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Masque sous le nez, Plume dans le postérieur : Saint-Germain des Près a encore frappé

Depuis 1955 que l’émission littéraire hebdomadaire critique les univers culturels — cinéma, théâtre ou livres — on pourrait s’attendre à un minimum de connaissances économiques sur ces secteurs. Pourtant, Le Masque et la plume, que Jérôme Garcin présente depuis plus de 30 ans, démontre que le germanopratisme a de beaux jours devant lui. Comprendre : quand les chroniqueurs s’en prennent sévèrement à Virginie Grimaldi, on touche le fond du fond radiophonique. 

Le 01/09/2021 à 12:50 par Nicolas Gary

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Publié le :

01/09/2021 à 12:50

Nicolas Gary

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Publié en juin dernier, Les possibles a donc attiré l’attention des zélés chroniqueurs du Masque, ce 17 août. Et la prévisible diatribe, après tout c’est un peu le principe de l’émission, un jeu de massacre censé être drôle, n’aura pas déçu : le Masque n’a aimé ni le livre ni l’autrice. Un comble ? Plus que ça : la démonstration qu’autour de la table, aucun des commentateurs n’a conscience que sans les ouvrages de Virginie Grimaldi et des autres auteurs à succès, nombreux sont les livres qui ne verraient pas le jour.

Depuis ses premières armes dans l’édition, avec Le premier jour du reste de ma vie (City, janvier 2015), la romancière a vendu 3,176 millions d’exemplaires, toutes éditions confondues (les versions numériques ne sont pas comptabilisées). Soit un montant avoisinant les 30,4 millions €. En 2020, elle figurait en deuxième place du classement des dix best-sellers français, où on la retrouve depuis 2018. Et gageons qu’elle récidivera en 2021.

Un écrivain a le devoir de méchanceté

La citation de Philippe Caubère dit tout. Sur cette même période passée en revue, Jérôme Garcin a vendu 265 .602 exemplaires, soit 3,959 millions € indique notre partenaire Edistat, sur une quinzaine d’éditions (poches et grands formats). Honorable, certes, mais pas de quoi jouer dans la cour des poids lourds. À l’antenne, chroniquant le livre de Grimaldi, il assure que « [l]es bras men tombent. Le livre aussi, un peu », en découvrant que l’autrice de Les possibles est la romancière française la plus lue.

Michel Crépu, rédacteur en chef de La Nouvelle Revue française (Gallimard, l’éditeur de Jérôme Garcin, par ailleurs) écrit aussi des livres : à l’exception d’un essai sur l’affaire Fillon en 2018, qui frisa les 2700 ventes, il accumule 9823 exemplaires au cours des six dernières années.

Éditeur, il aurait pu fournir à Monsieur Garcin les données de ventes des livres, rappeler que sa précieuse NRF n’existerait pas sans les ventes de Foenkinos, de Pennac, de tant d’autres… Mais non, loin de lancer un débat économique intéressant sur ce qui fonde l’édition, les succès permettent de financer des livres plus littéraires, mais moins vendeurs, donc de sauver la diversité de la littérature, il se contente de noter « Si vous prenez les pages de remerciements à la fin il y en a dix… Ce final de remerciement nest pas possible. » On sent là la critique fouillée, la réflexion profonde, l’œil de l’aigle.

Arnaud Viviant, lui, n’a rien fait paraître depuis des années. Il sortira prochainement, à La Fabrique, Cantique de la critique, un essai dont voici un extrait, comme un condensé de bribes de dialogues volées sur le trottoir entre le Café de Flore et les Deux Magots : « Tant que la critique a eu pour fonction traditionnelle de juger, elle ne pouvait être que conformiste, cest-à-dire conforme aux intérêts des juges. Cependant la véritable critique ne consiste pas à juger, mais à distinguer. Pour être subversivement démocratique, la critique na nul besoin d’être unanime ou divisée. Il lui suffit de parler du langage au lieu de sen servir. »

Arnaud Vivant proclame fièrement, à l’antenne, n’avoir jamais entendu parler de Virginie Grimaldi — il suffit de prendre le métro pour la découvrir en quatre par trois sur les murs, mais passons. Pour un critique censé s’immerger au cœur de l’édition française, passer à côté de Virginie Grimaldi depuis 2015, c’est un bel effort. Et c’est la limite d’une critique tellement infatuée d’elle-même, de ses mots, de ses coteries, qu’elle affiche fièrement son mépris abyssal du goût du public, non qu’elle eut à le partager, mais, à tout le moins, à en connaître.

Quant à Jean-Claude Raspiengeas, il voit dans le roman un écho avec « les grands succès de la télévision, notamment les séries, françaises, qui sont affligeantes ». Ce qui nous prouve d’un coup que Monsieur Raspiengeas est aussi brillant chroniqueur de séries qu’il l’est pour la littérature. Baron Noir, Le bureau des Légendes, OVNIs, Les Revenants… Monsieur Raspiengeas a trouvé tout cela affligeant. Dont acte. Que Madame Grimaldi se rassure cependant, si elle est comparée à ces œuvres, elle est en bonne compagnie.

Économie de la chaîne

L’honnêteté intellectuelle aurait consisté à rappeler que les ouvrages, et le succès commercial, de Virginie Grimaldi, et de tous les gros vendeurs, participent à l’industrie du livre. Ce sont ces livres qui permettent aux autres livres d’exister, et on peut estimer sans se tromper qu’en France le succès obtenu par deux livres, parfois même un seul, permet d’en publier dix qui perdent de l’argent.

Bien entendu, ce raisonnement économique a dû paraître bien vulgaire à Monsieur Garcin et à ses chroniqueurs. Non, au Masque on est entre soi, entre gens de bon goût qui étrillent le mauvais, et savent reconnaître le talent littéraire d’un Gabriel Matzneff, véritable citoyen de Saint-Germain-des-Prés, en lui attribuant le Prix Renaudot en 2015.

À moins que, à moins que… ce ne soit une expression de la phallocratie de cette émission, descendre en flammes une femme qui vend des livres, quel bonheur !, comme Mediapart l’avait pointé  ?

Dans une enquête découlant de dizaines d’heures d’écoute, le journal avait, en février 2020, « recensé un flot de propos sexistes et, dans une moindre mesure, des stéréotypes racistes ou homophobes ».

On ignore, en fin de compte, ce qui est le plus troublant : que la deuxième romancière en ventes, après Guillaume Musso — encensé lui par Jérôme Garcin pour son dernier roman, mais homme — soit méconnue de la clique du Masque, ou que, sur les 10 meilleures ventes de 2020, aucune autre que Musso n’ait trouvé grâce à leurs yeux. Rien, pas un mot, sur Michel Bussi, Franck Thilliez, Joël Dicker, Marc Levy, Bernard Minier, Aurélie Valognes, Marie-Bernadette Dupuy et Agnès Martin-Lugand. Mais quelle joie d’étriller Virginie Grimaldi ! 

Et alors, on en vient à regretter le temps où Jean-Louis Bory s’écharpait au Masque avec Charensol. Certes, la mauvaise foi et la méchanceté étaient là, mais le talent aussi, qui n’y est plus ?

Sauf que...

Bien entendu, les chroniqueurs se défendront en rappelant Beaumarchais (ou Le Figaro, mais comme le second vend plus que le premier...) : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur. » Et nul ne songerait à retirer à Patricia Martin et ses compères, le droit de mobiliser l’antenne de France Inter pour indiquer à des auditeurs nombreux — près de 700.000 — combien Les possibles leur est sorti par les yeux. D’autant que, mi-août, plusieurs mois après la publication du roman, ces avis éclairés étaient primordiaux. 

Mais que les grands vendeurs ne se mettent pas martel en tête : seuls 10 % des professionnels estiment que Le Masque et la Plume prescrit l’achat de livres. (sondage Livres Hebdo - Xerfi/I+C, mai 2021). Sic transit gloria mundi. Et toutes ces choses…

 
 
 
 
 
 
 
 
 

crédit photo : ActuaLitté, CC BY SA 2.0

64 Commentaires

 

Davidoux

01/09/2021 à 15:19

Bel article, joliment écrit, doucement taquin. Bravo Monsieur Gary.

Sandra

01/09/2021 à 19:36

Voilà qui est dit et tellement bien dit. Effarant qu'il faille rappeler encore et toujours de telles évidences.

Ed

02/09/2021 à 07:34

Joli tir, monsieur Gary, et belle remise en place de ce ghota installé et autosuffisant.
On pourrait assez facilement retrouver des chroniques de complaisance de M. Garcin sur la toile, L'Obs lui a régulièrement servi à satisfaire ses amis et proches camarades éditeurs – voire le sien tout court – pour abonder en votre sens.
A titre personnel, je ne lis plus Grimaldi.
Mais contrairement à ces braves gens de l'intelligentsia, je sais, ô combien, qui elle est et ce que l'industrie du livre (Fayard et livre de poche en tête) lui doivent !

(Na)Palme, Masque et Tuba

02/09/2021 à 07:37

Avez-vous obtenu une réponse des chroniqueurs ?
J'écoute leur émission chaque semaine, un peu pour me faire du mal, un peu dans l'espoir d'être déçu en bien : elle s'est délitée, dégradée, et en effet, n'est plus que l'ombre d'un spectre (ce qui ne pèse pas bien lourd. Mais j'imagine que la profusion des noms de personnalités littéraires suffit à garantir la caution morale.
Intellectuelle aussi — sauf à ce que l'on parle d'honnêteté, intellectuelle.

Nicolas Gary - ActuaLitté

02/09/2021 à 08:16

Bonjour !
(très, très, très joli pseudonyme d'autant plus qu'il a failli, dans une autre version, servir de titre à l'article !)
Aucune réponse pour l'heure : l'article a été publié voilà moins de 24h, je n'imagine pas une réactivité folle, pas plus que des maisons qui la publient – il serait incorrect de se mettre le LM&LP à dos, on ne fait pas ça à Saint-Germain ! Et sait-on jamais si l'on ne risque pas le blacklistage.
Bref. Si cela devait arriver, j'ose espérer en être informé ! ;-)

Mmmmm

02/09/2021 à 07:55

« les succès permettent de financer des livres plus littéraires, »

Ça, c'est la formule consacrée pour faire passer la pilule. La réalité est bien différente. Un éditeur fait des choix qui sont rarement littéraires. Sa politique est avant tout commercial : il cherche à vendre. L'éditeur qui cherche « une voix » est une grosse blague qui ne marche qu'avec l'auteur débutant.

Donc, un succès, ça sert juste à financer... de possibles autres succès. C'est l'argent de l'investissement.

Maintenant, critiquer le succès comme quoi il ne serait pas littéraire et que les autres essais le seraient est tout simplement dégueulasse. Le premier succès a été choisi EXACTEMENT comme les suivants : sur le pif de l'éditeur. Ce dernier a une POLITIQUE, au sens social. Il n'édite que ce qu'il veut (la plupart du temps, ce qui risque de se vendre). C'est ainsi que vous pouvez fournir la meilleure histoire du monde avec le style le plus flamboyant, il est quasi certain qu'aucun éditeur ne le prendra si le manuscrit n'est pas « dans l'air du temps » (jolie formulation pour « politiquement correct »). Et ça, ça va très largement contre la littérature. La littérature est le contraire de la politique.

Bref, ça fait TRÈS longtemps que les éditeurs ne courent plus après la littérature. Mais la légende est tenace. Et puis, ça fait bien dans le cercle germano-pratin de dire qu'on travaille pour la littérature... Ça pose son bobo quand même ! Imaginez qu'on a des ancêtres en droite ligne d'un Victor Hugo ou d'un Maupassant, c'est classe... On n'est pas le péquenot de province ! Remarquez que ça fonctionne aussi pour les éditeurs de province : c'est dire le pouvoir de ce truc !

Enfin, pour rebondir sur le sujet de l'article. Je n'ai pas spécialement d’appétence pour France Inter (qui est sans doute l'Internationale des bobos germanos-pratins). Mais je leur concède tout à fait le droit de ne PAS aimer cet ouvrage. J'aurai aimé lire LA RAISON pour laquelle il ne l'aimait pas (le style, le scénario (ou son absence comme cela est désormais la règle), les incohérences, les fautes, etc.). La critique est un droit, du moment qu'elle est constructive, d'autant plus que jamais le nombre de ventes n'a été un élément de qualité (même s'il faut en tenir compte : mais combien d'auteurs vendraient beaucoup en étant placardé dans le métro en 4x3 pendant des semaines ? Curieusement, ce point qui est le plus choquant finalement de l'article n'est même pas abordé...).

Nicolas Gary - ActuaLitté

02/09/2021 à 08:12

Bonjour, Comme me le disait récemment un éditeur, “si je savais comment ça marche“ ! Et ce après avoir mené une campagne d'affichages sur les bus parisiens.
Si le 4 par 3 dans le métro menait à un succès commercial, bien plus de maisons se battraient. Vous avez celle comme Les Arènes qui ne communiquent qu'une fois le succès installé, pour consolider la présence dans l'esprit, et encore, pas sur les 4x3. Ou Actes Sud, qui pour sa collection de polars du nord mobilisaient des affiches sur ce format, et a finalement arrêté (ou alors je ne prends plus les bonnes lignes).
L'hypothèse de vendre plus du fait d'une seule publicité dans le métro est séduisante, pas un critère quantifiable ni authentifié. A ce titre, le lien d'affiliation ou les publicités web permettent a minima de “suivre” les déplacements des internautes et de donner des chiffres qui reflètent l'intérêt exprimé à un moment M.
Le marketeux qui jurera que la publicité fait acheter mentirait. Je vous rejoins en revanche pleinement sur l'idée que sans publicité/promotion/réclame/ect. l'existence de l'ouvrage est nettement plus complexe.

Mmmmm

02/09/2021 à 11:25

Bonjour Nicolas,

La publicité fait TOUJOURS vendre, sinon croyez qu'aucun commerçant ne perdrait de l'argent à en faire.

Ce n'est pas parce que les éditeurs ne respectent jamais leur part de contrat d'édition, notamment celle les obligeant à faire de la publicité, qu'ils n'en font pas une fois le succès arrivant (et dans le fol espoir de s'en mettre un peu plus plein les poches). Ça s'appelle la stratégie du minable : je ne mise que sur le cheval qui gagne...

C'est juste pointer la totale incohérence de leurs démarches, à moins justement que ce ne soit le contraire : ils font tous pareils, et de travers.

NAUWELAERS

03/09/2021 à 19:50

Je préfère «le moment M» à ce bizarre «instant I» récurrent et que je n'ai jamais compris (pourquoi pas «instant I» !
Je ne comprends pas qu'on puisse acheter un livre suite à un matraquage publicitaire...
Je peux être intéressé ou séduit, et me décider à acheter un livre, si une critique me paraît convaincante et/ou si l'auteur ou autrice me paraît sortir du lot, dans une interview publiée ou audiovisuelle.
Pour moi la qualité et l'originalité sont essentielles et il est évident que quantité et qualité forment un couple souvent bien désuni.
Je n'apprécie pas les cacographes (terme épicène: hommes ou femmes), à succès ou non, et la question de genre ne joue pas du tout.
La grande littérature classique, c'est Hugo et Proust, et c'est Colette et George Sand...
Et chez des auteurs et autrices plus modernes, et moins purement littéraires, comment ne pas apprécier une Sagan, certes objet d'un matraquage publicitaire d'anthologie à l'époque mais on ne se sentait pas grugé après l'avoir lue -et elle reste encore populaire dans le siècle qui succède au sien.
Et j'apprécie fort les belles plumes (féminines et masculines, cela va sans dire) dont les oeuvres en valent la peine sur le fond et la forme.
CHRISTIAN NAUWELAERS

NAUWELAERS

04/09/2021 à 12:02

Je préfère «le moment M» à ce bizarre «instant I» récurrent et que je n'ai jamais compris (pourquoi pas «instant I» !
Je ne comprends pas qu'on puisse acheter un livre suite à un matraquage publicitaire...
Je peux être intéressé ou séduit, et me décider à acheter un livre, si une critique me paraît convaincante et/ou si l'auteur ou autrice me paraît sortir du lot, dans une interview publiée ou audiovisuelle.
Pour moi la qualité est essentielle et il est évident que quantité et qualité forment un couple souvent bien désuni.
Je n'apprécie pas les cacographes (terme épicène: hommes ou femmes), à succès ou non, et la question de genre ne joue pas du tout.
La grande littérature classique, c'est Hugo et Proust, et c'est Colette et George Sand...
Et chez des auteurs et autrices plus modernes, et moins purement littéraires, comment ne pas apprécier une Sagan, certes objet d'un matraquage publicitaire d'anthologie à l'époque mais on ne se sentait pas grugé après l'avoir lue -et elle reste encore populaire dans le siècle qui succède au sien.
Et j'apprécie fort les belles plumes (féminines et masculines, cela va sans dire) dont les oeuvres en valent la peine sur le fond et la forme.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Pub

06/09/2021 à 06:50

Vous n'avez pas conscience justement de comment fonctionne la pub.

La pub travaille sur l'inconscient. Quand vous achèterez un livre sur un coup d'impulsion, votre choix « spontané » sera guidé par ce matraquage inconscient. Personne n'échappe à ce truc pervers et ceux qui prétendent y échapper sont sans doute ceux qui y succombent le plus, parce que justement, ils n'ont pas conscience du processus...

NAUWELAERS

06/09/2021 à 22:36

Pub,
Bon vous avez ce pseudo...
Pourquoi pas «lavage de cerveau» ?
«Personne n'échappe...» etc.: tout le monde n'est pas manipulable comme vous l'avez décidé.
Tout le monde n'est pas comme une masse de plasticine humaine que la main géante du marché peut modeler à sa guise.
Certes la propagande est souvent efficace, mais la lucidité et donc la résistance humaine existent.
Vous niez cela ?
C'est affligeant, monsieur ou madame Pub...
Si j'avais comme vous un pseudo, ce serait peut-être: «libre-arbitre»...!
CHRISTIAN NAUWELAERS

Pub

07/09/2021 à 08:02

Même les gens conscients du processus sont influencés. Pour ne pas être influencés, il faut être un expert d'un domaine (mais qui l'est vraiment ?), totalement insensible à la pression sociale et celle de la mode, sans pression familiale et professionnelle.

Qui possède ce profil ?

NAUWELAERS

07/09/2021 à 21:56

Pub (réponse à celui du 7 septembre, 8h02),
Tout le monde subit des pressions.
Jusque là (mais pas au-delà) vous avez raison.
Certains résistent et il ne faut pas être «expert» pour cela.
Je conteste..
Votre discours revêt un caractère dogmatique, quasi religieux auquel bien entendu je n'adhère absolument pas.
Mais je suis atterré de voir à quel point tant de gens sont effectivement influençables, parfois pour le meilleur -dans ce cas je suis le mouvement mais en toute liberté et lucidité, pas dans le style «chenille processionnaire» mais parce que cela en vaut la peine -ou bien pour le pire.
Et dans ce dernier cas, je m'éclipse, monsieur ou madame Pub...
Je ne joue pas un jeu qu'on veut m'imposer s'il ne me plaît pas.
Oui c'est comme ça et ne jugez pas tout le monde selon le prisme déformant de vos convictions, si possible.
Merci !
Assez de dogmes intouchables...
Et plus les gens seront autonomes dans leur tête et opposés aux influences innombrables, du conformisme gluant au mercantilisme sans frein et totalitaire, mieux cela sera.
Rien n'est plus précieux que la liberté.
Voler un peu haut autant que possible alors que la vie est si courte...
CHRISTIAN NAUWELAERS

Corinne de Saint Brisson

02/09/2021 à 10:26

je suis fan du "Masque" mais dois avouer que votre article est absolument nécessaire, éclairant et brillant ! en peu de mots vous résumer ce qu'est l'industrie de l'édition.

Bravo et encore bravo !

Aradigme

02/09/2021 à 10:32

J'ai réfléchi quelques instant sur l'argument économique présenté dans l'article: les ventes des best sellers, même de ceux qui ne constituent pas des cîmes de l'expression littéraire, permettent à l'éditeur de publier des ouvrages plus confidentiels car plus sophisitqués et aboutis (encore que...), et donc de maintenir la diversité de l'édition. A mon avis, un éditeur désire avant tout ne vendre que des best sellers pour améliorer sa rentabilité et ne se préoccupe donc pas de la diversité des expressions, intellectuelles et autres, qu'il propose à son public. L'éditeur ne sait simplement pas détecter à coup sûr les best sellers, ce qui explique à la fois la diversité de ses publications et les échecs relatifs de nombre d'entre elles.
La situation économique décrite par l'auteur de l'article existe donc, mais s'avère à mon sens purement accidentelle, une simple application du principe de Pareto qui veut que 80% des résultats proviennent de 20% des causes.

Abordons une autre question: la qualité de ces best sellers. A une époque, les auteurs de best sellers se nommaient Victor Hugo ou Emile Zola et ils produisaient des oeuvres à mon humble avis autrement intéressantes que celles de Musso et Grimaldi. Nous pouvons à juste titre nous interroger sur la raison de ce déclin qualitatif. Provient-il des écrivains, des éditeurs ou du public? Un éditeur, vous affirmera souvent qu'il propose des oeuvres qui correspondent au goût du public et qu'il évite donc les sujets qui peuvent porter à polémique (surtout, ne froisser personne, et surtout pas ceux organisés en groupes de pression plus ou moins agressifs ou même violents), le vocabulaire trop étendu, les opinions trop tranchées, ce qui n'est pas dans l'air du temps... en bref, tout ce qui peut demander à tout ou partie du lectorat un effort d'adaptation.

Quant au livre "Les possibles", j'en ai lu les premières pages qui m'étaient gentiment proposées, et je crois comprendre certaines causes de son succès. Il offre aux lecteurs pour personnage principal une femme. C'est bien vu pour trois raisons: (1) 70% des lecteurs sont en fait des lectrices, et ce texte cible donc le lectorat le plus important (2) Il décrit une femme responsable, le concept est à la mode (certains éditeurs stipulent maintenant dans leurs appels à texte que le personnage principal doit être une "femme forte"), (3) La lectrice moyenne pourra s'identifier aisément au personnage principal.
Le texte est composé de phrases courtes, au vocabulaire limité à l'expression vocale habituelle, compréhensible immédiatement par le public sorti à 18 ans de l'Education Nationale lors des deux dernière décades. Il décrit un environnement et des personnages que la lectrice connaitra bien, qu'elle a probablement rencontré dans sa vie de tous les jours. Il distille les sentiments en vigueur en ce moment: compassion, bienveillance, absence de discrimination... tous les codes sont respectés. En fait, il assemble ce qui pourrait constituer des parlottes de palier politiquement correctes, avec en plus un ou deux éléments qui sortent un peu de l'ordinaire afin de bâtir quand même une histoire qui sorte un tant soit peu du commun. Il tend donc à la lectrice un miroir positif où elle peut se reconnaître sans difficultés.
Mes compliments à l'autrice qui dispose visiblement d'un sens inné du marketing (*) assez remarquable.

(*) Je précise que le marketing consiste à définir et réaliser un produit bien adapté à un marché. Cela n'a rien à voir avec la communication et la publicité - le public français confond parfois les deux concepts.

CaptainBN

02/09/2021 à 14:08

Je crois que vous avez manqué un point important :
Les best sellers ont toujours été les livres les plus adaptés au lectorat de leur époque. C'est même ce qui les définis.
Hugo écrivait pour les romantiques qui voulaient du sang et des larmes. Ruteboeuf écrivait pour les nobles qui voulaient rire un bon coup pendant une période pas simple. Même Socrates et Aristotes n'écriaient de la philosophie que par ce que c'était ce qui se lisait (s'écoutait) en leur temps.

Ce n'est pas par ce que vous n'aimez pas ce qui a du succès à votre époque que ce n'est pas bon. Il est vrais que les styles populaires aujourd'hui ont souvent avoir avec l'expérience des classes populaires et des femmes et avec un style rapide et percutant.
La raison est seulement que tous le monde aime se voir représenté positivement et que les femmes et les ouvriers sont de plus en plus nombreux a lire (Concernant la question de si c'est une bonne chose, je pense qu'on peut en discuter, mais affirmer que ce n'en est pas une me parait difficile a défendre ...)

Vous avez le droit de ne pas aimer les styles populaires, Hugo avait ses détracteurs, mais ça ne vous invite pas a les descendre en flèche.
Mon conseil : Allez plutôt parler de ce que vous avez aimé et laissez les autres aimer ce qu'ils veulent.

CHRISTIAN NAUWELAERS

02/09/2021 à 22:00

Socrate (sans «s» final) n'a jamais rien écrit !
CHRISTIAN NAUWELAERS

CapainBN

03/09/2021 à 15:11

Merci pour la correction, je suis dyslexique.
Pour être précis, on ne sais même pas s'il a existé, et c'est vrais, il faisait des discours, pas des textes écrits. J'ai fait un erreur d'inattention dans mon énumération.

La question est : Qu'es-ce que ces précisions apportent ?

Archie

06/09/2021 à 02:48

De l'exactitude. Ce que l'on exige de tous, dyslexique ou pas.

CaptainBN

06/09/2021 à 14:58

Super.
Et ça apporte quoi ?

NAUWELAERS

06/09/2021 à 22:48

Captain BN,
Cela apporte quoi: je confirme, de l'exactitude, de l'information, une précision en l'occurrence.
Si cela ne vous importe en rien, pas du tout le cas de tout le monde.
Voilà, j'imagine que c'est tout à fait compréhensible maintenant...!
Sinon la question absurde «Cela apporte quoi ?», on peut l'appliquer à absolument tout et n'importe quoi...
C'est n'importe quoi.
Rien ne sert à rien ou tout sert selon la mentalité et la sensibilité de la personne.
Pour moi cela n'apporte rien du tout de se faire prendre en selfies...mais pour d'autres, ce sont des souvenirs.
Voire de petits marqueurs sociaux dans certains cas.
Et tout le monde a raison.
Au fait: cela apporte quoi, ce forum ?
On peut divaguer comme cela à l'infini: cela apporte quoi ?
Pour moi (une réponse !): RIEN.
CHRISTIAN NAUWELAERS Socrate des temps modernes...je plaisante très lourdement (ce qui n'apporte rien sauf que j'avais envie de le faire !).
CHRISTIAN NAUWELAERS

Cécédille

02/09/2021 à 14:42

Je partage l'analyse d'Aradigme. Au surplus, je veux bien que l'on s'interroge sur le pouvoir prescriptif du "Masque et la Plume", à condition de s'interroger aussi sur celui d'Actualitté...

Nicolas Gary - ActuaLitté

02/09/2021 à 14:58

Bonjour
Pour le coup, se remettre en question est une épreuve quotidienne : nous n'aurions jamais tenu 13 années de web sans cette faculté.
Quant à savoir si nous sommes prescripteurs, ce n'est de toute évidence pas à nous de le dire. Cependant, nous n'avons jamais eu la prétention de guider les opinions ni même de proposer autre chose que des livres qui nous plaisent, et que l'on a envie de partager.
Pour le reste...

Maloon

02/09/2021 à 10:35

L'intention était louable et saine, mais tombe complètement à plat au moment où l'auteur revèle les louanges de Garcin sur Musso...(l'argument "homme" est plus que lèger!).
Quant à rappeler le talent (certain) d'un Bory , je ne me souviens pas pour autant l'avoir entendu soutenir des Guy des Cars ou autres..
Bien tenté mais à refaire ! ;-)

Alfred

02/09/2021 à 12:46

Il va falloir renommer le site "actuasouslitté"

Nicolas Gary - ActuaLitté

02/09/2021 à 13:07

Bonjour (la courtoisie tout de même…. Même pour nous injurier…)
J’ai du mal à comprendre votre remarque : il n’y a ici aucune expression de nos goûts en matière de livre mais des notions d’économie et d’industrie.
Est-ce que le sujet vous défrise ? Peut-être le maîtrisez-vous ? Reste que l’incongruité de cette apostrophe prête à sourire : la prochaine fois, ayez le courage de la formuler avec une identité réelle !
Merci de nous lire en tout cas.

Archie

06/09/2021 à 02:54

Yo,

Je vous conseille fortement de lire la critique de Serge Daney sur "Les Dents de la Mer" où l'on parle marketing et publicité. Votre papier n'est pas trop mal mais incomplet et ferme volontairement des portes de réflexions un peu trop violemment pour être tout à fait honnête.
On y sent également un côté cancel culture souterrain que j'ai trouvé assez malaisant. Mais je me fais sûrement des idées.

Bizn à vous.

kujawski

02/09/2021 à 14:47

La problématique Virginie Grimaldi est comme la dialectique de l'idéal et du réel. Le réel, c'est Grimaldi (je n'ai pas lu, ndr), ses grosses ventes, son impact sur les chiffres d'affaire éditoriaux et la dépendance de l'édition de fonds vis-à-vis d'une littérature qui s'en fiche éperdument, et (là, je me rapporte au genre littéraire auquel V.Grimaldi se rattache), en même temps que le maintien de son lectorat dans un périmètre d'ouverture et de connaissance qui le prive (ce lectorat) de l'envie d'aller, tout simplement, voir ailleurs, si l'herbe est plus verte et la vie un peu plus complexe.
Un autre nom pour la liberté.

L'idéal, c'est une ¹chaîne du livre dans laquelle aucun maillon n'a à dépendre d'un autre pour exister. Il est déplorable que les livres de recherche aient besoin pour vivre d'une V. Grimaldi, et inacceptable que des franges en général modestes et peu éduquées de la population financent, par leurs achats de livres de V. Grimaldi, des travaux de recherche sans qu'on les incite à y avoir accès.
Car on perpétue ainsi une inégalité culturelle elle aussi inacceptable.

L'édition, en France, c'est (en masse) 55 000 nouveautés par an. L'honneur et le défi du "Masque et la plume" est d'en proposer une sélection se voulant rigoureuse. En cela l'émission est fidèle à sa mission de service public.
L'idéal, pour autant, est une émission du service public tirant obstinément son auditoire vers le haut, tout en s'abstenant de tout mépris pour des genres culturels grands publics.

Annus horribilis

03/09/2021 à 07:51

« inacceptable que des franges en général modestes et peu éduquées de la population financent, par leurs achats de livres de V. Grimaldi, »

Quelle snobisme et prétention... Ça va les chevilles ? Qui êtes-vous pour juger de la qualité des lecteurs ?

kujawski

03/09/2021 à 12:55

Tout à fait d'accord, cette formulation est stupide et hors-sol.
Cela dit, regardez les objectifs de mises en place des éditeurs pour le genre auquel appartient V. Grimaldi (qu'on appellera "grand public", pour faire court). Ils ciblent clairement les grandes surfaces et les maisons de la presse (celles qui subsistent), et le ciblage publicitaire vise surtout "Paris Match" (quand c'est possible économiquement), "Voici" ou "Gala".
Retour à l'idéal : que le "grand public" achète ce qui lui plaît, que le service public le tire vers le haut en l'incitant â la découverte de genres réputés difficiles.
C'est ce qu'on appelle de l'éducation populaire, ce vers quoi devrait aller, plus et mieux, "Le masque et la plume", sans rien changer à ses choix de rigueur.
Antoine Vitez appelait cela "l'élitisme pour tous".

Portninouak

02/09/2021 à 15:04

Ridicule. Les best-sellers ne financent plus les livres moins commerciaux depuis pas mal de temps déjà. La pandémie a accéléré ce processus, il faut vendre, sortir moins de titres, miser sur des valeurs sûres et baisser le niveau de ce qui se publie (sans le dire) pour toucher le grand public. En ça, l'édition s'est remarquablement adaptée aux temps qui changent. D'autres industries (la musique, en particulier) ont pris le mur de front et ne s'en remettront jamais...

Tomwel

02/09/2021 à 16:01

Le seul défaut du Masque en l'occurrence c'est de nous parler de ce livre insipide, incolore et inodore, plutôt que de mettre le projecteur sur des ouvrages de littérature qui bénéficient d'un marketing moins lourdingue.

Solal

02/09/2021 à 20:34

Certes les livres de virginie Grimaldi, Marie Bernadette Dupuy se vendent et font vivre les éditeurs mais pour avoir tenté par curiosité de les lire, ils me sont tombés des mains. Les méchants y sont très méchants, les gentils, très gentils, on le sait très vite et c'est dit et redit inlassablement. Les répétitions, s'accumulent, les histoires sont affligeantes...Je préfère mille fois un livre de JG....même s'il se vend moins.

Dionysiac

03/09/2021 à 13:50

N'importe quoi cet article ! Juger de la valeur d'une critique littéraire d'après le nombre de livres vendus par son auteur, c'est de la bêtise pure et simple ! Parle-t-on de talent littéraire ou de succès commercial sur ce site ? Et on se fiche de savoir combien de livres Arnaud Vivant a écrit pour juger de la valeur de sa critique ! Ce n'est pas parce que le rédacteur (ou la rédactrice ? On ne sait pas vu son manque d'honnêteté et de courage !) de cet article tient absolument à défendre son auteur (et pas son "autrice", qui n'est pas français) de prédilection que ça l'autorise à traiter avec autant de mépris les chroniqueurs de l'émission de France Inter qui n'ont visiblement pas aimé ce livre ! La critique est-elle encore autorisée en France, ou bien faut-il forcément passer son temps à faire l'éloge et la promotion de n'importe quel bouquin, sous prétexte que c'est une femme qui l'a écrit, et de surcroit auteur à succès ? Vous avez dit "hors-sol", "entre-soi", "petit monde" ? Mais ces qualificatifs s'appliqueraient plus encore au petit monde germano-pratin de l'édition française, qui ne jure que par ses chouchous, et ne supporte pas qu'on ne partage pas ses coups-de-coeur ! Je ne suis pas prêt de lire un autre article sur ce site internet !

Nicolas Gary - ActuaLitté

03/09/2021 à 13:55

Bonjour Dionysiac (la virulence n'exclut pas la politesse, le saviez-vous ?)
D'ordinaire, ce type de commentaire ne passe pas, mais je suis heureux d'avoir le temps de vous répondre : votre lecture, totalement biaisée de cet article, en est arrivée à la conclusion que vous ne pouviez pas déterminer si j'étais un homme ou une femme. Premier point : qu'est-ce que cela changerait ? Second (pour que le suspens ne dure pas trop) : je suis un homme. Corollaire : cela change quelque chose ?
Ensuite, vous imaginez avoir démasqué mes goûts de lecture, par un épatant contre-sens, qui me laisse entendre que de même que vous n'avez pas dû vous forcer pour trouver mes prénom et nom, de même vous avez au mieux fait une lecture en diagonale.
Ce qui m'amène à conclure : pour peu que ce ne soit pas votre première visite sur le site, prenez le temps de lire le sujet avant de le comprendre.
Et la prochaine salve d'invectives que vous nous réserverez, ayez le courage de la signer sous votre identité, que l'on mesure à l'aune de votre courage la force de votre audace.

Dionysiac

03/09/2021 à 14:20

Apparemment, pour vous le sexe de la personne qui écrit est important puisque vous éprouvez le besoin d'écrire "autrice" (sic) plutôt que le neutre auteur ! Entre le féminisme différentialiste d'Agacinski, Antoinette Fouque et consorts, et le féminisme indifférentialiste de Judith Butler et ses copines (ou copains), il va falloir choisir, mon petit bonhomme ! Mais il est vrai que les féministes ne sont pas à une incohérence près. Et affirmer que la "conclusion" de mon article serait de déterminer la nature de votre sexe me conduit tout naturellement à vous poser une seule question : est-ce que vous savez lire le français ? Si vous étiez l'un de mes élèves (ce que heureusement pour moi vous n'êtes pas), je vous mettrais une très mauvaise note pour cause de hors-sujet ! Vous n'avez rien compris à mon propos, vous ne retenez que ce qui vous arrange, vous écrivez à tort et à travers et en plus vous me faites la leçon ! C'est vraiment le bouquet ! So long poor boy, car ce site internet ne vaut décidément pas tripette ! Et n'hésitez pas me censurer si ça peut flatter votre ego ! D'autres que vous le font constamment sur les réseaux sociaux, vous auriez tort de vous abstenir !

Nicolas Gary - ActuaLitté

03/09/2021 à 14:31

Je vous souhaite donc une excellente fin de journée, constate que la politesse n'est définitivement pas votre fort, et de trouver d'autres moulins à vent pour vous épuiser.

jujube

22/09/2021 à 22:09

Il y a des gens qui croient que la méchanceté est la panacée pour vivre.
Vous ne la méritez pas. D'ailleurs, vous vous défendez brillamment, toujours.
Tant mieux!

Mélusine

03/09/2021 à 17:38

Bonjour Dionysiac,
Puisque vous indiquez dans votre message être membre du corps enseignant, et que votre pseudonyme me semble puiser ses racines dans le panthéon grec, allez donc relire quelques classiques, par exemple Hippolyte de Robert Garnier. Vous constaterez que le terme "autrice" y est employé sans aucun problème, et ne choquait absolument personne au XVIème et XVIIème siècle. Ensuite, évidemment, l'Académie s'en est mêlée, dans un contexte de société patriarcale, et en a déconseillé, puis interdit l'usage. Il n'en reste pas moins que le terme existe, était couramment utilisé, et est tout à fait correct d'un point de vue linguistique et étymologique !
En revanche, l'expression "so long poor boy" que vous employez ne me semble pas très française... Vous manquez quelque peu de cohérence dans votre lutte pour la préservation de la langue française !
J'espère que vous prendrez plaisir à la lecture de Garnier autant que moi lors de mes études de lettres modernes, et je vous souhaite d'apprendre à écouter autrui et débattre sereinement avec vos contradicteurs.

Dionysiac

03/09/2021 à 18:14

Ah les bons vieux clichés féministes sur la soi-disant "société patriarcale" ! A tous les coups l'on gagne, et les ideologues féministes croient avoir trouvé l'explication universelle de tous les rapports entre au cours de l'histoire ! Les marxistes ont la lutte des classes et les féministes la "domination patriarcale" ! Quelle plaisanterie ! La réalité est plus prosaïque et ce n'est pas une soi-disant domination qui expliquerait la disparition du terme autrice, mais tout simplement la perte de son usage, tout simplement. Ce qui n'a pas empêché le terme d'auteur de s'imposer pour désigner toute personne qui fait le métier ou exerce l'activité d'écrivain, qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme. Preuve qu'on s'accommode parfaitement du neutre pour désigner un individu indépendamment de son sexe, et sans qu'il soit nécessaire d'invoquer une prétendue "invisibilisation" (sic) qui arrange bien les militantes ! Puisque les termes féminins sentinelle, personne, vedette (pour ne citer que ceux-là) peuvent parfaitement désigner un homme. L'unique retour en grâce du terme d'autrice est en réalité idéologique et ne se justifie pas par l'usage. Il reste donc une faute au regard de l'auguste Académie que vous évoquez quand ça vous arrange, et une raison supplémentaire de refuser son emploi. CQFD.

Mélusine

04/09/2021 à 09:40

Vous me semblez rater totalement le coeur du problème, mais ça n'est pas tellement surprenant, de la part d'une personne qui sélectionne soigneusement les éléments auxquels répondre... Je plains sincèrement vos élèves, si vous agissez ainsi envers eux pendant vos cours !
Je constate qu'il est inutile de tenter d'ouvrir le moindre débat constructif, je vais donc vous laisser à vos monologues obtus et votre mauvaise foi.
Je vous conseille cependant une lecture supplémentaire, bien que ma précédente suggestion n'ait pas dû s'ajouter à votre liste de livres à lire : l'excellent "Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française" d'Eliane Viennot / éditions iXe / 2014.
Et puisque vous aimez les emprunts à la langue anglaise, en guise de conclusion à ce non-débat : let's agree to disagree !

Lucie

04/09/2021 à 16:07

Bonjour Dionysiac,
Puisque vous êtes prof de français, la prochaine fois, pensez à écrire "près de" et non pas "prêt de". À la rigueur "prêt à"...
Quant au mot "auteur" qui serait neutre... comment dire ? Les hommes le trouvent neutre et se l'accaparent. Pendant des années, je n'ai pas voulu le féminiser. Et puis il m'a bien fallu me rendre compte que le refus de parler d'autrice faisait qu'on ne parlait pas des autrices !
Cordialement quand même,
Lucie qui n'a jamais lu du Grimaldi mais qui a envie d'essayer, tout d'un coup, merci Nicolas ! ;-)

NAUWELAERS

04/09/2021 à 23:31

Lucie,
Je n'ai rien contre les substantifs «autrice» ou «auteure» ni contre les femmes qui souhaitent encore être qualifiées d'«écrivains»: c'est le libre choix de chacune.
Mais je m'inscris en faux contre ce que vous prétendez: dans toutes les rubriques littéraires que je lis, et émissions que j'écoute, on traite autant des autrices que des auteurs.
SVP ne déformons pas la réalité.
Et cette présence des autrices -gardons cette dénomination -n'est pas nouvelle du tout !
Je me hâte de préciser que rien n'est plus normal.
Lorsque dans ma librairie favorite, je serai face à un livre de Grimaldi, je le feuilletterai...
C'est le meilleur moyen de se faire une opinion après tout le ramdam publicitaire et les polémiques éventuelles.
Mais je suis plus attiré par des essais, y compris par des essayistes femmes (puisque ce terme est épicène) dont l'intelligence, la culture et la lucidité me séduisent fort.
Ces livres-là sont plus riches et apportent bien plus qu'une distraction souvent superficielle -sans généraliser puisque certaines romancières sont épatantes, sans être les plus médiatisées nécessairement.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Lucie

05/09/2021 à 09:11

Bonjour Christian,

"dans toutes les rubriques littéraires que je lis, et émissions que j'écoute, on traite autant des autrices que des auteurs"
Dans celles que je lis ou écoute aussi, parce que je les choisis, mais quid des autres ? Il existe un biais entre ce que nous connaissons et ce qui existe, et "la réalité" que nous percevons et vivons n'est pas globale.
"je suis plus attiré par des essais, y compris par des essayistes femmes (puisque ce terme est épicène) dont l'intelligence, la culture et la lucidité me séduisent fort.
Ces livres-là sont plus riches et apportent bien plus qu'une distraction souvent superficielle -sans généraliser puisque certaines romancières sont épatantes, sans être les plus médiatisées nécessairement."
Et c'est là que normalement je devrais dégainer la publicité pour, au hasard, les numéros 69 et 72 de Galaxies consacrés au sexe et au genre dans la science-fiction, respectivement parus en janvier et juillet :-)
https://galaxiessf.com/

NAUWELAERS

05/09/2021 à 15:19

Merci Lucie.
Je ne connais pas cette publication «Galaxies»...
Et vraiment, je ne constate aucune invisibilisation des femmes dans le monde littéraire.
Pas le moins du monde.
Au contraire même, que ce soit sur le plan des autrices, des éditrices etc.
Donc si vous avez des exemples précis du contraire, eh bien on peut les citer mais précisément et factuellement...
Sans a priori.
Pour moi, le monde littéraire est vraiment bien féminisé.
Et c'est le talent et l'originalité, et le style qui comptent pour moi, pour les auteurs et autrices ou auteurs ou romancières, et surtout, surtout sans distinction de sexes...
Loin des polémiques.
L'écriture appartient à tout le monde...pas le talent, qui est une réalité élitiste, ce que certaines personnes ne peuvent supporter.
J'aime admirer...impossible d'admirer tout le monde.
L'égalité n'existe pas et n'a jamais existé, moi je crois à l'équité, ce qui est plus réaliste et progressiste...ou plutôt, cela devrait l'être et on est loin du compte.
Une égalité à défendre tout de même: celle qui doit prévaloir devant la loi.
On parle ici d'un bel idéal...
Amicalement.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Archie

06/09/2021 à 03:06

Yoooooo,

Bon, votre réponse à un commentaire qui ne devrait pas passer parce que virulent (sic) me donne raison sur ce que je soupçonnait sur la ligne éditoriale du site. Et c'est bien dommage.
Néanmoins, au vue des différentes réactions que provoquent votre article, nous ne pouvons pas nier que le sujet est toujours aussi brûlant (c'est le cas depuis des siècles maintenant, pas ?).
De la vulgarité des romans en langue profane au volume des ventes, il n'y a qu'un pas finalement.
Je lirai volontiers de vous un dossier complet sur "Qu'est ce qu'un bon objet litteraire ?". Vous aurez tout le talent - je n'en doute pas - pour en faire un papier qui fera réagir.
Pour le coup, je m'abonne à votre site.

Bien à vous.

Danielle Renard

05/09/2021 à 09:16

Enfin vous osez vous en prendre à une émission totalement « has been »
Les lecteurs ne sont pas stupides! Le succès de V Grimaldi, À Valogne, L Manël est plus qu’honorable, il n’y a pas de grande et petite littérature contrairement aux idées des pseudo intello
Merci de nous distraire et de nous émouvoir
Je n’oublie pas que lire est avant tout un loisir et un plaisir

Frederic

05/09/2021 à 09:55

Le ton de cet article résonne comme une réponse vexée... Compenser la valeur artistique d'une oeuvre par sa valeur commerciale, quel drôle de raisonnement. Accepteriez-vpus d'entendre "Chéri.e, je suis un mauvais conjoint, mais je te rappelle que c'est moi qui ait le plus gros salaire"?

Nicolas Gary - ActuaLitté

05/09/2021 à 10:20

Bonjour (décidément, les formules de politesse...)
Il pourrait s'agir d'une réponse vexée si j'étais la romancière en question, et non un journaliste.
Maintenant, je me permets de recentrer le sujet qui ne portait pas sur "les livres de Virginie Grimaldi et Les Possibles en particuliers sont-ils une grande littérature", mais "comment de prétendus critiques littéraires en place pour certains depuis des dizaines d'années peuvent ignorer le monde du livre à ce point."
Et désormais, j'ajouterais ce corollaire : auraient-ils dit les mêmes absurdités si l'ouvrage de la semaine avait été celui d'un homme ? Mépris et condescendance ne font pas une critique littéraire : juste de la pédanterie parisienne.

Tomwel

05/09/2021 à 10:28

Il me semble pourtant qu'ils descendent Marc Levy et consorts avec le même plaisir snob. Encore une fois c'est la seule chose qui me met mal à l'aise avec cette émission : qu'ils gaspillent du temps d'antenne pour parler de cette littérature indigente.

NAUWELAERS

05/09/2021 à 15:48

Bonjour Nicolas Gary,
Votre nouveau post pose la problématique éternelle de la critique...
Elle a voix au chapitre mais pouvez-vous dessiner précisément la frontière entre pédanterie parisianiste et critique légitime ?
On ne peut exiger de la critique qu'elle soit une échoppe de brosses à reluire non plus mais dès que des critiques sont un peu négatives ou a fortiori féroces, on pourra les accuser de parti-pris, de malveillance, ou comme vous l'écrivez, de pédanterie...
Ce contre quoi les critiques critiqués (!) revendiqueront leur liberté, leur indépendance.
Le pire: tout le monde aura raison !
Les deux points de vue en face à face, comme des chiens de faïence sans aménité, l'un face à l'autre...
Maintenant il faut admettre que les romancières soient tout autant exposées aux foudres éventuels (au...masculin dans cette acception, voire au féminin -des chroniqueuses acerbes, certes il en existe aussi !) que leurs homologues masculins tout de même.
Des auteurs mâles ont déjà été massacrés par la critique...
Si la consigne, même tacite, est: «C'est une femme, on ne peut critiquer», cela ne rime à rien et prive les romancières de talent de la crédibilité que des critiques enthousiastes peuvent leur conférer.
«Sans liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur», quoi de plus vrai...
Puisque cette bienveillance devient alors obligatoire et donc hypocrite et sans valeur car sans liberté: je ne crois pas que des autrices de talent veulent que les dés soient pipés en leur faveur.
Les critiques malveillantes existent depuis des lustres dans le domaine du cinéma également.
Toute comédie est méprisée par de petits marquis d'un supposé bon goût dont ils détiennent les composant(e)s et les clés -en vertu de quoi, merci de m'expliquer - et qu'on est prié(s) d'adouber pour avoir ce qu'on appelle «la carte».
Eh bien, l'expo De Funès à la Cinémathèque française bénéficia d'un succès inégalé...
Et les miracles n'arrivent pas qu'à Lourdes: dans ce temple de la bien-pensance culturelle (cela existe) qu'est Bruxelles, des doxas qu'on suit au doigt et à l'oeil sans même savoir pourquoi, le cinéma Le Palace au centre de Bruxelles...importera cette exposition De Funès dans notre capitale belge, début octobre !
Des critiques vont s'étrangler, peut-être pas tous (certains ayant un nez plus fin sentiront d'où vient le vent et tourneront bientôt casaque, on parie ?) et le public, lui, qui certes importe infiniment moins que six ou huit caciques en chaire de vérité culturelle, se ruera en masses à cette exposition bienvenue...
J'ai un peu digressé ici mais le commentaire de Nicolas Gary m'a donné envie de m'épancher quelque peu sur la question de la critique.
Vaste débat jamais épuisé !
CHRISTIAN NAUWELAERS

cardomme

05/09/2021 à 20:03

eh bien...; en france, pays du savoir vivre, on vend plus de mauvais fromage que de bon... plus de vin moyen que de bon.... depuis quand le nombre de trucs vendus est il un gage de qualité ???

L'auteur masqué

06/09/2021 à 20:14

Ridicule, le Masque est dans son rôle, et la quantité (de papier vendu) n'a jamais fait la qualité (de ce qui y est imprimé).

Coralie

10/09/2021 à 12:30

Je pense comme vous le suggérez qu'ils ne supportent pas un succès populaire pour un livre écrit par une femme . Normal people a été complètement descendu, ainsi que le dernier De Vigan. J'ai arrêté de les écouter car ils mettent ces livres à l'affiche POUR les descendre. C'est méprisant .

rez

10/09/2021 à 13:34

donc si je comprends bien: comme le niveau intellectuel est au plus bas, comme les appétits culturels ont presque disparu, bref, comme le monde va très mal, il faut pas critiquer la mauvaise littérature parce qu'elle, dans un système pourri et parfaitement injuste, permettrait par une sorte de théorie du débordement d'exister aux ouvrages plus décents, nécessaires et justes mais qui ne sont pas du tout appréciés par le grand public.

vous aurez pu critiquer le cynisme et une certaine hypocrisie des charlatans habituels sans tomber dans la facilité de la démagogie qui demande d'accepter comme justes et bonnes les conditions dégueu d'un système qui ne va plus du tout.

je vous rappelle que dans d'autres aspects de la société bien plus importants (rôle de l'état, santé, éducation, répartition de richesses) les oligarques et les ultra libéraux utilisent les mêmes arguments pour défendre les monopôles et la concentration de richesses injustement ramassés.

Les possibles

Virginie Grimaldi

Paru le 12/05/2021

378 pages

Fayard

19,50 €

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2023, année “sexual reading” : bonnes lectures, fidèles ou non

Basculer de 2022 à 23 ne changera rien à l’amoncellement de romans éparpillés à même le plancher. Ce mal compulsif rapproche le lecteur de l’être enrhumé : ça commence par un ou deux mouchoirs à côté du lit, ça se conclut avec une bibliothèque foutraque qui s’est érigée à côté de la couette. 

30/12/2022, 16:25

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Le syndrome du livre cadeau préféré de Noël illico revendu

Chaque année, le même enfer : les rues se peuplent de créatures mues par un désir frénétique de consommation. Comme possédées, elles déambulent d’un pas grotesque, bras décharnés tendus sans but, l’œil hagard, un mot à la bouche : « Cadooooo… » Heureusement, pour ces zombies de Noël en quête d’un truc à empaqueter, il existe des librairies. Et des livres, ce fameux cadeau favori des Français… 

27/12/2022, 11:03

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Qu'adviendrait-il si Bernard Arnault rachetait Editis ?

Qui reprendra Editis — du moins, les parts du groupe Bolloré ? La question agite le Landerneau de l’édition, avec un nom qui revient depuis quelques jours : Bernard Arnault. Que diable irait-il faire dans cette galère, le patron de LVMH ? Exercice prospectif d’éditoriale fiction, option grosse phynance.

20/09/2022, 14:55

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Kylian Mbappé a-t-il lu Spider-Man  ?

Oh, la boulette ! Oh, la plaisanterie de mauvais goût, qui conduit à accuser la petite planète de n’avoir pas d’humour. Mais quand on est entraîneur du PSG, n’a-t-on pas, avant de faire des blagounettes, quelques responsabilités ? Mieux : quand on est l’idole des jeunes comme Kylian Mbappé — et qu’on a créé une maison d’édition — n’y aurait-il pas des lectures obligatoires ?

08/09/2022, 14:12

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Edithachette : observations inutiles donc indispensables avant les congés

Secret de polichinelle, qui parfois fuite lors d’une indiscrétion habilement manœuvrée, le rachat de Lagardère par Vivendi fait l’objet de multiples surveillances. À commencer par la Commission européenne, explique Édition Multimédi@, en tant que première concernée. Si la notification du rachat doit s’effectuer en septembre, l’enquête, elle suit déjà son cours. Avant de prendre congé, imaginons un autre état des lieux...

22/07/2022, 16:52

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Il voulait décorer sa maison en reproduisant une case de BD... 

EDITO – Il venait de s’offrir une splendeur : toute de noir et de blanc, pas même jaunie par les âges, une bande dessinée d'exception. Ses phylactères sentaient l’encre ancienne à ses narines fébriles, et l’année d’impression donnait le vertige. Fou amoureux, il s’était dit que l’une des cases, reproduite et agrandie, habillerait d'un cadre magnifique un mur de son appartement. Encore fallait-il trouver un prestataire pour imprimer et mettre sous cadre… Et là, c’est le drame…

15/07/2022, 10:26

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Le livre de Schrödinger, ou la bibliothèque dans le cloud

Les rêveurs se changent parfois en grands pragmatiques – HP Lovecraft en savait quelque chose. Le romancier américain sera d’ailleurs à l’honneur de la rentrée littéraire… dans une bande dessinée dont la lecture est hautement recommandée : Le bestiaire du crépuscule, de Daria Schmitt. Une oeuvre dont nous reparlerons en temps et en heure. Car pour l’instant, rêvons un peu, la tête dans le cloud...

07/07/2022, 15:50

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Profanes ou profanateurs : le livre sert de plante verte

Voici qu’une tendance – de celles qui font tousser les gardiens du temple – s’installe dans le paysage : dernièrement, c’est la chanteuse (et actrice, et productrice) Ashely Tisdale qui a fait pousser des soupirs à pierre fendre. Qu’a-t-elle fait pour ainsi briser des âmes ? Simplement avoué que les ouvrages de sa bibliothèque étaient une stricte et récente décoration. Diantre !

11/06/2022, 11:42

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Ce cafard qui surgit à la fin d'un livre, ou le mal de lire

La lecture, remède contre le stress, plus personne ne le nie. D’autant que la science l'affirme : les bienfaits de cette activité sur le cerveau font l’objet d’études multipliées — l’imagerie cérébrale aidant les chercheurs dans leur démarche. Qu’une œuvre suscite également des émotions, les plus diverses, se comprend par certains mécanismes. Mais pourquoi, une fois l’ouvrage achevé, garde-t-on en soi une certaine mélancolie ?

17/05/2022, 09:15

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Du métavers aux multivers propriétaires : le piège de la cage dorée

Marvel et DC Comics partagent cette notion d’univers fictifs coexistants et susceptibles de se croiser : le Multivers. Des dimensions parallèles, peuplées d’êtres semblables sans être identiques, se déclinent pour mieux assurer la commercialisation d’histoires. Pendant ce temps, dans les monstrueux ordinateurs d’entreprises de tech, se développent des métavers, réalités virtuelles prochaines, comme autant d’El Dorado. Or, à l’époque de la ruée vers l’or, seuls les vendeurs de pioches firent vraiment fortune…

31/03/2022, 11:19

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Grands groupes médias et petites théories : bienvenue dans “l'ère du soupçon”

« L’industrie des médias, en Italie, comme partout ailleurs, doit accélérer, voir plus grand et rechercher l’agrégation, l’union des forces. » Cette phrase aurait tout du verbatim de Vincent Bolloré, Bernard Arnault et autres capitaines d’industrie qu'a auditionnés la Commission d’enquête du Sénat. Petit indice toutefois, elle vient bien du Bel Paese, et plus spécifiquement de Marina Berlusconi, patronne, entre autres, du groupe Mondadori.

09/03/2022, 16:34

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Emmanuel Macron, auteur abstinent : ses livres “n'étaient pas nécessaires”

Silence : Jupiter parle. Mieux encore : il parle de création. Memento : « Au commencement était le Verbe. » En ces dernières semaines d’un quinquennat qui fut certainement le pire de tous pour les artistes-auteurs — encore qu’il reste de la marge pour dégrader un peu plus la situation —, Emmanuel Macron revient sur sa carrière d’écrivain. Cet instant de grâce, nous le devons à Bernard-Henri Lévy et sa revue La Règle du jeu. Parce que Servir la soupe n’était pas un nom raisonnable pour une revue.

21/01/2022, 09:17

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Le plus terrifiant voleur de livres du siècle, une âme romantique de glouton littéraire

L’industrie du livre semble avoir repris son souffle : un vil criminel a été appréhendé, même s’il a plaidé non coupable. Caution de 300.000 $ — on se croirait dans une série juridico-gaudriolesque américaine — et un doute qui subsiste : pourquoi rechercher des manuscrits et brouillons encore non publiés ? 

 

14/01/2022, 10:35

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Pour un réveillon anti-Covid, restez seul avec un livre (bon, mauvais, qu'importe)

Dans les bibliothèques fut instauré un régime drastique de nettoyage et de quarantaine pour le retour des documents : on redoutait que le Covid soit transmissible par les livres. Toute une littérature a fleuri pour indiquer comment désinfecter ses ouvrages, le temps d’infectiosité des couvertures. L’une des rares certitudes en la matière fut que passer un livre au micro-ondes n’était pas la meilleure des options.

31/12/2021, 17:37

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Des oniomanes et des livres : bande de malades...

Battre le fer tant qu’il est chaud ? Chez un forgeron, ou un maréchal-ferrand, l’expression s’entend sans peine. Généralement, cette invitation à rejeter la procrastination se comprend sans difficulté : le risque est d’accumuler les tâches, au point de se trouver fort dépourvu quand la bise pointera son nez. Dans l’édition, on tarde encore à adopter le terme japonais, tsundoku – qui, littéralement, désigne l’empilation de livres non lus. 

26/11/2021, 17:50

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Suisse : Gaston Lagaffe, ou la clownerie des antivax (avec un L pour être poli)

EDITO – Révélation : pour le plus grand bonheur des amateurs, le président de la Confédération suisse, Guy Parmelin, compte parmi les Gastonophiles avisés et autres adeptes de la Franquintescence. Et il le démontre. Durant une conférence de presse, le président helvète a employé les grands moyens, ayant recours à l’unique argument audible (et salvateur) quand toute forme d’intelligence a déserté : Gaston Lagaffe. M'enfin ?

11/11/2021, 18:28

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Ma toute première page, toute, toute première page 

Elles se ressemblent, passé le carton de la couverture, dont le dos gémit dans un mouvement inconnu encore. Ces premières pages passées distraitement, avant de parvenir au sésame : le premier chapitre d’une nouvelle histoire. Ces premières pages, à peine regardées, dégagées du pouce, dans un feuilletage méthodique : une, deux, trois peut-être, quatre rarement, recto-verso méticuleusement évacuées… Ah, ces toutes premières pages.

22/10/2021, 16:31

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Complaintes de la bibliothèque

Ce matin, ton regard était froid et distant. Presque je t’aurais entendu ravaler tes sanglots, quand entrant dans la pièce, tu m’as tourné le dos. Enfin, tu l’aurais certainement souhaité, mais inamovible, tu m’as battu froid. Dans ce silence que je connais, tu m’as laissé déposer ce vélo coutumier, sans broncher. Et après le premier café, timidement, tu as geint : « Tu ne me regardes plus comme avant ! » Mince : ma bibliothèque parle ?

01/10/2021, 13:59

Autres articles de la rubrique À la loupe

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Juan Branco : "La radicalité politique est nécessairement un rapport à la mort"

« Conséquent, je crois que ça va être le mot de cet entretien », assène Juan Branco – utilisant le terme à une dizaine de reprises. “Conséquent”, l'avocat et auteur s'efforce de l'être dans son engagement à « protéger la faiblesse », ligne politique « fondamentale » . Une idée qui l'a changé en révolutionnaire, assumant cette posture jusque dans ce nouvel ouvrage : Comment fabriquer une guillotine ?, manuel d'insurrection révolutionnaire.

15/09/2024, 15:37

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“Fédérer les professionnels, à la croisée du livre et de l'écologie”

Quittant le Centre national du livre, où elle était chargée des affaires économiques, Sidonie Mézaize prend les commandes du projet OPlibris, au poste de directrice générale. Pour ActuaLitté, elle expose sa vision de cet outil « conçu par des professionnels, pour des professionnels », dont elle aura la responsabilité. 

13/09/2024, 11:07

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Nedjib Sidi Moussa : le passé colonial français, toujours d'actualité ?

Dans son Histoire algérienne de la France (P.U.F, 2022), l’historien Nedjib Sidi Moussa rappelle que la dénégation de l’inhumanité du passé colonial français et sa séparation des politiques menées en Métropole est inséparable de la radicalisation extrême-droitière d’une grande partie de l’élite politique, journalistique et intellectuelle.

12/09/2024, 12:12

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Rentrée littéraire 2024 : La famille et le silence (5/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Pas une rentrée littéraire sans qu’une place de choix ne soit investie par l’inépuisable sujet de la famille. Qui mieux qu’un roman peut accompagner les inlassables tourments familiaux des lecteurs ?

06/09/2024, 09:48

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Rentrée littéraire 2024 : Décortiquer l’amour (4/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Cet automne, aux côtés des romanciers on pensera l’amour plutôt que de le vivre. De quoi est fait l’amour ? Quels sont ses mécanismes, ses étapes, ses origines, ses rouages ? Autopsie littéraire de l’amour, septembre 2024.

05/09/2024, 17:08

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Gulf Stream Éditeur “capture l’essence de ce que signifie grandir”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

04/09/2024, 12:47

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Rentrée littéraire 2024 : Les jeunes filles en majesté (3/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Nous avons la chance d’avoir dans cette rentrée littéraire des livres passionnants et rares qui nous offrent une plongée dans le monde et les turbulences des adolescentes... 

04/09/2024, 10:45

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Rentrée littéraire 2024 : Comprendre le monde (2/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Le roman est un formidable chemin de traverse pour proposer aux lecteurs une plongée historique, politique ou géopolitique. Ces sujets parfois sensibles, traités avec la violence de l’immédiateté au quotidien, trouvent dans les romans menés avec talent une place sûre pour lancer la réflexion, s’instruire puis débattre.

03/09/2024, 10:46

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"Dagerman est un magnifique écrivain de nos solitudes"

Ecrivain, animateur d’ateliers d’écriture, Christophe Fourvel est également directeur de la collection Le club des écrivains aux éditions MédiaPop. Dans cet entretien, il nous parle de son dernier livre Stig Dagerman, 31, c’est peu, paru en 2023,  et qu’il a consacré à l’écrivain suédois né en 1923 et qui s'est donné la mort en 1954. Fourvel y évoque la place de l’œuvre dagermanienne en France et en Suède. Propos recueillis par Karim El Haddady.

 

03/09/2024, 10:14

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Éditions du Ricochet : “Éveiller la curiosité des petits et plus grands”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

03/09/2024, 09:27

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Rentrée littéraire 2024 : Retour en force de l’imaginaire (1/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Décliné sous toutes les nuances et sur tous les tons, l’imaginaire gagne du terrain chez les romanciers de la blanche. Du soupçon d’étrangeté aux frontières du fantastique, l’imaginaire, passant par la fable, le conte ou des magies qui ne disent pas leurs noms, résonne de plus en plus fort chez les écrivains. La spiritualité, longtemps délaissée, resurgit à l’horizon.

02/09/2024, 16:16

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"La société française a toujours tendance à rejeter la faute sur l’autre"

Deux ans après Mustapha s’en va-t-en guerre, David Hury, journaliste photographe, continue son travail de mémoire sur sa famille en nous livrant un magnifique roman, Sans nouvelles depuis Drancy, chronique d’une famille juive française pendant la guerre. Propos recueillis par Christian Dorsan.

02/09/2024, 14:50

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“Quand je pense littérature de jeunesse, il est impossible de passer à côté de L’Élan vert”

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

02/09/2024, 12:27

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"Le harcèlement scolaire a été difficile à mettre en images"

Si de nombreux ouvrages expliquent les fondations du féminisme, une question demeure : comment aider les jeunes garçons à trouver leur place dans ces débats ? Karim Ouaffi et Mikankey tentent d’y répondre dans Être garçon, à retrouver le 27 septembre prochain en librairie. ActuaLitté partage l’interview qu’ils ont donné aux éditions du Ricochet.

30/08/2024, 16:43

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Scrineo, “des univers où le passé dialogue avec le présent“

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

30/08/2024, 14:53

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Découvreur de talent et précaire : le combat des éditeurs indépendants

Coédité par Double ponctuation et l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, le prochain numéro de la revue Bibliodiversité sortira ce 15 octobre. Avec pour thème Précarité de l’édition indépendante. Un ouvrage collectif qui aborde le sujet à travers des témoignages inédits d’éditeurs et éditrices, des analyses universitaires et bien d’autres.

30/08/2024, 12:34

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À travers les richesses d'Arles, “attirer l’attention sur la question écologique”

PenserLeVivant – La chaleur n’arrête pas les visiteurs qui assistent nombreux aux rencontres proposées : la cinquième édition du festival Agir pour le vivant montre combien le public est sensible aux questions abordées. « J’ai rencontré des Arlésiens et d'autres, venus d'ailleurs, qui m’ont dit avoir posé une semaine de congés pour tout voir », s’étonne avec plaisir Anne-Sylvie Bameule, présidente d’Actes Sud, à l’origine de cet événement.

29/08/2024, 16:45

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"Comment peupler le temps que la vie poste devant soi ?"

Youness Bousenna est un journaliste contribuant à de nombreux magazines (Marianne, Télérama…) et journaux (dont Le Monde), où l'on apprécie son regard avisé sur l’environnement et la société. Et cette année, la rentrée littéraire se fera avec lui et un premier roman prometteur : Les présences imparfaites chez Payot et Rivages. Par Christian Dorsan.

29/08/2024, 16:05

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 Le Père Fouettard : éditeur indépendant, créatif et joyeux

#RentreeJeunesse2024 – Cinq éditeurs attestant de toute la diversité au sein de l’édition jeunesse ont choisi d’égayer la rentrée littéraire, avec ActuaLitté. En proposant un extrait de leurs nouveautés, tous participent à la promotion de ce collectif. Et plus encore : chaque maison a rédigé un texte, pour parler du travail d’un confrère. 

29/08/2024, 15:05

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Alejandro Jodorowsky : “La psychomagie, c’est une libération”

PenserLeVivant – Rencontrer un authentique mage : un thaumaturge au croisement des arts, qui sourit volontiers pour inventer un sortilège. Si l’imagination est la plus divine des qualités, estimait Baudelaire, Alejandro Jodorowksy vous engloutit dans la sienne, “sans autre forme de procès”. Grimé en Madone pour l’occasion, bienvenu dans l’univers du psychomage.

29/08/2024, 09:24

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Rentrée littéraire latino-américaine (3/3) : Pablo Casacuberta d'Uruguay

La rentrée littéraire est portée cette année par des romanciers comme Aurélien Bellanger, Gaël Faye ou Mélissa Da Costa. Alors que les débats font rage autour d'un roman en particulier - preuve qu'il est le plus intéressant de tous ? -, et en attendant les premières sélections des prix littéraires les plus prestigieux, ActuaLitté élargit son horizon, et met en lumière des voix de la littérature contemporaine latino-américaine. Troisième et dernier épisode, avec Pablo Casacuberta, d'Uruguay.

28/08/2024, 14:15

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“Je reste avec vous” : dans la maison de Jean Cocteau, à Milly-la- Forêt

« Un poème n’est pas écrit dans la langue que le poète emploie. La poésie est une langue à part et ne (se) peut se traduire en aucune autre langue, même pas en celle où elle semble avoir été écrite. » (Secrets de beauté, Jean Cocteau). À Milly-la-Forêt, à côté du Château de Bondé du XIIIe siècle, il y a une maison qui, dirait-on, a été prédestinée à être achetée en 1947 par Jean Cocteau. 

26/08/2024, 14:09

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“J’ai cousu huit jupes. Personne n’a besoin de huit jupes.”

Carnetdebord – Plongez avec nous dans l'univers féerique d'Audrée Wilhelmy, dont le prochain livre, Peau-de-Sang, vient de sortir aux éditions du Tripode. Nous vous présentons ici l'avant-dernier chapitre du Carnet de Bord qu'elle a tenu dans nos colonnes, au fil des semaines. Du prélude au roman à la présence en librairies, voici la fin d'une attente... et le début d'une autre...

22/08/2024, 14:24

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"La bande dessinée est mon espace de sincérité absolue"

Piero Macola est l'un des nombreux « fumettisti » italiens, ces artistes d'origine italienne qui vivent et travaillent à Paris. Né à Venise en 1976, il s'installe dans la capitale française après avoir étudié la bande dessinée à l'Institut Saint-Luc de Bruxelles. Depuis 2014, il travaille avec l'éditeur Futuropolis (Gallimard), pour lequel il a créé nombre de romans graphiques, dont Le Passeur de lagunes, avec Christophe Dabitch en 2023. En Italie, Coconino Press publie ses ouvrages.

15/08/2024, 11:17

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Après la fin des JO, se mettre à l'activité physique

Les Jeux olympiques de Paris 2024 viennent de s'achever par une cérémonie de clôture grandiose, laissant déjà une douce nostalgie envahir le pays. Mais pour ceux qui souhaitent prolonger l’émotion sportive, il n'est pas trop tard pour revivre l'adrénaline des compétitions. Bien que What The Health ne prétende pas transformer chacun en un nouveau Léon Marchand ou Félix Lebrun, Victor Chopinet glisse dans son ouvrage autoédité toutes les clés nécessaires pour reprendre sa santé physique en main.

14/08/2024, 15:48

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2024 en 2024, ou la quête du livre “auquel personne ne s'attend”

Oubliez les Jeux olympiques et paralympiques : 2024 marque aussi une autre échéance, celle de la concordance entre l'année et le nom d'une endurante maison, créée en 2010. Olivier Bron, cofondateur des éditions 2024 a évoqué avec nous, à domicile, les implications de cette « grande coïncidence »... Et dessiné ce que signifie être un (encore jeune) éditeur de BD et de jeunesse indépendant aujourd'hui.

14/08/2024, 10:42

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“Je suis attiré par les romans profondément romanesques”

En 2023, le Prix des Deux Magots célébrait ses 90 ans d'existence, en 2024, c'est le café qui l'accueille depuis tout ce temps qui fête ses 140 ans. Malgré un âge plus que canonique, la récompense littéraire est toujours aussi alerte, notamment grâce à l'injection régulière de sang neuf... L'année dernière, elle accueillait trois nouveaux jurés, cette année rebelote : le journaliste et auteur Nicolas Carreau et l'éditrice et écrivaine Jessica Nelson rejoignent le prix du café des écrivains.

13/08/2024, 11:06

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Tim Boucher, l'auteur de 120 livres écrits avec l'IA

En deux années, Tim Boucher, artiste canadien, s'est fait l'auteur de plus de 100 livres. Pour ce faire, il a pu compter sur l'aide d'un écrivain des plus dociles, qui répond au moindre ordre qu'on lui donne, ne dort jamais et peut écrire plus vite que la musique : l'intelligence artificielle. Alors que le premier de ces bouquins a été publié le 7 août par la maison d'édition Typophilia, ActuaLitté a pu s'entretenir avec lui et son éditeur.

13/08/2024, 09:25

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Auteure de Troublemaker, Laura Swan répond au Questionnaire de Proust

Laura Swan, née en 2001 à Sassari en Italie, est une romancière française qui a connu un succès fulgurant dès son adolescence. Passionnée par l'écriture dès son plus jeune âge, elle commence à partager ses récits en ligne pour obtenir des retours extérieurs et captive plusieurs millions de lecteurs et lectrices. 

12/08/2024, 09:30

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Rentrée littéraire latino-américaine (2/3) : Mariana Enriquez  

À l'orée de l'automne, la rentrée littéraire enflamme le paysage culturel français, prélude de débats passionnés sur les prétendants aux prestigieuses récompenses littéraires nationales. Cette année, ActuaLitté entend aussi mettre en lumière des voix contemporaines qui comptent d'Amérique Latine, à travers trois auteurs, de trois pays. Après Gustavo Rodriguez du Pérou, l’autrice du remarqué et remarquable Notre Part de Nuit.

09/08/2024, 17:40

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Coulisses et coups bas : Nelson Monfort retrace un siècle de JO

Les Jeux olympiques battent leur plein pour quelques jours encore : leur succèderont les Jeux paralympiques fin août, pour une rentrée tout aussi sportive. Pour l'occasion, le journaliste Nelson Monfort publie Mémoires Olympiques, ouvrage qui dépasse le récit sportif : on y redécouvre l'essence même de cet événement mondial à travers les yeux d'un témoin très privilégié.

07/08/2024, 12:36

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"C'est peut-être à ce moment-là qu'on devient écrivain"

Le philosophe forain Alain Guyard copie Sylvain Tesson en faisant son livre de cabane solitaire. Peut-être espère-t-il, enfin, atteindre le même succès que le poseur des Lettres françaises ? Rien à voir, car le « décravateur de concepts » et l'auteur de Dans les forêts de Sibérie, c'est la nuit et le jour. Le premier est du côté du satyre plutôt que de celui du saint, de Dionysos-Philippe Katerine. L'autre d'Apollon-Baptiste Morizot…

06/08/2024, 17:41

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Elsa Lafon : “Je suis une très grande fan des Jeux olympiques”

Les Jeux olympiques battent leur plein, au gré des médailles qu’arrachent les sportifs des nations en lice. Paris sous la chaleur de ces derniers jours vibre d’épreuves en épreuves et la déferlante JO se propage à tout le territoire investi. Les sorties de livres n’ont pas manqué pour l’occasion, mais certains maisons ont un lieu plus personnel avec la compétition.

04/08/2024, 08:56

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Pour In‘âm Bayoud, contre les réactions algériennes

Redonnant une voix et une image à la résistance des femmes face à l’autoritarisme, à l’intégrisme islamique et à sa terreur de masse durant la guerre civile algérienne (1990-2000), le récent couronnement de Houaria, roman écrit en langue arabe par la traductrice et romancière In‘âm Bayoud, du Grand Prix Assia Djebar 2024, a libéré le vieux remugle misogyne, réactionnaire et nostalgique de la culture sanguinaire du FIS (Front Islamique du Salut) d’une grande partie de l’ « intelligentsia » algérienne, majoritairement composée d’hommes pour lesquels le cours de l’Histoire s’est arrêté le 5 juillet 1962. 

03/08/2024, 12:12

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Rentrée littéraire latino-américaine (1/3) : Gustavo Rodriguez du Pérou  

La rentrée littéraire met chaque année en valeur les romans nationaux, en lice pour les plus prestigieux prix, du Goncourt au Renaudot, en passant par le Grand Prix de l’Académie Française. Les plumes étrangères sont toutefois au rendez-vous de l’événement annuel de l’hexagone littéraire, et même mises en valeur par le Prix Fémina ou Médicis, pour ne citer qu'eux. ActuaLitté a choisi de mettre un focus sur le continent de Maradona, à travers trois auteurs contemporains, venus de trois pays.

02/08/2024, 17:14

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Suite au départ annoncé d'Actes Sud, droit de réponse de Bertrand Py

Suite à un article intitulé “Départ de Bertrand Py, endurant directeur éditorial d'Actes Sud”, paru ce vendredi 2 août 2024, Bertrand Py a fait parvenir à ActuaLitté un droit de réponse rédigé par ses soins. Nous le reproduisons ici dans son intégralité. 

02/08/2024, 16:07