanche, être librairie indépendant, c'est décider de sa politique d'achat : c'est un tout petit peu le b-a, ba du métier. Si une librairie croule sous les nouveautés, c'est qu'elle en achète trop au regard de ses critères : les siens, pas les critères des maisons d'édition, pas les critères des diffuseurs-distributeurs, pas les critères des représentants.
Pour avoir été jusqu'à très récemment représentant pour un diffuseur-distributeur spécialisé dans les petites et moyennes maisons d'édition indépendantes, j'ai travaillé avec pas mal de librairies de villes moyennes ou petites (voire très petites) qui parvenaient très bien et très intelligemment à proposer un assortiment choisi à sa clientèle. Vous me surprendriez grandement en soutenant que ce type de librairie n'existe que sur ce qui a été mon secteur d'activité.
La concurrence des sites marchands en ligne existe également pour les libraires des grandes villes, et pour cause : aucune librairie d'aucune ville d'aucune taille n'a les moyens financiers et linéaires pour proposer la totalité de la production.
Comme n'importe quel commerce, les librairies doivent exercer leur activité en fonction de leur environnement, notamment concurrentiel. Les sites en ligne, la présence ou pas d'une Maison de la Presse, la densité de l'offre de livres, le bassin de population et sa nature, autant de paramètres qui doivent déterminer la politique d'offre (et par conséquent d'achat) que mettra en oeuvre une librairie donnée à un endroit donné dans des conditions données.
Mais dans tous les cas, absolument tous les cas, l'hypothétique surproduction au sujet de laquelle récriminent un peu vainement trop de libraires n'est pas et ne sera jamais le problème des librairies. Ce qui (le cas échéant) est leur problème, c'est le "sur-achat" et il n'y a que les libraires qui puissent le résoudre (même si, comme je l'écrivais dans mon commentaire initial, on se doute assez que les arbitrages seront probablement faits au détriment de ce qui pourrait assurer leur singularité, mais c'est une autre question).

Laurence

07/06/2024 à 16:57

La surproduction est effectivement impressionnante. Le circuit du livre n'a rien à envier à la "fast fashion"...
Tant que les libraires mettent en rayon, les éditeurs produisent. Ca génère du CA. Ca paye les actionnaires....
Les livres restent très peu de temps un rayon, car l'autre vague de nouveauté arrive... le libraire envoie en retour, ce qui lui permet de se refaire une santé financière. Et côté éditeur, tout part au pilon à 100%
le système est pourri !!!

Avcesar

08/06/2024 à 10:34

Entrée chez limmmonn libraire favori c'est être confrobé a des monceaux d'ouvrages. Lequel choisir ? Trop de choix tue le choix !

Hampe Jacques

08/06/2024 à 13:18

Bonjour,

1) effectivement trop de nouveautés paraissent chaque année.
2) le livre a une durée de vie trop courte due à cette surproduction.
3) les gens lisent de moins en moins.
Ce qui engendre moins de vente.

4) le prix de la fabrication a augmenté de 30% comment maintenir un prix bas seules les grandes maisons d'édition y arrivent.

5) sans l'Aide du ministère de la culture ni les auteurs poètes romanciers historiens photographes libraires et petites maisons d édition peuvent s' en sortir.

Cureuil Pourpre

08/06/2024 à 13:41

Tout le monde écrit et veut être édité; plus personne ne lit... Cherchez l'erreur!

GF Spencer

13/06/2024 à 10:14

Bonjour, Cureuil Pourpre. En toute humilité, voici mon avis en tant que "petit" éditeur indépendant. Vous touchez du doigt la source de nos malheurs... L'envie de créer s'est imposée dans beaucoup de domaines. Le consommateur veut devenir acteur et "marquer cette vie de son passage". Avez-vous remarqué la présence depuis quelques années de matériel de peinture dans les rayons de la plupart des grandes surfaces ? Regardez le nombre de propositions de formations ou coaching poussant les amateurs de littérature à s'initier à l'expérience de la plume. Le lecteur d'hier est donc devenu l'auteur d'aujourd'hui, et (elle) il n'a pas été remplacé(e), et ne le sera pas de sitôt si l'on considère le niveau littéraire des bacheliers des dernières années. Si je devais pousser un peu plus en avant mon analyse, je dirais que tout cela n'est qu'une vague, laquelle, par la force des choses, ne pourra que s'apaiser. Les "apprentis auteurs" finiront par se décourager faute d'avoir été lus en nombre. Leur passion pour la lecture restera sans doute (je l'espère), et la roue se remettra à tourner - peut-être à travers les versions électroniques, peut-être toujours à travers le traditionnel "broché". Un adage à retenir : les civilisations, les systèmes, les pays... tout finit par passer un jour, mais l'art ne peut disparaître, car il est une raison de vivre, et pas une façon de prospérer.
Ne survivrons donc que les plus passionnés, et c'est une bonne chose, en définitive.

Tito

09/06/2024 à 15:16

Pourquoi les librairies se prostituent auprès des éditeurs majeurs, ne vendent que des auteurs majeurs ou à la mode( bluettes erotiques ou asiatiques) et méprisent les auteurs locaux qui ne leur coutent rien(livres en dépôt)?
Qu'ils fassent leur travail!

Nanou

12/06/2024 à 13:17

La limitation du rabais des bibliothèques ne changera rien au problème. Nous achèterons moins de livre c'est tout. ET ceux qui en pâtiront au final c'est les lecteurs....

Renseignez-vous sur le projet Européen #ChatControl

14/06/2024 à 06:18

Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.

Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

Des livres adaptés, un véritable effort pour les personnes malvoyantes

Depuis son ouverture, la Librairie des Grands Caractères s'est imposée comme un acteur engagé en faveur de l’accessibilité de la lecture pour les personnes malvoyantes. Le 20 janvier dernier, elle a célébré son quatrième anniversaire, marquant ainsi plusieurs années de lutte pour une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des lecteurs. Mais les temps changent, fort heureusement...

02/02/2025, 19:24

ActuaLitté

Momie Folie : 40 années de librairie au service du 9e Art

En 1985, à Grenoble, deux amis d’enfance, Cric et Pat, se lancent dans une aventure qui marquera durablement le paysage de la bande dessinée en France : la création de Momie Folie. Quarante ans plus tard, cette librairie indépendante est devenue un véritable réseau de librairies spécialisées, présentes dans plusieurs grandes villes françaises, de Lyon à Metz, en passant par Annecy et Paris. 

30/01/2025, 10:52

ActuaLitté

"La gentille libraire se rebelle pour sauver sa librairie"

L'équipe de La Palette du Libraire, installée à Seclin dans les Hauts-de-France, ville d'une dizaine de milliers d'habitants, confie : « Notre trésorerie est à sec ». Victime depuis plusieurs mois, selon elle, de travaux en centre ville, et face à l'absence de réaction de la mairie, malgré de « nombreuses sollicitations », elle a décidé de lancer une cagnotte Leetchi, pour sauver la librairie. En parallèle, une pétition a été partagée.

29/01/2025, 18:12

ActuaLitté

Reelire : un nouveau service tourné vers les librairies indépendantes

L'entreprise qui se présente comme le leader européen du re-commerce dans le domaine des livres et articles culturels d’occasion, momox, s'est officiellement associée le 1er décembre 2024 avec Zeercle, spécialiste des solutions B2B pour libraires.

21/01/2025, 17:59

ActuaLitté

La fin des librairies, de Toronto à la Vienne française

De Vienne, dans l'Isère, à Toronto au Canada, le monde des librairies indépendantes francophones subit de nouveaux revers. La fermeture de Passerelles et la Toronto Children's French Book Corner marquent la fin d'une ère pour les communautés de lecteurs locaux. Comme on pouvait s'en douter, les deux enseignes ont fermé leurs portes en raison de difficultés économiques...

16/01/2025, 17:24

ActuaLitté

M'Lire, une librairie à 1850 mètres d'altitude, dans les Alpes

Depuis le 20 décembre 2024, le centre du village de Val d’Isère, perché à 1850 mètres d'altitude, a gagné un nouveau commerce, et non des moindres. La librairie M'Lire a en effet ouvert ses portes, proposant une sélection de livres pour tous les publics, sur 90 mètres carrés.

16/01/2025, 11:49

ActuaLitté

Toulouse : la librairie BDfugue rachetée par la concurrence

Installée en 2012 rue Sainte-Ursule à Toulouse, une des six librairies BDfugue a fermé en fin d'année dernière. Le local a été repris par Cyrille Cotelle, gérant du Comptoir du Rêve, qui porte pas moins de quatre boutiques rue de Rémusat, dont la première librairie dédiée à la « romantasy », lancée en 2023.

14/01/2025, 16:58

ActuaLitté

Christophe Jeancourt-Galignani nouveau vice-président de Sophia Communications

Christophe Jeancourt-Galignani rejoint le groupe de Presse et d’Éditions Sophia Communications, en tant qu'actionnaire et vice-président. 

10/01/2025, 14:51

ActuaLitté

Limoges : une inondation ravage la librairie Page et Plume

La librairie Page et Plume, seule librairie généraliste indépendante du centre-ville de Limoges, et deuxième en terme de taille de Nouvelle-Aquitaine, commence mal l'année 2025. Une inondation survenue dans la nuit du 30 au 31 décembre a engendré des dégâts considérables...

03/01/2025, 13:09

ActuaLitté

Sur les Champs-Élysées, la Fnac brade ses articles avant fermeture

Celle que l’on surnomme « la plus belle avenue du monde » doit se séparer de sa célèbre grande surface culturelle. Après près de 30 ans de présence, la Fnac des Champs-Élysées baissera définitivement le rideau le dimanche 12 janvier 2025, et annonce une braderie pour écouler ses stocks.

03/01/2025, 11:36

ActuaLitté

Au Japon, les bibliothèques, alliées ou ennemies des librairies ?

Le Japon s'inquiète, depuis quelques mois, du sort de ses librairies : 30 % des villes et villages de l'archipel ne disposent pas, ou plus, d'un point de vente au détail de livres. Certaines enseignes trouvent un terrain d'entente et de collaboration avec les bibliothèques, mais ces dernières sont aussi pointées du doigt par le gouvernement et l'industrie de l'édition...

02/01/2025, 10:51

ActuaLitté

L'esprit de Noël a-t-il soufflé en librairie cette année ?

L'esprit de Noël s'est (aussi) emparé des librairies. Entre décorations festives, sélections thématiques, belles histoires, la magie des mots y rencontre celle des festivités de cette fin d'année.

27/12/2024, 15:34

ActuaLitté

Furet du Nord et Decitre : trois librairies ne fermeront pas

Après avoir annoncé la fermeture de plusieurs sites, le Groupe Nosolo a confirmé ce 11 décembre le maintien de trois librairies sur les cinq annoncées initialement. Les bailleurs, attentifs aux réactions des clients, ont cherché des solutions pour préserver ces espaces culturels.

12/12/2024, 12:23

ActuaLitté

Librairie : ralentir pour mieux vendre ? Bilan de la Trêve des nouveautés

Entre janvier et juin 2024, l'Association pour l'écologie du livre a lancé une initiative, La Trêve des nouveautés, ciblant les librairies de France et de Belgique. Cette démarche consistait principalement à réduire ou arrêter temporairement les achats d'office pour offrir aux librairies un moment de répit significatif et encourager une réflexion collective sur la dépendance des librairies indépendantes et du secteur du livre en général aux incessants flux de nouveautés. Bilan de l'expérimentation. 

10/12/2024, 18:07

ActuaLitté

La fin d'année des librairies : entre nouveaux chapitres et points finaux

La vie des librairies françaises, à l’image de celle des hommes et des femmes, est rythmée par des commencements, des destinations, des renaissances, des départs, des retrouvailles, et parfois même des surprises... ActuaLitté se fait le témoin des dernières mutations de ces lieux essentiels, à travers l’ensemble de notre hexagone, et au-delà.

06/12/2024, 18:27

ActuaLitté

De squat à sanctuaire alternatif : l’épopée de La Chapelle

La Chapelle constitue, depuis 1993,  le centre libertaire « d’expérimentation sociale, politique et culturelle » de Toulouse. Il accueille spectacles, assemblées populaires, résidences artistiques, conférences, luttes, et même une librairie, Le Kiosk, depuis 2019. Près de 30 ans plus tard, les bénévoles entendent racheter le lieu, après la fin de travaux de mise aux normes. Pour ce faire, ils en appellent, depuis octobre, à ceux qui souhaitent soutenir cette initiative.

02/12/2024, 17:35

ActuaLitté

"J'ai peur de ne pas finir l'année, je suis au pied du mur"

Le 16 juillet dernier, un échafaudage, à la demande de la mairie, a été installé 74 Rue de la République, à Rouen. Dans cet immeuble s'est implantée depuis le 26 février 2022, Les Grimoires de Morgane, une librairie spécialisée Imaginaire. Depuis la pose de l'imposante structure, le commerce connaît une perte significative de son chiffre d’affaires, avec le risque réel de ne pas finir l'année....

28/11/2024, 18:48

ActuaLitté

Après des mois d'incertitude, la librairie Filigranes trouve son repreneur

La librairie Filigranes, au pied du mur, annonçait, en septembre dernier, chercher un repreneur . La société Intell, qui exploite les trois librairies situées de Bruxelles, Ixelles et Knokke, a finalement trouvé son remplaçant : l’homme d’affaires Mehmet Sandurac. Lors d'un vote mené le 20 novembre, il a obtenu l'approbation de la majorité du personnel de la librairie. Son projet a été préféré à celui présenté par Denis Knoops, ancien CEO de Delhaize, et président de Finance&Invest.Brussels, qui s'était associé à Michel Culot.

26/11/2024, 18:07

ActuaLitté

À l'approche de Noël, des travaux gênants pour la librairie Delamain

« Stupeur ce matin ! », clamait ce 25 novembre Delamain, librairie située non loin du ministère de la Culture. La raison ? : « 1 mois de travaux » indique une enseigne,  implacable. « Son accès (Ndr : est) entravé la veille des fêtes. Nous ne pouvons même pas créer la vitrine de Noël ! » Une récrimination diffusée voilà 24 heures, mais désormais, tout serait arrangé, nous assure-t-on...

26/11/2024, 16:54

ActuaLitté

Revalorisation du SMIC : en librairie, les salaires des employés se tassent

Par décret, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) a vu sa revalorisation annuelle, du 1er janvier, avancée au 1er novembre 2024. Une hausse de 2 % intervient donc, ce qui porte son montant à 1801,40 € brut, soit 1426,30 € net. Dans les librairies, ce changement termine d'écraser la grille des rémunérations des employés : dans cette catégorie, les évolutions n'ont pratiquement plus d'effet sur les salaires.

25/11/2024, 10:15

ActuaLitté

"Pour des fêtes solidaires et engagées, boycottons Bolloré !"

Dans une tribune, plus de 80 librairies indépendantes annoncent leur décision de ne pas mettre en avant les livres édités par le groupe Hachette, propriété de Vivendi. Cette initiative s’inscrit dans une mobilisation plus large visant à contrer l’influence grandissante de Vincent Bolloré dans le monde des médias et de l’édition, accusé de mettre son empire au service de la propagation de valeurs réactionnaires et de l’extrême droite.

21/11/2024, 18:02

ActuaLitté

60 mètres carrés supplémentaires pour Durance, à Nantes

La librairie nantaise Durance, une des plus anciennes de la ville, sort de six mois de travaux et propose de nouveaux espaces à sa clientèle. 60 m2 supplémentaires, pour permettre aux rayons arts, cuisine et bandes dessinées de se déployer plus largement : en quatre ans, l'enseigne a investi 800.000 € pour se réorganiser, sans changer d'adresse.

14/11/2024, 12:22

ActuaLitté

Frais de port : les libraires pointent un “contournement de la loi” par Amazon

Ce 5 octobre, la multinationale américaine Amazon a ouvert la livraison gratuite de livres dans les points de retrait et casiers automatisés situés dans des supermarchés, hypermarchés et autres « commerces vendant notamment des livres ». Une option que la firme juge conforme à la loi sur l'encadrement des frais de port du livre, mais que le Syndicat de la librairie française dénonce déjà.

06/11/2024, 12:27

ActuaLitté

Libraire un jour, libraire toujours ?

Depuis plus de 50 ans, L'École de la Librairie est l’acteur majeur de la formation, initiale et continue, des libraires en France. Cette année, l'établissement se lance en quête de ses anciens étudiants

30/10/2024, 09:01

ActuaLitté

Pour survivre, cette librairie veut lancer sa papeterie grâce au crowdfunding

#CampagneUlule — Il y a 4 ans, la librairie Chez Simone posait ses valises dans le quartier Saint-Esprit à Bayonne, redonnant vie à un lieu longtemps privé de commerce de livres neufs. Mais aujourd’hui, l’inflation menace la survie de cet espace culturel, malgré les nombreuses initiatives que la librairie a déployées pour rester en phase avec son territoire. Faute de moyens financiers suffisants, sa fondatrice fait appel au crowdfunding (financement participatif), dans l'espoir de financer un projet de papeterie.

24/10/2024, 16:55

ActuaLitté

Un fonds de soutien pour des librairies rurales ajouté au PLF 2025

L'examen parlementaire du projet de loi de finances pour 2025 se déroule dans un suspens très relatif, puisque le gouvernement de Michel Barnier, dans une position délicate, risque fortement de recourir au fameux 49.3. En commission des affaires culturelles, à l'Assemblée nationale, plusieurs amendements, non dénués d'intérêt, ont toutefois été ajoutés au texte.

24/10/2024, 15:58

ActuaLitté

Han Kang : succès en Corée, la France suivra-t-elle l'engouement ?

La lauréate du Prix Nobel, Han Kang, première personnalité coréenne à recevoir la prestigieuse distinction, peut déjà en constater les retombées, au travers de l'explosion des ventes de ses œuvres.

18/10/2024, 18:18

ActuaLitté

L'esprit du lieu reste le principal atout des librairies indépendantes

Pour quelle(s) raison(s) choisit-on de se tourner vers une librairie indépendante, lorsqu'il s'agit d'offrir ou de s'offrir de nouvelles lectures ? L'EIBF, Fédération européenne et internationale des libraires, a posé cette question aux habitants de 19 pays du monde, afin de dresser un panorama conséquent. Bilan : si l'on vient pour les lettres, on apprécie surtout l'esprit du lieu.

17/10/2024, 16:33

ActuaLitté

“C'était un cauchemar” : en Seine-et-Marne, une librairie inondée

L’heure est désormais au constat. Quelques jours après le passage de la tempête Kirk en Seine-et-Marne, la vie reprend son cours et les commerçants dressent les bilans. Pour la Librairie Café, les pertes sont estimées à 30.000 € de livres, et un certain nombre d’ouvrages jetés aux ordures.

15/10/2024, 17:05

ActuaLitté

Paris vit-elle les derniers instants de ses bouquinistes ?

Les quais de Seine menacent de perdre leurs traditionnels bouquinistes. S’ils font partie intégrante du paysage visuel et culturel de la capitale, la profession n’est pourtant plus attractive. En septembre 2024, la mairie de Paris lançait un appel à candidatures pour attribuer les 16 emplacements de bouquinistes devenus vacants. Problème : le 26 septembre, seulement 5 personnes avaient répondu...

14/10/2024, 13:31

ActuaLitté

Pour ses vingt ans, la librairie Krazy Kat déménage

Après 20 ans de joie à exercer le plus beau métier du monde dans un lieu chargé de tant d’échanges passionnées et de rencontres émouvantes, la librairie KRAZY KAT, vénérable institution de la bande dessinée bordelaise, déménage 350 mètres plus loin 

12/10/2024, 08:04

ActuaLitté

Alexandra Charroin Spangenberg nouvelle présidente du syndicat des libraires 

Au dernier conseil d'administration du Syndicat de la librairie française (SLF), Alexandra Charroin Spangenberg, co-gérante de la Librairie de Paris à Saint-Etienne, a été nommée présidente du syndicat.

01/10/2024, 17:20

ActuaLitté

Dans les librairies, des ventes en hausse qui masquent l'inflation

Pour la quatrième année consécutive, la Fédération européenne et internationale des libraires (EIBF) dresse un panorama de l'année écoulée pour les commerces du livre, à partir de données fournies par ses partenaires. 2023 aura été l'année de l'inflation, sur de nombreux marchés, débouchant sur des chiffres de vente artificiellement en hausse.

30/09/2024, 10:59

ActuaLitté

Les librairies indépendantes, des "moteurs culturels" en Angleterre

Outre-Manche, le réseau de librairies indépendantes gagne en réputation. Bien qu’il soit moins développé qu’en France, dû à la concurrence tarifaire imposée par les géants du livre, une étude menée par la Booksellers Association démontre « l’ampleur et la popularité des activités culturelles proposées par les librairies indépendantes en Angleterre ». Qu’elle soit économique ou culturelle, l’aide qu’elles apportent au développement du territoire local et national est tout sauf négligeable.

26/09/2024, 17:18

ActuaLitté

La plus petite librairie du monde est réservée aux tout-petits

La ville de Maebashi, sur l'île de Honshū, au Japon, abrite depuis le mois de décembre dernier la « plus petite librairie du monde ». Ce titre a été officiellement reconnu par Guinness World Records, quelques mois après l'ouverture de la boutique, d'une surface de 1,2 m2. Elle est réservée aux jeunes enfants, pour les inciter à choisir eux-mêmes et seuls leurs lectures.

23/09/2024, 13:50

ActuaLitté

L'Intranquille, librairie au coeur de Livres dans la Boucle

#Livresdanslaboucle2024 — Six librairies indépendantes de Besançon portent les stands de l'édition 2024 de Livres sur la Boucle. Parmi elles, une va fêter l'année prochaine ses 10 ans, L'Intranquille, située au coeur de la ville, dans une bâtisse du XVIe siècle.

22/09/2024, 12:52

Autres articles de la rubrique Métiers

ActuaLitté

Décès de Jean-Daniel Compain, l'homme derrière le Salon du livre de Paris

Jean-Daniel Compain, figure emblématique du monde de l'art et de l'événementiel, est décédé à Paris dans la nuit du 4 février 2025, à l'âge de 74 ans. Ses proches saluent un « homme de défis, tourné vers le futur », doté d'une « énergie inépuisable ».

06/02/2025, 18:43

ActuaLitté

BnF et SNCF : une histoire d'amour qui démarre à Amiens

Le 5 février, une convention de partenariat a été signée en gare d’Amiens entre Gilles Pécout, président de la Bibliothèque nationale de France (BnF), et Raphaël Poli, directeur général adjoint de SNCF Gares & Connexions. À cette occasion, une exposition retrace l’histoire de la BnF et son implantation territoriale est présentée près du site où sera construit le futur centre de conservation des collections de la BnF.

06/02/2025, 18:24

ActuaLitté

Charlie-Camille Flores nommé directeur de la bibliothèque de l’Alcazar (Marseille)

Depuis le 2 janvier 2025, Charlie-Camille Flores occupe sa nouvelle fonction de directeur de la bibliothèque de l’Alcazar, la plus grande bibliothèque municipale à vocation régionale de France.

06/02/2025, 17:32

ActuaLitté

Jeunesse : Gulf stream rachète Frimoüsse

« Les maisons d’édition Gulf stream et Frimoüsse se marient ! Pour le meilleur, et uniquement pour le meilleur ! », promettent les deux structures. Depuis le 1er janvier 2025, c’est officiel : les deux maisons d’édition indépendantes sont désormais unies. D’un côté, Frimoüsse, spécialisée dans les illustrés pour enfants, basée à Paris et dirigée par Sophie Touzet. De l’autre, Gulf stream éditeur, maison nantaise reconnue pour ses romans jeunesse et Young Adult, sous la direction de Stéphanie Baronchelli.

06/02/2025, 16:38

ActuaLitté

L'agente française Julie Finidori rejoint Aevitas Creative Management

Au sein de sa propre agence littéraire, Julie Finidori a représenté un certain nombre d'autrices et d'auteurs, dont Pauline Harmange, Fania Noël ou Pınar Selek. Elle a rejoint en début d'année la filiale britannique de l'agence internationale Aevitas Creative Management, pour laquelle elle opérera depuis Paris.

06/02/2025, 15:37

ActuaLitté

Un 2e Prix Innovation Lecture, avec des dotations à la clé

Fondée en 2009, sous la tutelle de la Fondation de France, la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture décerne notamment le Prix Innovation Lecture. Après un appel à projets, celui-ci attribue différentes récompenses, accompagnées d'une dotation. Du 2 janvier au 28 février 2025, les associations ayant un projet en lien avec la thématique annuelle peuvent se manifester.

06/02/2025, 15:09

ActuaLitté

Paul-Loup Sulitzer, le businessman de la littérature

L'écrivain et homme d’affaires Paul-Loup Sulitzer, connu pour ses romans à succès et son personnage flamboyant, est décédé à l’âge de 78 ans à l’Île Maurice, a annoncé sa fille Olivia Sulitzer, des suites d'un AVC. Son œuvre, entre polar financier et aventures romanesques, a marqué l’édition des années 1980, tout comme son parcours, jalonné de triomphes, de scandales et d'une chute vertigineuse dans les années 2000...

06/02/2025, 13:55

ActuaLitté

Maison Pop, une nouvelle structure au sein des Nouveaux Éditeurs

Après La Tribu, première maison d'édition du groupe Les Nouveaux Éditeurs (LNE), dirigée par Julia Pavlowitch, une nouvelle structure a été révélée, dédiée à la littérature populaire sous toutes ses formes. Maison Pop « aspire à devenir une véritable famille d'auteurs en explorant tous les segments de la littérature grand public ».

06/02/2025, 13:31

ActuaLitté

Femmes et sciences, une association encore stéréotypée par l'édition

En tant qu'objets culturels, souvent mis à disposition dès le plus jeune âge, les livres façonnent notre vision du monde, et participent notamment à ancrer stéréotypes, assignations et autres limitations inconscientes. Dans le cas des relations entre les femmes et les sciences, la littérature, malgré des associations plus fréquentes, entretient encore des stéréotypes, pointe une étude.

06/02/2025, 13:14

ActuaLitté

Une nouvelle éditrice aux Éditions La Plage

Laëtitia Le Naour occupe désormais le poste d'éditrice aux éditions La Plage, qui a célébré ses 30 ans en 2024.

06/02/2025, 11:57

ActuaLitté

“On partage la misère” : la crise du flex office chez Editis

La réorganisation des bureaux au siège social d’Editis suscite une très vive inquiétude parmi les 1500 employés. Décidée dans le cadre d'un projet immobilier lancé par CMI, l'initiative vise à réduire les coûts locatifs du siège en “optimisant” les espaces de travail. Une transformation à marche forcée qui oublierait la spécificité des métiers – en particulier l'édition d'ouvrages scolaires.

06/02/2025, 11:49

ActuaLitté

Maylis Descazeaux-Roques reconduite à la DRAC Nouvelle-Aquitaine

Par un arrêté de la ministre de la Culture, l'actuelle directrice régionale de la Direction régionale des Affaires culturelles, Maylis Descazeaux-Roques, est reconduite dans ses fonctions pour une durée de deux ans, à compter du 15 février prochain.

06/02/2025, 10:19

ActuaLitté

États-Unis : auteurs et éditeurs unis contre une loi liberticide

BookBanUSA — Depuis juillet 2024, l'État de l'Idaho, au nord-ouest des États-Unis, s'est mis au diapason de la censure politique. Brad Little, gouverneur républicain, a promulgué une loi visant les livres « obscènes », qui incluent des passages faisant référence à la sexualité, et prévoit même des sanctions contre les bibliothécaires qui défendraient la liberté de lire. Plusieurs éditeurs attaquent à présent cette législation, « extrêmement vaste, vague et particulièrement discriminante ».

06/02/2025, 09:34

ActuaLitté

DG Diffusion élargit son catalogue avec trois nouvelles maisons

En 2025, DG Diffusion intègre trois nouvelles maisons d’édition à son catalogue. Dès février, les éditions Chafouine ont rejoint la structure, suivies en mars par les Éditions Sofrocay, et en avril par Pomango. « Ces nouveaux partenariats viennent enrichir l’offre éditoriale et confirment la volonté qu’à le groupe d’accompagner des éditeurs engagés dans des domaines variés comme le développement personnel, l’éducation et la jeunesse », assure le diffuseur-distributeur.

05/02/2025, 16:56

ActuaLitté

Pour la droite “républicaine”, l'écriture inclusive vaut 7500 euros d'amende

Véritable terreur de la droite, depuis les macronistes jusqu'aux frontistes, l'écriture inclusive est visée par une énième proposition de loi, cette fois issue des rangs du parti Les Républicains. La députée Anne-Laure Blin (Maine-et-Loire) suggère ainsi d'infliger une amende de 7500 € aux personnes morales utilisant l'écriture inclusive, y compris des noms de fonctions et de professions féminisés...

05/02/2025, 15:16

ActuaLitté

Cécile Vargaftig lauréate de la Bourse SGDL / Sarane Alexandrian

La SGDL encourage la création contemporaine en décernant chaque année des bourses d’écriture. Grâce au legs de Sarane Alexandrian, elle soutient des projets d’écriture d’avant-garde littéraire. La bourse Sarane Alexandrian a été décernée, au titre de 2024, à Cécile Vargaftig pour son projet Des yeux pour ne pas voir.

05/02/2025, 10:45

ActuaLitté

J’ai toujours rêvé d’être un auteur

Avant Descente de liste, mes cinq tentatives de roman ont toutes traîné le même boulet d’une prétention à l’inclassable. Des enquêtes policières sans policier, de la science-fiction au temps présent, du fantastique dans un vocabulaire déconnecté du genre. 

04/02/2025, 18:01

ActuaLitté

Pass Culture : les auteurs dénoncent "l'amateurisme" du gouvernement

Le gel du budget alloué à la part collective du pass Culture jusqu’à la fin de l’année scolaire a provoqué une vague d’indignation dans les milieux éducatifs et culturels. Face aux réactions, la ministre de l’Éducation nationale a tenté de rassurer : « L'objectif de proposer des enseignements artistiques et culturels aux élèves reste intact », tente Élisabeth Borne, dans un communiqué transmis à l’AFP. Sur un malentendu, sait-on jamais...

04/02/2025, 17:10

ActuaLitté

Architecte de formation, l'auteur Adrian Snodgrass est mort

Adrian Snodgrass (1931-2025), architecte et enseignant à l’université de Sydney en Australie, a consacré sa vie à l'art, à l'architecture, mais aussi aux études bouddhistes. Les éditions i, qui ont publié certains de ses ouvrages en français, annoncent sa disparition dans un message, reproduit ci-dessous.

04/02/2025, 12:55

ActuaLitté

En 2053, les bibliothécaires aboliront la propriété privée

#CampagneUlule — Koko n'aime pas le capitalisme, et il l'a fait savoir avec un album particulièrement remarqué, publié par Bandes Détournées et réalisé par tienstiens. Si remarqué qu'il avait été censuré d'une exposition installée par Quai des bulles, à Saint-Malo... Qu'à cela ne tienne : puisque le capitalisme résiste, Koko persiste et signe, même à la plage.

04/02/2025, 12:09

ActuaLitté

Une victime présumée de Neil Gaiman porte plainte

Neil Gaiman, accusé depuis quelques mois par plusieurs femmes de violences sexuelles, est désormais cité dans des plaintes déposées auprès de plusieurs cours fédérales américaines. Scarlett Pavlovich, qui a dénoncé des faits à visage découvert en juillet 2024, accuse l'écrivain de « viol », « coercition » et de « trafic d'être humain ». Amanda Palmer, ex-épouse de Gaiman, est également visée.

04/02/2025, 11:18

ActuaLitté

Ancienne éditrice chez Madrigall, Fleur d'Harcourt nommée conseillère livre de Rachida Dati

Sa nomination au sein du cabinet de Rachida Dati a tardé, mais un arrêté publié au Journal officiel de ce 4 février fait de Fleur d'Harcourt la nouvelle conseillère livre, lecture, langue française et langues de France de Rachida Dati.

04/02/2025, 08:32

ActuaLitté

Islam et Capitalisme de Maxime Rodinson : une lecture profane de l’Islam

Dans Islam et capitalisme, l’érudit et sociologue arabisant Maxime Rodinson rappelle que, loin de tout essentialisme philosophique, les religions émergent de la terre et ne « descendent » aucunement du ciel, et que d’anciens foyers de « commerce capitalistique » en Arabie sont, en partie, à l’origine de la naissance de l’Islam.

03/02/2025, 15:15

ActuaLitté

La famille Pinault devient actionnaire des Nouveaux éditeurs d'Arnaud Nourry

Et un de plus, dirait-on : Artémis, la holding patrimoniale de la famille Pinault, prend une participation au capital des Nouveaux Éditeurs (LNE), indique le groupe d’édition. Créé en juillet 2024 par Arnaud Nourry, ce dernier héberge des maisons pour leur fournir un cadre d'action.

03/02/2025, 11:25

ActuaLitté

Les bibliothécaires de Toulouse en grève contre l'austérité budgétaire

À la suite d'un appel intersyndical de la CGT et de SUD, une grève ainsi qu'un rassemblement sont prévus le mardi 4 février à 9h30 devant le siège de Toulouse Métropole, situé place de la Légion d'Honneur. Il incite tous les agents de la Mairie et de la Métropole à se mobiliser en réponse aux mesures d'austérité budgétaire actuelles. Selon la CGT Mairie de Toulouse, elles « pèsent sur nos conditions de travail et menacent la pérennité des services publics ».

03/02/2025, 11:23

ActuaLitté

En Italie, le marché du livre à l'heure de grandes mutations

D’après les données de l’AIE (Associazione Italiana Editori), la suppression du dispositif 18app, remplacé par les Carte della Cultura e del Merito, ainsi que l’absence de financement des bibliothèques à hauteur de 30 millions d’euros, ont lourdement pesé sur le marché du livre italien. Résultat : au lieu d’une croissance attendue de 2,5 %, en 2024 le secteur a enregistré une baisse de 1,5 % en valeur.

03/02/2025, 10:51

ActuaLitté

Tintin, les Soviets et les Américains : l'histoire de gros sous

Ce 1ᵉʳ janvier 2025, Tintin au pays des Soviets, première aventure du célèbre reporter créée par Hergé, est entrée dans le domaine public aux États-Unis. Connaissant les ayants droit de l'auteur, cette nouvelle ne provoquerait pas un enthousiasme délirant. Et assez logiquement, ils contestent donc les bases du droit américain, invoquant la Convention de Berne, rien de moins.

01/02/2025, 11:37

ActuaLitté

Après Tout le bleu du ciel, Melissa da Costa fuit les réseaux 

Ce 27 janvier 2025, TF1 diffusait l'adaptation télé du roman Tout le bleu du ciel, simultanément disponible sur Netflix. Réalisé par Maurice Barthélémy, ce téléfilm met en scène Hugo Becker (Émile), un jeune homme de 26 ans atteint d'un Alzheimer précoce, et Camille Lou (Joanne), une mystérieuse jeune femme qui l'accompagne dans un voyage initiatique à travers les Pyrénées. Et là, c'est le drame...

01/02/2025, 10:31

ActuaLitté

Réforme du RSA : une “adaptation” prévue pour les artistes-auteurs

Dans une société en proie à la montée de l'extrême droite et aux inégalités économiques, pourquoi ne pas s'en prendre aux chômeurs ? La réforme du revenu de solidarité active (RSA) impose ainsi, entre autres, une durée hebdomadaire d’activité « d’au moins quinze heures » pour les bénéficiaires. Pour les artistes auteurs, le ministère de la Culture confirme qu'un aménagement des modalités d'application reste au programme.

31/01/2025, 16:16

ActuaLitté

Pass Culture : certaines dépenses ne passeront plus

Le Pass Culture, une des principales mesures culturelles des mandats d'Emmanuel Macron, a longtemps eu le champ libre pour se développer. Après plusieurs bilans en demi-teinte et face à la nécessité de réaliser des économies dans les dépenses publiques, la bascule est sensible. Ainsi, la part collective du dispositif se trouve-t-elle limitée, sur la période janvier-août 2025.

31/01/2025, 15:10

ActuaLitté

Restrictions budgétaires : quels financements pour les associations ?

En période de panique budgétaire, plutôt que la levée de nouveaux impôts ciblant les plus riches ou une répartition égalitaire de l'effort économique, la culture paie généralement les pots cassés. Ce fait se vérifie dans le récent budget de l'État, mais aussi ceux des collectivités locales. Face à ces restrictions, les associations artistiques et culturelles sont contraintes d'élaborer de nouveaux schémas de financement. Un rapport fournit quelques pistes.

31/01/2025, 13:09

ActuaLitté

Bordeaux : quand les bibliothèques investissent des lieux insolites

Depuis le 14 janvier 2025, un Point Bibli du réseau des bibliothèques de Bordeaux a été installé dans le hall du Glob Théâtre, à Bordeaux. Les Points Bibli sont conçus pour offrir des collections de livres dans des lieux où on ne s'attend pas à les trouver. 

31/01/2025, 13:06

ActuaLitté

Économie : comment soutenir les librairies ? 

Book Conseil, structure spécialisée dans l’accompagnement des librairies, a pour mission de soutenir leur développement et de renforcer leur pérennité. Après une année d’observation de librairies-pilotes, elle annonce le lancement d’ÆNCRAGE, un programme d’accompagnement proposant un suivi quotidien et personnalisé tout au long de l’année. Ce dispositif repose sur l’intervention d’un référent local, chargé d’apporter aux libraires écoute, expertise et conseils afin d’optimiser leur activité.

31/01/2025, 12:26

ActuaLitté

États-Unis : LGBT, des lettres exclues des bibliothèques

BookBanUSA —La vague de retrait et de mise au ban d'ouvrages au sein des bibliothèques scolaires ou publiques, qui balaie littéralement les États-Unis depuis 2020, ne faiblit pas. Le nouveau mandat de Donald Trump devrait même lui redonner un élan inédit. Parmi les cibles principales de cette cabale, les livres évoquant les relations ou les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles ou transsexuelles (LGBT).

31/01/2025, 10:12

ActuaLitté

Y-a-t-il quelque chose de pourri à la Royal Society of Literature ?

Chargée de promouvoir et défendre la littérature au Royaume-Uni, la Royal Society of Literature (RSL) a tenu une assemblée générale sous tension le 15 janvier, après une année de vives critiques. Forte de plus de deux siècles d’histoire et regroupant environ 500 auteurs membres, l’institution traverse une période de transition marquée par deux départs majeurs au sein de sa direction.

30/01/2025, 18:01

ActuaLitté

Documents classifiés : la justice lâche aussi les proches de Trump

Le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis permettait aussi au milliardaire d'esquiver la justice, malgré une condamnation, notamment, pour agression sexuelle. Ainsi, l'affaire des documents classifiés a-t-elle été abandonnée par le ministère de la Justice, qui annonce également que les complices présumés du président ne seront pas inquiétés.

30/01/2025, 15:21