Fin 2023, la Maison des écrivains et de la littérature adresse à des rédactions une lettre ouverte dénonçant une « forfaiture » du ministère de la Culture, accusé de réduire les subventions de la structure. Une réalité éprouvée depuis quelques années déjà, mais plusieurs témoins évoquent aussi des « abus de pouvoir » et la « souffrances des équipes » à l'intérieur de la Mél.
Le 08/02/2024 à 09:43 par Antoine Oury
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08/02/2024 à 09:43
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Association installée dans le 16e arrondissement de la capitale, la Maison des écrivains et de la littérature jouit d'une certaine respectabilité, eu égard à sa longévité. Elle est présente dans le paysage parisien depuis 1986 et a, au cours de son histoire, apporté un soutien logistique et économique — par les manifestations littéraires — aux auteurs de l'écrit.
Mais, depuis quelques années, l'institution traverse une crise après l'autre, qu'elles soient structurelles ou économiques. Parallèlement à la baisse des subventions accordées, des sources décrivent un « système totalitaire, anti-démocratique » qui se serait développé, occasionnant d'après elles « une souffrance des équipes ». Le ministère de la Culture qui a diligenté une enquête, alerté à plusieurs reprises, « baisse petit à petit les subventions », sans commenter ni intervenir.
Début décembre 2023, la Mél lançait une nouvelle alerte quant à sa situation financière. La directrice de la structure, Sylvie Gouttebaron, dénonce un retard dans le versement d'une subvention de 100.000 € accordée par le ministère de la Culture. « Il nous reste à peine 30.000 € sur le compte », précise même la responsable de la Mél dans nos colonnes, expliquant que les salaires des 8 employés sont en sursis.
Dans le cercle littéraire parisien, l'appel de la Mél ne surprend pas, puisqu'il s'inscrit dans la continuité d'autres, diffusés régulièrement depuis quelques années. En 2021, un manifeste annonçait même : « La Maison des écrivains est menacée parce que la littérature est menacée. » Les difficultés économiques de la structure se font plus particulièrement sentir depuis la moitié des années 2010, quand le Centre national du livre, son principal financeur, réduit peu à peu sa subvention annuelle, qui passe de 714.000 € à 550.000 €.
À partir de 2019, le CNL est écarté, au profit de la Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France, via une convention triennale et une subvention stabilisée autour de 400.000 €. Le ministère de la Culture y ajoute 100.000 € supplémentaires.
Cette somme serait ainsi insuffisante pour que la Mél puisse mener sereinement ses actions, clame la direction fin 2023. Quelques jours plus tard, le 20 décembre, Malika Wagner, vice-présidente depuis la fin de l'été, présente sa démission. « Je constate une opacité dans la gouvernance qui rend impossible son fonctionnement démocratique puisque la direction verrouille les informations essentielles, notamment budgétaires, qui sont nécessaires au respect du statut de la vice-présidence », écrit-elle dans sa lettre de démission, qu'ActuaLitté a pu se procurer.
« La baisse des subventions n’est pas la seule menace. La gouvernance ne peut plus prétendre s’exonérer de ses erreurs et abus de pouvoir manifestes. [...] Je respecte fondamentalement mes obligations au sein d’une institution censée représenter tous les écrivains mais qui me parait dévoyée au profit de quelques uns. »
- Extrait de la lettre de démission de Malika Wagner
L'autrice Cécile Desprairies, entrée au conseil d'administration de la Mél en juin 2023, lui emboite alors le pas. « J'ai présenté ma démission en raison de ma charge de travail personnelle, mais aussi face aux turbulences traversées par le bureau et la manière dont Malika Wagner a été traitée, simplement pour avoir posé des questions légitimes », nous explique-t-elle.
« Deux membres du Conseil d’administration ont démissionné : l’un par manque de disponibilité, et l’autre en raison d’un désaccord sur le choix majoritaire d’un cabinet comptable – suite au départ à la retraite du comptable salarié. Les autres membres du Conseil d’administration et moi-même avons pris acte de ces deux démissions, que nous comprenons et respectons », a réagi Julien Cendres, président de la Maison des écrivains et de la littérature depuis le mois de juin 2023, sollicité par email.
Ce n'est pas la première fois que des tensions se manifestent au sein de l'association. En 2017, alors présidente de la Mél, Cécile Wajsbrot avait démissionné, dénonçant l'attitude de la direction, en « conflit ouvert avec une autorité de tutelle qui accorde à la MEL plus de la moitié de ses ressources [ce qui] met la maison en péril ».
Depuis, la présidence de l'association est particulièrement instable, si bien qu'une membre du conseil d'administration nous rapporte sa surprise lorsque, dès la première réunion à laquelle elle assiste, « on a voulu me bombarder présidente. Après mon refus, deux autres personnes ont été sollicitées dans la foulée. Je trouvais cette précipitation bizarre. » Pour une proche de l'association, cette fébrilité s'explique par une inquiétude : « Ils savent qu'ils ont fait énormément d'erreurs, qu'ils ont un passif dans la gestion des financements. »
Interrogé à ce sujet, Julien Cendres, actuel président, assure que nos informations « ne correspondent nullement à la réalité » et se dit « honoré d’avoir été choisi par [ses] pairs ».
En fin d'année 2021, les alertes se multiplient en interne et, début 2022, ActuaLitté publie un article dans lequel des proches du dossier dénoncent une « souffrance des équipes et des arrêts de travail récurrents ».
De nouveaux témoignages corroborent à présent ces descriptions. « À partir du moment où l'on n'acquiesce pas, où l'on interroge ce qu'il se passe, on est considéré comme des parias », explique-t-on au sein de l'équipe, sous couvert d'anonymat. Sylvie Gouttebaron, directrice de la Mél depuis 17 ans, revient régulièrement dans les conversations.
« Je pense que c'est quelqu'un qui a mis en place une sorte de système totalitaire, en s'assurant, petit à petit, de disposer d'un conseil d'administration sous son emprise, qui est par ailleurs complètement coupé des salariés », décrit-on encore. Selon nos sources, les budgets prévisionnels et autres documents comptables ne seraient pas toujours communiqués aux intéressés, au préalable des conseils d'administration. Des dysfonctionnements, que certains n'hésitent pas à qualifier de volontaires, renforcés par des échanges et réunions réalisés le plus souvent par mail ou en visio.
Malika Wagner a fait l'expérience de cette rétention d'informations : « En tant que vice-présidente, j'avais accès au livre de comptes à n'importe quel moment, mais je n'ai jamais pu le consulter. Il m'a été impossible de faire valoir un droit de regard sur la comptabilité réelle de l'association. » Une observation démentie par Julien Cendres, qui assure que « [t]ous les documents administratifs et comptables relatifs à la Mél sont accessibles aux membres du conseil d'administration — ainsi qu’aux membres du Conseil social et économique ».
Fin 2021, lors d'une assemblée générale, plusieurs salariés s'expriment même devant les adhérents de la Mél présents, pour les alerter « d'une souffrance des équipes ». Le syndicat SUD Culture Solidaires se trouve en outre « sollicité par l'ensemble des salarié·es de la structure à l'époque (à l'exception de la directrice bien entendu) au sujet de dysfonctionnements internes, de souffrance au travail et d'insécurité financière », nous indique l'organisation.
« Après la démission de l'unique représentant du personnel, nous avons œuvré avec les salarié·es à la mise en place d'une instance du personnel dans la structure », précise encore SUD Culture Solidaires. D'après les témoignages que nous avons recueillis, ce comité social et économique rencontrerait d'importantes difficultés pour travailler : nos sources évoquent « la non-communication des procès-verbaux, bilans financiers et moraux ou des budgets prévisionnels ». « Tous ces éléments ont accentué les tensions entre l'équipe de la Mél et sa direction qui n'ont eu de cesse de s'envenimer », assure le syndicat SUD. Du côté de la présidence, les échanges entre direction, conseil d'administration et employés seraient au contraire « [e]xcellents : constructifs et chaleureux », estime Julien Cendres.
Depuis 2020, deux arrêts maladie longs et quatre départs (deux démissions et deux licenciements) ont été décomptés dans les effectifs de l'association. Plusieurs chargés de mission de l'association évoquent pour leur part un « harcèlement de la directrice ».
En fin d'année 2022, une enquête interne est diligentée par la Mél, suite au conflit ouvert entre la directrice et une salariée de l'association. Cette « enquête » est toutefois confiée à... deux membres du bureau de l'organisation, son vice-président et son trésorier, « non-salariés » de la Mél, prend soin de préciser le document à ce sujet. D'après la présidence, l'inspecteur du travail, sollicité par la directrice, aurait « pris connaissance des échanges », sans percevoir « de raison d’intervenir à ce stade ».
Malgré 240 adhésions en 2023, contre 572 en 2016 (d'après les chiffres communiqués par la présidence), la Maison des écrivains et de la littérature continue d'obtenir de confortables subventions. Ces fonds publics resteraient insuffisants pour rémunérer l'équipe de la Mél, selon sa direction, qui brandit régulièrement l'impossibilité de payer les salaires.
Le bilan économique de l'association a fait apparaitre plusieurs années en déficit : de 118.000 € en 2018, il est résorbé à 1193 € en 2020, mais à nouveau creusé dès 2021, à 26.000 €, avant un retour au positif, en 2022, à 5600 €. Le budget prévisionnel pour 2024 ne nous a pas été communiqué, car en attente de présentation au Conseil social et économique et de vote du Conseil d’administration.
Les difficultés économiques ne découleraient pas de détournements ou de tentatives d'enrichissement personnel, estime un proche du dossier, mais d'une gestion « totalement déconnectée de la base de ses adhérents, ne comprenant plus son utilité, et poursuivant des buts au seul profit de quelques privilégiés ». « Ils ne savent pas construire de budget, tout est fait en amateur. Les prestataires ne sont jamais mis en concurrence avec plusieurs devis, par exemple », indique une source. « La détérioration de la situation financière de la Mél s’explique par la réduction progressive des subventions allouées par nos partenaires », avance pour sa part l'actuel président de la structure, Julien Cendres.
Réunissant une dizaine de salariés — « mais généralement pas très bien payés », souligne-t-on —, la Mél dispose d'effectifs plutôt confortables, vu son nombre d'adhésions. Mais, tandis que les subventions s'étiolent et que certains postes sont vacants suite à des arrêts maladie, la charge de travail se reporte sur les employés restants, compliquant un peu plus l'ambiance de travail, selon les témoignages. « Au lieu de redéfinir un cadre précis, de proposer une nouvelle vision, on reste sur les mêmes directives, sur le mode : “On continue comme cela et on verra bien”. »
La Maison des écrivains et de la littérature avait été condamné par le Conseil de Prud'hommes de Paris, en 2020, pour avoir renouvelé à plusieurs reprises, au cours de la décennie précédente, le contrat à durée déterminée d'une employée, malgré le « caractère permanent de l'emploi qu'elle occupait » — lié « au marché du Prix des lycéens et apprentis de la Région Île-de-France », nous précise la présidence de l'association. Requalifiée en CDI, cette relation de travail s'est donc achevée sur une rupture elle-même requalifiée en licenciement abusif.
En 2022, l'association se résout aux deux licenciements économiques, une décision encore une fois prise, selon les témoignages, d'une manière inconsidérée. « On évoquait deux licenciements, puis trois, à une période où la situation financière était moins catastrophique qu'auparavant. » En interne et en dehors de l'association, on pointe par ailleurs le décalage entre les revenus de la directrice (3798 € net, d'après la présidence) et ceux des employés (3168 € brut pour le revenu médian).
Sommée de renouveler sa gestion et son fonctionnement avec son éloignement du Centre national du livre, la Mél n'aurait pas vraiment changé son fusil d'épaule. À l'origine, le ministère de la Culture lui avait suggéré de se tourner vers les directions régionales des affaires culturelles, afin d'obtenir des financements pour des actions hors de l'Île-de-France.
« Nous avons fait toutes les réunions nécessaires, mais nous arrivions comme un cheveu sur la soupe, parce que les territoires ont déjà développé leur propre activité, nous ne pouvons pas débarquer si facilement. Et nous n'avons pas été accompagnés au plus haut niveau dans cette transition », dénonçait Sylvie Gouttebaron dans nos colonnes en décembre 2023, estimant que la rue de Valois n'avait pas fait le travail nécessaire à ses côtés. Selon le président Julien Cendres, un rendez-vous sera bientôt demandé avec le nouveau cabinet ministériel, pour évoquer la situation et l'avenir de la Mél.
En interne, la volonté affichée de la direction est remise en cause. « Ils ont fait en sorte de ne pas pouvoir travailler avec les Dracs, parce qu'ils avaient posé comme principe que la Maison des écrivains ne travaillerait pas comme ça et qu'ils affirmaient pouvoir gagner le bras de fer avec le ministère. Le contact avec les directions régionales n'était donc établi qu'au dernier moment, avec des projets sortis du chapeau, sur lesquels les chargés de mission n'avaient même pas reçu l'ordre de travailler. »
Avec la Drac Île-de-France, devenue le principal financeur de la Mél, les échanges ne sont pas toujours des plus simples, selon une source proche du dossier. Cela était déjà le cas à l'époque du CNL, quand les « missions confiées à la MEL étaient alors d'une manière générale mises en danger par les désaccords chroniques entre la directrice et le CNL », nous confie une ancienne membre du bureau. Aujourd'hui, la Drac a en plus, tout comme le ministère, une idée assez précise de la situation de la Maison des écrivains et de la littérature.
En effet, le fonctionnement de la Mél a été au cœur de deux travaux. Le premier, un audit « sur la gouvernance de la structure et les problèmes récurrents de trésorerie liés aux importantes difficultés de gestion de l’association » était prévu par la convention d’objectifs triennale 2020-2022 signée avec la Drac Île-de-France.
« Il s’agissait d’auditer le modèle économique de l’association, porté par une gouvernance qui la met régulièrement en risque de cessation de paiement et fragilise une équipe de chargés de mission reconnus pour leur professionnalisme », précisait début 2022 le cabinet de la Drac Île-de-France. Qui affirmait aussi que cet audit n'avait jamais été réalisé. Contactée, le service déconcentré nous a renvoyé vers le ministère de la Culture.
Entre mars et juin 2022, le ministère de la Culture intervient alors en envoyant deux inspecteurs des affaires culturelles sur place, dans les locaux de la Mél. « Ils nous ont expliqué que l'on pouvait parler sans crainte et, dans les échanges, laissaient comprendre qu'ils n'étaient pas dupes des problèmes entre la directrice et les salariés », se souvient une personne interrogée par ces inspecteurs. Ces derniers ont aussi entendu la directrice, le président et le vice-président de la structure.
Les conclusions de l'enquête commandée par Roselyne Bachelot seront remises après l'arrivée de Rima Abdul-Malak, et puis... rien. Même la direction de la Mél n'a pas pu en prendre connaissance, « en dépit de demandes réitérées », précise Julien Cendres.
Inutile de souligner que les participants à l'enquête furent plutôt déçus des suites : « J'ai l'impression que le ministère, pour ne pas faire de vagues, baisse petit à petit les subventions de la Mél jusqu'à l'asphyxie. » Une stratégie politicienne qui se déploierait alors au détriment des équipes et de leur santé.
Le syndicat SUD Culture Solidaires « a saisi le ministère, notamment à la suite du rapport de l'IGAC bien que nous n'ayons pas été destinataire dudit rapport. À notre connaissance, celui-ci fait état de nombreux dysfonctionnements et de tensions entre la directrice et les salarié·es », précise l'organisation.
Sollicité à plusieurs reprises sur la situation de la Mél et les raisons de son silence, le ministère de la Culture n'a une nouvelle fois pas donné suite. Sylvie Gouttebaron et plusieurs membres du conseil d'administration de la Mél, interrogés, n'ont pas non plus répondu à nos questions, laissant cette responsabilité au président de la structure.
Photographie : La Maison des écrivains et de la littérature, dans le 16e arrondissement (Celette, CC BY SA 4.0)
Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
13 Commentaires
Michel
09/02/2024 à 00:00
Et sinon, à quoi sert (vraiment) ce machin ?
Dominique Sels
09/02/2024 à 09:31
Je me joins à Michel, ces salariés !? quel rapport avec nous ?qui chaque matin retrouvons le chapitre en cours, à la recherche de financements, avec l’amour d’un proche tout au long du chemin pour conduire notre œuvre à travers tout ?Où est la politique de mécénat public ou privé en France ? Que fait la Maison des écrivains pour l’avènement d’un statut d'auteur ?
Quand prendra-t-on enfin en compte les années de recherche et de financement d’un livre, à l’image du prix de la longue recherche en biochimie pour aboutir à une nouvelle molécule ?
Voici par ailleurs en coq-à-l'âne, ce que me rappelle cet article consacré à la « Maison des écrivains » (titre largement usurpé) Jeune fille j’avais fait état du chantage sexuel que je venais de subir, un chantage sexuel au contrat d’édition de la part d’une grande maison. Je n’ai pas cédé au chantage et n’ai donc pas eu mon contrat, qui était « prêt ».
J’y étais allée à la Maison des écrivains pour recevoir secours et assistance, dénoncer cela, on m’a ri au nez. Honte à la maison des écrivains.
Je n’aime pas spécialement les mouvements de masse type balance ton porc mais comparer certains acteurs de ce secteur à des cochons, ce ne serait pas gentil pour les cochons. Pourquoi la presse contourne ce secteur au sujet de ces scandales , si ce n’est parce que les journalistes ont toujours un manuscrit à placer, et donc un édteur à se concilier ? Pourquoi la presse, chaque fois qu’elle aborde ce sujet, se penche sur les misères des salariés, et si peu sur le chantage sexuel au contrat que subissent les femmes écrivains ? Pardon pour le pêle-mêle de ces interrogations spontanées que lève une telle lecture qui me donne la nausée.
Ada
09/02/2024 à 20:46
Bonsoir à tous, il y a quelques décennies, la Mél était chouette, dynamique, utile.
Tous les ans nous (les écrivains) t’emplissions un formulaire nous demandant, par exemple, si nous voulions assurer des ateliers d’écriture, dans quel type de lieu et avec quelle tranche d’âge de population.
Les formulaires se sont raréfiés.
Durant 20 ans j’ai demandé à faire des ateliers dans les prisons: je n’en ai jamais obtenu un.
Un jour je vais rue de Montmorency et leur dis.
Réponse: les ateliers dans les prisons c’est les ÉCRIVAINS CONNUS qui les ont. Ah??? Donc les ÉCRIVAINS CONNUS, sans souci financier, ne lâchaient pas ces ateliers qui leur donnaient encore des revenus supplémentaires.
Lorsqu’ils ont organisé un « train pour la Mongolie » avec des écrivains qui écriraient chacun un récit: il ne s’y trouvait encore que les CONNUS.
Conclusion: très mauvaise et anti-démocratique répartition des activités. A présent que le « support papier » disparaît, on n’est même plus prévenu pour payer l’adhésion. Je n’ai plus reçu de formulaire pour des ateliers.
La Mélodie est comme un vaisseau-fantôme qui navigue dans des eaux d’une caste de l’entre-soi.
C’est désolant et triste.
Et certains d’entre nous crèvent de faim: il faut aussi le dire.
Cordialement,
CéCédille
09/02/2024 à 10:30
Le bilan (assez maigre) de l'association se trouve ici : https://www.m-e-l.fr/medias/BIlan%20M%C3%A9l%2022%20pour%20AG%20du%2029%20juin%202023(1).pdf
CéCédille
10/02/2024 à 18:46
plutôt ici (en bas de page) : https://www.m-e-l.fr/presentation.php
Roljo
09/02/2024 à 06:47
Horrible ce que je lis ce matin, révoltant. Il faut se battre toujours et toujours pour notre liberté et nos valeurs démocratiques. Je vous soutiens fortement. Restons sur le qui- vive...!
Jerry
09/02/2024 à 09:47
Pas de dépenses inutiles pour des trucs qui ne servent à rien
Pierre la police
09/02/2024 à 12:33
Au moins, Juju cendres qui n'a jamais vraiment vendu de bouquins s'est trouvé une bonne planque. Quant à l'utilité de la maison des écrivains, on vous laisse juge.
Nicole Proton-Charlier
09/02/2024 à 17:27
Depuis plusieurs mois je me pose la question : mais que font les 8 employés dans une Maison qui nous (les écrivains) représente sans jamais ouvrir sa porte pour un exposé , une conférence ou un simple verre pour entendre un peu ce qui se fait ?
Oui je suis adhérente , mais j’hésite à renouveler , j’ai demandé au moins un événement culturel par mois ou par trimestre , on me répond qu’ils n’ont pas la salle , ni les finances etc-
Une personne m’a renvoyée sur internet : vous pouvez voir ce que l’on fait comme partenariat , les résidences d’auteurs que nous avons, etc.
Donc la présence humaine n’existe plus dans le monde littéraire ?
On ne sait pas quels écrivains sont privilégiés pour des interventions , et où ?
Ce n’est pas sérieux ! Et on s’étonne que le Ministère baisse les subventions ? Si madame la Directrice ouvrait sa porte dans le XVI e dans ce bel hôtel particulier , autour d’un verre de nombreuses idées pourraient émerger
Jean Piffre
10/02/2024 à 11:09
Notes à l'attention des responsables de la maison des écrivains.
- Prévoir un déménagement dans un arrondissement moins onéreux. Un immeuble de bureau serait plus adapté aux tâches administratives. Prévoir coin cuisine et machine à café ainsi que four à micro-ondes. Arrondissements conseillés : 18 ou 19 voir 14. Un rez-de-chaussée serait un plus.
- Fermer le site internet. Opter pour un blog gratuit ou un compte Twitter / X, éviter Facebook, trop ancien. Tiktok est une option à retenir également.
- Un départ en région serait un bonus réellement bénéfique pour les comptes de l'association.
Jasper the disaster
10/02/2024 à 20:01
La maison des écrivains est un repère rémunéré par des deniers publics pour placer de vieux écrivains par cooptation qui ne vendent plus rien, qui écrivent à peine et qui se moquent bien de leurs confrères vrgetant dans la misère puisqu'ils emargent à un salaire confort et ont leur rond de serviette dans la maison des frères Goncourt. C'est aussi simple que ça ! Après l'Agessa et son scandale, c'est quand même fou le nombre de gens qui se goinfrent sur les budgets culturels, non, et le nombre d'écrivains qui rament encore crédules ?
Kujawski
11/02/2024 à 11:39
Bonjour,
Manque un peu cruellement à cet article ce qui aurait dû en être le coeur : un rappel des missions de la Mél, et les critiques qui lui sont adressées - et manquements reprochés par rapport à ces missions.
Faute de cela, pleuvent, à partir des querelles en cours en interne, et entre Mél et auteur(e)s, les commentaires en forme de règlements de comptes anonymes et fielleux, ou des récriminations individuelles en elles-mêmes respectables, mais aucun élément dans l'article ne permet d'en mesurer ni les effets ni la pertinence.
Pour avoir soutenu la Mél quand le CNL a cassé sa subvention, sur fond de tarissement des engagements publics en faveur de la filière livres, et dénoncé les dangers d'un subventionnement par une Drac, j'attends des éléments moins factuels, plus d'historique et de remises en perspective, pour me faire une idée.
Dominique Sels
11/02/2024 à 13:15
"récriminations individuelles" (qui sortiraient selon vous du champ "historique", et des "mises en perspective" bien entendu) : magnifique et mâle gaslighting, la littérature française et ses acteurs économiques et institutionnels sont aussi misogynes et arriérés qu'au dix neuvième siècle, ce n'est pas votre commentaire qui me l'apprend, hélas.