#Economie

Gallimard et Olivennes contre la pub pour les livres à la télé

Voilà plus de 30 ans que le sujet était plié : interdiction de faire de vendre de la publicité à la télévision pour les livres. Tout le monde s’était entendu sur le sujet, ou presque, mais l’arrivée d’un décret ouvrant la porte à une expérimentation de deux ans fait grincer des dents. Ou comment la ministre de la Culture, Rachida Dati, se met à dos les grands faiseurs de l’édition.

Le 13/04/2024 à 15:47 par Nicolas Gary

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Publié le :

13/04/2024 à 15:47

Nicolas Gary

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Antoine Gallimard lève les boucliers sur France Inter : « On est très surpris que ça soit arrivé comme ça, brutalement. On avait toujours dit qu’on était contre tous les éditeurs au nom de la diversité. » Et pour cause : « Vous mettez trois livres, quatre livres en avant, pendant que quarante derrières n’auront droit à aucune information. Ce n’est pas juste. »

Et le patron de Madrigall d’arguer que l’offre éditoriale en France serait mise en danger avec un tel modèle. « [J]e pense qu’il y a urgence à ce que ce décret soit retiré et qu’on puisse travailler tranquillement sans percuter par des grosses campagnes qui détruiraient notre marché dans sa diversité. »

Edition et télé : le grand amour ?

Le fameux décret, émanant des idées de la députée Aurore Berger, avait déjà fait bondir dans les cuisines de l’industrie. « On préférerait que le gouvernement pousse la création d’émissions littéraires sur le service public, France Télévision serait un bon terrain d’expérimentation pour cela », nous confie un éditeur. Or, l'ex-députée est depuis passée dans les rangs du gouvernement, en tant que ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations – où elle maltraiterait ses collaborateurs, d'après un récent article du Canard enchainé. 

L’idée n’est pas nouvelle : en août 2008, le Syndicat national de l’édition — qui devrait prochainement se prononcer contre ce décret — présentait une étude sur la présence du livre dans les émissions télé. Sur 2007-2008, 338 heures furent consacrées à la promo de livres. Bien ? Hélas non : le nombre d’émissions entièrement dédiées à la lecture tournait à la baisse.

Plus d'émissions littéraires à la télé ?

À l’époque, Ronald Blunden, directeur de la communication chez Hachette Livre, lorgnait sur le show de l'Américaine Oprah Winfrey. Chaque mois, la présentatrice mettait un titre en avant : « Et le succès pour ces œuvres est au rendez-vous avec des tirages de 300.000, voire 400.000 exemplaires pour le livre concerné », expliquait-il.

Imaginer un modèle similaire aurait alors de belles répercussions. D’ailleurs, La Grande Librairie vit le jour en septembre de la même année : Ronald avait été exaucé. Le pouvoir prescripteur de François Busnel était reconnu par les libraires, unanimement. 

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Sauf que, sans publicité, répondent discrètement les producteurs, pourquoi investir dans du divertissement, sachant que les partenaires éditeurs ne joueront pas le jeu, de par l'interdiction légale de publicité à la télé ?

Qui serait en mesure de payer ? 

On se souviendra, dans la continuité de cette démarche, de la pétition diffusée en novembre 2019, où toute l’édition se retrouvait unie pour réclamer plus d’émissions littéraires à la télé. « Nous devrions donc assister à la multiplication des émissions consacrées au livre. Or, c’est le contraire qui se produit. Les éditeurs de littérature générale déplorent que les livres aient perdu du terrain, singulièrement au sein des chaînes publiques, avec la déprogrammation de plusieurs émissions », affirmaient tous les éditeurs parisiens.

À LIRE - La France expérimentera la publicité pour les livres à la télé

Tâchons de comprendre : pourquoi la ministre de la Culture valide le projet expérimental, contre l’avis de l’édition. Car Denis Olivennes, président non-exécutif d’Editis n’a pas dit autre chose qu’Antoine Gallimard, sollicité sur France Inter également : outre quelques erreurs chiffrées dans son intervention sur On n’arrête pas l’éco, il met en garde contre les risques.

« Nous faisons partie des groupes qui avons beaucoup de best-sellers. […] Je suis d’accord avec Gallimard. Et cela, c’est mon expérience des médias. Je pense que cela va [...] continuer d’accélérer la concentration du marché, sur ces plus gros vendeurs au détriment de la diversité. » Et d’estimer que seuls les best-sellers peuvent «supporter les coûts d’une publicité à la télévision. […] On ferait mieux de mettre de l’argent dans des émissions de télévision qui promeuvent la lecture pour le plus grand nombre, plutôt que de faire ça ».

Le danger relationnel auteur/éditeur

Le raisonnement est bon, mais repose sur des notions fausses : pour des Musso ou Joël Dicker, de pareils investissements ajouteraient aux coûts, sans rien apporter. « Ça représente des fortunes en regard des budgets marketing dont on dispose… Et pour certains auteurs, on serait obligé de le faire, en perdant de l’argent », nous confirme une directrice marketing.

Crédits photo : planet_fox CC 0
Crédits photo : planet_fox CC 0

De quoi créer de dangereux précédents : « On dépense plus, le bénéfice baisse… Et impossible de refuser à un gros vendeur, car il menacerait de quitter la maison. Nous serions obligés, sans en avoir les moyens : voilà le véritable déséquilibre qui en découlera. » Quand un Musso vend déjà des centaines de milliers d'ouvrages, s'il se met à exiger des spots télé, en plus de ceux diffusés à la radio – pour la satisfaction personnelle plus que la rentabilité de l'opération – comment Calmann-Lévy lui refuserait ? Oh, wait !

Timeo Danaos, etc.

Évidemment, quand on parle d’argent, on lorgne sur Vivendi – et en l'occurrence, Calmann-Lévy appartient au groupe Hachette, qui appartient à Lagardère qui appartient... à Vivendi : « Chez Bolloré, on ne comprend pas ce genre de problématique, car leur puissance financière leur permettra sans peine ces achats. Ils contraindront tout le monde à s’aligner. Un cadeau empoisonné pour tout le monde, gros et petits… mais pas pour eux », estime un visiteur du soir.

ENQUÊTE – Et si internet accordait la place que la télévision refuse à la littérature ?

Il en va de même pour Antoine Gallimard : un Harry Potter serait un client idéal pour la télévision. Or, avec le décret, la demande (ou l'exigence) émanera illico de l’agent littéraire de JK Rowling, qui imposera donc à Galimard jeunesse de procéder à cet investissement. « Sauf qu’on en vend déjà des palettes sans télé : les résultats ne s’amélioreront pas significativement, mais les montants publicitaires exploseront. » La mort du petit commerce en somme.

En outre, la télévision rime avec mass market : Minier, Bussi, Norek, ou encore Grimaldi ou Valognes seraient éligibles. Certainement pas Annie Ernaux, qui est à l’image du catalogue de Gallimard : patrimonial. Promouvoir du patrimoine à la télé, autant se tirer une balle dans le pied.

« Certes, les pubs serviraient peut-être de catalyseur pour les livres qui s’écoulent entre 50 et 120.000 exemplaire », reconnaît-on. « Mais à quel coût ! Même si le livre est une industrie, elle reste modeste et connaît le principe de retour sur investissement — qu’elle tente de maîtriser à tout prix… »

Non cuique datum est habere nasum

En effet, il n'est pas donné à n'importe qui d'avoir du flair. Mais alors, pourquoi ce décret, hors sol pour l’édition ? Certains se tournent sur la rue de Valois, pour tenter de trouver une explication. «Rachida Dati s’est mis tout le monde à dos mercredi avant l’ouverture du salon. En substance, elle a dit aux éditeurs que c’était tous des petits bourgeois qui ne voulaient pas que les livres aillent dans les quartiers.. Bref, c’était glacial », assure un observateur.

Et c’est à l’occasion d’un déplacement près de Lyon que la ministre de la Culture a même dévoilé son grand projet : « D’ici 2027, 1000 bibliothèques supplémentaires concernées par le plan “bibliothèques” lancé par Emmanuel Macron en 2018. » Et ce, afin de pallier le manque d’établissements, notamment dans les territoires ruraux et les quartiers urbains défavorisés – comprendre, autour des HLM. Et cette notion a toute son importance.

À table ! 

Pourtant, la ministre avait déjeuné avec le bureau du SNE, invité à Valois ce 11 avril, avec entre autres discussions… la taxe sur le livre d’occasion.

Leçon de pouvoir politique

Durant cette rencontre, le sujet de la taxe sur le livre d’occasion est arrivé sur la table. « La ministre leur a servi, sur un plateau, que les petites gens achètent des ouvrages d’occasion parce qu’ils n’ont pas les moyens. Et que pour se procurer des ouvrages neufs, il faut avoir des moyens », s’amuse un observateur.

En clair, les éditeurs ne vendent qu’aux riches et depuis sa prise de fonction, Rachida Dati ne cesse de répéter qu’elle veut remettre de la culture chez les plus démunis – en bonne sarkozyste, s'entend. Et dans la presse, deux jours plus tard, enfonce le clou que sa fonction lui octroie : « J’ai souhaité expérimenter la publicité du livre à la télévision. Le succès d’un livre permet à un éditeur d’investir sur d’autres auteurs. L’objectif est aussi d’inciter à franchir le seuil d’une librairie. Vous pouvez entrer pour acheter 1 best-seller et repartir avec 3 livres sous le bras », affirmait-elle ce 13 avril.

Touche pas le grisbi, Dati...

Action, réaction : il suffit de constater les prises de parole d’Emmanuel Macron, de passage au festival du livre, pour comprendre combien le lobbying du SNE s’est exercé. « On va mettre en place au moins une contribution qui puisse permettre de protéger le prix unique et permettre à nos auteurs, éditeurs et traducteurs aussi d’être mieux aidés », affirme le chef de l’État.

Passant sur le stand d'Actes Sud, où se trouvait Françoise Nyssen, ancienne ministre de la Culture lors du premier mandat présidentiel, Emmanuel Macron achevait d'être convaincu du bien-fondé de cette mesure.

Et d’ajouter : « Ce qui est vrai, c’est que le livre d’occasion, quand il est fléché par certaines plateformes, c’est une espèce de mauvais usage, en tout cas de contournement de ce prix unique. » Voici Rachida Dati renvoyée à ses études, comprenant soudainement la capacité d’influence du Syndicat sur le locataire de l’Élysée et sa capacité à porter les sujets.

« La ministre doit bicher de se dire qu’elle a réussi à placer ce décret, en voyant comment son refus d’une taxe sur le livre d’occasion lui a été renvoyé comme un camouflet. » Une petite victoire, certes : reste à savoir quelle sera la durée de vie du décret sur la publicité à la télévision. « Pour ceux qui se demandent si je lis des livres, qu’ils sachent que j’y ai eu accès dans ma cité par le Bibliobus. Je n’ai pas honte de le dire. C’est cela qui explique mon combat en faveur de l’accès à la culture pour tous », avait-elle assuré en prenant ses fonctions à Valois.

Personne n'avait alors compris qu'il s'agissait là d'un démarrage sur les chapeaux de roues.

Crédits photo :  JESHOOTS-com CC 0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

27 Commentaires

 

Actualisant

13/04/2024 à 18:25

Cette même Rachida Dati qui de toutes manières ne visent que la mairie de Paris pour les prochaines municipales et se moque éperdument des dégâts que son patron lui demande de commettre, puisqu'elle n'en rendra compte à personne ?
Celle-là ?
Non, impossible !

Money Money Money...

13/04/2024 à 18:30

Suf le fond, cette idée d'ouvrir l'édition à la publicité est une connerie rare : personne n'a les moyens et s'il faut les mettre, alors ce sera au détriment de tous les autres auteurs.
Donc ouvrages.
Stupidité crasse, validée par une sarkozyste convaincue, bolloréenne dans l'âme (j'entends : pour croire que l'argent pousse dans les arbres et peut tout acheter).
Qu'elle se soit fait taper sur les doigts par EM n'y change rien, elle est tristement prévisible et éminemment décevante. Et inversement.

En latin dans le texte

13/04/2024 à 18:36

Je n'avais pas compris la locution “Non cuique datum est habere nasum”, et j'imagine que du “Datum” au "Dati”, il n'y a qu'un doigt, que l'on ne se mettra ni dans l'oeil ni dans le nez ce serait grossier.
Mais on se demande bien d'où la ministre de la Culture sort de pareilles idées, quand il s'agit de publicité.
Oh, il est vrai que l'on n'a toujours pas réglé le cas des dizaines de milliers d'euros reçus durant son mandat européen : les édiles nous prennent-ils pour des débiles ?

Mitigé

13/04/2024 à 18:39

Je comprends l'intérêt de vouloir dynamiser le marché du livre par des publicités télévisées, mais j'ai peur que cela ne favorise que les gros éditeurs et les best-sellers.
Je rejoins MM. Olivennes et Gallimard en revance : cela ne pourrait QUE nuire à la diversité littéraire, en ne mettant en avant que quelques titres au détriment de nombreux autres.

La proposition semble bonne sur le papier, mais vire à la déplorable idée.

Petit auteur

13/04/2024 à 18:42

C'est une hérésie, vous voulez dire !
L'introduction de la publicité pour les livres à la télévision va complètement à l'encontre de la préservation de notre diversité culturelle.

Ce n'est qu'un moyen pour les gros éditeurs de dominer encore plus le marché. Et encore, on voit ici que même les grands faiseurs y sont clairement défavorables.
Si Vivendi ne s'exprime pas, c'est peut-être que même eux ont des doutes sur le principe, contrairement à ce que l'article laisse entendre.

Rachida Dati semble surtout et totalement ignorer les conséquences de ses actions sur les petits éditeurs qui luttent déjà pour être vus et entendus.
Nous avions eu une ministre de la Culture qui n'avait pas lu Patrick Modiano : on pouvait lui pardonner. Nous en avons une qui fera en sorte que Modiano n'existe même plus.
Difficile de lui passer !

Michel

13/04/2024 à 20:21

Je ne parierais pas sur la déception de Vivendi.
Les émissions littéraires - qui forment d'élégantes pubs - sont le quasi apanage des medias du service public. Passablement connoté à gauche.
Autoriser de la pub classique va sans doute élargir le spectre politique de l'offre littéraire visible. Donc favoriser les affaires de Bolloré, qui a toutes raisons de se faire discret...
Bella gerant alii.

Quant au duel, feutré forcément, Dati-Macron, il me semble résumer assez bien les forces en présence : droite populaire, angoissée par le prix des choses vs gauche bobo, attirée par la taxation d'icelles (surtout celles des Gafam & Cie)...
Qui futuri sunt moliti.

Yuigo

13/04/2024 à 21:54

Ce que l'article oublie, c'est que la télévision a besoin également de trouver des nouveaux annonceurs pour faire face à la baisse de leur revenu.
Le téléspectateur étant un public vieillissant, l'édition colle à la cible et il serait bête de ne pas s'ouvrir ces potentiels nouveaux revenus.
Quand à la publicité de livre à la TV, les best-sellers font déjà l'objet de campagne de pub dans le métro à la radio dans les journaux, dans les émissions de TV ou de radio et même sur les réseaux sociaux.
Ils sont donc déjà mis bien plus en avant que les autres livres, ça ne changera rien si ce n'est peut être attirer un nouveau public en librairie ou développer le livre en grande distribution.
Ou Daty a probablement raison, c'est que ça poussera peut être a des achats supplémentaires.
C'est moins rentables pour les grands groupes, mais ça peut l'être plus globalement pour le secteur.

Team ActuaLitté

14/04/2024 à 00:13

Bonjour
Pour annoncer à la télévision (nous produirons prochainement des grilles tarifaires), il faut des ressources économiques qui, comme indiqué, conduiraient à choisir de ne promouvoir qu'un titre et non plus 10 – cette estimation est fausse, donnée à titre d'exemple, mais la proportion semble fiable.

Necroko

14/04/2024 à 01:52

bah rien ne force les éditeurs à faire de la pub à la TV, ils peuvent ignorer ce canal.

Pragmatique

14/04/2024 à 00:15

Bien que l'idée de promouvoir les livres à travers la publicité télévisée puisse sembler bénéfique pour augmenter les ventes, il est crucial de considérer le coût de tels investissements.

Il est plus que probable que seuls les grands titres et les auteurs déjà populaires bénéficieraient de cette visibilité.
J'ignore si la diversité en serait frappée, pour ce qui est de la publication, mais le principe est véritablement hors sol.

Jérôme - auteur

14/04/2024 à 09:27

C'est une opportunité fantastique pour revitaliser le marché du livre en France ! Avec des publicités télévisées, les livres peuvent atteindre un public plus large et stimuler l'intérêt général pour la lecture.

Je vois les avantages et les inconvénients de cette proposition. D'un côté, cela pourrait augmenter les ventes de livres, mais de l'autre, cela pourrait aussi nuire à la diversité éditoriale. Peut-être qu'un modèle plus régulé, qui inclurait aussi les petits éditeurs, pourrait être une meilleure approche.

Espérons que cela incitera plus de personnes à visiter les librairies et à découvrir de nouveaux auteurs.

Stéphane P.

14/04/2024 à 00:21

Je ne suis pas convaincu que la publicité télévisée soit la solution miracle pour l'industrie du livre. Cela risque d'exacerber la commercialisation de la littérature et de réduire la valeur culturelle des œuvres mises devant le nez des lecteurs.
Nous devons protéger notre patrimoine littéraire, pas le vendre au plus offrant.

Cela marque surtout un tournant dangereux pour notre culture. L'ouverture à la publicité télévisée pour les livres va simplement enrichir les grandes maisons d'édition et marginaliser les auteurs indépendants. C'est un coup dur pour les petits éditeurs qui luttent déjà pour survivre dans l'édition.

Avant de se précipiter dans cette nouvelle ère de publicité pour les livres, il faudrait peut-être approfondir l'analyse des impacts. Comment garantir que cela ne détruira pas la variété et la qualité de notre production littéraire? Il est essentiel de penser aux conséquences à long terme.

Chelmi Lemich

14/04/2024 à 15:55

"Passablement connoté à gauche."

hé hé

prolégomènes de OUF

Urticaire On Demand

Après le cave, c'est Antoine qui se rebiffe.

Gros moment LOL



Loup

15/04/2024 à 08:16

Pourquoi ce pays est il aussi interventionniste ? Si certains groupes veulent perdre leurs moyens en dépendant de l'argent pour la TV, pourquoi les en empêcher ?
Personne ne dit que la TV est un média de l'autre siècle, dépassé. La nouvelle génération est sur YouTube et netflix. La les publicités n'y sont pas interdites ??
Ce décret, dans un sens où dans l'autre est inutile : laissez les gens libres !

ESTELAS EDITIONS

15/04/2024 à 09:14

C'est assez cynique cette levée de boucliers des gros éditeurs. Ils font déjà leur publicité dans les livres présentés lors des émissions littéraires. Ce sont toujours des titres issus des mêmes maisons et leur sélection ne se fait pas par hasard.
En tant que petit éditeur je suis contre la publicité des livres à la télé parce que cette dernière ne serait accessible toujours aux mêmes, ceux qu'on voit sur les plateaux télé. Par contre, si le gouvernement veut faire campagne sur la lecture en elle-même, cette dernière serait la bienvenue.

Marie

15/04/2024 à 09:21

Drôlissime de mêler politique et pub "pour" la lecture". Les oeillères se développent à grand pas...S'il est un domaine où cette "persuasion clandestine" -qu'est la pub- est plus que mineure, c'est bien la lecture. L'acte d'achat est destiné à être déclenché par icelle? Il y a en amont les médiathèques, les livres d'occasion, les passe-livres, le bouche-à-oreille et les prêts d'amis....Liste non exhaustive. De plus la pub n'est jamais "directe"...le site "ActuaLitté" en sait quelque chose. La ministre -dont le porte-"feuille" tient lieu de cerveau- commence à déplaire à M. Macron? C'est de bonne guerre...de papier.

Cathy

15/04/2024 à 10:24

Qui a dit "l'argent va à l'argent" ? Un vieux proverbe populaire sans doute. Vieux peut-être mais juste à coup sûr. Avec plus de cinq cents livres par rentrée littéraire, cette mesure va accentuer encore la différence entre les locomotives littéraires et les autres, ne donner aucune chance aux primo romancier(ères), parmi lesquels figurent des personnes aussi douées que les auteurs de best-sellers.

Ce projet pourrait mettre en danger la vie de petits éditeurs et de leurs auteur(es).Tout le monde ne peut pas s'acheter deux ou trois livres d'une coup, c'est faux de le prétendre, même de le supposer.
Quant à taxer les livres d'occasion, c'est à se demander si Monsieur Macron ne va pas un jour se retrouver à la sortie d'une bouche de Métro la main tendue. Il n'en a pas marre de taxer les petites gens ? Ce sont les lecteurs maintenant qui passent à l'essoreuse, en particulier ceux qui ne peuvent "entrer dans une librairie pour acheter un livre et en ressortir avec trois sous le bras", et qui choisiront le Musso ou le Valognes parce "qu'il faut" les avoir lus puisque tout le monde en parle...
A moins que Monsieur Macron ignore que les Français lisent de moins en moins, les jeunes surtout, dont les parents eux-mêmes ne lisent pas, accaparés eux aussi par le rectangle lumineux et vibrant qu'ils ont toujours à portée de main. Car on en est là : peu de trentenaires lisent aujourd'hui et, comme le disait si justement Robert Badinter, ce ne sont pas (seulement) les liens du sang qui conduisent à une bonne éducation, mais l'exemplarité. Celle des parents bien sûr et en tout premier lieu. Mais également la possibilité de se procurer de quoi lire puisque les livres ne contiennent que ça, des exemples...

Marielle

15/04/2024 à 12:54

Bonjour,
D'un côté comme de l'autre, ça se discute.
Qu'un ouvrage ait la possibilité et les moyens de se faire de la publicité à la télé, ce serait très bien pour son écrivian et injuste pour ceux qui n'en ont pas les moyens, ok là-dessus. D'où ce pseudo refus des maisons d'éditions.
Cependant, les grosses maisons d'éditions fonctionnent aussi un peu comme des mafias, même face aux petites maisons d'éditions qui sont souvent obligées d'éditer POUR les grosses maisons d'éditons pour vivre (leur moyen de subsistance). Ainsi, on a bien vu il y a quelques temps avec Bernard Arnaud, Editis et tout le bazard. Certes il y a eu une intervention pour limiter le dégâts pour la "concurrence", mais, on voit bien qu'ils ne sont pas si innocents en prenant la "défense" de ceux qui seraient laissés pour compte.
Je suis donc mitigée, même si je viens moi-même de proposer mon premier roman à plusieurs maisons d'éditions, que je sais que j'ai une chance sur 1 millions d'être éditée, et que je n'ai ni les moyens d'être éditée à compte d'auteur (il faut en moyenne 2500 euros de mise au départ et il faut pratiquemetn faire sa propre distribution et publicité), et encore moins les moyens de me faire de la publicité à la télévision ! J'espère juste que mon premier roman, dont j'ai déjà bien entamé le tome 2, sera apprécié par l'une de ces maisons. Je ne cherche ni à me faire de l'argent dessus (bon si j'en gagne un peu ce serait pas mal), ni a gagner un prix quelconque (il n'a aucune chance d'ailleurs), mais juste une reconnaissance de mon écriture imaginative en étant éditée. Le prix de Bougar Sarr m'a beaucoup déçue (je suis franco-sénégalaise et une grande lectrice des plus grands classiques français, anglais, américains, et africains et même asiatiques... et de lectures plus modernes aussi... hum... après lecture de Bougar, je pense tout simplement que lui octroyer le Goncours est juste "politique". Ce qui me fait douter de la sincérité des raisons de ce holà contre la publicité à la télé... Comme on dit : "wait and see", Mme Dati est une maligne, mais surtout, elle va là où il y a l'argent, comme tout ce gouvernement du reste.

Michel

16/04/2024 à 14:12

"Elle va là où va l'argent"... Comme à peu près tout le monde.
Et si vous ne semblez pas vouloir y aller, vous ne seriez pas contre qu'il vienne à vous.
Je vous souhaite donc le meilleur dans vos affaires.

PasMichel

17/04/2024 à 07:58

En latin SVP... en latin... de la hauteur...

Marielle Dieng

21/04/2024 à 23:30

Une taxe sur les livres d'occasion ???? On entre dans un monde cauchemardesque ! Quelle hypocrisie par rapport à "ses bibliothèques" qu'elle propose accessibles dans tous les quartiers. Il faudra voir.
Par contre, plus d'émissions littéraires, ce serait bien. Je suis de la génération "Bernard Pivot", et si ses choix n'étaient pas toujours les miens, il nous obligeait à avoir un esprit critique lorsqu'il présentait un auteur, un livre que nous aimions ou non.
Aujourd'hui, je suis plutôt anti-télévision en général, elle tue la vie sociale. Par contre, j'écoute beaucoup de radios culturelles, de podacasts et de chaînes Youtube sur mon ordinateur en travaillant, sur mon smartphone et dans ma voiture.
J'ai mon budget livres mensuels et pour les livres auxquels je suis le moins attachée, je fais des dépôts gratuits régulièrement. Des Espagnols ont créé à partir d'un page facebook il y a pas mal d'année, une action "Siembra de Libros" : on organise, quel que soit le lieux où l'on se trouve dans le monde, des journées de distribution de livre, sur une place, près d'un lycée, un hôpital... Bon, ça demande de l'organisation bien sûr, il faut appeler ses contacts, réunir les livres et les trier et les classer un tant soi peu. Mais un acte qui fait chaud au coeur lorsque l'on voit les gens se jeter dessus, même en lire certains sur place....

Adrien Dariva

23/04/2024 à 05:08

Comme toujours avec le média « Actualitté » et Nicolas Gary, c’est que le papier est bien écrit et l’analyse semble bonne. Mais les considérations politiques personnelles (sur Aurore Bergé et Rachida Dati) prennent le pas et discréditent donc l’intégralité de l’article.
Cela est dommage avec ce média qui se positionne de plus en plus à gauche

Nicolas Gary - ActuaLitté

23/04/2024 à 07:56

Bonjour
Vous confondez contextualisation (manifestement pas à votre goût) et position politique. Et je vous défie de parvenir à cerner les miennes à travers cet article.
Il est donc et avant tout dommage que vous puissiez tirer de pareilles conclusions, si promptement : attention à ne pas se mettre le doigt dans l'oeil, passé un certain moment, on ne peut plus le retirer.
Et s'il s'y trouvait déjà une poutre...

Michel

23/04/2024 à 12:04

Il me paraît difficile de contester que la ligne éditoriale de Actualitté se situe à gauche.
Et vous en êtes le directeur de publication.
Mais peut-être peut-on renverser la sentence de Mitterrand (?):
- de gauche, donc apolitique.

Nicolas Gary - ActuaLitté

23/04/2024 à 12:52

Il me paraît saugrenu de vouloir politiquement qualifier notre ligne éditoriale.
Poil à gratter serait acceptable, mais ce n'est pas vraiment une ligne politique.
Il est d'autant plus amusant et risible de lire ce type de tentative de qualification qu'au moment où François Hollande était au pouvoir, on nous accusait d'être de droite...
Chacun voit à sa porte et selon ses propres critères de jugement – donc sa subjectivité.
Amitiés (sociales)

Aurelien Terrassier

25/04/2024 à 09:45

Comme d'habitude Michou vous êtes dans les choux pour rester poli.

Libraire

25/04/2024 à 07:30

Si réellement, R. Dati souhaite voir le livre apparaître à la télé au moment des publicités, pourquoi ne pas partir sur une communication subventionnée par le Ministère de la Culture autour du prix unique du livre partout en France ?
Pas de pb pour la
diversité éditoriale, tous les points de vente et éditeurs sont concernés aussi bien en zone rurale qu'urbaine.
Et c'est tellement peu valorisé au-delà de notre sphère professionnelle !
C'est certain, c'est un budget... LE SNE/SLF et grands groupes pourraient contribuer ?

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Dans les studios Disney, la poule aux œufs d’or serait plutôt un rongeur, qui après un siècle de bons et loyaux services a bien mérité une retraite non commerciale. Car ce 1er janvier 2024, Mickey Mouse entrera dans le domaine public. Autrement dit, la plus grande entreprise de divertissement de la planète perd l’exclusivité de sa manne financière. Émouvants adieux…

30/12/2023, 12:35

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L'édition française : “L'IA, on gère : on a numérisé des livres illégalement avec !”

L’industrie du livre — comprendre : ses hautes sphères, le Syndicat national de l’édition — n’aime pas l’idée que le livre soit un produit recyclable. Le recyclage de réflexions compte pourtant parmi les sports favoris : en déplaçant légèrement le curseur du mulot, les vessies se changent en lanternes. “Post tenebras lux”, certes, mais version Tomasi Di Lampedusa : que tout change, pour que rien ne change.

21/11/2023, 12:46

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Chez Amazon, l'inflation, un service qui Prime plus que jamais

Voilà une semaine que la Federal Trade Commission a déclenché une enquête contre Amazon, avec le soutien de 17 États américains. En cause, monopole, position dominante, manipulation des prix, comportement anticoncurrentiel, n’en jetez plus, la coupe est pleine. Et pendant ce temps, la France convoque les grands distributeurs pour obtenir une baisse des prix. Inflation, vous avez dit inflation ?

09/10/2023, 12:33

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Marine à la librairie : guide de lectures du RN pour apprentis fascistes

Voilà plusieurs années qu’à l’approche de l’été, quelques milliardaires américains suggèrent des listes de lectures. Bill Gates, Warren Buffet ou encore Barack Obama : des figures aussi politiques qu’économiques. Et d’autres célébrités s’y mettent, comme Sarah Jessica Parker ou encore Emma Watson. En France, côté partis politiques, l’exercice ne semble intéresser que feu le Front national…

10/08/2023, 23:40

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Hidalgo : priver Bolloré de librairie quand le Qatar occupe le Parc des Princes

« Et la Maire de Paris eut soudainement un sursaut de conscience politique… » Cette petite phrase assassine résume bien la situation : que le groupe Bolloré décide d’acheter un fonds de commerce — celui de la librairie L’Écume des pages — et Anne se change en ingénieuse Hidalgo. Donquichottesque, elle sort de sa manche un va-tout plutôt gauche… Déformation professionnelle ?

07/07/2023, 12:18

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Le binôme Fnac/Editis : seule réponse de Kretinsky à l'empire Bolloré

Entre les négociations exclusives et la promesse d’achat dévoilée le 24 avril, un gros mois s’est écoulé. Daniel Kretinsky, sauf retournement de situation, deviendra propriétaire d’Editis, à 100 %. De son côté, l’industrie du livre a modéré ses attaques sur l’hypothétique rapprochement avec Hachette Livre. Elle a cependant trouvé un autre cheval de bataille : Fnac, dont le milliardaire tchèque possède 25 %.

11/05/2023, 19:10

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Les mauvaises critiques de livres qui vous ruinent la vie

Les horribles médias : bien moins de pouvoir qu’on ne pense, mais plus d’influence qu’on ne croit ? Les cyniques répondront qu’il n’existe ni bonne ni mauvaise publicité : tout serait bon à prendre. Pourtant, une récente étude a montré que dès le premier ouvrage publié, la santé mentale des auteurs en prenait un coup. Alors… comment endurer la critique sans provoquer un ulcère ?

05/05/2023, 10:07

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Exceptionnelle exception culturelle française : Facebook, non. TikTok, oui

On n’est pas à un paradoxe près, dans l’édition. Et moins encore, quand il s’agit de l’univers numérique. On se souvient qu’au lancement d’Amazon en France, il s’était trouvé des éditeurs pour affirmer : « Des livres vendus sur internet ? Aucun avenir. » 23 ans plus tard, un livre sur cinq est vendu sur le net. Mais le traitement des acteurs du web demeure à géométrie variable.

20/04/2023, 18:29

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Pourquoi Emmanuel Macron s'exprime dans Pif Gadget ?

Voici un magazine qu’avait soutenu — sans excès — le parti communiste, dont le héros naquit dans les colonnes de L’Humanité. Et qui depuis décembre 2020, est devenu un trimestriel, propriété d’un ex-UMP, ex-LR, et de secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy. Mais pourquoi diable un président parle dans Pif Gadget ?

30/03/2023, 11:27

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Moi je lis de la merde, et je vous emmerde

On connaît la chanson, ses paroles et son refrain : ne pas juger un livre sur sa couverture, ouvrir avant de critiquer (si seulement…), attention aux préjugés, etc. Quand le monde moderne pousse à sortir de sa « zone de confort », voire de se « mettre en danger », pour le lecteur, qu’est-ce à dire ? Passer de Paul Valéry à Thomas Piketty ? Peut-être bien… mais pas seulement. 

13/01/2023, 18:09

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Pour vendre Editis, faut-il museler ActuaLitté ?

Quiconque parcourt nos colonnes l'a constaté : ActuaLitté attache la plus grande importance à ce que l’information objective et plurielle du public soit respectée. Des règles déontologiques gouvernent notre profession, à raison : notre journal se fait un devoir de les suivre. 

06/01/2023, 09:50

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2023, année “sexual reading” : bonnes lectures, fidèles ou non

Basculer de 2022 à 23 ne changera rien à l’amoncellement de romans éparpillés à même le plancher. Ce mal compulsif rapproche le lecteur de l’être enrhumé : ça commence par un ou deux mouchoirs à côté du lit, ça se conclut avec une bibliothèque foutraque qui s’est érigée à côté de la couette. 

30/12/2022, 16:25

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Le syndrome du livre cadeau préféré de Noël illico revendu

Chaque année, le même enfer : les rues se peuplent de créatures mues par un désir frénétique de consommation. Comme possédées, elles déambulent d’un pas grotesque, bras décharnés tendus sans but, l’œil hagard, un mot à la bouche : « Cadooooo… » Heureusement, pour ces zombies de Noël en quête d’un truc à empaqueter, il existe des librairies. Et des livres, ce fameux cadeau favori des Français… 

27/12/2022, 11:03

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Qu'adviendrait-il si Bernard Arnault rachetait Editis ?

Qui reprendra Editis — du moins, les parts du groupe Bolloré ? La question agite le Landerneau de l’édition, avec un nom qui revient depuis quelques jours : Bernard Arnault. Que diable irait-il faire dans cette galère, le patron de LVMH ? Exercice prospectif d’éditoriale fiction, option grosse phynance.

20/09/2022, 14:55

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Kylian Mbappé a-t-il lu Spider-Man  ?

Oh, la boulette ! Oh, la plaisanterie de mauvais goût, qui conduit à accuser la petite planète de n’avoir pas d’humour. Mais quand on est entraîneur du PSG, n’a-t-on pas, avant de faire des blagounettes, quelques responsabilités ? Mieux : quand on est l’idole des jeunes comme Kylian Mbappé — et qu’on a créé une maison d’édition — n’y aurait-il pas des lectures obligatoires ?

08/09/2022, 14:12

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Edithachette : observations inutiles donc indispensables avant les congés

Secret de polichinelle, qui parfois fuite lors d’une indiscrétion habilement manœuvrée, le rachat de Lagardère par Vivendi fait l’objet de multiples surveillances. À commencer par la Commission européenne, explique Édition Multimédi@, en tant que première concernée. Si la notification du rachat doit s’effectuer en septembre, l’enquête, elle suit déjà son cours. Avant de prendre congé, imaginons un autre état des lieux...

22/07/2022, 16:52

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Il voulait décorer sa maison en reproduisant une case de BD... 

EDITO – Il venait de s’offrir une splendeur : toute de noir et de blanc, pas même jaunie par les âges, une bande dessinée d'exception. Ses phylactères sentaient l’encre ancienne à ses narines fébriles, et l’année d’impression donnait le vertige. Fou amoureux, il s’était dit que l’une des cases, reproduite et agrandie, habillerait d'un cadre magnifique un mur de son appartement. Encore fallait-il trouver un prestataire pour imprimer et mettre sous cadre… Et là, c’est le drame…

15/07/2022, 10:26

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Le livre de Schrödinger, ou la bibliothèque dans le cloud

Les rêveurs se changent parfois en grands pragmatiques – HP Lovecraft en savait quelque chose. Le romancier américain sera d’ailleurs à l’honneur de la rentrée littéraire… dans une bande dessinée dont la lecture est hautement recommandée : Le bestiaire du crépuscule, de Daria Schmitt. Une oeuvre dont nous reparlerons en temps et en heure. Car pour l’instant, rêvons un peu, la tête dans le cloud...

07/07/2022, 15:50

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Profanes ou profanateurs : le livre sert de plante verte

Voici qu’une tendance – de celles qui font tousser les gardiens du temple – s’installe dans le paysage : dernièrement, c’est la chanteuse (et actrice, et productrice) Ashely Tisdale qui a fait pousser des soupirs à pierre fendre. Qu’a-t-elle fait pour ainsi briser des âmes ? Simplement avoué que les ouvrages de sa bibliothèque étaient une stricte et récente décoration. Diantre !

11/06/2022, 11:42

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Ce cafard qui surgit à la fin d'un livre, ou le mal de lire

La lecture, remède contre le stress, plus personne ne le nie. D’autant que la science l'affirme : les bienfaits de cette activité sur le cerveau font l’objet d’études multipliées — l’imagerie cérébrale aidant les chercheurs dans leur démarche. Qu’une œuvre suscite également des émotions, les plus diverses, se comprend par certains mécanismes. Mais pourquoi, une fois l’ouvrage achevé, garde-t-on en soi une certaine mélancolie ?

17/05/2022, 09:15

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Du métavers aux multivers propriétaires : le piège de la cage dorée

Marvel et DC Comics partagent cette notion d’univers fictifs coexistants et susceptibles de se croiser : le Multivers. Des dimensions parallèles, peuplées d’êtres semblables sans être identiques, se déclinent pour mieux assurer la commercialisation d’histoires. Pendant ce temps, dans les monstrueux ordinateurs d’entreprises de tech, se développent des métavers, réalités virtuelles prochaines, comme autant d’El Dorado. Or, à l’époque de la ruée vers l’or, seuls les vendeurs de pioches firent vraiment fortune…

31/03/2022, 11:19

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Grands groupes médias et petites théories : bienvenue dans “l'ère du soupçon”

« L’industrie des médias, en Italie, comme partout ailleurs, doit accélérer, voir plus grand et rechercher l’agrégation, l’union des forces. » Cette phrase aurait tout du verbatim de Vincent Bolloré, Bernard Arnault et autres capitaines d’industrie qu'a auditionnés la Commission d’enquête du Sénat. Petit indice toutefois, elle vient bien du Bel Paese, et plus spécifiquement de Marina Berlusconi, patronne, entre autres, du groupe Mondadori.

09/03/2022, 16:34

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Emmanuel Macron, auteur abstinent : ses livres “n'étaient pas nécessaires”

Silence : Jupiter parle. Mieux encore : il parle de création. Memento : « Au commencement était le Verbe. » En ces dernières semaines d’un quinquennat qui fut certainement le pire de tous pour les artistes-auteurs — encore qu’il reste de la marge pour dégrader un peu plus la situation —, Emmanuel Macron revient sur sa carrière d’écrivain. Cet instant de grâce, nous le devons à Bernard-Henri Lévy et sa revue La Règle du jeu. Parce que Servir la soupe n’était pas un nom raisonnable pour une revue.

21/01/2022, 09:17

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Le plus terrifiant voleur de livres du siècle, une âme romantique de glouton littéraire

L’industrie du livre semble avoir repris son souffle : un vil criminel a été appréhendé, même s’il a plaidé non coupable. Caution de 300.000 $ — on se croirait dans une série juridico-gaudriolesque américaine — et un doute qui subsiste : pourquoi rechercher des manuscrits et brouillons encore non publiés ? 

 

14/01/2022, 10:35

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Pour un réveillon anti-Covid, restez seul avec un livre (bon, mauvais, qu'importe)

Dans les bibliothèques fut instauré un régime drastique de nettoyage et de quarantaine pour le retour des documents : on redoutait que le Covid soit transmissible par les livres. Toute une littérature a fleuri pour indiquer comment désinfecter ses ouvrages, le temps d’infectiosité des couvertures. L’une des rares certitudes en la matière fut que passer un livre au micro-ondes n’était pas la meilleure des options.

31/12/2021, 17:37

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Des oniomanes et des livres : bande de malades...

Battre le fer tant qu’il est chaud ? Chez un forgeron, ou un maréchal-ferrand, l’expression s’entend sans peine. Généralement, cette invitation à rejeter la procrastination se comprend sans difficulté : le risque est d’accumuler les tâches, au point de se trouver fort dépourvu quand la bise pointera son nez. Dans l’édition, on tarde encore à adopter le terme japonais, tsundoku – qui, littéralement, désigne l’empilation de livres non lus. 

26/11/2021, 17:50

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Suisse : Gaston Lagaffe, ou la clownerie des antivax (avec un L pour être poli)

EDITO – Révélation : pour le plus grand bonheur des amateurs, le président de la Confédération suisse, Guy Parmelin, compte parmi les Gastonophiles avisés et autres adeptes de la Franquintescence. Et il le démontre. Durant une conférence de presse, le président helvète a employé les grands moyens, ayant recours à l’unique argument audible (et salvateur) quand toute forme d’intelligence a déserté : Gaston Lagaffe. M'enfin ?

11/11/2021, 18:28

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Ma toute première page, toute, toute première page 

Elles se ressemblent, passé le carton de la couverture, dont le dos gémit dans un mouvement inconnu encore. Ces premières pages passées distraitement, avant de parvenir au sésame : le premier chapitre d’une nouvelle histoire. Ces premières pages, à peine regardées, dégagées du pouce, dans un feuilletage méthodique : une, deux, trois peut-être, quatre rarement, recto-verso méticuleusement évacuées… Ah, ces toutes premières pages.

22/10/2021, 16:31

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Complaintes de la bibliothèque

Ce matin, ton regard était froid et distant. Presque je t’aurais entendu ravaler tes sanglots, quand entrant dans la pièce, tu m’as tourné le dos. Enfin, tu l’aurais certainement souhaité, mais inamovible, tu m’as battu froid. Dans ce silence que je connais, tu m’as laissé déposer ce vélo coutumier, sans broncher. Et après le premier café, timidement, tu as geint : « Tu ne me regardes plus comme avant ! » Mince : ma bibliothèque parle ?

01/10/2021, 13:59

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Crise à l'Academie : du prix Goncourt au prix d’amis ?

Tout cela ne manque pas de piquant, il faut le croire... Récuser un membre du jury, quand c’est une femme ? La chose passerait mal – le Goncourt n’en compte que trois, sur ses dix membres. Se récuser, quand on a possiblement franchi la ligne rouge ? Les statuts de l’Académie, modifiés en 2008, n’en font pas expressément état. Pour autant, les dernières révélations de France Inter sur un possible conflit d'intérêt interrogent le lecteur. La Littérature, certes, mais à quel prix ?

23/09/2021, 07:29

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Babel, Sisyphe et Tantale dans un bateau : mettre le Horla à la rentrée littéraire

Outre le raccourcissement désormais flagrant des journées, les aléas météorologiques qui contraignent à troquer bermudas et t-shirts pour jeans et chemises, tout va bien madame la Marquise. Alors d’où me vient cette langueur que Verlaine n’aurait pas boudée ? Une anémie qui ne doit rien à mes globules rouges, merci pour eux, et pourtant sévit, jour après jour… La réponse était dans l’énoncé. Ou plutôt, sur le bureau d’en face…

18/09/2021, 13:01

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Masque sous le nez, Plume dans le postérieur : Saint-Germain des Près a encore frappé

Depuis 1955 que l’émission littéraire hebdomadaire critique les univers culturels — cinéma, théâtre ou livres — on pourrait s’attendre à un minimum de connaissances économiques sur ces secteurs. Pourtant, Le Masque et la plume, que Jérôme Garcin présente depuis plus de 30 ans, démontre que le germanopratisme a de beaux jours devant lui. Comprendre : quand les chroniqueurs s’en prennent sévèrement à Virginie Grimaldi, on touche le fond du fond radiophonique. 

01/09/2021, 12:50

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Le Bon, le bouc et le truand : Woody et Quantum, frères (in)décents

Ils arborent un style vestimentaire tout droit tiré des années 90… rien de plus normal : Quantum et Woody ont vu le jour dans le marasme de cette fin de millénaire. Jouant de codes finissant dans les comics, Christopher Priest au scénario et l’illustrateur, M. D. Bright introduisirent une fameuse rupture. Ce duo de bras cassés rarement atteint, débuta ainsi en juin 97 chez Valiant... Et en France chez Bliss Editions.

14/07/2024, 13:53

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Chez Eyrolles, “stress chronique au travail” et “fuite des talents”

Une réputation d'excellence dans le secteur éditorial des livres pratiques, plusieurs grands succès dans le rayon des romans « feel good », et une étiquette d'entreprise familiale préservée. Le groupe Eyrolles, paquebot installé au cœur de Saint-Germain, semble fendre les flots de l'édition sans écueils à l'horizon. Mais à bord, l'ambiance aurait quelque chose de plus houleux, comme le révèlent de nombreux témoignages recueillis par ActuaLitté.

12/07/2024, 14:51

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Togo : l'autrice Marthe Nounfoh Fare visée par la justice

Au Togo, la journaliste et autrice Marthe Nounfoh Fare a été convoquée et placée en détention par les autorités pour une publication sur le réseau social TikTok. Elle risque jusqu'à six mois de prison à l'issue d'un procès prévu le 15 juillet prochain. Dans une tribune reproduite ci-dessous, le PEN Club français réclame l'abandon de toutes les poursuites, pour le bien de la liberté d'expression.

11/07/2024, 10:59

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La dernière ligne d'À vélo entre les lignes

#AVeloEntreLesLignes – Il y a plus d'un an, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés un défi : relier Paris à Oulan-Bator avec leurs bicyclettes. Sur chemin, ils visitent le plus grand nombre de librairies possible. ActuaLitté a relayé toute leur aventure, jusqu'à la dernière ligne qu'ils écrivent aujourd'hui.

10/07/2024, 10:33

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Une gare changée en librairie : à Rezé, le livre sur de bons rails

Au bout de la ligne 2 du tram nantais, l'un des terminus n'est autre qu'une librairie : un rêve de lecteurs. Depuis un an, Carole Dolcini et Nolwenn Gandon relèvent le défi qu'elles se sont lancé en inaugurant La Petite Gare, à Rezé, dans un bâtiment de la SNCF réhabilité. À l'étage, au-dessus de l'établissement, un espace partagé accueille des travailleurs du livre et de la culture.

05/07/2024, 15:06

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Législatives : l'ADAGP appelle à voter "pour les libertés de tous les artistes"

#Legislatives2024 – La société de gestion de droits d'auteur l'ADAGP, qui rassemble des artistes de plus de 120 nationalités et 40 disciplines, réaffirme, à l’occasion de l’entre deux tours des législatives, son engagement à défendre les droits des artistes, voyant dans l'art une « lumière d'espoir » face à « l'obscurité ».

05/07/2024, 14:52

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Législatives : les archivistes en défense de la transparence et la démocratie

À l'occasion de l'entre deux tours des législatives, l’Association des Archivistes Français (AAF) souligne l'importance cruciale des archivistes dans la conservation du patrimoine documentaire, réaffirmant son engagement envers la transparence, la démocratie et les droits humains. En pleine période électorale, elle réitère son adhésion aux principes de responsabilité et d'intégrité, tout en préparant ses membres à continuer leur mission essentielle quel que soit l'issue des élections.

04/07/2024, 12:03

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“La richesse de notre modèle culturel tient à sa diversité”

#Legislatives2024 – À quelques jours du deuxième tour d'une élection législative déterminante pour la vie politique française, les acteurs du livre et de la culture continuent de se mobiliser pour faire entendre leurs voix. Aujourd'hui, c'est au tour de la Société des Gens de Lettres d'affirmer son engagement pour la « liberté de penser » et la « diversité » de l'offre culturelle française.

04/07/2024, 11:16

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Auteurs jeunesse : La Charte s'engage contre l’extrême droite

#Legislatives2024 – La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance un appel à ses membres pour défendre la diversité et la liberté d'expression face à la possibilité d'un gouvernement d'extrême droite. Elle souligne les conséquences déjà visibles dans les villes dirigées par le Rassemblement National, incluant la censure et la réduction des aides à la culture. Le 7 juillet, elle invite à voter contre la discrimination et pour la préservation de valeurs inclusives.

03/07/2024, 17:27

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Le monde culturel messin s'engage pour une société ouverte et tolérante

#Legislatives2024 – Le festival Le Livre à Metz s'unit aux acteurs culturels de la région messine pour défendre la diversité et la liberté d'expression artistique. Cette tribune souligne l'engagement quotidien de ces acteurs pour la création sans entrave et la rencontre des cultures. Ils appellent à une mobilisation le 7 juillet, 2e tour des législatives, pour une société plus ouverte et tolérante.

03/07/2024, 17:09

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Voix du théâtre contre le RN : un appel à défendre la liberté et la diversité culturelle

Vincent Dheygre, président des Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre, appelle dans une tribune à la vigilance contre la montée du Rassemblement National qui, selon lui, menace les libertés créatives et les valeurs républicaines. Il souligne notamment l’urgence de défendre la diversité culturelle et l’ouverture, en opposition à la vision restrictive du RN, pour préserver l'avenir de la France et de ses valeurs fondamentales.

03/07/2024, 13:20

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Les traducteurs littéraires s'engagent contre l'extrême droite

#Legislatives2024 – Le premier tour des élections législatives anticipées a vu le RN pointer en tête des scrutins. Alors qu'une grande partie des acteurs du monde de la culture se mobilise face à la montée de l'extrême-droite en France, une nouvelle tribune est signée, cette fois par l'Association des Traducteurs Littéraires de France.

02/07/2024, 11:55

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Législatives : le Collège de France s'engage contre tous les obscurantismes

#Legislatives2024 – Le lendemain du premier tour des élections législatives françaises, le Collège de France lance un appel aux citoyens et représentants politiques pour renforcer leur engagement envers l'humanisme, la science et l'ouverture internationale, face aux défis mondiaux croissants de « diverses formes d’obscurantisme ». L'institution séculaire continuera, affirme-t-elle notamment, de lutter contre le racisme, l’antisémitisme et toute forme de discrimination. 

01/07/2024, 17:53

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“Faire renaître une puissance d'agir citoyenne”

#PenserLeVivant – Du 26 août au 1er septembre, à Arles, se déroulera la 5e édition d’Agir pour le Vivant. Un festival hors normes, qui pense une alternative politique, un projet citoyen et collectif et tente de faire de l’écologie un véritable débat démocratique. Les organisateurs partagent dans nos colonnes leur engagement.

30/06/2024, 11:36

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Législatives : “Les auteurs et autrices sont mis en danger”

#Legislatives2024 – Le premier tour des élections législatives anticipées, ce 30 juin, porte en lui d'importants enjeux, et pas seulement pour la démocratie. Le Syndicat national des auteurs et des compositeurs (SNAC) invite ainsi les auteurs et artistes à se mobiliser, pour s'assurer un avenir serein. Nous reproduisons ci-dessous l'appel diffusé.

28/06/2024, 16:26

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“J’ai systématiquement abordé la situation des autochtones au Canada”, Franck Thilliez

Auteur de polars, écrivain d'un grande générosité, Franck Thilliez a dernièrement publié Norferville, roman qui prend le grand nord canadien pour décors. Et les violences et drames qu'ont traversés les populations autochtones. À la lecture de cet ouvrage, l’éditeur Amaury Levillayer (éditions Dépaysage) tendait une main à Franck Thilliez, qui lui répond dans nos colonnes.

28/06/2024, 13:36

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Des auteurs et autrices BD appellent à voter Nouveau Front Populaire

#Legislatives2024 – Ce 30 juin, le premier tour des élections législatives anticipées, en France, sera observé avec attention par le pays, l'Europe et même le monde. L'extrême droite pourrait en effet s'imposer à l'Assemblée nationale, devant un parti présidentiel atone. Mais l'union des gauches, via le Nouveau Front Populaire, ouvre une autre voie, souhaitée par 250 auteurs et autrices de BD, dont Pénélope Bagieu, Anouk Ricard, Boulet et Lisa Mandel. Nous reproduisons ci-dessous leur tribune, en intégralité.

28/06/2024, 12:27

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Législatives : défendre "des valeurs humanistes universelles" 

#Legislatives2024 – C'est au tour de l'Agence Quand Les Livres Relient de prendre prosition quant à la situation politique actuelle du pays. L'Agence, qui rassemble individus, associations, structures institutionnelles du monde du livre, de la culture, de l'enfance, a publié un texte reproduit par ActuaLitté, dans son intégralité. 

27/06/2024, 11:47

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Franck Thilliez : une passerelle vers les voix autochtones du Québec ?

Fondateur des Éditions Dépaysage, Amaury Levillayer porte une attention toute particulière aux cultures autochtones du Canada. Suite à des échanges avec la rédaction de ActuaLitté, autour du roman de Franck Thilliez, Norferville, l’éditeur a adressé un courrier à l’auteur. Un appel, une main tendue, pour que ces textes vivent aussi.

25/06/2024, 17:11

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Livre d’occasion : un éditeur avait trouvé comment rafler le marché

Après une année 2022 en recul de 5,4 %, à 2,911 milliards €, le chiffre d’affaires des éditeurs français pour 2023 est particulièrement attendu. Avec l’espoir farouche qu’il demeure supérieur à 2019, année de référence pré-Covid. Mais la tendance est connue : moins de ventes et une croissance en valeur due à la hausse du prix des livres… Alors, où trouver de nouvelles ressources ? 

24/06/2024, 16:12

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Égalité, diversité... Les bibliothèques affichent leurs valeurs

#Legislatives2024 – À l'instar des libraires, les métiers des bibliothèques, à quelques jours d'élections législatives pour lesquelles le Rassemblement national semble bien engagé, ont à cœur de rappeler leurs valeurs fondatrices. Une mise au point pas totalement désintéressée, quand l'extrême droite au pouvoir a déjà prouvé que l'accès aux livres faisait partie de ses cibles prioritaires... Nous reproduisons ci-dessous le texte interassociatif.

24/06/2024, 10:43

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“L’extrême droite au pouvoir serait l’écrasement de tout espoir”

#Legislatives2024 – Les membres du Prix Eugène Dabit du roman populiste ont rédigé un texte, appelant à faire barrage à l'extrême droite. « Il n’est pas si courant qu’un prix littéraire s’exprime sur un terrain aussi ouvertement politique. Nous l’avons estimé nécessaire au regard de notre histoire, des valeurs que nous portons et de l’urgence de l’heure », nous indique le jury, qui a adressé à ActuaLitté son texte, proposé ici en intégralité.

21/06/2024, 14:49

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La Scam se positionne "contre les discours inspirés par la peur"

#Legislatives2024 – 24 acteurs de la Société civile des auteurs multimédia (Scam), se sont mobilisés pour adresser un message, compte tenu de la situation politique actuelle du pays. Après la dissolution de l’Assemblée nationale, les acteurs de la Scam s’engagent contre les discours « qui suscitent la haine, l’exclusion et la violence ». Tribune.

20/06/2024, 17:25

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En quête de magie : trouver les fées !

Carnetdebord – Peau-de-Sang, prochain ouvrage d’Audrée Wilhelmy, sortira le 22 août aux éditions Le Tripode. Depuis plusieurs semaines, la romancière et artiste québécoise tient dans nos colonnes son Carnet de Bord, tout à la fois prélude d'un roman attendu et récit d'une attente, qui nous entraîne dans un monde enchanteur. Voire féérique...

20/06/2024, 15:50

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“Gauche ou droite, les extrêmes me glacent”, Jean-Baptiste Andrea, Goncourt 2023

#Legislatives2024 – « Je suis écrivain. Les mots ont un sens. Quand on parle d’extrême gauche et extrême droite, j’entends avant tout “extrême”. Et c’est ce qui me glace. » Prix Goncourt 2023, pour Veiller sur elle (éditions L'Iconoclaste), ActuaLitté converse avec Jean-Baptiste Andrea sur la situation politique, à quelques jours maintenant des législatives

18/06/2024, 19:48

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Deux enfants en pleine écriture d'un poème épique...

Merle Leonce Bone (peintre, critique rock et poète) et Brisa Roché (auteure, chanteuse, productrice et poète américaine), viennent de publier aux éditions Le Boulon Paris Moon, un roman d’amour entre Boris Vian et Leos Carax… Traduit par Sophie Couronne, il parle d’oiseaux et de divinités. Mais les deux auteurs ont bien plus à en dire.

18/06/2024, 10:26

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Réenchanter la vie : le super-pouvoir du réalisme magique

L'écrivain Paul Joubert vient de publier Tuer le temps aux éditions L'Archipel, son premier roman. Né en 1993, il s’est fait connaître en 2023 sur Instagram à travers son compte poétique Grosso modo. Il nous propose ici un texte, comme une invitation à rêver : « Soyons des Peter-Pan qui acceptons l’âge adulte. »

17/06/2024, 11:37

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Diversité, ouverture... Quelles valeurs pour les librairies en France ?

RNL24 — Organisées entre deux échéances électorales au grand dam du Syndicat de la librairie française (SLF), les Rencontres nationales de la librairie, à Strasbourg, ne pouvaient contourner la potentielle accession au pouvoir de l'extrême droite. L'organisation professionnelle, sans citer ce camp politique, a dévoilé une Charte des valeurs, entre les lignes de laquelle il n'est pas très difficile de lire... Nous la reproduisons ci-dessous en intégralité.

16/06/2024, 10:36

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La Librairie francophone arrêtée : “Les libraires perdent un allié !”

EXCLUSIF – À l'initiative des dix libraires qui prenaient part à l'émission d'Emmanuel Kherad sur France Inter, ActuaLitté publie un texte inédit, bilan amer de cette arrêt brutal, décidé par France Inter. Entre colère et regrets, cette tribune a déjà rallié le réseaux Les Libraires ensemble, comptant une cinquantaine de membres.

15/06/2024, 18:00

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En librairie, “la surproduction nuit à la diversité” (Anne Martelle)

RNL24 — Ces 16 et 17 juin, à Strasbourg, le Syndicat de la librairie française (SLF) organise les Rencontres nationales de la librairie, rendez-vous bisannuel de la profession. Le ton a été donné, avec des demandes adressées au gouvernement, pour un soutien renforcé, et aux éditeurs, pour une solidarité plus marquée avec les points de vente. Entretien avec Anne Martelle, présidente du SLF et directrice générale de la Librairie Martelle (Amiens).

15/06/2024, 14:40

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Rêver mieux pour la France que la démagogie et la haine

Alain Serres, auteur et directeur des éditions Rue du monde, a partagé un texte, ce 14 juin 2024, appelant à l’échange, la discussion... tout plutôt que l’ignorance et le repli sur soi. Quand une vague de morosité frappe, c’est un regain d’enthousiasme et de courage qu’il faut montrer, affirme l’éditeur. Nous reproduisons son texte ici en intégralité.

15/06/2024, 10:47

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L'Intelligence artificielle, authentique danger pour la traduction ?

Dans cette tribune, la Société française des traducteurs (SFT), syndicat professionnel des métiers de la traduction et de l’interprétation, se fait la porte-parole des mises en garde des professions qu’elle représente, pour que l’humain reste au cœur de la technologie et que le développement non encadré de solutions d’intelligence artificielle générative à des fins de traduction et d’interprétation ne conduise pas à l’appauvrissement de la langue et de la pensée critique.

13/06/2024, 16:04

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Les éditions MeMo, du coeur aux ouvrages

L'édition française se débat, engluée entre la concentration, la surproduction, la hausse des coûts de production et une indéniable baisse des ventes. Le secteur de la jeunesse souffre des mêmes maux, mais en pire. Leur 30e anniversaire encore dans les mémoires, les éditions MeMo, depuis Nantes, continuent d'insuffler passion et intelligence au sein d'un catalogue exigeant sans être élitiste pour autant.

11/06/2024, 16:57

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Hommage à Ben, “conscient de l’importance de la non-importance”

La Fondation du doute, installée depuis 2013 à Blois, a appris le décès, le 5 juin dernier, de son fondateur, Benjamin Vautier, et de son épouse Annie. Les directeurs et l'équipe de l'institution, organisée autour de l'esprit Fluxus cher à Ben, lui rendent hommage dans un texte reproduit ci-dessous.

11/06/2024, 12:54

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Petit cours de langue des choses cachées avec Cécile Coulon 

Montmorillon2024 — Cécile Coulon, autrice confirmée depuis son plus jeune âge, sort à 33 ans son neuvième roman, La langue des choses cachées (Iconoclaste, 2024). Elle y explore tout ce qui est dit quand les gens ne parlent pas, surtout les souffrances. À cette occasion, le Festival du livre de Montmorillon tenait à l'avoir comme invitée d'honneur. Sa présence a rythmé le salon, entre lecture musicale et jogging littéraire. ActuaLitté a eu l'opportunité de s'entretenir avec elle.

09/06/2024, 15:34

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Jacques Rivette cinéaste du mystère, par Pacôme Thiellement  

Pacôme Thiellement a gagné il y a peu une belle popularité grâce à son histoire personnelle et fascinante de l’Histoire de France, diffusée sur la chaîne Youtube de Blast. En parallèle, il continue son travail d'exégèse, comme il aime à le dire, des artistes qui l’inspire : après David Lynch ou Frank Zappa, le plus méconnu des cinéastes de la Nouvelle Vague, et finalement le plus mystérieux, Jacques Rivette. Ceux qui n’ont vu que La Religieuse n’ont rien vu de lui…

08/06/2024, 11:00