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Aurélien Bellanger : Walter Benjamin c’est moi (et le XXe siècle)  

Walter Benjamin ce grand méconnu. Aurélien Bellanger le prouve avec son roman au titre évocateur, Le vingtième siècle. Une pensée et des textes souvent posthumes, fragmentaires comme le dernier ouvrage de l’auteur du Grand Paris. L’écrivain radicalise ici son approche et taille dans les intrigues sentimentales pour se concentrer sur ce qui l’intéresse véritablement : quelle place pour une métaphysique au XXIe siècle ?

Le 07/03/2023 à 16:10 par Hocine Bouhadjera

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07/03/2023 à 16:10

Hocine Bouhadjera

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Qui s’est passionné chaque matin pour les chroniques d’Aurélien Bellanger sur France Culture ne manquera pas de pointer leur originalité dans la masse des billets quotidiens. L’auteur de Houellebecq écrivain romantique se proposait de raconter L’incroyable famille Kardashian en évoquant l’ombre d’un prunier et l’avant garde du muet.

Les auditeurs les plus au courant ajouteront que cette approche s’est imposée dans les deux dernières années du chroniqueur qui arrêta son activité en 2021. Ce roman explique la singularité du Bellanger final à la radio : ses billets étaient benjaminiens, et L’incroyable famille Kardashian, son drame baroque allemand, premier grand sujet d’étude de Walter Benjamin. Dans ce texte, il y présentait ses aspirations : faire de la philosophie par l'entremise de la pop culture.

L’obsession Benjamin

Dans ce roman où la philosophie tient le rôle principal, Aurélien Bellanger met en scène quatre personnages contemporains : une bibliothécaire, un architecte, un critique et un poète. Le dernier, membre de cette quaternité toute pré-chrétienne, offre une conférence à la BnF sur Walter Benjamin, avant de se donner la mort dans la bibliothèque. Les trois autres, qui ont assisté à l’événement, décident de mener l’enquête sur ce geste des plus mystérieux…

« J’ai diffracté ça en trois personnages benjaminiens qui me ressemblent à plein d’égards », confie Aurélien Bellanger. Si l’œuvre se distingue des romans de la rentrée d’août et de janvier, la forme rappelle une certaine Virginie Despentes : beaucoup de mails… Mais aussi des lettres, une note de la DGSI, ou des pastiches impressionnants de vérité, jusqu’à douter de leur nature à la lecture : « Tous les documents apocryphes sont inventés, mais à chaque fois correctement situés. La date est la bonne, l’interlocuteur également », confirme Aurélien Bellanger.

Pas de psychologisation à outrance, de prêter par trop d’intentions au philosophe, ni d’approche biographique « désespérante de factuel ». Pour la première fois dans les textes d’Aurélien Bellanger, aucun narrateur, mais du discours indirect libre : « Un moment, j’ai été saoulé, parce que j’écrivais des romans qui racontaient des vies entières, et de leur attribuer un semblant de vie sentimentale, sexuelle. Les gens me disaient : “les romans sont bien, mais ce serait encore mieux qu’il y ait plus de scène de sexe !” Alors que je trouvais ça hyper vulgaire. Je ne suis pas Michel Houellebecq, et dans le fond je m’en tape. Là je suis hyper content, car j’ai réussi à régler le problème. »

Un portrait subjectif

Son intérêt ne se borne pas en revanche aux seules dimensions intellectuelles du philosophe, mais également à la mise en scène, comme parler d’Hitler sans parler d’Hitler. Ou bien tirer les théories politiques de Walter Benjamin vers une sorte de para-complotisme…

Mais l’écrivain s’est tout de même imposé une exigence pour ce portrait subjectif, à l’instar de ses autres romans : « Ne rien apprendre forcément aux spécialistes du domaine, mais ne pas les faire hurler. Je pense que les benjaminiens n’ont aucune raison de hurler. Ce ne sont pas des gens qui hurlent en général (rires). » L’auteur dépeint un Benjamin peu soupçonné du grand public, qui pourra en connaître le prophète de la culture de masse et des industries culturelles, l’historien de la photographie, ou pour les plus au fait, son ouvrage, Paris capitale du XIXe siècle : « Des textes totalement intéressants, mais qui ne reflètent finalement qu’assez peu l’approche benjaminienne», développe l’auteur de La théorie de l’information.

Et de rappeler sa démarche intuitive des phénomènes, plus dans l’esthétique que dans l’essai : « C’est strictement un ouvrage qui raconte un romancier du début du XXIe siècle qui n’a pas du tout prévu de rencontrer l’œuvre d’un Benjamin. Celui-ci a surgi comme un diable de sa boîte, et envahit sa vie et ses préoccupations pendant trois ans. Et la seule façon de traiter ce problème qui m’obsédait, c’était d’en faire un livre. »

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Francesca Mantovani © Editions Gallimard.

Walter Benjamin, père des « studies »

Mais pourquoi Walter Benjamin ? « Je voulais raconter la vitrine à Berlin où ses livres sont exposés. Elle exprime toute sa mélancolie, avec aujourd’hui son buste, son portrait, ses quelques œuvres. Son texte, Sens unique, devait être un événement littéraire, et essentiellement à cause de sa mélancolie, ça ne se fera pas. Tout le roman s’est greffé sur cette ambition première. »

Le parcours singulier et tragique de Walter Benjamin, et à travers lui, une histoire de la première partie du XXe siècle : « Au départ, il y avait aussi l’idée de raconter des scènes cruciales de façon très distanciée. Les fêtes de la jeunesse allemande des années 1913, finalement avec du recul, assez proto-nazie avec ces flambeaux dans la nuit. Cette jeunesse sacrifiée dans la guerre à venir. Des visions à la Adalbert Stifter ancienne Allemagne, mettant en évidence un grand trucage en forme de spectacle. »

En définitive, Aurélien Bellanger a décidé de jouer sur deux temporalités, entre les années 2010 d’un côté, et de la jeunesse de Walter Benjamin à sa fin tragique.

Maintenant, pourquoi s’intéresser à Walter Benjamin aujourd’hui ? « Son héritage en ligne directe, car ça ne serait pas possible sans lui, ce sont les “studies” au sens large : gender, postcolonial… », explique Aurélien Bellanger, avant d’ajouter : « On pense que ça procède de Jacques Derrida et de la French theory d’abord, en réalité ça provient de Walter Benjamin et de l’École de Francfort ; et en vérité du marxisme d’abord. Prendre comme sujet d’étude des choses qui ne sont pas spécialement philosophiques. Benjamin est le premier à avoir eu cette approche, avec Theodor Adorno. » En résumé, l’idée selon laquelle « on ne peut pas vraiment comprendre la pensée des gens si on ne connaît pas leur mode de vie, leur environnement matériel ».

Tout serait faux, chez le penseur, sauf ses goûts en matière de décoration.

 

- Le vingtième siècle, d'Aurélien Bellanger

Sorte de dérivé de Nietzsche qui professait qu’on ne pouvait réellement saisir la pensée et le comportement d’une personne si on ne s’intéressait pas à sa physiologie. Cette approche nouvelle de Benjamin va donner, par itération successive, l’École de Francfort, qui travailla à une « théorie critique » du capitalisme. En résumé : la manière dont on est aliéné à notre environnement spirituel, culturel, « et comment les cultures minoritaires sont une façon de sortir de cet état de fait ».

Une intelligence brute

Après Wittgenstein, qui invente la philosophie analytique avec Bertrand Russell et Gottlob Frege, il ne reste que le « Linguistic turn », affirmant que le travail conceptuel de la philosophie ne peut à présent avoir lieu qu’à partir d’une analyse du langage. En clair, fini les grands concepts. Chez Benjamin, il y a cette approche linguistique, « parce qu’il y a une théorie géniale du langage, mais il se retourne, redécouvrant des objets dits pauvres, mais d’étude prodigieuse ».

Aujourd’hui, ce seront les séries par exemple, ou comme le faisait le critique cinéma Serge Daney dans les années 80 avec une publicité pour le papier toilette Lotus. Son analyse le faisant conclure, avec autant d’ironie qu’une surprenante vérité, qu’elle était le plus important film hollywoodien qu’on avait jamais vu. C'est l’idée que par la petite forme, on peut comprendre la grande. Par la grammaire dégradée de la publicité, on peut mieux saisir la haute grammaire du 7e art.

Walter Benjamin met au point sa méthode, « son tournant pop », dès l’un de ses premiers textes, Origine du drame baroque allemand, « qui est en vérité un objet d’érudition, mais la pop culture de l’époque », ajoute amusé l’auteur de Téléréalité.

Dans sa préface « épistémo-critique », il répond à Kant : « Un truc d’allemand fou, ou de fou tout court. Tout allait bien dans notre vie, on rentre en terminale, et il y a un type hyper intelligent qui nous dit : c’est fini la métaphysique, on fait de la science maintenant. Pour les adolescents orgueilleux que nous avons été, l’arrivée de Kant nous emmerde. Le défi, c’est de tuer Kant. » On découvre dans le roman d’Aurélien Bellanger que Walter Benjamin procède plus du grand esprit visionnaire que du génial logicien, comme on pourrait le penser avec un regard lointain.

Si quelqu’un peut libérer l’Allemagne et l’Europe de cette malédiction kantienne qui nous prive de l’accès direct aux sources médiévales — cette époque édénique où les philosophes parvenaient en pensée à rejoindre l’esprit de Dieu lui-même —, c’est bien lui.

- Le vingtième siècle, d'Aurélien Bellanger

Rester dans le respirable

Walter Benjamin s’inscrit dans ce tournant néo-kantien de l’Allemagne du début du XXe siècle, qui professe : « C’est impossible que la métaphysique, ce soit seulement l’épistémologie, une approche critique et logique des phénomènes. » Ils s’appuient sur l’ultime Kant de La critique de la faculté de juger où ce dernier dépasse la critique rationaliste de la métaphysique par l’esthétique. Cette préface de Benjamin, c’est 15 pages « complètement abruptes et d’une difficulté extrême », écrit à 27-28 ans à Capri, de réfutation de La critique de la raison pure de Kant : « C’est totalement sympathique comme projet. »

Walter Benjamin était formel sur un point : il ne faut jamais manquer de lucidité sur sa propre époque, mais y adhérer absolument, soit « ne jamais céder à la tentation facile d’être réac. Il faut toujours préférer l’horrible aujourd’hui au meilleur hier. En sachant que dans le présent, il y a quelque chose à changer. »

Aurélien Bellanger, qui s’est longtemps présenté comme un sceptique, a vu son approche des phénomènes être transformée par l’entremise de sa lecture de Walter Benjamin : « À la fac, à Rennes, j’arrivais de bonne humeur en cours. Ce sera sur Aristote, je suis hyper content, et au bout de 40 minutes, nausée. Je suis écœuré de cette métaphysique analytique. Je me disais, c’est génial mais je n’y crois pas. Benjamin m’a remis du bon côté. »

Comment ? Grâce justement à l’approche de l’Allemand : « Il n’y a rien de pire que de parler métaphysique avec quelqu’un qui est nul sur le sujet. En trois phrases, on arrive à Dieu, le Néant, l’Univers. C’est un fin rideau d’oxygène : c’est très facile à traverser, ou à regarder de loin et d’affirmer, ce n’est que ça. En réalité, elle est intéressante si on arrive à y voler. La colombe de la métaphysique ne peut pas voler dans le vide. Un bon métaphysicien comme Benjamin a retenu une leçon de Kant : il faut rester dans les endroits où c’est respirable. Il se fabrique des objets, très souvent culturels, des collections… C’est pour ça que mes chroniques à la radio étaient benjaminiennes. Sinon j’aurais fait des billlets relous, l’être et le non-être… »

Le discours esthétique

Et de continuer : « Se maintenir dans les couches basses de l’atmosphère, malgré ses ailes énormes, et d’empêcher de contempler le néant de la mélancolie tout en haut. Une chronique sur la RATP va moins me déprimer que si j’écris une thèse sur un truc trop général . » Le marxisme de Walter Benjamin s’approche du Marx des profondeurs : la matérialité n’y est pas qu’un gros paquet d’atomes, mais un type d’apparaître spécifique, historiquement daté, à retrouver grâce à la dialectique.

Chez le philosophe allemand, le sommet absolu du discours marxiste est dans le discours esthétique, car c’est par son entremise qu’on arriverait à apercevoir la réalité du monde ancien et nouveau. Dans son texte sur son enfance berlinoise, il raconte la présence d’une sorte d'horloge sur la cheminée de sa tante qui met en scène des petits mineurs qui creusent dans une mine : « Le grand récit de l’exploitation industrielle a fini par une décoration bourgeoise. C’est par le kitsch et l'esthétique qu’on peut comprendre les rapports de classe du Berlin 1900. »

Aurélien Bellanger développe : « En général, je trouve que le stade esthétique est le plus haut auquel on peut prétendre. Ce n’est pas du tout un échec, c’est au-delà de la pensée. Une idée proche des intuitions de Wittgenstein qui défendait que ce qu’on ne peut pas dire, on puisse encore le composer sous forme esthétique. »

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Carte de lecteur (1940) de Walter Benjamin pour la Bibliothèque nationale. Domaine public.

Une pensée de la révélation

La langue de Benjamin, selon le romancier, est aussi grisante par sa dimension littéraire qu’horriblement difficile pour tout un chacun : «Origine du drame baroque allemand est un texte tellement remarquablement compliqué que j’ai acheté la traduction anglaise. C’est raccord avec sa théorie de la traduction qui dit qu’un texte traduit et le texte original sont à équidistance d’un troisième qui est écrit dans la langue des anges, inaccessible. »

Aurélien Bellanger est formel : «S’il exprimait les choses autrement, ce serait irrecevable. S’il argumentait ce serait terrible. Il y a le côté, à 13 ans, il a vu la lumière. C’est vrai que les grands philosophes ont aperçu la lumière à 13 ans et toute leur vie, servira à remonter discursivement au niveau de cette espèce de vision et en même temps de la déconstruire, parce que Benjamin n’est pas dupe que sa vision est particulière à son milieu bourgeois. Et néanmoins il a eu une sorte de fidélité, non pas à un surnaturel, mais à une mystique. »

Dans le seul texte où son ami, spécialiste de mystique juive, Gershom Scholem est explicite sur le sujet : « La question de dieu ne se pose pas pour Benjamin, c’est une évidence. » Et Aurélien Bellanger de nuancer : « De ce que je sais, il n’y a pas d’occurrence du mot dieu dans l’œuvre de Benjamin. Ce n’est pas sa question. »

Un Walter Benjamin mystique donc ? « Un ouvrage qui est souvent cité, mais qui est compliqué, car très apocryphe, c’est l’histoire d’une amitié de Sholem, constitué de relevés de conversations. On ne sait pas si Benjamin l’a vraiment dit, et à quel point il était sérieux quand il l’a affirmé, mais il aurait confié à son ami : "il n’y aura pas de métaphysique sérieuse tant qu’elle ne sera pas capable de rendre compte des arts de la divination" ».

Un philosophe qui n'argumente pas

Il y a en tout cas un Benjamin ésotérique. Sa tante qui s’est suicidée l’a initié à la graphologie. Il a aussi été un passeur du surréalisme, et en recherche constante de conjonction des contraires : « Il avait bien senti pourtant, c’est son terme, que ce premier choix était la bonne réponse, mais il avait aussitôt visualisé, comme une vague qui le submergeait, une solution beaucoup plus vaste à mon problème. Et la solution attendue n’aurait été qu’une réponse partielle, fermée et un peu plate. »

En plus de procéder par fragments, et à base de connecteurs assez ésotériques, Walter Benjamin est un philosophe qui n’argumente pas, « ce qui est très déstabilisant », explique Aurélien Bellanger. Un trait qui allait jusqu’à agacer l’exigeant Theodor Adorno dans son exil américain, ayant besoin des subsides tirés par les articles de Benjamin, et qui l’admonestait : « Refais ton texte, on n’y comprend rien. »

L’auteur de La théorie de l’information développe : « Leader du mouvement étudiant dans les années 1913-14, Walter Benjamin avait un bagou philosophique et une aura incroyable. Gershom Scholem raconte qu’il fixait un point de la pièce et s’exprimait. Les gens tombaient sous le charme de cette intelligence brute, naïve, primitive. Il restera toute sa vie le même. Quand il basculera dans le marxisme via Bertold Brecht, et malgré d’excellents maîtres, il continuera à parler d’ailleurs ». Chez Benjamin, la Logique n’est pas la Raison.

C’était comme si Walter gardait pour lui les liens logiques entre ses différentes pensées. Comme s’il existait un langage propre au génie qui serait la négation du langage : de l’ordre de la coprésence des choses, d’une saisie simultanée et silencieuse de la réalité sous toutes ses faces. 

 

- Le vingtième siècle, d'Aurélien Bellanger

Dans les premières pages, Aurélien Bellanger met en scène l’oncle de Walter Benjamin, Wilhelm Stern, véritable inventeur du test de QI, le faisant passer à son neveu. Tout le monde reconnaît en lui le petit prodige dans sa manière d’interagir avec les gens et les choses, mais il échoue lamentablement à l’exercice dans la fictionnalisation de l’écrivain. « N’avait-il pas considéré la réponse la plus proche de la vérité, mais la plus éloignée d’elle — autant qu’il lui ait été possible de la voir luire faiblement, comme une constellation personnelle. Et cela, m’expliqua-t-il enfin, regardait moins l’intelligence que, à la manière justement d’un thème astral, notre véritable personnalité. Il en arriva enfin à cette conclusion que mon test relevait plus de l’art divinatoire que de la science expérimentale. »

Un abord très particulier des sujets qui lui ferme les portes de l’Université. Aurélien Bellanger commente : « Il avait quelque chose de trop compliqué qui m’émeut, car ça me rappelle, toute proportion gardée, mes difficultés en prépa à rendre de bonnes dissertations. C’est en général les élèves moyens qui font de bonnes dissertations. Les élèves un peu bons entrent dans de telles profondeurs de complexité, s’inventant des difficultés dès l’introduction. À la fin, exsangues, ils font une très belle introduction, et le reste, c’est une catastrophe. »

Un Socrate au XXe siècle

Un mode d’expression qui explique aussi sa forme fragmentaire : « J’évoque ce rapport au fragment dans une lettre envoyée à Karl Kraus. Les intelligences vraiment supérieures ont du mal à produire autre chose que des fragments, parce qu’elles sont l’influence de leur démon, au sens chrétien et grec du terme (le daïmon qui ralentit Socrate). » Et de citer des exemples : Wittgenstein, Nietzsche, Baudelaire, les romantiques allemands…

Pas de réussite académique, « norme de socialisation des génies », mais « une université privée», avec « une constellation d’intelligences autour de lui, pas vraiment un cercle de disciple, quelque chose de bizarre » : Brecht, Adorno, Sholem, Arendt… Mais surtout une œuvre de publiciste et de critique, dans la presse, les revues, et le TikTok de l’époque dans son caractère de nouveauté, la radio. Dès les années 20, il parle de Mickey Mouse.

Il existerait un outil tout terrain aux intelligences extrêmes que serait le roman avec sa grande mythologie du XXe siècle, de Proust à Musil, en passant par Joyce. Avec Walter Benjamin, ça ne fonctionne pas, nul roman dans son œuvre, mais il traduit Proust.

Un dernier aspect important de la personnalité de Walter Benjamin qui explique la forme de son œuvre, pour beaucoup posthume : son problème de mélancolie : « Il n’est pas assez structuré pour écrire des gros livres », développe Aurélien Bellanger. Tout son parcours révèle un trait caractéristique de vrai mélancolique : « À chaque fois, il va chercher l’obstacle. »

Astrologie et nazisme

Aurélien Bellanger s’appuierait-il sur la figure de Walter Benjamin, pour proposer une critique, en creux, du rationalisme ? « Le problème c’est que toute critique du rationalisme scientifique donne le nazisme», répond l’auteur, et même d’ajouter : « À mettre un peu d’astrologie, on finit aussi nazi. Il y a un continuum. Je vais être beaucoup plus radical que ça, car je pense que trop de naturalisme donne encore le nazisme. »

L’allemand renverse les perspectives, « au lieu d’expliquer de façon normale, houellebecquienne dans son côté premier degré du naturalisme, il développe que si le naturalisme est à ce point compatible avec une pensée bourgeoise, que même un révolutionnaire comme Auguste Blanqui y souscrit au bout du compte, ça veut dire qu’en dernière analyse, le naturalisme est faible. » En résumé, il fait un lien entre la science, ou plutôt le réductionnisme scientifique, et la société bourgeoise.

Les idées (au sens platonicien) ne sont pas le refuge du semblable, mais la synthèse des extrêmes.

 

- Le vingtième siècle, d'Aurélien Bellanger

L’auteur tempère néanmoins : « On imagine être dans une boutique ésotérique qui vend des bouquins sur la spiritualité quantique, ce n’est pas du tout ça chez Benjamin. »

Ça renvoie plutôt à un regard sur ce fameux « enfer bourgeois » : « Jeune, je me dis qu’il faut que j’écrive des livres, c’est mon destin de la moyenne bourgeoisie d’où je suis issu. Et un moment, je tombe en mélancolie à 20 ans, parce que je découvre que les ouvrages sont déjà écrits. C’est le sens de la première phrase du roman : “Le diable, je l’ai rencontré, c’est un bibliothécaire.” J’ai grandi dans cette forte mélancolie du paradigme bourgeois qui explique complètement le nihilisme d’un Houellebecq par exemple. Ce sont des gens qui souscrivent au naturalisme sage, et Walter Benjamin est une brèche. Je ne dis pas du tout comment elle est exploitable en revanche. »

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Francesca Mantovani © Editions Gallimard.

La monade

Si Aurélien Bellanger avait dû rendre une thèse sur Walter Benjamin, il aurait travaillé sur le philosophe allemand et Leibniz : « Il y a du bibliothécaire Leibniz chez Benjamin dans son approche encyclopédiste, comme plusieurs références à son concept de monade. Dans ses premiers écrits, avant d’y revenir dans ses derniers aphorismes ». La monade est l’unité métaphysique ultime, une sphère, qui est un reflet de la totalité.

Le concept rejoint l’idéal du critique au sens benjaminien. Aurélien Bellanger décrit : « Plus on creuse quelque chose, plus la globalité du monde nous est révélée, anamorphosée par cette chose. La monade est un universel particulier. C’est une invention métaphysique géniale, car très facile à imaginer : une sphère dans laquelle le monde se reflète. Plus on zoomerait dedans, plus il y aurait de morceaux du monde, et par inférence successive, on pourrait retrouver l’entièreté du monde. »

Le concept de monade repris par Walter Benjamin, « c’est le moment où se cristallise quelque chose dans un rapport entre le présent et le passé, soit la définition de ce que Benjamin définit comme le messianisme. Notre grandeur métaphysique et notre grande misère, c’est que le seul rapport à cette vérité que nous pouvons atteindre nous tombe sous la forme inanimée d’une image. L’unique manière qu’on a de rendre visible les instants où le temps se laisse traverser, sont des moments de pétrification. Cela ne se donne que mort, ce qui correspond assez bien à la photographie selon Benjamin. »

Il donnerait tout le roman réaliste français pour une seule page de Dickens décrivant un arbre de Noël et poussant le matérialisme de la description si loin qu’il le faisait basculer dans le monde du rêve. 

 

- Le vingtième siècle, d'Aurélien Bellanger

On l’aura compris, le Walter Benjamin d’Aurélien Bellanger n’est pas la caricature de l’intellectuel à la Adorno ou Horkheimer, ses camarades : « Sa philosophie est d’emblée littéraire. Je comprends que les gens reconstituent les arguments, la cohérence de la pensée de Benjamin, mais ce qui me plaît, c’est la force d’apparaître, sa singularité. » L’auteur fait un parallèle entre Benjamin et Socrate : pas d’œuvres écrites, aucun système à la Hegel ou Heidegger, deux philosophes de l’oralité, avec pour Benjamin une oralité du XXe siècle (correspondance, articles dans les journaux…), forcés au suicide tous les deux… 

Enfin, une idée de Theodor Adorno, mais qui vient de Benjamin : en dernier lieu, l’objet de la philosophie est de ramasser des paradoxes, trouver des énigmes, non pas les résoudre. Il n’y a pas d’au-delà de l’énigme : « Fabriquer des sphinx qui tiennent le coup ».

Ce serait un Adam tardif, un Adam dialectique : non pas celui qui nommerait les choses, mais qui nommerait les paradoxes. 

 

- Le vingtième siècle, d'Aurélien Bellanger

Le XXe siècle

Le suicide de Walter Benjamin renvoie à l’Histoire de l’Allemagne, de l’Europe, et plus généralement de la première partie du XXe siècle, marquée par ses deux guerres mondiales. Aurélien Bellanger voit dans ce siècle une borne particulière de l’Histoire de l’Occident et du Monde : « D’abord, c’est devenu une ressource. Si on est progressiste, on va soulever l’horreur de ce qui s’est déroulé, et si on ne l'est pas, le Prince y lira un répertoire élargi, bien cynique, pour diriger : famine de masse, génocides… »

L’auteur est formel : « On ne peut pas faire comme si ce n’était pas l’un des siècles les plus importants de l’Histoire de l’humanité. On a passé mille ans dans les ruines de l’Antiquité à réfléchir à ce qu’elle a été et je pense qu’on va passer mille ans à méditer sur ce qu’a été le XXe siècle. C’est un siècle d’allégorie. On peut en dégager un concept, dans l’idée d’un essai contestable de Philippe Muray, Le XIXe siècle à travers les âges. »

Il pousse la réflexion dans le livre « de manière volontairement provocatrice, mais si on est un théologien sérieux, il y a un moment où on se demande, pourquoi Dieu décide d’apparaître là. Ça nous oblige à considérer que l’Antiquité au Ier siècle est une étape singulière. C’est un point de vue un peu bizarre (rires). »

Et de continuer : « Ça va innerver toute la pensée occidentale, en tant que ressource jusqu’à Robespierre qui l’a fait revivre dans ces discours à la Chambre. Le continent s’en jugera inférieur jusqu’au retournement dans le concept de progrès. Le XXe siècle, avec cette marque d’infamie absolue qu’est la Shoah, est totalement dans une sorte d’économie mystique, comme inverse de l’apparition de Jésus. Jésus était juif et on va supprimer les juifs. Par cette empreinte, elle échappe aux siècles ordinaires. »

« Tiens tiens, c’est intéressant »

Il quittera bien en revanche l’Allemagne possédée en 1933 pour hanter la BnF en quête de son Livre des passages, constitué seulement de collage, inachevé. S’il se présente à un tas d’intellectuels, Georges Bataille, Marcel Jouhandeau, Emmanuel Berl…

L'hybridation ne va pas se faire « pour une raison simple » : « Les Français sont un peuple léger et méchant, loin du premier degré allemand. Benjamin, qui a l’air si aérien, angélique à Berlin, devient à Paris un type un peu obèse. Il traîne à la BnF et les gens se moquent de lui, parce que c’est un allemand qui parle un français ralenti, et qui dit toujours “tiens, tiens.” Son surnom c’est « tiens tiens, c’est intéressant. »

La sociabilité de Walter Benjamin est extrêmement intellectuelle, autour d’un petit cercle d’amis juifs assimilés de la moyenne bourgeoisie berlinoise. À Paris, il ne trouve pas sa place, car « pour l’exprimer bêtement, on ne peut pas être un bon intellectuel en France si on n’a pas des qualités mondaines, sauf quelques très rares exemples. La pensée ici est quelque chose de public. L’identité allemande est, plus provinciale, avec l’importance des Länder. » À quoi s’ajoute son statut d’exilé.

À LIRE : Patrick Grainville,"J’ai commencé par la peinture"

Cependant, Aurélien Bellanger ne souhaite pas que Walter Benjamin reste cantonné à son image de « pauvre juif allemand traqué par l’hitlérisme, qui se suicide, petit bossu maladroit qui a pas de chance ». Ce serait oublier son beau réseau d’amis, et la maîtrise de son champ. Mais de nuancer : « Je suis allé à Portbou, ville de la frontière espagnole où il s’est donné la mort en septembre 1940 à 48 ans, et j’ai été ému. Je ne suis pas complètement froid face à son décès. » Walter Benjamin refusera de quitter l’Europe, se sentant avant tout un intellectuel européen.

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Le cénotaphe de Walter Benjamin à Portbou. (CC BY-SA 3.0).

Crédits photo : Francesca Mantovani © Editions Gallimard

 
 

1 Commentaire

 

L' albatros.

08/03/2023 à 13:04

Passionnant.

Merci à vous pour ce bel article , ' au cœur du temps'.

Le vingtième siècle

Aurélien Bellanger

Paru le 05/01/2023

432 pages

Editions Gallimard

23,00 €

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En librairie, “la surproduction nuit à la diversité” (Anne Martelle)

RNL24 — Ces 16 et 17 juin, à Strasbourg, le Syndicat de la librairie française (SLF) organise les Rencontres nationales de la librairie, rendez-vous bisannuel de la profession. Le ton a été donné, avec des demandes adressées au gouvernement, pour un soutien renforcé, et aux éditeurs, pour une solidarité plus marquée avec les points de vente. Entretien avec Anne Martelle, présidente du SLF et directrice générale de la Librairie Martelle (Amiens).

15/06/2024, 14:40

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Petit cours de langue des choses cachées avec Cécile Coulon 

Montmorillon2024 — Cécile Coulon, autrice confirmée depuis son plus jeune âge, sort à 33 ans son neuvième roman, La langue des choses cachées (Iconoclaste, 2024). Elle y explore tout ce qui est dit quand les gens ne parlent pas, surtout les souffrances. À cette occasion, le Festival du livre de Montmorillon tenait à l'avoir comme invitée d'honneur. Sa présence a rythmé le salon, entre lecture musicale et jogging littéraire. ActuaLitté a eu l'opportunité de s'entretenir avec elle.

09/06/2024, 15:34

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Jacques Rivette cinéaste du mystère, par Pacôme Thiellement  

Pacôme Thiellement a gagné il y a peu une belle popularité grâce à son histoire personnelle et fascinante de l’Histoire de France, diffusée sur la chaîne Youtube de Blast. En parallèle, il continue son travail d'exégèse, comme il aime à le dire, des artistes qui l’inspire : après David Lynch ou Frank Zappa, le plus méconnu des cinéastes de la Nouvelle Vague, et finalement le plus mystérieux, Jacques Rivette. Ceux qui n’ont vu que La Religieuse n’ont rien vu de lui…

08/06/2024, 11:00

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"Comprendre l'œuvre d'Artaud ne nous rend pas meilleurs mais plus humains"

Écho Antonin Artaud a fêté son premier anniversaire ce mois de mai : sept numéros publiés, une communauté croissante sur Facebook, le lancement d'un nouveau blog, un numéro spécial, et prochainement une nouvelle série de podcasts, Cinartonomie, qui fusionnera cinéma et littérature avec un focus sur Artaud. Ilios Chailly, initiateur de la revue, raconte à ActuaLitté cette jeune aventure, et se livre sur sa passion pour l'auteur de l'Ombilic des limbes.

05/06/2024, 13:48

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“En lisant ce roman, j'étais bouche bée”

Christophe Mileschi est un homme aux multiples casquettes. À la fois professeur de langue et de littérature italienne, il est également traducteur italien/français, auteur de divers essais et textes de création. Il a ainsi traduit de nombreux auteurs classiques, comme Italo Calvino, pour Gallimard. Dans la seconde partie de cet entretien divisé en deux épisodes, il raconte la traduction de Chemins de fer du Mexique de Gian Marco Griffi (Gallimard, 2024).

04/06/2024, 13:16

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Tiffany Cooper : “Dessin et humour ont rendu ma vie plus belle”

RDVBDAmiens2024 – Originaire de Grenoble, Tiffany Cooper mit un terme à sa carrière dans le textile de luxe pour s’occuper de son linge sale : « Le dessin et l’humour ont toujours rendu ma vie plus belle », assure-t-elle. Étudiante à l'École des Arts Décoratifs de Strasbourg, elle ouvrit son blog en 2012, dont découla son premier livre, Le Meilleur des Mondes Possibles (2013). Rencontre, en toute simplicité.

01/06/2024, 15:17

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Alain Damasio : “L'Afrique nous sauvera !”

MementoMori - L'auteur Alain Damasio était présent aux Imaginales 2024 à plusieurs titres : présenter son dernier ouvrage, Vallée du silicium, publié au Seuil, accompagner son camarade Mathias Echenay, avec qui il a lancé La Volte il y a 20 ans, et participer à l'Oratorio Les Furtifs, tiré de son roman paru en 2019.

01/06/2024, 06:23

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"On veut mélanger les deux formules : populaire et élitiste"

Montmorillon2024 — Il y a 10 ans s'éteignait Régine Deforges. L'autrice et éditrice native de Montmorillon a marqué de son encre les lettres françaises et le paysage culturel de sa région natale. Cette année, le festival du livre de Montmorillon lui rend un hommage appuyé. ActuaLitté a pu s'entretenir au sujet de cette édition spéciale, avec le maire de la ville, Bernard Blanchet, et David Aladenise, son adjoint à la culture.

31/05/2024, 18:07

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“Mettre un coup de frais, un coup de jeune et de talent”

Montmorillon2024 — Programmatrice des rencontres de Montmorillon depuis 2022, Anne-Lise Dyck-Daure avait cette année pour mission d'ouvrir le festival à de nouveaux horizons littéraires, tout en conservant un ancrage territorial. ActuaLitté a pu s'entretenir avec elle, à un peu plus d'une semaine de l'ouverture du Festival du livre de Montmorillon.

 

31/05/2024, 12:17

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Zebra Comics fait les beaux jours de la BD africaine

Beaucoup de dynamisme se dégage de cette jeune équipe de Zebra Comics. Cette startup basée à Douala, la capitale économique du Cameroun, est en train de s’illustrer internationalement. Njoka Suyru, l’un de ses fondateurs, est curieux, réactif et porteur d’une belle énergie. Nous avons discuté une bonne heure en visio. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Arica.

30/05/2024, 11:05

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“La littérature n’est pas un miroir, mais une fenêtre sur le monde”

Loredana Lipperini, née en 1956 à Rome, est une journaliste, autrice et essayiste italienne. Elle anime l’émission radiophonique de culture et littérature Fahrenheit sur Rai Radio 3 et a été jurée de plusieurs prix littéraires en Italie ainsi que consultante pendant sept ans pour le Salon International du livre de Turin.

28/05/2024, 11:09

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Les Imaginales, “vouées à devenir la plus grande fête de l'Imaginaire”

MementoMori - L'édition 2024 des Imaginales s'achève ce dimanche, le second sous la houlette du dessinateur Gilles Francescano, qui dresse avec ActuaLitté un bilan à chaud, placé sous la précieuse sensation d'être à la bonne place.

26/05/2024, 18:33

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Chris Vuklisevic : "J'ai cherché à confronter les lecteurs avec leur mortalité"

MementoMori – Chris Vuklisevic a commencé par être le Coup de coeur des Imaginales 2024 dès février, avant de remporter le prestigieux Grand Prix de l'Imaginaire, et enfin Le Prix des Imaginales, à chaque fois pour son roman, Du thé pour les fantômes, paru dans la collection Lunes d'encre de Denoël en mai dernier. Un an après, la jeune autrice confirme sa place de pépite du genre.

25/05/2024, 15:42

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John Gwynne : la mythologie nordique à hauteur d'homme et de femme

MementoMori – L'auteur de fantasy britannique John Gwynne a été présenté au public français grâce aux éditions Leha, dix ans après la sortie de son premier roman en 2012. Depuis, quatre de ses ouvrages sont parus en France, de deux de ses séries. Le second tome de sa Confrérie du sang, La Faim des dieux (trad. Thomas Bauduret), paraîtra le 13 juin prochain. À l'occasion de sa première venue aux Imaginales, ActuaLitté s'est entretenu avec l'écrivain de Fantasy, et son éditeur.

25/05/2024, 09:50

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Sue Rainsford : “J'ai une grande tolérance pour les scènes gores”

MementoMori – L'Irlandaise Sue Rainsford n'avait pas pu célébrer son Prix du Roman étranger aux Imaginales l'année dernière, mais avait eu une bonne excuse : « J'étais enceinte jusqu'au cou. » Elle se rattrape cette année, et c'est peu de le dire, avec une rencontre et la participation à trois tables rondes, le tout pour une première participation au festival de l'imaginaire. Faut dire que le thème de cette année sied parfaitement à celle qui, en seulement deux romans, s'est imposée comme une plume importante du body-horror.

24/05/2024, 09:55

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“Les Rendez-vous de la BD d'Amiens sont vitaux”

RDVBDAmiens2024 – « Cette manifestation est un instant majeur pour la bande dessinée en France. » Le directeur de l’Agence régionale du livre et de la lecture des Hauts de France, François Annycke, n’y va pas par quatre chemins. Quand il s’agit des Rendez-vous de la BD d’Amiens, porté par l’association On a marché sur la Bulle, tout le territoire est concerné.

23/05/2024, 10:21

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“Notre cahier des charges, c’est un festival de qualité et populaire”

Comediedulivre2024 – 2025, dans l’événementiel, c’est loin… et c’est demain. Mais pour l’instant, les équipes savourent la fin du salon : en renouant avec les médiathèques, les 17 et 18 mai, les rencontres hors les murs ont déployé la manifestation par-delà le département. D’autant que pour la seconde (ou deuxième ?) année, la Comédie quittait la traditionnelle esplanade Charles-de-Gaulle, en travaux. 

22/05/2024, 10:34

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La collection Angle Mort remet de la science dans la SF

L'éditeur indépendant L'Œil d'or inaugure avec le recueil de nouvelles Multiversalités une collection inédite, « Angle Mort ». Dérivée de la revue homonyme qui circule en ligne depuis 2010, elle en partage l'ambition : penser autrement la science-fiction et le monde avec. Directeur de cette publication depuis 2014, le sociologue Julien Wacquez nous présente cette nouvelle initiative.

21/05/2024, 16:16

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Manuel Vilas : “L’imagination, c’est gratuit : on ne paye ni impôt ni taxe”

Comediedulivre2024 – Manuel Vilas, l'auteur espagnol, a captivé le public français avec ses œuvres telles qu'Ordesa, Alegria et Les Baisers (Éditions du sous-sol, trad. Isabelle Gugnon). Son style unique et sa plume d'une grande beauté offrent un regard inédit sur la vie humaine et notre époque contemporaine. Avec Irene (trad. Isabelle Gugnon) il présente à Montpellier un nouveau chef-d'œuvre. 

18/05/2024, 14:15

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Les Ensablés : 15 années à exhumer des écrivains

Cela fait déjà 15 ans qu’ActuaLitté se met au service des Ensablés, cet ensemble d’œuvres oubliées exhumées par l'équipe. Alors, pour fêter cet anniversaire si particulier, les chroniqueurs anonymes sont passés de l’autre côté des lignes. Interview.

16/05/2024, 17:35

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"Quand on parle d'exil on a envie de rétablir une certaine vérité"

PrixPorteDoree2024 – Les Prix de la Porte Dorée étaient remis ce mardi 14 mai au Palais du même nom. Dans la catégorie bande dessinée, Charles Berberian a été primé pour Une enfance orientale. La présidente du jury et scénariste de la BD Aya de Yopougon, Marguerite Abouet, salue une oeuvre « intime et universelle ». ActuaLitté s'est entretenu avec elle.

16/05/2024, 17:10

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Sabyl Ghoussoub, “président” des écrivains de l'exil

PrixPorteDoree2024 — Sabyl Ghoussoub, auteur et journaliste français d'origine libanaise, présidait cette année le jury du Prix littéraire de la Porte Dorée. Dans l'enceinte du Musée de l'immigration, lui et son équipe de jurés ont décidé de désigner deux lauréates ex-aequo, Seynabou Sonko et Élise Goldberg. À l'occasion de la soirée de remise des prix, ActuaLitté a eu la chance de discuter avec lui.

16/05/2024, 11:32

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Seynabou Sonko, Elise Goldberg : un bonheur partagé

PrixPorteDoree2024 – Seynabou Sonko et Elise Goldberg viennent d'être élues lauréates ex-aequo du Prix de la Porte Dorée. La première pour Djinns (Grasset), la seconde pour Tout le monde n’a pas la chance d’aimer la carpe farcie (Verdier). Ces deux primo-romancières ne sont pas liées que par ce prix, elles sont aussi amies dans la vie. ActuaLitté s'est entretenue avec elles lors de la soirée de remise des prix qui avait lieu le 14 mai au Palais de la Porte Dorée, qui accueille le Musée de l'immigration.

15/05/2024, 18:15

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Charles Berberian : accompagner le chaos d'Une éducation orientale

PrixPorteDoree2024 – Ce mardi 14 mai, l'ambiance était littéraire au Palais de la Porte Dorée. Dans ce lieu d'exception, qui accueille entre autres le Musée de l'immigration, étaient remis les Prix de la Porte Dorée, récompensant une oeuvre qui traite de l’exil, les identités plurielles ou l’altérité liée aux réalités migratoires. Pour le Prix BD, c'est Charles Berberian qui a été désigné lauréat, avec Une éducation orientale (Casterman). ActuaLitté a eu l'occasion de s'entretenir avec lui.

15/05/2024, 15:15

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La dessinatrice Elizabeth Pich a une suggestion : restons idiots

LeLivreaMetz24 – Le questionnaire de Proust est un excellent outil pour en découvrir davantage sur son écrivain préféré en un temps limité. Elizabeth Pich, autrice et illustratrice germano-américaine, a accepté de se prêter au jeu, invitée cette année du festival Le Livre à Metz.

21/04/2024, 14:52

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Le directeur de RFI, Jean-Marc Four, face à la désinformation

LeLivreaMetz24 – Comment décrypter l’information dans un monde globalisé, nourri de milliards de données chaque jour ? C'est une des questions que se posent l'auteur de La guerre de l'Information (Tallandier), David Colon, le journaliste et grand reporter Olivier Weber, et le jeune directeur de Radio France internationale (RFI), Jean-Marc Four. Ce dernier a accepté d'évoquer ce complexe et épineux sujet auprès d'ActuaLitté, à l'occasion du festival qui allie littérature et journalisme, Le Livre à Metz.

20/04/2024, 18:20

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Sylvain Prudhomme dépasse les bornes familiales

PrixFrontieres2024 – Le 6 mars dernier, Sylvain Prudhomme a été désigné lauréat 2024 du 4e Prix Frontières, pour son roman L'enfant dans le taxi, paru aux Editions de Minuit. À l'occasion de la remise de la récompense littéraire durant le Festival Le Livre à Metz, ActuaLitté a pu s'entretenir avec le Prix Fémina 2019.

20/04/2024, 14:48

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Rosella Postorino : “J’écris parce que la mort existe”

VoixItaliennes – Dans cette série d'entretiens nous donnons la parole à des écrivaines et journalistes italiennes qui s’expriment à propos de leur activité d'écriture mais aussi de leur engagement social ou politique. A travers des voix parmi les plus intéressantes de la littérature italienne contemporaine nous aurons un portrait des défis et des questions qui animent le débat culturel dans le Bel Paese.

20/04/2024, 12:56

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"Dans la littérature comme le journalisme, aller au-delà des apparences"

LeLivreaMetz24 – « Gare aux apparences » est le grand thème de l'édition 2024 du festival qui allie journalisme et littérature, Le Livre à Metz. Une expression qui devrait être, - car elle ne l'est pas toujours -, un des principaux mantras du monde de la presse. C'est en tout cas l'avis de David Le Bailly, journaliste et auteur de l'Hôtel de la Folie, paru au Seuil la rentrée littéraire dernière, qui avec cet ouvrage remporte Le Prix Le Livre à Metz.

19/04/2024, 11:00

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“Un prix d'autant plus précieux qu'il est décerné par des enfants”  

LeLivreaMetz24 – Le prix jeunesse Graoully 2024 - à ne pas confondre avec l’ancien Graoully d'or, tourné SF - a été décerné à Marie Caudry pour son album, Ah ! Les voyages, publié chez Thierry Magnier. L’autrice recevra sa gratification littéraire à l’occasion du festival Le Livre à Metz, qui cette année alerte, « gare aux apparences »... Une expression qui va à ravir à l'œuvre ici récompensée… 

19/04/2024, 09:00

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Grégoire Delacourt : “Croire en la générosité, dans une époque où l’égoïsme tue”

Dans l'univers littéraire, peu d'auteurs parviennent à tisser une connexion aussi profonde et réfléchie avec leur œuvre et leur lectorat que Grégoire Delacourt. Ce 17 avril, il publiera La liste 2 mes envies, suite des aventures de la mercière d’Arras, Jocelyne, qui avait conquis 1,5 million de lecteurs. En avant-première, le romancier évoque son parcours, son écriture et bien d’autres choses.

08/04/2024, 11:45

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Bibliocollector vise le record de cartes de bibliothèque

Adolescent lyonnais de 16 ans, Adam s'est lancé dans un projet fou : battre un record du monde en collectant le plus grand nombre de cartes de bibliothèques du monde entier. Pour que sa collection soit officiellement reconnue, plusieurs critères s'imposent, mais qu'importe, le Bibliocollector est lancé dans son projet. Entretien.

 

 

01/04/2024, 11:06

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Géopolitique, conspirations : “XIII est un survivant” (Yves Sente)

AnniversaireXIII – Le plus amnésique des héros apparut en 1984, sous l’impulsion du scénariste Jean Van Hamme et du dessinateur William Vance : à la recherche d’un passé fuyant, accusé d’assassinat d’un président des États-Unis et toujours pris dans une conspiration politique sans fin, XIII fête ses quarante années d’aventures, de manipulation et de faux-semblants. Retour avec Yves Sente, le scénariste qui prolonge depuis 13 ans déjà cette épopée américaine avec le dessinateur Iouri Jigounov.

14/03/2024, 15:43

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Nancy Huston : “Tout romancier qui se respecte est trans”

L'autrice française d'origine canadienne, Nancy Huston et l'écrivain, réalisateur, poète et militant écologiste, Cyril Dion, se connaissent, ils sont amis. Ils éprouvent l’un pour l’autre de l’affection et de l’estime. Les éditions Actes Sud ont proposé une rencontre pour parler de Francia, le dernier texte de Nancy Huston, publié par la maison le 6 mars dernier. Propos recueillis par Estelle Lemaître.

14/03/2024, 15:24

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À Madagascar, Karné offre une évasion aux jeunes insulaires

Tout sourire et pleine d’entrain, Ravaka a l’air de fonctionner à mille à l’heure. Dès qu’elle s’exprime, on sent un grand enthousiasme et une vraie curiosité. Une envie de comprendre et d’agir se dégage d’emblée de sa personnalité positive. Elle a créé Karné, un concept unique : un magazine bilingue (malgache-français), coloré, vivant, instructif, ludique qui sait prendre sa place sur ce marché. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

14/03/2024, 13:17

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Le Bon, le bouc et le truand : Woody et Quantum, frères (in)décents

Ils arborent un style vestimentaire tout droit tiré des années 90… rien de plus normal : Quantum et Woody ont vu le jour dans le marasme de cette fin de millénaire. Jouant de codes finissant dans les comics, Christopher Priest au scénario et l’illustrateur, M. D. Bright introduisirent une fameuse rupture. Ce duo de bras cassés rarement atteint, débuta ainsi en juin 97 chez Valiant... Et en France chez Bliss Editions.

14/07/2024, 13:53

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Chez Eyrolles, “stress chronique au travail” et “fuite des talents”

Une réputation d'excellence dans le secteur éditorial des livres pratiques, plusieurs grands succès dans le rayon des romans « feel good », et une étiquette d'entreprise familiale préservée. Le groupe Eyrolles, paquebot installé au cœur de Saint-Germain, semble fendre les flots de l'édition sans écueils à l'horizon. Mais à bord, l'ambiance aurait quelque chose de plus houleux, comme le révèlent de nombreux témoignages recueillis par ActuaLitté.

12/07/2024, 14:51

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Togo : l'autrice Marthe Nounfoh Fare visée par la justice

Au Togo, la journaliste et autrice Marthe Nounfoh Fare a été convoquée et placée en détention par les autorités pour une publication sur le réseau social TikTok. Elle risque jusqu'à six mois de prison à l'issue d'un procès prévu le 15 juillet prochain. Dans une tribune reproduite ci-dessous, le PEN Club français réclame l'abandon de toutes les poursuites, pour le bien de la liberté d'expression.

11/07/2024, 10:59

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La dernière ligne d'À vélo entre les lignes

#AVeloEntreLesLignes – Il y a plus d'un an, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés un défi : relier Paris à Oulan-Bator avec leurs bicyclettes. Sur chemin, ils visitent le plus grand nombre de librairies possible. ActuaLitté a relayé toute leur aventure, jusqu'à la dernière ligne qu'ils écrivent aujourd'hui.

10/07/2024, 10:33

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Une gare changée en librairie : à Rezé, le livre sur de bons rails

Au bout de la ligne 2 du tram nantais, l'un des terminus n'est autre qu'une librairie : un rêve de lecteurs. Depuis un an, Carole Dolcini et Nolwenn Gandon relèvent le défi qu'elles se sont lancé en inaugurant La Petite Gare, à Rezé, dans un bâtiment de la SNCF réhabilité. À l'étage, au-dessus de l'établissement, un espace partagé accueille des travailleurs du livre et de la culture.

05/07/2024, 15:06

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Législatives : l'ADAGP appelle à voter "pour les libertés de tous les artistes"

#Legislatives2024 – La société de gestion de droits d'auteur l'ADAGP, qui rassemble des artistes de plus de 120 nationalités et 40 disciplines, réaffirme, à l’occasion de l’entre deux tours des législatives, son engagement à défendre les droits des artistes, voyant dans l'art une « lumière d'espoir » face à « l'obscurité ».

05/07/2024, 14:52

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Législatives : les archivistes en défense de la transparence et la démocratie

À l'occasion de l'entre deux tours des législatives, l’Association des Archivistes Français (AAF) souligne l'importance cruciale des archivistes dans la conservation du patrimoine documentaire, réaffirmant son engagement envers la transparence, la démocratie et les droits humains. En pleine période électorale, elle réitère son adhésion aux principes de responsabilité et d'intégrité, tout en préparant ses membres à continuer leur mission essentielle quel que soit l'issue des élections.

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“La richesse de notre modèle culturel tient à sa diversité”

#Legislatives2024 – À quelques jours du deuxième tour d'une élection législative déterminante pour la vie politique française, les acteurs du livre et de la culture continuent de se mobiliser pour faire entendre leurs voix. Aujourd'hui, c'est au tour de la Société des Gens de Lettres d'affirmer son engagement pour la « liberté de penser » et la « diversité » de l'offre culturelle française.

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Auteurs jeunesse : La Charte s'engage contre l’extrême droite

#Legislatives2024 – La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance un appel à ses membres pour défendre la diversité et la liberté d'expression face à la possibilité d'un gouvernement d'extrême droite. Elle souligne les conséquences déjà visibles dans les villes dirigées par le Rassemblement National, incluant la censure et la réduction des aides à la culture. Le 7 juillet, elle invite à voter contre la discrimination et pour la préservation de valeurs inclusives.

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Le monde culturel messin s'engage pour une société ouverte et tolérante

#Legislatives2024 – Le festival Le Livre à Metz s'unit aux acteurs culturels de la région messine pour défendre la diversité et la liberté d'expression artistique. Cette tribune souligne l'engagement quotidien de ces acteurs pour la création sans entrave et la rencontre des cultures. Ils appellent à une mobilisation le 7 juillet, 2e tour des législatives, pour une société plus ouverte et tolérante.

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Voix du théâtre contre le RN : un appel à défendre la liberté et la diversité culturelle

Vincent Dheygre, président des Écrivaines et Écrivains Associés du Théâtre, appelle dans une tribune à la vigilance contre la montée du Rassemblement National qui, selon lui, menace les libertés créatives et les valeurs républicaines. Il souligne notamment l’urgence de défendre la diversité culturelle et l’ouverture, en opposition à la vision restrictive du RN, pour préserver l'avenir de la France et de ses valeurs fondamentales.

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Les traducteurs littéraires s'engagent contre l'extrême droite

#Legislatives2024 – Le premier tour des élections législatives anticipées a vu le RN pointer en tête des scrutins. Alors qu'une grande partie des acteurs du monde de la culture se mobilise face à la montée de l'extrême-droite en France, une nouvelle tribune est signée, cette fois par l'Association des Traducteurs Littéraires de France.

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Législatives : le Collège de France s'engage contre tous les obscurantismes

#Legislatives2024 – Le lendemain du premier tour des élections législatives françaises, le Collège de France lance un appel aux citoyens et représentants politiques pour renforcer leur engagement envers l'humanisme, la science et l'ouverture internationale, face aux défis mondiaux croissants de « diverses formes d’obscurantisme ». L'institution séculaire continuera, affirme-t-elle notamment, de lutter contre le racisme, l’antisémitisme et toute forme de discrimination. 

01/07/2024, 17:53

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“Faire renaître une puissance d'agir citoyenne”

#PenserLeVivant – Du 26 août au 1er septembre, à Arles, se déroulera la 5e édition d’Agir pour le Vivant. Un festival hors normes, qui pense une alternative politique, un projet citoyen et collectif et tente de faire de l’écologie un véritable débat démocratique. Les organisateurs partagent dans nos colonnes leur engagement.

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28/06/2024, 16:26

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“J’ai systématiquement abordé la situation des autochtones au Canada”, Franck Thilliez

Auteur de polars, écrivain d'un grande générosité, Franck Thilliez a dernièrement publié Norferville, roman qui prend le grand nord canadien pour décors. Et les violences et drames qu'ont traversés les populations autochtones. À la lecture de cet ouvrage, l’éditeur Amaury Levillayer (éditions Dépaysage) tendait une main à Franck Thilliez, qui lui répond dans nos colonnes.

28/06/2024, 13:36

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Des auteurs et autrices BD appellent à voter Nouveau Front Populaire

#Legislatives2024 – Ce 30 juin, le premier tour des élections législatives anticipées, en France, sera observé avec attention par le pays, l'Europe et même le monde. L'extrême droite pourrait en effet s'imposer à l'Assemblée nationale, devant un parti présidentiel atone. Mais l'union des gauches, via le Nouveau Front Populaire, ouvre une autre voie, souhaitée par 250 auteurs et autrices de BD, dont Pénélope Bagieu, Anouk Ricard, Boulet et Lisa Mandel. Nous reproduisons ci-dessous leur tribune, en intégralité.

28/06/2024, 12:27

ActuaLitté

Législatives : défendre "des valeurs humanistes universelles" 

#Legislatives2024 – C'est au tour de l'Agence Quand Les Livres Relient de prendre prosition quant à la situation politique actuelle du pays. L'Agence, qui rassemble individus, associations, structures institutionnelles du monde du livre, de la culture, de l'enfance, a publié un texte reproduit par ActuaLitté, dans son intégralité. 

27/06/2024, 11:47

ActuaLitté

Franck Thilliez : une passerelle vers les voix autochtones du Québec ?

Fondateur des Éditions Dépaysage, Amaury Levillayer porte une attention toute particulière aux cultures autochtones du Canada. Suite à des échanges avec la rédaction de ActuaLitté, autour du roman de Franck Thilliez, Norferville, l’éditeur a adressé un courrier à l’auteur. Un appel, une main tendue, pour que ces textes vivent aussi.

25/06/2024, 17:11

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Livre d’occasion : un éditeur avait trouvé comment rafler le marché

Après une année 2022 en recul de 5,4 %, à 2,911 milliards €, le chiffre d’affaires des éditeurs français pour 2023 est particulièrement attendu. Avec l’espoir farouche qu’il demeure supérieur à 2019, année de référence pré-Covid. Mais la tendance est connue : moins de ventes et une croissance en valeur due à la hausse du prix des livres… Alors, où trouver de nouvelles ressources ? 

24/06/2024, 16:12

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Égalité, diversité... Les bibliothèques affichent leurs valeurs

#Legislatives2024 – À l'instar des libraires, les métiers des bibliothèques, à quelques jours d'élections législatives pour lesquelles le Rassemblement national semble bien engagé, ont à cœur de rappeler leurs valeurs fondatrices. Une mise au point pas totalement désintéressée, quand l'extrême droite au pouvoir a déjà prouvé que l'accès aux livres faisait partie de ses cibles prioritaires... Nous reproduisons ci-dessous le texte interassociatif.

24/06/2024, 10:43

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“L’extrême droite au pouvoir serait l’écrasement de tout espoir”

#Legislatives2024 – Les membres du Prix Eugène Dabit du roman populiste ont rédigé un texte, appelant à faire barrage à l'extrême droite. « Il n’est pas si courant qu’un prix littéraire s’exprime sur un terrain aussi ouvertement politique. Nous l’avons estimé nécessaire au regard de notre histoire, des valeurs que nous portons et de l’urgence de l’heure », nous indique le jury, qui a adressé à ActuaLitté son texte, proposé ici en intégralité.

21/06/2024, 14:49

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La Scam se positionne "contre les discours inspirés par la peur"

#Legislatives2024 – 24 acteurs de la Société civile des auteurs multimédia (Scam), se sont mobilisés pour adresser un message, compte tenu de la situation politique actuelle du pays. Après la dissolution de l’Assemblée nationale, les acteurs de la Scam s’engagent contre les discours « qui suscitent la haine, l’exclusion et la violence ». Tribune.

20/06/2024, 17:25

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En quête de magie : trouver les fées !

Carnetdebord – Peau-de-Sang, prochain ouvrage d’Audrée Wilhelmy, sortira le 22 août aux éditions Le Tripode. Depuis plusieurs semaines, la romancière et artiste québécoise tient dans nos colonnes son Carnet de Bord, tout à la fois prélude d'un roman attendu et récit d'une attente, qui nous entraîne dans un monde enchanteur. Voire féérique...

20/06/2024, 15:50

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Créer un SMIC net à 1600 €, “une mesure mortifère pour la librairie”

Mesure phare du Front populaire, nouvelle version, le passage d’un Smic à 1600 € net relève du voeu pieux. Mais dans l’industrie du livre, et plus spécifiquement pour les librairies, une pareille mesure équivaut à la promesse d’une hécatombe. Chronique d’une mort imminente ?

18/06/2024, 12:55

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Deux enfants en pleine écriture d'un poème épique...

Merle Leonce Bone (peintre, critique rock et poète) et Brisa Roché (auteure, chanteuse, productrice et poète américaine), viennent de publier aux éditions Le Boulon Paris Moon, un roman d’amour entre Boris Vian et Leos Carax… Traduit par Sophie Couronne, il parle d’oiseaux et de divinités. Mais les deux auteurs ont bien plus à en dire.

18/06/2024, 10:26

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Réenchanter la vie : le super-pouvoir du réalisme magique

L'écrivain Paul Joubert vient de publier Tuer le temps aux éditions L'Archipel, son premier roman. Né en 1993, il s’est fait connaître en 2023 sur Instagram à travers son compte poétique Grosso modo. Il nous propose ici un texte, comme une invitation à rêver : « Soyons des Peter-Pan qui acceptons l’âge adulte. »

17/06/2024, 11:37

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Diversité, ouverture... Quelles valeurs pour les librairies en France ?

RNL24 — Organisées entre deux échéances électorales au grand dam du Syndicat de la librairie française (SLF), les Rencontres nationales de la librairie, à Strasbourg, ne pouvaient contourner la potentielle accession au pouvoir de l'extrême droite. L'organisation professionnelle, sans citer ce camp politique, a dévoilé une Charte des valeurs, entre les lignes de laquelle il n'est pas très difficile de lire... Nous la reproduisons ci-dessous en intégralité.

16/06/2024, 10:36

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La Librairie francophone arrêtée : “Les libraires perdent un allié !”

EXCLUSIF – À l'initiative des dix libraires qui prenaient part à l'émission d'Emmanuel Kherad sur France Inter, ActuaLitté publie un texte inédit, bilan amer de cette arrêt brutal, décidé par France Inter. Entre colère et regrets, cette tribune a déjà rallié le réseaux Les Libraires ensemble, comptant une cinquantaine de membres.

15/06/2024, 18:00

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Rêver mieux pour la France que la démagogie et la haine

Alain Serres, auteur et directeur des éditions Rue du monde, a partagé un texte, ce 14 juin 2024, appelant à l’échange, la discussion... tout plutôt que l’ignorance et le repli sur soi. Quand une vague de morosité frappe, c’est un regain d’enthousiasme et de courage qu’il faut montrer, affirme l’éditeur. Nous reproduisons son texte ici en intégralité.

15/06/2024, 10:47

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L'Intelligence artificielle, authentique danger pour la traduction ?

Dans cette tribune, la Société française des traducteurs (SFT), syndicat professionnel des métiers de la traduction et de l’interprétation, se fait la porte-parole des mises en garde des professions qu’elle représente, pour que l’humain reste au cœur de la technologie et que le développement non encadré de solutions d’intelligence artificielle générative à des fins de traduction et d’interprétation ne conduise pas à l’appauvrissement de la langue et de la pensée critique.

13/06/2024, 16:04

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Les éditions MeMo, du coeur aux ouvrages

L'édition française se débat, engluée entre la concentration, la surproduction, la hausse des coûts de production et une indéniable baisse des ventes. Le secteur de la jeunesse souffre des mêmes maux, mais en pire. Leur 30e anniversaire encore dans les mémoires, les éditions MeMo, depuis Nantes, continuent d'insuffler passion et intelligence au sein d'un catalogue exigeant sans être élitiste pour autant.

11/06/2024, 16:57

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Hommage à Ben, “conscient de l’importance de la non-importance”

La Fondation du doute, installée depuis 2013 à Blois, a appris le décès, le 5 juin dernier, de son fondateur, Benjamin Vautier, et de son épouse Annie. Les directeurs et l'équipe de l'institution, organisée autour de l'esprit Fluxus cher à Ben, lui rendent hommage dans un texte reproduit ci-dessous.

11/06/2024, 12:54

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La Maison d'Europe et d'Orient en péril

Les éditions l'Espace d'un instant sont une initiative de la Maison d'Europe et d'Orient, pôle culturel européen - association reconnue d'intérêt général, soutenue par la Fondation Jan Michalski et la Ville de Paris, et partenaire de Sens Interdits et du Théâtre dans la Forêt. Elles alertent aujourd'hui dans une tribune du devenir de la Maison d'Europe et d'Orient. Leur texte est proposé en intégralité.

07/06/2024, 11:50

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Mort d'Éric Hazan : “La Fabrique est orpheline”

Stella Magliani-Belkacem et Jean Morisot ont communiqué un texte en hommage au fondateur des éditions La Fabrique, Éric Hazan, décédé ce 6 juin. Leur message est ici reproduit dans son intégralité.

07/06/2024, 10:29

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La poésie palestinienne désinvitée : Le Marché de la poésie réagit

Abdellatif Lâabi exprimait le 1er juin dernier sa « stupeur » face à la décision du Marché de la Poésie d'annuler la venue d'une délégation palestinienne en tant qu'invité d'honneur. Une tribune, relayée ce mercredi 5 juin par ActuaLitté, demandait à la direction de l'événement de maintenir la dite-invitation. C'est au tour du Marché de la Poésie de s'exprimer dans une lettre ouverte, à retrouver ci-dessous.

05/06/2024, 16:59