#Distribution

Dicker, Zemmour et Sattouf : comment l'indépendance des auteurs effraie l'édition

Dicker, Zemmour, Sattouf : trois noms significatifs dans l’édition puisqu’ils pèsent à eux seuls plusieurs millions d'euros de chiffre d’affaires. Ils ont tous opté pour un changement de paradigme, mais réellement en rupture avec l’industrie du livre jusqu’à lors connue ? Pour point commun, un outil de diffusion et distribution qui leur ouvrira les portes des libraires, grandes surfaces culturelles et autres enseignes… Bref, les points de vente du livre. Un schéma disruptif, supposément, qui provoque des sueurs froides dans l’ensemble du milieu. Panique à Saint-Germain ?

Le 10/09/2021 à 11:52 par Nicolas Gary

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10/09/2021 à 11:52

Nicolas Gary

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ActuaLitté

Tout a débuté avec une histoire d’héritage, dont aucun des acteurs ne souhaite commenter ni les tenants ni les aboutissants : le décès de l’éditeur historique de Joël Dicker, Bernard De Fallois. Et quelques semaines plus tard, une annonce qui fait chavirer l’ensemble de l’industrie. « Les moyens de Bolloré font trembler, c’est certain. Même Antoine Gallimard l'a dit, à demi-mots, dans la presse », commente une éditrice parisienne. Plus certain encore, personne ne souhaite aborder le sujet à visage découvert : « Le milieu est petit, la puissance qu’Editis acquiert laisse deux options : pour ou contre. » L’ambiance est posée.

On va tous mourir ? 

Cette arrivée, structurelle, mais orchestrée savamment par Gilles Cohen-Solal fait sourire les plus naïfs. Ils étaient quelques-uns seulement à présumer qu’une tendance se dégagerait – à raison ? Celle d’Éric Zemmour, plus circonstancielle et rock’n roll, fait hésiter les volontés les plus fermes. « Comme la politique s’en mêle, ça devient préoccupant », poursuit l’éditrice. « Mais le coup de grâce, c’est Sattouf. »

Contacté par ActuaLitté, Guillaume Allary, fondateur de la maison qui publiait jusqu’à lors les ouvrages du dessinateur, ne fait aucun commentaire « sur la décision de Riad Sattouf de s’autoéditer ». Il précise cependant que cela « ne change rien en termes de logistique pour la maison car les deux séries L’Arabe du futur et Les cahiers d’Esther restent chez Allary Éditions pour les titres parus et à paraître ». D'ailleurs, le 6e et dernier volume de L’Arabe du futur sortira chez l'éditeur en 2022, comme annoncé par Riad Sattouf. « Tout comme le volume 7 des Cahiers d’Esther (histoire de mes 16 ans) et les suivants, jusqu’à ses 18 ans. »

Pour le mieux, dans le meilleur des mondes, donc ? « La réalité c’est qu’un tabou de l’édition s’effondre : le diffuseur/distributeur ne touche pas aux auteurs de ses éditeurs tiers », attaque un éditeur indépendant. « Tout le monde essaye de séduire un auteur, pour l’attirer dans sa propre maison, c’est le jeu, ok. Mais même Arnaud Nourry respectait la ligne rouge : Hachette Diffusion laissait les auteurs de ses clients tranquilles. »

Même Nourry, l’ex-PDG de Hachette Livre ? Qu’est-ce à dire ? « Le secret s’entretient, mais lorsqu'Arnaud de Puyfontaine [président du directoire de Vivendi, NdR] confie la direction d’Editis à Michele Benbunan, cela représente une opportunité : démontrer que Nourry l’avait sous-estimée, et que son départ de Hachette était une erreur. » Sous-estimée, ou prise bien trop au sérieux, au point de se débarrasser d’une collaboratrice menaçante ? « Nourry a commis une boulette », indique une ancienne proche de la direction de Hachette, « et les a multipliées à son égard, quand elle est entrée en responsabilité à Editis ».

Et avec les coudées franches, la patronne d'Editis allait disposer pleinement d'un outil pour mettre en place son projet. Tout en faisant peser dans le Landerneau, une certaine atmosphère. « Il faut admettre que personne ne lui a facilité la vie : entre les patrons qui lui reprochaient de ne pas être éditrice, au point de chercher à tenir sur la touche, et ceux qui l'ont prise de haut... », relève une directrice marketing. « This is a men's world, comme le dit si bien la chanson. » 

Conquérir le monde...

Un monde d'hommes, qui voit arriver sur l'échiquier une reine peu décidée à se laisser faire. Ou bien est-ce là un laboratoire générant des fantasmes ? Il est vrai que les trois hommes cumulent bien des ventes : 8,743 millions d’exemplaires (les titres chez Albin Michel uniquement pour Zemmour, L'arabe du futur et Les cahiers d'Esther chez Allary pour Sattouf et les quatre romans de Dicker, avec leur déclinaison poche). Cette seule perspective a de quoi nourrir quelques débuts d'ulcère.  

Pourtant... « Les craintes exprimées par Antoine Gallimard n'ont pas de lien avec ces arrivées d'auteurs, à mon sens », analyse un proche. « C'est la bombe Hachette / Editis qui fait trembler, parce qu'en face, Madrigall [la holding de Gallimard] ou Média Participations [dirigé par Vincent Montagne] ne pèsent pas bien lourd devant l'empire Bolloré. Et qu'arrive dans l'arène un joueur au poids significatif, capable d'envoyer Emmanuel Macron sur les roses. » Le cas d'Europe 1 en est l'une des démonstrations...

La réalité serait donc qu'il n'y a pas de modèle Editis secret, pas plus que d'intervention de la Cinquième colonne. 

L'exemple de Riad Sattouf rappelle que le monde de la bande dessinée est relativement plus coutumier de ces créations de structures autonomes et les exemples, que ActuaBD passait en revue, notoires : L’Écho des Savanes, Métal Hurlant, Fluide glacial, les éditions Albert René, etc. Sans verser dans l’inventaire à la Prévert, le 9e art aligne plus d’auteurs partis à l’aventure de l'autoédition (pas toujours avec succès, comme ce fut le cas pour Pilote) que dans la littérature. Et les exemples de Marc-Édouard Nabe ou Renaud Camus ne tiennent pas la route une fraction de seconde, économiquement.

Mais pour l'auteur de BD, les choses furent plus simples encore : « D’abord, il a attiré l’attention de tout le monde avec son projet, et tous les groupes éditoriaux l’auraient volontiers pris en diffusion », commente une observatrice. « Or, non seulement il avait déjà des contacts avec Interforum, mais surtout, cela s’est opéré en accord avec son éditeur. » Conclusion : Editis se serait montré le mieux-disant dans ce pèlerinage pour fournir à la maison de Sattouf Les Livres du futur, la maison de Sattouf, une solution pour diffuser ses ouvrages.

Et que si l’on entend grogner, sur le rôle de l’éditeur, son devenir et autres dans les grandes directions, il faut peut-être mieux tendre l’oreille : on y décèlerait aisément une pointe de jalousie. « Ce qui pousse à pointer de nouveau la directrice générale d’Editis comme destructrice de la chaîne. »

Zemmour, l'opportunité

De même, quand on examine l’arrivée d’Éric Zemmour : « N’oublions surtout pas que cela commence avec une rupture de contrat : Francis Esmenard a laissé Gilles Haéri se dépatouiller et agir en président de la société. Ils ont perdu l’auteur, mais ce sont des vases communicants : désormais, l’actionnaire à un levier d’action si jamais il envisageait de se séparer de son directeur général », s’amuse un visiteur du soir. 

À ce titre, l’avocat des éditions Albin Michel, Me Christophe Bigot, a récemment fait passer à ActuaLitté une liste pointant de « multiples contre-vérités particulièrement dommageables ». Ainsi, la rue Huygens affirme « n’avoir commis aucune faute », mais souligne encore que « la liberté d’un éditeur de publier ou pas un livre est inaliénable, comme celle de refuser de voir une maison instrumentalisée au service d’un calendrier et de visées politiques qui lui sont étrangères. C’est si vrai que l’enchaînement des faits, depuis le mois de juin, montre très clairement que le livre en cause est bel et bien un élément de stratégie électorale, ce que n’étaient pas les précédents ouvrages de l’intéressé ». Laissons l'ex-éditeur se débattre dans des contradictions déjà évoquées.

Quant à la diffusion de M. Z chez Interforum, rien de sensationnel : « Le livre était fini, il avait besoin de le vendre en librairies, fin de la conversation. L’arrivée de Lise Boëll chez Plon laisse entendre que le prochain Zemmour a déjà une maison d’édition. S’il n’est pas président d’ici là », renchérit, sarcastique, notre interlocuteur.

Certains tiltent cependant sur le prix de vente de l’ouvrage : 21,90 €, très loin des tarifs de l’autoédition, tels que pratiqués. « Il y a certainement une forme de marque blanche derrière cela : Editis fournit un support pour les métiers-relais, ce qui rend le livre plus cher. » Loin, en tout cas, très loin, du cost-killer pratiqué par les auteurs indépendants, qui pratiquent un rabais sur leurs livres pour les rendre plus attractifs. « Après, il a certainement besoin de financer sa campagne… » Aux lecteurs de trancher d’ici peu.

Quant aux liens entre le polémiste, Vincent Bolloré, propriétaire de Vivendi, donc d'Editis, s'ils existent indéniablement, n'ont pas abouti à une intervention du grand patron. « Contrairement à Bernard Arnault, Bolloré ne fait pas de politique : il fait des affaires », rappelle-t-on.

Joël Dicker, ou la vocation

La Vérité sur l’Affaire Joël Dicker devient, elle, nettement plus intéressante : « Quand autour de 2008, Bernard de Fallois envisage de vendre sa maison et se tourne vers son distributeur — Hachette Livre — le PDG d’alors en riait presque. » Le refus catégorique — « dédaigneux », ajoutent certains — d’Arnaud Nourry se heurtera à la réussite commerciale d’un jeune auteur suisse arrivé en 2010 dans une coédition avec L’Âge d’Homme. Ce sera Les derniers jours de nos pères, signé Joël Dicker, plus de 372.800 exemplaires (données Edistat), dont 362.000 réalisés avec le poche. 

« Dicker et de Fallois avait une relation forte, et son éditeur l’a fait grandir dans la maison avec une colère motivée contre Nourry. Conclusion, à la mort de son éditeur, Dicker qui avait assuré qu’il n’en aurait pas d’autres, refuse à son tour de venir chez Hachette pour sa maison. » Le reste, c’est « le coup de génie de Cohen-Solal » qui le mettra en place, assure une éditrice.

« Ce qui étonne, c’est sa volonté de mener un projet éditorial réel, avec notamment la perspective les jeunes à la lecture », commente une proche. Le tout appuyé par une véritable maison d’édition. Sollicité dernièrement, le romancier faisait savoir qu'il ménageait ses projets et les présenterait en temps utiles : patience, donc, encore un peu. Comment un diffuseur/distributeur refuserait-il l’entrée de best-sellers dans son catalogue ?

Sans oublier qu’Editis a déjà une certaine habitude des traitements spécifiques pour les meilleurs vendeurs : les coéditions réalisées avec Versilio, pour Marc Levy, en sont un autre témoignage. Et des craintes similaires s'exprimaient déjà lors de la constitution de cette structure, qui a depuis bien évolué – sans pour autant se substituer à l'éditeur...

« L’autoédition, personne ne s’y lance sans bien réfléchir : un Foenkinos, par exemple, fait plus de 210.000 exemplaires avec Deux soeurs, mais il n’est pas fou : les responsabilités que cela implique, les emmerdes aussi, pour le dire crûment, il faut les vouloir », appuie une éditrice. « Peut-être qu’un Guillaume Musso, inspiré par ces projets, demanderait à Hachette d’organiser un système similaire, mais il est déjà le roi chez Calmann-Lévy et possède des parts chez Kéro… »

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Conclusion d'un vétéran de l'indutrie : « On joue à se faire peur, à Saint-Germain, souvent avec de bonnes intuitions dont découlent pourtant de mauvaises analyses. C’est l’inverse de la géométrie : on raisonne faux, sur des figures justes. » Cryptique ? À dessein : « Les éditeurs ont raison de s’interroger sur leur place, leur relation, leur valeur ajoutée, c’est sain. Car personne ne peut oublier que la plus grande valeur d’une maison, ce sont ses auteurs, et son fonds. »

Crédit illustration : Magrittte, Raminagrobis, 1946 - ActuaLitté, CC BY SA 2.0 ; Riad Sattouf - ActuaLitté, CC BY SA 2.0 ; Espace des auteurs auto-édités - Le Livre sur la Place 2018 à Nancy - ActuaLitté, CC BY SA 2.0; Le monument à Victor Hugo, Rodin -ActuaLitté, CC BY SA 2.0

Par Nicolas Gary
Contact : ng@actualitte.com

11 Commentaires

 

NAUWELAERS

11/09/2021 à 00:06

Et autre cas de figure à ajouter à ce très intéressant résumé de Nicolas Gary de ces changements importants qui pointent dans le monde de l'édition: voir sur ce site l'article (1-9-2021) de Clément Solym sur Salman Rushdie qui lui aussi se passe d'éditeur pour le moment et tente un essai de publication (payante) avec la plateforme de newsletters «Substack».
Celle-là même qui accueille des journalistes américains qui n'en peuvent plus de la culture «woke»...
Qui est particulièrement virulente au Canada (les livres de Tintin et d'Astérix carrément brûlés pour racisme -ce qui donne paradoxalement froid dans le dos - actu toute récente)...
Cette néocensure devenue folle -ce qui ne justifie en rien la censure «traditionnelle» - est flinguée, pour ceux que cela intéresse, par Oliver Stone dans le n° de septembre de «VSD».
CHRISTIAN NAUWELAERS


Ed

11/09/2021 à 10:26

Si je peux me permettre, le cas de figure de Rushdie est radicalement distinct et ne s'inscrit dans aucune des démarches évoquées ci-dessus. D'abord, parce que l'agent de Salman Rushdie est un homme connu pour avoir toujours tenté, à travers le numérique, de véritablement contourner les éditeurs. Là, il y est brillamment parvenu – tout en obtenant de la plateforme une belle avance pour son auteur. Et ce serait peut-être là le seul point commun avec Joël Dicker : être payé pour se servir de l'outil (numérique pour Rushdie, distribution pour Dicker).
Donc, comparaison n'est pas raison : Rushdie a clairement parlé d'un one shot, expérience unique, et qu'il ne réitérera pas forcément. Zemmour est flou, mais rejoindra certainement Plon (le papier le dit bien), Dicker a en effet un véritable projet éditorial, quant à Sattouf, il ouvre une porte avec deux premiers tomes...
Pour ce qui est du woke, en revanche je suis mauvais cuisinier, quant à la cancel culture, je la digère mal.

Aradigme

11/09/2021 à 11:55

Les techniques du numérique et de l'impression "à la demande" ont rebattu les cartes dans le milieu de l'édition.Ses différents acteurs vont donc devoir peu à peu s'adapter à la nouvelle donne.
Un éditeur, dans le modèle classique, offrait aux auteurs plusieurs services de logistique (typograhie, impression, stockage, distribution, publicité), le tout résumé dans une marque, le nom de l'éditeur (Gallimard, Grasset, etc...) censée garantir au lecteur un niveau de qualité tel que défini par l'éditeur.
Nous voyons pour le moment des "élus" de l'ancien système qui tentent de profiter des avantages du nouveau système. La démarche est relativement sans risque et profitable car leur notoriété est déjà établie. Mais comment fonctionnera le nouveau système avec des auteurs inconnus du grand public?
Il me semble qu'on verra dans un premier temps une fragmentation ou même un émiettement de l'offre sous la forme de milliers de publications de qualités fort variables. Les grandes maisons d'édition maintenaient un certain ordre (à leur profit, c'est entendu et c'est normal). Si cet ordre disparaît et que la qualité moyenne des oeuvres publiées s'en ressent, quel en sera l'effet sur le lectorat? Ne risque-t-il pas de se réduire après plusieurs déceptions? Qui demeurera ou deviendra prescripteur? Qui prendra en compte non seulement la qualité mais aussi la pertinence et l'originalité d'un texte?

Fabienne

12/09/2021 à 22:04

Qui jugera de la qualité d'un texte ? se demande un commentateur. Les lecteurs et lectrices.

LOL

13/09/2021 à 07:04

Ça fait quelques années que le niveau éditorial s'est singulièrement relâché dans l'édition. Se faire publier, et même se faire publier chez un « grand », n'est plus du tout un gage de qualité. On ne compte plus les bouses et le bon bouquin devient l'exception.

On se trouve du coup totalement sur le même plan avec l'auto-édition : la bouse est la règle et l'exception l'heureuse trouvaille.

Quelle différence ? Aucune. Le vainqueur est tout trouvé et le futur gros aussi : un Amazon-like.

L'avenir est totalement écrit, grâce à l'édition qui lui a forgé une voie royale. Il y a sans doute encore moyen de renverser les choses, mais personnellement, je n'y crois pas : il est trop tard...

Cromanche

12/09/2021 à 18:35

Non ! "Les derniers jours ne nos pères" de Joël Dicker n'a pas été un succès de librairie à sa sortie, mais vraiment pas. Il s'est un peu vendu en Suisse, et quasiment pas en France. C'est son deuxième livre, "La Vérité sur l'affaire Harry Quebert" qui a propulsé Dicker vers les sommets. Tout naturellement, une partie des lecteurs de ce best-seller ont alors acheté le premier roman de Dicker, d'abord dans sa version grand format, puis, beaucoup plus massivement, comme le montrent les chiffres que vous citez, dans sa version poche.

A noter que Bernard de Fallois, qui commença sa carrière d'éditeur en secondant Guy Schoeller, puis en lui succédant, à la direction du Livre de poche d'Hachette, avait créé aux éditions de Fallois une collection de poche dédiée à Joël Dicker, De Fallois-poche. Honneur jusque-là réservé dans cette maison à Marcel Pagnol, grand ami de Bernard de Fallois, pour qui celui-ci avait créé la collection de poche "Fortunio" (même format, même apparence que Folio. Les libraires rangent donc les deux collections sur les mêmes rayonnages, et les clients achètent des Fortunio en croyant que ce sont des Folio. Quand on vous dit que Bernard de Fallois était un grand éditeur !)

Je parle des poches car, si on consulte les données d'Edistat ou de GFK, on s'aperçoit que, par rapport aux grands formats, jamais ils ne se sont mieux vendus. Les poches vont donc être un enjeu majeur dans les années qui viennent. De plus en plus d'éditeurs vont créer leur propre collection de petits formats. Et que feront les auteurs auto-édités ? (Dicker, par exemple, qui n'a jamais connu d'autre collection de poche que celle que son défunt mentor avait créée pour lui, va-t-il imiter son exemple ?)

Team ActuaLitté

12/09/2021 à 23:22

Bonjour
Alors, "Les derniers jours de nos pères".
Grand format : 10.705 exemplaires - 57 % de ventes en librairie
Poche : 362.587 exemplaires - 46 % de ventes en librairie. (données Edistat pour les deux formats)
On peut raisonnablement parler de succès, semble-t-il.

Cromanche

13/09/2021 à 09:39

Nous nous sommes mal compris. J'ai écrit que "Les derniers jours de nos pères" n'avait pas été "un succès À SA SORTIE". J'en veux pour preuve ce passage d'un article de Mohammed Aissaoui dans Le Figaro du 3 août 2013, consacré aux débuts de Joël Dicker, et plus précisément à la sortie de son premier roman :

"Côté ventes, on ne peut pas dire que ce fut le raz de marée : moins de 1 000 exemplaires, mais c'est le sort de nombreux premiers romans. « Alors, quand Bernard de Fallois m'a proposé de publier "La Vérité sur l'affaire Harry Quebert", j'ai pensé que c'était vraiment trop tôt, cela ne faisait que six mois que Les Derniers Jours de nos pères était en librairie. Et je vous l'avoue, j'avais peur que mon premier roman soit complètement écrasé... » En fait, le grand succès de La Vérité ... relance les ventes du premier titre, qui finit par atteindre 10 000 exemplaires."

Et ce sera ensuite l'explosion des ventes avec la parution en poche. C'est donc dans le sillage de l'immense succès de "La Vérité sur l'affaire Harry Quebert", que le premier livre de Dicker a commencé à bien se vendre. A sa sortie, et durant les premiers mois de sa présence en librairie, il a plafonné à 1 000 exemplaires. Les récapitulatifs d'Edistat n'indiquent la progression des ventes d'un ouvrage que pour les 4 dernières semaines. Si l'on veut connaître cette progression depuis l'origine, il faut consulter les archives de l'époque, si on les a conservées.

L.F. Courteveille

16/09/2021 à 10:24

En ce qui me concerne, je publie en indépendante avec un souci de finition éditoriale du texte largement meilleur que celui de nombre de maisons d'édition, tout simplement parce que je connais le métier (et j'ai déjà été publiée, sous un autre pseudonyme, ce n'est plus un enjeu)…
Ces dernières années, certaines maisons plutôt conséquentes ont laissé sortir des textes à l'état de friche. On sent le besoin de produire vite et beaucoup, d’économiser sur la révision. Cela ne rend service à personne.
J'ai en outre fait ce choix parce que je n'ai pas d'illusion sur la réalité : aujourd'hui, ce n'est plus seulement le livre qu'on vend, mais aussi l'auteur. Il doit être "bankable", faire joli sur la photo, avoir envie de briller en société. Pour ma part, je produis des textes, pas des spectacles. Je ne corresponds pas au modèle, je ne les intéresserai pas.
Écrivant dans le domaine de l'imaginaire, je ne souhaite pas non plus me conformer au schéma commercial dominant, qui consiste souvent en une surenchère de violence et de virilisme. Vous arrivez avec une œuvre singulière, on vous accueillera avec une tête de porte close, "ça ne se vendra pas" vous dira-t-on... Non, pas au début, peut-être, effectivement (quoique). Ça fait partie du jeu, quand on explore des chemins moins fréquentés... il faut le temps de la cristallisation, impossible lorsqu'on demande à un bouquin de faire ses preuves en trois mois, sous peine de pilon, dans un contexte où il sort plusieurs dizaines de livres par jour.
Pour finir, il est clair que les contrats standard d'édition actuels sont inadmissibles. Je ne vendrai jamais mes droits dans ces conditions. J'ai travaillé trop dur depuis des années pour me laisser marcher dessus.
Alors, ça sera plus difficile, plus long, plus tortueux ? Tant pis. Côté accueil des lecteurs... je ne peux vraiment pas me plaindre. Et ce sont eux qui importent, en définitive.

Margarita Dewey

08/10/2021 à 00:08

Sur le point d'être édité par un gros éditeur, je découvre perplexe à quel point un livre peut être bâclé pour sortir dans les temps. Grosse panique, et je suis assez déçu du résultat et des relations. Je ferai le boulot pour qu'il se vendre, mais le prochain ne sera probablement pas chez eux... En auto-édition je pense.

g. trompas

07/10/2021 à 12:22

Au Moyen-Âge, le libraire était aussi éditeur, imprimeur. Maintenant, il ne fait que vendre un objet qu’il ne connaît plus. Les trusts de distribution sont énormes et imposent leurs règles, leurs offices. Le libraire peut se défendre : c’est lui qui vend, après tout, qui tient le dernier maillon de la chaîne. Mais les rapports de force sont déséquilibrés.
Les distributeurs ménagent les libraires, en jouent ; ils les divisent entre eux, laissant à certains une marge de 30 %, à d’autres de 40 %. En fait, ils les tiennent sur la comptabilité, sur les avances. Ils s’informent auprès d’eux, compatissent à leurs revendications, les adoucissent pour mieux les tenir. Objectivement, libraires et distributeurs vont la main dans la main, mais l’un est la carotte et l’autre l’âne.
Quant au lecteur, lui, il achète, et se tait. De toutes façons, il n’a pas de visage, rien qu’un portefeuille.

François COUPRY, L’Anti-éditeur, Éditions Hallier, 1976, Albin Michel 1979. premier directeur de la Maison des écrivains (1984-1986), président de la SGDL, Société des gens de lettres de France (1996-2000), président et cogérant de la SOFIA, Société française des auteurs de l’écrit (2001-2005, puis 2010-2013). Président de la SGDL.

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Les Moutons Électriques fêtent leurs 20 ans au milieu de sérieuses difficultés, au point d’avoir risqué le dépôt de bilan… Pour éviter le sort d'ActuSF, racheté en octobre 2023, l’éditeur de Jean-Philippe Jaworski a monté un crowdfunding, tout en reprenant les discussions avec Hachette Livre pour une cession éventuelle. Deux approches qui font grincer quelques dents…

01/10/2024, 18:20

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Furet du Nord : “Le livre est une matière vivante. Ne baissons pas les bras”

Coup de tonnerre dans la librairie : le groupe Nosoli (Furet du Nord, Decitre, Générale Librest, ORB, entre autres) procéderait à la fermeture de cinq établissements. Ainsi que d’un entrepôt. Au global, plusieurs dizaines de postes supprimés : des fourches caudines obligatoires, pour maintenir l’activité. Enquête sur un séisme et ses répercussions.

27/09/2024, 13:13

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Des livres chez Zara et Jennyfer : la fast-fashion se met à la page

Début août, le lèche-vitrine a pris des allures littéraires à Paris et dans une vingtaine d’autres villes de France. Tiens donc : les marques de vêtements catégorisées “fast-fashion” (ou mode jetable) redorent leur image à grand renfort de romans ? Et pour cause : une sélection de new romance chez Jennyfer et côté Zara Home, des oeuvres de la maison Gallimard, incluant la rentrée littéraire de l'éditeur. 

25/09/2024, 16:15

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Rentrée littéraire 2024 : La famille et le silence (5/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Pas une rentrée littéraire sans qu’une place de choix ne soit investie par l’inépuisable sujet de la famille. Qui mieux qu’un roman peut accompagner les inlassables tourments familiaux des lecteurs ?

06/09/2024, 09:48

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Rentrée littéraire 2024 : Décortiquer l’amour (4/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Cet automne, aux côtés des romanciers on pensera l’amour plutôt que de le vivre. De quoi est fait l’amour ? Quels sont ses mécanismes, ses étapes, ses origines, ses rouages ? Autopsie littéraire de l’amour, septembre 2024.

05/09/2024, 17:08

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Rentrée littéraire 2024 : Les jeunes filles en majesté (3/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Nous avons la chance d’avoir dans cette rentrée littéraire des livres passionnants et rares qui nous offrent une plongée dans le monde et les turbulences des adolescentes... 

04/09/2024, 10:45

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Rentrée littéraire 2024 : Comprendre le monde (2/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Le roman est un formidable chemin de traverse pour proposer aux lecteurs une plongée historique, politique ou géopolitique. Ces sujets parfois sensibles, traités avec la violence de l’immédiateté au quotidien, trouvent dans les romans menés avec talent une place sûre pour lancer la réflexion, s’instruire puis débattre.

03/09/2024, 10:46

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Rentrée littéraire 2024 : Retour en force de l’imaginaire (1/5)

#MeteoRentreeLitteraire – Décliné sous toutes les nuances et sur tous les tons, l’imaginaire gagne du terrain chez les romanciers de la blanche. Du soupçon d’étrangeté aux frontières du fantastique, l’imaginaire, passant par la fable, le conte ou des magies qui ne disent pas leurs noms, résonne de plus en plus fort chez les écrivains. La spiritualité, longtemps délaissée, resurgit à l’horizon.

02/09/2024, 16:16

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Le Bon, le bouc et le truand : Woody et Quantum, frères (in)décents

Ils arborent un style vestimentaire tout droit tiré des années 90… rien de plus normal : Quantum et Woody ont vu le jour dans le marasme de cette fin de millénaire. Jouant de codes finissant dans les comics, Christopher Priest au scénario et l’illustrateur, M. D. Bright introduisirent une fameuse rupture. Ce duo de bras cassés rarement atteint, débuta ainsi en juin 97 chez Valiant... Et en France chez Bliss Editions.

14/07/2024, 13:53

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Chez Eyrolles, “stress chronique au travail” et “fuite des talents”

Une réputation d'excellence dans le secteur éditorial des livres pratiques, plusieurs grands succès dans le rayon des romans « feel good », et une étiquette d'entreprise familiale préservée. Le groupe Eyrolles, paquebot installé au cœur de Saint-Germain, semble fendre les flots de l'édition sans écueils à l'horizon. Mais à bord, l'ambiance aurait quelque chose de plus houleux, comme le révèlent de nombreux témoignages recueillis par ActuaLitté.

12/07/2024, 14:51

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Livre d’occasion : un éditeur avait trouvé comment rafler le marché

Après une année 2022 en recul de 5,4 %, à 2,911 milliards €, le chiffre d’affaires des éditeurs français pour 2023 est particulièrement attendu. Avec l’espoir farouche qu’il demeure supérieur à 2019, année de référence pré-Covid. Mais la tendance est connue : moins de ventes et une croissance en valeur due à la hausse du prix des livres… Alors, où trouver de nouvelles ressources ? 

24/06/2024, 16:12

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La Newstalgie en littérature : quand passé et présent renouent

Voici un mot valise que le poète Jules Laforgue n’aurait pas répudié : le newstalgie. De l’anglais new, nouveau, et du français nostalgie, son acception diverge, mais l’esprit demeure : un renouvellement, qui puise dans l’ancien ses racines. Des appréciations mélancoliques qui drainent un romantisme suranné aux saveurs d’un avant, option madeleine et thé au citron, la newstalgie désignerait-elle autre chose ?

25/04/2024, 17:25

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Moon Knight, justicier lunaire et passablement tordu

L’identité secrète est le propre du super héros – ça et les collants trop moulants. Apparu dans Werewolf by Night #32 en 1975, Marc Spector fêtera ses 50 ans de lutte contre le crime à New York : il protège les voyageurs, chers au dieu égyptien qui l’a choisi pour avatar. Non sans l’avoir sauvé de la mort. Mais ce personnage, atteint d’un trouble dissociatif, coexiste mentalement avec trois autres personnes. De quoi en faire un justicier atypique, dont les méthodes effraient.

06/03/2024, 12:16

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Une sociologie des jurés des prix de la rentrée littéraire

#PrixAutomne23 - Événement sans doute plus commercial et médiatique que littéraire, la rentrée de septembre réjouit les éditeurs. Mais pas que : au cœur de Saint-Germain-des-Prés, des jurés usent de leur influence pour désigner quelques heureux et heureuses élues... Un examen sociologique de ces personnalités renseigne sur la manière dont la culture littéraire légitime se définit, à cette période de l'année. Et, surtout, par qui : en majorité des hommes blancs, souvent fils de notables, âgés de 63 ans en moyenne et... de droite ?

20/09/2023, 09:38

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Auteurs, salariés ou éditeurs : Hachette interdit de racoler chez Editis

Le sujet embarrasse à Bruxelles, autant qu’il intrigue dans le Landerneau et inversement. Dans la torpeur des congés estivaux les esprits s'échauffent, pas encore partis en congés ou déjà revenus... Maintenant que Vivendi a obtenu l'autorisation de fusionner avec Lagardère, on redoute d'assister à une vague migratoire vers Hachette Livre. Et dans les couloirs, on jase, méconnaissant les interdits déjà actés.

14/08/2023, 15:14

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Marc Levy, Tatiana de Rosnay : signer avec Albin Michel, valeur refuge ?

L’industrie du livre aime se raconter des histoires — certains éditeurs en feraient même commerce. Voilà comment le mercato des auteurs, partant d’une maison vers l’autre, demeure sujet de conversation le plus prisé devant la machine à café. Des bruissements, parfois anecdotiques, qui en disent toujours long sur le secteur.

05/07/2023, 09:58

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Festival du livre et géométrie euclidienne : bien choisir ses convives

REPORTAGE – Pour 2023, le Festival du Livre de Paris accueillera les lettres italiennes. La proximité culturelle entre les deux pays relève de l'évidence et les relations politiques et commerciales sont étroites. Pour l'organisation, les défis ne manquent pas : quels auteurs, quels secteurs éditoriaux, quels éditeurs mettre en avant ? 

29/03/2023, 16:08

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Denis Olivennes : l'homme médiatique de Kretinsky, futur patron d'Editis ?

Depuis quelques années, le binôme Denis Olivennes / Daniel Kretinsky va à l’amble. Cette association connut un point d’orgue quand le second signa un chèque de 14 millions € à Libération, dont le premier était directeur général. Avec la perspective du rachat d’Editis, dans son intégralité, le nom du haut fonctionnaire revient, revient, revient…

24/03/2023, 17:32

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Sarkozy et les contrats de Jean d'Ormesson : une langue trop bien pendue ?

« Si la vérité blesse, c’est la faute de la vérité », assurait le frais ministre de l'Économie lors d’une conférence de presse. Mai 2004, Nicolas Sarkozy prenait fraîchement ses quartiers à Bercy et l’Élysée était encore loin. Depuis, et sans rouler des épaules — plutôt des mécaniques — le voici prodigue de conseils aux professionnels du livre. Administrateur du groupe Lagardère, donc de Hachette Livre, la fonction lui donnerait des ailes ?  

21/12/2022, 16:26

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Le futur Festival du livre de Paris : “Une bascule incongrue, irréfléchie, sans vision” 

FLP2022 – La question des éditeurs indépendants et des Régions est définitivement réglée. La Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill) vient d'opposer une ultime fin de non-recevoir aux organisateurs de l'événement parisien, malgré une tentative de conciliation, réelle, mais « insuffisante ». Le Festival du livre de Paris se recentre donc sur les éditeurs, appelés à tenir stand. Les convaincre ne sera pas chose beaucoup plus aisée.

11/02/2022, 10:01

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Inflation sur les mangas d'occasion : les algorithmes devenus fous ?

La crise du papier entraînera une hausse de prix de vente des mangas. Plusieurs éditeurs ont déjà averti de cette situation — les matières premières, ainsi que l’encre ou encore les coûts du transport se répercutent logiquement sur le consommateur. Mais une autre inflation surgit, cette fois régie par les algorithmes, et concerne strictement les ventes d’occasion. Ou comment la machine produit des bulles spéculatives totalement hors de contrôle…

29/12/2021, 14:31

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Harcèlement, éviction et représailles : ce qui se trame vraiment chez Plon

Quand on en vient aux sujets connexes à Vincent Bolloré, tout prend des allures de trames ourdies sur un indéchiffrable métier. Au tisserand avisé de saisir jusqu’aux fils secrets, pour donner forme à la tapisserie. Justement, chez Plon, filiale d’Editis, on rejoue La Dame à la Licorne, avec pour fil conducteur comme sur l’oeuvre authentique, « Mon seul désir ». Or, en la matière, on sait combien les passions s’emmêlent

17/12/2021, 11:04

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Bûche glacée, dinde de Noël : à qui appartiennent les recettes de cuisine ?

Les fêtes de fin d’année — toute une histoire ! Il ne faut rien laisser au hasard : les décorations, la musique, les boissons, les cadeaux… et le dîner – voire les dîners ! Plus que tout, l’objectif est que les convives repartent le ventre plein, sourire aux lèvres. Mais que faire lorsque l’inspiration manque ? Un tour sur internet, dénicher « la recette de Noël pour les éblouir » et le tour est joué… Oui, mais à qui donc est cette recette ? Monté en neige ou non, voler un oeuf serait voler un émincé de boeuf ?

11/12/2021, 13:40

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Des retards de livraison en librairie et la chaîne du livre menace d'exploser

La crise du papier et de son approvisionnement continue d’angoisser, à raison. Car avec elle, une autre pénurie sévit : celle des recrutements pour les entrepôts. Emplois mal payés, éprouvants… les candidats ne se bousculent pas au portillon. Et depuis des semaines, les transporteurs ne suivent plus : une carence de chauffeurs routiers est partout observée.

24/11/2021, 15:58

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Ce manga donne envie de fuir la ville pour la campagne japonaise

Une ville isolée au milieu des montagnes japonaises… transformée en destination de tourisme otaku avec des produits dérivés de manga à tous les coins de rue. Hita, ville natale du génial auteur de L’Attaque des titans (trad. Sylvain Chollet), a su habilement profiter du phénomène des « pèlerinages » de fans pour redynamiser son économie. Reportage dans la campagne qui a vu naître les titans.

15/02/2025, 09:56

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Écrire et publier : un chemin semé d’embûches

#EnfinLire – Travaillant à un projet d’édition jeunesse, Alexandre Maroselli a fondé EnfinLire sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y tiennent un rôle actif dans la sélection et la publication des oeuvres, privilégiant un lien direct entre auteurs, illustrateurs et public. Une plateforme qui exprime tout un engagement en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité. 

13/02/2025, 16:17

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Libraires palestiniens arrêtés : un appel à la mobilisation

Des officiers de la police israélienne ont récemment effectué des perquisitions dans deux librairies renommées de Jérusalem-Est, reconnues pour leur spécialisation dans la culture palestinienne et le conflit israélo-palestinien. Une quantité importante d'ouvrages a été confisquée. Mahmoud Muna, le gérant de l'une des librairies, ainsi que son neveu Ahmad Muna, ont été interpellés. Après leur assignation à résidence, le réseau méditerranéen des librairies indépendantes, Medi Weaves, auquel appartient les libraires, appelle à les soutenir dans cette épreuve.

13/02/2025, 11:30

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"Les médias ont imposé la doctrine néolibérale" (2/2)

Maintenir l’ordre, au lieu d’enquêter, informer. Tel est le cap tracé par le pôle hégémonique des médias de nos jours. Accompagnant la radicalisation des élites culturelles et du projet néolibéral en France, les médias mainstream abandonnent la recherche de la vérité, pour se lancer dans ses croisades quotidiennes contre tout projet politique ayant pour finalité l’émancipation sociale. Autrice du livre Les médias contre la gauche (Agone, 2023), Pauline Perrenot a accepté de répondre à nos questions.

13/02/2025, 08:30

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Artistes-auteurs : un régime fiscal aussi austère qu’un monastère

La tribune dénonce la décision du gouvernement d’imposer un seuil unique de TVA à 25 000 €, menaçant la viabilité économique des artistes-auteurs et autrices. Leur modèle de revenu, irrégulier et dissocié du temps de travail, les empêche souvent de répercuter la TVA sur leurs clients. 

12/02/2025, 17:53

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Pauline Perrenot : “La gauche est constamment sous procès médiatique” (1/2)

Maintenir l'ordre, au lieu d'enquêter, informer. Tel est le cap tracé par le pôle hégémonique des médias de nos jours. Accompagnant la radicalisation des élites culturelles et du projet néolibéral en France, les médias mainstream abandonnent la recherche de la vérité, pour se lancer dans ses croisades quotidiennes contre tout projet politique ayant pour finalité l’émancipation sociale. Autrice du livre Les médias contre la gauche (Agone, 2023), Pauline Perrenot a accepté de répondre à nos questions.

12/02/2025, 15:54

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Piktos Jeunesse : trois univers pour éveiller la curiosité des enfants

Conçue par des éditeurs spécialisés, Piktos Jeunesse sélectionne des ouvrages pour leur pertinence, leur qualité et la diversité de leurs illustrations. Son catalogue, qui s’ouvre avec cinq premières parutions, comprend aussi bien des albums que des romans, en publications uniques ou en collections.

12/02/2025, 12:10

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Édition indépendante : “Nous ne subsisterons pas en affaiblissant nos partenaires”

#Assises2025 – « En guise d’introduction aux 2es Assises nationales de l’édition indépendante. » L'événement qui se tiendra à Bordeaux  ces 20 et 21 février ouvre la voie à des échanges autour d'un métier, dont les livres demeurent le dénominateur commun. Mais l'art et la manière diffèrent, assurément. 

11/02/2025, 11:04

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Urgence fiscale : il faut protéger les artistes-auteurs

PLF 2025 et abaissement du seuil de TVA : Non, il n’y a pas de concurrence déloyale entre les entreprises et les artistes-auteurs !, affirment le SMdA CFDT et La Maison des Artistes.

11/02/2025, 07:30

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TVA : les auteurs, “déjà accablés par une vie administrative complexe”

Lancé dans une logique d'économie sur les dépenses publiques, voire d'austérité, le gouvernement fait feu de tout bois. La loi de finances 2025 prévoyait ainsi l’abaissement du seuil de franchise de la TVA à 25.000 € pour toutes les professions, y compris les artistes-auteurs. Si la mesure est pour l'instant suspendue, le seuil spécifique accordé aux artistes-auteurs, de 50.000 € annuels, doit être maintenu, revendique le Conseil permanent des écrivains, dans une tribune reproduite ci-dessous.

10/02/2025, 16:12

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Repenser l'intelligence artificielle, sans artifice

Le contre-sommet de l’IA, intitulé « Pour un humanisme de notre temps », se tient aujourd’hui au théâtre de la Concorde, en réaction au sommet international sur l’intelligence artificielle organisé au Grand Palais par la présidence de la République. Conçu par Éric Sadin et co-organisé par le Syndicat National des Journalistes, cet événement vise à ouvrir un débat démocratique sur les conséquences de l’IA sur la société, le travail et les individus.

10/02/2025, 15:39

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Lettre à Catherine Lucet : “Nous vous demandons de défendre vos salariés” (Editis)

Les salariés d'Editis adressent ce matin une lettre ouverte à la directrice générale d'Editis, Catherine Lucet. Un texte en écho à son licenciement. « Lorsqu’elle a été écartée, les salariés s’étaient rassemblés dans l’atrium pour lui témoigner leur soutien. Aujourd’hui, plus personne n’est protégé. Ce qui compte, c’est l’argent, et les employés deviennent une simple variable d’ajustement », nous indiquait un cadre.

10/02/2025, 10:17

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L’IA selon Emmanuel Macron : écologique, au service de l'humain

Intenable plus qu’un enfant face aux cadeaux de Noël, le président de la République intervenait sur France 2 la veille du Sommet pour l'action sur l'Intelligence Artificielle. La bouche pleine des milliards d’euros que les partenaires mettront sur la table – sans traçabilité aucune –, Emmanuel Macron avait l’optimisme frénétique qu’on lui connait. Tristement.

09/02/2025, 23:46

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Mettre l'IA sous haute surveillance, crucial pour la création

Le Sommet de Paris entend ancrer l’IA dans la fiabilité, la soutenabilité, la responsabilité. Pour la première fois même, il parle de propriété intellectuelle. C’est un enjeu essentiel et mondial qui ne doit pas être ignoré. C’est pourquoi 38 organisations internationales représentant l’ensemble des secteurs créatifs et culturels publient aujourd’hui un appel pour construire un avenir qui concilie le développement de l’IA avec le respect des droits d’auteurs et des droits voisins. 

08/02/2025, 19:42

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Intelligence artificielle : Coalition Hiatus, parce que ça  coince...

La coalition « Hiatus » est une alliance d'organisations de la société civile française qui s'oppose au déploiement massif de l'intelligence artificielle (IA). À l'approche du sommet sur l'IA organisé par la France les 10 et 11 février 2025, Hiatus vise à dénoncer l'asservissement des politiques publiques aux intérêts des géants de la technologie, ainsi que les coûts humains et environnementaux associés à l'IA.

07/02/2025, 17:34

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Retour au bestiaire : Pierre Mérot et les Mammifères de la société

Il y a environ deux ans, nous avons interviewé Pierre Mérot autour de Pars, oublie et sois heureuse (Albin Michel, 2022), roman épistolaire et amoureux, empreint d’humour caustique. Nous retrouvons la drôlerie propre à l’auteur ici, à travers Mammifères II, suite de Mammifères (éditions Flammarion), Prix de Flore 2003, livre à succès, et qui mettait en scène un quadragénaire alcoolique et désabusé, dominé par sa mère, devenu enseignant par défaut après avoir tâté de l’édition. Par Étienne Ruhaud.

07/02/2025, 11:20

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Comment concevoir une couverture de livre ?

Porte d'entrée du livre, la couverture n'est pas à négliger. C'est un art en soi que de savoir réaliser la couverture qui conviendra le mieux au contenu d'un livre. Il s'agit d'être fidèle à ce qu'il contient tout en attisant la curiosité du lecteur potentiel. 

07/02/2025, 11:02

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Un coup fatal pour la lecture : la culture de l’abandon ?

Le festival Quais du polar lance un appel urgent : les diminutions de ressources découlant du Pass Culture ne sont finalement qu'un des nombreux éléments en jeu actuellement. Dans une tribune, la manifestation lyonnaise pointe les dangers d'une politique culturelle qui joue actuellement à la terre brulée...

07/02/2025, 10:02

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Budgets, pass culture, TVA, RSA : "L'étouffement programmé"

Le syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine (SMC) met en lumière les défis économiques et sociaux auxquels sont confrontés. Elle détaille la diminution du soutien public et les conséquences de cette baisse sur la précarité des artistes, tout en appelant à des réformes pour mieux protéger et valoriser leur rôle dans l'économie culturelle.

06/02/2025, 12:41

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Dérives et management toxique au FIBD : les auteurs exigent une réforme

Face aux révélations sur la gestion du Festival d’Angoulême par 9e Art+, le Conseil permanent des écrivains (CPE) exprime son inquiétude. Il dénonce un management toxique, des soupçons de népotisme et une emprise renforcée sur l’événement. Le CPE demande une enquête et un appel d’offres pour garantir une gestion transparente du FIBD.

05/02/2025, 17:46

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Frais de port sur les livres : Amazon freiné, les librairies relancées ?

La loi sur les frais de port, dite Loi Darcos, a subi critiques et attaques depuis son instauration. Pourtant, et contrairement aux craintes exprimées, elle n'aurait pas pénalisé les lecteurs, mais a renforcé la diversité du marché du livre tout en soutenant l’emploi et la vitalité culturelle des territoires. C'est ce qu'affirment plusieurs acteurs du livre dans une tribune commune. 

05/02/2025, 10:29

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Remplacer la presse et les médias avec l’IA générative ?

À l’occasion du Sommet international pour l’action sur l’intelligence artificielle des 10 et 11 février 2025, l’Alliance de la presse d’information générale, la FNPS, le Geste, le SEPM et le Spiil signent une tribune commune formulant trois conditions pour préserver une information fiable à l’heure de l’intelligence artificielle générative. Elle est ici proposée dans son intégralité.

05/02/2025, 09:53

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Fukuoka (Japon) : un café pour accompagner votre lecture du moment

Fukuoka, au nord de l'île de Kyūshū au Japon. Dans cette ville moderne au bord de la mer se cache une adresse idéale pour les férus de lecture. Dans le quartier de Akasaka, les cafés et autres boutiques indépendantes se succèdent dans des petites rues loin de la cohue. C’est ici que se situe LAMP LIGHT BOOKS, constitué d’un café et d’un hôtel. Découverte.

05/02/2025, 09:34

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“Les artistes français me rappellent les biches de mes collines“

On a longtemps cru qu’elle nous écrivait depuis une mansarde de Whitechapel : il n’en est rien. Lady en Passant réside dans une région à la beauté exceptionnelle, ce qui lui rend les laideurs de ce monde plus saisissantes encore. Ou comment sonne l’hallali avant la curée.

05/02/2025, 09:14

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IziBook lance sa solution de distribution numérique pour éditeurs

La société IziBook ouvre un nouveau pan dans ses activités sous la marque IziBook Distribution numérique. Benoit de La Bourdonnaye, directeur général Nuxos Publishing Technologies, nous présente les modalités de cette offre désormais accessible à tous.

04/02/2025, 11:25

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Le gel budgétaire brutal du Pass Culture met les auteurs en péril

La Charte dénonce dans un texte incisif le gel brutal du budget de la part collective du pass Culture de janvier à juin 2025. Et la manière précipitée et inappropriée dont l’information a été communiquée aux auteurs et autrices. Leur texte est proposé ici en intégralité.

03/02/2025, 17:45

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Agnès Martin-Lugand : l’écriture, “une perpétuelle réinvention”

Avec Les Renaissances, Agnès Martin-Lugand signe son douzième roman. Un chiffre symbolique pour cette autrice qui, en une décennie, s’est imposée comme une voix incontournable de la littérature contemporaine. Avec ActuaLitté, elle revient sur ses choix littéraires, l’amour, thème central de ses ouvrages et la place de la musique, essentielle dans son processus créatif.

03/02/2025, 17:34

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Bruno Gaccio : "Je me fous de la morale des gens"

#SaintRaphael - Le chef de file des Guignols de l'info pendant longtemps, Bruno Gaccio, est un romancier tardif. Depuis 2022, il met en scène les enquêtes de Bertrand Morillo, flic malgré lui. Le 6 février prochain paraît le troisième volume, Le virus c'est l'homme, qui met en scène un serial killer qui veut tuer 7 milliards d'individus : un projet ambitieux. La genèse de cette série, plus généralement, n'est pas banale...

02/02/2025, 19:15

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Les années héroïques de Marc Trévidic

#SaintRaphael - L'édition 2025 de Livres en Fête a réuni des invités de marque, parmi lesquels Marc Trévidic, le magistrat le plus célèbre de France. L'ancien juge antiterroriste du tribunal de grande instance de Paris raconte cette fois des années héroïques : de 1997 à 1999, il a officié à la huitième section du parquet de Paris, qui dirigeait les enquêtes des crimes et délits flagrants. Des toxicos à la traque d'un certain Guy Georges, il passe par la fiction pour nous faire pénétrer la misère parisienne...

02/02/2025, 14:38

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Libérées, délivrées : Valérie Trierweiller redéfinit l'amour à 50 ans

#SaintRaphael - S'il existe des cadres rêvés pour accueillir un festival, Saint-Raphaël en fait partie. Le Palais des Congrès de cette ville du bord de mer, accueille depuis plusieurs années les auteurs pour célébrer le livre et la lecture. Valérie Trierweiler participe pour la première fois à Livres en fête, à l'occasion de cette édition 2025, qui se tient jusqu'au 2 février.

01/02/2025, 11:24

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Joëlle Epée Mandengue, sur tous les fronts pour promouvoir la BD africaine

Bourrée d’énergie, d’idées et d’envie de créer ce qui n’existe pas, Joëlle Epée Mandengue est une belle personnalité à très fort potentiel. Dessinatrice de BD, elle crée en 2016 un festival qui acquiert très vite une renommée internationale : le Bilili BD Festival à Brazzaville. Depuis 9 ans, il met en lumière les talents de la BD en Afrique, connus ou inconnus. Mais Joëlle Epée Mandengue est aussi commissaire d’exposition, découvreuse de talents, initiatrice de collaborations panafricaines et internationales, éditrice, … mille et un projets passionnants. 

30/01/2025, 12:48

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En 2025, (toujours) pas de spectacle vivant sur une planète morte  

Depuis sa création en 2020, l’association Ariviva s’engage à faire de l’écologie bien plus qu’un sujet de débat au sein du secteur du spectacle vivant. Elle s’en saisit comme d’une boussole pour orienter la transformation de nos modes d’organisation et de gouvernance, de nos métiers, de nos horizons et des politiques qui les façonnent. Ariviva alerte sur le désengagement politique et financier menaçant les initiatives écologiques dans le spectacle vivant.

29/01/2025, 17:55

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Crise à Angoulême : les éditeurs BD demandent des comptes

Les éditeurs de bande dessinée du Syndicat national de l’édition expriment leur inquiétude suite à des révélations graves sur le Festival d'Angoulême, demandant une enquête judiciaire complète. Le SNE appelle plus généralement à un appel d’offres transparent pour l'organisation future du festival.

29/01/2025, 15:20

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FIBD : “des mesures essentielles” pour sortir d'une “atmosphère toxique”

La première journée du Festival de la BD d’Angoulême s’accompagne de vives réactions dans l’interprofession : équipes malmenées, accusation de viol… l’organisation est pointée du doigt et l’événement s’ouvre avec bien plus qu’une traditionnelle polémique. Les représentants syndicaux du groupement Bande dessinée du Snac prennent à leur tour la parole dans une tribune diffusée ci-dessous.

29/01/2025, 09:11

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Angoulême : silence coupable, impunité insupportable

Dans le prolongement de la tribune que signait en début de semaine le Syndicat des éditeurs alternatifs, la Ligue des auteurs professionnels prend à son tour la parole. Dans le viseur, le FIBD qui ouvre à Angoulême ce 29 janvier, sur fond de critiques sévères.

29/01/2025, 08:56

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Réforme du RSA : "Créer nécessite du temps"

La réforme du RSA, entrée en vigueur au 1er janvier 2025, fait l’objet de vives critiques de la part des artistes-auteur·ices, qui dénoncent une mesure inadaptée à la réalité de leurs métiers. Contraints de consacrer 15 heures hebdomadaires à des activités sans lien avec leur création, ces professionnel·les alertent sur une réforme qui aggraverait leur précarité structurelle.

28/01/2025, 15:42