ÉDITO – Voici trois semaines, la conférence de la philosophe Sylviane Agacinski, prévue à l’université Bordeaux 3 (Michel de Montaigne, qui s’en retourne dans sa tombe), a été annulée. Parler de GPA et de PMA ne serait pas possible ? L’acte de censure fait définitivement froid dans le dos.
Le 08/11/2019 à 11:50 par Nicolas Gary
16 Réactions | 0 Partages
Publié le :
08/11/2019 à 11:50
16
Commentaires
0
Partages
En juin dernier, Sylviane Agacinski publiait L’homme désincarné. Du corps charnel au corps fabriqué (Gallimard). C’est dans le contexte des débats sur la bioéthique qu’était alors invitée l’autrice, pour porter légitimement le débat des idées, apporter un regard, une analyse. Intitulée L’être humain à l’époque de sa reproductibilité technique, la conférence a fait l’objet d’une série d’attaques en bonne et (in) due forme de la part de différents groupes, qui dénoncent l’invitation « d’une homophobe notoire ». Crénom de nom…
Depuis les années 2000, cette universitaire a pris des positions sur de multiples sujets de société : ce furent la parité et le mariage homosexuel, qu’elle a pleinement défendus. Elle a en revanche fait état de son opposition à l’adoption plénière pour les couples homosexuels, mais également à ce que les couples de femmes et les femmes seules puissent accéder à la procréation médicalement assistée.
Sur la GPA — Gestation pour autrui — elle évoquait devant les sénateurs « une forme inédite de servitude », en octobre dernier. Il faudrait aller plus loin : une uberisation du corps humain.
Or, il suffit de quelques recherches, pour s’interroger : notoirement homophobe ? Au Point, Sylvian Agacinski rappelait que la PMA est originellement pensée pour « lutter contre l’infertilité d’origine pathologique ». Et qu’à ce titre, « [n]i le célibat ni l’homosexualité ne troublent les fonctions reproductives des individus et un couple de deux femmes (ou de deux hommes) ne sont pas, a priori, concernés par l’infertilité ».
Avec une remarque d’une justesse terrifiante : « On ne peut pas se contenter de prendre en compte le désir ou la volonté des adultes. » Sont-ce là des remarques homophobes ? Inutile de tergiverser, la question est rhétorique. Et son dernier ouvrage le disait clairement : avec la PMA, nous entrons dans une nouvelle ère, celle qui instaure « le rêve de l’enfant sur commande ».
Or, Sylviane Agacinski ne nie pas que le droit à l’adoption pour les couples homosexuels est légitime — et les procédures françaises sont assez lourdes pour donner envie de chercher du côté de la PMA dans les pays européens des alternatives.
Mais que l’on s’accorde sur les propos de la philosophe, ou non, importe peu : il est des débats qu’une société se doit d’assumer, de faire vivre, parce qu’une République qui oublierait de s’interroger sur son devenir se (dé) vouerait à sa propre destruction. Le refus de la PMA ne saurait, en aucun cas, constituer en soi une position homophobe. Et comme l’indique Marianne : « Le réel n’a aucune importance, seules valent les pétitions de principe qui permettent de justifier la poursuite du combat contre la bête immonde. »
Mais quand il devient plus impératif de museler celui ou celle qui porte une parole contraire, que de permettre d’échanger, quand une forme de terrorisme de la pensée s’introduit dans ce qui relève d’une nécessité citoyenne de s’écouter et parler, alors le danger n’est plus simplement aux portes de la Cité. Le cancer des opinions radicales — radicalisées ! — soucieuses d’être seules à s’exprimer, quitte à censurer l’autre, à nier ses droits, nous ronge.
Être une universitaire ne signifie pas que la parole accède à une vision supérieure : en revanche, on peut attendre d’une chercheuse, d’une essayiste, qu’elle apporte une réflexion avec un peu plus de hauteur, nourrie de savoirs, de connaissances, vérifiés par une communauté scientifique, et vérifiables - fiabilité qui devient plus ou moins relative dès lors qu'il s'agit d'éditorialistes, de polémistes, d'experts autoproclamés, de "spécialistes", de certains journalistes, et du grand public. Surtout quand on lui répond par la brutalité d’un silence imposé, contraint.
Le communiqué diffusé verse alors dans la caricature, dans la haine, incitant à la mobilisation parce qu’homophobie et transphobie sont devenues des oriflammes devant lesquels il faut s’incliner. Être taxé d’homophobie revient à devenir le Mal absolu, l’intolérance, le réactionnaire, etc. Et avec la hargne du tyran, voici que s’impose un procédé despotique : haro sur le baudet, sus au bouc émissaire. Et que la vindicte populaire, portée par un petit nombre d’égarés — comment l’évoquer autrement ? — frappe, pour que l’ignorance demeure.
Devant le rationnel du discours construit, se dresse un mur d’indignation, qui n’a finalement rien compris au texte de Stephane Hessel. Mais forte de ses convictions et de ses ressentis, comme autant d’étendards plus légitimes que ceux de la raison. Ensuite, il suffit de détourner les propos, de résumer hâtivement, de flinguer à tout va : le bourreau n’a plus même besoin de faire son office, la menace brandie suffit à faire taire.
Que doit-on déplorer ? L’excessive prudence de l’université ? Des groupuscules dont l’ignorance devient préoccupante ? Une société où les inquisiteurs redeviennent maîtres de la seule pensée admissible ? Écouter Sylviane Agacinski, et être en désaccord avec ses idées, la belle affaire. Réduire au silence une parole qui ne sert pas immédiatement ses intérêts, voici le danger. Celui d’une société devenue aveugle, au point de croire le borgne qui s’en déclare roi.
Fort heureusement, il semble que l’obscurantisme et le diktat des passions ne suffisent pas à totalement occulter les besoins démocratiques. Les impératifs démorcatiques. La présidente de l’université Michel de Montaigne, Hélène Velasco annonce qu’elle a décidé de reprogrammer l’intervention de Sylviane Agacinski.
En accord avec S. Agacinski, j’ai décidé de reprogrammer son intervention. Nous déciderons ensemble des modalités de cette rencontre.
— helene velasco (@hvelascograciet) October 30, 2019
On pourra alors être en désaccord, échanger, confronter les idées. Mais surtout, pitié, ne pas tomber sous les coups d’une violence pire que toute autre : priver notre société de sa parole.
Plus d'articles sur le même thème
Entre les négociations exclusives et la promesse d’achat dévoilée le 24 avril, un gros mois s’est écoulé. Daniel Kretinsky, sauf retournement de situation, deviendra propriétaire d’Editis, à 100 %. De son côté, l’industrie du livre a modéré ses attaques sur l’hypothétique rapprochement avec Hachette Livre. Elle a cependant trouvé un autre cheval de bataille : Fnac, dont le milliardaire tchèque possède 25 %.
11/05/2023, 19:10
Les horribles médias : bien moins de pouvoir qu’on ne pense, mais plus d’influence qu’on ne croit ? Les cyniques répondront qu’il n’existe ni bonne ni mauvaise publicité : tout serait bon à prendre. Pourtant, une récente étude a montré que dès le premier ouvrage publié, la santé mentale des auteurs en prenait un coup. Alors… comment endurer la critique sans provoquer un ulcère ?
05/05/2023, 10:07
On n’est pas à un paradoxe près, dans l’édition. Et moins encore, quand il s’agit de l’univers numérique. On se souvient qu’au lancement d’Amazon en France, il s’était trouvé des éditeurs pour affirmer : « Des livres vendus sur internet ? Aucun avenir. » 23 ans plus tard, un livre sur cinq est vendu sur le net. Mais le traitement des acteurs du web demeure à géométrie variable.
20/04/2023, 18:29
Voici un magazine qu’avait soutenu — sans excès — le parti communiste, dont le héros naquit dans les colonnes de L’Humanité. Et qui depuis décembre 2020, est devenu un trimestriel, propriété d’un ex-UMP, ex-LR, et de secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy. Mais pourquoi diable un président parle dans Pif Gadget ?
30/03/2023, 11:27
On connaît la chanson, ses paroles et son refrain : ne pas juger un livre sur sa couverture, ouvrir avant de critiquer (si seulement…), attention aux préjugés, etc. Quand le monde moderne pousse à sortir de sa « zone de confort », voire de se « mettre en danger », pour le lecteur, qu’est-ce à dire ? Passer de Paul Valéry à Thomas Piketty ? Peut-être bien… mais pas seulement.
13/01/2023, 18:09
Quiconque parcourt nos colonnes l'a constaté : ActuaLitté attache la plus grande importance à ce que l’information objective et plurielle du public soit respectée. Des règles déontologiques gouvernent notre profession, à raison : notre journal se fait un devoir de les suivre.
06/01/2023, 09:50
Basculer de 2022 à 23 ne changera rien à l’amoncellement de romans éparpillés à même le plancher. Ce mal compulsif rapproche le lecteur de l’être enrhumé : ça commence par un ou deux mouchoirs à côté du lit, ça se conclut avec une bibliothèque foutraque qui s’est érigée à côté de la couette.
30/12/2022, 16:25
Chaque année, le même enfer : les rues se peuplent de créatures mues par un désir frénétique de consommation. Comme possédées, elles déambulent d’un pas grotesque, bras décharnés tendus sans but, l’œil hagard, un mot à la bouche : « Cadooooo… » Heureusement, pour ces zombies de Noël en quête d’un truc à empaqueter, il existe des librairies. Et des livres, ce fameux cadeau favori des Français…
27/12/2022, 11:03
Qui reprendra Editis — du moins, les parts du groupe Bolloré ? La question agite le Landerneau de l’édition, avec un nom qui revient depuis quelques jours : Bernard Arnault. Que diable irait-il faire dans cette galère, le patron de LVMH ? Exercice prospectif d’éditoriale fiction, option grosse phynance.
20/09/2022, 14:55
Oh, la boulette ! Oh, la plaisanterie de mauvais goût, qui conduit à accuser la petite planète de n’avoir pas d’humour. Mais quand on est entraîneur du PSG, n’a-t-on pas, avant de faire des blagounettes, quelques responsabilités ? Mieux : quand on est l’idole des jeunes comme Kylian Mbappé — et qu’on a créé une maison d’édition — n’y aurait-il pas des lectures obligatoires ?
08/09/2022, 14:12
Secret de polichinelle, qui parfois fuite lors d’une indiscrétion habilement manœuvrée, le rachat de Lagardère par Vivendi fait l’objet de multiples surveillances. À commencer par la Commission européenne, explique Édition Multimédi@, en tant que première concernée. Si la notification du rachat doit s’effectuer en septembre, l’enquête, elle suit déjà son cours. Avant de prendre congé, imaginons un autre état des lieux...
22/07/2022, 16:52
EDITO – Il venait de s’offrir une splendeur : toute de noir et de blanc, pas même jaunie par les âges, une bande dessinée d'exception. Ses phylactères sentaient l’encre ancienne à ses narines fébriles, et l’année d’impression donnait le vertige. Fou amoureux, il s’était dit que l’une des cases, reproduite et agrandie, habillerait d'un cadre magnifique un mur de son appartement. Encore fallait-il trouver un prestataire pour imprimer et mettre sous cadre… Et là, c’est le drame…
15/07/2022, 10:26
Les rêveurs se changent parfois en grands pragmatiques – HP Lovecraft en savait quelque chose. Le romancier américain sera d’ailleurs à l’honneur de la rentrée littéraire… dans une bande dessinée dont la lecture est hautement recommandée : Le bestiaire du crépuscule, de Daria Schmitt. Une oeuvre dont nous reparlerons en temps et en heure. Car pour l’instant, rêvons un peu, la tête dans le cloud...
07/07/2022, 15:50
Voici qu’une tendance – de celles qui font tousser les gardiens du temple – s’installe dans le paysage : dernièrement, c’est la chanteuse (et actrice, et productrice) Ashely Tisdale qui a fait pousser des soupirs à pierre fendre. Qu’a-t-elle fait pour ainsi briser des âmes ? Simplement avoué que les ouvrages de sa bibliothèque étaient une stricte et récente décoration. Diantre !
11/06/2022, 11:42
La lecture, remède contre le stress, plus personne ne le nie. D’autant que la science l'affirme : les bienfaits de cette activité sur le cerveau font l’objet d’études multipliées — l’imagerie cérébrale aidant les chercheurs dans leur démarche. Qu’une œuvre suscite également des émotions, les plus diverses, se comprend par certains mécanismes. Mais pourquoi, une fois l’ouvrage achevé, garde-t-on en soi une certaine mélancolie ?
17/05/2022, 09:15
Marvel et DC Comics partagent cette notion d’univers fictifs coexistants et susceptibles de se croiser : le Multivers. Des dimensions parallèles, peuplées d’êtres semblables sans être identiques, se déclinent pour mieux assurer la commercialisation d’histoires. Pendant ce temps, dans les monstrueux ordinateurs d’entreprises de tech, se développent des métavers, réalités virtuelles prochaines, comme autant d’El Dorado. Or, à l’époque de la ruée vers l’or, seuls les vendeurs de pioches firent vraiment fortune…
31/03/2022, 11:19
« L’industrie des médias, en Italie, comme partout ailleurs, doit accélérer, voir plus grand et rechercher l’agrégation, l’union des forces. » Cette phrase aurait tout du verbatim de Vincent Bolloré, Bernard Arnault et autres capitaines d’industrie qu'a auditionnés la Commission d’enquête du Sénat. Petit indice toutefois, elle vient bien du Bel Paese, et plus spécifiquement de Marina Berlusconi, patronne, entre autres, du groupe Mondadori.
09/03/2022, 16:34
Silence : Jupiter parle. Mieux encore : il parle de création. Memento : « Au commencement était le Verbe. » En ces dernières semaines d’un quinquennat qui fut certainement le pire de tous pour les artistes-auteurs — encore qu’il reste de la marge pour dégrader un peu plus la situation —, Emmanuel Macron revient sur sa carrière d’écrivain. Cet instant de grâce, nous le devons à Bernard-Henri Lévy et sa revue La Règle du jeu. Parce que Servir la soupe n’était pas un nom raisonnable pour une revue.
21/01/2022, 09:17
L’industrie du livre semble avoir repris son souffle : un vil criminel a été appréhendé, même s’il a plaidé non coupable. Caution de 300.000 $ — on se croirait dans une série juridico-gaudriolesque américaine — et un doute qui subsiste : pourquoi rechercher des manuscrits et brouillons encore non publiés ?
14/01/2022, 10:35
Dans les bibliothèques fut instauré un régime drastique de nettoyage et de quarantaine pour le retour des documents : on redoutait que le Covid soit transmissible par les livres. Toute une littérature a fleuri pour indiquer comment désinfecter ses ouvrages, le temps d’infectiosité des couvertures. L’une des rares certitudes en la matière fut que passer un livre au micro-ondes n’était pas la meilleure des options.
31/12/2021, 17:37
Battre le fer tant qu’il est chaud ? Chez un forgeron, ou un maréchal-ferrand, l’expression s’entend sans peine. Généralement, cette invitation à rejeter la procrastination se comprend sans difficulté : le risque est d’accumuler les tâches, au point de se trouver fort dépourvu quand la bise pointera son nez. Dans l’édition, on tarde encore à adopter le terme japonais, tsundoku – qui, littéralement, désigne l’empilation de livres non lus.
26/11/2021, 17:50
EDITO – Révélation : pour le plus grand bonheur des amateurs, le président de la Confédération suisse, Guy Parmelin, compte parmi les Gastonophiles avisés et autres adeptes de la Franquintescence. Et il le démontre. Durant une conférence de presse, le président helvète a employé les grands moyens, ayant recours à l’unique argument audible (et salvateur) quand toute forme d’intelligence a déserté : Gaston Lagaffe. M'enfin ?
11/11/2021, 18:28
Elles se ressemblent, passé le carton de la couverture, dont le dos gémit dans un mouvement inconnu encore. Ces premières pages passées distraitement, avant de parvenir au sésame : le premier chapitre d’une nouvelle histoire. Ces premières pages, à peine regardées, dégagées du pouce, dans un feuilletage méthodique : une, deux, trois peut-être, quatre rarement, recto-verso méticuleusement évacuées… Ah, ces toutes premières pages.
22/10/2021, 16:31
Ce matin, ton regard était froid et distant. Presque je t’aurais entendu ravaler tes sanglots, quand entrant dans la pièce, tu m’as tourné le dos. Enfin, tu l’aurais certainement souhaité, mais inamovible, tu m’as battu froid. Dans ce silence que je connais, tu m’as laissé déposer ce vélo coutumier, sans broncher. Et après le premier café, timidement, tu as geint : « Tu ne me regardes plus comme avant ! » Mince : ma bibliothèque parle ?
01/10/2021, 13:59
Tout cela ne manque pas de piquant, il faut le croire... Récuser un membre du jury, quand c’est une femme ? La chose passerait mal – le Goncourt n’en compte que trois, sur ses dix membres. Se récuser, quand on a possiblement franchi la ligne rouge ? Les statuts de l’Académie, modifiés en 2008, n’en font pas expressément état. Pour autant, les dernières révélations de France Inter sur un possible conflit d'intérêt interrogent le lecteur. La Littérature, certes, mais à tout prix ?
23/09/2021, 07:29
Outre le raccourcissement désormais flagrant des journées, les aléas météorologiques qui contraignent à troquer bermudas et t-shirts pour jeans et chemises, tout va bien madame la Marquise. Alors d’où me vient cette langueur que Verlaine n’aurait pas boudée ? Une anémie qui ne doit rien à mes globules rouges, merci pour eux, et pourtant sévit, jour après jour… La réponse était dans l’énoncé. Ou plutôt, sur le bureau d’en face…
18/09/2021, 13:01
Depuis 1955 que l’émission littéraire hebdomadaire critique les univers culturels — cinéma, théâtre ou livres — on pourrait s’attendre à un minimum de connaissances économiques sur ces secteurs. Pourtant, Le Masque et la plume, que Jérôme Garcin présente depuis plus de 30 ans, démontre que le germanopratisme a de beaux jours devant lui. Comprendre : quand les chroniqueurs s’en prennent sévèrement à Virginie Grimaldi, on touche le fond du fond radiophonique.
01/09/2021, 12:50
Secret de polichinelle, peut-être, mais bien conservé tout de même. Et surtout coup de maître, quand on pense aux ramifications, de la part d’Editis. Eric Zemmour, auteur esseulé, qu’Albin Michel avait dégagé de son catalogue de rentrée, n’avait d’autres options que l’autopublication pour maintenir la sortie de son livre. Il a donc ajouté une société d’édition aux cordes de sa propre entreprise, Rubempré. Et tant qu'à faire, autant se trouver une structure de diffusion, pour assurer la présence dans les points de vente, non ?
09/08/2021, 11:20
Une nouvelle fois, le cabinet de la ministre fait grincer des dents. Ou bien faut-il considérer que l’année de la BD étant close, tout ce qui touche au 9e art se relaie à l’arrière-plan ? Henri Vernes ne méritait pas même un tweet, service de communication ministérielle a minima ? Non, manifestement non. Parce qu’en effet, Bob Morane n’a pas vraiment l’ampleur ni la présence justifiant que l’on se fende d’un hommage, même concis. Et puis, ce sont les vacances, pas question de faire du zèle ?
28/07/2021, 12:27
Les liens qui rattachent la France et l’Italie se mesurent autant à la passion dévorante dont témoignait Stendhal qu’aux centaines de lecteurs venus à Turin, en 2017, assister à une rencontre avec Daniel Pennac. Dans les allées du Salon du livre, une file d’attente colossale, impatiente, témoignait d’une authentique ferveur.
21/06/2021, 09:00
La justice nous porte souvent vers les confins du sublime, dans une langue magique. La Cour de Justice de l’Union européenne, régulièrement évoquée dans nos colonnes, donne l’occasion d’un petit sourire, voire d’un clin d’œil, facétieux. En effet, l’arrêt dans l’affaire C-65/20 autoriserait, selon un de nos lecteurs, que les mauvais livres — indigestes pour l’esprit — puissent malgré tout être encensés. Attention, mauvaise foi et bonne humeur exigées…
10/06/2021, 12:52
L’éducation et la culture étaient les pans prioritaires du programme d’Emmanuel Macron candidat à la présidence. Et sur le second point, la mesure probablement la plus novatrice consistait à copier le Bonus Cultura mis en place par Matteo Renzi, Premier ministre italien, en octobre 2016. Baptisé par les équipes Macron Pass Culture, il promettait un bifton numérique de 500 € aux jeunes atteint de majorité, pour des dépenses folles en biens culturels…
21/05/2021, 17:05
Il plane dans l’atmosphère comme une odeur de faillites rances, dans certaines maisons d’édition. Au point que leurs dirigeants imaginent toutes les manœuvres à leur portée pour récupérer un peu d’argent — une fois la liquidation prononcée. Plusieurs témoignages concordants font état de demandes, parfois adressées par l’intermédiaire d’avocats, réclamant la restitution d’avances sur droits. Au moins deux structures y ont récemment eu recours, provoquant l’inquiétude des auteurs concernés.
07/05/2021, 11:23
Personne n’a raté l’intervention du ministre de la Santé : avec l’arrivée du variant britannique – qui n’a rien d’un patient anglais – se profile un reconfinement. Ces mesures durcies, en regard d’un couvre-feu déjà plombant, résonnent avec les propos de décembre dernier : nous étions avertis. Alors, comment préparer cette prochaine période de disette, quand on a abandonné la lecture ? Aujourd’hui, petit traité d’optimisme.
22/01/2021, 17:26
Amazon paierait-il enfin sa position dominante sur le marché du livre – numérique, papier ou audio ? En tout cas, l’histoire semble vilainement se répéter alors que le vendeur et cinq groupes éditoriaux américains sont accusés d’entente. La même procédure que celle endurée en 2013 par Apple entraînera-t-elle les mêmes effets ? Ou dévoile-t-elle une vaste fumisterie en matière de droit ?
18/01/2021, 12:16
« J’ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot… » Peut-être notre époque nécessite-t-elle un peu plus d’un mot unique pour accomplir de fantastiques périples. Parce que les sollicitations ne manquent pas, dès lors qu’internet propose un foisonnement d’œuvres, autant qu’une multitude de raisons de faire autre chose que lire. Pour autant, que cette année 2021 soit placée sous des augures de Balzac ne fera de mal à personne… Sauf qu'il n'est pas seul à prophétiser.
01/01/2021, 18:42
Autres articles de la rubrique À la loupe
Le thème de la transition écologique s’est imposé à toute vitesse dans le monde des bibliothèques. Il vient bousculer nos habitudes de travail mais aussi tout le projet de la bibliothèque. Et, fatalement, le métier des bibliothécaires. Il apparaît que cette transformation du métier ressemble à un changement de posture professionnelle. Pascal Krajewski, Conservateur de bibliothèque, en balaye les principales facettes.
31/05/2023, 09:54
Taiwan fait régulièrement l’actualité de ces derniers mois pour le risque non nul que la Chine envahisse l’île. Quand l’Empire du Milieu s’est développé dans la tyrannie, l’ancienne île Formose s’est tournée vers la démocratie. Un de ses plus célèbres auteurs de science-fiction, Chi Ta-wei, était récemment présent dans l’hexagone pour présenter son travail d’écrivain et ses combats passés et actuels en faveur de plus de tolérance et d’inclusion. ActuaLitté s’est entretenu avec l'écrivain.
30/05/2023, 18:08
#Imaginales23 – Pour chaque livre, sa couverture. Pour chaque auteur, son illustrateur. Cette année, un certain Laurent Gapaillard est mis en avant par Les Imaginales, à travers une exposition au Musée départemental d’art ancien et contemporain d’Épinal. Malgré une journée pleines d’obligations, l’artiste a accepté d’échanger en fin de soirée, le temps d’un diabolo-citron…
29/05/2023, 09:38
#Imaginales23 – Les Imaginales sont l’occasion pour tous les auteurs et autrices de l’imaginaire de se rassembler et rencontrer leur lectorat. En fin de journée, en longeant une dernière fois les tables recouvertes de livres, le besoin de discuter émerge avant de quitter la Bulle aux livres. Petit entretien en douceur avec Claire Garand, autrice de Paideia (éditions La Volte).
28/05/2023, 19:00
La Bulle aux livres des Imaginales regroupe des profils d’auteurs et d’autrices très différents. La science-fiction, la fantasy et autres genres de l’imaginaire se côtoient, sans a priori, dans une ambiance joyeuse. Et puis, au milieu de la foule, une figure calme, qu’on ne peut s’empêcher d’aborder : Rakel Haslund, dont le premier roman Après nous les oiseaux a été publié aux éditions Robert Laffont (trad. Catherine Renaud).
28/05/2023, 14:01
#MontmorillonLivre23 – Rebaptisé Rencontres de Montmorillon, le festival du livre qu’avait fondé Régine Deforges en 1990 a pris une nouvelle orientation. Depuis 2022, Anne-Lise Dyck-Daure en assure la programmation, une “année zéro” qui inaugurait la formule repensée. Pour 2023, Franck Bouysse sera mis à l’honneur, et avec lui, 35 auteurs invités. Un changement d’envergure pour cette commune de 6000 habitants.
27/05/2023, 10:46
#Imaginales23 – Parmi les invités étrangers mis en avant cette année par le festival, quel plaisir que de découvrir le visage souriant de Brian Evenson. Avec déjà de nombreux romans à son actif, dont La Confrérie des mutilés (Le Cherche-Midi, trad. Françoise Smith), il se présente ce week-end avec deux récits post-apocalyptiques époustouflants : Immobilité (Payot et Rivage, trad. Jonathan Baillehache) et L’Antre (Quidam Éditeur, trad. Stéphane Vanderhaeghe). Petite discussion dans la Bulle du livre.
27/05/2023, 10:29
Yves Bonnefoy (1923-2016) est à juste titre considéré comme l’un des poètes majeurs de la moitié du XXe siècle et du début du XXIe. D’abord proche des Surréalistes, il s’en détachera très rapidement pour mener une œuvre personnelle et exigeante, avec notamment la parution, en 1953, de Du mouvement et de l’immobilité de Douve, unanimement salué par la critique de l’époque.
26/05/2023, 12:03
#AVeloEntreLesLignes – Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek sont partis à la découverte des librairies francophones et locales, depuis la France vers la Mongolie. Depuis août 2022 qu’ils sont partis, les deux cyclistes racontent leur périple dans un carnet de bord que ActuaLitté publie. Le récit de cette aventure humaine, c’est À Vélo, entre les lignes.
26/05/2023, 10:31
PrixPorteDoree23 – Nommée directrice générale du Palais de la Porte Dorée, Constance Rivière a pris ses fonctions en septembre 2022. Elle accompagne donc pour la première fois la remise des prix littéraire et BD du Palais de la Porte Dorée 2023. Un lien de l’établissement avec le monde de l’écrit qu’elle évoque avec nous, alors que les lauréats viennent d’être dévoilés.
25/05/2023, 20:30
ENTRETIEN – Grand communicant, Augustino Agbemavo a co-créé Bookconekt pour faciliter l’accès au livre via le digital. C’est un pari sur le développement du numérique et d’autres modes de « consommation » du livre. Il commercialise les accès à la bibliothèque numérique YouScribe et mise sur la promotion des auteurs béninois. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.
23/05/2023, 10:15
#MontmorillonLivre23 – Le festival littéraire de Montmorillon revient du 2 au 4 juin prochain avec une programmation variée ouverte à tous. Lectures, rencontres, débats, projections, ateliers et spectacles seront proposés. L'événement partage des horizons inattendus, souvent négligés par les circuits commerciaux et médiatiques, offrant ainsi une vision alternative de la société.
20/05/2023, 09:24
Dans son pays, la rumeur est tenace : J.R. dos Santos aurait une équipe entièrement dédiée à ses recherches pour l’écriture de ses romans. Comment expliquer autrement le parcours de cet homme ? Reporter de guerre, présentateur du JT depuis vingt-cinq ans sur la première chaîne du Portugal, auteur de best-sellers internationaux. Et tout cela, en même temps ?
19/05/2023, 16:03
#AVeloEntreLesLignes – Le défi est immense : explorer autant de librairies que possible, en parcourant la distance entre Paris et Oulan-Bator. Et pourtant, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont décidé de se lancer dans cette aventure en août 2022. ActuaLitté les accompagne en partageant leur récit de ce voyage incroyable intitulé À vélo, entre les lignes.
17/05/2023, 16:52
Depuis une quinzaine d’années, Manuel Tricoteaux officie chez Actes Sud : à son actif, la collection Actes noirs et le coup de génie rencontré avec Nicolas Mathieu, Goncourt 2018, alors passé en domaine français. Depuis 2013, il a ajouté la corde Imaginaire à son arc : Exofictions. Une collection qui s’est ouverte avec Silo de Hugh Howey (trad. Yoann Gentric et Laure Manceau). 10 ans, donc…
17/05/2023, 14:37
#LaComedieDuLivre23 – Montpellier lui remettra bien un jour les clefs de la ville : presque chez lui, l'Espagnol Javier Cercas navigue de plaisanteries en commentaires sur la littérature, devant une salle comble. L'auditoire jubile à mesure que le romancier régale d'anecdotes des lecteurs conquis. Et s’il convoque Don Quichotte, Dostoïevski et, bien entendu, Borges, le plaisir n’en est que plus grand.
14/05/2023, 10:15
Le Festival des Passeurs de livres ouvrira ses portes du 1er au 4 juin 2023. À cette occasion, Franck Belloir - le directeur du festival — s’adresse au plus grand nombre. Il invite et encourage chacun à forger ses propres opinions grâce à des dialogues entre chercheurs et auteurs de fictions. Le texte est ici proposé en intégralité.
11/05/2023, 09:36
ENTRETIEN – ActuaLitté se targuera longtemps d’avoir découvert Vyctor Ego, jeune auteur qui doit tout au domaine public. Il s’est lancé dans la traduction parodique du Cid de Corneille, revisitant l’ouvrage avec un vocabulaire nettement plus contemporain. Le Dic, l’œuvre qui en résulte, ne compte pour l’heure qu’un seul acte, le premier, comme un morceau de bravoure.
04/05/2023, 13:10
Du jeudi 13 au dimanche 18 avril, les férus de science-fiction se sont rassemblés à la MJC Monplaisir, à Lyon. Le temps de quelques jours, ils et elles ont pu se laisser porter par la programmation du festival des Intergalactiques. Une onzième édition pleine de surprises… et surtout très prisée des lecteurs et des lectrices de tout l’hexagone.
04/05/2023, 12:27
#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.
04/05/2023, 09:40
#RDVBDAmiens2023 – Il faut l’admettre : une manifestation reposant sur un modèle mensuel a bien quelque chose d’infiniment singulier sur les territoires francophones. Mais quoi de mieux pour que le plaisir se prolonge, tout en répondant à une demande du public ? Les 27es Rendez-vous de la Bande dessinée, à Amiens, bien entendu, ouvriront leurs portes du 3 au 25 juin. En avant la musique (si, si : en plus !).
03/05/2023, 13:12
ENTRETIEN – Edouardo, connu pour le titre de Je t'aime le lundi, dédie une chanson à l'Académie française. Ce titre accompagne la 19e candidature du chanteur pour un des fauteuils laissé vacant sous la Coupole.
03/05/2023, 11:41
ENTRETIEN — L’une des plus importantes figures du cinéma Underground américain de ces 50 dernières années, John Waters, publie en France son premier roman, Sale menteuse, sous-titré, Une Romance feel-bad (trad. Laure Manceau, Gaïa, sorti le 26 avril). Trois années d'écriture pour celui qui n’a plus réalisé de films depuis 2004. ActuaLitté s'est entretenu avec le cinéaste, et depuis peu donc, romancier, présent à Paris entre le 25 et le 28 avril.
29/04/2023, 14:30
L’alliance des femmes pour la démocratie et les éditions des femmes-Antoinette Fouque clame haut et fort leur soutient indéfectible à Aslı Erdoğan, Pinar Selek et tous les intellectuels et démocrates persécutés par l’État turc. Leur texte est ici proposé en intégralité.
26/04/2023, 16:43
Dans le cadre du master Métiers du livre et de l’édition que propose l’université Sorbonne Paris Nord, les étudiants de première année en apprentissage ont été sollicités. Charge à eux de parler, sous la forme d’un billet d’humeur, de ce qu'évoque l’industrie du livre à leurs yeux. Visions d’avenir, visions passées, rencontre entre la formation et le réel… des témoignages étonnants. Par Soufiane Elkhayati.
26/04/2023, 15:40
#DemainLeLivre - Découvrir l’industrie et ses métiers — la chaîne du livre, selon l’expression consacrée —, voilà le lot des étudiants de Master 1 en apprentissage. À travers la formation Commercialisation du livre, les voici engagés dans l’édition. Au fil de billets d’humeur, ActuaLitté propose des témoignages de celles et ceux qui seront les professionnels de demain.
25/04/2023, 15:31
#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, cela frise la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagnera désormais, en publiant le récit de leur voyage, À vélo, entre les lignes.
25/04/2023, 14:30
Né en 1948, normalien, agrégé de Lettres et spécialiste du XVIIIe siècle, Jean Renaud a écrit 67 compressions suivi de petite suite racine (éditions Unicité). L'ouvrage postfacé par Jacques Demarcq est sorti en avril 2023. Entretien réalisé par Étienne Ruhaud.
25/04/2023, 11:25
WelcomeToMiami – Que l’on parle d’internet ou d’une boutique, le cœur du commerce réside dans les relations entretenues avec les clients. Ici, comme ailleurs ? Nicolas Pacaud dirige My Bulle Toys, librairie francophile et jeunesse, située non loin de Miami. Il a choisi de tenir un carnet de bord dans nos colonnes, pour partager son expérience. Il évoque cet aspect si spécifique de l’activité : écouter, conseiller, considérer.
25/04/2023, 09:26
À l’occasion de la journée mondiale du livre, le 23 avril 2023, la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France appelle au soutien de l’alignement des prix des livres adaptés en braille sur le prix de l’édition classique/ ordinaire / en noir. Leur texte est ici proposé en intégralité.
22/04/2023, 10:13
L’arrestation en début de semaine d’un agent littéraire français, à Londres, a littéralement frappé de stupeur l’industrie. Venu pour la Foire du livre de Londres, Ernest, 28 ans, a été interpellé, car soupçonné de représenter un danger du type terrorisme. Une procédure choquante pour Jean-Yves Mollier, universitaire et spécialiste de l’édition contemporaine. Il signe ici un texte en soutien pour ActuaLitté.
20/04/2023, 12:08
Le 17 avril, un responsable d’édition français en déplacement au Royaume-Uni a été arrêté pour suspicion de terrorisme. Les éditions La fabrique (Paris) et Verso Books (Londres) appellent à un rassemblement en soutien et réclament sa libération ainsi que l’abandon des poursuites. Leur message est ici reproduit en intégralité. (Pour des raisons de sécurité, la personne concernée sera appelée X)
18/04/2023, 10:13
#PrixFrontieres23 – Le 7 mars, le jury du Prix Frontières-Léonora Miano dévoilait la lauréate 2023, Dima Abdallah, pour son deuxième roman Bleu nuit (Sabine Wespieser éditeur). À l’occasion du festival Livre à Metz, cette dernière a été reçue au Palais du Gouverneur de la ville. ActuaLitté en a profité pour s’entretenir avec la gagnante.
17/04/2023, 17:33
LeLivreaMetz23 — Après avoir séduit Nancy, où elle reçut le Prix des Libraires de la ville en 2021 pour son texte, Rien ne t’appartient, c’est Metz qui consacre Nathacha Appanah. Invitée d’honneur du festival Livre à Metz, elle discutera avec une autre invitée d’honneur, la journaliste Émilie Aubry, autour du thème de cette édition 2023 : le vertige... L’auteure de Tropique de la violence révèlera également sa bibliothèque idéale, qu’elle partage en partie avec ActuaLitté en avant-première...
15/04/2023, 19:54
LeLivreaMetz23 — « Le pouvoir rend fou, et le pouvoir absolu rend absolument fou. » Une citation plus célèbre que son auteur, John Emerich Dalberg-Acton, qui rend bien compte du vertige de la puissance. Le pouvoir peut s’appuyer sur des moyens financiers, le patriarcat ou une position dans l'appareil d'État. Les dictateurs, le journaliste Pierre Haski s’y est beaucoup intéressé, que ce soit en tant que correspondant en Chine, ou par son activité quotidienne d’observateur de la géopolitique mondiale.
15/04/2023, 19:12
#PrixFrontieres23 – Pour sa troisième édition, le prix que coorganisent l’Université de Lorraine (Crem, Loterr) avec l’Université de la Grande Région (UniGR), a récompensé la romancière Dima Abdallah. Son deuxième roman, Bleu nuit, aura fait l'unanimité du jury. La présidente du prix Frontières-Léonora Miano, Carole Bienius-Penin, répond à quelques questions.
15/04/2023, 16:32
16 Commentaires
Eric W
08/11/2019 à 16:42
Tout ce long discours pour rien ou presque. Trop d'indignation tue l'indignation, surtout quand elle ne repose sur rien. Car les faits nous disent tout autre chose en matière de censure.
En effet, si on parle de censure, il faut rappeler la campagne menée par Agacinski (co-fondatrice du CORP) cet été pour censurer la série télé "Plus belle la vie" accusée de faire la promotion de la GPA. Censure bien sûr refusée par le CSA qui rappelle qu'une série télé est une oeuvre de fiction, et n'a pas à respecter une pluralité et une représentativité de la diversité des opinions.
Et c'est bien là le problème de l'université qu'ont pointé les associations : Agacinski, qui est une sorte de Faurisson de la bioéthique, était invitée sans aucune disposition permettant d'avoir un débat contradictoire, avec par exemple des chercheurs ou des associations concernées qui auraient pu lui opposer le caractère infondé des fantasmes qu'elle présente mensongèrement comme des réalités. En violant les règles de pluralité et de représentativité des opinions, l'université n'a pas respecté ses obligations. Cela n'a rien à voir avec la censure.
NAUWELAERS
08/11/2019 à 21:48
«Une sorte de Faurisson de la bioéthique», cette pauvre Agacinski...
Tout ce qui est excessif est insignifiant et si la censure la plus bornée et liberticide avance de tels «arguments» qui feraient mourir de rire si l'atmosphère n'était aussi délétère, on peut encore espérer un sursaut d'intelligence et de simple bon sens !
Y compris de la part de personnalités considérées comme progressistes (même s'il faut s'entendre sur ce que ce terme recouvre exactement mais n'ouvrons pas ce débat-là) comme Joffrin dans «Libération» ou...Nicolas Gary qui signe de loin un de ses meilleurs éditoriaux.
Et qui se sont prononcés contre cette censure abjecte et injustifiable.
Comme une délicieuse bouffée d'air frais avec des effluves iodés pour contrecarrer une pollution suintante (métaphore).
Ravi que Sylviane Agacinski ne soit plus censurée à l'université: fin de l'indignité...pour ce cas-là.
Prions pour un renversement de tendance généralisé dont ActuaLitté sera un des fers de lance(s) !
Un lecteur ravi: que d'imbécillités affligeantes déboulent au quotidien sur nos écrans d'ordis ou de tablettes etc.
Ici l'esprit a soufflé,pardonnez mon lyrisme !
La bêtise n'a pas encore tout emporté, on peut s'en réjouir en restant vigilants.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Marie
09/11/2019 à 08:53
On connaît la position infaillible de S. Agacinski sur la GPA et la marchandisation du corps féminin. Lorsque "le Monde magazine" était "le Monde 2" était paru un long article opposant S.Agacinski à Elisabeth Badinter sur le féminisme, la maternité...et bien sûr la GPA. Deux visions tellement opposées que j'ai été fort étonnée d'apprendre que les Badinter avaient...trois enfants!Quant à la question de la censure, elle se pose apparemment toujours... et "Faurisson de la bioéthique", c'est à se tordre de rire !!!
AD
09/11/2019 à 13:09
Je condamne tout acte de censure, quel qui soit. Cependant, si ce que dit Eric W dans son commentaire est vrai, il me semble plus judicieux de programmer un débat plutôt qu'un laïus sur les idées nauséabondes de Sylviane Agacinski. C'est tout pour le fond de cet article médiocre qui vient se plaindre d'une "censure" qui n'en est pas vraiment une parce que la conférence est juste reprogrammée et qui n'est finalement qu'une excuse pour exposer les idées arriérées d'un journaliste dont personne ne relit jamais les articles parce qu'il fait bien ce qu'il veut, c'est le patron.
Quant à sa forme : où est passé votre neutralité, Nicolas Gary ? Il me semble que ce sont vos idées qui sont "radicalisées". Certes, question de point de vue, mais vous êtes journalistes, et vous ne pouvez décemment pas vous permettre d'insulter vos lecteurs de "cancer" et de "terroriste" lorsqu'ils ne partagent pas les mêmes opinions que vous.
De plus vos arguments sont bidons. Parce que quelque chose est "originellement pensé" pour une certaine utilité, il est absolument interdit de l’essayer pour une autre ? Dites ça au patient qui prennent du Kardégic : "Désolé monsieur, l'aspirine a été originellement pensé comme antidouleur, vous ne pouvez pas en prendre pour fluidifier votre sang".
Quant aux droits niés, Il me semble que les personnes qui interviennent pour juger la vie d’autrui et entraver ses droits, c’est vous, et cette philosophe.
La photo choisie pour illustrer l'article, ainsi que le commentaire qui l'accompagne, sont de très mauvais goût. Et oui, les homophobes et les transphobes sont le mal absolu, ne vous en déplaise.
Marie
09/11/2019 à 14:44
Vous avez écrit "nauséabond-es"? Le Petit Robert définit ainsi ce qualificatif :"qui cause des nausées, qui écoeure (odeur)". En quoi est-ce répugnant de penser que vendre son corps pour faire un enfant pour autrui revient à "marchandiser" sa chair et ce qu'il en sort ? Votre sens de l'"utilité" n'est rien moins qu'économique..."Le temps , c'est de l'argent "et il vous en manque beaucoup pour, enfin, vous poser et "réfléchir".
AD
09/11/2019 à 15:34
Marie, je n'ai pas d'opinion tranchée sur la GPA, je pense que cela doit être réfléchi avant d'être éventuellement mis en place. Je suis bien sûr absolument contre la marchandisation du corps des femmes, et je pense qu'en aucun cas, si ça se faisait, cela devrait être fait contre de l'argent.
L'auteur de cet article met la PMA dans le même sac que la GPA, et c'est là pour moi que ses idées, et probablement les vôtres également, sont "nauséabondes". Merci pour la définition mais je sais encore ouvrir un dictionnaire, et j'emploie généralement des termes que je maîtrise.
Nicolas Gary
09/11/2019 à 15:46
L'auteur de l'article que je suis ne met certainement pas PMA et GPA dans un même panier. Pour en arriver à cette conclusion, il faut avoir l'esprit retors. D'ailleurs, l'auteur de cet article ne donne en rien son opinion ni sur l'un ni sur l'autre sujet.
L'auteur de l'article indique simplement qu'empêcher une prise de parole pour apporter des éléments à un débat de société est d'une stupidité sans nom.
AD
09/11/2019 à 16:09
Je vais vous répondre sans employer la troisième personne du singulier si ça ne vous offense pas trop. Pardon donc, je vous cite :
« Avec une remarque d’une justesse terrifiante »
« Le cancer des opinions radicales - radicalisées ! »
Est-ce vraiment de la neutralité ?
Ça n'est pas avoir l'esprit retors que de remarquer que les deux sigles GPA et PMA sont très proches dans le titre et le chapeau, et comme il est finalement très peu question de GPA dans le corps de votre article ("GPA" apparaît une fois, "PMA" cinq) mon commentaire initial était donc en réaction à votre opinion affichée concernant la PMA et vos insultes à l'égard de ceux qui la soutiennent.
Enfin, comme je l'ai dit, je suis pour les débats, contre toute forme de censure, mais il semblerait qu'il n'y en ait pas eu au final, et il serait plus intéressant qu'à cette université soit organisé un actuel débat plutôt qu'un laïus sans contre argumentation porté par quelqu'un qui se revendique contre la PMA et la GPA.
Nicolas Gary
09/11/2019 à 16:14
Je vais vous le redire, et puis vous en ferez ce que vous voulez – ou pouvez, passée une certaine limite, je n'ai pas à vous prendre par la main : cet article ne reflète EN RIEN mes opinions sur l'un ou l'autre sujet. Vous êtes responsable de VOS interprétations, mais certainement pas en mesure de déclarer ce que je pense.
Soyez modeste et réfléchi, et passez à la rédaction que l'on discute pour de vrai.
Marie
09/11/2019 à 16:29
"Re relisant" l'article pour ne rien omettre dans l'appréciation, je note que (presque) tout est dit dans : "Ostraciser, conscrire avant de réfléchir". Quel est le lien avec les homophobes cités dans certain commentaire, et l'article dont le "coeur" est la censure ? Ou bien je ne sais plus lire, ou bien il n'est aucune "insulte" dans l'article. Et en fin de compte, c'est bien la "choséification" de la personne humaine (PMA et GPA confondues) qui pose problème à plus d'un.
NAUWELAERS
09/11/2019 à 18:35
Soutien total à Marie ainsi qu'à Nicolas Gary,dont je constate qu'il ne pratique pas la censure puisque des courriels non laudatifs eu égard à ses éditos sont néanmoins publiés !
Ce qui n'est pas le cas du courrier des lecteurs -et lectrices,mais tout le monde le comprend d'office-de nombreuses publications qui ne comptent que des lecteurs d'accord à 150% avec eux selon les messages sélectionnés pour parution !
L'esprit retors et la malhonnêteté intellectuelle peuvent également s'exprimer et c'est à chacune et chacun de juger avec son bon sens.
Et à propos d'arguments bidons et fallacieux et spécieux,réponse à un élément du premier message de monsieur A.D.: «...la conférence est juste reprogrammée» (sic !).
Je doute que ce lecteur soit si mal renseigné...
Elle n'est reprogrammée que suite à la l'heureuse levée de boucliers que cette démarche liberticide inique a (heureusement) généré,dont l'édito de Laurent Joffrin -il n'est pas question de «Valeurs actuelles» ou de «L'Incorrect» ici ! -y compris par rapport à la couardise de la puissance (non) invitante qui a baissé...pavillon (restons poli) devant les modernes disciples d'Anastasie,y compris certaines Torquemadames qui ont mille fois tort de se revendiquer d'un féminisme totalement dévoyé et sectaire qui risque de faire du tort à une cause à (évidemment) défendre !
N'acceptons pas un monde orwellien où les slogans-chocs et les formules creuses et agressives, ainsi qu'une police de la pensée de plus en plus totalitaire remplacent les débats honnêtes et les argumentations fondées, intelligentes et...non censurées !
ActuaLibertté bravo !
CHRISTIAN NAUWELAERS
Eric Waldo
09/11/2019 à 19:28
Agacinski : Faurisson de la bioéthique ?
Lisez le livre "GPA : l'improbable débat". Le chapitre à son sujet est édifiant.
Par ailleurs, il serait utile de rappeler, comme l'a pointé le journal La Croix, journal favorable à ses idées, que l'université n'a même pas daigné contacter les auteurs de la lettre qui critiquait la venue d'Agacinski dans un show sans contradicteurs. Alors parler là de censure, c'est inapproprié. Il faudrait plutôt parler de tentative de victimisation.
NAUWELAERS
09/11/2019 à 21:02
En réponse à Eric Waldo: tout(e) conférencier/ère a le droit d'exposer ses idées dans le cadre d'une conférence, tant que les propos ne tombent pas sous le coup de la loi !
Il s'agit d'une liberté d'expression fondamentale.
C'est du «progressisme» -de tartuf(f)es et tartuf(f)ettes -que de vouloir la supprimer ?
Et puis quoi encore ?
Personne n'a l'obligation d'adhérer,que ce soit totalement ou partiellement, aux idées de la personne qui s'exprime en public.
Mais elle a parfaitement le droit de le faire et la victime est bien Sylvie Agacinski en fin de compte...
À qui celles et ceux qui ont tenté de la censurer-dans leur bêtise à front de taureau-ont peut-être rendu un signalé service tout en se décrédibilisant totalement.
Je suis belge: amis français, de grâce, restez notre grand voisin en tant que pays des Lumières !
Ne vous abaissez pas aux niveaux de ces talibans !
CHRISTIAN NAUWELAERS
EG
14/11/2019 à 15:07
Article partisan, qui défend hélas in fine la vision très théorique, bien pensante et essentiellement homophobe de Mme Agacinski. Nicolas Gary prend parti en prétextant la defense de la liberté d’expression... Quel dommage.
Nicolas Gary
14/11/2019 à 15:28
Voyez, en dépit de vos insinuations insultantes, votre commentaire est diffusé.
Parce que je trouve légitime que vous puissiez vous fourvoyer totalement sur le contenu de ce billet et plus encore, en extrapoler ce que peuvent être mes convictions.
C'est affligeant, mais je respecte totalement votre droit à faire erreur.
L'idée géniale serait de ne pas persister ni s'entêter à croire que vous pouvez savoir ce que j'ai en tête et quelle est ma position sur ces sujets, cela deviendrait grotesque.
NG
NAUWELAERS
14/11/2019 à 17:44
Nicolas Gary a tout à fait raison...sans flagornerie de ma part !
Dans le débat enflammé d'il y a un bout de temps sur l'écriture inclusive, Nicolas Gary a pris fait et cause pour celle-ci en rangeant d'office les opposants...et opposantes dans le triste camp de la bêtise.
Sous-entendu: impossible d'être féministe sans adopter l'écriture inclusive...
Mais pourquoi ne pas mentionner la très juteuse affaire commerciale que ladite écriture inclusive représente ?
L'agence de communication Mots-Clés donne des cours d'écriture inclusive dans des entreprises !
Il est toujours bon d'examiner un problème ou une question qui fait débat sous tous ses angles.
Pour que chacune et chacun puisse se faire une vraie opinion personnelle et libre...!
Que vive(nt) les vrais débats sur ActuaLitté et ailleurs, loin de l'hystérisation systématique de tant de débats et la mise à l'index voire le cloutage au pilori médiatique et des tribunaux du web de quiconque ose penser différemment...même dans le respect des lois et d'une courtoisie élémentaire.
En tout cas,le type de censure «exposé» (si pas dénoncé) par Nicolas Gary doit être combattu !
CHRISTIAN NAUWELAERS