Mieux que l’auteur mort : l’auteur pauvre ?
Ce 24 octobre, un nouveau rendez-vous réunissant auteurs, éditeurs et ministère de la Culture fut annulé. Un délai de plus dans la signature d’accords qui n’en finissent plus de traîner. Denis Bajram fait parvenir un texte à ActuaLitté, pour signaler un changement de paradigme des plus cyniques : un bon auteur n’est plus un auteur mort, mais un auteur pauvre…
Le 27/10/2022 à 17:03 par Auteur invité
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Publié le :
27/10/2022 à 17:03
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Un bon auteur, c’est un auteur pauvre
Auteurs, autrices, ce qui se passe en ce moment est très grave. Dans le cadre des négociations professionnelles, le SNE, syndicat des éditeurs, a annoncé qu’il refusait de discuter sérieusement d’une amélioration de la rémunération des auteurs.
Le SNE a clairement dit qu’il était « très attaché au modèle actuel », confirmant en cela que ce modèle lui est tout à fait favorable. Et tant pis si la plupart des auteurs professionnels se retrouvent dans une situation de grande précarité et de pauvreté. Cela semble être un dommage collatéral parfaitement acceptable pour le SNE.
Vu cette fin de non-recevoir sur la rémunération, l’ensemble des organisations d’auteurs impliquées dans la négociation viennent donc de refuser de signer le peu qui a été obtenu jusque-là. Si le SNE décide de nous marcher dessus de tout son poids, on ne va pas en plus faire semblant de ne pas avoir mal.
À LIRE: L'accord auteurs-éditeurs reporté après un doute sur la constitutionnalité
Vu ce blocage de la part du SNE et ce déséquilibre manifeste en sa faveur, il est vraiment urgent que le ministère de la Culture prenne enfin ses responsabilités. Comment peut-il ne pas défendre mieux les créateurs précaires face aux dirigeants des industries culturelles ?
Si le SNE ne veut pas discuter, tant pis pour lui, c’est maintenant au politique d’imposer un rééquilibrage du partage de la valeur entre éditeurs et auteurs.
Ou alors, qu’on nous dise directement qu’un bon auteur, c’est un auteur pauvre.
Crédits photo : lannyboy89 CC 0
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29 Commentaires
Gérard GAUTIER
28/10/2022 à 08:47
Bonjour,
Je suis en Bretagne et cela vaut pour toute la France
Lorsque l'on sait que ceux qui disent défendre les humbles - politiques, collectivités , associations d'écrivains médias en dehors de ActuaLitté - sont par leur silence complices, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement ?
Triste constat.
koinsky
28/10/2022 à 09:51
Prenons notre destin en mains !
Désolé, mais nous sommes aussi, nous, auteurs, autrices, un peu beaucoup responsables de ce qui nous arrive. Oui, parce que croire naïvement qu'un pouvoir oligarchique comme celui des éditeurs représenté par le porte-voix du SNE puisse vouloir rétablir une justice dans le domaine de nos droits fondamentaux est plus qu'illusoire. Nous sommes avant tout victimes de notre candeur due à l'infantilisme dans lequel on nous a toujours plongé depuis des décennies, mais aussi à notre manque de courage de nous y opposer. Pour nous faire entendre, peut-être nous faudrait-il commencer par monter ensemble sur des estrades virtuelles (les réseaux sociaux) pour élever la voix et informer de l'état calamiteux de notre condition, de la surdité et du déni des autorités.
Jojo
28/10/2022 à 10:36
Les auteurs ne sont pas responsables de la démission de l'État. Si les gouvernements successifs ne mangeaient pas dans la main des éditeurs et jouaient leur rôle d'arbitre, il n'y aurait pas ce déséquilibre gigantesque dans le partage de la valeur. C'est à l'État de fixer les limites et les règles, pas aux éditeurs. Si vous laissez faire les éditeurs, ils trouveront normal de réduire les auteurs en esclavage. Ce sont des capitalistes, ils pensent de manière égoïste : faire toujours plus de bénéfices.
Pierre Dutilleul défend ses privilèges. C'est logique. 36% d'auteurs sous le seuil de pauvreté, ce n'est pas son problème. Les auteurs sont tous individualiséset individualistes par essence et ne peuvent se défendre puisque l'État ne voit pas pourquoi les auteurs devraient être syndiqués puisque les OGC des auteurs (dans lesquels sont aussi présents les éditeurs) sont censés suffire (ben voyons !).
À partir du moment où les auteurs ne peuvent pas se faire entendre parce que l'État fait las sourde oreille, elle est où l'irresponsabilité des auteurs ?
L'irresponsabilité incombe à l'État et à son actuelle ministre de la Culture qui n'a aucun courage (comme ceux et celles avant elle). Elle ne pense qu'à son futur - ministre, c'est de l'intérim - et qui préfère se mettre à dos les auteurs plutôt que les éditeurs.
Tout ça n'est qu'une farce et les éditeurs, de salles gosses mal élevés qui ne veulent pas partages. Ce n'est pas plus évolué que ce qui se passe dans la cour de récré d'une école maternelle !
rez
05/11/2022 à 09:37
tiens le 100% de livres que j'ai aimé depuis des années et même ceux niveau professionnel qui m'ont soutenu ont été écris par des gens ayant un job à coté. Cela les a permi d'être parfois édités par des maisons indépendantes et éthiques gérées elles aussi par des gens ayant un job à coté et faisant tout cela par amour.
désolé mais il y a une piste là.
cette histoire de l'état à la rescousse des systèmes pourris à la base me rappelle celle des sauvetages de banques.
Jojo
06/11/2022 à 15:37
J'ai du mal à croire que 100% des livres que vous avez aimés puissent ne provenir que d'un seul système de production et de personnes qui avaient obligatoirement un boulot à côté.
Et donc, la piste que vous semblez flairer me fait penser à un entonnoir pour la pensée unique : la vôtre.
Adrien Tomas
28/10/2022 à 11:58
"Commencer par monter ensemble sur des estrades virtuelles (les réseaux sociaux) pour élever la voix et informer de l'état calamiteux de notre condition, de la surdité et du déni des autorités"? Sérieusement ?
Ça fait littéralement cinq ans que la Ligue des Auteurs Professionnels et la Charte des Auteurs et Illustrateurs Jeunesse enchaînent les tribunes, les interpellations sur les réseaux, les lettres communes et les pétitions, signées et partagées par des auteurs nombreux ET prestigieux, en plus des innombrables rendez-vous avec les responsables politiques.
Renseignez-vous cinq minutes avant de croire que vous avez eu une idée de génie qui est mise en application depuis des années déjà, sans autre résultat que celui devant lequel nous nous trouvons aujourd'hui. Par contre rien ne vous empêche de vous joindre au mouvement.
koinsky
28/10/2022 à 14:20
Pourquoi les revendications de la Ligue sont-elles écoutées (Le Rapport Racine) mais pas entendues (enterrement du dit rapport) malgré l'énergie qu'elle déploie depuis 5 ans sur les réseaux sociaux pour défendre les droits et le statut des artistes-auteurs/trices ?
Jojo
28/10/2022 à 14:41
Parce que les ministres successifs obéissent aux volontés des éditeurs.
Qui a le fric pour financer les campagnes politiques et éditer les livres des politiciens ?
Pas la peine d'aller chercher plus loin.
Le rapport Racine, il a fallu que les auteurs gueulent sur les ondes pour pouvoir le lire alors que Vincent Montagne et sa mafia l'avaient déjà lu. Le rapport Racine était déjà enterré avant même d'exister !
C'est de la mascarade !
koinsky
28/10/2022 à 15:12
Ben oui, c'est exactement ce que j'essaye de dire : les politiques sont au service des éditeurs, et nous, auteurs, des amuse-gueules pour leurs sauteries rue de Valois. Donc il faut changer de méthode, passer à la vitesse supérieure...
Jojo
28/10/2022 à 16:19
Bloquer les raffineries et les transports ?
Les auteurs n'ont aucun moyen de pression. Absolument aucun !
S'il y en avait ne serait-ce qu'un seul , ils l'auraient déjà utilisé.
Le seul aurait été l'État mais les serviteurs de l'État, qui sont plutôt là pour se servir, sont du côté du SNE.
La vitesse supérieure, il n'y en a pas.
Faut arrêter de rêver ! Ou bien vous faites un bestseller, ou bien vous êtes pauvre. Pour les auteurs, l'édition est le degré zéro du capitalisme.
koinsky
28/10/2022 à 17:29
Alors pourquoi avoir créé une ligue si nous avons déjà perdu à l'avance...
Jojo
28/10/2022 à 18:58
Pour démontrer que c'était perdu d'avance !
"La ligue des auteurs professionnels "
Ben voyons !
Le nom me donne envie de fuir !
1 / Sauf dans le football, "Ligue" est un terme traditionnellement ancré (très) à droite. Je ne crois pas que la majorité des adhérents de cette Ligue soient plus à droite que les adhérents du SNE.
2/ "auteurs professionnels"… parce que les auteurs amateurs, c'était déjà pris ?
Sérieusement, qu'est-ce qu'un "auteur professionnel" puisque le droit d'auteur est régi par le code de la propriété intellectuelle et non pas le code du travail. À partir de quand décrète-t-on qu'un auteur est professionnel ? Il faut avoir signé combien de contrats et avoir vendu combien d'exemplaires ?
On nage en plein amateurisme !
Comment voulez-vous que les éditeurs et l'État vous prennent au sérieux ?
Aradigme
28/10/2022 à 09:59
Mettez vous un instant à la place des éditeurs. Les auteurs, cela se bouscule au portillon. Il y en a même qui paient pour être publiés. Des maisons d'édition en vivent... Alors, pourquoi se donneraient-il la peine de les augmenter ?
Si l'auteur se montrait rare, pas très intéressé à écrire, et en plus très demandé par un public prêt à payer, ils changeraient vite d'avis.
Mais ce n'est apparemment pas le cas aujourd'hui...
koinsky
28/10/2022 à 10:10
Et oui, ça aussi c'est pas fô. Nous sommes dans un système vénal dont l'unique objet est de "faire de l'argent". Notre seule chance, notre seul contre-pouvoir, en tant qu'auteur, est d'être rentable pour l'éditeur. On comprend donc que c'est le système lui-même qui nous enterre. Une seule chose : changer de système, entamer le processus de la décroissance. Mais la question est : en avons-nous collectivement l'envie et le courage, car le système actuel est moralement et psychologiquement très confortable et rassure un grand nombre de gens.
Aradigme
29/10/2022 à 10:42
Bonjour Koinsky,
Par définition, un processus de décroissance implique une réduction du nombre d'oeuvres produites. Je ne crois pas que cela résolve le problème d'un grand nombre d'auteurs. Ils cesseront d'être publiés et ne seront donc plus payés du tout.
D'ailleurs, en général, la décroissance appauvrit tout le monde, et ce sont bien entendu ceux qui se trouvent au bas de l'échelle des revenus qui en souffrent le plus. Quand le niveau de l'eau monte, ceux qui en ont jusqu'à la ceinture s'inquiètent moins que ceux qui la sentent pénétrer dans leurs narines. Je m'étonne donc toujours d'entendre des gens qui se disent humanistes et proches du peuple proposer comme modèle la décroissance.
Salutations
Aradigme
rez
05/11/2022 à 09:41
la décroissance n'est pas du tout esclave de la réduction de la production. Au contraire, des processus de simplification et assainissement des chaines de production permettent une augmentation de la production parfois bloquée juste par l’intérêt de la rentabilité.
par contre quand effectivement les écrivains rêvent de vivre que de son écriture comme si des journalistes ou chercheurs s'agissait, il faut rentrer dans un moyen de production cannibale et concurrentiel qui donne exactement ce qu'on vit.
Jojo
06/11/2022 à 15:40
La décroissance est une belle utopie. Cela voudrait dire commencer par moins procréer.
Ça marche en théorie parce que les théories marchent toujours. Mais en pratique, comme toutes les utopies, ça se termine en désastre.
GAUTIER Gérard Saint-Brieuc
06/11/2022 à 17:19
Voici ce que j'avais écrit lorsque Yves COCHET chantre de la décroissance avait fait paraitre un article sur le sujet :
Dénatalité décroissance Yves COCHET :
Un très grand penseur ougandais, un grand expert en démographie.... Idi Amin Dada
"Mes soldats sont là pour compenser ce que la démographie a d'excessif dans ce pays"
Gérard GAUTIER
28/10/2022 à 16:07
Je ne pense pas que le problème soit là.
Je dis quant à moi que je suis un auteur..." pas toujours à la Hauteur "...
Il reste aux éditeurs - qui sont indispensables même si je dénonce ceux qui sont surtout des financiers - le choix, grâce à leurs Comités de lecture, entre les bons et les mauvais... Pas seulement à cause de leur statut social ou professionnel.
Ils est par exemple de très bons universitaires...mais aussi de très mauvais. Voire des plagiaires...
NAUWELAERS
30/10/2022 à 23:58
Simple loi de l'offre et de la demande, en effet.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Dominique Sels
28/10/2022 à 10:24
Oui, prenons notre destin en main. Pour ma part j’écris depuis 1979, Denoël a publié deux de mes romans autrefois, puis l’éditeur qui me suivait a dû quitter cette maison. Par ailleurs, mes demandes et recherches dans le paysage éditorial pour gagner une viabilité financière, lectures, participation à des comités de lecture, correction, journalisme auprès de copains journalistes, commandes, restaient bien vaines. Un autre éditeur, très grand éditeur, tenait mon contrat prêt pour le roman Camarillo, et le « directeur littéraire » m’a fait yeux dans les yeux un chantage sexuel au contrat. Je me suis dit « l’édition, c’est les bas-fonds ». Je n’ai pas reçu le monsieur chez moi comme il me le demandait. Comparer certains éditeurs parisiens à des porcs serait insultant pour les porcs, animaux très intelligents. Ce que je raconte est au contraire spécifique à l’abjection humaine. Il m'apparaissait que ce climat féodal et inique était peu propice à une digne condition d’écrivain. Depuis, un proche a créé une cellule artisanale éditoriale qui publie mes livres afin de les faire exister. Et qu’apprends-je ? Le ministère de la culture vient de créer une cellule anti sexisme à l’usage de ses seuls salariés. On serait tenté de conclure, merci de me détromper, qu’à la tête de ce ministère, on va d’imposteur(e) en imposteur(e).
SamSam
28/10/2022 à 10:49
Contrat signé chez Do......, il y a qques mois : 7% de droits, services de presse payants (prix PPHT - 40%). Acceoté? Proposition de contrat, de l'Harm..., il y a deux mois environ : 10% de droits, acheter 50 exemplaires de mon propre bouquin. Négo=> baisse à 20exemplaires. Refus houleux. Dernier contrat, tout récent, en poésie, chez In.... 0% de droits, 10 exemplaires gratuits, droits cédés sur 3 ans. Accepté.
Mon attitude peut paraître contradictoire. Elle n'est que le reflet de mon humeur. Seul en première ligne, exaspéré, effrayé, bloqué face à des murs.
Aradigme
29/10/2022 à 11:05
Bonjour SamSam,
Je crois que tout le monde dans le milieu littéraire sait que l'Harm (comme vous l'écrivez) est plus proche de l'éditeur à compte d'auteur que de l'éditeur "classique". Je ne leur enverrais jamais un manuscrit car je saurais à quoi m'attendre et cela ne m'intéresserait pas.
Je crois que quiconque prend la plume devrait comprendre à l'instant même qu'il n'est probablement ni Balzac, ni Zola, et que ses chances de réaliser dans ce domaine une brillante carrière sont plus proches du zéro que de l'infini.
L'écriture devrait à mon sens avant tout constituer un plaisir, récompensé par son exercice même. Elle peut ensuite se trouver valorisée si un grand nombre de citoyens y découvre un intérêt pour lequel ils sont prêts à payer. Mais c'est juste la "cerise sur le gateau"... C'est du moins ainsi que je la considère.
Demander à l'état d'intervenir dans le domaine de la rémunération des auteurs me paraît donc à la fois irréaliste (je ne crois pas que cela l'intéresse beaucoup - il a bien d'autres chats à fouetter en ce moment) et hors de propos ( un écrivain ne devrait pas s'inféoder à un état).
Salutations
Aradigme
Jojo
29/10/2022 à 12:42
Vous avez une vision romantique de l'auteur. Nous ne sommes plus au XIXè s. L'édition s'est industrialisée et financiarisée. Aujourd'hui, les œuvres sont avant tout des produits culturels. Et ces produits sont fabriqués par des auteurs qui ne sont rien d'autres que des employés en CDI au service d'industriels. Le monde a changé, le statut de l'auteur et sa rémunération doit changer aussi.
rez
05/11/2022 à 09:42
vous parlez de l'industrie du jeu vidéo monsieur.
Jojo
06/11/2022 à 15:32
Pas seulement !
Les industries du livre et de l'audiovisuel ne sont pas différentes, Madame !
rez
05/11/2022 à 09:34
arrêtons d'acheter les nothomb musso etc etc qui sont confortables avec les gros éditeurs et n'achetons que des publications via des éditeurs vraiment indépendants et éthiques comme il y en a pas mal.
Coté auteurs, ils savent donc où y aller pour se faire publier même si cela implique assumer que ce sera galère et pas trop rémunérateur.
que ce syndicat pourri et ces sbirres pourris restent tous seuls dans son coin, il faut pas demander de l'aide pour les combattre dans son terrain, il faut "simplement" créer une structure parallèle avec des règles saines.
évidemment cela implique renoncer aux fantasmes d’être un auteur carburant à la champagne et depuis sa terrasse avec vue sur montmartre... peut-être qu'il va falloir avoir un job à coté, comme ils font déjà ces éditeurs indépendants...
Jojo
06/11/2022 à 15:46
" il faut "simplement" créer une structure parallèle avec des règles saines."
Et votre structure parallèle, vous la créez "simplement" avec quels moyens économiques pour qu'elle puisse tenir plus d'une semaine et se développer sainement ?
Jojo
06/11/2022 à 16:02
"arrêtons d'acheter les nothomb musso etc etc qui sont confortables avec les gros éditeurs et n'achetons que des publications via des éditeurs vraiment indépendants et éthiques comme il y en a pas mal."
Vous ne pouvez pas interdire à la majorité de préférer Nothomb et Musso aux ouvrages publiés par vos auteurs géniaux qui ont un job à côté et à vos éditeurs irréprochables qui publient des petits tirages introuvables.
Les lecteurs achètent et lisent ce qu'ils veulent et vous ne pourrez jamais changer leurs goûts d'un coup de baguette magique.
Rien ne prouve que les livres que vous préférez méritent plus d'être lus et appréciés que ceux de Nothomb et Musso. Libre à vous de lire ce qui vous plaît mais vos goûts ne sont pas des références universelles. Je me méfie des gens comme vous qui ont des solutions miracles. Ils confondent généralement leur nombril avec l'univers.