Autrefois on la nommait mélancolie. Un passage brumeux qu’on soignait à l’aide de bains ou douches glacées, parfois avec des électrochocs. En fait on ne savait pas la soigner, encore moins en guérir, sauf avec le temps qui, lui, a toujours été le meilleur des remèdes. Aujourd’hui le corps médical continue de l’appeler mélancolie, même si le mot dépression est sur toutes les lèvres. Par Gilles Paris.
Le 16/02/2022 à 08:05 par Auteur invité
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La médecine a fait de nombreux progrès, les patients qui sont tous sauf patients, savent comment s’en sortir, au moins pour les plus volontaires. Tout commence par un dérèglement organique et physique. Le sentiment d’un corps qui vous échappe et dorénavant dicte vos peurs. Aucun problème, même infime, ne peut se résoudre. Tourner la poignée d’une porte, descendre des escaliers, aller jusqu’à sa salle de bain aussi inaccessible que le Pérou. Le malade, qui s’ignore encore, végète, refuse de se lever, de se laver, de se nourrir, de faire un choix qui forcément porterait à conséquence.
S’il vit seul, il peut s’installer dans une forme de neurasthénie qui peut s’éterniser. Marié, père de famille, ou en colocation, il y aura bien quelqu’un pour lui dire de sortir de son lit ou mieux, d’aller voir un médecin. N’oublions jamais ce pas essentiel vers la guérison, même si un pas doit être suivi de centaines d’autres. Un généraliste suffit. Il saura si le dépressif nécessite un traitement ou un week-end au bord de la mer.
Il ne faut pas confondre déprime et dépression, la première se soignant entre amis, un bon verre de vin à la main. La seconde requiert une attention particulière. Entre les hôpitaux de jour, et un séjour en institution psychiatrique, on n’est pas loin d’un grand écart. Une tentative de suicide, par contre, dirigera le patient sur-le-champ dans l’aile psychiatrique d’un hôpital. On ne joue pas au feu sans se brûler (ni menacer les autres).
Un séjour de quinze jours à un mois est nécessaire pour tenter de se reconstruire, dans un cadre où toutes les cartes sont abattues. Repas à heure régulière. Prise de médicaments, antidépresseurs, anxiolytiques ou neuroleptiques, le tout savamment dosé par des infirmiers qui veillent à ce que les traitements soient avalés et non recrachés. L’idée étant de reproduire ces gestes une fois rentrés chez soi. La tentation de vouloir guérir sans antidépresseurs est aussi douloureuse qu’essayer d’interrompre la prescription.
Dans ces foyers, on y voit des gens à grise mine qui ont parfois tout perdu, emploi, toit, et famille.
En ce qui me concerne, pour être passé par là à de nombreuses reprises, huit fois en trente ans, je leur dois la guérison. Je ne leur demandais rien, ils m’ont tout donné. Ils ont su trouver les mots pour que je relève la tête avec une forte envie de m’en sortir. Je n’en menais pas large dans ces hôpitaux où tout m’effrayait et me rassurait aussi. Les premières permissions ont été catastrophiques. Je ne reconnaissais nullement mon appartement. Je devenais un touriste pressé de rentrer chez lui, entre les murs hauts de ces fondations.
Le calme, interrompu par des cris, des cliquetis de couverts, l’odeur de javel et d’éther. Un chez-moi aux murs blanchâtres, entre les hommes marchant en béquille, les femmes poussant un déambulateur dans des couloirs trop étroits. Une chambre à l’étage, où les urgences arrivent en pleine nuit, des suicidés ratés qui, au réveil, s’interrogent sur les petits déjeuners « y aurait-il un spéculos servi avec le café ? » ou s’étonnant des activités décevantes, comme si toutes les cours devaient être réquisitionnées en terrain de foot.
C’est un peu la Cour des Miracles ou les montagnes russes, avec des gens qui pleurent ou rient, d’autre dissimulés par les écouteurs, perdus dans un autre monde forcément meilleur, avachis dans les chaises près de l’infirmerie, faisant les cent pas, éteints et privés de lumières, ou cherchant la bagarre du regard, rivant les yeux sur leurs souliers troués, en attendant qu’une journée passe, puis une autre. Car quoi qu’on fasse, le temps s’enfuit. Certes la notion du temps chez un dépressif est plus lente, comme si quarante-huit heures entraient en une seule journée. On regarde sa montre en oubliant qu’on vient de le faire. Les dîners sont silencieux, sans le moindre échange, certains patients s’endorment d’ailleurs à même la table.
C’est l’heure du loup où l’on redevient agneau. Fragile, désespéré, la nuit semble aussi inatteignable que les heures de sommeil. Vient le jour où l’on doit quitter ces institutions qui nous ont tant protégés du chaos du monde. On n’a suivi aucun JT, lu aucun journal. Un météorite aurait percuté la terre, on n’en saurait rien. Au fond de soi, on sait qu’il est temps de s’en aller, un ailleurs comme un voyage où que l’on aille. Les habitudes reprennent, le mal est toujours en nous. Les médicaments nous font trembler. Impossible d’attraper un verre d’une seule main. Pour les plus chanceux, le travail reprend, certes difficilement, c’est un gainage mental qui nous permet de nous y remettre.
Après tout, on a tenu trois semaines dans un hôpital, on peut bien en faire autant chez soi. Le sport devient la solution. Se dépasser, croire en soi. Il est temps de s’y remettre sans se plaindre, sans rechigner.
Tous les dépressifs qui s’en sortent sont des bons petits soldats obéissants qui ne s’écoutent pas sans cesse. Pas de narcissisme, pas de désirs, ce n’est pas l’heure de folâtrer, mais de reconstruire sur une année. Il faut tenir. Pompes mentales. Et cet exercice de trois cents sauts à la corde auquel on ne croyait pas, finalement on l’a fait par séries de vingt. Alors même si la vie est loin d’être un arc-en-ciel, on s’accroche, on gravit marche après marche l’escalier qui semble grimper jusqu’au ciel. Les mois passent, on a retrouvé un peu de joie, on envie ceux qui rient pour un rien, on n’en est pas là.
À LIRE: Le Bal des cendres, extrait inédit
Pourtant on l’a fait à l’hôpital quand un patient s’est effondré après avoir cassé la chaise sur laquelle il tentait de s’asseoir. On sait qu’il est là, ce rire, pas loin, que personne ne nous en voudra de nous esclaffer sauf si on le pratique à un enterrement. On se tient plus droit déjà, on réécoute un peu de musique, pas petits bouts, pas trop fort. On se rééduque. On n’a pas vraiment suivi les horaires des hôpitaux pour les heures de repas, mais on prend ses médicaments à heure fixe.
Hier, on a failli oublier pour la première fois. On s’est dit que c’était bon signe, qu’on était sur la voie de guérison. On a baissé peu à peu la prescription avec l’aide d’un psychiatre. On s’est assis sur un vieux club en cuir usé, face à un psychanalyste sans âge. On a déroulé sa vie comme un serpentin. On a pleuré, crié, maudit ce vieux schnock, on l’a adulé, vénéré, on a séché quelques séances, profité d’une terrasse, une année est passée, le dérèglement physiologique a cessé. On retrouve son corps, ses envies, son désir. On a monté le son de la musique qu’on écoute à fond en marchant.
N’importe quel bon petit soldat a le droit de baisser ses bras et de prendre la vie par la main. Il était temps de le faire.
Gilles Paris publiera le 7 avril Le bal des cendres, son dixième livre. Auparavant, il a publié un recueil de nouvelles, un livre jeunesse, un récit, un roman ado, et cinq romans dont Autobiographie d’une Courgette qui fête ses vingt ans en 2002, et sera porté au théâtre dans une mise en scène de Pamela Ravassard.
crédits : Gilles PARIS © Celine NIESZAWER
Par Auteur invité
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20 Commentaires
Patrick
19/02/2022 à 08:57
Bonjour. L article est-il tiré d un livre svp et si oui lequel ? Merci
Violettes
20/02/2022 à 03:15
Belle description de la dépression. Ça vous tombe dessus et on devient un pantin brisé par la vie, la société....du vécu, on ne se plus tout seul à survivre
Friman Mathias
20/02/2022 à 09:54
Magnifique article , pour un très grand Auteur.
Vincent Schmitt
20/02/2022 à 20:08
Arretez de faire de la publicité et de vendre la dépression, la psychotérapie cognitive compotemental et les anti-dépresseurs. Les anti-dépresseurs type SSRI peuvent causer le suicide. Mon fils de 16 ans s'est suicidé après 6 mois de traitement sous paroxétine. Avant traitement il n'etait ni suicidaire, ni déprimé. L'affaire est au pénal.
Jaffar
23/02/2022 à 16:41
Toutes mes condoléances Madame.
Les médecins se sont pas formés et ne connaissent nullement cette maladie c'est ce que je crois
Je me souviens d'un docteur qui m'a prescrit des anti depresseurs au seul titre que la pluie me donné le cafard.
Il faut une spécialisation car c'est une maladie qu'il faut connaître à défaut parfois de crée l'irréparable.
Neyiva
27/02/2022 à 11:38
C’est surtout le fait que une bonne partie sont des charlatans qui se contante de tester ses médicament comme si ont était des rat de laboratoire .
Blue
21/02/2022 à 08:09
Innadissible. Donc une personne qui a fait une tentative c'est direct l'asile ce qui m'est arrivée d'ailleurs la pire experience de ma vie traitée comme une moins que rien javais encore plus rnvie de mourrir en sortant. Les employée savaient ce quils faisaient et ont juste tenter de me demolir moralement. Ce quils nont pas reussi a faire en partant jai préférée cracher au visage de celle qui ma fait rester si longtemps plutôt que de dire merci pour arreter ce supplice. C'est pas normal que quelqu'un qui manque de peu de quitter ce monde parcequ'il a été abandonné par notre société soit enfermée, coupée de sa famille et de ses amis, il a le plus besoin a ce moment précis. De tout appareil electronique ou marquand notre personnalités(téléphone ecouteurs, on ma meme enlevée on aquarelle mon carnet a dessins parceque soit disant je peux me couper avec le papier. Oui mais ca me tuera pas. Laissez moi me vider la tête avec de la peinture. une fois là-bas nous ne sommes qu'une poupée seul notre mental peu nous tenir... à croire que les rescapée de suicide ne sont plus traitée comme des humains après leurs actes, ce qui déculpabilise les employée de l'hôpital qui la plus part apprécient ce qu'ils nous font subir. Harcèlement moral et sexuel quand on repond aux attaques on nous enferme dans nos chambre nous empechant de faire le peu d'activités ou parfois même manger. C'est ca la façon dont on traite les survivant... "c'est lache de se suicider" on me dit souvent. Je trouves que au contraire il faut beaucoup de courage pour regarder la mort dans les yeux et soffrir a elle sans se soucier des conséquences sur cette vie qui à déjà tout prit
Axel
23/02/2022 à 01:23
Je suis d'accord avec vous. Il faut être courageux pour regarder la mort en face sans se soucier des répercussions dans la vie. Beaucoup n'osent pas franchir cette ligne de peur de la mort. Mais si on survie il faut utiliser ce courage pour affronter la vie, la société.
Mothas
25/02/2022 à 15:05
"le suicide est un acte de courage" ça c'est typiquement une pensée dépressive, faites attention. Quand on se suicide, on se dit parfois ça, mais la vrai raison d'un suicide c'est juste qu'on veut mettre fin à son mal-être. On ne voit plus que la mort comme solution, du fait de la maladie qui assombrit nous perspective. Mais penser que c'est un acte lâche ou courageux ce juste une façon de justifier le passage à l'acte. C'est le moyen pour se suicider en bonne ou mauvaise conscience, mais ce n'est pas vrai : on ne se suicde par par courage mais uniquement par mal-être. Bref mieux vaut repousser ce genre de pensées, car elle mène à une fausse solution. Tout ce qui sont passés par une TS et s'en son remis sont la preuve que d'autres solutions existent, et ils sont nombreux.
Pourquoi on laisse pas les gens faire ce qu'ils veulent avec leurs propre vie ? Si quelqu'un a envie de mourir laissez le !!
01/03/2022 à 07:43
Pourquoi on laisse pas les gens faire ce qu'ils veulent avec leurs propre vie ? Si quelqu'un a envie de mourir laissez le !!
mothas
25/02/2022 à 15:30
Je suis très choqué par cette appellation de petits soldats obéissant. Je ne me reconnais absolument pas dans cette phrase, or pour le coup j'ai passé 2 mois à l'hôpital psychiatrique. J'ai compris que les règles de l'hôpital était la pour me protéger. C'est vrai que l'Hôpital est infantilisant, et qu'on nous force à ne pas sortir, à prendre notre traitement, à manger, mais c'est parcequ'on n'est pas dans notre état normal ! On ne prend pas les bonnes décisions quand on est en crise dépressive sévère, donc il vaut mieux que temporairement quelqu'un les prenne à notre place, puis qu'il nous fasse comprendre qu'elles sont les bonnes décisions. C'est ce qui s'est passé pour moi
Bien sûr il y a des abus par fois, mais quand même, les soignants sont là pour nous protéger de notre maladie pas pour nous dominer. Il y a une nuance...
Au repos les soldats ! Et dans un cadre sympathique !
21/02/2022 à 19:36
Cet article et la présentation de la prise en charge de la dépression dans cet ouvrage donne envie de se suicider...
On comprend mieux le taux de récidive !
Courage à ceux qui souffrent de cette maladie face à l'incompréhension d'un grand nombre, et se dire que la solution de certains n'est pas une solution pour tous.
Axel
23/02/2022 à 01:18
Ouais c'est bien de parler de la dépression dans ce sens. Ça nous permet de se sentir moins seul. Mais un dépressif qui guéris n'est pas un bon petit soldat dans toutes les situations. Cela dépend de comment il guérit. J'ai guéri. Depuis peu. Grâce à de la famille présente, un nouvel air, un retour en enfance. Mais cette fois-ci, joyeuse. J'ai rangé dans les tiroirs mon passé bon et mauvais comme si c'était l'instant présent et que je venais de lire un mauvais livre. Je me suis refait de bons souvenirs dans le présent. Je ne pense plus au passé ni au futur. J'ai appris à profiter du moment présent loin de la société. Et je m'en suis sorti. Je re sourit pour de vrai et non plus pour cacher mon mal. J'ai appris à me contenter de ce que j'ai, et je me porte mieux. Je ne suis plus un pion de la société. Je suis devenu le "fou" des jeux d'échecs. Je ne fais rien comme les autres. Je vis à ma façon, mon rythme. Et je suis heureux comme ça.
Jaffar
23/02/2022 à 16:37
Mon Dieu ! 20 ans de soins et de médicaments pour en arriver aujourd'hui à être stabilisé.
Ce qui a changé ou le déclic ? Ma femme tout simplement.
Les gens ne veulent pas vivre vivre un mort vivant bien sur il y a de l'aide au début mais cela brise deux être au lieu d'un .
Et surtout s'investir et éviter de trop penser .
Faire le jardin , comprendre la nature, essayer de cuisiner ..en un mot multiplier les activités en dehors du travail.
Rencontré des gens qui ont eu le même problème et qui ont trouvé le chemin de la tranquillité.
Enfin pour moi cela a été cela mais piyr d'autre le remede sera autre.
LeRoiDeLaMoùla
25/02/2022 à 14:30
Je ne suis pas un habitué de ce genre d'articles, ni de les commenter.
Néanmoins, je salue cet écrit qui se fait l'écho de mon parcours.
Comme mentionné par d'autres, il est indispensable d'humaniser cette maladie, ainsi que ceux qui en souffrent.
Beaucoup expriment la souffrance brutale à laquelle ils ont été confrontés lors d'un "séjour" en HP. Dans un système, aussi bienveillant puisse-t-il être, où l'être humain n'est parfois plus résumé qu'à un cliché, voire un simple chiffre ou un client dont on espère tirer profit, il est critique et essentiel de rappeler que chacun d'entre nous est humain. Résolument humain, si tant est que certains acceptent l'idée même qu'il n'y a pas à adjoindre à ce fait des mentions complémentaires souvent clichées (feignant, fatigué, aigri ou que ne sais-je encore)...
Nous sommes humains, bien plus que dépressifs. Nous sommes humains, tout simplement. Et la dépression s'exprime si différemment chez chacun d'entre nous qu'il me semble essentiel d'insister sur la nécessité de traiter chaque dépressif avec des égards qui témoignent de toute notre considération, personnelle et personnalisée.
Je me fais l'écho de ceux qui considèrent le suicide comme un acte de courage plutôt qu'un aveu de faiblesse ou de lâcheté. Il y a plus de 15 ans, Diam's l'écrivait déjà dans un titre explicite : T.S.
Néanmoins, je crois aussi que parfois, assailli, dépassé, acculé par la vaste étendue de maux dont nous affligent cette maladie, on peut en venir à considérer le suicide comme un acte de libération, permettant de mettre un terme aux combats et luttes qu'une personne doit mener pour faire face à sa souffrance, ou du moins, pour refuser autant qu'elle le peut, à s'y laisser sombrer.
Je pense également que les souffrances ont ceci de polarisant qu'elles peuvent nous pousser à envisager des solutions définitives à des afflictions qui ne le sont pas, du moins je vous le souhaite.
Après des années à batailler, médicamenté peu ou prou, j'ai été hospitalisé dans une clinique psychiatrique pendant plus de 80 jours. Une voie que j'étais prêt à emprunter si elle pouvait rebattre les cartes. J'ai retrouvé dans l'article la description de certains sentiments, et de certaines choses qui ont été mon quotidien pendant cette hospitalisation. Et je les ai vécues à nouveau, mentalement, avec un léger sourire, et une pointe de nostalgie. Cette hospitalisation, en clinique je le rappelle, m'a sauvé.
J'en suis ressorti il y a 6 mois, et ma vie aujourd'hui n'est évidemment pas rose. Je ne suis pas guéri, d'autant que d'autres troubles psy s'entremêlent à ma dépression. Mon traitement est lourd, une dizaine de comprimés par jour. Je ne suis pas en mesure de reprendre une activité professionnelle.
J'ai pourtant été un bon petit soldat.
La dépression est une maladie si complexe à elle seule, le visage qu'elle montre et les traits qu'elle arbore sont si différents pour chacun d'entre nous, qu'il m'apparaît crucial de ne pas l'aborder avec le moindre préjugé. La meilleure façon de connaître la dépression d'une personne est et reste, à mon humble avis, d'apprendre à connaître la dite personne. Au présent, et au passé.
À tous ceux qui souffrent, et qui peut-être se languissent de trouver à nouveau du plaisir à vivre, j'adresse ma compassion la plus sincère, et ce dernier message :
Quelle que soit votre situation, et la scène intime sur laquelle adviennent déceptions, coup de théâtres et autres, il n'est jamais trop tard pour tomber amoureux à nouveau. Aimer la vie n'est pas une mince affaire, certes. C'est aussi en cela que vos combats sont un témoignage de votre force mentale, et de votre endurance.
Que cela nécessite de puiser en vous des ressources encore insoupçonnés, de s'appuyer sur les épaules de proches prêts à se battre à vos côtés, de se délester de certains fardeaux auprès d'un thérapeute ou d'un autre, ou encore de sortir la tête de l'eau pour reprendre ne serait-ce qu'une respiration en étant accompagné au quotidien par quelque structure médicale que ce soit...
Puissiez-vous trouver, derrière les noirs nuages qui assombrisssent votre horizon, le soleil. Éclatant, étincelant, resplendissant. Tout autant que vous l'êtes.
Achaïque
26/02/2022 à 09:00
Quand nous demanderons à comprendre, plutôt que de traîter pressement cette soit disant maladie, ça ira mieux. C'est quelque chose de normal, vu l'état de notre civilisation. Il y a trop d'égoïsme, et d'incompréhension, surtout du à l'ignorance et au manque de communication. Tu travailles toute ta vie, tu passes en travers du fait d'accepter que tu auras toujours cette tendance vers la mort, elle est très similaire au défaitisme. À une exception, elle te relie directement vers l'envie de mourir. Mais dans l'acceptation (le contraire de la réaction naturel de l'humain moderne en société), nous finissons par alléger ce point, par ces jugements, et la guérison devient alors possible. On a le droit et c'est normal, arrêter de vous culpabiliser d'être suicidaire, elle met en lumière, souvent, nos lacunes socials, elle exprime des choses, elle est juste peu entendu. Nous sommes entrés dans une ère hypermantalise, d'où certains n'ont pas construit leurs êtres en cette direction de gains constants, de réussite proposé par la culture de l'intelligence. Mais on néglige grave plein d'autres aspects, la dimension du coeur par exemple, qui est, ma foi, plus importante à comprendre. Plus utile à notre bonheur
Eric
26/02/2022 à 23:41
Il n'a aucune connaissance des rôles ,ce monsieur, "brave soldat " obéissant , soumis,mouton noir,transparent, négligé,ce sont des rôles distribué à l'enfance par des parents régnants père ou mère,souvent pn, dans l'hypercontrole , d'où la dépression quand on passe à votre de soi , bloqué ans ce rôle attribué (,ils peuvent altérner ses rôles selon les intérêts des régnants ) ...après il y en a qui ont la niak. L'effondrement vient de la durée , passé à côté de soi même,venez voir si je suis un brave soldat obéissant,venez me testez ...., Escroc incompétent, fais une formation,tu as le niveau d'un stagiaire en coaching ~ l'ignorance,
Hadda
27/02/2022 à 10:06
J'ai lu l'extrait en diagonale. Pour quelqu'un qui a été touché par cette maladie soir disant 8 fois je trouve cela très déplace et choquant de dire que ceux qui s'en sortent sont ceux qui ne s'écoutent pas trop comme si on faisait presque exprès d'être dépressif. Vous ne devez vraisemblablement as connaître les mécanismes chimiques qui entretiennent la dépression. C'est très culpabilisant pour les malades votre description
Neyiva
27/02/2022 à 11:34
Se que je vois dans ce texte c’est que j’ai absolument pas le même ressenti.depuis ma sortie je n’ai aucune confiance dans le corps médical encore plus ceux en psychiatrie .drogué les gens pour qu’il se porte mieux parce que on ne sais pas comment les gérer au vu du nombre c’est pas une solution viable si ont veut les voir s’en sortir.
Lquichette
30/08/2023 à 06:16
Sauf que sans traitement c'est l'enfer pour beaucoup.