« Je suis Jeanne, l’une des témoins cités sous pseudo par Médiapart dans son enquête du 21 avril 2021. M. Marsan a répondu à cet article en identifiant les témoins, les unes après les autres, dans un exercice d’intimidation qui doit figurer dans un chapitre du Nécronomicon. Dans l’un des derniers paragraphes et sous couvert d’éloges contrits, il rend mon identité publique en citant Albin Michel, ma maison d’édition. Déjà, tout le monde s’en fout, de mon identité, donc joke’s on you. » Par Marguerite Imbert.
Le 01/05/2021 à 12:50 par Auteur invité
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01/05/2021 à 12:50
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De plus, ce droit de réponse contourne soigneusement les accusations qui l’ont rendu nécessaire. Il est donc urgent qu’on parle de la manière dont le rapport de force entre l’auteur et l’éditeur favorise et renforce les violences sexistes.
Chaque année de nouveaux arrivages de chair fraîche font grossir les rangs des aspirants à l’édition. Banalisés par le nombre, lissés par l’anonymat, on peine à distinguer les candidats les uns des autres. Beaucoup de jeunes, et beaucoup de femmes qui s’offrent en lamelles dactylographiées. Cet abandon de soi au profit du livre est un péril dont le point de bascule oscille entre l’espoir et la vulnérabilité. L’obsession de l’artiste est doublée par la rage de réussir que la société a su infliger à la plupart d’entre nous. Il semble, à ces auteurs et autrices, qu’il y a tout à gagner et peu à perdre, car ils n’ont rien à se reprocher : ils ne font que proposer leur travail à des gens dont le jugement est absolu. Tout au plus les portes fermées le resteront-elles. La littérature est bâtie sur le risque d’être rejeté.
Affaire Marsan: l'édition face à ses responsabilités
Ce sont les règles d’un jeu aussi cruel qu’universel : celui de la sélection. Un jeu à la perversion subtile, qui gagne malgré eux tous les joueurs à sa cause. Les perdants n’ont guère l’occasion de se faire entendre, frappés qu’ils sont par la honte. Quant aux gagnants, il serait malvenu de mordre la main qui les relève.
Les auteurs, tout entiers dévoués à leurs livres-totems, perdent parfois de vue qu’au fil des pages c’est eux qu’on scrute.
En 2019, c’est avec un cerveau sous vide et 4 heures de sommeil à mon actif que j’arrive aux Imaginales. Comme les autres, j’ai investi pour être là. Je ne me fais pas d’espoirs inutiles, mais j’ai payé une centaine d’euros pour aller à Épinal et y passer la nuit. Je dois donner le meilleur de moi-même. J’ai été sélectionnée pour participer au speed-dating et, déjà, ce champ lexical de la rencontre amoureuse jette le trouble parmi les candidats. Nous sommes à la merci d’un coup de foudre. Exceptionnellement, nous savons qu’aujourd’hui on ne nous jugera pas sur nos compétences d’écrivains, mais sur notre capacité à convaincre.
Et en face, les juges — les éditeurs — attendent d’être séduits. C’est un exercice de charme qui ne dit pas son nom et ignore ses limites.
Quant à moi, je veux renvoyer l’image d’une autrice fiable et mature. Je m’assure d’avoir les ongles propres, le dos droit et de bien connaître la ligne éditoriale de chaque maison à laquelle je vais pitcher mon roman. J’aimerais paraître intelligente sans suggérer la prétention, comme dans n’importe quel entretien d’embauche. C’est donc pressurisée jusqu’au trognon que je me présente enfin devant Stéphane Marsan.
L’article de Médiapart déroule très bien la suite, jusqu’à sa conclusion odieuse. Tout le temps qu’auront duré mes échanges avec Stéphane Marsan, je me suis reprochée d’être paranoïaque (il ne pensait pas à mal en me demandant où j’allais passer la soirée) et imbue de moi-même (pourquoi cet homme mondain me ferait-il des avances ?). Après tout, il voulait m’éditer. Et n’avait-il pas dit que « ses auteurs » lui devaient la gratitude ? N’avait-il pas cité, sans la nommer, l’une de ses protégées qui l’avait injustement trahi ? N’avait-il pas justifié ses manières par l’extraordinaire particularité de la relation auteur/éditeur, intimement dysfonctionnelle et si troublante ?
Par chance, d’autres maisons s’intéressaient à mon texte. Si bien que ce soir-là, j’avais demandé à Stéphane Marsan un délai pour signer mon contrat. Poussant la crétinerie jusqu’au bout, j’ai même expliqué mon dilemme. Nous nous quittons donc et j’entre dans la bouche de métro, déraisonnablement heureuse de commencer ma carrière et impatiente de progresser. La rame n’a pas le temps d’arriver que, déjà, je reçois un SMS de lui. Je me demande ce qu’il a pu oublier de dire ; je m’attends à un commentaire badin, sans doute amical. Et je lis :
« Vu miss nibs. Haut blanc transparent sur un sous tif en dentelles. Ah ça pour négocier un contrat elle sait faire ! :)”
Je passe une seconde interloquée, encore embuée par la joie, avant de comprendre. Envahie par la honte, je baisse les yeux sur mon tee-shirt blanc, porté toute la journée au bureau. Le métro arrive, et avant de perdre tout amour-propre, je lui réponds pour lui signaler sa misérable erreur :
« C’est l’une de ses nombreuses qualités, M. Marsan. »
C’est purement bravache et ça ne me fait pas rire. Je me mets à pleurer, coincée entre deux voyageurs un peu embarrassés.
Rétrospectivement, je m’étonne de l’intensité avec laquelle j’ai vécu cette humiliation. Cet homme s’était ridiculisé en se trompant de destinataire. Pourtant, j’étais honteuse au-delà de l’insulte. Je l’ai sentie faire écho à d’autres attaques, comme tant de femmes en ont vécu. Je n’avais pas prévu que cette violence s’inviterait dans ma profession rêvée. Au cœur de ma dimension littéraire — la plus cérébrale, la moins incarnée — cet éditeur m’avait épinglée comme un objet excitant. Ce SMS m’avait durablement convaincue que j’étais nulle.
Que je ne devais mon contrat qu’au contenu de mon tee-shirt blanc. Que j’avais été provocante, vulgaire, insipide, soumise, aveugle, tout et son contraire. Je me suis retournée comme une chaussette, à l’image de toutes ces femmes qui doutent d’elles-mêmes après avoir été bafouées. Une expérience familière.
Qui sont les responsables de cette dangereuse fusion publique entre l’œuvre et le corps ? L’oligopole culturel qui rend certains hommes incontournables, malgré leur réputation de prédateur ? L’exigence de rentabilité imposée aux artistes ? La société du spectacle, qui réclame toujours plus de chair à vif et attend de ses écrivains qu’ils aient plus à offrir que des livres ? Je pense que ces paramètres font système, et que ce système se referme autour des plus fragiles.
Le métier d’écrivain est intrinsèquement précaire. Merveilleux, mais précaire. L’auteur débutant est placé sous la gouvernance d’un éditeur dont le rayonnement protège et éclipse tout à la fois. Quoiqu’asymétrique, cette relation est souvent enrichissante et donne à l’auteur les outils de son indépendance au fil des années et de ses publications. Mais parfois, la maison d’édition se transforme en huis clos.
Et l’éditeur, investi des espérances d’auteurs et autrices précaires, abuse de sa position. Pour les femmes, c’est double peine. Lorsque la relation de travail tourne au harcèlement sexuel, l’autrice est piégée dans une rhétorique sexiste : le soupçon s’abat sur elle et son talent.
Il faut le rappeler : le contrat d’édition et les négociations qui le précèdent posent les bases d’un rapport strictement professionnel. L’autrice n’engage ni sentiments ni sexualité, et ne doit rien d’autre que son texte. Pourtant, il est trop courant de voir les éditeurs recourir au chantage émotionnel — voire économique — pour faire pression sur une jeune femme inexpérimentée. « Je prends des risques pour toi », « Je dois bien te connaître pour travailler avec toi », autant d’éléments de langage qui repositionnent la relation de travail dans le champ de l’affect. Première étape, volontaire ou non, d’un processus manipulatoire, ce décalage émotionnel peut déboucher sur une emprise paralysante pour l’autrice.
À cela s’ajoutent l’intimidation, l’humiliation systématique des femmes qui ne souscrivent pas au silence et la crainte d’être exclue d’un milieu où tout le monde se connaît : comment s’étonner que #MeToo débarque à peine dans l’édition ? Et pourtant, le phénomène ne date pas d’hier, comme les réactions en attestent : tout le monde savait. Le harcèlement sexuel serait une variable fâcheuse du milieu, un peu comme le coût des impressions en couleur.
À la fin de sa communication, Stéphane Marsan brise mon anonymat avec l’élégance qu’on lui connaît désormais. En citant ma maison d’édition, il s’est assuré une réaction : aujourd’hui, chez Albin Michel, tout le monde sait que j’ai témoigné sous le pseudonyme de Jeanne. Cet accueil réservé à mon début de carrière est, pour tous les acteurs de l’édition, une injure déguisée en connivence.
Il pense que vous lui ressemblez. Il sollicite votre complicité. Il s’attend à ce qu’une fois au courant, ses confrères s’affolent de voir une autrice parler et rompre le pacte tacite. Mais il oublie que partout, des hommes et des femmes solidaires s’investissent pour rendre le monde meilleur. Y compris dans l’édition. Cela ne fait que quelques mois que je suis publiée, mais j’ai déjà eu la chance de rencontrer certaines de ces personnes. Je suis soutenue par ceux qui m’ont publiée, et entendent me publier à nouveau.
Peu importe qu’on les menace, qu’on salisse leur travail, les autrices placeront toujours les livres comme des douves entre elles et le reste du monde et continueront d’écrire. C’est l’une de leurs nombreuses qualités, M. Marsan.
Marguerite Imbert est l'autrice de Qu'allons-nous faire de ces jours qui s'annoncent, publié aux éditions Albin Michel. Le lien vers le site de son éditeur a été rajouté à l'initiative de ActuaLitté. Il ne figurait pas dans le texte qu'elle nous a fait parvenir.
NDRL : ActuaLitté se doit de rappeler que M. Marsan bénéficie pleinement de la présomption d’innocence, n’ayant par ailleurs, selon ses propres termes « jamais été mis en examen, gardé à vue ou fait l’objet d’une enquête judiciaire ».
Gilles Haéri, président des éditions Albin Michel, joint par ActuaLitté, apporte ce message, pour « marquer notre attachement à cette auteure » :
Albin Michel est heureux d’avoir édité en janvier dernier le premier roman de Marguerite Imbert, publié dans la maison par Véronique Ovaldé. C’est assurément une jeune romancière de talent, dont le premier texte avait fait l’unanimité au comité de lecture, et avec qui nous venons d’ailleurs de nous engager pour un impressionnant second roman de science-fiction.
L'avocat de Stéphane Marsan nous a fait parvenir le droit de réponse suivant :
Crédit photo : engin akyurt/ Unsplash ; Marguerite Imbert © Albin Michel
Par Auteur invité
Contact : contact@actualitte.com
Paru le 03/02/2021
311 pages
Albin Michel
18,90 €
36 Commentaires
Albertine
01/05/2021 à 13:23
Bravo pour ce courage !
Jean
01/05/2021 à 13:25
Les mutations de #MeToo dans les différents secteurs, s'il est encore difficile de dire si elles parviendront à faire bouger les choses, ont au moins le mérite de donner une voix, et de rassurer un peu toutes celles qui se trouvent dans ces situations de merde. J'espère qu'un maximum d'entre elles tomberont sur cette affaire, et verront que c'est un truc qu'on tait de moins en moins.
Et personnellement, en lisant ça et sans rapport avec la sympathie que j'ai par ailleurs pour les victimes de ces sales types, j'ai très envie d'aller voir ce que Marguerite écrit d'autre ! Belle verve !
G.D.
01/05/2021 à 13:32
Merci à Marguerite Imbert de décrire si bien le processus d'assujettissement mis en place par encore trop d'"hommes de pouvoir", de le démonter tranquillement pour en montrer les rouages simples et misérables. Et merci de finir néanmoins par cette note d'espoir qui parle d'humanité, d'intégrité et de talent.
Lyo
01/05/2021 à 14:08
Je suis surprise que les médias généralistes n'en parlent pas du tout. Mais c'est vrai que la maison Bragelonne publié surtout de la SFF, genre très mal vu en France.
En tout cas, courage aux victimes. C'est absolument effroyable ce genre de témoignage.
Louis
01/05/2021 à 16:05
Je suis vraiment désolé de vous lire. Étant moi-même amateur du catalogue Bragelone dans mon adolescence (gros lecteur Fantasy/SF), j'en éprouve maintenant un désagréable remord. C'est une chose difficile à croire, qu'il existe encore des porcs pareils prêts à abuser de leurs position. En tant qu'homme, ça me révulse et, encore une fois, ça me fait honte.
Hâte de vous lire, en vous espérant le meilleur.
Marco
01/05/2021 à 19:03
Bravo. C'est très éclairant sur ce qui peut se passer en "arrière-plan", dans la tête (pour rester poli) d'un gros dégueulasse. Heureusement, tous le éditeurs ne sont pas à mettre dans le même sac : beaucoup ne rencontrent même pas les auteurs avant de signer un contrat. Et c'est très appréciable (selon moi). Ces "speed-dating" initiés par des éditeurs sont-ils une marque de leur professionnalisme ? On peut en douter. Présenter un book de visu pour les illustrateurs à peut-être encore du sens (et encore)... mais pour les écrivains ?
Personnellement (en jeunesse et BD), les seuls éditeurs que j'ai rencontrés, je travaillais avec eux depuis des années et, à l'occasion d'un projet (souvent une commande), d'un passage ou d'un prix, on a partagé un café, parfois un repas. Et ensuite, chacun est reparti de son côté faire sa part de boulot. Et c'est téléphone/mail si on a une question à régler, une négociation, un échange sur un texte.
Donc, méfions-nous de ces éditeurs qui aiment "voir" les auteurs avant même de lire leur texte. Cette expérience (malheureuse et traumatisante, on n'en doute pas) peut servir de leçon et d'avertisseur. Prudence !
NAUWELAERS
01/05/2021 à 21:44
Personnellement, j'apprends cette pratique bizarre de «speed dating» par les éditions Bragelonne...
Effectivement, les éditeurs et éditrices et comités éditoriaux jugent de textes, tout de même.
Même si -ne nous cachons pas derrière notre petit doigt -le talent seul n'est pas toujours le seul critère qui préside à la sélection ou non d'une plume nouvelle.
Souvent l'histoire personnelle de l'auteur ou auteure, ce qu'il y a comme caisse de résonance médiatique possible peut jouer.
Pas toujours, espérons-le !
Je constate que Marguerite Imbert, fort choquée, a répliqué du tac au tac et que l'histoire se finit au mieux: elle est publiée dans une grande maison d'édition !
Ce qui prouve tout de même que malgré la précarité, l'incertitude, l'absence de réseau...une autrice peut et doit se faire respecter sans s'imaginer figurer sur une liste noire.
Puisqu'il y a de nombreux éditeurs et beaucoup d'éditrices qui sont à la hauteur de leur tâche.
Donc oui, avoir le courage et tout bêtement la lucidité de ne jamais se laisser faire.
Non cela ne condamne pas à l'abandon de ses rêves.
MAIS...De nombreuses plumes même ferventes ne seront jamais publiées par les éditeurs classiques: encore plus d'appelés (depuis le Covid qui pousse tout le monde à écrire) et moins d'élus et élues...
Cette voie est étroite et pas facile, comme les métiers artistiques.
Bonne chance à Marguerite Imbert...et si on arrêtait les «speed datings» dans un domaine où ils ne sont pas pertinents voire un peu...malsains (en tout cas, potentiellement) ?
CHRISTIAN NAUWELAERS
Johnny
02/05/2021 à 08:37
Bonjour,
Aucune surprise.. J'ai participé plusieurs fois aux Imaginales, j'ai toujours refusé de participer aux speed dating, car je n'appreciais pas ce principe. D'autres éditeurs que Bragelonne sont entrés dans la même mouvance, je m'en suis rendu compte à l'époque quand une maison d'éditions liée au monde sfff avait sélectionné une autrice après une rencontre. Maison d'éditions sélective, je le sais pour avoir reçu un message m'expliquant qu'ils publiaient peu de nouveaux auteurs, un à deux par an. L'Autrice, pour avoir personnellement retravaillé l'un de ses textes je peux l'affirmer, a été publiée après ce speed dating et c'est triste à dire, mais ce n'était pas pour son talent littéraire. Donc maison très sélective mais pas pour des critères littéraires.
Bragelonne n'est pas la seule dans ce petit milieu à agir ainsi. Je pourrai en parler des heures.
Bonne journée et bon courage aux femmes qui subissent ça, mais il ne faut pas oublier les hommes auteurs qui subissent aussi à différents niveaux, rejets des éditeurs pour leur physique ou inversement. Là on rejoint les propos ignobles de Fabien Lecoeuvre envers Hoshi.
Sylvie sehili
01/05/2021 à 21:06
Au nom des femmes, de toutes les femmes, Merci Marguerite de ne pas vous être laissée effeuiller....ni un peu, ni beaucoup, ni à la folie, mais pas du tout !
Tout mon soutien pour l'avenir
Merci aussi à Médiapart, j'ai désormais bien envie de vous lire...
Sylvie
Ariane
02/05/2021 à 09:48
Si vous ne vous laissez pas faire vous passez vite pour une femme qui a un problème (laide, puritaine, caractérielle, ou psychopathe)si vous êtes mignonne ,charmante et pleine d'esprit, alors vous êtes le diable!!!
Quoiqu'il en soit si vous dénoncez les mauvaises pratiques des éditeurs vous êtes à l'index ...!
Ariane
02/05/2021 à 09:40
Ce que décrit cette Jeanne est parfaitement exact...j'ai subi tout ce qu'elle décrit...toutes ces humiliations des plus grossières aux plus subtiles...
Je me croyais paranoïaque, j'étais seulement bafouée...La méthode des éditeurs bien éduqués se veut subtile : si on n'accepte pas un jeu de séduction tacite rien ne se passe.. ni édition ni parution on reste dans le néant et avec la honte d'être sans doute une autrices sans talent!
Malheureusement beaucoup de femmes s'exécutent, pensant que dans cette société organisée par les hommes c'est un passage obligé...
NAUWELAERS
02/05/2021 à 12:02
Ariane,
Bien entendu je déplore votre expérience semblable à celle de Marguerite Imbert.
C'est choquant.
Pensez aux très nombreuses maisons d'édition dont les responsables sont féminines...
Enfin ce milieu est fortement féminisé, il n'y a pas que Bragelonne !
Ne les invisibilisez pas s'il vous plaît pas en globalisant une expérience négative tout à fait scandaleuse, c'est vrai.
Mais pourquoi rester sur une posture d'impuissance et de vision noircie et faussement ultramasculine du monde littéraire ?
J'ai l'impression d'assister à une sorte de conditionnement négatif répandu qui s'autopersuade en une spirale mentale infernale qui enferme...
Qui a du talent et de la passion ne se laisse pas arrêter par cela.
«Where there's a will there's a way»...
Les gens sont-ils devenus incapables de lutter autrement que par les réseaux sociaux ?
On vous traite comme cela, si mal ?
Arrêtez de vous dévaloriser en croyant qu'un milieu éditorial très féminisé n'est qu'un monde d'hommes.
Enfin c'est faux !
Et que tous les éditeurs se livrent sans aucune vergogne à ces pratiques qui sont inadmissibles (ce que je ne conteste pas une seconde, je ne les comprends même pas) et qui, si avérées -et je veux bien vous croire, c'est honteux -doivent absolument disparaître.
Mais pas d'accord avec un discours de généralisation abusive en décalage complet avec une réalité que tout le monde peut voir.
Enfin si vous avez un peu de confiance en vous, vous fulminez quand cela arrive, même après un temps de latence vu le grand choc; vous l'envoyez paître dès que vous reprenez vos esprits et vous avancez puisque non, vous ne serez pas blacklistée, Ariane...
Vous allez voir ailleurs fissa...!
Assez de mauvais films et de la résistance et persistance indissociable de qui croit à son talent et à ses projets.
Suivez votre fil d'Ariane - facile je sais !- sans vous laisser arrêter par un mauvais, même puissant -ou il l'était car le vent tourne.
Mais certes les places sont chères, même dans les vraies maisons d'édition à la hauteur de leur tâche.
Je vous souhaite d'y parvenir, mais par ce que vous avez à offrir.
En tombant sur des pros intègres et positifs qui vous redonneront la confiance en vous qui semble un poil vous manquer, ne le prenez pas mal...
Mais c'est vrai, cela s'apprend et croyez bien que je me mets pleinement dans le lot.
Il faut savoir ce que l'on veut et ce que l'on refuse dans la vie.
Voilà ce qu'on devrait apprendre en premier à tous les mioches...
C'est un mâle blanc hétéro et non cisgenre -à la poubelle, la novlangue-et non macho ni soumis le moins du monde qui s'exprime ici.
La culture du viol m'est étrangère.
Savoir ce que on veut et donc fatalement ce que l'on refuse, loin des jérémiades mais à fond dans l'action (et la réaction contre ceux voire-si cela se produit-celles qui abusent !), cela s'appelle: la FORCE.
Et...c'est un nom féminin !
Vous êtes jeune, je crois ?
L'avenir est à vous !
Et gardez la santé vraiment...
Amitiés et ne voyez plus tout en noir...
Et Marguerite Imbert est publiée comme nous le savons maintenant !
Bonne chance, Ariane.
CHRISTIAN NAUWELAERS
NAUWELAERS
02/05/2021 à 12:16
Ariane,
Bien entendu je déplore votre expérience semblable à celle de Marguerite Imbert.
C'est choquant.
Pensez aux très nombreuses maisons d'édition dont les responsables sont féminines...
Enfin ce milieu est fortement féminisé, il n'y a pas que Bragelonne !
Ne les invisibilisez pas s'il vous plaît pas en globalisant une expérience négative tout à fait scandaleuse, c'est vrai.
Mais pourquoi rester sur une posture d'impuissance et de vision noircie et faussement ultramasculine du monde littéraire ?
J'ai l'impression d'assister à une sorte de conditionnement négatif répandu qui s'autopersuade en une spirale mentale infernale qui enferme...
Qui a du talent et de la passion ne se laisse pas arrêter par cela.
«Where there's a will there's a way»...
Les gens sont-ils devenus incapables de lutter autrement que par les réseaux sociaux ?
On vous traite comme cela, si mal ?
Arrêtez de vous dévaloriser en croyant qu'un milieu éditorial très féminisé n'est qu'un monde d'hommes.
Enfin c'est faux !
Et que tous les éditeurs se livrent sans aucune vergogne à ces pratiques qui sont inadmissibles (ce que je ne conteste pas une seconde, je ne les comprends même pas) et qui, si avérées -et je veux bien vous croire, c'est honteux -doivent absolument disparaître.
Mais pas d'accord avec un discours de généralisation abusive en décalage complet avec une réalité que tout le monde peut voir.
Enfin si vous avez un peu de confiance en vous, vous fulminez quand cela arrive, même après un temps de latence vu le grand choc; vous l'envoyez paître dès que vous reprenez vos esprits et vous avancez puisque non, vous ne serez pas blacklistée, Ariane...
Vous allez voir ailleurs fissa...!
Assez de mauvais films et de la résistance et persistance indissociables de qui croit à son talent et à ses projets.
Suivez votre fil d'Ariane - facile je sais !- sans vous laisser arrêter par un mauvais, même puissant -ou il l'était car le vent tourne.
Mais certes les places sont chères, même dans les vraies maisons d'édition à la hauteur de leur tâche.
Je vous souhaite d'y parvenir, mais par ce que vous avez à offrir.
En tombant sur des pros intègres et positifs qui vous redonneront la confiance en vous qui semble un poil vous manquer, ne le prenez pas mal...
Mais c'est vrai, cela s'apprend et croyez bien que je me mets pleinement dans le lot.
Il faut savoir ce que l'on veut et ce que l'on refuse dans la vie.
Voilà ce qu'on devrait apprendre en premier à tous les mioches...
C'est un mâle blanc hétéro et non cisgenre -à la poubelle, la novlangue-et non macho ni soumis le moins du monde qui s'exprime ici.
La culture du viol m'est étrangère.
Savoir ce que on veut et donc fatalement ce que l'on refuse, loin des jérémiades mais à fond dans l'action (et la réaction contre ceux voire-si cela se produit-celles qui abusent !), cela s'appelle: la FORCE.
Et...c'est un nom féminin !
Vous êtes jeune, je crois ?
L'avenir est à vous !
Et gardez la santé vraiment...
Amitiés et ne voyez plus tout en noir...
Bonne chance, Ariane.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Forbane
02/05/2021 à 14:53
Bravo à cette jeune femme...
Certaines autrices sont victimes de harcèlement sexuel, d'autres de harcèlement moral (ce fut mon cas).
Toutes nous devons faire front et parler.
Le #MeToo de l'édition le permet désormais, et c'est un immense réconfort que de savoir qu'enfin nous ne sommes plus seules.
NAUWELAERS
02/05/2021 à 19:11
Et les femmes dotées d'un vrai caractère se défendaient déjà sans MeToo et bien avant MeToo !
Les meilleures féministes, ce sont elles.
Qui n'ont pas besoin d'une bannière derrière laquelle marcher...
Foin des dogmes à la fin, soyons nous-mêmes, faisons-nous respecter.
Les hommes également qui peuvent en prendre plein la gueule...
Il faut réagir sans marcher au pas de l'oie.
Par soi-même !
CHRISTIAN NAUWELAERS
r'gil
12/05/2021 à 23:02
Vos réponses me laisse plus que songeur.
Dans certaines, vous faites remarquer que les femmes sont nombreuses aux postes de responsabilité dans l'édition. Certes, mais... ce n'est pas le sujet.
Dans d'autres vous dites "Et les femmes dotées d'un vrai caractère se défendaient déjà sans MeToo et bien avant MeToo !".
Donc celles qui ne savent pas comment s'y prendre pour se défendre, qui se retrouvent surpriese, coincées, isolées, trop jeunes, ce sont des moins que rien, qui n'ont pas "un vrai caractère" puisqu'elles "ne savent pas se défendre", c'est ça ?
Vous rendez-vous compte de ce que vous écrivez ? Ou est-ce que vous n'êtes même pas capable de vous rendre compte du problème, de l'existence de personnes qui utilisent leur position pour du harcèlement envers souvent des personnes jeunes, inexpérimentées ou en "situation d'infériorité" dans la relation ?
Que ces comportements systémiques ne soient pas systématiques, que notre société avance - petit à petit - dans le bon sens, on peut le penser. Certaines grandes entreprises traitent par exemple ce sujet avec la plus grande fermeté, licenciement à la clef. Mais pourtant, de façon très régulière encore, de nouvelles affaires sortent, on découvre que dans certaines institutions, certaines entreprises, certains clubs de sports, certains mouvements politiques, une personne, un homme toujours, utilisait le "pouvoir" conféré par son poste pour harceler ou profiter de jeunes femmes, de jeunes filles ou de jeunes garçons. Et que presque toujours, "ça se savait". Vous ne lisez pas les journaux ou c'est un peu trop compliqué pour vous.
Vos réponses sont justes odieuses, et c'est un homme qui vous le dit.
NAUWELAERS
13/05/2021 à 00:03
Non mes réponses ne sont pas «odieuses» et c'est un humaniste progressiste mais pas extrémiste qui vous le dit.
Vous êtes d'une mauvaise foi confondante et je ne laisse pas passer cela.
Je déteste et condamne autant que vous les rapports de pouvoir odieux et abusifs.
Contre des femmes, des jeunes filles et parfois aussi contre des hommes dont des jeunes hommes.
Je dois l'écrire en japonais ?
Vous faire un dessin ?
Pourquoi faites-vous semblant de ne pas comprendre ?
Vraiment cette manière de certains et certaines de clouer au pilori qui ne raisonne pas à 100% comme eux ou elles est absolument insupportable.
Non monsieur, votre sectarisme, retour à l'envoyeur.
Je plaide pour la dignité humaine avant tout et l'assertivité: se faire respecter.
Apprendre cela à tout le monde dès le plus jeune âge.
Cela vous gêne, monsieur le redresseur de torts ?
Je prétends que si on se défend dès le départ, c'est beaucoup mieux que via des réseaux sociaux et longtemps après.
J'affirme que des preuves restent nécessaires.
Je soutiens qu'une parole seule ne vaut encore pas accusation dans une démocratie.
Et qu'il faut absolument agir en amont pour éviter des possibilités d'abus...et que ce n'est pas facile.
C'est évidemment le but à atteindre et il semble que toute l'évolution actuelle va bien dans ce sens.
Maintenant je ne prends pas position quand je ne sais pas.
Contrairement aux procureurs Twitter ou autres qui sont stupides, odieux et insignifiants...insignifiants sauf hélas s'ils parviennent à interférer avec une justice digne de ce nom.
Enfin je reconnais que ce n'est absolument pas facile et je ne dispose pas plus que quiconque (et surtout pas vous évidemment) de solutions toutes faites.
CHRISTIAN NAUWELAERS
dombout
05/12/2021 à 13:00
Belle joute oratoire aux effluves enivrants de testostérone hahaha
NAUWELAERS
13/05/2021 à 00:13
r'gil
«Donc celles qui ne savent pas comment s'y prendre pour se défendre, qui se retrouvent surpriese, coincées, isolées, trop jeunes, ce sont des moins que rien,»
Votre tronçon de phrase du 12 mai (tel quel), ci-dessus entre guillemets.
Vous me faites écrire ce que je n'ai ni écrit ni pensé et vous m'accusez ensuite d'apporter une réponse «odieuse»...
Un procédé de bas étage, fort utilisé mais qui ne passe pas.
Ici nous ne sommes pas sur Twitter mais sur un forum de qualité.
ENCOURAGER LES GENS à se défendre, c'est défendre la dignité humaine.
Ce qui ne signifie absolument pas prendre la défense des prédateurs.
Pour ne pas comprendre cela, il faut le vouloir...!
CHRISTIAN NAUWELAERS
NAUWELAERS
13/05/2021 à 00:27
Encore une chose, r'gil (votre message du 12 mai): des femmes nombreuses aux postes à responsabilité, parfois au plus haut niveau ( comme Fayard), cela contredit l'argument selon lequel l'édition est -encore - un monde d'hommes.
Ce le fut, c'est beaucoup moins vrai maintenant et on peut penser que de jeunes et moins jeunes autrices ne se trouveront pas en position insupportable de proies.
Donc votre objection était à côté de la plaque, monsieur.
Cela fait totalement partie du sujet et prouve que non, la situation n'est pas sans issue pour des victimes dans un monde qui ne serait peuplé en majorité que d'hommes et prédateurs.
Ce qui ne justifie en rien le comportement des prédateurs qui subsistent encore.
Si vous continuez à faire semblant de ne pas comprendre, tout en déformant mes propos, cela devient incurable.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Marco
02/05/2021 à 15:02
Il faut arrêter de penser que de supporter les avances d'un éditeur permettrait de se faire éditer. Ce sont les hommes comme Marsan qui tentent de convaincre les auteurs du contraire, et ils y parviennent. Mais aucun éditeur ne laissera passer un texte qu'il juge intéressant pour son catalogue et capable potentiellement de répondre à une attente de son public. Certains essaient de faire croire qu'il leur faut la crémière... mais c'est faux : tous se contentent de l'argent et du beurre.
Petite histoire : il y a bientôt 20 ans, nous avions en jeunesse une éditrice (eh oui !) qui aimait beaucoup les jeunes illustrateurs. Elle faisait son marché du côté des Beaux-arts de Strasbourg et son favori (celui que j'ai bien connu) était convaincu qu'il fallait donner de sa personne pour être édité. Ce qui lui valut donc de tromper sa femme et de participer à un nombre très important de salons jeunesse où l'éditrice prenait une chambre non loin de la sienne. Le pauvre garçon était souvent épuisé, croulait en semaine sous le travail que lui confiait l'éditrice et le WE pas seulement sous les dédicaces (il rencontrait en effet un grand succès auprès du public).
Mais cette éditrice publiait beaucoup d'autres illustrateurs qui avaient refusé ce jeu dangereux. Tous ceux dont le graphisme correspondait à la maison d'édition se voyaient confier des livres à illustrer. Et ceux dont les ventes étaient bonnes avaient du travail pour des semaines entières et pouvaient disposer à leur guise de leur WE...
Quant à notre illustrateur, le favori, il n'était pas conscient de son talent (et il en débordait), convaincu que sa réussite était liée à cette relation (et qu'y mettre fin aurait des conséquences terribles !).
Puis l'éditrice s'en est allée (elle ne travaille plus dans l'édition)... et l'illustrateur a pu constater qu'il avait toujours autant de travail.
Puis il a changé d'éditeur... toujours avec le même succès.
Tout cela n'était qu'une illusion, une force de persuasion issue d'une pensée collective qu'utilisent certains hommes (et donc parfois des femmes).
Débarrassé de cette relation toxique, notre illustrateur a pu passer de paisibles WE chez lui en compagnie de ses enfants... ah non ! Entre temps, sa femme avait appris qu'il l'avait trompée pendant des années.
Et l'éditrice ? Elle a changé de métier, s'est mariée et vient d'avoir son deuxième enfant. Elle rayonne de bonheur.
FIN
NAUWELAERS
02/05/2021 à 19:05
MERCI à Marco qui flingue ce «storytelling» inepte qui fait croire à de jeunes autrices inexpérimentées que l'édition n'est qu'un monde d'hommes -il suffit de regarder l'ours de très nombreuses maisons d'édition françaises -et que le droit de cuissage est un passeport anti-sanitaire pour mener à la réussite.
Plutôt que de pétitionner (ce qui mène à quoi ?) et balancer des lamentations sur les réseaux sociaux, prendre le taureau par les cornes et se défendre illico, point.
Cette attitude-là est crédible.
Et efficace..
CHRISTIAN NAUWELAERS
Cabinet Pierrat & associés - Droit de réponse Stéphane MARSAN
12/05/2021 à 20:30
ActuaLitté a publié un article le 1er mai 2021 intitulé « #MeToo dans l'édition : “Je suis Jeanne”, une témoin se dévoile » dans lequel je suis expressément visé et que je ne peux laisser sans réponse.
Cet article vise « l’enquête » et l’article de MEDIAPART publié le 21 avril 2021.
La journaliste de MEDIAPART a déclaré publiquement qu’à sa connaissance aucune plainte n’a été déposée ni avant, ni après, la publication de l’enquête.
Je tiens à récuser tous les faits qui me sont imputés et à réfuter formellement toute prétendue accusation de harcèlement sexuel ou moral.
Il semble que la frontière entre une prétendue morale et le droit pénal soit parfois poreuse faisant régner une confusion intolérable.
Cette auteure m’a pitché ses projets aux Imaginales ; puis nous avons pris un verre ensemble à Paris pour une longue discussion pendant laquelle je l’ai encouragée à me proposer un roman politique. Elle m’a confié un formidable roman, que j’ai accepté. Je lui ai adressé malencontreusement un message destiné à un ami et me suis confondu en excuses.
Mes prétendus propos cités dans cet article n’ont donc pas le sens qu’on entend leur prêter. Il est soutenu que j’aurais dit après cette bourde : « Je devrais vous obliger à signer ici et maintenant. Mais je ne le ferai pas parce que je souhaite bien me comporter avec vous. ».
Mon intention était de lui dire : vous avez un contrat sous les yeux, je devrais vous inciter à signer avec moi plutôt que d’accepter que vous attendiez la réponse d’un éditeur et « je souhaite bien me comporter avec vous » doit être compris comme dans le sens « je ne veux pas vous mettre la pression pour que vous signiez ». En effet, si je la surnommais souris intelligente, c’était parce qu’en étant très discrète elle faisait montre à mon avis d’une attitude réflexive très juste. A ma connaissance, l’expression « souris intelligente » n’est ni une insulte ni une expression outrageante ou dégradante...
Je tiens à rappeler que je bénéficie de la présomption d’innocence. Je n’ai jamais été mis en examen, gardé à vue ou fait l’objet d’une enquête judiciaire.
La propagation publique de rumeurs, particulièrement graves, à l’encontre d’hommes et de femmes accablés a des conséquences irréversibles telles que le suicide, à l’instar d’une affaire récente.
Je me réserve le droit d’intenter toute action à l’encontre de toute personne me portant directement ou indirectement atteinte afin de faire valoir mes droits par le biais de mes avocats.
Pierre.Anecem@gmail. Com
12/05/2021 à 23:08
Vous êtes toujours en poste Monsieur Marsan ? Qu'en dit hachette ?
Marco
13/05/2021 à 09:22
Mediapart et Stéphane Marsan, réaction du SELF (Syndicat des Ecrivains de Langue Française) :
"(...) Ce n’est pas une surprise. Des adhérentes du SELF avaient déjà évoqué en privé des faits similaires qu’elles avaient subis de sa part, et nous les avions alors assurées de notre soutien (...)"
Les exemples sont nombreux (Charte, Ligue...). Ces pratiques sont vieilles comme le monde mais, la nouveauté, c'est que de (très) nombreuses personnes n'en veulent plus. Savions nous ? oui. Avons-nous trop tardé à nous révolter ? Certainement. Droit à la présomption d'innocence ? Bien sûr... mais aussi le droit de se méfier de ceux qui sont largement dénoncés, par de multiples sources, qui ne cachaient pas leur façon d'approcher les auteurs jusqu'à ce qu'on le leur reproche, droit de boycotter leur échoppe, droit de ne pas participer à leur façon de sélectionner les projets, etc.
Les priver de mots à publier, ne pas les fréquenter, c'est leur reprendre le pouvoir dont ils aiment abuser.
Robert
28/05/2021 à 20:15
De toute façon, depuis qu'Amazon a inventé son kdp, pourquoi s'embêter à chercher un éditeur classique ? La moyenne des ventes d'un roman publié par une maison classique doit être de 500 exemplaires. Pas de quoi pavoiser, et pas de quoi s'acharner à convaincre untel ou untel de vous publier.
NAUWELAERS
28/05/2021 à 21:09
Réponse à Robert (28 mai): parce qu'un vrai éditeur, cela reste un pro.
Les éditeurs du web n'en sont pas.
Déjà lu des livres au sigle d'un pseudo-simili- éditeur du web...
Affligeant.
On juge l'arbre à ses fruits.
Sauf si on se moque de la qualité, évidemment...
CHRISTIAN NAUWELAERS
Vertigo
28/05/2021 à 22:11
Ce n'est plus aussi simple.
Je connais de bons auteurs qui, parce que leurs livres ne sont pas "commerciaux", ne trouvent plus d'éditeur pour les publier.
A contrario, un manuscrit passable sinon mauvais, parce que vendeur, pourra très bien trouver preneur chez une maison d'édition en bonne et due forme.
Il n'y a qu'à voir les affligeantes productions de Marc Lévy, Guillaume Musso, Clémentine Beauvais, Agnès Martin-Lugand et j'en passe.
Robert
29/05/2021 à 00:28
Vous savez, la "biographie" d'une pseudo-vedette de TV réalité ou un livre de recettes de tel ou tel animateur de jeu TV ne deviennent pas de la littérature par magie juste parce qu'ils sont publiés par Gallimard ou Grasset. Votre vision de l'auto-édition est malheureusement très répandue et fausse dans de nombreux cas. Oui, vous trouverez des très mauvais bouquins auto-édités, mais vous en trouverez aussi beaucoup qui n'auront pas grand-chose à envier à la majorité de ceux publiés par des maisons ayant pignon sur rue. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas le problème ici. Ici on parle de personnes qui se prêtent à ce jeu stupide de "speed dating" pour espérer être publié par une maison d'édition. C'est presque pathétique de se vendre ainsi. Qu'est-ce que la littérature vient faire là-dedans ?
NAUWELAERS
29/05/2021 à 11:28
Robert,
Ce que vous écrivez tombe sous le sens -je ne lis pas n'importe quoi, fût-ce sous le label d'éditeurs (encore) prestigieux.
Mais dans l'océan de livres autoédités sans travail éditorial, bonne chance pour séparer le bon grain de l'ivraie !
Certains, au sein de maisons comme Michel Lafon, sont payés pour ça et se spécialisent dans «l'hélitreuillage» de jeunes plumes prometteuses vers l'édition classique pour leur donner la consécration de publier un vrai livre.
Qui parfois peut cartonner...
Certes il ne faut pas oublier pour autant que qualité et quantité forment un couple bien désuni !
Et le plus trivial opportunisme commercial est souvent de mise.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Robert
30/05/2021 à 13:51
C'est vrai qu'il faut chercher un peu. Mais depuis que je publie sur Amazon, il n'est plus nécessaire de trop chercher ;)
Vertigo
30/05/2021 à 13:13
D'accord avec vous, sur tout.
J'ignorais l'existence du speed-dating dans le monde littéraire et m'étonne que des auteurs et autrices y recourent.
Comme vous dites, où est la littérature (avec un L) dans tout cela ?...
Imaginons Steinbeck, London, Kerouac dans ce genre d'entreprises... Inconcevable ! Autant que De Gaulle en train de faire le pitre avec d'autres pitres médiatiques.
Décidément notre époque est on ne peut plus basse et en phase de décadence accélérée.
Questcequonlit
11/06/2021 à 11:18
La palme du mansplaining est attribuée à... C NAUWELAERS !
Petit jeu : lisez chacun de ses commentaires avec une bouteille de Tequila et buvez à chaque fois qu'il :
* explique aux femmes leurs propres problèmes
* dit qu'on n'a pas besoin des réseaux sociaux
* parle de "avant Me Too" #cetaitmieuxavant
* dit qu'il n'y a pas de vrai problème dans le monde de l'édition car il y a beaucoup de femmes dans le milieu
* exprime des opinions paternalistes et condescendantes
Certains feraient mieux de ne pas s'exprimer du tout et de COMPRENDRE qu'ils font partie du problème.
Et chapeau à Marguerite pour sa prise de parole courageuse.
NAUWELAERS
11/06/2021 à 16:11
Palme de la mauvaise foi la plus totale et de la malhonnêteté intellectuelle la plus monolithique et incurable à celui ou celle qui se cache derrière le pseudo Qu'estcequ'on lit !
Tant de bigoterie et de malveillance laisse pantois ou pantoise.
Quand vous prendrez la peine de lire mes contributions avant d'y répondre sans les connaître, faites-moi signe (mais venant de vous, je ne suis pas pressé)...!
-Il existe des tas de dérives des réseaux sociaux que des foules de gens dénoncent à juste titre.
J'en fais partie et désolé si j'offense votre religion...
-Je ne suis pas paternaliste; quant à vous, je pourrais prendre chez vous des leçons de condescendance et de tartufferie -celle qui consiste à travestir les propos de celui ou celle que l'on attaque «ad hominem» faute de vrais arguments...on en invente dans ce cas.
-Souhaiter que les femmes se défendent correspond à une vision honnête et émancipatrice de la femme, partagée par les vraies et vrais féministes dont je suis.
La mauvaise foi gluante, c'est votre domaine.
-Je n'explique pas aux femmes leurs propres problèmes; je souhaite qu'elles se défendent illico et fissa.
Vous préférez qu'elles morflent durant des années avant de se répandre sur vos sacro-saints réseaux sociaux (dont je ne nie pas la nécessité lorsque cela se passe bien, mais vous occultez cela bien entendu) ?
Voilà, je suis en désaccord total avec vous.
Les lectrices et lecteurs du site en jugeront.
Avec moi, la tricherie et la sournoiserie ne passent pas...
Monsieur ou madame questcequon lit, qui que vous soyez, confite ou confite dans votre dogmatisme stérile et négatif...
Ravi que plein de personnes ne vous ressemblent ni de près, ni de loin.
CHRISTIAN NAUWELAERS
NAUWELAERS
11/06/2021 à 16:29
Rectification mais tout le monde aura compris, à la fin de ma réponse au procureur ou la procureuse questcequonlit: confit ou confite...
Petite distraction, désolé.
CHRISTIAN NAUWELAERS
NAUWELAERS
11/06/2021 à 16:35
RECTIFICATION: confit ou confite, évidemment !
CHRISTIAN NAUWELAERS