L’affaire Rowling prend des proportions inquiétantes : après la fronde des personnels de Hachette UK, voici que des auteurs de l’agence littéraire décident de quitter le navire. Plusieurs auteurs ont claqué la porte de Blair Partnership, suite aux propos de la romancière sur les personnes transgenres. Et maintenant, les politiques se servent de ses propos comme arguments législatifs.
Le 24/06/2020 à 12:43 par Nicolas Gary
36 Réactions | 12 Partages
Publié le :
24/06/2020 à 12:43
36
Commentaires
12
Partages
Tout a débuté en ce mois de juin : Rowling prend la parole sur Twitter, avec des propos jugés « transphobes » par les internautes. Son idée : affirmer que l'on appelle “femmes” ces personnes qui ont des menstruations. Et soudainement, la toile, comme on s’y attend, s’est enfemmée.
‘People who menstruate.’ I’m sure there used to be a word for those people. Someone help me out. Wumben? Wimpund? Woomud?
Opinion: Creating a more equal post-COVID-19 world for people who menstruate https://t.co/cVpZxG7gaA
— J.K. Rowling (@jk_rowling) June 6, 2020
Comme l’écrit la journaliste et écrivaine Nassira Belloula : « Mais que lui reproche-t-on ? D’avoir déclaré que les femmes sont celles qui ont des menstrues. Et alors, les règles ne sont-elles pas un élément lié à la biologie des femmes ? L’évoquer devient-il criminel ? Doit-on avoir peur dorénavant de parler de nos ovaires et de notre utérus ? Doit-on accepter d’être dépouillées de notre substance originelle, car des hommes transformés en femmes — c’est leur droit, le problème n’est pas là — s’imaginent offensés par notre nature ? » L'enjeu social et culturel est plus large.
Le premier point, pour prendre un peu de hauteur, est de rappeler que JK n’a jamais affirmé qu’un homme, devenu femme, ne pouvait pas être une femme. Elle a simplement souligné que les règles étaient le propre d’une femme en tant qu’être biologique. Une idée, en apparence raisonnable, qui se révèle en fin de compte maladroite et source de confusion.
Pire : des salariés du groupe Hachette UK ont menacé, en soutien aux trans qui n’en demandaient peut-être pas tant, de ne plus travailler sur son nouveau livre, The Ickabog. L’éditeur s’est retrouvé très embarrassé : d’un côté, la meilleure vendeuse de livres de tous les temps, de l’autre, des salariés qui prennent position… au milieu, des remarques qui interrogent.
Bien entendu, d’autres n’ont pas manqué le coche, accusant Rowling de surfer sur sa notoriété pour espérer jouir d’une impunité totale, quand elle tient des propos transphobes.
L'intervention de Daniel Radcliffe même, le monsieur Potter au cinéma, tentait pourtant d'apaiser les tensions : « Les femmes transgenres sont des femmes. Toute déclaration contraire efface l’identité et la dignité des personnes transgenres et va à l’encontre de tous les conseils donnés par des associations professionnelles de la santé qui ont beaucoup plus d’expertise sur ce sujet que Jo ou moi. » En vain.
Dans ce contexte, Fox Fisher, Drew Davies et Ugla Stefanía Kristjönudóttir Jónsdóttir signent une déclaration pour dénoncer le comportement de leur agence littéraire. Un quatrième auteur, qui a préféré rester anonyme, s'est joint à eux. Tous quatre lui demandait la publication d'un message pour « réaffirmer son attachement aux droits des transgenres et à l’égalité ». En l’absence de réaction de Blair Partnership, le silence vaudrait approbation... de l'interprétation des intentions prêtées à Rowling. On finit par marcher sur la tête.
Les écrivains dégainent alors leur propre communiqué, par lequel ils affirment ne plus pouvoir être représentés par l’agence : « La liberté d’expression ne peut être respectée que si les inégalités structurelles qui entravent l’égalité des chances pour les groupes sous-représentés sont remises en question et modifiées. »
Acculé, indique le Guardian, Blair Partnership a diffusé sa réponse, assurant qu’il ne transigerait pas sur la liberté de ses auteurs à exprimer pensées et convictions – toujours sur la base de propos dénaturés. De la marche, on bascule vers la course de haies sur la tête…
Parmi les auteurs, plusieurs points appellent des éclaircissements : Drew Davies se revendique par exemple comme gay. Il indique savoir « ce que c’est de figurer dans une minorité, et je sais aussi ce que c’est que d’appartenir à une industrie où vous devez être conscient de votre personnalité publique ». Choix qui pourrait affecter les ventes, insiste-t-il.
Jónsdóttir, de son côté, se définit comme trans non binaire, et surtout activiste dans son domaine. Elle compte parmi les porte-paroles des droits des transidentitaire en Islande et par-delà les frontières depuis plus d’une décennie. Elle-même se sent trahie par le comportement de l’agence, et déplore « une question de valeurs ».
Pour les quatre, le sujet plonge dans la lutte pour la reconnaissance et le droit à exister tel qu'on se veut. Sauf qu'à prendre une position clivante, on en oublie souvent d'exposer une vision plus globale, permettant d'éclairer un public qui méconnaît ces sujets.
Le premier des nœuds gordiens réside dans le silence de Blair Partnership — qui découle de sa création. L’agence fut fondée en 2011, avec Rowling comme première cliente, quand elle quitta son agent historique, Christopher Little, de Christopher Little Literary Agency. Et Neil Blair, qui avait emboîté le pas, fondait alors sa propre structure, pour accompagner la maman d’Harry Potter.
L’agence compte désormais 80 auteurs, avec des figures et personnalités publiques majeures. Son refus tacite est de diffuser un communiqué de soutien aux personnes trans, ce qui n’aurait certainement pas fait de mal. Parce que Rowling n’a jamais attaqué la communauté trans frontalement : tous les procès en sorcellerie qu’on a pu lui tenir découlent d’extrapolations qui devraient faire glousser. Les propos de Rowling en disent en réalité long sur notre société, dont elle témoigne, probablement malgré elle.
Les auteurs démissionnaires, emboîtant le pas à la vox populi (vox dei…), en commettent une plus flagrante : s'acharner sur un principe physiologique, monté en épingle. Les témoignages de trans ne manquent d’ailleurs pas à ce sujet : ne pas avoir ses règles est quelque chose qui manque, comme le rapportait Vice :
« J’ai dû faire le deuil de plusieurs expériences de femme que je ne vivrai jamais. Les menstruations en font partie », raconte Marianne Cloutier. Cette fonctionnaire de 56 ans a fait son changement de sexe il y a environ quatre ans, mais, comme femme trans, elle n’a pas d’utérus ni d’ovaires. Il est donc impossible pour elle d’avoir des menstruations, une expérience pourtant importante à ses yeux. « Je désire vivre autant les bons que les mauvais côtés de la féminité », dit-elle.
Or, par assimilation malheureuse, la vox populi rapproche “trans” et “opération chirurgicale”. Et pour cause : notre image du transidentitaire est faussée par une détermination stricte. Probablement trop – la faute à quelques carcans sociologiques qui ont la peau dure.
À ce titre, le récit de Cass Bliss, en septembre 2018, offre quelques nuances. Se présentant comme « trans non binaire », Cass évoque le désagrément que provoquent ses règles, chaque mois. Une biologie de femme, un esprit « de garçon manqué », mais elle revendique de n’être « ni l’un ni l’autre et ça me va. Mon corps idéal, c’est celui qui renverse l’idée du genre et brouille cette fausse ligne qui existe entre homme et femme. Je suis heureux de vivre entre les deux ».
En l’état actuel de la science, aucun traitement hormonal ni acte médical ne parvient à créer un utérus, des ovaires, et donc un cycle de menstruations. En février 2018, on apprenait — et l’évolution était marquante — qu’un transgenre était parvenu à allaiter son enfant, durant six semaines. Exploit louable, qui rapproche de toute évidence la personne de ce que peut être l’expérience “femme”, en tant qu'être biologique.
Ainsi, des serviettes, des tampons hygiéniques ou des coupes menstruelles ne serviront pas à un homme devenu femme par intervention chirurgicale. La vaginoplastie a ses limites, même si en matière de chirurgie de réattribution — ou réassignation — sexuelle, les avancées sont constantes. Elle permet de reconstituer un vagin, un clitoris (tout de même !) et des lèvres. Mais pour le reste, il faudra attendre de nouvelles méthodes. Sachant qu'à l'avenir, il se trouvera alors des opposants pour refuser ce changement, pour lequel il faudra se battre avant d’en faire un droit.
Sauf que, d'ores et déjà, “transgenre” ne se limite pas à celle seule acception : il existe une diversité de situations spécifiques — en voici un témoignage passionnant parmi d'autres, pour approfondir intelligemment le sujet.
En somme, on peut reprocher à Rowling de n’avoir pas évoqué tous les transidentitaires, de n’avoir peut-être pas appréhendé suffisamment l’ensemble des êtres. On lui reprochera même ce glissement de sens qui assimile trans à opération — et donc de passer sous silence la diversité existante. Toutefois, ces informations sont relativement nouvelles : elles nécessiteront quelques années pour être intégrées et ingérées par la société. Rowling, c'est un peu nous tous...
Contactée par ActuaLitté, Delphine Ravisé-Giard, Présidente de l’Association Nationale Transgenre, l’explique sans peine. « Nous vivons dans un monde hétéropatriarcal, où une personne transgenre ne parvient pas à trouver sa place. Simplement parce que les modèles établis depuis toujours s’accommodent mal de la diversité des genres. »
Selon elle, les propos de Rowling « sont transphobes, mais plus globalement, sexistes : une femme ménopausée, qui n’a donc plus de règles, ne serait plus une femme ? En fait, son raisonnement est fondamentalement idiot. Une maladresse totalement ridicule et qui découle, hélas, du mythe de l’hétérosexualité posé comme norme et sur lequel la société s’est développée. »
En somme, Rowling est le reflet d’une société véhiculant un discours transphobe, au sein d'une structure sociale qui « classe les personnes par réflexe patriarcal. Comment une personne qui ne se reconnaît dans l’adéquation supposée — ce genre attribué à la naissance du fait de ses organes génitaux — y trouverait sa place » ?
Ce qui permet, pour revenir aux propos de Rowling, de répéter qu’une femme n’est définie que par ses seules règles — une victime d’anorexie, dont le cycle est détruit, n'en serait plus une ? Le raisonnement, s'il était tenu, serait défaillant. En revanche, quand la romancière souligne qu’avoir ses règles est, à ce jour et en attendant des progrès dans la chirurgie, le propre de la femme entité biologique, pointe tout le progrès cuturel autant qu'intellectuel qu'il reste à parcourir.
« Même la plus ouverte de toutes les sociétés occidentales qui soit reste sexiste, et transphobe, c’est une perpétuation ancestrale des canons — que l’on peut ramener à des choses simples, comme la relation dominant/dominé », reprend Delphine Ravisé-Giard. « En termes anthropologiques, les femmes prépubères ou ménopausées ont longtemps été vues comme inutiles : elles ne servaient pas ou plus la transmission patrimoniale, parce qu’incapables d’assurer l’acte de procréation pour ce faire. »
Sauter à la gorge de Rowling n’aide cependant en rien à mieux faire comprendre ni faire évoluer les mentalités. Oui, il existe un principe biologique par lequel l'appareil génital féminin des mammifères est conçu pour avoir un cycle d'ovulation. Le point est irréfutable. Mais le genre n'est pas biologique. Ce qui l’est tout autant, c’est que l’être humain peut « sortir des principes hétéropatriarcaux, pour affirmer autre chose. Cela passe par un changement au niveau des États, qui n’ont rien mis en place de pérenne ni efficace pour lutter contre la transphobie et l’inclusion de la diversité des genres », conclut Delphine Ravisé-Giard.
Le besoin de lois, claires et précises, pour endiguer une transphobie systémique ? On retrouve bien là l’enjeu commun qu’évoquait Rowling :
I respect every trans person’s right to live any way that feels authentic and comfortable to them. I’d march with you if you were discriminated against on the basis of being trans. At the same time, my life has been shaped by being female. I do not believe it’s hateful to say so.
— J.K. Rowling (@jk_rowling) June 6, 2020
Les choses sont dites avec maladresse, mais Rowling l’indique bien : c’est une question de respect, pour les uns comme pour les autres, au sein d’une société patriarcale oppressante. Tout le problème vient de la notoriété de la romancière, qui ne peut se permettre des expressions trop hâtives. Pour preuve, un sénateur républicain, James Lankford, s’est emparé de ses propos pour justifier le refus du droit de vote aux LGBTQ+. Et ainsi parvenir à limiter les mesures anti-discrimination en cours de discussions aux États-Unis.
La réalité de ces échanges se nuance ainsi, mais les principes se rejoignent : autant que pour les femmes, les droits des transidentitaires ont besoin d'être consolidés, et respectés.
crédit photo : Karolina Grabowska CC 0
Par Nicolas Gary
Contact : ng@actualitte.com
36 Commentaires
Constance
24/06/2020 à 14:18
Bonjour,
Je vois bien que vous avez fait des recherches mais vous avez loupé l'information la plus importante pour mettre en contexte les déclarations de JKR et les réactions vives qu'elles sont suscité. Rowling exprime ainsi son soutien à un mouvement virulent au Royaume-Uni, qui se désigne comme "gender critical" et vise à empêcher l'avancement des droits des personnes trans.
Je vous invite à lire cet article détaillant point par point les mensonges écrits par JK Rowling.
https://medium.com/@completelykaty/addressing-the-claims-in-jk-rowlings-justification-for-transphobia-7b6f761e8f8f
Aymerix
24/06/2020 à 17:11
Et, vous n'en avez pas marre de faire ce genre d'articles de propagande ?
Si vous êtes devenu un site politique, merci de le mettre en page d'accueil.
Nicolas Gary
24/06/2020 à 17:15
Bonjour (ce n'est pas de la propagande pour vous inciter à passer une bonne journée, simplement de la politesse),
Il y a de la politique dans le sens "vie de la cité et des citoyens". J'ignore en quoi cela peut vous incommoder : nous avons, juste aujourd'hui, 30 autres articles qui concernent plus directement le livre, la lecture, les prix littéraires et l'édition.
Vous devriez pouvoir y puiser de quoi vous contenter
Bien à vous
Coré-Perséphone
24/06/2020 à 17:30
Contrairement à ce qui est indiqué dans votre article, ce n'est pas tant pour les femmes trans que pour les hommes trans et autres personnes trans assigné-e-s femme à la naissance (AFAB), qui peuvent avoir un utérus, des ovaires et des menstrues, que les propos de JK Rowling son problématiques.
Est-ce de votre part une simple erreur due à l'ignorance ou de la malveillance sous forme de malhonnêteté intellectuelle ?
Car, les homme trans, même s'ils ont leurs menstrues, ne sont pas des femmes.Idem pour les personne AFAB non-binaire, agenre, etc... Il est donc faux d'affirmer que les menstrues sont le propre des femmes.
La réalité, c'est que toutes les femmes n'ont pas leurs règles, et toutes les personnes qui ont des règles ne sont pas des femmes.
Nicolas Gary
24/06/2020 à 17:34
Bonjour (avec ou sans menstrues, c'est toujours apprécié)
Je me permets de reciter les propos du billet : "Ce qui permet, pour revenir aux propos de Rowling, de répéter qu’une femme n’est définie que par ses seules règles — une victime d’anorexie, dont le cycle est détruit, n'en serait plus une ? Le raisonnement, s'il était tenu, serait défaillant. En revanche, quand la romancière souligne qu’avoir ses règles est, à ce jour et en attendant des progrès dans la chirurgie, le propre de la femme entité biologique, pointe tout le progrès cuturel autant qu'intellectuel qu'il reste à parcourir."
Excellente journée.
Alina Reyes
25/06/2020 à 21:33
Voilà, merci de le dire. Et c'était exactement ce dont il était question dans l'article que Rowling avait incriminé. Sans l'avoir compris apparemment. L'article citait les filles, les femmes et les transgenres comme personnes susceptibles d'avoir leurs règles, et auxquelles il fallait assurer un accès aux protections périodiques et à l'hygiène spécifique. L'article employait les mots justes, contrairement à Rowling qui écrit que les personnes qui ont leurs règles sont des femmes. Un très grand nombre de femmes et de filles n'ont pas leurs règles, et des femmes devenues hommes continuent à les avoir (comme certains en ont témoigné sur les réseaux sociaux). Ce n'est pourtant pas sorcier à comprendre !
L'obsession de Rowling contre les transgenres est d'autant plus suspecte qu'elle-même signe ses polars d'un nom d'homme. Il y a vraiment problème quand on voit le nombre de like reçus par ses propos, visant des personnes déjà fragilisées.
Coré-Perséphone
24/06/2020 à 17:58
Oh, pardonnez moi d'avoir oublié de vous saluer, Bien le bonjour, donc,
"En revanche, quand la romancière souligne qu’avoir ses règles est, à ce jour et en attendant des progrès dans la chirurgie, le propre de la femme entité biologique, pointe tout le progrès cuturel autant qu'intellectuel qu'il reste à parcourir."
Ce qui reste scientifiquement faux, puisque les personnes trans AFAB qui peuvent avoir leurs règles ne sont pas des femmes
Et tout cela n'explique en rien pourquoi vous portez le sujet sur les personne trans assigné-e-s homme à la naissance alors que le sujet de la discorde était le fait que les personnes trans assigné-e-s femme à la naissance pouvaient avoir leurs règles sans être des femmes ? Méconnaissance du sujet, ou malveillance ?
Cordialement
Lully
24/06/2020 à 19:41
C'est un peu triste comme article et je suis peu surprise de voir qu'il est écrit par un homme. Malheureusement ce n'est pas la première fois que Rowling écrit des propos transphobes et attaque de façon totalement gratuites ces personnes. Vous la faites passer pour une ignorante qui ne sait pas trop ce qu'elle dit parce que la société deviendrait quoi ? Trop complexes et qu' on est tous alors ignorants ? Non Rowling sait très bien ce qu'elle dit et votre article, sous couverts de vos recherches, ne replacent jamais les propos de l'autrice dans son contexte, et pire encore les cautionne puisque c'est un peu nous tous... Plot twist non tout le monde ne pense pas comme ça.
Lavande
24/06/2020 à 20:14
Je trouve très dommage que vous n'ayez pas contacté une asso féministe ou defendant les droits des lesbiennes pour faire contrepoids à l'asso trans à laquelle vous avez fait appel.
JK Rowling exprime très bien, dans son texte que je vous encourage à lire, les craintes des lesbiennes et feministes, et les attaques qu'elles subissent du mouvement trans.
La question de redéfinir le mot femme pour y laisser entrer les hommes ne posent pas seulement que des problèmes d'aberration de language et de biologie, et d'appropriation de l'oppression que les femmes subissent depuis la nuit des temps, mais aussi un problème de droit et de protection des minorités.
Contrairement à ce que vous affirmez, JKR ne s'est pas concentrée sur les chirurgies de transition, elle a longuement exprimé les dangers, pour les femmes, que representent la loi permettant aux hommes d'être considérés comme femmes sur simple déclaration.
Je comprends que ne montrer qu'une once de doute ever le mouvement trans est risqué (j'ai moi-même reçu des menaces de mort et des photos d'animaux torturés juste pour avoir dit qu'en tant que lesbienne, je ne souhaitais pas interagir avec un penis) mais j'espère toujours voir un jour un peu plus de soutien pour les femmes.
JKR n'est pas un produit d'un autre temps qui a mal compris. C'est une femme brave qui, contacté par des milliers de femmes inquiètes dont moi-même, a eu le courage de parler d'un problème auquel personne ne s'intéresse, puisque personne ne s'inquiète du sort des femmes, à moins qu'elles soient des hommes
boris
11/10/2024 à 11:14
Bravo !
Delphine
24/06/2020 à 21:00
Je suis une femme, menstruée, et j'aurai écrit cette article de la même façon : certains de vos commentateurs dénoncent la mauvaise foi mais continuent eux-mêmes de confondre (ou font mine de confondre) genre, dont vous débattez dans votre article, et sexe : les personnes de sexe féminins ont, vont avoir ou ont eu leur règles. C'est biologique et irréfutable. Je trouve aberrant à l'heure actuelle où des enjeux d'urgence, climatiques par dessus-tout, mettent en danger l'ensemble de la population humaine (quel que soit le sexe ou le genre), on en soit à dire qu'une personne de sexe masculin qui désire changer de sexe doit se sentir offensé d'être rappelé à des limites biologiques. Mais peut-être l'aspect patriarcal (qui a toujours opprimé la femme dans sa représentation corporelle) est-elle tacitement à l'oeuvre ?
Sandrine
24/06/2020 à 23:21
C'est sanglant par ici
NAUWELAERS
24/06/2020 à 23:45
Je ne comprends pas bien que le genre ou sexe,tout bêtement,ne soit pas biologique.
Je suis né garçon et me sens comme tel.
Pas «assigné» à cela: telle est mon expérience on ne peut plus banale.
Je sais que ce n'est pas vrai pour l'humanité entière.
Je respecte les orientations sexuelles de tout le monde,donc trans compris et comprises,comme on veut.
Quelle est la différence entre transgenre et transsexuelle -terme quasi disparu -comme la très fameuse Coccinelle ?
Mais des histoires d'amour banales et hétéros ne sont pas toujours et nécessairement «oppressantes».
Si on arrêtait de fabriquer de nouveaux dogmes tout le temps ?
Cela est négatif et malhonnête.
Que les trans et homos vivent leur vie en jouissant du respect à accorder aux êtres humains tels qu'ils sont.
Je crois et applique cela conformément à mes valeurs.
Mais ne tombons pas dans «l'hétérophobie», je vous prie.
Tout cela devient hystérique et incompréhensible.
Et puis ces fatwas des réseaux sociaux tout le temps...lâchez-nous un peu svp, la vie est trop courte...
CHRISTIAN NAUWELAERS
JMB
25/06/2020 à 01:06
A ce niveau, ça relève du terrorisme intellectuel !
Une femme n'est pas un homme pour savoir ce que ça fait que d'être un homme. Et inversement.
Sally
25/06/2020 à 07:48
L'immense majorité des associations lesbiennes en Grande-Bretagne soutiennent les femmes trans contre la transphobie d'une JK Rowling... D'ailleurs en Grande Bretagne, toutes les sections LGBTI des grands partis (Labour, Tory, Lib-dems, Plaid Cymru (Pays de Galles), Verts, et peut-être bien le SNP aussi) viennent de sortir un texte commun pour l'égalité des droits, pour les droits des personnes trans et pour la mise en place de la réforme de l'état-civil combattue par JKR et le mouvement "Gender Critical".
On pourrait d'ailleurs questionner les liens de ces "féministes" qui prétendent défendre les lesbiennes et sont financées par l'extrême-droite conservatrice et chrétienne américaine, complètement homophobe, au travers. Vous pourrez trouver quelques liens ici:
https://www.vox.com/identities/2019/9/5/20840101/terfs-radical-feminists-gender-critical
https://www.nbcnews.com/feature/nbc-out/conservative-group-hosts-anti-transgender-panel-feminists-left-n964246
https://www.nytimes.com/2019/02/07/opinion/terf-trans-women-britain.html
https://www.advocate.com/transgender/2019/1/30/anti-trans-feminists-appear-panel-right-wing-heritage-foundation
Ou comment aux Etats-Unis, elles soutenaient devant la cour suprême l'employeur qui avait licencié une femme trans, au risque que la jurisprudence permette ainsi de licencier des personnes homosexuelles parce qu'homosexuelles; voire de renverser une jurisprudence qui interdit de licencier une femme "pas assez féminine". (Heureusement elles ont perdu https://en.wikipedia.org/wiki/Bostock_v._Clayton_County )
JKR elle-même, est tellement intéressée par les droits des lesbiennes qu'elle s'est associée à la Baronne Nicholson, hostile au mariage pour tous et toutes...
Les mêmes en France essayent de nous faire croire qu'il y a la même hostilité et division à cause des femmes trans alors que c'est faux. L'ensemble du mouvement féministe français, dans toute sa diversité, allant de sections du Planning Familial à Rokhaya Diallo, de Pénélope Bagieu à de nombreux collectifs de colleuses, sans oublier l'ensemble du mouvement LGBTI (dont les co-présidentes de l'European Lesbian Conference, SOS Homophobie, etc.), a signé cette tribune contre l'instrumentalisation transphobe du féminisme https://www.liberation.fr/debats/2020/02/26/le-debat-sur-la-place-des-femmes-trans-n-a-pas-lieu-d-etre_1779708
https://toutesdesfemmes.fr/signataires/
stats
25/06/2020 à 08:33
4 auteurs sur... 80. Soit 5%
Encore une fois, une minorité (ultra minoritaire : dans une démocratie représentative, elle n'existerait tout simplement pas !) arrive à faire du bruit comme si elle était majoritaire. Qui soutient ? Qui relaie ? Qui PAIE ? Se poser les bonnes questions est peut-être comprendre le pourquoi de cette affaire...
NAUWELAERS
25/06/2020 à 11:12
J'essaie de comprendre ce que signifie le message de Delphine...
Elle nous précise qu'elle est menstruée mais pourquoi ?
Qu'elle le soit ou non,cela ne regarde qu'elle et son médecin s'il y a un problème que je ne lui souhaite pas du tout.
Cela ne devrait pas apparaître dans un débat sensé,me semble-t-il.
Chacune et chacun sa vie à la fin...
On n'est pas dans le voyeurisme augmenté de façon exponentielle par la Toile...
Enfin pas envie,moi.
Un homme désirant devenir femme doit se sentir offensé d'être rappelé (par qui ?) à ses limites biologiques.
Eh bien,suggestion: il devenu elle s'en fout !
Comme Coccinelle,ex-homme devenu femme et reine du tout-Paris des années cinquante-soixante et que tout le monde appréciait.
Loin des polémiques à l'infini qui semblent combler un vide existentiel et intellectuel intersidéral contemporain mais passons...
Une femme ne doit pas se sentir victime systématiquement non plus.
Pour toutes celles qui ne sont pas victimes de mauvais traitements réels et authentiques.
«...opprimé la femme dans sa représentation corporelle»: mais plein de femmes vivent très bien le fait d'être femme(s),Delphine !
Réveillez-vous !
Elles sont fières,heureuses d'être femmes !
Moi j'en connais,figurez-vous.
Qui n'en croiraient pas leurs yeux de lire votre texte.
Elles n'y pigeraient rien.
Aucune hostilité larvée et quasi obligatoire entre hommes et femmes dont les règles et menstruations ne regardent qu'elles.
Pour celles que je connais et fréquente avec des mâles blancs hétéros qui sont totalement décents et corrects et normaux.
Cela existe et est même très courant.
Les règles et menstruations des femmes sont hors sujet dans nos relations et notre façon de vivre ensemble.
C'est de l'ordre de l'intime et de la pudeur.
J'aime la pudeur,c'est classe et plein de charme.
Les femmes sont souvent fortes,libres dans leur tête et savent se défendre si on les cherche.
Sauf les vraies victimes notamment celles qui ne peuvent voir un garçon qui leur plaît sous peine de «crime d'honneur» soit de déshonneur.
Cela existe et celles et ceux qui le nient ont tort.
Sus à la tartufferie et aux indignations trop sélectives.
L'esclavage dont on parle tant existe bel et bien ou vilainement et mal en 2020 dont sont victimes -et atrocement victimes -des femmes et des hommes ainsi fatalement que leurs enfants.
Et des trans et homos sont persécutés c'est vrai.
Mais arrêtons de peindre tout en noir: on met le nez dehors, on ne voit pas que des dysfonctionnements partout: c'est faux.
Puis il y a les enjeux effectivement cruciaux dont climatiques mentionnés dans le message de Delphine.
On ne peut plus vrai mais quel rapport avec le sujet initial ?
Les temps sont très durs,l'écologie risque d'être martyrisée par la crise du coronavirus alors on ne peut broyer du noir du matin au soir.
De l'hygiène mentale et de la volonté de vivre pour tout le monde dont les femmes et trans,c'est ce que je souhaite,moi.
Et ne pas se sentir blessé,traumatisé par le premier commentaire venu sinon on n'en sort pas.
Cela devient du nombrilisme pénible.
On peut s'en moquer, des railleries et commentaires désagréables !
On a un esprit qui doit servir notamment à cela: à se défendre.
Plutôt que de cultiver des réflexions débilitantes et de les répandre partout.
Il faut vivre vite car la mort vient tôt,ça vous dit ?
Vivons bordel !
Courage !
CHRISTIAN NAUWELAERS
réac de service
25/06/2020 à 11:33
Bonjour à tous !
De ce que j'ai compris, JKR critique le fait de pouvoir changer de sexe par simple auto déclaration, sans obligation de modification médicale irréversible.
Puisque nous sommes sur un site de fiction, voici donc quelques scénarios prévisibles :
John Doe, hétérosexuel banal, veut entrer à l’université. Sa famille ne peut pas payer les 50000 dollars annuels nécessaires, sa seule option est donc le sport universitaire. Il est bon basketteur, mais enfin, ce n’est pas le meilleur de tous, il lui manque quelques centimètres, un peu d'explosivité... Qu’à cela ne tienne, il se déclare transgenre : John Doe devient donc Jane Doe, et là, bien sûr, c’est la meilleure ! (et tant pis pour Venus Perez ou Serena Jackson qui comptaient elles aussi sur cet ascenseur social). Et comme Jane Doe a le droit d’être lesbienne, il/elle peut même continuer sa relation passionnée avec sa petite amie.
Ayant obtenu son Bachelor, Jane Doe cherche du travail. Qu’elle trouve sans difficulté ! En effet, pour un employeur, c’est le rêve : une femme transgenre et lesbienne (deux minorités, + 2 sur les compteurs !) qui ne sera jamais enceinte, et dont on peut présupposer qu’elle ne sera pas sujette à ces désagréables variations hormonales mensuelles auxquelles tout macho attribue la moindre absence d'obéissance. Une femme qui aimera la bière et le foot ! Une femme qui ne fera pas tous ces chichis, et qui, dans diverses occasions comme par exemple sur un chantier, pourra pisser debout au besoin ! Une femme qui sera, enfin, un homme comme les autres !
Dans ces conditions, quelles chances restera-t-il à Venus Perez ou Serena Jackson ?
Délire d’auteur, pensez-vous ? Imaginez-vous que les américains dans le cas de John Doe soient plus vertueux que les allemandes de l’est des années 70, lorsqu'elles démontraient quelques talents en natation ? ("C'est ça ou les mines de sel" au cas où elles auraient montré un peu d'hésitation....)
Il existe des gens qui souffrent d'un décalage entre leur état civil et leur ressenti. La médecine leur procure un c. Mais changer d'état civil sur simple déclaration ? c'est offensant pour eux comme pour tous les autres. On le sait depuis La Fontaine "Je suis oiseau, voyez mes ailes, je suis souris, vivent les rats" : c'est un peu trop facile...
Mes pensées vont à ceux qui souffrent du décalage entre leur état civil et leur ressenti intime, auxquels la médecine apporte un soulagement, réel mais limité. A eux comme à ceux qui ne sont pas confrontés à ce problème particulier, bref, à tous les humains qui assument avec courage les limites de la biologie, doit on dire de la condition humaine ? De la rage de dents au vieillissement, des maladies aux accidents.
Méryl
25/06/2020 à 11:42
Soutien inconditionnel à Rowling.
Le lobby trans est puissant, intrinsèquement misogyne, et bâillonne ses adversaires féministes en les accusant de "transphobie".
Mais le monde commence à réagir. Aux USA par exemple, où des jeunes filles qui excellaient dans un sport n'ont plus accès aux podiums depuis qu'y concourent les filles trans. Une injustice criante de plus, une atteinte abjecte de plus aux droits des femmes.
Le mouvement trans n'est rien de moins que le nouvel emballage du patriarcat misogyne.
drawingrainbows
07/07/2022 à 01:17
Pardon ? Le "lobby" trans ? Il faut arrêter de mettre ce mot n'importe commebt à tort et à travers.
Je reconnais le vrai dilemme cornélien qu'est l'acceptation des personnes transgenres dans des compétitions sportives avec des personnes cisgenres (et je parle ici en tant qu'homme trans) mais aucune personne trans n'accusera quelqu'un de transphobie sans raison. On n'a jamais été mysogine : les hommes transgenres ont aussi vécu et vivent avec le sexisme dont souffrent les femmes (comment pourrions nous être mysogines après cela, je vous le demande ?) et les femmes transgenres, étant elles mêmes des femmes ne sont pas non plus mysogines.
Ce qui est réellement transphobe c'est votre commentaire. Ramener la transidentité à un lobby oppresseur est terriblement éloigné de la réalité et qui manque profondément de respect. Remettez-vous en question un peu.
NAUWELAERS
07/07/2022 à 17:52
Le problème étant que des hallalis en meutes numériques, le lynchage peut-être virtuel (encore heureux) dont une Rowling est la victime fait reculer et non avancer la cause trans.
Et toute cause dévaluée par des extrémistes toxiques de ce genre.
Pas un mot dans votre commentaire contre ces pratiques abjectes, drawingrainbows.
Le mantra «la parole se libère» ne peut servir d'excuse hypocrite aux pires dérives !
Ce que j'écris est humaniste et non transphobe.
Les lynchages et menaces puent, quels et quelles que soient les responsables de ces ignominies qui sont lâches et veules.
Et font du tort aux causes censées être défendues.
Quel aveuglement !
CHRISTIAN NAUWELAERS
CHRISTIAN NAUWELAERS
chrinau@gmail.com
NAUWELAERS
25/06/2020 à 12:06
Suite au message de Méryl...
Combien de posts outragés de trans vont suivre ?
Et de féministes qui s'écharperont avec les trans qui partiront bille en tête etc. en un carrousel devenu fou?
Et moi,bête hétéro blanc banal et décent et qui le revendique,je demande qu'on arrête de me/nous coller ce cliché permanent de «patriarcat misogyne» avec d'ailleurs un mot utilisé de façon impropre: il s'agit non de patriarcat (sauf intégrisme religieux) mais de machisme...
Les machos,vous connaissez ?
Non et mille fois non,tous les hommes ne le sont pas.
Surtout pas en 2020.
Vous nous «essentialisez» et je n'accepte pas.
On combat à juste titre le racisme et l'essentialisation de certaines communautés.
Eh bien il en est de même pour la gent masculine qui ne doit pas être victime de misandrie: la misogynie à l'envers.
Pas d'accord avec cette généralisation abusive (périssologie !) et inacceptable.
Respectez un peu votre prochain svp.
Si vous considérez que cette réflexion est misogyne,je jette l'éponge !
Ne peux rien pour vous.
On toucherait le fond mais j'espère bien que non.
Quant à la polémique essentielle et indispensable «Trans contre femmes», vrai ou faux,je n'ai absolument aucune opinion.
Aucune compétence en la matière.
Le soleil brille,si on en profitait toutes et tous,loin des obsessions incessantes et malsaines ?
SVP ?
La jeunesse et la vie passent si vite !
Que l'on soit hétéro,trans,homo,hermaphrodite,bi,transsexuel(le), indéterminé et tout ce qu'on veut !
De simples membres de l'humanité,point barre.
Il faudrait garder cela à l'esprit en permanence.
C'est mon cas depuis pas mal de temps déjà.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Sally
25/06/2020 à 12:32
On a exactement un exemple ici de ce qu'il se passe en Grande-Bretagne.
Des groupes minoritaires de "féministes" qui essayent de créer une focalisation sur les femmes trans, comme si leurs vies ou leurs places étaient un objet de débat.
Tout le mouvement féministe français les rejette - je renvoie à nouveau à cette tribune https://www.liberation.fr/debats/2020/02/26/le-debat-sur-la-place-des-femmes-trans-n-a-pas-lieu-d-etre_1779708 et https://toutesdesfemmes.fr/ - les seuls journaux et réseaux qui les accepte sont des journaux plutôt orientés à droite (La revue des deux mondes, Marianne, Le Figaro); c'est quand même assez significatif.
C'est significatif et à l'image des liens entre ces "féministes" et l'extreme-droite chrétienne américaine regroupée notamment autour de l'Heritage Foundation https://www.vox.com/identities/2019/9/5/20840101/terfs-radical-feminists-gender-critical
Comme on le voit, elles envahissent la section commentaire de cet article pour essayer de faire croire qu'il y a un enjeu et une menace trans "Regardez il faut parler des trans il faut parler des trans c'est dangereux"... Marginalisées dans le mouvement féministe, elles essayent de forcer l'accès aux médias en saturant internet de fausses informations.
Liyn
25/06/2020 à 14:37
Je pense qu'il faut reprendre le contexte anglais ou la question transgenre est devenue une obsession au point que plusieurs décisions judiciaires ont été prononcées pour contrer la discrimination et la violence dont sont victimes les personnes transgenres.
Ces décisions, très nombreuses, ont été commentées et souvent remises en cause par certains mouvements conservatismes qui sont généralement contre les droits des femmes (trans et cis), contre l'IVG, contre la contraception...
Les féministes qui soutiennent les thèses contre les personnes trans sont complices des mouvements conservateurs et antifeministes.
Ce n'est pas la première fois que JKR cible les personnes transgenre. Je suppose que c'était la goutte qui a fait déborder le vase. D'autant plus qu'elle avait l'habitude d'utiliser un pseudo d'un docteur qui faisait des thérapies de reconversion. De toute évidence, JKR a une sorte de crainte d'une communauté assez minoritaire finalement.
Elle a souhaité utiliser sa liberté d'expression, elle doit comprendre qu'elle n'est pas la seule à pouvoir le faire. Surtout qu'elle est très privilégiée à la différence des personnes dont elle souhaite restreindre les droits.
Après elle a peut être été victime de harcèlement, d'insultes... Mais c'est la vie. Les gens qui se battent pour avoir plus de droit savent très bien que discuter avec leurs oppresseurs ne sert à rien du tout.
Les personnes transgenres n'ont pas à se montrer courtois face à quelqu'un qui milite pour la restriction de leurs droits. C'est ce que JKR fait depuis des années, pas seulement les deux trois tweets en cause dans cet article.
Chaque lutte pour gagner des droits et mettre fin à des discriminations implique la violence. C'est la réalité pour l'antiracisme, le féminisme...
Jamais des oppresseurs se sont réveillés un matin en se disant: tiens si je donnais des droits égaux aux femmes/noirs/étrangers/transgenres/gays...Souvenez-vous des militants pacifistes antiracistes tel que Martin Luther King et comment ça s'est terminé pour lui. Certes, maintenant qu'il est le mort il a une bonne image médiatique mais ce n'était pas du tout le cas de son vivant.
JKR paie les conséquences de son militantisme de très longue date contre la communauté transgenre. Ils ont essayé à de nombreuses reprises d'engager le dialogue avec sans résultat.
Elle est la seule responsable de sa situation.
Audrey
25/06/2020 à 16:47
Bonjour,
Je tenais simplement à saluer votre courage d'avoir publié un article sur ce sujet.
Les formes de discrimination sous toutes ses formes me tiennent à coeur, et j'imagine à quel point cela peut être compliqué pour l'équipe de rédacteur.ices de parler de ces sujets quand je vois le nombre de commentaires "réac'" sous la plupart des articles de ce site. Votre parti pris me rassure, car à force de lire des commentaires parfois dérangeants par leur fermeture d'esprit, je commençais à me dire que décidément, la communauté autour d'ActuaLitté ne me correspondait pas.
C'est un sujet délicat, qui oppose même certains courants féministes entre eux, mais je trouve que vous avez particulièrement bien relaté les événements et la situation.
Au plaisir de lire d'autres articles de ce genre,
Audrey
Nicolas Gary
25/06/2020 à 17:28
Bonjour et merci. Merci beaucoup !
NAUWELAERS
25/06/2020 à 18:42
Audrey,
Vous parlez de «la» communauté autour d'ActuaLitté...
Erreur de votre part !
Ce site doit s'adresser à un public varié -j'insiste fort: divers et varié- uni par l'amour des livres et non par le goût des polémiques et excommunications.
La tolérance se pratique à 360° sinon elle n'est qu'une coquille vide.
Il ne faut pas que ce site se mette à pratiquer l'exclusion et à ne concerner qu'un certain public au risque d'appauvrir le lectorat.
Merci de vous en souvenir.
Ou alors ActuaLitté finirait par devenir autre chose mais j'espère qu'on n'en prend pas le chemin.
CHRISTIAN NAUWELAERS