#Droit / Justice

Rembourser l'avance perçue : quand l'éditeur devient banquier des auteurs

Il plane dans l’atmosphère comme une odeur de faillites rances, dans certaines maisons d’édition. Au point que leurs dirigeants imaginent toutes les manœuvres à leur portée pour récupérer un peu d’argent — une fois la liquidation prononcée. Plusieurs témoignages concordants font état de demandes, parfois adressées par l’intermédiaire d’avocats, réclamant la restitution d’avances sur droits. Au moins deux structures y ont récemment eu recours, provoquant l’inquiétude des auteurs concernés. 

Le 07/05/2021 à 11:23 par Nicolas Gary

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Publié le :

07/05/2021 à 11:23

Nicolas Gary

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ActuaLitté

Entre les redditions de comptes oubliées, les obligations contractuelles non respectées et autres manquements… Voilà bien des points que les jeunes auteurs ne remarquent pas nécessairement, tant qu’ils n’en ont pas parlé avec d’autres confrères. Or, quand au terme d’une liquidation judiciaire prononcée, l’administrateur judiciaire explique que les avances versées pour les livres doivent être remboursées, la panique gagne rapidement.

Un auteur chevronné ne se laisse pas si facilement intimider. Recevant un courrier d’avocats demandant une restitution de l’à-valoir versé par son ancien éditeur, ayant fait faillite, il relit la missive au calme et sourit. S’il n’y a pas eu suffisamment de rémunérations pour couvrir l’avance, imaginer un trop-perçu en sa faveur à reverser le fait sourire. Il ne devrait pas. 

La faille juridique existe depuis bien longtemps, et déjà se trouvait exposée dans le rapport Racine : recevoir une avance sur les ventes de livres revient ni plus ni moins qu’à contracter une dette vis-à-vis de son éditeur. Et celle-ci ne sera réglée qu’à compter du moment où l’exploitation de l’œuvre aura recouvert le montant de l’avance. 

L’éditeur devient un banquier, qui prête, et que l’on doit rembourser.

Pour l’heure, le législateur ne s’empresse pas d'encadrer ces pratiques, bien au contraire. Rue de Valois, lors de la présentation de la mission Sirinelli, une logique farouche s’est exprimée par la voix du ministère : « Il est hors de question de rembourser ». Cependant, pour l’auteur du rapport, la situation est plus compliquée. « On imagine bien la plaidoirie d’un avocat assurant : “Il vous plaira de dire que c’est hors de question, mesdames et messieurs du tribunal” », raille une avocate.

CONTRATS: Roselyne Bachelot, ouvrière bien mal outillée

Car, loin d’être hors de question, l’avance pourrait, bien au contraire, être tout à fait au centre de la question. « Cela peut s’identifier à une dette », poursuit-elle. « En parlant de rémunération perçue et non plus d’avance — avec les changements que cela implique — tout pourrait se régulariser ». 

Jamais demandé ? Et pourtant...

Un universitaire, spécialiste de la propriété littéraire et artistique, approuve : « Sur le plan juridique, les choses sont assez claires. Mais dans la pratique, on constate un détournement de la loi. » Claires, oui : comme son nom l’indique, l’avance est une rémunération anticipée, versée en droit d’auteur. L’éditeur pense que l’œuvre, vendue au titre de la rémunération proportionnelle, rapportera de l’argent. Et donc qu’il peut verser une avance, sans trop y perdre. 

En pratique, l’auteur ne touchera souvent que cette avance, et rarement plus, parce que le livre ne parviendra pas à un niveau de vente suffisant. Le panéliste GfK l’indiquait dans une analyse de 2019, toujours valable, 100 livres génèrent 8 % du chiffre d’affaires de l’édition en France. Et 563.000 références se vendront à moins de 100 exemplaires.

Tout cela, Céline comme d’autres écrivains nous l’ont bien appris : finalement, ils ont vécu d’avances plus que de leurs droits d’auteur — parfois sur des livres pas publiés ou inachevés. Au final, l’avance rémunère en réalité un travail réalisé plus qu’autre chose. Les conversations homériques de Louis-Ferdinand avec son éditeur sont connues. Or, de par sa position, la maison rentrait la tête, de crainte de voir l’auteur quitter le navire. 

Dans ces conditions, le remboursement de l’avance n’est jamais demandé. Sauf que juridiquement, une avance a vocation à l’être, si les résultats escomptés ne se produisent pas : en ce sens, un éditeur qui réclamerait qu’on lui restitue les sommes trop perçues serait fondé en droit.

Pour le juriste, ancien professeur de droit, le nœud gordien est là. Les professionnels devraient travailler à une présentation plus conforme au réel : aux côtés de la cession de droits consentie, devrait figurer un contrat portant sur la rémunération du travail effectué. Les salariés, même quand leur travail est intellectuel, sont dans ce cas de figure.  Mais changer les écrivains en salariés, voilà qui semble herculéen — et pas nécessairement pertinent.

Bon grain et ivraie

En ce sens, le modèle de l’avance a quelque chose de pervers. Le Code civil l’autorise, on a le droit d’anticiper sur tout ce que l’on souhaite, en somme. Mais pour les auteurs de l’écrit, la situation est complexe. Prenons le cas d’un musicien : il percevra un cachet lors d’un enregistrement, sur le principe du salariat. Une fois l’interprétation fixée, il accédera aux redevances idoines. La loi distingue bien les deux. Il serait normal de réfléchir à clarifier la situation.

Séparer la rémunération pour l’œuvre de la rémunération découlant des ventes de l’œuvre, belle et noble entreprise. Mais fiscalement, voilà que le bât blesse. Les redevances du droit d’auteur accordent un traitement plus favorable sur le plan social, surtout si l'on imagine une rémunération première assimilée au travail du salarié. Les charges augmenteront, inexorablement. Ce n’est donc, en soi, pas ce modèle d’avance qui est pervers, mais le système dans son ensemble : à travers l’à-valoir, on détourne la loi d’une certaine manière.

Et le juriste de pointer que l’édition — et le Syndicat national de l’édition en premier lieu — n’a pas intérêt à rendre la situation plus fluide. Cela positionne dans un rapport de force, au désavantage de l’auteur, en effet. Le législateur pourrait d’ailleurs considérer les aspects retors de ce point, mais il est désolant de le dire : ce n’est pas dans l’intérêt de l’éditeur.  

Du reste, la mission Sirinelli n’affirme pas qu’il faille rester les bras croisés. Simplement, que cela ne doit pas intervenir dans le CPI : il s’agit là d’une astuce juridique pour ne pas légiférer, ne soyons pas dupes. Car le législateur serait dans son rôle, en cherchant à protéger la partie la plus faible. Et par souci de cohérence, c’est alors dans le Code civil qu’il faudrait apporter des dispositions spécifiques. Mais nul ne connaît d’éditeur qui y consentirait davantage : le modèle actuel leur convient.

Du reste, l’argument amplement déroulé qui souligne la multiplicité des segments éditoriaux revient ici au triple galop. On peut l’entendre : la littérature générale ne fonctionne pas comme la bande dessinée, pas plus que le livre d’art comme le manga. Il est déraisonnable d’imaginer l’édition comme un front uni.

Pourtant, le législateur pourrait trouver un dénominateur commun aux métiers : envisager une législation uniforme est difficile, bien entendu. Cependant, cela ne signifie pas qu’il faille ne rien faire. 

La réponse, dans la question

Stéphanie de Saint-Marc, Directrice de l’Institut de Recherche en Propriété Intellectuelle et Maître de conférences à l’Université Paris II Panthéon-Assas, nous le confirme. « La réponse n’est pas aisée sans connaître précisément les clauses des contrats concernés... Toutefois, il est certain que la pratique courante de l’édition conduit à qualifier et en tout cas à traiter comme à-valoir les sommes versées à l’auteur en amont de l’exploitation de son œuvre. »

Et de rappeler qu’« ainsi qualifiées, elles correspondent à une rémunération proportionnelle à l’exploitation de l’œuvre et, faute d’exploitation, pourraient être restituées par l’auteur à l’éditeur ». 

Dès lors, ces pratiques floues « qui confondent souvent rémunération du travail réalisé par l’auteur dans le cadre d’une commande (qui ne saurait en principe répondre à la qualification de droit d’auteur) et rémunération de l’exploitation de l’œuvre sous forme de droits d’auteur sont préjudiciables aux auteurs. Et il est sain qu’elles soient combattues ». 

ActuaLitté avait longuement détaillé, dans un article que Pierre Sirinelli aurait gagné à relire, les dangers juridiques que les contrats d’édition comportent, tant pour les auteurs que pour les éditeurs au demeurant. 

 

Crédits photo : Sara Kurfeß/ Unsplash ; Jp Valery/ Unsplash 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

18 Commentaires

 

Thierry Reboud

08/05/2021 à 02:22

La boîte de Pandore ouverte par la Ligue des auteurs n'a pas fini de livrer d'autres surprises de ce genre. Si les auteurs revendiquent d'être rémunérés pour leur temps de travail, il n'est pas aberrant non plus que les éditeurs rémunèrent les auteurs en fonction des bénéfices qu'ils leur apportent.
Or, comme vous l'indiquez dans votre article, l'écrasante majorité des titres publiés parvient au mieux à équilibrer les coûts (parce que quand vous vendez moins de 100 exemplaires d'un produit, il y a peu de chances que vous fassiez un quelconque bénéfice).
Pour autant, il n'est pas dit qu'une évolution de la rémunération du travail de production de textes fondée sur le temps de travail soit un réel progrès pour les producteurs de textes : après tout, de très nombreux éditeurs reçoivent de très nombreux manuscrits ou projets qu'ils n'ont pas sollicités. Bien souvent, le choix de publier tel ou tel produit nouveau est un pari tenté par l'éditeur à condition qu'il prévoie de l'équilibrer plus ou moins (encore que, le plus souvent, l'éditeur prévoie d'équilibrer ses comptes sur l'ensemble de sa production et non pas titre par titre), et la rémunération du producteur entre évidemment en ligne de compte.
Imaginons maintenant que la rémunération des producteurs se dirige vers quelque chose plus ou moins aligné sur le salariat : croyez-vous vraiment qu'un éditeur va laisser son salarié disposer du temps que le salarié juge nécessaire ? Croyez-vous vraiment que l'éditeur laissera au salarié le choix du projet sur lequel il va travailler ?
Pour tout dire, ça me semble assez peu probable ; le plus probable, c'est que les éditeurs aient recours à la commande à fournir dans des délais impartis, situation dans laquelle ils seront maîtres de leurs choix éditoriaux (sujets, style ou absence de style, voire les corrections finales que le cinéma désigne par l'anglicisme "final cut") et du temps de travail des salariés producteurs de textes ou d'images.
Autant dire que, pour les jeunes aspirants producteurs, le rêve romantique (et imbécile, soit dit en passant) de la "création" risque bien de se fracasser sur le mur du réel et de l'argent.
Parfois les dieux vous punissent en exauçant vos prières.

LOL

10/05/2021 à 08:29

Il y a plusieurs points indépendants dans vos questions.

- Les auteurs demandent à être payé pour leur travail, pas d'être salarié. Si un manuscrit est pris, il est doit recevoir un paiement à hauteur (sic) de quelque chose. Le problème est de définir ce quelque chose. Certains auteurs travaillent lentement, d'autres très rapidement. Comment qualifier ce montant justement ? À la page ? À la qualité de page ? Au travail nécessaire de reprise ? Il y a là un vrai sujet que les éditeurs fuient en courant ! En revanche, le paiement des droits d'auteurs (le montant touché sur les ventes) peut éventuellement se recevoir sous forme d'un étalement, et même d'un étalement prévisionnel, selon le fait qu'un titre se vende beaucoup. Mais c'est un autre sujet qui n'a rien à voir avec le travail en amont. Un auteur devrait être payé pour le travail qu'il a fait et gagné ensuite de l'argent sur ce qu'il vend, comme TOUT LE MONDE.

- de fait, un travail rémunéré correctement en amont fera mécaniquement baissé le nombre de parutions. Un éditeur est un joueur : il investit une certaine somme dans l'espoir d'une rentrée de fonds supplémentaire. Il peut éventuellement jouer sur deux ou trois poulains quand il a un maître-étalon dans son écurie. Mais le but de son entreprise est quand même de boucler la fin de mois dans le positif, charges comprises. En augmentant la mise de base (qui est aujourd'hui au mieux de l'à-valoir+imprimeur+correcteur+travail éditorial), mécaniquement le nombre de « poulains » va baisser. Le paysage éditorial va s'éclaircir et le nombre de livres restant va mieux se vendre (le nombre de lecteurs ne baisse pas et la mise en avant chez les libraires va se faire plus clairement). Un seul perdant : le diffuseur/distributeur qui perdra de l'argent (il en gagne sur le volume distribué, pas sur le volume vendu).

Un second perdant est l'éditeur, car beaucoup font de la « chasse au catalogue ». Certain ne veulent pas de titres de valeurs (contrairement à ce qui est écrit sur leur site), mais X parutions par an de façon à gonfler un catalogue, quitte à produire n'importe quoi (ce qui n'est pas difficile) en torchant le travail (beaucoup de titres sont aujourd'hui bourrés de fautes d'orthographe, de grammaire et avec un travail éditorial que pourrait effectuer un gamin de CP, y compris chez les mastodontes de l'édition, ce qui est de loin le plus scandaleux).

Enfin, si vous pensez une seule seconde que les éditeurs ne sont pas maîtres de leur choix éditoriaux, vous allez tomber de haut. Jeter un œil sur l'immensité de la production et vous verrez un conformisme absolu. L'éditeur indépendant, que ce soit sur le style ou sur les idées, est un être plus rare qu'un politicien honnête et désintéressé.

fbon

08/05/2021 à 07:44

Merci pour cet article, notre cher Nico. Juste un détail, au cas où ça ait été évoqué dans tes entretiens pour cet article : a-t-il été évoqué une limite péremption pour ces à-valoir dormants ?

Nico

08/05/2021 à 08:41

Salut François : il faudrait solliciter Sirinelli pour savoir ce qu'il en pense, mais 1/ je n'ai même pas pensé à cela (chammonmi) dans la rédaction du papier 2/ mes interlocuteurs non plus.
Mais ce que tu envisages représenterait une protection intelligente pour les deux parties – dans la perspective où cette notion d'avance serait maintenue. Ce qui ne me semble pas la meilleure des idées. Je regarde ce que je trouve.
Et sait-on jamais, le MCC a peut-être réfléchi à la chose ?

fbon

08/05/2021 à 08:50

merci d'avoir pris le temps de répondre, Nico, c'était juste au cas où ça eût été évoqué par les personnes que tu cites, notamment la juriste d'Assas... quand à MCC etc moins qu'on les voit mieux qu'on se porte ! le reste quand on aura de nouveau le droit de boire des demis...

Nico

08/05/2021 à 09:18

Je plussoie !
Faudrait approfondir avec des juristes qui ne sont pas ceux de Valois, mais j'ai trouvé cela :
https://www.quechoisir.org/decryptage-recouvrement-de-creances-le-delai-de-recouvrement-d-une-dette-issue-d-un-credit-n86283/
Qui pourrait certainement s'appliquer – mais à considérer que l'éditeur n'est plus banquier, mais prêteur (à quand les recéleurs, prêteurs sur gage et autres usuriers germanopratins ?), l'idée serait transposable.
Ici, c'est un consommateur, partie faible comme un auteur dans un contrat, mais juridiquement, les deux ne se valent pas.
Sinon, on se réfère à la prescription en matière de DA https://sgdl.org/phocadownload/Les_r%C3%A8gles_en_mati%C3%A8re_de_prescription_-_Fiche_pratique.pdf
Et on se rend compte que ce serait de 5 ans. Entre les deux, y'aurait de quoi trouver des arguments pour se défendre et contester. Le tout, une fois encore, serait de disposer des ressources pour ce faire !

fbon

08/05/2021 à 09:59

merci, précieux, et ça concerne certainement plus d'un zigue, je connais même quelques collègues dont ça a été l'activité principale, ce qui peut ne pas faciliter l'image de marque – le contrat d'édition suppose une date de remise, mais rien sur le remboursement de l'à-valoir, non remboursable selon tradition coutumière, mais c'est justement ce qui est mis en cause dans la valse des reventes de maison, ou des rachats de contrats... par exemple (je parle de 2000-2010, période forclose) de mon côté c'était une mensualisation sur un an, un an sur deux, pour une somme globale de 20K, ce qui représentait en gros 14K livres vendus (je répète : il y a 10 ans, période forclose, mais dans mon cas ça fonctionnait), on regagnait sur les trads, ventes poche ou club etc, ou par le fait que l'éditeur relançait le cycle d'à-valoir... jamais vu de clause temporelle sur remboursement à tel délai après date fixée de remise, cet article sur les prêts immobiliers pourrait appuyer la jurisprudence...

Michel Demeulenaere

08/05/2021 à 12:01

Je ne connais pas les usages de la majorité des éditeurs mais nos contrats prévoient que l'avance est définitivement acquise, que l'ouvrage soit publié ou non. Ce qui est normal si nous nous réservons le droit de ne pas publier un album qui ne correspondrait pas à nos attentes. Nous avons introduit la mensualisation depuis quelques années. Estimée sur les résultats des années précédentes pour les anciens collaborateurs, histoire de ne pas créer une dette ou une dépendance, ou comme un soutien au démarrage ou à la réorientation de leur travail pour d'autres. Globalement, j'estime que cette relation est favorable aux deux parties. Elle assure un confort de travail aux illustrateurs qui ne doivent plus courir la pige (ces fameuses avances non dépassées). Pour l'éditeur, elle nous motive à chercher les traductions et dérivés qui compenseront ces mensualités, elle fortifie aussi une collaboration à long terme.

CHRISTOPHE AUBERT

08/05/2021 à 08:47

Bonjour, vous notez dans une ligne que plus de 500 000 références de livres se vendent à moins de 100 exemplaires, il s'agit là de fond, car il n'y a à peu près que 65 000 nouveaux titres par an. Or les livres de fond, la plupart ont déjà connu auparavant l'année de leur parution, leur vente maximum, et donc dépassent largement cent exemplaires cette année là. Leurs amortissements furent alors assurés pour la plupart l'année de leur sortie.

Nicolas Gary - ActuaLitté

08/05/2021 à 08:59

Bonjour
Alors oui... et non. On peut se référer à l'étude GfK / SLF de 2019 sur le sujet
https://actualitte.com/article/12566/distribution/ventes-de-livres-la-rentree-litteraire-et-ses-prix-en-perte-de-vitesse
et cette autre présentation (toujours GfK) https://actualitte.com/article/10242/economie/france-ces-100-livres-qui-font-8-du-chiffre-d-affaires-des-editeurs
La distinction nouveauté/fonds n'est pas clairement effectuée (et déjà interrogé sur la question, le paneliste renâcle un peu à répondre avec précision).
Mais on le sent (voir le constate) côté éditeurs : les nouveautés se vendent moins pour un primo-auteur. J'abonde : on manque de données plus spécifiques...

Sylvie LATRILLE

08/05/2021 à 13:14

Ben oui, évidemment... Qui donc s'en étonne ? On vous paye un à-valoir pour un certain tirage, les livres sont mis en place dans les librairies, mais pas forcément vendus. Si vos droits d'auteur correspondant à la totalité des ventes sont inférieurs à votre à-valoir, vous devez de l'argent... CQFD. C'est le système qui est pourri. Publier pour publier pour jeter pour remplacer des livres par d'autrs livres qui eux aussi seront mis au pilon....

Mathias Lair

08/05/2021 à 21:47

Et que dire de la compensation inter-titres, qui permet à l'éditeur de regagner sur un titre ce qu'il a perdu sur l'autre, alors que les contrats sont distincts ?

LOL

10/05/2021 à 08:14

Légalement, la compensation inter-titre est interdite. Mais on n'avait jamais vu un procureur ou un inspecteur du travail saisir spontanément la justice pour faire cesser cette injustice...

Marco

10/05/2021 à 09:50

Pour info : certains éditeurs retiennent même les droits SOFIA qu'ils doivent reverser aux auteurs (quand ils ne les perçoivent pas directement de la SOFIA faute d'inscription) pour se rembourser des avances... ce qui est évidemment interdit. Un rappel en ce sens suffit en général a récupérer la somme. Sinon, il faut le signaler à la SOFIA.

L'auteur masqué

10/05/2021 à 13:05

Le plus simple est de s'inscrire à la Sofia, on reçoit directement ses chèques, pas d'autres intermédiaires. Et la Sofia prend en charge 50 % du montant des cotisations dû par les auteurs à l'IRCEC, la retraite complémentaire obligatoire.

L'auteur masqué

10/05/2021 à 13:07

Le plus simple est de stipuler dans le contrat que l'avance est acquise et ne peut être remboursée, vous pouvez le rajouter vous-même, ça fait partie des termes discutables quand on établit un contrat.

JL Blary

14/05/2021 à 17:58

J’ai touché des droits d’auteur chez Fleuve Noir, il y a bien longtemps. Par la suite, j’ai dirigé ma propre maison d’édition pendant 13 ans (plus de 100 titres publiés).
Dans les deux cas, les contrats prévoyaient noir sur blanc que les à-valoir versés n’étaient pas remboursables. Donc pas de litige possible.

Michel Demeulenaere

15/05/2021 à 09:41

Je ne peux que confirmer. La responsabilité des abus est partagée. Je ne compte plus les cas de livres que nous avons refusés à des auteurs auxquels nous proposons des conditions respectueuses ( simplement conformes aux situations expliquées ici ) et qui ont ‘donné’ leur ouvrage à des collègues bien moins scrupuleux. Démarche parfois accompagnée d’un petit chantage et généralement suivie de lamentations sur X qui ne verse même pas d’avance et encore moins de relevés. C’est vraiment désespérant pour l’éditeur qui s'efforce d'être correct.
Mon cher Nicolas, pourquoi ne pas envisager un article mettant en avant les bonnes pratiques, nous ne sommes pas tous des voyous :-)
Pire, il arrive que ces bouquins plus faibles détériorent l’image des auteurs en question et par effet boomerang les ventes de nos propres titres. Un auteur qui veut vivre de ce métier doit accepter d'être un peu stratégique, accepter qu’un texte n’est pas excellent, le retravailler ou simplement le laisser dans ses tiroirs. Nous sommes dans le même bateau et la surproduction n’est certainement pas la bonne réponse.

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EDITO – Il venait de s’offrir une splendeur : toute de noir et de blanc, pas même jaunie par les âges, une bande dessinée d'exception. Ses phylactères sentaient l’encre ancienne à ses narines fébriles, et l’année d’impression donnait le vertige. Fou amoureux, il s’était dit que l’une des cases, reproduite et agrandie, habillerait d'un cadre magnifique un mur de son appartement. Encore fallait-il trouver un prestataire pour imprimer et mettre sous cadre… Et là, c’est le drame…

15/07/2022, 10:26

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Le livre de Schrödinger, ou la bibliothèque dans le cloud

Les rêveurs se changent parfois en grands pragmatiques – HP Lovecraft en savait quelque chose. Le romancier américain sera d’ailleurs à l’honneur de la rentrée littéraire… dans une bande dessinée dont la lecture est hautement recommandée : Le bestiaire du crépuscule, de Daria Schmitt. Une oeuvre dont nous reparlerons en temps et en heure. Car pour l’instant, rêvons un peu, la tête dans le cloud...

07/07/2022, 15:50

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Profanes ou profanateurs : le livre sert de plante verte

Voici qu’une tendance – de celles qui font tousser les gardiens du temple – s’installe dans le paysage : dernièrement, c’est la chanteuse (et actrice, et productrice) Ashely Tisdale qui a fait pousser des soupirs à pierre fendre. Qu’a-t-elle fait pour ainsi briser des âmes ? Simplement avoué que les ouvrages de sa bibliothèque étaient une stricte et récente décoration. Diantre !

11/06/2022, 11:42

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Ce cafard qui surgit à la fin d'un livre, ou le mal de lire

La lecture, remède contre le stress, plus personne ne le nie. D’autant que la science l'affirme : les bienfaits de cette activité sur le cerveau font l’objet d’études multipliées — l’imagerie cérébrale aidant les chercheurs dans leur démarche. Qu’une œuvre suscite également des émotions, les plus diverses, se comprend par certains mécanismes. Mais pourquoi, une fois l’ouvrage achevé, garde-t-on en soi une certaine mélancolie ?

17/05/2022, 09:15

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Du métavers aux multivers propriétaires : le piège de la cage dorée

Marvel et DC Comics partagent cette notion d’univers fictifs coexistants et susceptibles de se croiser : le Multivers. Des dimensions parallèles, peuplées d’êtres semblables sans être identiques, se déclinent pour mieux assurer la commercialisation d’histoires. Pendant ce temps, dans les monstrueux ordinateurs d’entreprises de tech, se développent des métavers, réalités virtuelles prochaines, comme autant d’El Dorado. Or, à l’époque de la ruée vers l’or, seuls les vendeurs de pioches firent vraiment fortune…

31/03/2022, 11:19

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Grands groupes médias et petites théories : bienvenue dans “l'ère du soupçon”

« L’industrie des médias, en Italie, comme partout ailleurs, doit accélérer, voir plus grand et rechercher l’agrégation, l’union des forces. » Cette phrase aurait tout du verbatim de Vincent Bolloré, Bernard Arnault et autres capitaines d’industrie qu'a auditionnés la Commission d’enquête du Sénat. Petit indice toutefois, elle vient bien du Bel Paese, et plus spécifiquement de Marina Berlusconi, patronne, entre autres, du groupe Mondadori.

09/03/2022, 16:34

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Emmanuel Macron, auteur abstinent : ses livres “n'étaient pas nécessaires”

Silence : Jupiter parle. Mieux encore : il parle de création. Memento : « Au commencement était le Verbe. » En ces dernières semaines d’un quinquennat qui fut certainement le pire de tous pour les artistes-auteurs — encore qu’il reste de la marge pour dégrader un peu plus la situation —, Emmanuel Macron revient sur sa carrière d’écrivain. Cet instant de grâce, nous le devons à Bernard-Henri Lévy et sa revue La Règle du jeu. Parce que Servir la soupe n’était pas un nom raisonnable pour une revue.

21/01/2022, 09:17

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Le plus terrifiant voleur de livres du siècle, une âme romantique de glouton littéraire

L’industrie du livre semble avoir repris son souffle : un vil criminel a été appréhendé, même s’il a plaidé non coupable. Caution de 300.000 $ — on se croirait dans une série juridico-gaudriolesque américaine — et un doute qui subsiste : pourquoi rechercher des manuscrits et brouillons encore non publiés ? 

 

14/01/2022, 10:35

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Pour un réveillon anti-Covid, restez seul avec un livre (bon, mauvais, qu'importe)

Dans les bibliothèques fut instauré un régime drastique de nettoyage et de quarantaine pour le retour des documents : on redoutait que le Covid soit transmissible par les livres. Toute une littérature a fleuri pour indiquer comment désinfecter ses ouvrages, le temps d’infectiosité des couvertures. L’une des rares certitudes en la matière fut que passer un livre au micro-ondes n’était pas la meilleure des options.

31/12/2021, 17:37

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Des oniomanes et des livres : bande de malades...

Battre le fer tant qu’il est chaud ? Chez un forgeron, ou un maréchal-ferrand, l’expression s’entend sans peine. Généralement, cette invitation à rejeter la procrastination se comprend sans difficulté : le risque est d’accumuler les tâches, au point de se trouver fort dépourvu quand la bise pointera son nez. Dans l’édition, on tarde encore à adopter le terme japonais, tsundoku – qui, littéralement, désigne l’empilation de livres non lus. 

26/11/2021, 17:50

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Suisse : Gaston Lagaffe, ou la clownerie des antivax (avec un L pour être poli)

EDITO – Révélation : pour le plus grand bonheur des amateurs, le président de la Confédération suisse, Guy Parmelin, compte parmi les Gastonophiles avisés et autres adeptes de la Franquintescence. Et il le démontre. Durant une conférence de presse, le président helvète a employé les grands moyens, ayant recours à l’unique argument audible (et salvateur) quand toute forme d’intelligence a déserté : Gaston Lagaffe. M'enfin ?

11/11/2021, 18:28

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Ma toute première page, toute, toute première page 

Elles se ressemblent, passé le carton de la couverture, dont le dos gémit dans un mouvement inconnu encore. Ces premières pages passées distraitement, avant de parvenir au sésame : le premier chapitre d’une nouvelle histoire. Ces premières pages, à peine regardées, dégagées du pouce, dans un feuilletage méthodique : une, deux, trois peut-être, quatre rarement, recto-verso méticuleusement évacuées… Ah, ces toutes premières pages.

22/10/2021, 16:31

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Complaintes de la bibliothèque

Ce matin, ton regard était froid et distant. Presque je t’aurais entendu ravaler tes sanglots, quand entrant dans la pièce, tu m’as tourné le dos. Enfin, tu l’aurais certainement souhaité, mais inamovible, tu m’as battu froid. Dans ce silence que je connais, tu m’as laissé déposer ce vélo coutumier, sans broncher. Et après le premier café, timidement, tu as geint : « Tu ne me regardes plus comme avant ! » Mince : ma bibliothèque parle ?

01/10/2021, 13:59

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Crise à l'Academie : du prix Goncourt au prix d’amis ?

Tout cela ne manque pas de piquant, il faut le croire... Récuser un membre du jury, quand c’est une femme ? La chose passerait mal – le Goncourt n’en compte que trois, sur ses dix membres. Se récuser, quand on a possiblement franchi la ligne rouge ? Les statuts de l’Académie, modifiés en 2008, n’en font pas expressément état. Pour autant, les dernières révélations de France Inter sur un possible conflit d'intérêt interrogent le lecteur. La Littérature, certes, mais à quel prix ?

23/09/2021, 07:29

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Babel, Sisyphe et Tantale dans un bateau : mettre le Horla à la rentrée littéraire

Outre le raccourcissement désormais flagrant des journées, les aléas météorologiques qui contraignent à troquer bermudas et t-shirts pour jeans et chemises, tout va bien madame la Marquise. Alors d’où me vient cette langueur que Verlaine n’aurait pas boudée ? Une anémie qui ne doit rien à mes globules rouges, merci pour eux, et pourtant sévit, jour après jour… La réponse était dans l’énoncé. Ou plutôt, sur le bureau d’en face…

18/09/2021, 13:01

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Masque sous le nez, Plume dans le postérieur : Saint-Germain des Près a encore frappé

Depuis 1955 que l’émission littéraire hebdomadaire critique les univers culturels — cinéma, théâtre ou livres — on pourrait s’attendre à un minimum de connaissances économiques sur ces secteurs. Pourtant, Le Masque et la plume, que Jérôme Garcin présente depuis plus de 30 ans, démontre que le germanopratisme a de beaux jours devant lui. Comprendre : quand les chroniqueurs s’en prennent sévèrement à Virginie Grimaldi, on touche le fond du fond radiophonique. 

01/09/2021, 12:50

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Finalement, Éric Zemmour a trouvé presque mieux qu'un éditeur

Secret de polichinelle, peut-être, mais bien conservé tout de même. Et surtout coup de maître, quand on pense aux ramifications, de la part d’Editis. Eric Zemmour, auteur esseulé, qu’Albin Michel avait dégagé de son catalogue de rentrée, n’avait d’autres options que l’autopublication pour maintenir la sortie de son livre. Il a donc ajouté une société d’édition aux cordes de sa propre entreprise, Rubempré. Et tant qu'à faire, autant se trouver une structure de diffusion, pour assurer la présence dans les points de vente, non ?

09/08/2021, 11:20

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Bob Morane, ou l'ombre jaune de Roselyne Bachelot

Une nouvelle fois, le cabinet de la ministre fait grincer des dents. Ou bien faut-il considérer que l’année de la BD étant close, tout ce qui touche au 9e art se relaie à l’arrière-plan ? Henri Vernes ne méritait pas même un tweet, service de communication ministérielle a minima ? Non, manifestement non. Parce qu’en effet, Bob Morane n’a pas vraiment l’ampleur ni la présence justifiant que l’on se fende d’un hommage, même concis. Et puis, ce sont les vacances, pas question de faire du zèle ?

28/07/2021, 12:27

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Italie et France : le livre en partage

Les liens qui rattachent la France et l’Italie se mesurent autant à la passion dévorante dont témoignait Stendhal qu’aux centaines de lecteurs venus à Turin, en 2017, assister à une rencontre avec Daniel Pennac. Dans les allées du Salon du livre, une file d’attente colossale, impatiente, témoignait d’une authentique ferveur.

21/06/2021, 09:00

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La justice pardonne-t-elle les critiques élogieuses de livres dangereux pour la santé ?

La justice nous porte souvent vers les confins du sublime, dans une langue magique. La Cour de Justice de l’Union européenne, régulièrement évoquée dans nos colonnes, donne l’occasion d’un petit sourire, voire d’un clin d’œil, facétieux. En effet, l’arrêt dans l’affaire C-65/20 autoriserait, selon un de nos lecteurs, que les mauvais livres — indigestes pour l’esprit — puissent malgré tout être encensés. Attention, mauvaise foi et bonne humeur exigées…

10/06/2021, 12:52

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Pass Culture : unique réussite d'un Emmanuel Macron tout schuss ?

L’éducation et la culture étaient les pans prioritaires du programme d’Emmanuel Macron candidat à la présidence. Et sur le second point, la mesure probablement la plus novatrice consistait à copier le Bonus Cultura mis en place par Matteo Renzi, Premier ministre italien, en octobre 2016. Baptisé par les équipes Macron Pass Culture, il promettait un bifton numérique de 500 € aux jeunes atteint de majorité, pour des dépenses folles en biens culturels…

21/05/2021, 17:05

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Les auteurs jeunesse s'engagent contre le pilon des livres

À l’occasion du salon de Montreuil, La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance une action militante en s’opposant au pilon ! L'objectif : en finir avec le pilon en participant à une campagne de dons.

30/11/2023, 17:31

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Achats de livres : la Normandie incite les maires à “privilégier” les librairies

Hervé Morin, président de la région Normandie, et Philippe Normand, président de Normandie Livre & Lecture, ont uni leurs forces pour une noble cause : le soutien public aux librairies locales. Dans un courrier aux édiles, ils incitent ces derniers à préférer les enseignes indépendantes pour les achats de livres des médiathèques et des écoles. Nous reproduisons ci-dessous l'intégralité de la missive.

30/11/2023, 10:41

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400 salons BD en France : “Faire un festival, c’est faire société”

9 manifestations tournées vers le 9e art fondent le Club 99, une fédération des festivals BD & Arts associés destinée à faciliter les échanges et la valorisation des événements. Un manifeste accompagne cette création, qui rappelle et proclame la diversité des festivals et salons, ainsi que leur rôle indispensable à l'écosystème du livre.

29/11/2023, 11:42

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Pour une industrie du livre plus forte en Italie

Dans un entretien accordé à ActuaLitté, le président de l'Associazione Italiana Editori dévoile ses objectifs pour l'industrie du livre en Italie. Il aborde la nécessité d'une croissance culturelle, la promotion de la lecture, l'internationalisation de l'édition italienne et les défis du dialogue avec les institutions.

27/11/2023, 15:29

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Tom Buron : "Le danger est un élément central de mon travail"

Jeune poète francilien, Tom Buron pratique la boxe, écoute du jazz, écrit de brefs recueils percutants. Dernier en date, La Chambre et le Barillet (éditions « Angle mort », 2023), présente une suite de vers-libres, souvent rageurs, parfois énigmatiques. Familier de l’univers urbain, guidé par un certain rythme incantatoire, habitué des scènes poétiques, l’auteur semble refuser la tyrannie du sens, de l’intelligibilité, tout en favorisant l’oralité. Propos recueillis par Étienne Ruhaud.

27/11/2023, 10:04

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Un Black Friday désuet : Label Emmaüs revendique l'éthique contre le profit

En ce mois de novembre, dédié à l’Économie Sociale Solidaire, Label Emmaüs a préparé un plaidoyer à sa manière, pour évoquer quelques sujets précieux : au menu, un éclairage sur les pratiques peu éthiques des géants du ecommerce, sous la forme d’un jeu engagé et décalé… qui a été révélé sur Linkedin. « De quoi affronter le Black Friday et les fêtes de fin d’année, pour faire que chaque achat, chaque cadeau, devienne un acte militant », assure Maud Sarda, la directrice générale, dans un texte qu’elle a adressé à ActuaLitté.

24/11/2023, 10:33

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"On n’est pas non plus Miss France !”  

#PrixAutomne23 - Le Prix Interallié est la dernière des grandes récompenses littéraires de l’Automne : « On a pu parfois nous reprocher d’être décerné trop tardivement dans la saison, mais cette année prouve bien que les jurys n’ont pas l'œil littéraire absolu, et peuvent se tromper… », constate le président et académicien Jean-Marie Rouart, et de continuer : « C’est pour cette raison que ce prix est né : rattraper les erreurs littéraires. » Un reproche qui s'accompagne pour certains d'un autre : avoir un jury 100% masculin...

23/11/2023, 16:34

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Pourquoi les livres en FALC (Facile à lire et à comprendre) sont les grands oubliés du marché de l’édition ?

FALC - Depuis 15 ans, des outils linguistiques se développent pour rendre l’information accessible à tous, notamment le Facile à lire et à comprendre (FALC) qui a vu le jour en 2009 à l’issue du projet européen Pathways. Cet outil de rédaction à destination des personnes présentant des troubles du développement intellectuel commence à être visible dans la sphère administrative, mais le FALC reste largement absent dans le milieu de la culture.

21/11/2023, 17:08

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Livres audio : quelle stratégie, pour faire tendre l'oreille ?

Le marché du livre audio se structure, et le nombre d'acteurs qui l'investissent est en forte croissance. Autant dire que le paysage devient très concurrentiel, et que s'y démarquer fait partie des principaux enjeux. Face à la déferlante de best-sellers et de contenus originaux, Nathan Hull, responsable de la stratégie de Beat Technology, déroule la possibilité d'une autre approche, qui s'appuie notamment sur les titres de la longue traine...

21/11/2023, 11:36

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Albin Michel inaugure sa nouvelle librairie au cœur de son Montparnasse

La Rotonde, Le Dôme, La Coupole, La Closerie des Lilas qui fut d'abord une guinguette, La Palette aujourd’hui fermée... le PDG d’Albin Michel Francis Esmenard convoque l’histoire du Montparnasse littéraire et artistique où s’est installée la nouvelle librairie Albin Michel. L’enseigne « Vaisseau amiral » de l’éditeur plus que centenaire a quitté le 229 du boulevard Saint-Germain pour s'installer 137 boulevard Raspail. Un pari, puisqu’elle a décidé d’acheter les murs, dans un des arrondissements les plus chers de Paris, et une nécessité de changer de place : le loyer avait été doublé dans l’ancien emplacement…

17/11/2023, 17:40

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Monstres, strips : au couvent, une matinée de dessins

#LECfestival23 - La bande dessinée a pris ses quartiers à Cognac : le festival des littératures européennes accorde une place particulière au médium. Cette journée du vendredi, où les groupes scolaires s’ouvrent au Couvent des Récollets, édifice historique fondé au début du XVIIe siècle. En ces murs, où s’installa cet ordre mendiant, issu de la réforme franciscaine, on plonge dans les univers de plusieurs créateurs. Et à la clef, des ateliers pour apprendre à dessiner. 

17/11/2023, 15:45

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AI Act : la culture réclame une régulation des modèles de fondation

Les négociations européennes autour de l'AI Act, texte censé encadrer le développement et l'usage des technologies d'intelligence artificielle, sont plus mouvementées que prévu. Des pays membres, dont la France, souhaitent désormais limiter l'intervention de l'Union, pour ne pas freiner la compétitivité des acteurs européens. Des organisations du secteur de la culture s'inquiètent de cette analyse, dans un texte que nous reproduisons ci-dessous.

17/11/2023, 13:59

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La bonne résolution du Parlement européen pour les auteurs

Trois organisations d'auteurs se réjouissent du vote de deux commissions du Parlement européen en faveur d'un cadre de l’Union pour la situation sociale et professionnelle des artistes et des travailleurs des secteurs de la culture et de la création. Elles appellent le Parlement européen à voter la proposition lors de la séance plénière, le 20 novembre, dans un texte que nous reproduisons ci-dessous.

16/11/2023, 13:16

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Présomption de la qualité d'auteur : avoir son nom sur la couverture suffit ?

La Cour d’appel de Paris a récemment rappelé les modalités d’application de la présomption de la qualité d’auteur, laquelle appartient à celui sous le nom de qui l’œuvre est divulguée (CA Paris, 15 sept. 2023, RG no 21/20338). Me Adélie Denambride, avocate exerçant en droit d'auteur, de l'édition et du marché de l'art, revient sur cette affaire, évoquant la présomption de la qualité d’auteur de celui sous le nom de qui l’œuvre est divulguée.

15/11/2023, 16:17

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Anarchie en Haïti : “Que les Américains nous lâchent un peu”

Gary Victor, « le romancier haïtien le plus lu dans son pays » selon son éditeur Mémoire d'encrier, ne peut plus aujourd'hui vivre dans sa maison, dans le quartier de Carrefour-Feuilles à Port-au-Prince, pris dans la guerre des gangs. La situation dans le pays de Dany Laferrière est cataclysmique, mais il faut continuer de vivre, et pour le Prix littéraire des Caraïbes 2008, cela passe par l'écriture : à la rentrée, il a fait paraître en France Le Violon d'Adrien, où il s'appuie sur un épisode de son enfance qui l'a particulièrement marqué...

14/11/2023, 11:40

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La Géorgie, “une forme de résistance face à l’oppression russe”

Unweekendalest23 – Du 22 au 27 novembre, la ville de Paris sera l'hôte de "Un Week-end à l’Est", un événement culturel diversifié. Cette célébration mettra en avant une variété d'œuvres provenant de différents secteurs tels que la littérature, la musique, et le cinéma. Les participants pourront explorer un large éventail d'expressions culturelles, allant du cinéma à la littérature, en passant par la musique, la philosophie, l'architecture, ainsi que des expositions d'art visuel. Brigitte Bouchard, Vice-présidente de l’Association Un week-end à l’est et programmatrice en présente les grandes lignes.

14/11/2023, 10:10

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Tikoulou : un héros mauricien qui unit les cultures

À l’Ile Maurice, Pascale Siew est devenue indissociable du personnage qu’elle a créé : Tikoulou, le petit Mauricien. Cette éditrice passionnée est depuis longtemps une référence sur l’île mais, dans ce cadre idyllique, Pascale Siew avoue se sentir très isolée professionnellement. Elle nous raconte cette belle aventure des éditions Vizavi qui dure depuis trois décennies. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

13/11/2023, 10:42

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Label Emmaüs, un combat pour la solidarité et le réemploi en ligne

Label Emmaüs est la marketplace de la solidarité et du réemploi. Le site offre un catalogue de plus de 900.000 références de livres d’occasion mis en ligne par des structures solidaires, mais pas que. Tous les univers d’objets sont présents sur le site, de la décoration vintage aux vêtements en passant par le high-tech / électroménager reconditionné. Il livre pour ActuaLitté un véritable manifeste, pour un autre e-commerce...

10/11/2023, 12:26

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“Ne pas céder aux intimidations” : les bibliothèques et l'actualité “brûlante”

La pandémie de coronavirus, l'agression russe de l'Ukraine et, plus récemment, le conflit israélo-palestinien, sont autant de sujets sur lesquels les positions se polarisent, où les nuances disparaissent. Des situations qui débouchent parfois sur des menaces, des violences, des censures : dans un communiqué que nous reproduisons ci-dessous, l'Association des Bibliothécaires de France rappelle le cadre légal et déontologique qui gouverne l'évocation de l'actualité et la diffusion de l'information dans les établissements de lecture publique.

10/11/2023, 12:01

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”Nulle prison n’enfermera ton poème“ : quand la beauté défie l'interdit

Nulle prison n'enfermera ton poème est une anthologie réunie par la poète afghane Somaia Ramish. 95 voix venues du monde entier ont participé à ce projet dont plusieurs membres du Parlement des écrivaines francophones. Cécile Oumhani, nouvelle responsable au sein du Pen Club français du comité pour les écrivains persécutés, signe cette présentation du texte pour ActuaLitté. 

09/11/2023, 13:00

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Rencontre avec nos amis les scorpions

#AVeloEntreLesLignes — À l'aventure avec Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek. Les deux aventuriers-cyclistes se sont lancés pour challenge de visiter le maximum de librairies entre Paris et Oulan-Bator. Ils écrivent leur périple dans ce carnet de bord, À vélo entre les lignes, qu'ils partagent avec ActuaLitté.

08/11/2023, 12:15

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1227 pénétrations sans consentement : la douleur derrière les nuits

Les Confidentielles réunit un collectif d’autrices et d’interprètes, qui se sont donné pour mission d’exprimer l’intimité, de l’écriture à la scène. Tous les deux mois, ces femmes se racontent à travers un sujet imposé. « En basant leurs écritures sur leur propre vécu, elles vous emmènent, à travers les mots au cœur de leur intimité, dans leur univers personnel. »

08/11/2023, 11:57

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"Moi j’aime bien Reinhardt, mais j’ai abandonné à la moitié du livre"

#PrixAutomne23 - Le Tellier, Chalandon, Reinhardt... Les querelles intestines entre jurés... Ça balance chez Drouant. À 11h30, je quitte le bureau pour me rendre au restaurant du Goncourt à pied. Compter une vingtaine de minutes. Il fait beau, autant marcher au soleil avant de se fondre parmi les coreligionnaires. Compte-rendu de ma première fois à la remise du prix le plus attendu de France.

08/11/2023, 09:24

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Maud Sarda : "Transposer en ligne l’ADN du Emmaüs traditionnel"  

Juillet 2016, Maud Sarda co-crée la coopérative Label Emmaüs. Décembre de la même année, la Marketplace est lancée. L’ambition de celle qui est aujourd’hui la directrice générale de l’initiative sociale et solidaire ? Par l’entremise de la vente en ligne, contribuer à l’insertion professionnelle de personnes en difficulté. ActuaLitté a eu l’opportunité de découvrir le quotidien de ces travailleurs aux parcours hétéroclites, qui officient dans l’entrepôt de Noisy-le-Sec, inauguré fin 2017.

03/11/2023, 16:00

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De l'ombre du 93 à la lumière littéraire : “Je lui serai toujours redevable” (Olivier Norek)

Le décès de Huguette Maure, survenu ce 29 octobre, a assombri un week-end déjà maussade. Parmi les écrivains que la responsable éditoriale avait soutenus, Olivier Norek lui rend hommage. « Elle a façonné mon parcours : elle représente les fondations de l'écrivain que je suis devenu. » Notamment grâce à la confiance qu'elle fut la première à lui témoigner, en choisissant de publier son premier roman, Code 93.

30/10/2023, 11:04

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De l'intelligence artificielle à l'ascension sociale : tous des imposteurs

« Il paraît qu’en France, on compte plus d’écrivains que de lecteurs… Si c’est vrai, l’intelligence artificielle risque de ne rien arranger à la chose. Mais ce n’est pas le plus grave. » Par Bruno Markov.

27/10/2023, 11:59

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“La consommation de l’actualité s’opère sans prise de conscience”

Benoît Couzi, directeur des éditions Le Lys bleu, avait dernièrement lancé une pétition pour attirer l’attention sur le coût croissant des livres en France. Malheureusement, malgré une diffusion à près de 200.000 personnes, seulement 4 000 ont choisi de signer. Une réalité qui, selon Benoit Couzi, « dit quelque chose de l’implication de l’individu dans la société ».

26/10/2023, 17:02

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Les chiens ne se baignent jamais deux fois dans la même Rivière

Décalé, mystérieux, Les chiens nus nous parle, comme son nom l’indique, de nos amis quadrupèdes. Mais loin d’avoir rédigé un (banal) traité d’éthologie, ou un énième guide sur les chiens, Alain Rivière nous embarque pour un déroutant voyage, dans lequel l’animal semble essentiellement nous renvoyer à nous, à notre condition mortelle. Propos recueillis par Étienne Ruhaud.

26/10/2023, 11:24

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“La réécriture par les ayants droit, ce n'est plus la même oeuvre”

Déposée en mai 2023 à l'Assemblée nationale par le député Les Républicains Jean-Louis Thiériot (Seine-et-Marne), la proposition de loi visant à protéger l’intégrité des œuvres des réécritures idéologiques a fait son retour, au mois d'octobre. Un texte inchangé, mais cette fois soutenu par d'autres représentants de la droite, Éric Ciotti en tête.

23/10/2023, 12:24

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Un désert à traverser, c'est pas la mer à boire, mais presque

#AVeloEntreLesLignes – De Paris à Oulan-Bator, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek voyagent à vélo depuis août 2022. Entre deux coups de pédales, ils visitent le maximum de librairies qui se trouvent sur le chemin. ActuaLitté suit leur aventure en publiant le récit "À vélo, entre les lignes".

23/10/2023, 11:26

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Une exposition itinérante illustre les mondes fantastiques d'Italo Calvino

Pour célébrer le centenaire de la naissance du célèbre écrivain italien Italo Calvino (1923-1985), une exposition itinérante, qui parcourra plusieurs Instituts Italiens de Culture, a été mise en place par le ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale italien. C'est une opportunité unique de fusionner les univers imaginaires créés par Calvino avec le monde du dessin et de l'illustration.

19/10/2023, 15:47

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Hommage à Dominique Bernard, le professeur assassiné à Arras

L’assassinat à Arras, commune du Pas-de-Calais, d’un enseignant, a suscité une grande vague d’émotion auprès de ses confrères et consoeurs. ActuaLitté se joint à la communauté éducative en publiant, avec l’accord de son auteur, un des nombreux hommages à Dominique Bernard.

18/10/2023, 15:02

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S'adapter dans un monde en crise et en recherche de sens

Du 1er au 5 novembre, le Festival Paroles Indigo fêtera ses 10 ans à Arles et dans les communes environnantes en présence d’une quarantaine d’invités venus du Sénégal, de Côte d’Ivoire, de Tunisie, de Grande-Bretagne et des quatre coins de France. Dans ce texte que nous relayons, Isabelle Gremillet, organisatrice de l'événement revient sur sa création, et nous dévoile l'édition à venir.

13/10/2023, 12:53

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Elias Khoury : héraut d'un monde arabe en quête de modernité

Le romancier libanais Elias Khoury publie chez Actes Sud L’Étoile de la mer, son dernier roman, et deuxième partie d’une trilogie (trad. Rania Samara). Farouk Mardam-Bey, directeur chez Actes Sud de la collection Sindbad, se souvient avec émotion de sa première rencontre avec l'écrivain, à Paris. 

10/10/2023, 12:06

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Livres, Amazon et frais de port : comment la loi Darcos redistribuera les cartes ?

Depuis le 7 octobre 2023, la réglementation sur les frais de livraison des livres neufs est entrée en vigueur en France. Elle s’applique aux vendeurs de livres en France et impose pour toute commande contenant moins de 35 € de livres neufs un minimum de 3 € de frais de livraison. C’est par ces mots clairs qu’Amazon a informé ses clients de la loi Darcos contre laquelle l’Américain aura tout tenté et intenté, de Paris à Bruxelles, du Conseil d’État à la Commission européenne. 

09/10/2023, 16:44

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Les promenades littéraires de Frédéric Beigbeder (et moi)

Chaque rencontre avec Beigbeder ressemble à un dialogue inachevé de Blanchot. C’est un échange qui s’arrête à un moment précis, à regret, alors qu’on sent bien qu’il pourrait et ne devrait jamais finir.

09/10/2023, 10:32