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Crise du papier en France : pourra-t-on imprimer le prix Goncourt ?

#PenuriePapier – En 2019, l’industrie papetière représentait 5,4 milliards €, incluant papiers et cartons, selon Copacel, organisation patronale. En somme, un douzième de ce que pèse la filière forêt-bois, matière première essentielle. Or, depuis fin 2019, plusieurs facteurs distincts provoquent une pénurie de papier. Et si les usages graphiques — incluant la production de livres — ne représentaient que 1,6 million de tonnes sur les 7,3 millions globales, la situation va en s’aggravant depuis la pandémie. 

 

Le 24/08/2021 à 14:47 par Nicolas Gary

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Publié le :

24/08/2021 à 14:47

Nicolas Gary

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Voilà des semaines que les éditeurs en font état : une crise papetière est à l’œuvre, avec pour conséquence immédiate d’engendrer une hausse tarifaire, doublée d’une pénurie significative, et de retards. Les origines complexes et multiples déclenchent pourtant des conséquences simples : « Fin juillet, j’ai pu constater effectivement une grande tension sur l’approvisionnement de papier d’impression et de carton (reliure et PLV) avec des délais allongés », nous indique Laurent Beccaria, directeur des Arènes.

« La reprise est forte partout et le besoin de papier et de carton est fort dans tous les secteurs. L’augmentation de la vente par internet décuple le besoin d’emballage. » En clair, l'édition commence à avoir chaud. Très chaud. Et pour cause : les arrêts de collecte de matière, aux premiers temps du Covid, se répercutent actuellement.

Editeurs, imprimeurs, papetiers : “Papiere, Bitte !

Voilà quelques semaines, alors que les maisons manga bichaient et savouraient l'instauration du Pass Culture, certains ressentaient déjà le manque. Imprimés en Italie, les titres édités par Kazé ont fait face à des problématiques d'approvisionnement en papier et en encre, ralenti par la crise sanitaire, et à des plannings déjà chargés chez les partenaires. « Toutefois, ils sont habitués à réagir vite, ce qui a permis de limiter la durée des réassorts », indiquait alors Jérôme Manceau, directeur marketing de Kazé.

Depuis, la pression augmente. Le président des Éditions du net, Henri Mojon, prestataire d’impression à la demande, abonde : « Notre fournisseur, Procop, était en rupture en juillet et a été réapprovisionné le 3 août. Nous avons immédiatement commandé deux palettes d’avance. » Une situation qui résulte « de la restructuration de la filière et des prix qui explosent ».

Dans les grands groupes, qui achètent directement leur papier, les mesures d’urgence ont été prises : Gallimard, Hachette ou Editis, qui nous indique : « Malgré les délais allongés, le groupe a anticipé la situation et n’est en rien confronté à un risque de pénurie. » De fait, le responsable des achats avait vu venir, et l'entreprise dispose de papier jusqu'à la fin de l'année.

La bande dessinée, comme la littérature, est logée à même enseigne. Laura Fortunato, de l’imprimerie belge Lesaffre-Delabie, spécialisée dans les albums jeunesse et la BD, nous le confirme : « Effectivement, les prix des matières ont grimpés et l’approvisionnement, surtout en carton, est très compliqué en cette période. Nos clients ont été informés bien à temps et largement aidés en nous donnant leurs prévisions de planning. » 

Sauf que, très clairement, il s’avère « en ce moment très difficile d’intercaler des formats hors standard qui n’étaient pas annoncés. Fort heureusement, nous travaillons avec des matières gérées en stock par des réapprovisionnements réguliers… Mais même là, des retards sont annoncés. »

Une situation inédite, en quarante années de métier, assure-t-elle. « Une première hausse des prix est intervenue en avril, une nouvelle au 1er juin. Les prix du papier sont fixés jusqu’au 30 septembre, mais après, c’est l’inconnu. » Tout est question de stock, pour le papier comme le carton, afin de répondre aux demandes des éditeurs partenaires. « Si un nouveau client se présente, nous ne serons pas en mesure de l’accepter, avant le 23 décembre. »

Et d'abonder : « Il y a des problèmes d’approvisionnement sur le papier, mais aussi sur le carton de reliure et même le film d’emballage plastique. » Rien n’est donc épargné.

Matières premières, en tête de liste

Fin juillet, le président d’Imprim Luxe, Pierre Ballet, faisait circuler à l’initiative du groupe de réflexion POPAI, un document concernant « les hausses des matières premières et leurs répercutions sur le prix de vente auprès des donneurs d’ordre ».

Cette action regroupe plusieurs associations représentatives de la filière papier – producteurs, intégrateurs, agences, enseignistes, imprimeurs... – et une étude a déjà été réalisée pour identifier l’évolution des cours de ces matières premières. Un décrochage net était observé à compter de septembre 2020 pour les papiers cartons.

« [C]es entreprises que nous représentons - par un manque de visibilité sur les délais de livraison et les prix à date -, peinent à chiffrer les opérations à venir et à répercuter ces hausses sur leurs propres tarifs, et sont donc soumises à un risque fort de pénalités de retard en cas de révision des calendriers, alors même que des prix fermes et non révisables ont été prévus aux marchés annuels et aux commandes en cours », indiquait le courrier. 

« Cette situation déstabilise par conséquent l’ensemble des professionnels qui œuvrent à vos côtés malgré cette crise et met en péril leur survie. » 

Des professionnels qui n’avaient d’ailleurs pas besoin de cela, mais font face également aux dispositions de la loi Climat et résilience : déjà en proie à des difficultés économiques, la filière, et les imprimeurs en première ligne, se voit plus fragilisée encore. D’autant que pour ces derniers, si les prix d’impression baissent, ils ne remontent pas souvent. Les garde-fous introduits dans la législation laissent une respiration, mais pas assez pour que les dangers soient écartés. 

Voilà que ces dernières semaines, plusieurs maisons d’édition remontent les mêmes constats — des structures dont le papier est fourni par l'imprimeur, assez logiquement. « On parle de guerre mondiale d’approvisionnement du papier causant des retards », pointe l’une d’elles, mi-figue, mi-raisin. La petite musique est persistante, touche différemment les uns et les autres, mais tire ses origines des mêmes problématiques.

Le Covid, meilleur ami... de l'emballage

Nicolas Perrier, fondateur de 4P, société dédiée à l’accompagnement de structures pour l’impression à la demande, pose les faits : « Le papier – imprimé livre et presse, magazine, etc. – représente à peine 10 % de la production mondiale. L’emballage pèse pour l’immense majorité. » Or, le papier est aussi la partie la plus raffinée, nécessitant une plus importante transformation. Sa pâte, originaire d’Amérique du Sud ou de Scandinavie, a connu une baisse drastique de production avec… le coronavirus.

« D’abord, les tirages ont diminué depuis 10 ans, pour le livre. Ensuite, malgré un beau chiffre d’affaires en 2020, le coronavirus a provoqué une baisse de la demande. » La bureautique, et ses ramettes de papier pour l’imprimante ont connu la même pente : le télétravail a fait fondre les achats. L’offre, souffrant d’une demande absente, ou moindre, a conduit logiquement à la hausse des prix.

Il est en revanche un autre segment qui, lui, a explosé avec la pandémie : l’emballage. « La vente en ligne, en Occident, et plus encore en Chine, a été sursollicitée du fait des confinements. » Dans le même temps, la Chine, qui importait des déchets — notamment du vieux papier — d’Europe, a cessé ce commerce à partir de novembre 2019. S’il y avait du papier, le marché pouvait assurer une production. « Désormais, les Chinois importent de nouveau, ne disposant pas des ressources pour produire suffisamment de pâte. » Des achats à l’étranger induisant des hausses de tarifs sur la matière.

« Certaines papeteries s’orienteraient sur une activité de cartonnage plutôt que le papier et que les marchés américain et chinois seraient privilégiés par rapport au marché européen, car plus importants », observe Yvan Cardona, dirigeant de IN tempo, imprimeur.

« Le fait est que les délais d’approvisionnements sont extrêmement longs (parfois 10 semaines) et que nous sommes obligés de refuser des affaires pour manque des références les plus utilisées en bouffant et offset concernant le livre », poursuit-il. « Nos autres fournisseurs rotativistes orientés sur de l’impression de magazines ou VPC (papiers couchés ou dit journal amélioré) nous font le même constat. »

La concomitance de facteurs disjoints est telle que certains papetiers – situation encore jamais vue –, ont dû dénoncer leurs accords d’approvisionnement pris pour l’année. Une mesure de protection commerciale destinée à protéger les entreprises, qui finiraient par travailler à perte. Un effet ciseau inextricable, où l’augmentation de la matière première se double avec un prix de cession trop bas : la machine menace de se bloquer. 

Emballer, c'est pesé !

Ce premier phénomène s’accompagne de plusieurs autres tendances, qui convergent toutes. La flambée des prix de la matière première vient aussi de ce que l’industrie du carton s’est portée acquéreuse de gros volumes. 

De même, les deux producteurs de papier, UPM et Stora Enso, parmi les trois plus gros opérateurs au monde, ont opéré une fermeture massive de leur production. Arrivées à un seuil où le prix du papier, toutes catégories confondues était trop bas, les entreprises ont préféré plier boutique. Devant une profitabilité insuffisante, et un marché déficitaire en termes d’offre, les joueurs ont en parallèle révisé leurs stratégies : une mutation progressive de la production industrielle… vers le packaging.

Mais Guillaume Le Jeune, président de l’association Culture Papier, pointe également que le phénomène structurel de baisse de consommation du papier, constaté au début des années 2000, et accéléré en 2008, est à l’œuvre. « Nous sommes habitués à observer des cycles de hausses et de baisses, mais ces cycles se raccourcissent, avec des variations tarifaires de plus en plus importantes. »

Plus les baisses sont fortes, plus les hausses deviennent violentes. Et comme si tout cela ne suffisait pas, les industries du papier se trouvent désormais en concurrence avec… celles du bâtiment. Car la demande en constructions en bois explose et que la matière première est souvent la même, le bois résineux.

En effet, plusieurs pays, dont la France, ont choisi de promouvoir la fabrication avec du bois. Mi-juillet, une pénurie sur la matière première entraînait des arrêts de chantier, doublés d’une envolée des prix. « Même une partie de production du bois, dévolue à la pâte à papier, est reroutée vers le bâtiment, meilleur client, qui achète plus cher. »

Le coûteux bilan carbone

Reste que jamais l’on n’avait assisté à une telle flambée des prix, dont les corrélations avec la pandémie sont multiples, jusque dans le transport. Plusieurs informations le confirment : des conteneurs qui coûtaient 2000 $ sont passés à 8000 $... voilà six mois. Depuis, les tarifs ont continué de grimper. Certains éditeurs, courageux ou désespérés, auraient tenté de faire transiter leur production par train, pour contourner le problème. « Mécaniquement, tout cela a des conséquences sur le coût de fabrication. »

Durant la pandémie, les conteneurs acheminés par les trois transporteurs mondiaux se sont retrouvés vides. L’un de ces trois plus gros est d’ailleurs chinois : durant le premier semestre 2020, des dizaines de milliers de conteneurs se retrouvaient sans marchandise. Pire encore dans le fret maritime, où les marchandises furent coincées dans les ports américains ou chinois, entraînant une rupture de la chaîne d’approvisionnement.

Une raréfaction des produits, allant jusqu’aux palettes en bois, aux encres, et même aux matières plastiques. Et conséquence : des prix exorbitants. Car depuis la reprise économique, le coût des transports n’a pas cessé de grimper dans les aigus. 

N’oublions d’ailleurs pas que le corollaire du transport, c’est l’environnement. Le respect de normes environnementales plus propres se répercutera, tôt ou tard. « Le papier est énergivore à produire, en gaz, pétrole, charbon, transports… Couper des arbres, c’est très régulé. Mais le bilan carbone d’un livre est énorme », souligne Nicolas Perrier. D’ailleurs, il en va de même pour le papier toilette, même si moins raffiné. « Cela dit, les gens réagiraient plus rapidement à une pénurie de papier hygiénique qu’à une pénurie de livres. »

Car, faire des économies carbone a un prix, plus encore lorsque de nombreuses autres industries optent pour le papier en remplacement des plastiques d’emballage. Vertueux, mais coûteux, surtout quand la matière vient à manquer. 

Ainsi, quand les imprimeurs, sous la pression des papetiers, finiront par répercuter leurs frais, que se passera-t-il ? « Les éditeurs ont déjà vu les coûts environnementaux grimper, les conséquences financières liées à la matière première se feront aussi sentir », relève Nicolas Perrier.

Même les groupes, qui achètent directement leur papier, ont vu, ou verront, le prix de leurs livres augmenter : tous les imprimeurs n'en fournissent pas, mais chacun finira par en faire les frais. « À cette heure, ce sont surtout des questions de délais qui se posent principalement : le papier bouffant peut mettre jusqu’à 14 semaines à être livré, contre 3 à 5 semaines en temps normaux. Mais vu les sérieuses difficultés qui se posent, les imprimeurs n’auront pas d’autres solutions que de répercuter les hausses sur les éditeurs. »

La concurrence de l'Europe orientale

Pour l'imprimeuse Laura Fortunato, les éditeurs partenaires — principalement en bande dessinée, donc — semblent pour l’heure opposés à cette idée de hausse. Toutefois, garantir le maintien des actuels prix de vente des ouvrages implique des solutions qui font peur… aux imprimeurs. « Nous avons déjà perdu des parts de marché du fait de la concurrence avec certains prestataires d’Europe de l’est — de Pologne, Slovaquie ou Slovénie, par exemple. Si, pour l’heure, les éditeurs ont pris acte de la hausse des tarifs en amont, qu’en sera-t-il après le 30 septembre ? » Autrement dit, après la fixation des nouveaux tarifs.

Ces territoires, également concernés par ces problématiques, représentent pourtant une double menace : « D’abord, ils ont moins de demandes locales, et sont donc plus susceptibles de répondre à celle d’éditeurs français ou belges. Ensuite, leurs coûts de main-d’œuvre sont moins élevés. » Autrement dit, aller chercher, à l’est, des prix de revient à même de ne pas répercuter sur les lecteurs et en librairies, les hausses de tarifs.

Encore faut-il que les stocks existent et que l’approvisionnement fonctionne pour ces opérateurs. « Si c’est le cas, alors les éditeurs, d’abord attirés par la nécessité, changeront peut-être leurs habitudes de travail. On imagine bien qu’il est plus difficile de revenir vers les anciens partenaires dans ces conditions. » 

Ajoutons à cela les coûts de transports, également plus attractifs, et l’équation devient extrêmement délicate. Que des frais de fabrication augmentent de 5 à 8 %, pour des grands groupes, cela reste absorbable sur le volume. Mais les maisons accepteront-elles de jouer le jeu longtemps encore — surtout quand les coûts auront pris 15 % de majoration ?

Une possibilité marginale, relativisera-t-on : les gros groupes BD impriment déjà partout. Certes, mais néanmoins.

Le livre en danger... de hausse ?

Quid, dans une logique financière, des petites maisons, aux petits volumes d'impression ? Elles se retrouveront sur le carreau. « Les gros deviendront prioritaires, du fait des exemplaires imprimés. Les petits attendront plus longtemps, et paieront plus cher encore : une double peine », redoute Nicolas Perrier.

En Allemagne, les éditeurs affirment être pris dans un goulot d’étranglement : démarrant la production de Noël, ils sont confrontés aux mêmes difficultés que leurs confrères français. Raréfaction du papier, prix explosifs, chaîne d’approvisionnement ténue.

Association des éditeurs et libraires allemands

Un état d’urgence pour les maisons, contraintes d’avancer les délais pour établir le tirage des ouvrages. Notons que le prix de la cellulose, achetée 650 € en décembre 2020, était passé à 1000 € la tonne en août 2021. 

Corollaire : un retard dans l’impression implique des retards dans l’office. « Quand il s’agit d’une ou deux semaines, les commerciaux grognent. Deux mois, ce peut être dramatique pour la vie du livre et de la maison. » Les plannings de la rentrée littéraire, réorganisés en regard de l’année 2020, ont joué leur rôle dans ce marasme.

« Quand un groupe commande 100 tonnes, et qu’un petit éditeur en commande 3, il passe évidemment au second plan », reconnaît un imprimeur. « Et la hausse de prix est en effet visible, autour de 20 %. »

Guillaume Le Jeune ne voit pas d’amélioration au second semestre. « La hausse des prix de papier pourrait continuer, notamment au 1er semestre 2022, en regard de la situation actuelle — et du point de départ de ladite situation. À savoir que les prix du marché étaient tombés à un niveau trop bas pour que les producteurs puissent continuer leur activité de façon pérenne. » Les temps sont troublés, pour l’approvisionnement, mais quand on est éditeur, « il faut attacher sa ceinture, la situation est vraiment chaotique ».

« Personnellement, je ne déplore qu’une augmentation de notre tarif annuel — nous travaillons sur un système de frais fixes et frais variables histoire de gérer “facilement” les coéditions avec les clients », relativise l'éditeur Michel Demeulenaere, fondateur de Mijade (Belgique). « Il y a effectivement — mais nous sommes très peu touchés, car nous imprimons 95 % de notre production en France ou en Europe — une augmentation vertigineuse des frais de transport depuis l’Asie », ajoute Laurent Beccaria. Pour d’autres, les retards imprimeurs s’accumulent, parfois contraignants à des mesures d’urgence, comme l’impression à l’étranger.

La lecture, dans les petits papiers

Certes, l’édition est résiliente, et devrait mieux traverser ces premières perturbations — avec des implications immédiates moins lourdes. Pour autant, la situation est identique en Europe dans les autres États, et récemment, les éditeurs québécois opéraient les mêmes constats. Avec toujours cette crainte : la hausse du prix des livres.

QUEBEC: une hausse inévitable du prix des livres ?

« Heureusement, en France, une lueur d’espoir vient de ce que le président de la République a choisi de faire de la lecture une grande cause nationale. Il est important de rappeler que s’il souhaite la favoriser, une filière en France doit pouvoir éditer et imprimer les livres. De plus les tablettes, à la différence du support papier, favoriseront une moindre maitrise dans l'apprentissage de l'écriture et dans celle de l'orthographe », conclut le président de Culture Papier. ‌

Surtout, pointe un facétieux acteur, que le paradoxe grandit. « Les gros impriment beaucoup, ce qui leur permet d’avoir des remises. Mais alors qu’une pénurie sévit, il faudrait continuer d’imprimer beaucoup, voire plus encore, pour maintenir des prix bas… » Autre démonstration de cet aphorisme de Jérôme Lindon : l'édition est la seule industrie où l'on répond à la crise de la demande par une augmentation de l'offre.

Gilles Mure Ravaud, président du Groupement des métiers de l’impression, insiste : « L’européanisation a eu des conséquences visibles dans plusieurs industries lourdes : les papetiers y compris. Les dernières grandes machines à papier en France datent des années 60-70. Contrairement aux pays scandinaves ou au Portugal, on a assisté à un manque d’investissements, aboutissant à une paupérisation de la branche. »

Et en effet, des pays avec une capacité de progression économique et de consommation plus significatives que la Vieille Europe se voient privilégiés. « Il faut apprendre à se réorganiser : moins commander à des pays lointains, travailler avec les opérateurs de proximité, pour des petites quantités. » Pour autant, s’appuyant sur une étude de COFACE (Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur), le président du GMI ne verse pas dans le pessimisme.

« Sur les cinq prochaines années, les projections sont plutôt dans le vert : après l’excès de consommation d’écrans du confinement, le besoin de lire sur papier se dévoile. » Et dans cette continuité, parvenir à promouvoir la filiale auprès des étudiants, « les faire venir dans nos usines, leur présenter le métier, pour attirer de nouvelles compétences ».

Pas de panique, tant qu'on a sa serviette

Pascal Lenoir se montre plus pragmatique encore : directeur de la fabrication chez Gallimard, président de la commission environnement du Syndicat national de l’édition et président de la Compagnie des Chefs de Fabrication de l’Imprimerie, voit dans cette période « un phénomène structurel et ponctuel ». De fait, « le marché du papier se restructure, en regard de la baisse de consommation — 50 % perdus en 15 ans. Et dans le même temps, un redémarrage des industries, partout dans le monde, qui provoque des tensions ».

L’édition souffre par ailleurs de mauvaises habitudes prises : le manque d’anticipation. « Chez les éditeurs qui achètent le papier à leur imprimeur, ceux qui n’ont pas anticipé seront pénalisés. » Sans pour autant s’en inquiéter trop : « Nous sortons d’une période d’arrêt quasi complet : le redémarrage est compliqué pour tout le monde, parce que le Covid a entraîné une désorganisation complète. »

L’industrie du livre, passée d’un fonctionnement basé sur les stocks à une approche de flux, a cherché ces dernières années à « réduire les stocks et n’approvisionner que si besoin », note Pascal Lenoir. Mais la surcapacité de production d’avant-Covid ne répond plus : « Les délais courts, c’est du passé : les machines sont pleines, alors si les plannings n’ont pas été bien cadrés, la pénurie sera plus violente. »

Comment ne pas mesurer que tous les professionnels sont à cran ? « Quand un cas Covid se présente dans un port de Chine, on ferme tout, avec les répercussions qu’on imagine. Cela renchérit sur les difficultés, et alimente l’urgence, quand l’activité reprend. Il en va de même quand un bateau reste coincé en travers du canal de Suez », pointe-t-il en référence à l’Ever Given, ce porte-conteneurs géant de 400 m, bloqué en mars dernier.

Ces enjeux autour de la matière « obligent à une plus grande vigilance : suivant les papiers nécessaires aux ouvrages, structurer, parler, échanger, tout ce que l’on a peut-être perdu l’habitude de faire. Quel est le programme, sur combien de mois, quel papier, quel tirage, quand doit démarrer l’impression ? Autant de questions essentielles, pour prendre de la hauteur et traverser cette crise. »

Une approche de bon gestionnaire, en somme ? « Aménager des stocks quand les marchés se tendent, oui, c’est de la bonne gestion. Mais encore faut-il la trésorerie, un imprimeur en mesure de stocker… Or, non seulement cette approche tend le marché plus encore, mais il n’est pas possible de disposer de tous les papiers. Pour ceux qui le peuvent, oui, la solution a été d’acheter un peu plus que de nécessaire, parce que le marché est devenu imprévisible. »

LOI LANG: maintenant, sécuriser toute la chaîne du livre

Quant à l’idée de voir le prix des livres augmenter, la réponse est dans l’énoncé : « Cela dépend du temps que durera cette situation. » De fait, une grande partie des ouvrages dispose déjà d’un prix, inscrit sur la quatrième de couverture. Et le prix unique, qui fête sa 40e année, ne permet pas de grande flexibilité. « Il nous faut par ailleurs annoncer les prix des ouvrages, bien avant leur parution, très en amont. Alors, oui, nous absorberons un éventuel surcoût, d’autant qu’en 2020, le prix du papier n’a jamais été aussi bas. Au moins dans un premier temps. »

Mais pour le Goncourt, que l’on se rassure. Même s’il ne connaît pas le million d’exemplaires de L’anomalie (Hervé Le Tellier), il pourra être imprimé, sans peine : que l'éditeur se rassure.

Crédits photo : paine_z, CC 0 ; offset CC 0 ; 5598375 CC 0 ; 127071 CC 0 ; Christa Dodoo / Unsplash ; Tama66 CC 0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

DOSSIER - Pénurie de papier : crise et tensions dans le monde du livre

9 Commentaires

 

Jacques Lucchesi

24/08/2021 à 20:08

La vie de l'esprit est dépendante aussi de la vie de la matière. C'est à ce genre de signaux qu'on peut mesurer combien notre monde est fragile.

Texier

25/08/2021 à 00:34

Enquête fouillée et témoignages pertinents. La question cruciale pour le livre se pose également pour la presse encore plus vulnérable sans marge

LOL

25/08/2021 à 08:54

« Or, le papier est aussi la partie la plus raffinée, nécessitant une plus importante transformation. Sa pâte, originaire d’Amérique du Sud ou de Scandinavie, »

Voilà. La mondialisation. Les conséquences. Tout est dit.

Même si l'article effleure le sujet, la pâte à papier vient seulement des arbres qui viennent des forêts, lesquelles sont SOUS-exploitées en France.

Donc, il y aurait bien un moyen de tout réintégrer en local, sans passer par des portes-conteneurs fort polluants, pour le bienfait de tous et de l'emploi en particulier.

Après, on peut toujours se plaindre et on peut aussi agir.

SamSam

25/08/2021 à 09:21

Pas un mot sur la spéculation qui manipule tous les prix, qui redistribue toutes les matières premières entre des mains qui ne pensent qu'à se gaver ss tenir compte des gens, des besoins, des impacts.

Par ailleurs, on apprend qu'un des managers de Gallimard est responsable au Medef de l'édition. On s'en serait douté. La littérature industrielle révèle sa vraie nature.

Ce qui fait rire (jaune) c'est ces petit patrons, égoïsme en bandoulière, qui militeraient (presque) pour des délais, des approvisionnements sûrs, des commandes définitives. Ils sont au coeur de la machine, n'espèrent rien de plus que de devenir des capos du système, et ils n'ont rien compris.
Le capitalisme s'engraisse de tout détruire, de tout déstabiliser en permanence. Le carton, le papier seront raréfiés, tenus par quelques mains ultra-riches, ils hurleront à la mort et accepteront n'importe quel prix. De toute façon, c'est le con qui paye. Nous, qui ne sommes que des con-sommateurs.
D'ailleurs, le COVID, c'est l'affaire du siècle pour les labos.
Les plus cons, les XXL de la connerie, ce sont sans aucun doute, ceux qui hurlent, au nom de la moroline la plus débile, vaccinez-vous, mais vaccinez-vous, nom de Dieu !..

Nicolas Gary - ActuaLitté

25/08/2021 à 09:23

Bonjour
Je laisse passer le commentaire, qui dérive tout de même.
En revanche, juste pour répondre sur les spéculations : manque de sources fiables et d'opérateurs en mesure de nous en parler de manière efficace. Pas du tout évité. Seul élément que l'on a pu avoir : "Les papetiers font un peu ce qu'ils veulent."
Voyez, ça ne menait pas loin.

Sidonie

25/08/2021 à 11:18

Merci pour cet article très détaillé et si bien expliqué!

Mox Fulder

25/08/2021 à 12:05

Juste une coquille à corriger, permettez-moi :

« D’abord, les tirages ont diminué depuis 10 ans, pour le livre. Ensuite, malgré un beau chiffre d’affaires en 2020, le coronavirus a provoqué une BAISE de la demande. »

("Baise de la demande" c'est presque un heureux double sens. mais je pense que vous préfèrerez le corriger quand même. et merci pour l'article).

Sic Gloria Transit

26/08/2021 à 08:07

Étant donné le peu de considération des éditeurs pour les lecteurs, je pense qu'il pourrait abandonné le papier de qualité pour du papier toilette sans trop se compromettre. Entre les fautes non corrigées et les coquilles diverses, ça donnerait à l'ensemble une couleur plus crédible et plus naturelle.

SamSam

26/08/2021 à 10:04

Effectivement, petits ou grands, d'après observations, les éditeurs partagent une même infatuation et un cynisme de plus en plus avéré. Vis-à-vis des auteurs, aussi, bien sûr.
Chez les gros, on s'en doutait, mais ça monte chez les petits aussi, et même dans le domaine poétique, où il n'est pas rare de croiser des éditeurs "participatifs". Entendre, un(e) éditeur(trice) qui, pour un service minimal, quasiment ss moyens de diff, mal distribué, demandera à l'auteur d'acheter une petit cinquantaine d'ouvrages. On notera qu'il publie beaucoup, et même de plus en plus (cf l'Harmattan, pionnier dans ce genre de cavalerie).
Bref, là aussi, la foi du charbonnier, le respect d'un travail singulier qui s'appelle création, l'envie de faire de son mieux pour faire vivre la culture au présent, et pas seulement avec petits-fours et enterrement discursif par qqes men in grey de la Culture, de la Politique ou des Médias, tout ça s'évanouit sous la loi du profit, l'angoisse de la précarité, le sentiment que tout est simulacre, alors pourquoi on ferait son petit bout de gras, en jouant des coudes et de la langue...

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La crise du papier entraînera une hausse de prix de vente des mangas. Plusieurs éditeurs ont déjà averti de cette situation — les matières premières, ainsi que l’encre ou encore les coûts du transport se répercutent logiquement sur le consommateur. Mais une autre inflation surgit, cette fois régie par les algorithmes, et concerne strictement les ventes d’occasion. Ou comment la machine produit des bulles spéculatives totalement hors de contrôle…

29/12/2021, 14:31

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Harcèlement, éviction et représailles : ce qui se trame vraiment chez Plon

Quand on en vient aux sujets connexes à Vincent Bolloré, tout prend des allures de trames ourdies sur un indéchiffrable métier. Au tisserand avisé de saisir jusqu’aux fils secrets, pour donner forme à la tapisserie. Justement, chez Plon, filiale d’Editis, on rejoue La Dame à la Licorne, avec pour fil conducteur comme sur l’oeuvre authentique, « Mon seul désir ». Or, en la matière, on sait combien les passions s’emmêlent

17/12/2021, 11:04

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Bûche glacée, dinde de Noël : à qui appartiennent les recettes de cuisine ?

Les fêtes de fin d’année — toute une histoire ! Il ne faut rien laisser au hasard : les décorations, la musique, les boissons, les cadeaux… et le dîner – voire les dîners ! Plus que tout, l’objectif est que les convives repartent le ventre plein, sourire aux lèvres. Mais que faire lorsque l’inspiration manque ? Un tour sur internet, dénicher « la recette de Noël pour les éblouir » et le tour est joué… Oui, mais à qui donc est cette recette ? Monté en neige ou non, voler un oeuf serait voler un émincé de boeuf ?

11/12/2021, 13:40

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Des retards de livraison en librairie et la chaîne du livre menace d'exploser

La crise du papier et de son approvisionnement continue d’angoisser, à raison. Car avec elle, une autre pénurie sévit : celle des recrutements pour les entrepôts. Emplois mal payés, éprouvants… les candidats ne se bousculent pas au portillon. Et depuis des semaines, les transporteurs ne suivent plus : une carence de chauffeurs routiers est partout observée.

24/11/2021, 15:58

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Maison du dessin satirique : “S’il te plaît, dessine-moi un serpent de mer…”

Le 15 janvier 2020, à l’occasion de ses vœux à la presse, le Président Macron annonçait la création d’une maison du dessin satirique et du dessin de presse. Depuis, rien, ou presque. L’annonce du lieu choisi pour cette maison devait être faite en janvier 2021, puis au printemps, puis à l’automne et… rien. ActuaLitté mène l’enquête, à la recherche du dessin perdu.

16/11/2021, 11:34

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Prix du livre et frais de port : “Le marché va en souffrir, pas Amazon”

Arrivée à l’Assemblée nationale pour son adoption, la loi concernant les frais de port fera florès : qui, après l’année 2020, refuserait un projet de soutien aux libraires ? Qui, devant le vorace Amazon, éconduirait l’effort pour rétablir une concurrence saine sur la vente à distance de livres ? En somme, qui aurait intérêt à ce que les frais d’envois postaux d’un livre n’augmentent pas ? De fait… quelques nuances s’imposent.

06/10/2021, 11:33

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Dicker, Zemmour et Sattouf : comment l'indépendance des auteurs effraie l'édition

Dicker, Zemmour, Sattouf : trois noms significatifs dans l’édition puisqu’ils pèsent à eux seuls plusieurs millions d'euros de chiffre d’affaires. Ils ont tous opté pour un changement de paradigme, mais réellement en rupture avec l’industrie du livre jusqu’à lors connue ? Pour point commun, un outil de diffusion et distribution qui leur ouvrira les portes des libraires, grandes surfaces culturelles et autres enseignes… Bref, les points de vente du livre. Un schéma disruptif, supposément, qui provoque des sueurs froides dans l’ensemble du milieu. Panique à Saint-Germain ?

10/09/2021, 11:52

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Issues de la collection de Stefan Zweig, deux partitions inédites de Schumann retrouvées

Il est des vieux papiers que l’on exhume, avec une odeur d’antan, mais dont on ne soupçonne pas que leur histoire nous emportera loin, bien loin. Au sein de la Fondation Martin Bodmer (Cologny, canton de Genève), quatre pièces inédites ont été retrouvées. Muriel Brandt, chargée de mission pour la mise en valeur des partitions autographes en aurait dansé au son des lieder de Robert Schumann, ainsi que deux autres pièces, de Georges Bizet et Charles Gounod. 

03/09/2021, 13:17

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Vente d'épreuves non corrigées : collectionneur illuminé ou attrape-nigaud ?

Le marché du livre d’occasion fait pousser des soupirs désabusés aux organisations d’auteurs depuis bien longtemps. C’est pourtant en toute légalité que l’acheteur de livre papier peut revendre on exemplaire. Il existerait en revanche un autre marché, navigant dans une zone grise nettement plus contestable, installé sur le net français : celui des épreuves non corrigées. Des textes et des ouvrages non-commercialisables, mais qui servent aux éditeurs à faire connaître leurs publications très en amont…

31/08/2021, 13:04

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France : Amazon assigné en justice pour concurrence déloyale

EXCLUSIF – Le confinement a révélé, à son insu, quelques secrets de fabrication et autres télescopages douteux chez Amazon France. Un différend juridique entre une éditrice et son prestataire a mis en lumière de manière flagrante les arrangements de la firme, aboutissant à une distorsion de concurrence. Tout à la fois revendeur et fournisseur de services, elle aura rendez-vous avec la justice française pour en répondre.

02/03/2021, 15:10

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L'infernale circulaire 2016, ou la retraite à prix d'or pour les auteurs

Ah, la retraite : paisible repos après une dure vie de labeur, accompagnée d’un pécule qui permettra d’offrir les étrennes de fin d’année ou la petite enveloppe d’anniversaire. Ou dans certains cas, plus rares, de faire creuser la piscine rêvée. Pour les artistes-auteurs, l’Agessa se vit confier le soin de collecter les sommes, avec l’incurie que l’on a fini par découvrir… Et qui n’en finit pas. 

17/02/2021, 15:58

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Poésie et livre numérique : la délicate transition du mot à l'écran

Si vous avez déjà acheté de la poésie au format numérique, et à plus forte raison de la poésie en vers, vous vous êtes sans doute rendu compte que les contraintes formelles propres à ce genre littéraire se heurtent aux contraintes techniques de l’ebook. Face à ce constat, les éditeurs de poésie adoptent différentes stratégies, allant de la non-publication de leurs titres en numérique à une réflexion sur la manière dont le numérique peut servir la poésie.

16/02/2021, 14:46

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Moniteurs étudiants : entre la “procédure” et la “bienveillance", Paris 3 balance

Ce mardi 2 février, les moniteurs étudiants de la bibliothèque Sainte-Barbe, rattachée à l'université Sorbonne Nouvelle — Paris 3, débrayaient une nouvelle fois, accompagnés par des bibliothécaires permanents et des professeurs de l'université. Alors que la crise sanitaire frappe de plein fouet les étudiants, ils réclament le maintien de leur rémunération en cas de confinement et de fermeture de l'établissement. Une partie du personnel de la bibliothèque les soutient et réclame plus de moyens.

05/02/2021, 17:41

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Gabriel Matzneff publie Vanessavirus, son ultime livre

EXCLUSIF – Ce mois de janvier ne manque définitivement pas de rebondissements : alors que le titre de Camille Kouchner, La familia grande, vient de sortir en grand format, sa parution fait écho à la sortie en poche du Consentement, l’ouvrage de Vanessa Springora. L’éditrice avait dénoncé avec force les actes de Gabriel Matzneff, et toute la complaisance autour du personnage. Quelque peu oublié des médias, l’auteur n’a pour autant pas quitté la plume. Et s'apprête même à publier son prochain titre, Vanessavirus.

02/02/2021, 09:30

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Financement, structure, Livre Paris : les Grandes espérances 2021 du SNE

Livre Paris 2020 compte parmi les premiers salons victime de la crise sanitaire. Pas de manifestation pour la capitale française, et pas de revenus pour le Syndicat national de l’édition, coorganisateur avec Reed Expositions France. Au cours des dernières semaines, les messages promotionnels n’ont pourtant pas manqué, rassurants ou tentant de l'être. Ainsi, la programmation se dévoile pour partie : l’Inde reste le pays à l’honneur, quand le monde d’après servira de fil rouge à l'ensemble. 

27/01/2021, 16:20

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Lisimachio, le PDG de Hachette Livre qui voulut racheter Amazon

Jean-Louis Lisimachio a laissé une profonde empreinte sur le groupe Hachette Livre, qu’il quitta brutalement en mai 2003. Depuis, il vit quelque part entre les massifs alpins et Nice, « désintéressé de ce qui concerne l’édition et au courant de tout ». Ses anciens collaborateurs décrivent une personnalité fascinante, admirée ou haïe. Incontestablement, l’ex-PDG de Hachette filiale de Lagardère, avant qu’elle ne soit renommée Lagardère Publishing, a marqué plus que son époque. Une figure d’autant plus intrigante qu’elle ne frayait pas avec le gotha littéraire, bien au contraire.

14/01/2021, 14:20

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La chaîne du livre face à la crise sanitaire, dans neuf régions françaises

Dès le début de la pandémie, les agences régionales du livre ont conseillé les acteurs concernés, mais se sont aussi lancées dans des consultations, pour rester au plus près des besoins. La Fédération interrégionale du livre et de la lecture propose une synthèse des actions et réactions du monde du livre, dans neuf régions françaises, au cours de la tumultueuse année 2020.

11/01/2021, 16:50

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Marseille : Actes Sud cédera la librairie du MuCEM à Arteum, “une perspective adaptée”

En janvier 2013, le groupe Actes Sud remportait l’appel d’offres concernant le MuCEM — Musée des civilisations de l’Europe et de la méditerranée de Marseille. En juin de cette même année, la boutique-librairie allait être associée à la librairie Maupetit, propriété du groupe depuis 1998. Mais la concession changerait prochainement de mains, dans le cadre d’un AOT qui bénéficierait à la société Arteum, spécialisée dans les boutiques de musées. 

17/12/2020, 15:45

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Étude : les Français et la lecture pendant le premier confinement

Trois organismes du secteur du livre, la Sofia, le SNE et la SGDL, ont commandé à l'institut Médiamétrie une étude consacrée aux pratiques des Français en matière de lecture pendant le premier confinement, celui du printemps 2020. Il en ressort un attachement certain pour l'activité, avec une volonté de tester d'autres manières de lire.

14/12/2020, 16:43

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La lecture, loisir le plus pratiqué par les enfants de 9 ans durant le confinement

Dans quelques années, on se souviendra de cette étrange période avec quelques souvenirs flous : avions-nous réellement été enfermés, durant un confinement mondial ? Pour les enfants, dont 98 % restèrent chez eux, cette période eut des répercussions sur le travail et les loisirs. Le ministère de la Culture a procédé à une enquête, portant sur les jeunes de 9 ans.

07/12/2020, 09:38

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Les règles du “je” : Rowling, reflet d'un monde patriarcal

L’affaire Rowling prend des proportions inquiétantes : après la fronde des personnels de Hachette UK, voici que des auteurs de l’agence littéraire décident de quitter le navire. Plusieurs auteurs ont claqué la porte de Blair Partnership, suite aux propos de la romancière sur les personnes transgenres. Et maintenant, les politiques se servent de ses propos comme arguments législatifs.

24/06/2020, 12:43

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Sondage : les Français ont lu 2,5 livres durant le confinement

EXCLUSIF – À partir de ce 11 mai, les librairies ont l'autorisation de réouvrir. Or, la lecture fut, durant le confinement, l’une des vertus refuges. Privés dans un premier temps de librairies, les Français ont pourtant opté pour les livres, pour se divertir, s’évader ou s’enrichir. Un sondage réalisé par Harris pour ActuaLitté/La Journée du manuscrit francophone dévoile quelle place le livre a véritablement occupé lors de ces semaines à domicile.

11/05/2020, 09:00

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Les Français achètent de plus en plus de livres d'occasion

Le livre d'occasion, une aubaine
En attendant le communiqué annuel de PriceMinister annonçant que le livre a encore été le produit le plus revendu après Noël, voici un bref pronostic de Recommerce. Spécialiste de la vente de smartphones et produits reconditionnés, l’entreprise avance que les Français passeront massivement par les cadeaux d’occasion.

20/12/2018, 12:03

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Ma grand-mère, confidente et “dernier recours” pour les femmes (Adèle Bréau)

#PrixdelaMaisonPresse23 - Lauréate du Prix Maison de la Presse 2023, Adèle Bréau a été saluée pour un ouvrage personnel et pourtant universel. L’heure de femmes, son septième roman, évoque Menie Grégoire, recrutée par RTL en 1967 pour une émission. Chargée de converser avec les auditrices, elle connaîtra un succès phénoménal. Or, l'animatrice fut également la grand-mère de la romancière. Entretien.

06/06/2023, 09:36

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Bulle en stock : à Amiens, la librairie engagée et passionnée

#RDVBDAmiens2023 – Rarement une librairie aura entretenu des liens si étroits avec un festival littéraire. Rarement, voire jamais, tant la relation entre les Rendez-vous de la Bande dessinée d’Amiens et Bulle en stock relève de la quasi-filiation. Si la manifestation inaugura sa première édition en juin 1996, la librairie, elle, avait ouvert en novembre de l’année précédente. Et son fondateur compte parmi les créateurs de l’événement : des bulles et des amis, CQFD.

02/06/2023, 22:01

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Qu’est-ce qu’un bibliothécaire vert ?

Le thème de la transition écologique s’est imposé à toute vitesse dans le monde des bibliothèques. Il vient  bousculer nos habitudes de travail mais aussi tout le projet de la bibliothèque. Et, fatalement, le métier des bibliothécaires. Il apparaît que cette transformation du métier ressemble à un changement de posture professionnelle. Pascal Krajewski, Conservateur de bibliothèque, en balaye les principales facettes.

31/05/2023, 09:54

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Chi Ta-wei, le premier auteur de la SF Queer en langue chinoise  

Taiwan fait régulièrement l’actualité de ces derniers mois pour le risque non nul que la Chine envahisse l’île. Quand l’Empire du Milieu s’est développé dans la tyrannie, l’ancienne île Formose s’est tournée vers la démocratie. Un de ses plus célèbres auteurs de science-fiction, Chi Ta-wei, était récemment présent dans l’hexagone pour présenter son travail d’écrivain et ses combats passés et actuels en faveur de plus de tolérance et d’inclusion. ActuaLitté s’est entretenu avec l'écrivain.

30/05/2023, 18:08

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“Il faut savoir se mettre dans l’inconfort pour créer de belles choses”

#Imaginales23 – Pour chaque livre, sa couverture. Pour chaque auteur, son illustrateur. Cette année, un certain Laurent Gapaillard est mis en avant par Les Imaginales, à travers une exposition au Musée départemental d’art ancien et contemporain d’Épinal. Malgré une journée pleines d’obligations, l’artiste a accepté d’échanger en fin de soirée, le temps d’un diabolo-citron

29/05/2023, 09:38

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Claire Garand : “Le livre permet une relation intime instantanée”

#Imaginales23 – Les Imaginales sont l’occasion pour tous les auteurs et autrices de l’imaginaire de se rassembler et rencontrer leur lectorat. En fin de journée, en longeant une dernière fois les tables recouvertes de livres, le besoin de discuter émerge avant de quitter la Bulle aux livres. Petit entretien en douceur avec Claire Garand, autrice de Paideia (éditions La Volte).

28/05/2023, 19:00

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Rakel Haslund, nouvelle voix dans l’écriture de l’Imaginaire

La Bulle aux livres des Imaginales regroupe des profils d’auteurs et d’autrices très différents. La science-fiction, la fantasy et autres genres de l’imaginaire se côtoient, sans a priori, dans une ambiance joyeuse. Et puis, au milieu de la foule, une figure calme, qu’on ne peut s’empêcher d’aborder : Rakel Haslund, dont le premier roman Après nous les oiseaux a été publié aux éditions Robert Laffont (trad. Catherine Renaud).

28/05/2023, 14:01

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Montmorillon : pour 2023, “concilier les attentes et la nouveauté”

#MontmorillonLivre23 – Rebaptisé Rencontres de Montmorillon, le festival du livre qu’avait fondé Régine Deforges en 1990 a pris une nouvelle orientation. Depuis 2022, Anne-Lise Dyck-Daure en assure la programmation, une “année zéro” qui inaugurait la formule repensée. Pour 2023, Franck Bouysse sera mis à l’honneur, et avec lui, 35 auteurs invités. Un changement d’envergure pour cette commune de 6000 habitants.

27/05/2023, 10:46

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Aux Imaginales, Brian Evenson et ses récits post-apocalyptiques

#Imaginales23 – Parmi les invités étrangers mis en avant cette année par le festival, quel plaisir que de découvrir le visage souriant de Brian Evenson. Avec déjà de nombreux romans à son actif, dont La Confrérie des mutilés (Le Cherche-Midi, trad. Françoise Smith), il se présente ce week-end avec deux récits post-apocalyptiques époustouflants : Immobilité (Payot et Rivage, trad. Jonathan Baillehache) et L’Antre (Quidam Éditeur, trad. Stéphane Vanderhaeghe). Petite discussion dans la Bulle du livre.

27/05/2023, 10:29

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Jérôme Thélot : “La poésie ne veut pas l’irréalité”

Yves Bonnefoy (1923-2016) est à juste titre considéré comme l’un des poètes majeurs de la moitié du XXe siècle et du début du XXIe. D’abord proche des Surréalistes, il s’en détachera très rapidement pour mener une œuvre personnelle et exigeante, avec notamment la parution, en 1953, de Du mouvement et de l’immobilité de Douve, unanimement salué par la critique de l’époque.

26/05/2023, 12:03

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Quand “librairie” s'écrit avec deux roues : Bienvenue en Arménie !

#AVeloEntreLesLignes – Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek sont partis à la découverte des librairies francophones et locales, depuis la France vers la Mongolie. Depuis août 2022 qu’ils sont partis, les deux cyclistes racontent leur périple dans un carnet de bord que ActuaLitté publie. Le récit de cette aventure humaine, c’est À Vélo, entre les lignes.

26/05/2023, 10:31

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“Le Musée a très tôt fait le choix de soutenir une littérature forte, engagée, vivante”

PrixPorteDoree23 – Nommée directrice générale du Palais de la Porte Dorée, Constance Rivière a pris ses fonctions en septembre 2022. Elle accompagne donc pour la première fois la remise des prix littéraire et BD du Palais de la Porte Dorée 2023. Un lien de l’établissement avec le monde de l’écrit qu’elle évoque avec nous, alors que les lauréats viennent d’être dévoilés.

25/05/2023, 20:30

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Bookconekt : une librairie numérique pousse la lecture au Bénin

ENTRETIEN – Grand communicant, Augustino Agbemavo a co-créé Bookconekt pour faciliter l’accès au livre via le digital. C’est un pari sur le développement du numérique et d’autres modes de « consommation » du livre. Il commercialise les accès à la bibliothèque numérique YouScribe et mise sur la promotion des auteurs béninois. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

23/05/2023, 10:15

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La ruralité, un idéal salvateur ?

#MontmorillonLivre23 – Le festival littéraire de Montmorillon revient du 2 au 4 juin prochain avec une programmation variée ouverte à tous. Lectures, rencontres, débats, projections, ateliers et spectacles seront proposés. L'événement partage des horizons inattendus, souvent négligés par les circuits commerciaux et médiatiques, offrant ainsi une vision alternative de la société. 

20/05/2023, 09:24

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José Rodrigues Dos Santos : esprit hors du commun... au service du grand public

Dans son pays, la rumeur est tenace : J.R. dos Santos aurait une équipe entièrement dédiée à ses recherches pour l’écriture de ses romans. Comment expliquer autrement le parcours de cet homme ? Reporter de guerre, présentateur du JT depuis vingt-cinq ans sur la première chaîne du Portugal, auteur de best-sellers internationaux. Et tout cela, en même temps ? 

19/05/2023, 16:03

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Telavi : le plaisir retrouvé des choses simples

#AVeloEntreLesLignes – Le défi est immense : explorer autant de librairies que possible, en parcourant la distance entre Paris et Oulan-Bator. Et pourtant, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont décidé de se lancer dans cette aventure en août 2022. ActuaLitté les accompagne en partageant leur récit de ce voyage incroyable intitulé À vélo, entre les lignes.

17/05/2023, 16:52

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Exofictions : 10 ans d'Imaginaire “avec le coup de cœur pour radar” (Actes Sud)

Depuis une quinzaine d’années, Manuel Tricoteaux officie chez Actes Sud : à son actif, la collection Actes noirs et le coup de génie rencontré avec Nicolas Mathieu, Goncourt 2018, alors passé en domaine français. Depuis 2013, il a ajouté la corde Imaginaire à son arc : Exofictions. Une collection qui s’est ouverte avec Silo de Hugh Howey (trad. Yoann Gentric et Laure Manceau). 10 ans, donc…

17/05/2023, 14:37

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Javier Cercas : “Notre époque est celle de la révolution des femmes”

#LaComedieDuLivre23 – Montpellier lui remettra bien un jour les clefs de la ville : presque chez lui, l'Espagnol Javier Cercas navigue de plaisanteries en commentaires sur la littérature, devant une salle comble. L'auditoire jubile à mesure que le romancier régale d'anecdotes des lecteurs conquis. Et s’il convoque Don Quichotte, Dostoïevski et, bien entendu, Borges, le plaisir n’en est que plus grand.

14/05/2023, 10:15

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Le binôme Fnac/Editis : seule réponse de Kretinsky à l'empire Bolloré

Entre les négociations exclusives et la promesse d’achat dévoilée le 24 avril, un gros mois s’est écoulé. Daniel Kretinsky, sauf retournement de situation, deviendra propriétaire d’Editis, à 100 %. De son côté, l’industrie du livre a modéré ses attaques sur l’hypothétique rapprochement avec Hachette Livre. Elle a cependant trouvé un autre cheval de bataille : Fnac, dont le milliardaire tchèque possède 25 %.

11/05/2023, 19:10

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Festival des Passeurs de livres 2023 : forger ses opinions

Le Festival des Passeurs de livres ouvrira ses portes du 1er au 4 juin 2023. À cette occasion, Franck Belloir - le directeur du festival — s’adresse au plus grand nombre. Il invite et encourage chacun à forger ses propres opinions grâce à des dialogues entre chercheurs et auteurs de fictions. Le texte est ici proposé en intégralité.

11/05/2023, 09:36

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Les mauvaises critiques de livres qui vous ruinent la vie

Les horribles médias : bien moins de pouvoir qu’on ne pense, mais plus d’influence qu’on ne croit ? Les cyniques répondront qu’il n’existe ni bonne ni mauvaise publicité : tout serait bon à prendre. Pourtant, une récente étude a montré que dès le premier ouvrage publié, la santé mentale des auteurs en prenait un coup. Alors… comment endurer la critique sans provoquer un ulcère ?

05/05/2023, 10:07

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La traduc-parodie du Cid : “Pourquoi ne pas m’en prendre à Corneille ?”

ENTRETIEN – ActuaLitté se targuera longtemps d’avoir découvert Vyctor Ego, jeune auteur qui doit tout au domaine public. Il s’est lancé dans la traduction parodique du Cid de Corneille, revisitant l’ouvrage avec un vocabulaire nettement plus contemporain. Le Dic, l’œuvre qui en résulte, ne compte pour l’heure qu’un seul acte, le premier, comme un morceau de bravoure.

04/05/2023, 13:10

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Les Intergalactiques, nées “de la créativité des personnes qui y ont contribué”

Du jeudi 13 au dimanche 18 avril, les férus de science-fiction se sont rassemblés à la MJC Monplaisir, à Lyon. Le temps de quelques jours, ils et elles ont pu se laisser porter par la programmation du festival des Intergalactiques. Une onzième édition pleine de surprises… et surtout très prisée des lecteurs et des lectrices de tout l’hexagone. 

04/05/2023, 12:27

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À la rencontre des libraires-antiquaires de Géorgie, à bicyclette...

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.

04/05/2023, 09:40

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Les Rendez-vous de la Bande dessinée : en juin, Amiens devient capitale

#RDVBDAmiens2023 – Il faut l’admettre : une manifestation reposant sur un modèle mensuel a bien quelque chose d’infiniment singulier sur les territoires francophones. Mais quoi de mieux pour que le plaisir se prolonge, tout en répondant à une demande du public ? Les 27es Rendez-vous de la Bande dessinée, à Amiens, bien entendu, ouvriront leurs portes du 3 au 25 juin. En avant la musique (si, si : en plus !). 

03/05/2023, 13:12

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Académie française : Eduardo Pisani “essaie de battre Zola, 25 fois candidat”

ENTRETIEN – Edouardo, connu pour le titre de Je t'aime le lundi, dédie une chanson à l'Académie française. Ce titre accompagne la 19e candidature du chanteur pour un des fauteuils laissé vacant sous la Coupole.  

03/05/2023, 11:41

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John Waters : “Tous veulent être des outsiders, alors je suis devenu un insider”  

ENTRETIEN — L’une des plus importantes figures du cinéma Underground américain de ces 50 dernières années, John Waters, publie en France son premier roman, Sale menteuse, sous-titré, Une Romance feel-bad (trad. Laure Manceau, Gaïa, sorti le 26 avril). Trois années d'écriture pour celui qui n’a plus réalisé de films depuis 2004. ActuaLitté s'est entretenu avec le cinéaste, et depuis peu donc, romancier, présent à Paris entre le 25 et le 28 avril.

29/04/2023, 14:30

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Solidarité avec Aslı Erdoğan et les démocrates en Turquie

L’alliance des femmes pour la démocratie et les éditions des femmes-Antoinette Fouque clame haut et fort leur soutient indéfectible à Aslı Erdoğan, Pinar Selek et tous les intellectuels et démocrates persécutés par l’État turc. Leur texte est ici proposé en intégralité.

26/04/2023, 16:43

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L'éditeur comme certificateur de la pensée, vraiment ?

Dans le cadre du master Métiers du livre et de l’édition que propose l’université Sorbonne Paris Nord, les étudiants de première année en apprentissage ont été sollicités. Charge à eux de parler, sous la forme d’un billet d’humeur, de ce qu'évoque l’industrie du livre à leurs yeux. Visions d’avenir, visions passées, rencontre entre la formation et le réel… des témoignages étonnants. Par Soufiane Elkhayati.

26/04/2023, 15:40

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La littérature indienne et la France

#DemainLeLivre - Découvrir l’industrie et ses métiers — la chaîne du livre, selon l’expression consacrée —, voilà le lot des étudiants de Master 1 en apprentissage. À travers la formation Commercialisation du livre, les voici engagés dans l’édition. Au fil de billets d’humeur, ActuaLitté propose des témoignages de celles et ceux qui seront les professionnels de demain.

25/04/2023, 15:31

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Route écroulée, crevaisons, fatigue : “Nous voici entrés en Géorgie...”

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, cela frise la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagnera désormais, en publiant le récit de leur voyage, À vélo, entre les lignes.

25/04/2023, 14:30

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Jean Renaud, le heurt des mots

Né en 1948, normalien, agrégé de Lettres et spécialiste du XVIIIe siècle, Jean Renaud a écrit 67 compressions suivi de petite suite racine (éditions Unicité). L'ouvrage postfacé par Jacques Demarcq est sorti en avril 2023. Entretien réalisé par Étienne Ruhaud.

25/04/2023, 11:25

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Librairie : la relation client, “c'est la base du vivre ensemble”

WelcomeToMiami – Que l’on parle d’internet ou d’une boutique, le cœur du commerce réside dans les relations entretenues avec les clients. Ici, comme ailleurs ? Nicolas Pacaud dirige My Bulle Toys, librairie francophile et jeunesse, située non loin de Miami. Il a choisi de tenir un carnet de bord dans nos colonnes, pour partager son expérience. Il évoque cet aspect si spécifique de l’activité : écouter, conseiller, considérer.

25/04/2023, 09:26

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Journée mondiale du livre : Quelle place aux lecteurs aveugles ?

À l’occasion de la journée mondiale du livre, le 23 avril 2023, la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France appelle au soutien de l’alignement des prix des livres adaptés en braille sur le prix de l’édition classique/ ordinaire / en noir. Leur texte est ici proposé en intégralité.

22/04/2023, 10:13

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Exceptionnelle exception culturelle française : Facebook, non. TikTok, oui

On n’est pas à un paradoxe près, dans l’édition. Et moins encore, quand il s’agit de l’univers numérique. On se souvient qu’au lancement d’Amazon en France, il s’était trouvé des éditeurs pour affirmer : « Des livres vendus sur internet ? Aucun avenir. » 23 ans plus tard, un livre sur cinq est vendu sur le net. Mais le traitement des acteurs du web demeure à géométrie variable.

20/04/2023, 18:29

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Scotland Yard confond éditeur et terroriste : Interdiction de publier !

L’arrestation en début de semaine d’un agent littéraire français, à Londres, a littéralement frappé de stupeur l’industrie. Venu pour la Foire du livre de Londres, Ernest, 28 ans, a été interpellé, car soupçonné de représenter un danger du type terrorisme. Une procédure choquante pour Jean-Yves Mollier, universitaire et spécialiste de l’édition contemporaine. Il signe ici un texte en soutien pour ActuaLitté.

20/04/2023, 12:08