#Droit / Justice

Rembourser l'avance perçue : quand l'éditeur devient banquier des auteurs

Il plane dans l’atmosphère comme une odeur de faillites rances, dans certaines maisons d’édition. Au point que leurs dirigeants imaginent toutes les manœuvres à leur portée pour récupérer un peu d’argent — une fois la liquidation prononcée. Plusieurs témoignages concordants font état de demandes, parfois adressées par l’intermédiaire d’avocats, réclamant la restitution d’avances sur droits. Au moins deux structures y ont récemment eu recours, provoquant l’inquiétude des auteurs concernés. 

Le 07/05/2021 à 11:23 par Nicolas Gary

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Publié le :

07/05/2021 à 11:23

Nicolas Gary

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ActuaLitté

Entre les redditions de comptes oubliées, les obligations contractuelles non respectées et autres manquements… Voilà bien des points que les jeunes auteurs ne remarquent pas nécessairement, tant qu’ils n’en ont pas parlé avec d’autres confrères. Or, quand au terme d’une liquidation judiciaire prononcée, l’administrateur judiciaire explique que les avances versées pour les livres doivent être remboursées, la panique gagne rapidement.

Un auteur chevronné ne se laisse pas si facilement intimider. Recevant un courrier d’avocats demandant une restitution de l’à-valoir versé par son ancien éditeur, ayant fait faillite, il relit la missive au calme et sourit. S’il n’y a pas eu suffisamment de rémunérations pour couvrir l’avance, imaginer un trop-perçu en sa faveur à reverser le fait sourire. Il ne devrait pas. 

La faille juridique existe depuis bien longtemps, et déjà se trouvait exposée dans le rapport Racine : recevoir une avance sur les ventes de livres revient ni plus ni moins qu’à contracter une dette vis-à-vis de son éditeur. Et celle-ci ne sera réglée qu’à compter du moment où l’exploitation de l’œuvre aura recouvert le montant de l’avance. 

L’éditeur devient un banquier, qui prête, et que l’on doit rembourser.

Pour l’heure, le législateur ne s’empresse pas d'encadrer ces pratiques, bien au contraire. Rue de Valois, lors de la présentation de la mission Sirinelli, une logique farouche s’est exprimée par la voix du ministère : « Il est hors de question de rembourser ». Cependant, pour l’auteur du rapport, la situation est plus compliquée. « On imagine bien la plaidoirie d’un avocat assurant : “Il vous plaira de dire que c’est hors de question, mesdames et messieurs du tribunal” », raille une avocate.

CONTRATS: Roselyne Bachelot, ouvrière bien mal outillée

Car, loin d’être hors de question, l’avance pourrait, bien au contraire, être tout à fait au centre de la question. « Cela peut s’identifier à une dette », poursuit-elle. « En parlant de rémunération perçue et non plus d’avance — avec les changements que cela implique — tout pourrait se régulariser ». 

Jamais demandé ? Et pourtant...

Un universitaire, spécialiste de la propriété littéraire et artistique, approuve : « Sur le plan juridique, les choses sont assez claires. Mais dans la pratique, on constate un détournement de la loi. » Claires, oui : comme son nom l’indique, l’avance est une rémunération anticipée, versée en droit d’auteur. L’éditeur pense que l’œuvre, vendue au titre de la rémunération proportionnelle, rapportera de l’argent. Et donc qu’il peut verser une avance, sans trop y perdre. 

En pratique, l’auteur ne touchera souvent que cette avance, et rarement plus, parce que le livre ne parviendra pas à un niveau de vente suffisant. Le panéliste GfK l’indiquait dans une analyse de 2019, toujours valable, 100 livres génèrent 8 % du chiffre d’affaires de l’édition en France. Et 563.000 références se vendront à moins de 100 exemplaires.

Tout cela, Céline comme d’autres écrivains nous l’ont bien appris : finalement, ils ont vécu d’avances plus que de leurs droits d’auteur — parfois sur des livres pas publiés ou inachevés. Au final, l’avance rémunère en réalité un travail réalisé plus qu’autre chose. Les conversations homériques de Louis-Ferdinand avec son éditeur sont connues. Or, de par sa position, la maison rentrait la tête, de crainte de voir l’auteur quitter le navire. 

Dans ces conditions, le remboursement de l’avance n’est jamais demandé. Sauf que juridiquement, une avance a vocation à l’être, si les résultats escomptés ne se produisent pas : en ce sens, un éditeur qui réclamerait qu’on lui restitue les sommes trop perçues serait fondé en droit.

Pour le juriste, ancien professeur de droit, le nœud gordien est là. Les professionnels devraient travailler à une présentation plus conforme au réel : aux côtés de la cession de droits consentie, devrait figurer un contrat portant sur la rémunération du travail effectué. Les salariés, même quand leur travail est intellectuel, sont dans ce cas de figure.  Mais changer les écrivains en salariés, voilà qui semble herculéen — et pas nécessairement pertinent.

Bon grain et ivraie

En ce sens, le modèle de l’avance a quelque chose de pervers. Le Code civil l’autorise, on a le droit d’anticiper sur tout ce que l’on souhaite, en somme. Mais pour les auteurs de l’écrit, la situation est complexe. Prenons le cas d’un musicien : il percevra un cachet lors d’un enregistrement, sur le principe du salariat. Une fois l’interprétation fixée, il accédera aux redevances idoines. La loi distingue bien les deux. Il serait normal de réfléchir à clarifier la situation.

Séparer la rémunération pour l’œuvre de la rémunération découlant des ventes de l’œuvre, belle et noble entreprise. Mais fiscalement, voilà que le bât blesse. Les redevances du droit d’auteur accordent un traitement plus favorable sur le plan social, surtout si l'on imagine une rémunération première assimilée au travail du salarié. Les charges augmenteront, inexorablement. Ce n’est donc, en soi, pas ce modèle d’avance qui est pervers, mais le système dans son ensemble : à travers l’à-valoir, on détourne la loi d’une certaine manière.

Et le juriste de pointer que l’édition — et le Syndicat national de l’édition en premier lieu — n’a pas intérêt à rendre la situation plus fluide. Cela positionne dans un rapport de force, au désavantage de l’auteur, en effet. Le législateur pourrait d’ailleurs considérer les aspects retors de ce point, mais il est désolant de le dire : ce n’est pas dans l’intérêt de l’éditeur.  

Du reste, la mission Sirinelli n’affirme pas qu’il faille rester les bras croisés. Simplement, que cela ne doit pas intervenir dans le CPI : il s’agit là d’une astuce juridique pour ne pas légiférer, ne soyons pas dupes. Car le législateur serait dans son rôle, en cherchant à protéger la partie la plus faible. Et par souci de cohérence, c’est alors dans le Code civil qu’il faudrait apporter des dispositions spécifiques. Mais nul ne connaît d’éditeur qui y consentirait davantage : le modèle actuel leur convient.

Du reste, l’argument amplement déroulé qui souligne la multiplicité des segments éditoriaux revient ici au triple galop. On peut l’entendre : la littérature générale ne fonctionne pas comme la bande dessinée, pas plus que le livre d’art comme le manga. Il est déraisonnable d’imaginer l’édition comme un front uni.

Pourtant, le législateur pourrait trouver un dénominateur commun aux métiers : envisager une législation uniforme est difficile, bien entendu. Cependant, cela ne signifie pas qu’il faille ne rien faire. 

La réponse, dans la question

Stéphanie de Saint-Marc, Directrice de l’Institut de Recherche en Propriété Intellectuelle et Maître de conférences à l’Université Paris II Panthéon-Assas, nous le confirme. « La réponse n’est pas aisée sans connaître précisément les clauses des contrats concernés... Toutefois, il est certain que la pratique courante de l’édition conduit à qualifier et en tout cas à traiter comme à-valoir les sommes versées à l’auteur en amont de l’exploitation de son œuvre. »

Et de rappeler qu’« ainsi qualifiées, elles correspondent à une rémunération proportionnelle à l’exploitation de l’œuvre et, faute d’exploitation, pourraient être restituées par l’auteur à l’éditeur ». 

Dès lors, ces pratiques floues « qui confondent souvent rémunération du travail réalisé par l’auteur dans le cadre d’une commande (qui ne saurait en principe répondre à la qualification de droit d’auteur) et rémunération de l’exploitation de l’œuvre sous forme de droits d’auteur sont préjudiciables aux auteurs. Et il est sain qu’elles soient combattues ». 

ActuaLitté avait longuement détaillé, dans un article que Pierre Sirinelli aurait gagné à relire, les dangers juridiques que les contrats d’édition comportent, tant pour les auteurs que pour les éditeurs au demeurant. 

 

Crédits photo : Sara Kurfeß/ Unsplash ; Jp Valery/ Unsplash 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

18 Commentaires

 

Thierry Reboud

08/05/2021 à 02:22

La boîte de Pandore ouverte par la Ligue des auteurs n'a pas fini de livrer d'autres surprises de ce genre. Si les auteurs revendiquent d'être rémunérés pour leur temps de travail, il n'est pas aberrant non plus que les éditeurs rémunèrent les auteurs en fonction des bénéfices qu'ils leur apportent.
Or, comme vous l'indiquez dans votre article, l'écrasante majorité des titres publiés parvient au mieux à équilibrer les coûts (parce que quand vous vendez moins de 100 exemplaires d'un produit, il y a peu de chances que vous fassiez un quelconque bénéfice).
Pour autant, il n'est pas dit qu'une évolution de la rémunération du travail de production de textes fondée sur le temps de travail soit un réel progrès pour les producteurs de textes : après tout, de très nombreux éditeurs reçoivent de très nombreux manuscrits ou projets qu'ils n'ont pas sollicités. Bien souvent, le choix de publier tel ou tel produit nouveau est un pari tenté par l'éditeur à condition qu'il prévoie de l'équilibrer plus ou moins (encore que, le plus souvent, l'éditeur prévoie d'équilibrer ses comptes sur l'ensemble de sa production et non pas titre par titre), et la rémunération du producteur entre évidemment en ligne de compte.
Imaginons maintenant que la rémunération des producteurs se dirige vers quelque chose plus ou moins aligné sur le salariat : croyez-vous vraiment qu'un éditeur va laisser son salarié disposer du temps que le salarié juge nécessaire ? Croyez-vous vraiment que l'éditeur laissera au salarié le choix du projet sur lequel il va travailler ?
Pour tout dire, ça me semble assez peu probable ; le plus probable, c'est que les éditeurs aient recours à la commande à fournir dans des délais impartis, situation dans laquelle ils seront maîtres de leurs choix éditoriaux (sujets, style ou absence de style, voire les corrections finales que le cinéma désigne par l'anglicisme "final cut") et du temps de travail des salariés producteurs de textes ou d'images.
Autant dire que, pour les jeunes aspirants producteurs, le rêve romantique (et imbécile, soit dit en passant) de la "création" risque bien de se fracasser sur le mur du réel et de l'argent.
Parfois les dieux vous punissent en exauçant vos prières.

LOL

10/05/2021 à 08:29

Il y a plusieurs points indépendants dans vos questions.

- Les auteurs demandent à être payé pour leur travail, pas d'être salarié. Si un manuscrit est pris, il est doit recevoir un paiement à hauteur (sic) de quelque chose. Le problème est de définir ce quelque chose. Certains auteurs travaillent lentement, d'autres très rapidement. Comment qualifier ce montant justement ? À la page ? À la qualité de page ? Au travail nécessaire de reprise ? Il y a là un vrai sujet que les éditeurs fuient en courant ! En revanche, le paiement des droits d'auteurs (le montant touché sur les ventes) peut éventuellement se recevoir sous forme d'un étalement, et même d'un étalement prévisionnel, selon le fait qu'un titre se vende beaucoup. Mais c'est un autre sujet qui n'a rien à voir avec le travail en amont. Un auteur devrait être payé pour le travail qu'il a fait et gagné ensuite de l'argent sur ce qu'il vend, comme TOUT LE MONDE.

- de fait, un travail rémunéré correctement en amont fera mécaniquement baissé le nombre de parutions. Un éditeur est un joueur : il investit une certaine somme dans l'espoir d'une rentrée de fonds supplémentaire. Il peut éventuellement jouer sur deux ou trois poulains quand il a un maître-étalon dans son écurie. Mais le but de son entreprise est quand même de boucler la fin de mois dans le positif, charges comprises. En augmentant la mise de base (qui est aujourd'hui au mieux de l'à-valoir+imprimeur+correcteur+travail éditorial), mécaniquement le nombre de « poulains » va baisser. Le paysage éditorial va s'éclaircir et le nombre de livres restant va mieux se vendre (le nombre de lecteurs ne baisse pas et la mise en avant chez les libraires va se faire plus clairement). Un seul perdant : le diffuseur/distributeur qui perdra de l'argent (il en gagne sur le volume distribué, pas sur le volume vendu).

Un second perdant est l'éditeur, car beaucoup font de la « chasse au catalogue ». Certain ne veulent pas de titres de valeurs (contrairement à ce qui est écrit sur leur site), mais X parutions par an de façon à gonfler un catalogue, quitte à produire n'importe quoi (ce qui n'est pas difficile) en torchant le travail (beaucoup de titres sont aujourd'hui bourrés de fautes d'orthographe, de grammaire et avec un travail éditorial que pourrait effectuer un gamin de CP, y compris chez les mastodontes de l'édition, ce qui est de loin le plus scandaleux).

Enfin, si vous pensez une seule seconde que les éditeurs ne sont pas maîtres de leur choix éditoriaux, vous allez tomber de haut. Jeter un œil sur l'immensité de la production et vous verrez un conformisme absolu. L'éditeur indépendant, que ce soit sur le style ou sur les idées, est un être plus rare qu'un politicien honnête et désintéressé.

fbon

08/05/2021 à 07:44

Merci pour cet article, notre cher Nico. Juste un détail, au cas où ça ait été évoqué dans tes entretiens pour cet article : a-t-il été évoqué une limite péremption pour ces à-valoir dormants ?

Nico

08/05/2021 à 08:41

Salut François : il faudrait solliciter Sirinelli pour savoir ce qu'il en pense, mais 1/ je n'ai même pas pensé à cela (chammonmi) dans la rédaction du papier 2/ mes interlocuteurs non plus.
Mais ce que tu envisages représenterait une protection intelligente pour les deux parties – dans la perspective où cette notion d'avance serait maintenue. Ce qui ne me semble pas la meilleure des idées. Je regarde ce que je trouve.
Et sait-on jamais, le MCC a peut-être réfléchi à la chose ?

fbon

08/05/2021 à 08:50

merci d'avoir pris le temps de répondre, Nico, c'était juste au cas où ça eût été évoqué par les personnes que tu cites, notamment la juriste d'Assas... quand à MCC etc moins qu'on les voit mieux qu'on se porte ! le reste quand on aura de nouveau le droit de boire des demis...

Nico

08/05/2021 à 09:18

Je plussoie !
Faudrait approfondir avec des juristes qui ne sont pas ceux de Valois, mais j'ai trouvé cela :
https://www.quechoisir.org/decryptage-recouvrement-de-creances-le-delai-de-recouvrement-d-une-dette-issue-d-un-credit-n86283/
Qui pourrait certainement s'appliquer – mais à considérer que l'éditeur n'est plus banquier, mais prêteur (à quand les recéleurs, prêteurs sur gage et autres usuriers germanopratins ?), l'idée serait transposable.
Ici, c'est un consommateur, partie faible comme un auteur dans un contrat, mais juridiquement, les deux ne se valent pas.
Sinon, on se réfère à la prescription en matière de DA https://sgdl.org/phocadownload/Les_r%C3%A8gles_en_mati%C3%A8re_de_prescription_-_Fiche_pratique.pdf
Et on se rend compte que ce serait de 5 ans. Entre les deux, y'aurait de quoi trouver des arguments pour se défendre et contester. Le tout, une fois encore, serait de disposer des ressources pour ce faire !

fbon

08/05/2021 à 09:59

merci, précieux, et ça concerne certainement plus d'un zigue, je connais même quelques collègues dont ça a été l'activité principale, ce qui peut ne pas faciliter l'image de marque – le contrat d'édition suppose une date de remise, mais rien sur le remboursement de l'à-valoir, non remboursable selon tradition coutumière, mais c'est justement ce qui est mis en cause dans la valse des reventes de maison, ou des rachats de contrats... par exemple (je parle de 2000-2010, période forclose) de mon côté c'était une mensualisation sur un an, un an sur deux, pour une somme globale de 20K, ce qui représentait en gros 14K livres vendus (je répète : il y a 10 ans, période forclose, mais dans mon cas ça fonctionnait), on regagnait sur les trads, ventes poche ou club etc, ou par le fait que l'éditeur relançait le cycle d'à-valoir... jamais vu de clause temporelle sur remboursement à tel délai après date fixée de remise, cet article sur les prêts immobiliers pourrait appuyer la jurisprudence...

Michel Demeulenaere

08/05/2021 à 12:01

Je ne connais pas les usages de la majorité des éditeurs mais nos contrats prévoient que l'avance est définitivement acquise, que l'ouvrage soit publié ou non. Ce qui est normal si nous nous réservons le droit de ne pas publier un album qui ne correspondrait pas à nos attentes. Nous avons introduit la mensualisation depuis quelques années. Estimée sur les résultats des années précédentes pour les anciens collaborateurs, histoire de ne pas créer une dette ou une dépendance, ou comme un soutien au démarrage ou à la réorientation de leur travail pour d'autres. Globalement, j'estime que cette relation est favorable aux deux parties. Elle assure un confort de travail aux illustrateurs qui ne doivent plus courir la pige (ces fameuses avances non dépassées). Pour l'éditeur, elle nous motive à chercher les traductions et dérivés qui compenseront ces mensualités, elle fortifie aussi une collaboration à long terme.

CHRISTOPHE AUBERT

08/05/2021 à 08:47

Bonjour, vous notez dans une ligne que plus de 500 000 références de livres se vendent à moins de 100 exemplaires, il s'agit là de fond, car il n'y a à peu près que 65 000 nouveaux titres par an. Or les livres de fond, la plupart ont déjà connu auparavant l'année de leur parution, leur vente maximum, et donc dépassent largement cent exemplaires cette année là. Leurs amortissements furent alors assurés pour la plupart l'année de leur sortie.

Nicolas Gary - ActuaLitté

08/05/2021 à 08:59

Bonjour
Alors oui... et non. On peut se référer à l'étude GfK / SLF de 2019 sur le sujet
https://actualitte.com/article/12566/distribution/ventes-de-livres-la-rentree-litteraire-et-ses-prix-en-perte-de-vitesse
et cette autre présentation (toujours GfK) https://actualitte.com/article/10242/economie/france-ces-100-livres-qui-font-8-du-chiffre-d-affaires-des-editeurs
La distinction nouveauté/fonds n'est pas clairement effectuée (et déjà interrogé sur la question, le paneliste renâcle un peu à répondre avec précision).
Mais on le sent (voir le constate) côté éditeurs : les nouveautés se vendent moins pour un primo-auteur. J'abonde : on manque de données plus spécifiques...

Sylvie LATRILLE

08/05/2021 à 13:14

Ben oui, évidemment... Qui donc s'en étonne ? On vous paye un à-valoir pour un certain tirage, les livres sont mis en place dans les librairies, mais pas forcément vendus. Si vos droits d'auteur correspondant à la totalité des ventes sont inférieurs à votre à-valoir, vous devez de l'argent... CQFD. C'est le système qui est pourri. Publier pour publier pour jeter pour remplacer des livres par d'autrs livres qui eux aussi seront mis au pilon....

Mathias Lair

08/05/2021 à 21:47

Et que dire de la compensation inter-titres, qui permet à l'éditeur de regagner sur un titre ce qu'il a perdu sur l'autre, alors que les contrats sont distincts ?

LOL

10/05/2021 à 08:14

Légalement, la compensation inter-titre est interdite. Mais on n'avait jamais vu un procureur ou un inspecteur du travail saisir spontanément la justice pour faire cesser cette injustice...

Marco

10/05/2021 à 09:50

Pour info : certains éditeurs retiennent même les droits SOFIA qu'ils doivent reverser aux auteurs (quand ils ne les perçoivent pas directement de la SOFIA faute d'inscription) pour se rembourser des avances... ce qui est évidemment interdit. Un rappel en ce sens suffit en général a récupérer la somme. Sinon, il faut le signaler à la SOFIA.

L'auteur masqué

10/05/2021 à 13:05

Le plus simple est de s'inscrire à la Sofia, on reçoit directement ses chèques, pas d'autres intermédiaires. Et la Sofia prend en charge 50 % du montant des cotisations dû par les auteurs à l'IRCEC, la retraite complémentaire obligatoire.

L'auteur masqué

10/05/2021 à 13:07

Le plus simple est de stipuler dans le contrat que l'avance est acquise et ne peut être remboursée, vous pouvez le rajouter vous-même, ça fait partie des termes discutables quand on établit un contrat.

JL Blary

14/05/2021 à 17:58

J’ai touché des droits d’auteur chez Fleuve Noir, il y a bien longtemps. Par la suite, j’ai dirigé ma propre maison d’édition pendant 13 ans (plus de 100 titres publiés).
Dans les deux cas, les contrats prévoyaient noir sur blanc que les à-valoir versés n’étaient pas remboursables. Donc pas de litige possible.

Michel Demeulenaere

15/05/2021 à 09:41

Je ne peux que confirmer. La responsabilité des abus est partagée. Je ne compte plus les cas de livres que nous avons refusés à des auteurs auxquels nous proposons des conditions respectueuses ( simplement conformes aux situations expliquées ici ) et qui ont ‘donné’ leur ouvrage à des collègues bien moins scrupuleux. Démarche parfois accompagnée d’un petit chantage et généralement suivie de lamentations sur X qui ne verse même pas d’avance et encore moins de relevés. C’est vraiment désespérant pour l’éditeur qui s'efforce d'être correct.
Mon cher Nicolas, pourquoi ne pas envisager un article mettant en avant les bonnes pratiques, nous ne sommes pas tous des voyous :-)
Pire, il arrive que ces bouquins plus faibles détériorent l’image des auteurs en question et par effet boomerang les ventes de nos propres titres. Un auteur qui veut vivre de ce métier doit accepter d'être un peu stratégique, accepter qu’un texte n’est pas excellent, le retravailler ou simplement le laisser dans ses tiroirs. Nous sommes dans le même bateau et la surproduction n’est certainement pas la bonne réponse.

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Oh, la boulette ! Oh, la plaisanterie de mauvais goût, qui conduit à accuser la petite planète de n’avoir pas d’humour. Mais quand on est entraîneur du PSG, n’a-t-on pas, avant de faire des blagounettes, quelques responsabilités ? Mieux : quand on est l’idole des jeunes comme Kylian Mbappé — et qu’on a créé une maison d’édition — n’y aurait-il pas des lectures obligatoires ?

08/09/2022, 14:12

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Edithachette : observations inutiles donc indispensables avant les congés

Secret de polichinelle, qui parfois fuite lors d’une indiscrétion habilement manœuvrée, le rachat de Lagardère par Vivendi fait l’objet de multiples surveillances. À commencer par la Commission européenne, explique Édition Multimédi@, en tant que première concernée. Si la notification du rachat doit s’effectuer en septembre, l’enquête, elle suit déjà son cours. Avant de prendre congé, imaginons un autre état des lieux...

22/07/2022, 16:52

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Il voulait décorer sa maison en reproduisant une case de BD... 

EDITO – Il venait de s’offrir une splendeur : toute de noir et de blanc, pas même jaunie par les âges, une bande dessinée d'exception. Ses phylactères sentaient l’encre ancienne à ses narines fébriles, et l’année d’impression donnait le vertige. Fou amoureux, il s’était dit que l’une des cases, reproduite et agrandie, habillerait d'un cadre magnifique un mur de son appartement. Encore fallait-il trouver un prestataire pour imprimer et mettre sous cadre… Et là, c’est le drame…

15/07/2022, 10:26

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Le livre de Schrödinger, ou la bibliothèque dans le cloud

Les rêveurs se changent parfois en grands pragmatiques – HP Lovecraft en savait quelque chose. Le romancier américain sera d’ailleurs à l’honneur de la rentrée littéraire… dans une bande dessinée dont la lecture est hautement recommandée : Le bestiaire du crépuscule, de Daria Schmitt. Une oeuvre dont nous reparlerons en temps et en heure. Car pour l’instant, rêvons un peu, la tête dans le cloud...

07/07/2022, 15:50

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Profanes ou profanateurs : le livre sert de plante verte

Voici qu’une tendance – de celles qui font tousser les gardiens du temple – s’installe dans le paysage : dernièrement, c’est la chanteuse (et actrice, et productrice) Ashely Tisdale qui a fait pousser des soupirs à pierre fendre. Qu’a-t-elle fait pour ainsi briser des âmes ? Simplement avoué que les ouvrages de sa bibliothèque étaient une stricte et récente décoration. Diantre !

11/06/2022, 11:42

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Ce cafard qui surgit à la fin d'un livre, ou le mal de lire

La lecture, remède contre le stress, plus personne ne le nie. D’autant que la science l'affirme : les bienfaits de cette activité sur le cerveau font l’objet d’études multipliées — l’imagerie cérébrale aidant les chercheurs dans leur démarche. Qu’une œuvre suscite également des émotions, les plus diverses, se comprend par certains mécanismes. Mais pourquoi, une fois l’ouvrage achevé, garde-t-on en soi une certaine mélancolie ?

17/05/2022, 09:15

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Du métavers aux multivers propriétaires : le piège de la cage dorée

Marvel et DC Comics partagent cette notion d’univers fictifs coexistants et susceptibles de se croiser : le Multivers. Des dimensions parallèles, peuplées d’êtres semblables sans être identiques, se déclinent pour mieux assurer la commercialisation d’histoires. Pendant ce temps, dans les monstrueux ordinateurs d’entreprises de tech, se développent des métavers, réalités virtuelles prochaines, comme autant d’El Dorado. Or, à l’époque de la ruée vers l’or, seuls les vendeurs de pioches firent vraiment fortune…

31/03/2022, 11:19

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Grands groupes médias et petites théories : bienvenue dans “l'ère du soupçon”

« L’industrie des médias, en Italie, comme partout ailleurs, doit accélérer, voir plus grand et rechercher l’agrégation, l’union des forces. » Cette phrase aurait tout du verbatim de Vincent Bolloré, Bernard Arnault et autres capitaines d’industrie qu'a auditionnés la Commission d’enquête du Sénat. Petit indice toutefois, elle vient bien du Bel Paese, et plus spécifiquement de Marina Berlusconi, patronne, entre autres, du groupe Mondadori.

09/03/2022, 16:34

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Emmanuel Macron, auteur abstinent : ses livres “n'étaient pas nécessaires”

Silence : Jupiter parle. Mieux encore : il parle de création. Memento : « Au commencement était le Verbe. » En ces dernières semaines d’un quinquennat qui fut certainement le pire de tous pour les artistes-auteurs — encore qu’il reste de la marge pour dégrader un peu plus la situation —, Emmanuel Macron revient sur sa carrière d’écrivain. Cet instant de grâce, nous le devons à Bernard-Henri Lévy et sa revue La Règle du jeu. Parce que Servir la soupe n’était pas un nom raisonnable pour une revue.

21/01/2022, 09:17

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Le plus terrifiant voleur de livres du siècle, une âme romantique de glouton littéraire

L’industrie du livre semble avoir repris son souffle : un vil criminel a été appréhendé, même s’il a plaidé non coupable. Caution de 300.000 $ — on se croirait dans une série juridico-gaudriolesque américaine — et un doute qui subsiste : pourquoi rechercher des manuscrits et brouillons encore non publiés ? 

 

14/01/2022, 10:35

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Pour un réveillon anti-Covid, restez seul avec un livre (bon, mauvais, qu'importe)

Dans les bibliothèques fut instauré un régime drastique de nettoyage et de quarantaine pour le retour des documents : on redoutait que le Covid soit transmissible par les livres. Toute une littérature a fleuri pour indiquer comment désinfecter ses ouvrages, le temps d’infectiosité des couvertures. L’une des rares certitudes en la matière fut que passer un livre au micro-ondes n’était pas la meilleure des options.

31/12/2021, 17:37

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Des oniomanes et des livres : bande de malades...

Battre le fer tant qu’il est chaud ? Chez un forgeron, ou un maréchal-ferrand, l’expression s’entend sans peine. Généralement, cette invitation à rejeter la procrastination se comprend sans difficulté : le risque est d’accumuler les tâches, au point de se trouver fort dépourvu quand la bise pointera son nez. Dans l’édition, on tarde encore à adopter le terme japonais, tsundoku – qui, littéralement, désigne l’empilation de livres non lus. 

26/11/2021, 17:50

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Suisse : Gaston Lagaffe, ou la clownerie des antivax (avec un L pour être poli)

EDITO – Révélation : pour le plus grand bonheur des amateurs, le président de la Confédération suisse, Guy Parmelin, compte parmi les Gastonophiles avisés et autres adeptes de la Franquintescence. Et il le démontre. Durant une conférence de presse, le président helvète a employé les grands moyens, ayant recours à l’unique argument audible (et salvateur) quand toute forme d’intelligence a déserté : Gaston Lagaffe. M'enfin ?

11/11/2021, 18:28

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Ma toute première page, toute, toute première page 

Elles se ressemblent, passé le carton de la couverture, dont le dos gémit dans un mouvement inconnu encore. Ces premières pages passées distraitement, avant de parvenir au sésame : le premier chapitre d’une nouvelle histoire. Ces premières pages, à peine regardées, dégagées du pouce, dans un feuilletage méthodique : une, deux, trois peut-être, quatre rarement, recto-verso méticuleusement évacuées… Ah, ces toutes premières pages.

22/10/2021, 16:31

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Complaintes de la bibliothèque

Ce matin, ton regard était froid et distant. Presque je t’aurais entendu ravaler tes sanglots, quand entrant dans la pièce, tu m’as tourné le dos. Enfin, tu l’aurais certainement souhaité, mais inamovible, tu m’as battu froid. Dans ce silence que je connais, tu m’as laissé déposer ce vélo coutumier, sans broncher. Et après le premier café, timidement, tu as geint : « Tu ne me regardes plus comme avant ! » Mince : ma bibliothèque parle ?

01/10/2021, 13:59

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Crise à l'Academie : du prix Goncourt au prix d’amis ?

Tout cela ne manque pas de piquant, il faut le croire... Récuser un membre du jury, quand c’est une femme ? La chose passerait mal – le Goncourt n’en compte que trois, sur ses dix membres. Se récuser, quand on a possiblement franchi la ligne rouge ? Les statuts de l’Académie, modifiés en 2008, n’en font pas expressément état. Pour autant, les dernières révélations de France Inter sur un possible conflit d'intérêt interrogent le lecteur. La Littérature, certes, mais à quel prix ?

23/09/2021, 07:29

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Babel, Sisyphe et Tantale dans un bateau : mettre le Horla à la rentrée littéraire

Outre le raccourcissement désormais flagrant des journées, les aléas météorologiques qui contraignent à troquer bermudas et t-shirts pour jeans et chemises, tout va bien madame la Marquise. Alors d’où me vient cette langueur que Verlaine n’aurait pas boudée ? Une anémie qui ne doit rien à mes globules rouges, merci pour eux, et pourtant sévit, jour après jour… La réponse était dans l’énoncé. Ou plutôt, sur le bureau d’en face…

18/09/2021, 13:01

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Masque sous le nez, Plume dans le postérieur : Saint-Germain des Près a encore frappé

Depuis 1955 que l’émission littéraire hebdomadaire critique les univers culturels — cinéma, théâtre ou livres — on pourrait s’attendre à un minimum de connaissances économiques sur ces secteurs. Pourtant, Le Masque et la plume, que Jérôme Garcin présente depuis plus de 30 ans, démontre que le germanopratisme a de beaux jours devant lui. Comprendre : quand les chroniqueurs s’en prennent sévèrement à Virginie Grimaldi, on touche le fond du fond radiophonique. 

01/09/2021, 12:50

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Finalement, Éric Zemmour a trouvé presque mieux qu'un éditeur

Secret de polichinelle, peut-être, mais bien conservé tout de même. Et surtout coup de maître, quand on pense aux ramifications, de la part d’Editis. Eric Zemmour, auteur esseulé, qu’Albin Michel avait dégagé de son catalogue de rentrée, n’avait d’autres options que l’autopublication pour maintenir la sortie de son livre. Il a donc ajouté une société d’édition aux cordes de sa propre entreprise, Rubempré. Et tant qu'à faire, autant se trouver une structure de diffusion, pour assurer la présence dans les points de vente, non ?

09/08/2021, 11:20

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Bob Morane, ou l'ombre jaune de Roselyne Bachelot

Une nouvelle fois, le cabinet de la ministre fait grincer des dents. Ou bien faut-il considérer que l’année de la BD étant close, tout ce qui touche au 9e art se relaie à l’arrière-plan ? Henri Vernes ne méritait pas même un tweet, service de communication ministérielle a minima ? Non, manifestement non. Parce qu’en effet, Bob Morane n’a pas vraiment l’ampleur ni la présence justifiant que l’on se fende d’un hommage, même concis. Et puis, ce sont les vacances, pas question de faire du zèle ?

28/07/2021, 12:27

Autres articles de la rubrique À la loupe

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Pour une traduction humaine : “Il en va de l'avenir de nos professions”

Quelques jours après la présentation du rapport de la commission IA au Président de la République, qui en salue les recommandations prônant le tout-IA dans de nombreux domaines, le collectif En Chair et en Os, « pour une traduction humaine », s'adresse aujourd'hui à toute l'édition, et appelle le monde du livre et de la culture à se mobiliser pour préserver le geste humain, sans céder au technosolutionnisme.

18/03/2024, 11:42

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De l'Altaï russe à la Mongolie en passant par l'édition kirghize

#AVeloEntreLesLignes — Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont entrepris un voyage en vélo entre Paris et Oulan-Bator en août 2022, avec l'objectif de visiter le maximum de librairies sur leur route. ActuaLitté documentera cette expédition en publiant le récit intitulé "À vélo, entre les lignes".

17/03/2024, 12:13

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Géopolitique, conspirations : “XIII est un survivant” (Yves Sente)

AnniversaireXIII – Le plus amnésique des héros apparut en 1984, sous l’impulsion du scénariste Jean Van Hamme et du dessinateur William Vance : à la recherche d’un passé fuyant, accusé d’assassinat d’un président des États-Unis et toujours pris dans une conspiration politique sans fin, XIII fête ses quarante années d’aventures, de manipulation et de faux-semblants. Retour avec Yves Sente, le scénariste qui prolonge depuis 13 ans déjà cette épopée américaine avec le dessinateur Iouri Jigounov.

14/03/2024, 15:43

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Nancy Huston : “Tout romancier qui se respecte est trans”

L'autrice française d'origine canadienne, Nancy Huston et l'écrivain, réalisateur, poète et militant écologiste, Cyril Dion, se connaissent, ils sont amis. Ils éprouvent l’un pour l’autre de l’affection et de l’estime. Les éditions Actes Sud ont proposé une rencontre pour parler de Francia, le dernier texte de Nancy Huston, publié par la maison le 6 mars dernier. Propos recueillis par Estelle Lemaître.

14/03/2024, 15:24

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À Madagascar, Karné offre une évasion aux jeunes insulaires

Tout sourire et pleine d’entrain, Ravaka a l’air de fonctionner à mille à l’heure. Dès qu’elle s’exprime, on sent un grand enthousiasme et une vraie curiosité. Une envie de comprendre et d’agir se dégage d’emblée de sa personnalité positive. Elle a créé Karné, un concept unique : un magazine bilingue (malgache-français), coloré, vivant, instructif, ludique qui sait prendre sa place sur ce marché. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

14/03/2024, 13:17

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Expression, publication, lecture : des libertés à défendre

Depuis la Foire du Livre de Londres, cinq organisations internationales représentant les auteurs, éditeurs, libraires et bibliothécaires cosignent une déclaration. Ce texte, reproduit en intégralité ci-dessous, constitue un appel aux gouvernements et aux sociétés dans leur ensemble à veiller sur des libertés fondamentales autour des textes et de leurs auteurs : expression, publication et lecture.

14/03/2024, 11:14

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Traduire par l'IA, le risque d'“un appauvrissement sensible de la langue”

Face à la montée de l'intelligence artificielle dans le domaine de la traduction, l'Association des Autrices et Auteurs de Suisse (AdS) tire la sonnette d'alarme. Lors de son 15e Symposium suisse, l'association a publié une prise de position vigoureuse, soulignant les limites de l'IA en matière de traduction littéraire et réclamant une régulation claire pour protéger les droits et la valeur du travail humain.

06/03/2024, 12:54

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Moon Knight, justicier lunaire et passablement tordu

L’identité secrète est le propre du super héros – ça et les collants trop moulants. Apparu dans Werewolf by Night #32 en 1975, Marc Spector fêtera ses 50 ans de lutte contre le crime à New York : il protège les voyageurs, chers au dieu égyptien qui l’a choisi pour avatar. Non sans l’avoir sauvé de la mort. Mais ce personnage, atteint d’un trouble dissociatif, coexiste mentalement avec trois autres personnes. De quoi en faire un justicier atypique, dont les méthodes effraient.

06/03/2024, 12:16

ActuaLitté

Où en est la lecture dans les campagnes françaises de 2024 ?

En février 1967, l'ORTF diffusait un numéro de sa Bibliothèque de poche, dans lequel le journaliste disparu en 2012, Michel Polac, partait à la rencontre de bergers pour discuter de leurs lectures. ActuaLitté reprend le principe à l'occasion du Salon de l'Agriculture, en interrogeant des acteurs du secteur primaire, afin de vérifier : où en est le rapport au livre dans les campagnes de 2024 ?

01/03/2024, 18:53

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Frédéric Taddeï : "L’âge est un sujet qui n’existe pas"

« Quand on vous dit que François Ier a gagné la bataille de Marignan en 1515 on ne vous dit pas quel âge il avait, il avait 20 ans ». Le présentateur Frédéric Taddeï a une obsession qu’on ne lui connaissait pas encore : l’âge. Nous l’avons rencontré pour la sortie des Birthday books le 6 mars 2024, l’occasion de discourir sur ces « quartiers de la vie que l’on habite tous ensemble ».

29/02/2024, 15:46

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“Nos points communs sont simples : le territoire et le livre.”

#Noshorizonsdesirables – Durant cinq années de librairie au Québec chez Pantoute, Benoît Vanbeselaere est passé de la communication et de l’événementiel à la direction générale d’une des deux succursales. Depuis avril 2023, il a pris ses fonctions comme coordinateur de l’Association des éditeurs des Hauts-de-France. En marge des Rencontres régionales du Livre et de la Lecture 2024, à Boulogne-sur-Mer, il revient avec nous sur les actions menées et à mener.

26/02/2024, 15:13

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"Les IA génératives menacent aujourd’hui l’activité des auteurs des arts visuels"

L'ADAGP l'affirme : « Les systèmes d’intelligence artificielle (IA) générative, capables de produire instantanément des contenus visuels à la demande des utilisateurs, menacent aujourd’hui l’activité des auteurs des arts visuels. » En réaction à ce constat, la société de perception et de répartition des droits d'auteur a publié une déclaration générale d’opposition. Elle s'explique dans un communiqué, reproduit ici par ActuaLitté.

23/02/2024, 17:08

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Partage de la valeur : cette étude “apporte des éléments de compréhension” (SNE)

L'étude du Syndicat national de l'édition (SNE) consacrée au partage de la valeur entre auteurs et éditeurs, présentée au début de ce mois de février, a été accueillie froidement par les organisations d'auteurs. Ces dernières reprochaient une approche « biaisée » et des résultats qui masquaient la situation économique des écrivains. Renaud Lefebvre, directeur général du SNE, répond aux critiques.

22/02/2024, 11:49

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Librimania : le jeu que toute l'édition va s'arracher

#Noshorizonsdesirables – Foin des IUT et autres Masters pros Métiers du livre : voici le futur compagnon et prochain best-seller en librairie — s’il est un jour commercialisé — Librimania plonge les joueurs dans l’univers impitoyable… du monde du livre. Accrochez-vous à un dictionnaire ou une encyclopédie, ça décoiffe !

21/02/2024, 19:22

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Barbara Kingsolver, Prix Pulitzer 2023 : “Je ne crois pas au talent”

Le Prix Pulitzer de la fiction, qui récompense un roman qui raconte cette démente Amérique, a été décerné à deux auteurs ex-aequo en 2023 : Hernan Diaz pour son texte sur les coulisses de la Grande Dépression des années 30, Trust, et Barbara Kingsolver. D’un côté, le gros argent, de l'autre, les prolos d'une campagne des Appalaches, à travers les aventures de Demon Copperhead. Un David Copperfield contemporain dans les terres contrariées de l'OxyconTin et des champs de tabac…

21/02/2024, 16:00

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Pour le livre de Turin, "un salon qui aide au dialogue"

Du 9 du 13 mai, le Salon international du livre de Turin incarne un événement majeur autour du livre sur le territoire italien. Entre défis antérieurs et direction nouvelle, Annalena Benini, directrice du Salon pour cette édition, fait part à Actualitté des conditions à réunir, pour mener à bien les ambitions prochaines, notamment quant à la jeunesse. 

19/02/2024, 12:07

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Mort d'Alexeï Navalny : “Il n’a jamais reculé devant le pouvoir”

Le décès d’Alexeï Navalny, survenu ce 16 février au centre pénitentiaire de Kharp à l'âge de 47 ans, provoque un soulèvement — et les regards fusent vers Vladimir Poutine, qui se serait définitivement débarrassé d’un opposant. Le Pen Club français a diffusé un hommage, ici proposé en intégralité.

17/02/2024, 10:49

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Une nuit dans une yourte kirghize, bercés par la pluie

#AVeloEntreLesLignes — Partis à la conquête de nouveaux horizons, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek pédalent à travers une odyssée littéraire. Leur défi ? Explorer le plus grand nombre possible de librairies sur un itinéraire qui les mène à vélo de Paris jusqu'à Oulan-Bator. Ils partagent avec ActuaLitté leurs aventures et découvertes dans ce journal de voyage.

16/02/2024, 15:24

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“Le livre et la lecture comme biens communs”

Noshorizonsdesirables – Dans le paysage littéraire des Hauts-de-France, une révolution jusqu’alors silencieuse entend faire grand bruit. François Annycke, directeur de l’Agence Régionale du Livre Hauts-de-France (AR2L), inaugurera les 21 et 22 février deux journées professionnelles. Objectif : collaborer, en redéfinissant le rôle de l’Agence et de ses partenaires, pour plus d’efficacité.

16/02/2024, 12:00

ActuaLitté

L'étude sur le partage de la valeur du SNE, “un éclairage partiel et biaisé”

Dévoilée le 1er février dernier, l'étude sur le partage de la valeur du livre, commandée par le Syndicat national de l'édition, n'a pas vraiment convaincu. La quasi-totalité des organisations d'auteurs ont dénoncé ses résultats, assimilés à une pure et simple tentative de manipulation. L'Association des traducteurs littéraires français (ATLF) ajoute sa voix revendicative, dans un texte reproduit ci-dessous.

15/02/2024, 10:03

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Une étude sur les revenus qui “ne reflète en rien la réalité” des auteurs

Le Syndicat national de l'édition, organisation patronale du secteur, a présenté le 1er février les données de son étude sur le partage de la valeur du livre entre les maisons d'édition et les auteurs. Une étude dont les méthodes et la présentation des résultats ont été largement décriées par les auteurs et leurs représentants. Le Conseil Permanent des Écrivains (CPE), dans un texte reproduit ci-dessous, signifie ses propres réserves, mais aussi ses attentes vis-à-vis du ministère de la Culture.

14/02/2024, 11:46

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À vélo entre les montagnes et les yourtes

#AVeloEntreLesLignes — Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés dans une aventure exceptionnelle, celle de parcourir la distance entre Paris et Oulan-Bator à vélo. Tout au long de leur parcours, ils font escale dans autant de librairies que possible. Leur odyssée est couverte par ActuaLitté, qui partage leurs histoires au fur et à mesure.

14/02/2024, 10:33

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Livres audio : saga, c'est plus fort que toi

Dans un nouvel article, Nathan Hull, responsable de la stratégie de Beat Technology, s'intéresse aux sagas littéraires et à leur capacité à captiver les lecteurs sur le long terme. Comment expliquer ce succès durable ? Et, surtout, comment le reproduire dans un domaine bien particulier, celui du livre audio numérique ?

13/02/2024, 12:48

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“Le lecteur français veut comprendre l'Italie à travers sa littérature”

Dans une interview menée par Federica Malinverno, Florence Raut revient sur la création de La libreria, librairie-café parisienne cofondée aux côtés d'Andrea De Ritis en 2006, se définissant comme un « espace petit mais riche dédié à l’Italie, situé dans le cœur du IXe arrondissement de Paris ».

13/02/2024, 11:38

ActuaLitté

“Il faut tenir sur le fil, à la frontière, et c’est de là que nait la littérature”

#PrixFrontieres2024 – L'édition 2024 du prix Frontières a été lancée, avec la liste des 10 titres retenus. La lauréate de 2023, la romancière Dima Abdallah avait été été saluée pour son deuxième roman Bleu nuit aux éditions Sabine Wespieser. Présidente d'honneur du jury de cette édition 2024, elle nous délivre un texte, en exclusivité pour ActuaLitté, sur ce terme étrange... frontières...

12/02/2024, 16:35

ActuaLitté

“Pour être un libraire, il faut porter la casquette d’agent culturel”

Pleine d’énergie et toute souriante, Prudientienne Gbaguidi est une figure de la librairie francophone en Afrique de l’Ouest. Très engagée pour faire rayonner son métier, elle suit tout ce qui se publie dans la sous-région. A la tête de la librairie Savoir d’Afrique (Bénin), elle est aussi présidente de l’Association des Libraires professionnels du Bénin (ALPB) et vice-présidente de l’Association internationale des Libraires francophones (AILF). Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

06/02/2024, 13:07

ActuaLitté

“La juste rémunération des auteurs et autrices est cruciale”

La Ligue des auteurs professionnels a pris connaissance de l'étude du Syndicat National de l'Édition (SNE) publiée le 1er février dernier. Dans une tribune adressée à ActuaLitté, l'organisation remet en cause la méthodologie, déjà amplement pointée. Leur texte est ici diffusé dans son intégralité.

06/02/2024, 11:03

ActuaLitté

L'étude irréelle où “les éditeurs sont moins payés que les auteurs”

Au moment même où l’Europe envisage de légiférer sur un statut professionnel pour les auteurs, incluant notamment de meilleures rémunérations et une lutte contre les contrats abusifs, le Syndicat national de l’édition a publié une enquête sur « le partage de la valeur entre auteurs et éditeurs ». Or, la présentation des données a révélé un biais tel qu’il laisse entendre que les éditeurs sont moins bien payés que les auteurs. La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse réagit dans les colonnes de ActuaLitté.

04/02/2024, 10:15

ActuaLitté

L'industrie du livre redoute le projet européen sur les délais de paiement

En Belgique, l'interprofession s'est regroupée pour interpeller les députés européens, sur la question des retards de paiements. Le projet qu’examinent en effet le Parlement et le Conseil ramènerait à 30 jours le délai maximum. Une modification que l’industrie du livre ne supportera pas sans de lourdes conséquences.

31/01/2024, 10:19

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“Nutri-score du livre” et autres projets d’avenir pour une édition écologique

D’après Erri de Luca, l’impossible caractérise « ce qui n’a pas encore été fait » (trad. Danièle Valin). La chaîne du livre — mais par cette dénomination, ne réduit-on pas ses acteurs à des maillons ignorants les uns des autres ? — était conviée à une journée de réflexion, ce 29 janvier. Dans les locaux du groupe Bayard, on se réunissait pour « décarboner le livre et l’édition ». 

29/01/2024, 20:08

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Au-delà de la polémique Tesson, “faire vivre le Printemps des poètes”

« Au-delà des polémiques de toutes sortes, il nous appartient de faire vivre cette édition du Printemps des Poètes coûte que coûte, et de penser d'abord au public », déclarent les cofondateurs des éditions Doucey. Cette réaction intervient peu après l'annonce de la démission de Sophie Nauleau, directrice artistique du Printemps des Poètes. 

27/01/2024, 12:21

ActuaLitté

Vers le Kirghizistan, à la recherche de la fraicheur perdue

#AVeloEntreLesLignes — C'est l'aventure de Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek, deux cyclistes qui se sont donné pour challenge de rejoindre Oulan-Bator depuis Paris, à la force de leurs cuisses. En chemin, ils visitent autant de librairies qu'ils peuvent. ActuaLitté suit ce périple en publiant leurs récits.

26/01/2024, 14:40

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IA : les industries culturelles veulent rencontrer Attal “sans délai”

Quelques jours après une missive adressée à Rachida Dati pour l'exhorter à garantir « l'avenir du droit d'auteur » face au développement de l'intelligence artificielle, les industries culturelles maintiennent la pression. Elles communiquent cette fois avec Gabriel Attal, directement, pour faire part de leurs inquiétudes et solliciter « un échange sans délai ». Nous reproduisons ci-dessous le courrier envoyé au Premier ministre, ce 25 janvier 2024.

25/01/2024, 15:38

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“Il faut être un idiot majuscule pour écrire de la poésie”

La protestation virera bientôt au Tessongate, tant opposants et défenseurs de Sylvain Tesson en parrain du Printemps des poètes s’écharpent. Poliment. Avec le récent soutien de la ministre de la Culture, Rachida Dati, le débat se colore définitivement de politique. Le romancier et poète Patrick Varetz suggère ce qui serait une alternative à la discorde ambiante.

22/01/2024, 13:35

ActuaLitté

Statut européen des artistes-auteurs : “C'est un nouvel espoir”

Depuis plusieurs semaines, des organisations françaises d'auteurs de l'écrit se sont lancées dans une campagne de soutien à une initiative législative du Parlement européen. L'objectif ? Inciter la Commission européenne à agir pour améliorer les conditions de vie des artistes-auteurs, notamment par la création d'un statut. 

18/01/2024, 15:15

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“Icône réactionnaire” : parrain du Printemps des poètes, Sylvain Tesson dérange

Le printemps des poètes, manifestation qui se déroule chaque année à Paris – du 9 au 25 mars 2024 –, a choisi Sylvain Tesson comme parrain de son édition 2024. Un coup pour l’événement poétique, puisqu’il s’agit par ailleurs de la 25e édition. Le choix, que la directrice artistique depuis 2017, Sophie Nauleau, a amplement salué… mais que nombre de poètes et artistes contestent vivement.

17/01/2024, 18:52