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Angle mort offre Le Premier arbre de la forêt, nouvelle de Jean-Luc André d’Asciano

Angle mort, en version française, Blind spot, sa consoeur en langue anglaise, sont deux revues dédiées à la littérature de genre. Science-fiction, ou science spéculative, et toujours des textes à la recherche de l’Homme et de son univers.

Le 19/09/2016 à 10:02 par La rédaction

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Publié le :

19/09/2016 à 10:02

La rédaction

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ActuaLitté

En partenariat avec Angle Mort, ActuaLitté propose de découvrir la nouvelle de Jean-Luc André d'Asciano, Le Premier arbre de la forêt, publiée donc dans Angle Mort 11 et traduite en anglais par Sheryl Curtis pour Blind Spot 1, les deux revues parues le 22 juin 2016. Brève biographie de l’auteur.

Jean-Luc André d’Asciano dirige une petite maison d’édition, l’œil d’or, avant tout consacré à l’architecture et aux arts de la scène, mais où il publie aussi des romans, notamment de Iain Banks. Après un premier recueil de nouvelles (« cigogne » aux éditions Serge Safran) peuplé de personnages étranges à la lisière du fantastique, « le premier arbre » s’attaque au futur proche, ou l’humanité s’est fourvoyée dans la technologie sans garde-fou et dans la guerre totale. Un texte sombre mais non dénué d’espoir qui renouvelle intelligemment le paysage post-apocalyptique.

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Le Premier arbre de la forêt

1.

Cette mort est le premier arbre de la forêt.

Je me souviens encore de cette affirmation de Bashevis : lui-même s’est transformé en cadavre moins de trois semaines plus tard. C’était il y a plus de cent-vingt ans, mais ce souvenir est aussi net et douloureux qu’une plaie sur une peau à vif.

À moins qu’il ne s’agisse d’un effet des pilules.

Je suis sur la terrasse. C’est le matin, le brouillard efface le monde. Des formes en surgissent, contours mouvants, comme en respirations. Puis je distingue la lisière de la forêt. Je suis sur la terrasse. Une machine ronronne à mes côtés. Le soleil se lève enfin, dissipant le blanc de la brume. Je contemple la forêt : des chênes immenses, plusieurs fois centenaires.

Je les ai vus grandir.

Entre la terrasse et la forêt, une clairière. C’est la machine qui l’entretient. Elle m’accompagne depuis longtemps, aussi j’ai de l’affection pour elle. J’attends sa mort avec impatience. Là-bas, entre les arbres, quelque chose bouge. De lent. De puissant.

Un cerf.

Un cerf au pelage blanc, à la ramure immense.

Il s’avance en silence. Droit vers moi. Il me regarde.

Ce n’est pas la première fois.

De ses oreilles partent de longs poils blancs, emmêlés, drus. J’y distingue des formes opaques – tiques, excroissances de chair, mutations. Je ne sais.

Il est beau.

Il s’arrête. Ses yeux sont noirs, immenses, froids et bienveillants. Ou plutôt, absolument non humains, donc bienveillants.

Ses bois luisent doucement. Une incandescence qui me conduit à cligner des paupières.

Moi qui suis humain et nullement bienveillant.

Je le mets en joue.

Mon fusil est efficace.

Le cerf me contemple, puis se lève sur ses pattes arrière. Le voilà dressé, démesuré, culminant avec ses bois à plus de trois mètres.

Il émet des sons gutturaux, très sourd. Je me dis qu’un arbre, s’il devait parler, parlerait ainsi.

Le cerf se remet sur ses quatre pattes, puis s’en va, me tournant le dos. Il me laisse seul.

Bien évidemment je ne tire pas, je pleure.

La forêt est immense, et les morts multitudes.

Les arbres ne parlent jamais.

2.

Je suis sur la terrasse. Le soleil est à son firmament. L’herbe de la clairière est brûlée. La machine ronronne à mes côtés. Elle m’accompagne depuis longtemps. Si j’ai de l’affection pour elle, j’attends sa mort avec impatience. Là-bas, entre les arbres, quelque chose bouge.

Le cerf blanc.

Le mouvement de ses pattes, la manière dont il pose ses sabots fendus sur le sol, tout cela est d’une élégance rare. Sa marche est une cérémonie. Il vient droit vers moi, s’arrête à mi-chemin, se dresse sur ses jambes arrière.

Mon fusil est efficace.

Je vise.

Je tire.

Rien ne se passe.

Le cerf redescend sur ses quatre pattes, me regarde en m’excluant, se retourne puis s’en va.

Je hurle. Je tire à nouveau, plusieurs fois. Toujours rien. Je jette le fusil, court dans la maison, ouvre l’armurerie. J’y trouve un lance-missiles. Retourne sur la terrasse. Sa mire infrarouge me permet de retrouver l’animal. Je presse la détente. Rien. Long hurlement de rage. La machine flotte à quelques mètres de moi, en attente. Je lui demande des explications.

Vous avez donné l’ordre de neutraliser définitivement les armes. 

Quand…

Il y a 67 jours, neuf heures, six minutes…

J’annule cet ordre.

C’est un ordre prioritaire, non annulable. Vous vous êtes aussi adressé un message à vous-même avant de prendre une quantité non recommandée de pilules rouges. Le message est…

Je ramasse une cognée de bois et me dirige vers la machine. Je la frappe une première fois, puis une deuxième. Je la frappe sans cesse. Je la réduis en bouillie. Je cours dans la clairière en hurlant, agitant toujours la cognée de bois.

Je reprends mon calme.

Quelque part derrière moi, les entrailles de la maison pondent une nouvelle machine.

Pilules rouges.

Je lâche le manche de bois.

Retourne dans la bâtisse.

L’infirmerie. Les pilules. Les rouges pour oublier. Les vertes pour se rappeler. Et celles à rayures.

Je prends les vertes.

Je me déshabille entièrement. Sors nu de la maison. M’élance vers la forêt. Le sol me coupe la plante des pieds. Je gobe les pilules vertes. Je remonte jusqu’au conflit sino-africain.

La Quatrième Mondiale.

Le soleil africain est unique, jamais amical. La savane est ravagée par le feu, ici et là se devinent des véhicules carbonisés. Certains sont irradiés. Nous avançons avec calme. Moi je dirais avec délectation. J’aime la guerre. Les causes m’importent peu. J’y vends mon corps, et on me l’améliore. Les Chinois m’ont proposé un nouveau réseau de nerfs optiques. Les Africains en étaient encore aux squelettes renforcés à la poudre de titane. Derrière moi, un petit bataillon de Ze-Dong, des liquidateurs chinois.

Lors de la Troisième Mondiale, les Occidentaux ont inventé des bombes de différents formats destinées à neutraliser les réseaux électriques et informatiques. Bombes recouvrant le paysage de silicium, mini-explosions nucléaires provoquant des impulsions électromagnétiques, etc. Il s’agissait surtout d’effacer la mémoire des ordinateurs. Évidemment, après cette guerre-ci, les ordinateurs biologiques, avec ADN et agencements moléculaires se sont imposés. Plus rapides, plus économes en énergie, plus résistants en cas de conflit.

Sont alors apparues les bombes à mémoire. Des armes biologiques s’attaquant à la structure même des molécules utilisées pour ces nouvelles générations de machine, les rendant stupides. Rapidement, des applications destinées aux humains se sont développées. Certaines pour s’attaquer aux ennemis, d’autres pour nous améliorer. Nous avons toujours aimé les drogues. 

Nous traversons la savane, chargés jusqu’aux yeux d’un cocktail transformant la moitié de mes hommes en marionnettes. Certains gémissent doucement, déjà en manque. Nous gagnons cette guerre, mais ce bataillon va probablement mourir lors de cette victoire.

Puis j’ai vu les fantômes.

Ils sortent de la forêt, troupeau dense, équivoque. Leur rythme est différent, asynchrone. Ils semblent courir, pourtant leur déplacement est lent. Leur peau est d’un gris phosphoré, translucide, comme s’il s’agissait de formes composées d’eau, une eau qui s’assemblerait en silhouettes insistantes et impossibles.

Des éléphants.

Les derniers ont disparu de la surface du globe au début de la Quatrième Mondiale.

Les éléphants d’Afrique bien sûr. Ceux d’Asie avaient été décimés trente ans plus tôt par une grippe dites du Caniche, qui avait liquidé la moitié des animaux du sous-continent asiatique. Nous avons éventré la terre, pollué ses océans, altéré son atmosphère et éradiqué la quasi-totalité des mammifères, sauvages ou non.

Des éléphants d’Afrique.

Ils venaient droit vers nous.

Ils n’émettaient aucun son. Le sol ne conservait aucune trace de leur passage.

Mais ils venaient vers nous.

Je me suis retourné pour observer mes hommes : eux aussi les voyaient.

Le troupeau m’a dépassé. L’un d’entre eux m’a littéralement traversé. Alors que j’étais immobile, je suis passé en lui. Chaque pore de ma peau a frémi, redressant poils et cheveux. De l’électricité a couru le long de mes nerfs. Un goût de rouille et de boue s’est mêlé à ma salive. La température de mon sang a baissé. Mais l’odeur était merveille. Une odeur d’océan et d’infini. Puis j’ai entendu les hurlements. J’ai regardé derrière moi : tous mes hommes étaient morts, tordus en des angles improbables. Cela me fit mal pour eux.

Mais moi j’étais l’océan.

Depuis je vois des fantômes.

Les fantômes des morts.

Les fantômes qui peuplent la terre en tant qu’espèce à part entière.

Les fantômes de ce qui n’a jamais été.

Car je suis le dernier homme.

Me voilà nu dans la forêt. L’effet de la pilule verte se dissipe. Je parle aux arbres, qui ne m’écoutent pas.

3.

Je suis sur la terrasse. La lune est ronde. L’herbe de la clairière est haute, elle ondoie, déploiement de vagues aux progressions géométriques, caresse d’un vent froid. Je suis debout, jambes écartées. Mon souffle est court, je bois à petite gorgée au goulot d’une gourde contenant je ne sais plus quel alcool de synthèse. La machine ronronne à mes côtés – j’en ai détruit beaucoup, je le sais, mais combien, je l’ignore. Plusieurs machines, un seul cerveau : elle n’est jamais que l’extension de la maison. Mais celle-ci dysfonctionne enfin. La maison agonise, j’observe cela avec curiosité. Là-bas, entre les arbres, les ténèbres. C’est là que je veux aller.

Je traverse la plaine, l’herbe monte jusqu’à ma taille. Je porte maintenant une combinaison noire, semi-intelligente donc chauffante, cicatrisante et, le cas échéant, bavarde. Un couteau de chasse est accroché à ma ceinture. Je n’ai plus que des armes blanches.

La machine reste sur la terrasse.

Je crois qu’elle a peur de la forêt.

Cela fait des heures que je marche. La forêt est de plus en plus dense, humide et noire. Parfois je regrette mon appareillage optique – je ne me souviens plus de ce qu’est une simple vue. Ce regret est vanité : en réalité, je ne me souviens plus de ce qu’est un simple corps.

Je croise différentes bestioles nocturnes. Je suis incapable de les identifier. Les mutations continuent. Les choses tendent vers d’autres choses.

Je rencontre une colonie d’octopodes.

Je les aime bien. Ce ne sont pas des mammifères. Je ne sais pas vers quoi ils vont évoluer, mais ils ne nous imiteront pas. Ils ont quitté l’eau il y a moins d’un siècle. Ceux qui vivent en colonie ressemblent à des singes-araignées. Les solitaires font plus de deux mètres de haut. Ils sont lents, dangereux peut-être, et ne vivent jamais loin des lacs, des marécages ou des rivages. Un jour, je défierai l’un d’entre eux.

Les mutations sont intimement liées à notre propre disparition.

J’arrive à la source. Elle suinte d’un amoncellement de rochers moussus et forme un étang étal et glacé. J’aime m’y plonger. Flotter doucement dans cette pénombre liquide. Je n’ai pied nulle part. Seule ma tête dépasse de l’eau.

J’attends les esprits.

Au bout d’une demi-heure, les esprits apparaissent. Ils semblent toujours sortir de l’eau. Ce sont des petites formes phosphorescentes, de la taille de mulots, quelques-uns de rats, qui se déplacent au-dessus de l’étang. Cela m’a pris un peu de temps avant d’admettre que ces choses impalpables, de la matière dont sont faits les fantômes, doivent être considérées comme vivantes. Elles chantent aussi. Une onde très douce qui s’accorde au clapotis de l’eau. Je commence à comprendre leur organisation, leur liturgie aussi. Je ne sais pas si elles sont mortelles.

Peu après ma rencontre avec les éléphants, les spectres animaliers ont commencé à envahir la terre. Ils apparaissaient toujours en groupe, toujours en des lieux de guerre. Des baleines bleues ont balayé la Flotte Royale des États Non Laïques. Plus étrange, un essaim géant d’abeilles a détruit la ville de San Francisco. Des lions aux corps semblables à des saphirs aux eaux changeantes ont effacé la population de Nairobi. Il s'agissait exclusivement d’espèces disparues depuis des décennies.

Il n’y avait aucun fantôme de grands singes – les grands singes avaient été préservés.

Si l’apparition des ombres a relancé les intégrismes, elle a aussi accéléré la mise en place d’un processus de paix. Peu à peu, les revenants ont cessé de nous importuner.

Mais c’est depuis que l’espèce humaine a été effacée de la surface de la terre que ces fantômes-ci, ces fantômes d’êtres qui n’ont jamais existé, sont apparus.

J’ai vu des formes spectrales semblables à des tamanoirs géants. D’autres qui me rappelaient de monstrueux hérons à six pattes. D’autres encore qui auraient pu se faire passer, tant par la taille que par la finesse de leur structure, pour des cristaux de neige.

Je reste une demi-heure dans l’eau. Les choses forment parfois comme une couronne autour de ma tête. Une fois hors de l’eau, la combinaison se débarrasse organiquement de toute humidité. Je m’en retourne vers la maison.

Je n’ai jamais croisé de revenants appartenant à l’espèce humaine.

Avec mon couteau, j’entaille les arbres jusqu’à ce que leur sève suinte.

4.

La machine est sur la terrasse. Elle me cherche. Je me cache dans les herbes hautes de la clairière. La machine s’est fait une carapace hérissée de pointes. Lorsque je l’ai vue pour la première fois, j’ai ri. Enfin une surprise. La maison s’inquiète pour moi : elle n’est plus en mesure de produire d’autres machines, ma manie destructrice à leur encontre l’a donc conduite à en créer une plus résistante. Curieusement, celle-ci est aussi plus joueuse. Finalement, être mortelle la libère. Je bondis vers la boule carapaçonnée en agitant une hache capable de découper n’importe quel métal. La machine s’enfuit en zigzagant. Elle aurait pu deviner ma présence grâce à l’un de ses capteurs (chaleur, pulsation cardiaque, vision fractale…), j’apprécie qu’elle joue le jeu de la simple proie.

Peut-être aussi économise-t-elle son énergie.

Elle me sème.

Me voilà essoufflé sur la terrasse.

Si ma machine meurt, fera-t-elle fantôme ?

Ce serait une première.

J’ai la tête qui tourne.

Le souvenir fugace d’avoir pris une pilule rayée, puis de la poudre des rouges, pour oublier la prise de la rayée. Et créer des souvenirs parcellaires.

Vieux junkie, me dis-je avant de m’effondrer.

Des rires d’enfants. Un corps lové contre le mien. Chaleur de la peau. Des cheveux à l’odeur de dune. Le goût du sel sur la rondeur d’une épaule. Une main. Une main et une main minuscule. Une berceuse. Sa langue qui se fraie un chemin entre mes lèvres. Une femme donnant le sein. Des rires d’enfants et d’épouse mêlés.

Je suis debout sur la terrasse, en sueur. La machine ronronne à mes côtés. La hache a disparu. Mon corps produit des endorphines afin d’apaiser mon esprit. Je me souviens avoir fait trafiquer mon hypophyse lors du conflit dit des Cinq Suez. Mon cerveau peut produire de nombreuses drogues, mais aucune ne vaut les trois pilules. Un cliquetis sourd se fait entendre derrière moi. Je me retourne : le cerf blanc est là, debout sur ses pattes arrière. Sa ramure semble de feu tant elle scintille. Je tends la main. Touche son buste. Son poil est épais, rassurant autant que puant. Ce n’est pas un fantôme. Je souris. Il redescend sur ses quatre pattes puis s’en va, trottant. Il y a longtemps, j’étais un bon cavalier. Peut-on monter un cerf accédant à la posture verticale ?

Je m’endors. Un jour, il faudra que je mange quelque chose.

Je m’éveille. La machine a déposé un repas à côté de moi. J’avale le tout. Le soleil est haut. Je plisse les yeux. Une fumée au loin. En ligne droite. Venant du cœur de la forêt. Je penche la tête. J’entre dans l’armurerie pour récupérer deux couteaux que je porte en bandoulière dans mon dos. Auparavant, je me suis entièrement déshabillé. Je m’en vais dans la forêt, traquer ceux qui font du feu.

La machine reste au-dessus de la terrasse. Elle a peur de la forêt. Moi j’ai peur de la maison. Peur de dormir dans un lit.

La forêt est profonde. Je la traverse sans hésiter. Ceux qui font du feu ne peuvent pas être humains. Il n’en reste plus. Cette mort est le premier arbre de la forêt, disait Bashevis avant de se transformer en cadavre, trois semaines plus tard. Il a fondu. Littéralement. Sous mes yeux. Globalement, la majorité de la planète s’est consumée, une combustion intérieure dévorant les chairs en deux ou trois jours. Les plus chanceux ont fondu. Cela faisait une quinzaine d’années que la manipulation des codes génétiques avait dépassé son âge d’or. Nous pouvions presque tout faire. Créer de nouvelles espèces. Créer des programmes organiques destinés à créer de nouvelles espèces selon des modes volontairement anarchiques. Soigner l’ensemble des maladies. En engendrer de non soignables. Et bien évidemment faire muter tout ce qui existe déjà. Des papillons portaient sur leurs ailes des blasons publicitaires. Les champs arboraient des couleurs fantasques faisant office de marque déposée. Le monde était code, ADN et propriété privée. L’autre grande science en cours portait sur le développement des nanoparticules interventionnistes – régénération des cellules, robots biologiques d’une précision à jamais inégalée, création d’une soupe énergétique remplaçant avantageusement les énergies fossiles ou nucléaires… Puis tout cela s’est combiné hors des laboratoires. ADN et nanoparticules ont décidé d’une nouvelle direction pour les espèces. Des mutations sont apparues, tendant vers plus de complexité, plus d’intelligence.

Et les êtres humains se sont consumés. Ou ont fondu.

Nous sommes peu à avoir survécu.

Mais le feu ne peut être produit par des humains.

Ce sont des singes. Des grands singes. Leur espèce avait failli disparaître, nous les avons d’abord protégés, puis clonés, multipliés, arrangés aussi. Des petits frères si puissants, ouvriers débonnaires, militaires habiles, peluches géantes. Ils ont survécu.

Je les trouve enfin. Une famille. Huit, dont deux enfants. Ils savent faire du feu. Ils savent faire des outils. Ils savent enterrer leurs morts. Ils savent reconnaître leur image. Ils savent rire. Ils savent pleurer. Mais cela n’en fait pas des humains.

Ce qui caractèrise l’espèce humaine, c’est l’art avec lequel je manie mes armes.

Je ne peux tolérer que des mammifères reprennent notre route.

Je saisis mes lames, bondis au milieu d’eux. Leur peau est comme l’écorce des arbres.

Une nuit, j’ai rêvé que je parlais au fantôme d’un arbre. Lui aussi refusait de me répondre.

5.

Je suis sur la terrasse, couvert de sang. Une grande partie est celui des singes. Il manque trois doigts à ma main gauche. J’ai une plaie béante sur le flanc. Mes genoux et mes coudes n’ont plus de peau – j’ai donc dû ramper pour revenir ici. Je m’allonge sur le dos, inspire, respire, me calme. Puis donne l’ordre à mon corps de se réparer. J’aurais pu le faire plus tôt, mais cela aurait manqué d’honneur. Ma température passe de 36° 8 à 41. Les nanoparticules se mettent à l’œuvre. Ma chair brûle en se régénérant. Mes doigts repoussent. J’ai atrocement faim. Cela va prendre plusieurs heures.

Des papillons phosphorescents se posent sur moi. Leurs ailes battent à l’envers. Je tente de les saisir de ma main valide. Je crois que je veux en manger. Ma main les traverse. Les fantômes d’insectes se déplacent en nuées qui n’ont nullement le goût des océans. Ils ont plutôt celui de la de terre et des cendres. J’aimerais me fondre en eux, en guise d’enterrement.

Ils me veillent toute la nuit.

Le point de départ de l’épidémie a été parfaitement identifié. Nous touchions à l’immortalité. Nous avions inventé un virus se composant de nanoparticules intelligentes capables de régénérer l’adn des cellules. Les corps devaient s’autoréparer. Nous sommes cent cinquante à avoir servi de cobayes. Bashevis a tout de suite compris, lorsque l’un des scientifiques qui nous suivait est mort. Son corps s’est calciné en trois jours alors même qu’il était encore en vie. Un simple problème énergétique, a murmuré Bashevis. L’épidémie fut rapide. Nous avions été modifiés pour résister à ce virus. Les autres non.

Les hommes se sont consumés. Cela a pris moins d’une semaine. Sans prémices, sans cris, sans crise. Nous qui n’étions que bruits, sang et fureur, nous disparûmes en silence. L’espèce fut saisie d’effroi, puis effacée.

Ne restaient que les cent cinquante.

Un grand nombre de ceux-là ont fondu.

Je me souviens des rivages qui bordaient le centre. Le jour où Bashevis est mort, j’observais un troupeau de dauphins. Fantômes lustraux jouant dans les ressacs d’une mer couleur de vin. J’espérais encore que spectres et vivants coexisteraient. J’espérais encore que les humains réapparaîtraient sous forme d’esprits imitant la forme de l’eau.

Lorsque j’ai compris qu’il n’en serait rien, j’ai traqué les survivants.

Je ne les ai pas tous tués. Uniquement les hommes. Une longue traque. Des morts intéressantes : il fallait aller plus vite que cette peste qui les reconstruisait. Une femme m’a demandé pourquoi eux, pourquoi pas elles.

Pour éviter que nous ne recommencions. Pour éviter que nous ne nous reproduisions.

Je pourrais coucher avec toi, m’a-t-elle dit. Nos années sont infinies. Tu pourrais éprouver la solitude, ou encore la folie, ou oublier. Et alors tu pourrais coucher avec moi, ou avec l’une des autres. Qu’importe, ai-je précisé. Je suis stérile. Volontairement. De telle manière que rien ne puisse me réparer, ai-je ajouté. Nous sommes presque immortels, mais l’espèce est close, ai-je conclu.

Il existe, via les satellites, un système de comptage. Ces dernières années, j’ai vu les derniers points représentant les humains disparaître. Deux d’entre eux sont même venus me demander de les annihiler. Maintenant je suis le dernier.

Ma main est intacte. J’ai faim. La machine m’apporte à manger. Je lui plante un couteau ensanglanté en pleine carapace. Elle s’enfuit en zigzagant. Je me souviens des deux enfants singes. Je me lève, vais jusqu’à la pharmacie, gobe deux pilules rouges.

Il y a soixante-dix ans de cela, j’ai planté en lisère de la forêt cent cinquante chênes. Leur ADN leur fait croire qu’ils ont deux cents ans. Ils sont très beaux. Je sais leur avoir donné un nom à chacun. J’ai oublié lequel. Sacrée pilule rouge. Il faudrait que j’en prenne une verte pour m’en rappeler. J’ai de l’eau sur mon visage.

6.

Le cerf est sur la terrasse. Il se tient droit. Il pleut à verse. L’eau coule le long de son poitrail, dessinant des marbrures sombres. J’ai peur. Retrouver ce sentiment me plaît. Je crois qu’il me cherche : il se déplace sous les trombes d’eau, lentement, regardant à gauche puis à droite. Il me trouve, m’observe longuement, puis parle comme parleraient les arbres. Je ne sais rien de ce qu’il me dit. Soudain, il redescend sur ses quatre pattes et s’enfuit au galop. Mon cœur bat la chamade.

La machine ressort des herbes de la clairière : elle devient sauvage, s’émancipant petit à petit de la maison. D’une certaine manière, je fais son éducation.

Il pleut depuis deux mois. De nouveaux cycles saisonniers s’installent. Hier, un troupeau d’échassiers fantômes, à six pattes, a traversé la clairière. Ils se déplaçaient en file indienne, s’arrêtant les uns après les autres devant moi. Je voyais le paysage comme troublé à travers leurs corps. Leurs visages, situés à l’extrémité de longs cous burlesques, semblaient humains. Certains portaient des masques qui, ai-je fini par comprendre, se composaient de visages assemblés. Des visages momifiés d’animaux qui furent vivants. D’êtres non-fantômes. La classification devient compliquée.

Je suis retourné au cœur de la forêt, là où se trouve l’étang étal. J’ai perdu depuis longtemps ma combinaison de survie (promenade champêtre sous pilule rouge). Qu’importe, mon corps sait ajuster sa température. Je me suis baigné quatre heures durant. Ce n’est qu’à la troisième heure que ceux que j’appelle maintenant les lémures se sont formés au-dessus de l’eau. Dorénavant, je suis capable d’entendre le rythme de leur mélodie. Parfois, j’essaie de chanter avec eux. Grande est leur tolérance. Doucement j’ai regagné le rivage, me suis allongé et les ai laissés se poser sur mon corps. Un temps, j’ai scintillé en leur compagnie.

Puis j’ai avalé des pilules rayées.

Leur effet est aléatoire : parfois il se manifeste de suite, parfois il faut attendre plusieurs heures, parfois il ne se manifeste jamais.

Les pilules rayées étaient difficiles à trouver. Elles permettaient de vivre des vies qui n’avaient jamais eu lieu. Elles créaient des souvenirs fictifs d’une densité et d’une réalité impérieuse, laissant celui qui les avait rêvés dans la certitude absolue de leur réalité. L’apparition des stigmates a bien sûr posé quelques problèmes. Avoir le souvenir d’une amputation qui, en soi n’était jamais arrivée, et se réveiller réellement avec une jambe en moins en a laissé plus d’un perplexe. Pour expliquer cela ont été invoquées la force de persuasion de la psyché humaine, notre transformation via la chimie en dieux auto-procréateurs, ou encore l’apparition, grâce aux drogues, d’une brèche conduisant à notre échange, molécule après molécule, avec d’autres nous-mêmes, issus de mondes parallèles. 

Surtout, certains ont rêvé d’êtres qui n’existaient pas, et ceux-ci les attendaient à leur réveil. De chair et de sang, avec des souvenirs, des désirs, des projets, une âme sans doute, pour ceux qui croient aux âmes. Mais ces êtres ne vivaient au mieux que quelques heures, laissant néanmoins derrière eux des cadavres bien réels. Aucun théologien ne sut qualifier ce type de fantôme. Les pilules rayées furent interdites. Leur cote au marché noir devint merveille. J’en ai vendu beaucoup.

Maintenant je suis sur la berge d’un étang glacé, bercé par des fantômes minuscules et bienveillants.

J’attends. 

J’espère pouvoir vivre une vie qui n’a pas été. 

J’écoute les arbres, qui refusent de me parler.

J’aspire au souvenir des corps, des voix, des odeurs. 

J’aspire à être avant, ailleurs et un autre plutôt qu’ici, maintenant et moi-même.

Moi qui n’ai fait que tuer, j’aimerais être ému par ce qui ne m’a jamais ému : des rires d’enfants, un corps lové contre le mien, la chaleur de la peau, des cheveux à l’odeur de dune, le goût du sel sur la rondeur d’une épaule, une main et une main minuscule, une berceuse, une langue qui se fraie un chemin entre mes lèvres, une femme donnant le sein, des rires d’enfants et d’épouse mêlés.

Je ferme les yeux.

Tant de fantôme, et pas un seul d’être humain.

J’aurais pu aimer un fantôme. 

Ensemble, nous aurions eu des filles mystérieuses comme des orchidées, des garçons beaux comme des filles et leurs vies très longues auraient été des puits d’émotions vives. Ils auraient su parler aux morts et nous auraient bercés de leur chant.

Je suis le dernier des hommes. 

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La Fondation du doute, installée depuis 2013 à Blois, a appris le décès, le 5 juin dernier, de son fondateur, Benjamin Vautier, et de son épouse Annie. Les directeurs et l'équipe de l'institution, organisée autour de l'esprit Fluxus cher à Ben, lui rendent hommage dans un texte reproduit ci-dessous.

11/06/2024, 12:54

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Mort d'Éric Hazan : “La Fabrique est orpheline”

Stella Magliani-Belkacem et Jean Morisot ont communiqué un texte en hommage au fondateur des éditions La Fabrique, Éric Hazan, décédé ce 6 juin. Leur message est ici reproduit dans son intégralité.

07/06/2024, 10:29

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“Le livre sur les comptoirs d’une librairie est né d’un fragment d’idée"

Carnetdebord – Le prochain livre d'Audrée Wilhelmy, romancière et artiste québécoise, s'intitulera Peau-de-Sang et sera publié à la rentrée par les éditions du Tripode. ActuaLitté suit l'autrice en publiant son Carnet de Bord, dont le chapitre 5 est à retrouver ci-dessous.  Une manière pour Audrée Wilhelmy de faire patienter son lectorat, tout en le plongeant dans son quotidien d'écrivaine.

04/06/2024, 12:22

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Un premier “coup de pouce vert” pour construire les bases de demain

RDVBDAmiens2024 — « Les Rendez-Vous de la Bande Dessinée d’Amiens s’inscriront cette année dans une démarche de transition éco-responsable ». Sophie Mille, directrice du festival, affirme sa volonté de faire de cette 28e édition une année de changement. Édito.

24/05/2024, 10:00

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“Deux principes fondamentaux guident Les Rendez-Vous de la BD”

RDVBDAmiens2024 – À l'occasion de la 28e édition des Rendez-Vous de la Bande Dessinée, Pascal Mériaux, directeur du Pôle BD Amiens / Hauts-de-France, revient sur les origines et les ambitions du projet.

23/05/2024, 12:00

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Damasio : “L’époque a furieusement besoin d'entendre la voix des voltes”

Comediedulivre2024 – Une carte blanche, donnée par la Comédie du livre, offre chaque année à un écrivain. Cette année, Alain Damasio en profite, alors que les éditions de La Volte qui le publient, fête leurs 20 ans. Ses invitées et invités seront Vinciane Despret, luvan, Palo Alto, Karim Kattan, Floriane Pochon, Jacques Barbéri, Fabrice Capizzano, Léo Henry.

18/05/2024, 09:47

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La librairie Au café des livres à Léguevin peut-elle disparaître ?

Ouverte en 2015, la librairie Au café des livres traverse aujourd'hui une mauvaise passe, qui met en sursis sa survie. L'accumulation des crises s'ajoute aux difficultés économiques actuelles, pesant sur la trésorerie de l'enseigne. ActuaLitté lui ouvre ses colonnes, pour relayer un appel aux lecteurs et aux lectrices.

15/05/2024, 13:53

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Un nouveau souffle pour le livre-disque Libertad, hommage à Astor Piazzolla ?

Auteurs et fondateurs du groupe Duo Intermezzo, Marielle Gars et Sébastien Authemayou ont adressé à ActuaLitté une communication portant sur le livre-disque hors norme, Libertad. Ouvrage autour d’Astor Piazzola, préfacé par Frédéric Lodéon (animateur radio de légende) et publié aux éditions Parole, il connaît un arrêt de commercialisation définitif, que les auteurs évoquent dans ce texte, reproduit dans son intégralité.

14/05/2024, 12:48

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Obligations de l’éditeur et résiliation d’un contrat : cas pratique

Le manquement par l’auteur ou par l’éditeur à l’une de ses obligations légales ou contractuelles est susceptible d’entraîner la résiliation du contrat d’édition, à savoir de mettre un terme de la relation contractuelle entre les parties. Le 18 avril 2024, le Tribunal judiciaire de Marseille a fait une application classique du cheminement conduisant à la résiliation du contrat, permettant également de rappeler les obligations à la charge de l’éditeur. Me Adélie Denambride, avocate exerçant en droit d'auteur, de l'édition et du marché de l'art revient sur ce sujet.

13/05/2024, 11:23

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En librairie : “Ne plus rien prendre pour faire vivoter les livres déjà là”

Avec le mois de mai s'impose un mot d'ordre : toutes et tous sur les ponts ! Mais ce sont surtout des nouvelles de la lettre Books By Women après les traditionnels brins de muguet. Et comme toujours, la voici proposée en intégralité, rien que pour vos yeux, comme dirait l'autre... Une mouvement d'allégresse et d'humeur par la librairie Un livre à soi (Longjumeau).

10/05/2024, 08:43

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Comédie du livre : “La littérature est encore aujourd’hui vivante”

Comediedulivre2024 – L'ouverture ce 10 mai de l'événement littéraire montpelliérain marque le début de 10 journées consacrées aux auteurs, à la lecture. À travers des rencontres, ateliers, le salon prend ses quartiers à la Promenade du Peyrou, et dans une multitudes d'autres lieux. Régis Penalva, directeur littéraire, présente cette 39e édition.

10/05/2024, 08:06

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Lettre à Paul Auster : “Tu étais l’Amérique”

L'écrivain Paul Auster, réputé pour son approche existentialiste et sombre dans ses œuvres littéraires, est décédé à 77 ans des suites d'un cancer du poumon à Brooklyn. Né à Newark de parents immigrants juifs polonais, Auster était un pilier de la scène littéraire new-yorkaise et américaine et apprécié particulièrement en France. Son éditrice, Marie-Catherine Vacher, partage ici une lettre adressé à l'auteur.

02/05/2024, 06:30

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Valentine Tedo : “J'avais peur de la fin”

Avec Petite fille, Valentine Tedo signe son premier roman. Elle en raconte la genèse pour ActuaLitté.

30/04/2024, 08:56

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Audrée Wilhelmy : une virée onirique en Allemagne

Carnetdebord – Plongez avec nous dans l'univers féerique d'Audrée Wilhelmy, dont le prochain livre, Peau-de-Sang, sera publié aux éditions du Tripode. Nous vous présentons ici le chapitre 3 de son Carnet de Bord, qui sert à la fois de prélude à ce roman très attendu et de narration documentant la vie de l'autrice.

29/04/2024, 10:51

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“La littérature noire doit déranger la littérature officielle”

Les éditions du Chemin de fer inaugureront leur collection Train de nuit, consacrée à des romans noirs à haute vélocité, parfois, mais surtout forte teneur en valeur littéraire. Pour ouvrir ce projet, les cofondateurs François Grosso et Renaud Buénerd ont choisi de publier Les jours de la peur, premier roman de l’Italien Loriano Macchiavelli (trad. Laurent Lombard). Une décision qu’ils assument, plus que pleinement…

28/04/2024, 16:08

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Yann Le Gal : “La librairie, c'est la passion communicative”

Agnès Martin-Lugand préside cette année le jury du Prix Maison de la Presse 2024. Depuis le 9 avril, six auteurs et leur ouvrage sont encore en lice. Le gagnant de cette 55e édition sera dévoilé le 14 mai. Yann le Gal, parmi les finalistes, profite de cette occasion pour saluer le travail des prescripteurs et ce métier de libraire.

23/04/2024, 10:45

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Edwige Coupez : “C'est mon premier prix !”

J'avais oublié la légèreté d'Edwige Coupez, paru éditions du Rocher a reçu le Prix 2024 des lycéens d’Arcachon. La récompense était remise dans le cadre de la manifestation La plage aux écrivains, pour sa première édition. Les jurés venaient des lycées Grand-Air,  Saint-Elme et Condorcet. L’autrice nous propose un texte inédit, sur la réception de ce prix.

21/04/2024, 12:45

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Glorieuse et cruelle : Tisser la langue des contes

Carnetdebord – Peau-de-Sang sera le prochain ouvrage d’Audrée Wilhelmy, romancière et artiste québécoise, que publieront les éditions du Tripode. Voici le chapitre 2 de son Carnet de Bord, tout à la fois prélude d'un roman attendu et récit d'une attente, qui nous entraîne dans un monde enchanteur.

08/04/2024, 09:48

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“Nous croyons que la poésie peut captiver les coeurs”

Partout dans le monde, la poésie peut exprimer l'indicible, sans en avoir l'air. Cette puissance en fait aussi une cible de tous les extrêmes, et en particulier des régimes liberticides. Dans un texte prononcé à l'Université de Lille, le 22 mars 2024, la poète, écrivaine et militante des droits des femmes en Afghanistan Somaia Ramish célèbre la poésie et appelle à la défendre, encore et toujours.

05/04/2024, 12:28

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“J’habite une maison vieille qui embrasse les formes de mon corps”

Carnetdebord – Pour la rentrée littéraire 2024, les éditions du Tripode publieront le nouveau roman d'Audrée Wilhelmy. Pour accompagner cette parution, la romancière a trouvé dans nos colonnes une place à part : un Carnet de Bord pour raconter cette aventure, jusqu'aux librairies.

30/03/2024, 17:05

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Peau-de-sang, expérience physique et sensorielle: “Bienvenue, Audrée...”

Carnetdebord – Au cours des prochaines semaines, ActuaLitté accueillera le Carnet de Bord d'Audrée Wilhelmy. Romancière québécoise, elle publiera son prochain ouvrage aux éditions du Tripode. Ce seront tout à la fois les récits d'une attente, d'un espoir, d'une envie. Ce seront les récits d'un à-venir. En guise de prélude, Frédéric Martin, fondateur de la maison, nous présente cette autrice, d'ores et déjà adoptée.

27/03/2024, 08:01

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Une nuit dans une yourte kirghize, bercés par la pluie

#AVeloEntreLesLignes — Partis à la conquête de nouveaux horizons, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek pédalent à travers une odyssée littéraire. Leur défi ? Explorer le plus grand nombre possible de librairies sur un itinéraire qui les mène à vélo de Paris jusqu'à Oulan-Bator. Ils partagent avec ActuaLitté leurs aventures et découvertes dans ce journal de voyage.

16/02/2024, 15:24

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À vélo entre les montagnes et les yourtes

#AVeloEntreLesLignes — Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés dans une aventure exceptionnelle, celle de parcourir la distance entre Paris et Oulan-Bator à vélo. Tout au long de leur parcours, ils font escale dans autant de librairies que possible. Leur odyssée est couverte par ActuaLitté, qui partage leurs histoires au fur et à mesure.

14/02/2024, 10:33

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Livres audio : saga, c'est plus fort que toi

Dans un nouvel article, Nathan Hull, responsable de la stratégie de Beat Technology, s'intéresse aux sagas littéraires et à leur capacité à captiver les lecteurs sur le long terme. Comment expliquer ce succès durable ? Et, surtout, comment le reproduire dans un domaine bien particulier, celui du livre audio numérique ?

13/02/2024, 12:48

ActuaLitté

“Il faut tenir sur le fil, à la frontière, et c’est de là que nait la littérature”

#PrixFrontieres2024 – L'édition 2024 du prix Frontières a été lancée, avec la liste des 10 titres retenus. La lauréate de 2023, la romancière Dima Abdallah avait été été saluée pour son deuxième roman Bleu nuit aux éditions Sabine Wespieser. Présidente d'honneur du jury de cette édition 2024, elle nous délivre un texte, en exclusivité pour ActuaLitté, sur ce terme étrange... frontières...

12/02/2024, 16:35

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Au-delà de la polémique Tesson, “faire vivre le Printemps des poètes”

« Au-delà des polémiques de toutes sortes, il nous appartient de faire vivre cette édition du Printemps des Poètes coûte que coûte, et de penser d'abord au public », déclarent les cofondateurs des éditions Doucey. Cette réaction intervient peu après l'annonce de la démission de Sophie Nauleau, directrice artistique du Printemps des Poètes. 

27/01/2024, 12:21

ActuaLitté

Vers le Kirghizistan, à la recherche de la fraicheur perdue

#AVeloEntreLesLignes — C'est l'aventure de Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek, deux cyclistes qui se sont donné pour challenge de rejoindre Oulan-Bator depuis Paris, à la force de leurs cuisses. En chemin, ils visitent autant de librairies qu'ils peuvent. ActuaLitté suit ce périple en publiant leurs récits.

26/01/2024, 14:40

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“Il faut être un idiot majuscule pour écrire de la poésie”

La protestation virera bientôt au Tessongate, tant opposants et défenseurs de Sylvain Tesson en parrain du Printemps des poètes s’écharpent. Poliment. Avec le récent soutien de la ministre de la Culture, Rachida Dati, le débat se colore définitivement de politique. Le romancier et poète Patrick Varetz suggère ce qui serait une alternative à la discorde ambiante.

22/01/2024, 13:35

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Pas de visa, pas de chocolat

#AVeloEntreLesLignes — Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés dans une aventure folle : rallier Paris et Oulan-Bator à vélo, visitant au passage des librairies dans chaque pays, périple qu'ils racontent pour ActuaLitté. Cela faisait quelques semaines que les deux cyclistes pédalaient en silence, nous les retrouvons aujourd'hui à Samarcande, au bout de l'Ouzbékistan.

17/01/2024, 17:02

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Livre audio : détourner la loi des séries, à son avantage

Secteur des plus dynamiques depuis plusieurs années, le livre audio numérique est porteur de mille promesses pour les éditeurs. Mais serait-il déjà calcifié dans des habitudes tirées de l'âge de la lecture imprimée ? Nathan Hull, responsable de la stratégie de Beat Technology, revient sur l'intérêt, pour l'éditeur et l'auditeur, de faire un peu de découpage...

10/01/2024, 09:06

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Le Bon, le bouc et le truand : Woody et Quantum, frères (in)décents

Ils arborent un style vestimentaire tout droit tiré des années 90… rien de plus normal : Quantum et Woody ont vu le jour dans le marasme de cette fin de millénaire. Jouant de codes finissant dans les comics, Christopher Priest au scénario et l’illustrateur, M. D. Bright introduisirent une fameuse rupture. Ce duo de bras cassés rarement atteint, débuta ainsi en juin 97 chez Valiant... Et en France chez Bliss Editions.

14/07/2024, 13:53

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Chez Eyrolles, “stress chronique au travail” et “fuite des talents”

Une réputation d'excellence dans le secteur éditorial des livres pratiques, plusieurs grands succès dans le rayon des romans « feel good », et une étiquette d'entreprise familiale préservée. Le groupe Eyrolles, paquebot installé au cœur de Saint-Germain, semble fendre les flots de l'édition sans écueils à l'horizon. Mais à bord, l'ambiance aurait quelque chose de plus houleux, comme le révèlent de nombreux témoignages recueillis par ActuaLitté.

12/07/2024, 14:51

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Togo : l'autrice Marthe Nounfoh Fare visée par la justice

Au Togo, la journaliste et autrice Marthe Nounfoh Fare a été convoquée et placée en détention par les autorités pour une publication sur le réseau social TikTok. Elle risque jusqu'à six mois de prison à l'issue d'un procès prévu le 15 juillet prochain. Dans une tribune reproduite ci-dessous, le PEN Club français réclame l'abandon de toutes les poursuites, pour le bien de la liberté d'expression.

11/07/2024, 10:59

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La dernière ligne d'À vélo entre les lignes

#AVeloEntreLesLignes – Il y a plus d'un an, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés un défi : relier Paris à Oulan-Bator avec leurs bicyclettes. Sur chemin, ils visitent le plus grand nombre de librairies possible. ActuaLitté a relayé toute leur aventure, jusqu'à la dernière ligne qu'ils écrivent aujourd'hui.

10/07/2024, 10:33

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Une gare changée en librairie : à Rezé, le livre sur de bons rails

Au bout de la ligne 2 du tram nantais, l'un des terminus n'est autre qu'une librairie : un rêve de lecteurs. Depuis un an, Carole Dolcini et Nolwenn Gandon relèvent le défi qu'elles se sont lancé en inaugurant La Petite Gare, à Rezé, dans un bâtiment de la SNCF réhabilité. À l'étage, au-dessus de l'établissement, un espace partagé accueille des travailleurs du livre et de la culture.

05/07/2024, 15:06

ActuaLitté

Législatives : l'ADAGP appelle à voter "pour les libertés de tous les artistes"

#Legislatives2024 – La société de gestion de droits d'auteur l'ADAGP, qui rassemble des artistes de plus de 120 nationalités et 40 disciplines, réaffirme, à l’occasion de l’entre deux tours des législatives, son engagement à défendre les droits des artistes, voyant dans l'art une « lumière d'espoir » face à « l'obscurité ».

05/07/2024, 14:52

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Législatives : les archivistes en défense de la transparence et la démocratie

À l'occasion de l'entre deux tours des législatives, l’Association des Archivistes Français (AAF) souligne l'importance cruciale des archivistes dans la conservation du patrimoine documentaire, réaffirmant son engagement envers la transparence, la démocratie et les droits humains. En pleine période électorale, elle réitère son adhésion aux principes de responsabilité et d'intégrité, tout en préparant ses membres à continuer leur mission essentielle quel que soit l'issue des élections.

04/07/2024, 12:03

ActuaLitté

“La richesse de notre modèle culturel tient à sa diversité”

#Legislatives2024 – À quelques jours du deuxième tour d'une élection législative déterminante pour la vie politique française, les acteurs du livre et de la culture continuent de se mobiliser pour faire entendre leurs voix. Aujourd'hui, c'est au tour de la Société des Gens de Lettres d'affirmer son engagement pour la « liberté de penser » et la « diversité » de l'offre culturelle française.

04/07/2024, 11:16

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Auteurs jeunesse : La Charte s'engage contre l’extrême droite

#Legislatives2024 – La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance un appel à ses membres pour défendre la diversité et la liberté d'expression face à la possibilité d'un gouvernement d'extrême droite. Elle souligne les conséquences déjà visibles dans les villes dirigées par le Rassemblement National, incluant la censure et la réduction des aides à la culture. Le 7 juillet, elle invite à voter contre la discrimination et pour la préservation de valeurs inclusives.

03/07/2024, 17:27

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Le monde culturel messin s'engage pour une société ouverte et tolérante

#Legislatives2024 – Le festival Le Livre à Metz s'unit aux acteurs culturels de la région messine pour défendre la diversité et la liberté d'expression artistique. Cette tribune souligne l'engagement quotidien de ces acteurs pour la création sans entrave et la rencontre des cultures. Ils appellent à une mobilisation le 7 juillet, 2e tour des législatives, pour une société plus ouverte et tolérante.

03/07/2024, 17:09

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Voix du théâtre contre le RN : un appel à défendre la liberté et la diversité culturelle

Vincent Dheygre, président des Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre, appelle dans une tribune à la vigilance contre la montée du Rassemblement National qui, selon lui, menace les libertés créatives et les valeurs républicaines. Il souligne notamment l’urgence de défendre la diversité culturelle et l’ouverture, en opposition à la vision restrictive du RN, pour préserver l'avenir de la France et de ses valeurs fondamentales.

03/07/2024, 13:20

ActuaLitté

Les traducteurs littéraires s'engagent contre l'extrême droite

#Legislatives2024 – Le premier tour des élections législatives anticipées a vu le RN pointer en tête des scrutins. Alors qu'une grande partie des acteurs du monde de la culture se mobilise face à la montée de l'extrême-droite en France, une nouvelle tribune est signée, cette fois par l'Association des Traducteurs Littéraires de France.

02/07/2024, 11:55

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Législatives : le Collège de France s'engage contre tous les obscurantismes

#Legislatives2024 – Le lendemain du premier tour des élections législatives françaises, le Collège de France lance un appel aux citoyens et représentants politiques pour renforcer leur engagement envers l'humanisme, la science et l'ouverture internationale, face aux défis mondiaux croissants de « diverses formes d’obscurantisme ». L'institution séculaire continuera, affirme-t-elle notamment, de lutter contre le racisme, l’antisémitisme et toute forme de discrimination. 

01/07/2024, 17:53

ActuaLitté

Législatives : “Les auteurs et autrices sont mis en danger”

#Legislatives2024 – Le premier tour des élections législatives anticipées, ce 30 juin, porte en lui d'importants enjeux, et pas seulement pour la démocratie. Le Syndicat national des auteurs et des compositeurs (SNAC) invite ainsi les auteurs et artistes à se mobiliser, pour s'assurer un avenir serein. Nous reproduisons ci-dessous l'appel diffusé.

28/06/2024, 16:26

ActuaLitté

Des auteurs et autrices BD appellent à voter Nouveau Front Populaire

#Legislatives2024 – Ce 30 juin, le premier tour des élections législatives anticipées, en France, sera observé avec attention par le pays, l'Europe et même le monde. L'extrême droite pourrait en effet s'imposer à l'Assemblée nationale, devant un parti présidentiel atone. Mais l'union des gauches, via le Nouveau Front Populaire, ouvre une autre voie, souhaitée par 250 auteurs et autrices de BD, dont Pénélope Bagieu, Anouk Ricard, Boulet et Lisa Mandel. Nous reproduisons ci-dessous leur tribune, en intégralité.

28/06/2024, 12:27

ActuaLitté

Législatives : défendre "des valeurs humanistes universelles" 

#Legislatives2024 – C'est au tour de l'Agence Quand Les Livres Relient de prendre prosition quant à la situation politique actuelle du pays. L'Agence, qui rassemble individus, associations, structures institutionnelles du monde du livre, de la culture, de l'enfance, a publié un texte reproduit par ActuaLitté, dans son intégralité. 

27/06/2024, 11:47

ActuaLitté

Livre d’occasion : un éditeur avait trouvé comment rafler le marché

Après une année 2022 en recul de 5,4 %, à 2,911 milliards €, le chiffre d’affaires des éditeurs français pour 2023 est particulièrement attendu. Avec l’espoir farouche qu’il demeure supérieur à 2019, année de référence pré-Covid. Mais la tendance est connue : moins de ventes et une croissance en valeur due à la hausse du prix des livres… Alors, où trouver de nouvelles ressources ? 

24/06/2024, 16:12

ActuaLitté

Égalité, diversité... Les bibliothèques affichent leurs valeurs

#Legislatives2024 – À l'instar des libraires, les métiers des bibliothèques, à quelques jours d'élections législatives pour lesquelles le Rassemblement national semble bien engagé, ont à cœur de rappeler leurs valeurs fondatrices. Une mise au point pas totalement désintéressée, quand l'extrême droite au pouvoir a déjà prouvé que l'accès aux livres faisait partie de ses cibles prioritaires... Nous reproduisons ci-dessous le texte interassociatif.

24/06/2024, 10:43

ActuaLitté

“L’extrême droite au pouvoir serait l’écrasement de tout espoir”

#Legislatives2024 – Les membres du Prix Eugène Dabit du roman populiste ont rédigé un texte, appelant à faire barrage à l'extrême droite. « Il n’est pas si courant qu’un prix littéraire s’exprime sur un terrain aussi ouvertement politique. Nous l’avons estimé nécessaire au regard de notre histoire, des valeurs que nous portons et de l’urgence de l’heure », nous indique le jury, qui a adressé à ActuaLitté son texte, proposé ici en intégralité.

21/06/2024, 14:49

ActuaLitté

La Scam se positionne "contre les discours inspirés par la peur"

#Legislatives2024 – 24 acteurs de la Société civile des auteurs multimédia (Scam), se sont mobilisés pour adresser un message, compte tenu de la situation politique actuelle du pays. Après la dissolution de l’Assemblée nationale, les acteurs de la Scam s’engagent contre les discours « qui suscitent la haine, l’exclusion et la violence ». Tribune.

20/06/2024, 17:25

ActuaLitté

“Gauche ou droite, les extrêmes me glacent”, Jean-Baptiste Andrea, Goncourt 2023

#Legislatives2024 – « Je suis écrivain. Les mots ont un sens. Quand on parle d’extrême gauche et extrême droite, j’entends avant tout “extrême”. Et c’est ce qui me glace. » Prix Goncourt 2023, pour Veiller sur elle (éditions L'Iconoclaste), ActuaLitté converse avec Jean-Baptiste Andrea sur la situation politique, à quelques jours maintenant des législatives

18/06/2024, 19:48

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Créer un SMIC net à 1600 €, “une mesure mortifère pour la librairie”

Mesure phare du Front populaire, nouvelle version, le passage d’un Smic à 1600 € net relève du voeu pieux. Mais dans l’industrie du livre, et plus spécifiquement pour les librairies, une pareille mesure équivaut à la promesse d’une hécatombe. Chronique d’une mort imminente ?

18/06/2024, 12:55

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Diversité, ouverture... Quelles valeurs pour les librairies en France ?

RNL24 — Organisées entre deux échéances électorales au grand dam du Syndicat de la librairie française (SLF), les Rencontres nationales de la librairie, à Strasbourg, ne pouvaient contourner la potentielle accession au pouvoir de l'extrême droite. L'organisation professionnelle, sans citer ce camp politique, a dévoilé une Charte des valeurs, entre les lignes de laquelle il n'est pas très difficile de lire... Nous la reproduisons ci-dessous en intégralité.

16/06/2024, 10:36

ActuaLitté

La Librairie francophone arrêtée : “Les libraires perdent un allié !”

EXCLUSIF – À l'initiative des dix libraires qui prenaient part à l'émission d'Emmanuel Kherad sur France Inter, ActuaLitté publie un texte inédit, bilan amer de cette arrêt brutal, décidé par France Inter. Entre colère et regrets, cette tribune a déjà rallié le réseaux Les Libraires ensemble, comptant une cinquantaine de membres.

15/06/2024, 18:00

ActuaLitté

En librairie, “la surproduction nuit à la diversité” (Anne Martelle)

RNL24 — Ces 16 et 17 juin, à Strasbourg, le Syndicat de la librairie française (SLF) organise les Rencontres nationales de la librairie, rendez-vous bisannuel de la profession. Le ton a été donné, avec des demandes adressées au gouvernement, pour un soutien renforcé, et aux éditeurs, pour une solidarité plus marquée avec les points de vente. Entretien avec Anne Martelle, présidente du SLF et directrice générale de la Librairie Martelle (Amiens).

15/06/2024, 14:40

ActuaLitté

Rêver mieux pour la France que la démagogie et la haine

Alain Serres, auteur et directeur des éditions Rue du monde, a partagé un texte, ce 14 juin 2024, appelant à l’échange, la discussion... tout plutôt que l’ignorance et le repli sur soi. Quand une vague de morosité frappe, c’est un regain d’enthousiasme et de courage qu’il faut montrer, affirme l’éditeur. Nous reproduisons son texte ici en intégralité.

15/06/2024, 10:47

ActuaLitté

L'Intelligence artificielle, authentique danger pour la traduction ?

Dans cette tribune, la Société française des traducteurs (SFT), syndicat professionnel des métiers de la traduction et de l’interprétation, se fait la porte-parole des mises en garde des professions qu’elle représente, pour que l’humain reste au cœur de la technologie et que le développement non encadré de solutions d’intelligence artificielle générative à des fins de traduction et d’interprétation ne conduise pas à l’appauvrissement de la langue et de la pensée critique.

13/06/2024, 16:04

ActuaLitté

Les éditions MeMo, du coeur aux ouvrages

L'édition française se débat, engluée entre la concentration, la surproduction, la hausse des coûts de production et une indéniable baisse des ventes. Le secteur de la jeunesse souffre des mêmes maux, mais en pire. Leur 30e anniversaire encore dans les mémoires, les éditions MeMo, depuis Nantes, continuent d'insuffler passion et intelligence au sein d'un catalogue exigeant sans être élitiste pour autant.

11/06/2024, 16:57

ActuaLitté

Petit cours de langue des choses cachées avec Cécile Coulon 

Montmorillon2024 — Cécile Coulon, autrice confirmée depuis son plus jeune âge, sort à 33 ans son neuvième roman, La langue des choses cachées (Iconoclaste, 2024). Elle y explore tout ce qui est dit quand les gens ne parlent pas, surtout les souffrances. À cette occasion, le Festival du livre de Montmorillon tenait à l'avoir comme invitée d'honneur. Sa présence a rythmé le salon, entre lecture musicale et jogging littéraire. ActuaLitté a eu l'opportunité de s'entretenir avec elle.

09/06/2024, 15:34

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Jacques Rivette cinéaste du mystère, par Pacôme Thiellement  

Pacôme Thiellement a gagné il y a peu une belle popularité grâce à son histoire personnelle et fascinante de l’Histoire de France, diffusée sur la chaîne Youtube de Blast. En parallèle, il continue son travail d'exégèse, comme il aime à le dire, des artistes qui l’inspire : après David Lynch ou Frank Zappa, le plus méconnu des cinéastes de la Nouvelle Vague, et finalement le plus mystérieux, Jacques Rivette. Ceux qui n’ont vu que La Religieuse n’ont rien vu de lui…

08/06/2024, 11:00

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La Maison d'Europe et d'Orient en péril

Les éditions l'Espace d'un instant sont une initiative de la Maison d'Europe et d'Orient, pôle culturel européen - association reconnue d'intérêt général, soutenue par la Fondation Jan Michalski et la Ville de Paris, et partenaire de Sens Interdits et du Théâtre dans la Forêt. Elles alertent aujourd'hui dans une tribune du devenir de la Maison d'Europe et d'Orient. Leur texte est proposé en intégralité.

07/06/2024, 11:50

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La poésie palestinienne désinvitée : Le Marché de la poésie réagit

Abdellatif Lâabi exprimait le 1er juin dernier sa « stupeur » face à la décision du Marché de la Poésie d'annuler la venue d'une délégation palestinienne en tant qu'invité d'honneur. Une tribune, relayée ce mercredi 5 juin par ActuaLitté, demandait à la direction de l'événement de maintenir la dite-invitation. C'est au tour du Marché de la Poésie de s'exprimer dans une lettre ouverte, à retrouver ci-dessous.

05/06/2024, 16:59

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Marché de la poésie : la Palestine ou le boycott

Alors qu'il était prévu que la Palestine soit l'invitée d'honneur du Marché de la poésie 2025, autour de l'Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui constituée par Abdellatif Laâbi, Yves Boudier a récemment informé ce dernier que l'organisation avait décidé d'annuler la venue des poètes palestiniens. Une tribune, signée à ce jour par 193 personnalités, demande au Marché de la poésie de revenir sur sa décision. ActuaLitté relaie ce texte ci-dessous.

05/06/2024, 15:38

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"Comprendre l'œuvre d'Artaud ne nous rend pas meilleurs mais plus humains"

Écho Antonin Artaud a fêté son premier anniversaire ce mois de mai : sept numéros publiés, une communauté croissante sur Facebook, le lancement d'un nouveau blog, un numéro spécial, et prochainement une nouvelle série de podcasts, Cinartonomie, qui fusionnera cinéma et littérature avec un focus sur Artaud. Ilios Chailly, initiateur de la revue, raconte à ActuaLitté cette jeune aventure, et se livre sur sa passion pour l'auteur de l'Ombilic des limbes.

05/06/2024, 13:48

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“En lisant ce roman, j'étais bouche bée”

Christophe Mileschi est un homme aux multiples casquettes. À la fois professeur de langue et de littérature italienne, il est également traducteur italien/français, auteur de divers essais et textes de création. Il a ainsi traduit de nombreux auteurs classiques, comme Italo Calvino, pour Gallimard. Dans la seconde partie de cet entretien divisé en deux épisodes, il raconte la traduction de Chemins de fer du Mexique de Gian Marco Griffi (Gallimard, 2024).

04/06/2024, 13:16

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Tiffany Cooper : “Dessin et humour ont rendu ma vie plus belle”

RDVBDAmiens2024 – Originaire de Grenoble, Tiffany Cooper mit un terme à sa carrière dans le textile de luxe pour s’occuper de son linge sale : « Le dessin et l’humour ont toujours rendu ma vie plus belle », assure-t-elle. Étudiante à l'École des Arts Décoratifs de Strasbourg, elle ouvrit son blog en 2012, dont découla son premier livre, Le Meilleur des Mondes Possibles (2013). Rencontre, en toute simplicité.

01/06/2024, 15:17