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MeToo : autrices, salariées... Affaire Marsan, l'édition face à ses responsabilités

ENQUÊTE – Au terme d’une année d’enquête, la journaliste de Mediapart Ellen Salvi a publié un faisceau de témoignages sidérants. Des autrices, des attachées de presse, d’anciennes stagiaires et salariées y dénoncent le comportement du directeur éditorial de la maison Bragelonne. #MeToo n’avait pas encore frappé dans l’édition française, et Stéphane Marsan se retrouve confronté à de nombreuses allégations. (Propos recueillis par Antoine Oury & Nicolas Gary)

Le 29/04/2021 à 18:00 par La rédaction

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29/04/2021 à 18:00

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« Les femmes du milieu se le disent : Marsan se servirait de sa position professionnelle pour rechercher des faveurs sexuelles auprès de femmes, auteures ou autres. C’est avec le mouvement #MeToo que j’ai réalisé qu’il était important d’en parler », indiquait une autrice, restée anonyme, à Mediapart. Charlotte Oehler, une ex-assistante d’édition, évoquait des « mains baladeuses sur gestes exécutés en public, sans gêne apparente de sa part. J’avais l’impression que c’était un fait notoire et admis. Sur le coup, quand cela m’est arrivé, j’étais surprise et gênée. Je me souviens avoir essayé de me dégager, mais ça n’a pas été insistant non plus ». 

Harcèlement sexuel, une faute grave

Alors qu’aucun recours juridique n’a encore été amorcé à cette heure, et que la présomption d'innocence doit s'appliquer, les faits avancés par l’ensemble des témoignages n’en ont pas moins des répercussions. Magaly Lhotel, avocate en droit social et en droit d’auteur dans l’édition, rappelle que, pour toute entreprise, l’employeur a une obligation légale de sécurité sur le lieu de travail. L’article L-1153-5 du Code du travail est limpide : il doit prendre toutes les mesures pour prévenir les faits de harcèlement sexuel, y mettre un terme et les sanctionner si ces faits sont avérés. À ce titre, « la Cour de cassation considère que le harcèlement sexuel constitue nécessairement une faute grave », précise l’avocate.

« Généralement, lorsque des faits de cet ordre sont dénoncés au sein d’une entreprise, une enquête est menée avec les membres du CSE qui peuvent eux-mêmes en être à l’origine. Si une enquête est demandée par les membres du CSE, l’employeur doit la mettre en œuvre sans délai. Enfin, si l’employeur ne réagit pas face à ces dénonciations, il est possible de saisir le conseil de prud’hommes pour que cette enquête soit ordonnée en justice. » D’autres recours sont possibles pour les salariés, comme de solliciter l’inspection et/ou la médecine du travail face à des cas de harcèlement particulièrement généralisés au sein d’une entreprise. 

L’enquête peut avoir pour objectif de vérifier la réalité des faits dénoncés, d’en mesurer l’ampleur, mais également de déterminer si des mesures ont été prises pour protéger les salariés contre les risques de comportements harcelants et les conséquences de ces comportements en terme psychosocial. Un refus d’enquête exprimé par la direction d’une société pourrait avoir des répercussions sur sa responsabilité dans le cadre d’une plainte, par la suite. 

Il existe d’ailleurs deux niveaux de qualification du harcèlement sexuel. Un premier niveau « qui nécessite la répétition de propos ou de comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui : soit portent atteinte à la dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à l’encontre de la victime une situation intimidante, hostile ou offensante », précise Magaly Lhotel (en photo). Un deuxième niveau constitué « par le fait — qui peut être unique — d’user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuel ».

Et cela avec des circonstances aggravantes. Notamment, un abus d’autorité conféré par les fonctions de l’auteur du harcèlement — la jurisprudence a pu retenir par exemple l’abus d’autorité de médecins face à des patients ou d’officiers de police face à des justiciables. Mais également une vulnérabilité particulière de la victime ou encore une dépendance résultant de la précarité de sa situation économique ou sociale apparente ou connue de l’auteur du harcèlement sexuel.

Magaly Lhotel souligne que, pour apprécier cette dépendance résultant de la précarité de la situation économique ou sociale de la victime, la chambre criminelle de la Cour de cassation reconnaît la possibilité pour les juges du fond de prendre en compte la conjoncture économique ou, comme elle l’a fait le 4 mars 2003, « la situation de vulnérabilité sociale et économique résultant pour les victimes de leur absence de qualification et de la situation particulièrement difficile de l’emploi en milieu rural particulièrement dans le milieu de la confection ». De l’artisanat à l’art, dirait-on…

Le Code pénal, seul recours des autrices

Mais la problématique que posent les témoignages publiés tient à ce qu’ils émanent majoritairement d’autrices qui n’avaient pas le statut de salariées au sein de la maison d’édition. « Pour autant, un comportement général signalé par des autrices demeure susceptible d’atteindre les salariés, et cela pourrait donc motiver l’ouverture d’une enquête au sein d'une entreprise pour répondre à ses obligations légales », reprend l’avocate.

Néanmoins, la protection du droit du Travail ne s’appliquerait pas pour les autrices victimes de harcèlement : il faudrait, dès lors, se tourner vers le Code pénal qui reprend à peu de choses près les infractions reconnues par son homologue, mais avec un traitement différent. 

En effet, la victime ou le témoin salarié sont protégés par le Code du travail s’ils viennent à dénoncer des faits de harcèlement moral. « C’est assez dissuasif pour l’employeur, car, même si la qualification de harcèlement n’est pas retenue judiciairement par la suite, il y a un droit pour les salariés à dénoncer des faits qui s’y apparentent. L’employeur qui licencierait un salarié pour avoir dénoncé de tels faits se verrait contraint par le conseil de prud’hommes à réintégrer le salarié “lanceur d’alerte” ou à l’indemniser », note l’avocate.

Or, une autrice qui dénoncerait des faits de harcèlement dont elle aurait été victime ou témoin, et qui verrait ensuite sa collaboration rompue par l’éditeur pour cette raison, « serait contrainte de déposer une plainte pénale et, pour ce faire, de caractériser l’existence d’une discrimination sur le fondement de l’article 225-1-1 du Code pénal, ce qui est plus difficile en termes de procédure ». En somme, le contrat de travail reste plus protecteur que le contrat d’édition, de toute évidence.

« En droit pénal, le harceleur est souvent seul visé et il s’agit d’une plainte qui est traitée par des officiers de police avec des délais longs, la soumission de la victime à des interrogatoires, des confrontations, des expertises psychologiques, etc. », reprend l’avocate. Contrairement à un salarié qui ne se retrouve pas seul directement face à son harceleur. En amont d’une plainte, le salarié dispose de relais protecteurs (tels que les représentants du personnel, la médecine du travail, l’inspection du travail), et par la suite de moyens d’action civile contre l’employeur.

« Une société pourrait être condamnée du fait des agissements de son salarié ou dirigeant harceleur. La sanction pour ce dernier serait disciplinaire à l’initiative de l’employeur et non de la victime qui, de son côté, pourrait se contenter d’une action prud’homale contre son employeur pour manquement à son obligation de protection. On constate d’ailleurs que les salariés victimes de harcèlement sexuel et/ou moral — qui ont aussi la possibilité de déposer une plainte pénale directement contre leur harceleur — y renoncent et privilégient souvent la voie d’un recours civil devant le conseil de prud’hommes contre leur employeur ». 

Enfin, au niveau économique, un salarié obtiendrait une indemnisation « plus facilement devant le conseil de prud’hommes du fait de la rupture de son contrat de travail ou de son non-renouvellement, à la suite d’un harcèlement sexuel, et, surtout, l’indemnisation serait versée par l’employeur et non par le harceleur ». Pour un auteur, point de salut.

“Ne pas confondre Liberté et impunité”

Contactée par ActuaLitté, Stéphanie Le Cam, directrice de la Ligue des auteurs professionnels, rappelle que l’organisation « a apporté son soutien à l’ensemble des personnes ayant eu le courage de briser l’omerta sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de l’édition ». Elle condamne par ailleurs « l’insupportable silence d’un écosystème tout entier qui semble-t-il “savait” mais qui, faute d’actions concrètes, a laissé s’instaurer un climat susceptible de caractériser des infractions pénales graves ».

Pour l’heure, l’organisation identifie deux modes d’action, permettant d’une part de lutter directement contre les agissements lorsque ces derniers sont constitutifs de toutes formes de violences sexistes et sexuelles sanctionnées par l’ensemble des dispositifs juridiques en place. D’autre part, d’identifier chacun des facteurs à l’origine d’une multiplication des risques, afin d’en neutraliser les effets.

« Lutter contre les violences sexistes et sexuelles passe inexorablement par l’encouragement de chaque entreprise et chaque individu à être proactif en matière de prévention », reprend Stéphanie Le Cam, Maître de conférences à l'Université Rennes 2 et directrice de l'Institut des sciences sociales du Travail, à Rennes. « Il faut impérativement œuvrer pour que chacun soit suffisamment outillé et capable de détecter toutes les situations offensantes ou hostiles participant à la dégradation des conditions de travail. »

Et de souligner que toute conduite dévalorisante, outrageante ou agressive peut consister en des plaisanteries dénigrantes, des remarques inappropriées de nature sexuelle, des questions de nature intime, des avances non désirées. À ce titre, « le harcèlement peut aussi être caractérisé par des comportements déplacés, comme des regards insistants, des sifflements, des gestes obscènes, des contacts physiques ».

Cela passe par une neutralisation de ces critiques redondantes prétextant une impossibilité d’action ou de parole, autant que l’accompagnement des victimes qui s’estiment muselées. « Ne confondons pas “liberté” et “impunité”, car rien n’autorise à commettre des actes condamnables en profitant d’une fonction d’autorité », poursuit la directrice.

Une profession exposée

Elle revient également sur l’obligation de sécurité pour les responsables d’entreprise, qui « ne s’arrête pas aux frontières du salariat : elle intervient tant dans les relations contractuelles qu’extracontractuelles », relève Stéphanie Le Cam (en photo). Pour les victimes, l’information devient cruciale, car les procédures judiciaires sont peu connues « et elles effraient souvent, au point que l’on opte pour le silence par crainte de sanctions, de mises à l’écart, de la peur de briser l’omerta ». 

En tant qu’organisation professionnelle, la Ligue a pour mission d’alerter, informer, aussi bien que d’orienter vers « des interlocuteurs et interlocutrices formés, des associations dont l’objet principal consiste à intervenir directement auprès des victimes et dont les compétences en matière d’écoute, de soutien moral et de sensibilisation sont attestées ». 

Mais il revient aussi d’identifier, pour les neutraliser, « les facteurs à risque en matière d’infractions à caractère sexuel ». À l’analyse de l’organisation du travail, des conditions de sa réalisation, se révèlent les risques actuellement encourus, et l’absence de protection.

Et en ce sens, le monde de l’édition dans lequel évoluent auteurs et autrices s’avère particulièrement exposé. « On le comprend : la forte imbrication des vies personnelle et professionnelle participe, par exemple, à la confusion des relations de travail et pseudo-amicales. Ce facteur est très souvent identifié par les professionnels de santé dans les diagnostics de risques, mais il reste toutefois complexe à maîtriser », insiste Stéphanie Le Cam. Ou l'exemple typique de la relation auteur-éditeur...

Souffrance sociale et vulnérabilité

À ce titre, le rapport Racine relevait déjà une « fragilisation des conditions de vie et de création des artistes-auteurs », lesquels demeurent « insuffisamment organisés pour faire entendre leur voix ». Le tout avec des pouvoirs publics qui ne les prennent « qu’imparfaitement en considération dans leurs politiques ». 

Ayant décortiqué les raisons d’un malaise économique et social (dépendance économique, relations contractuelles souvent déséquilibrées), le rapport soulignait la nécessité de reconnaître de manière claire et urgente un véritable statut professionnel pour empêcher l’invisibilisation des conditions de travail des auteurs et autrices. La mission, à laquelle Stéphanie Le Cam avait pris part, concluait à la nécessité pour l’État de s’affirmer dans son rôle de « régulateur et garant des équilibres ».

Or, depuis la publication du rapport, le ministère de la Culture « choisit délibérément d’ignorer les solutions très concrètes qui pourraient mettre fin à cette souffrance sociale et cette vulnérabilité indéniable des artistes-auteurs et autrices. Sa promesse de répondre à ce problème grave par une politique forte et concrète n’est pas tenue », déplore-t-elle.

La responsabilité demeure pourtant pleine et entière, pour la rue de Valois, que d’interroger les rapports professionnels ainsi que leur hiérarchisation souvent camouflée. « Il lui revient d’examiner les évolutions professionnelles et de procéder à des comparaisons statistiques par le biais d’un véritable observatoire des métiers d’auteurs et autrices. Il doit s’investir sans relâche et poursuivre l’objectif de neutraliser les effets de ces inégalités », reprend-elle.

Chaque année, le ministère publie un rapport de l'Observatoire de l'égalité entre femmes et hommes dans le domaine de la culture et de la communication, lequel révélait en 2018 de forts écarts entre les rémunérations des auteurs et des autrices, au détriment de ces dernières. Début 2021, le ministère promettait un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le milieu du livre, mais n'en a toujours pas précisé la teneur.

Si certaines situations peuvent être plus propices aux harcèlements et violences sexistes et sexuelles, alors elles doivent être identifiées dans le cadre d’actions de prévention et de diagnostics précis impliquant aussi les relations entre auteurs/autrices et leurs sociétés d’édition. Ainsi, estime Stéphanie Le Cam « cette première vague de dénonciations doit contraindre le Syndicat national de l’Édition [SNE] à questionner l’organisation de son écosystème particulièrement touché par ce grave problème ».

Charge alors au SNE de mettre en œuvre tous les moyens pour résoudre les difficultés relationnelles dont il est informé. « Il doit présenter ses orientations en faveur de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et s’attaquer plus généralement aux inégalités entre les femmes et les hommes. » Et pour ce faire, « cesser toute résistance à la construction d’un véritable statut professionnel d’artiste auteur, seul à pouvoir garantir les libertés individuelles et collectives des artistes auteurs et autrices, l’équilibre de leurs relations contractuelles et la protection de leurs intérêts moraux ».

Hachette Livre : “Un sujet pris très au sérieux” 

De par ses liens capitalistiques avec Bragelonne, Hachette Livre a rapidement attiré l’attention. Certes, le groupe français opère comme diffuseur et distributeur pour la maison d’Imaginaire, mais possède également une part du capital. En effet, en 2018, l’ex-PDG Arnaud Nourry choisissait de soutenir l’éditeur en proie à des années difficiles. Une période de restructuration, pour trouver une nouvelle voie, qui aboutit à un engagement de plusieurs millions d’euros, destinés à soutenir la structure. Avec des options permettant de racheter la société éditoriale par LBO - un montage financier par effet de levier qui l'intégrerait donc à la holding.

Une démarche qui visait avant tout à montrer la confiance portée à l’entreprise — tous les éditeurs tiers ne bénéficient pas de cette manne. Et qui fut payante, puisque des titres comme The Witcher d'Andrzej Sapkowski (trad. Laurence Dyèvre et Alexandre Dayet, plus de 200.000 exemplaires) ont permis de redresser la barre. 

Or, assure-t-on, la situation que traverse la maison Bragelonne a été découverte dans la presse, tant à travers l’article de Mediapart qu’avec le droit de réponse communiqué. Des articles antérieurs, dès février 2020, pouvaient alerter sur les comportements allégués. Mais la petite musique médiatique s’en était allée, sans que personne ne soit nommé.

De plus, assure le groupe Hachette à ActuaLitté, « en tant qu’actionnaire minoritaire, nous n’avons aucun rôle dans la gestion opérationnelle de l’entreprise ». Sans prise juridique ni levier, les moyens d’action restent limités. Si Bragelonne décide que son dirigeant ne peut pas rester, parce que trop d’éléments sont à charge, ou qu’il doit prendre du recul pour se consacrer à sa défense, alors le groupe Hachette sera consulté. Dans l’intervalle, peu de solutions.

« Si un éditeur du groupe était concerné, nous diligenterions une enquête interne, avec une éventuelle mise à pied s’il y a une menace pour les salariés, pour des faits de sexisme et/ou de harcèlement », poursuit-on. Car Hachette France ne prend pas le sujet à la légère. « Nous proposons des formations régulières, pour lutter contre le harcèlement, de même que nos collaborateurs ont accès à une webapp proposant des mises en situation spécifiques. Et invitant à prendre contact avec les référents ou la DRH s’il ou elle venait à être victime ou témoin de pareils événements. » 

Et d’ajouter : « Hachette Livre fait preuve d’une grande sensibilité sur ces questions, et nous tâchons de nous montrer responsables et engagés. Le harcèlement, les agressions, les comportements inappropriés sont pris très au sérieux. » À ce jour, aucun signalement n’a découlé de cette application et le groupe envisage de l’étendre aux filiales britanniques et américaines. « Sur ces territoires, l’appropriation et l’investissement des dirigeants autour de ces sujets sont très forts. » Du reste, si l’article d'Ellen Salvi a provoqué, on s’en doute, quelques secousses, les possibilités manquent néanmoins pour résoudre la crise.

“Que chaque entreprise assume ses responsabilités“

Le directeur général du Syndicat national de l’édition, Pierre Dutilleul, assure qu’aucun « fait de ce type n’a jamais été porté à notre connaissance. Pour autant, il est à nos yeux très important que chaque entreprise assume ses responsabilités et le cas échéant toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger ses salariés ». Et cela, quel que soit le domaine, sexisme, discrimination, égalité entre les femmes et hommes, souffrance au travail.

Le SNE a d’ailleurs pris part depuis début 2021 à un plan d’action, au sein de l’AFDAS, visant la création de parcours de formations pour prévenir tout acte ou propos relevant de ces éléments. « Il ne s’agira pas uniquement de sensibiliser. Nous allons former toute la chaîne des acteurs d’une entreprise, d’une organisation (salariés, managers, dirigeants, artistes-auteurs) selon leur profil et positionnement dans l’organisation. » 

Si le Syndicat « n’a pas pour habitude d’enquêter sur ses adhérents », c’est que les conditions d’accès à l’association relèvent en effet de critères pratiques. Aucune intervention ni substitution à la justice, seule habilitée à se prononcer. « La loi, ne l’oublions pas, punit toutes les formes de harcèlement. »

Quant aux révélations et faits allégués dans l’article de Mediapart, le directeur général affirme « [c]omme tout un chacun, à titre personnel, [être] choqué par ce que j’ai lu. Si les faits sont avérés, c’est inacceptable et grave et je pense avant tout aux victimes. » Le mouvement #MeToo a pris « une ampleur mondiale » et le secteur de l’édition, de même que les autres, n’a pas de raisons per se d’y échapper. 

Rappelons à ce titre que la Sofia avait été confrontée à une affaire de harcèlement, avec une plainte finalement classée sans suite après enquête de la police. Les deux personnes concernées avaient alors quitté la structure, avec des indemnités chacune. Le sujet avait alors été enterré dans les bilans, restant dans un cercle d'initiés.

« Tout ce qui compte aujourd’hui pour que ce processus bénéficie aux victimes et contribue à une amélioration durable du vivre ensemble, c’est de se prémunir des excès et des dérives que peut engendrer la dénonciation anonyme », reprend Pierre Dutilleul. « La présomption d’innocence à laquelle chaque individu a droit est essentielle. Le respect de la présomption d’innocence est la liberté fondamentale de tout individu. » ActuaLitté rappelle à ce titre que Stéphane Marsan est présumé innocent.

“On n'est pas seule”

Comme d'autres secteurs artistiques, l'édition, « milieu à forte charge culturelle, a pu amener certaines personnes à penser que l'agression sexuelle y est impossible », analyse Thomas Mignot, psychologue ayant reçu de nombreuses personnes victimes de violences physiques, verbales, psychiques et/ou sexuelles. 

Évidemment, la réalité est tout autre, comme en témoignent plusieurs initiatives pour libérer la parole et ouvrir le débat, dont le récent compte Instagram Balance Ton Éditeur, qui publie et met en avant des témoignages de victimes. Un travail indispensable, selon le psychologue : « L'idée selon laquelle on n'est pas seule, que l'on sera cru, est aussi très importante. Elle contrebalance en effet d'autres représentations culturelles qui disqualifient une femme qui réagit avec détermination ou colère, en la nommant “hystérique”, par exemple. » 

Pour les victimes, l'agression sexuelle aura des conséquences psychiques variables, qui seront notamment renforcées par des « facteurs de vulnérabilité ». Certains relèvent d'une « dimension plus sociale et sociétale : les rapports de pouvoir, l'éventuelle précarité financière, la notoriété, l'influence voire l'admiration pour l'agresseur », détaille Thomas Mignot.

D'autres sont liés au passé de chaque personne : « D'après une étude du Conseil de l'Europe, un enfant sur cinq a été
victime de violences physiques, psychologiques ou sexuelles. Or, cette expérience constituera plus tard un facteur de vulnérabilité lors d'une nouvelle confrontation à de telles violences. Ce que l'on nomme un déclencheur viendra alors réactiver le trauma ancien, en provoquant les mêmes sensations, pensées ou émotions que pour les événements passés. »

Une personne victime de violences par le passé se retrouvera ainsi, au présent, confrontée à des « automatismes » psychiques menant à un comportement qui pourra sembler irrationnel. « Lorsqu'un enfant est exposé à une situation de violences, c'est généralement dans un cadre intra-familial ou avec une personne ayant autorité sur l'enfant. Étant donné ce contexte, l'enfant aura plutôt tendance à se figer qu'à s'échapper ou combattre. Quand le trauma ancien est réactivé, la victime sera alors plus susceptible de se figer, en raison de ce facteur de vulnérabilité. »

Dans ce cas précis, «  [u]n évènement traumatique déborde la capacité à traiter et digérer l'expérience ». Mais, plus généralement, « un événement pourra être traumatisant pour une personne et pas pour une autre, même s'il est douloureux dans tous les cas ».

Après des faits d'agressions sexuelles, sexistes et psychologiques, les personnes en thérapie, indique le psychologue, « ont des images d'elles-mêmes abîmées, sont inquiètes, avec une sensation de danger permanent même en présence de personnes proches et fiables. La honte, la culpabilité, la colère contre soi, l'irritabilité, un sommeil et une concentration perturbés » sont généralement observés. « La création d'addictions, avec ou sans substances, fait aussi partie des réactions possibles après des agressions sexuelles », précise Thomas Mignot.

Si le mouvement #MeToo constitue une étape nécessaire de libération de la parole, le secteur culturel doit aussi s'interroger sur la portée de ses productions, sur ce sujet. « Combien de comédies romantiques montrent une femme qui dit “non” à un homme, avant de finalement réaliser qu'elles sont amoureuses ? De telles productions, ou d'autres où l'on présente uniquement les femmes comme des victimes fragiles ont des conséquences sur le développement d'une image des filles et des femmes. Il est important que des modèles positifs se multiplient afin de faciliter un empowerment individuel et collectif et de mettre l'accent sur la question centrale du consentement », souligne le psychologue.

“Dépasser le huis clos qui étouffe la parole”

Ellen Salvi, la journaliste à l’origine des révélations assure : « Il n’y a pas d’enquête tabou à Mediapart : si plusieurs personnes nous alertent sur un sujet que l’on considère comme relevant de l’intérêt public et général, nous enquêtons. » Spécialisée dans les affaires politiques, elle a ici découvert un tout autre univers, avec des réactions, après la parution, qui dépassent l’entendement. « Les réactions à la publication de l’enquête m’ont interpellée comme tout un chacun. Beaucoup de commentaires exprimaient une attente, “Enfin”, “Tout le monde savait”, ce qui arrive pour ce type d’enquête, mais rarement dans ces proportions. » 

Mais plus encore, elle observe « que les femmes travaillant dans ce milieu éditorial de la fantasy et de la SF se prévenaient entre elles. C’est revenu à plusieurs reprises au cours des échanges, et cela dit quelque chose de la connaissance des faits exposés ». Un trait commun avec d’autres enquêtes sur ce sujet : « On remarque que la parole des femmes a toujours existé, elle n’est pas née du Mouvement #MeToo, la seule différence, c’est que cette parole est aujourd’hui entendue. »

Entendue, et dans le même temps, des propos que l’on commence à oser tenir. « Ces témoignages circulent depuis des années dans ce milieu très fermé, celui de l’imaginaire : pour que cela cesse, il fallait déjà dépasser ce huis clos, qui pouvait étouffer cette parole », observe la journaliste.

Selon elle, ces phénomènes sont liés au pouvoir — et l’industrie du livre ne déroge pas à la règle. « Ce qui rend complexe l’émergence de la parole dans l’édition, c’est la précarité de ce milieu. Beaucoup de femmes ont préféré s’exprimer en off, car elles étaient plutôt jeunes dans la profession et ne souhaitaient pas se “griller”, selon leurs mots. » Symptôme des craintes et menaces susceptibles de peser sur une perspective professionnelle. 

Marion Doutreligne, correctrice et secrétaire à l'édition du Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE), a pu constater la réalité de ces craintes dans le cadre de sa propre enquête, pour le syndicat, et de son appel à témoignages. « [J]e pense qu'il faut voir dans le peu de témoignages qui nous parviennent la crainte pour les personnes qui parleraient de se rendre vulnérables si elles envisagent de continuer leur carrière dans ce domaine », nous indique-t-elle par mail.

« C’est précisément la mécanique du pouvoir qui induit cette idée [de menaces sur l'avenir professionnel] », reprend Ellen Salvi. « L’idée de cette enquête est aussi de réveiller un milieu sur des pratiques qui ont été intériorisées, y compris parfois par les victimes. Il s’agit de cesser le déni, et de regarder ces problématiques en face. »

Si le SNE n’avait pas encore réagi à son article avant notre demande, la journaliste trouve difficile « d’affirmer que la profession se protégerait. Stéphanie Nicot a publié un long texte ce 27 avril, sur le soutien qu’elle apporte et ce qu’elle souhaite mettre en place dans le cadre du festival Les Imaginales ». De son côté, Ellen Salvi aurait « évidemment préféré que Stéphane Marsan réponde à mes questions avant la publication de l’enquête — je l’avais d’ailleurs sollicité à de nombreuses reprises en ce sens —, mais il est absolument normal qu’il s’exprime par un droit de réponse ».

Sur les mesures mises en oeuvre, ni l'avocat de Stéphane Marsan ni les éditions Bragelonne n'ont pour l'heure apporté de précisions à nos demandes.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Crédit photo : Morgan Basham/ Unsplash ; Magaly Lhotel ©  Aurelie Vandenweghe ; Pierre Dutilleul - ActuaLitté CC BY SA 2.0 ; stand Bragelonne, Millady, Castelmore - ActuaLitté CC BY SA 2.0 ; mohamed_hassan, CC 0 ; Stéphanie Le Cam DR ; Mika Baumeister/ Unsplash ; mohamed_hassan, CC 0

25 Commentaires

 

Ed

29/04/2021 à 21:45

La lecture est dense, mais quelle manne...
Au delà des dénonciations et des pétitions qui circulent, voilà qui a le méritent de remettre l'église au centre du village !

Annus horribilis

30/04/2021 à 08:37

Ce qu'en j'en tire de ce genre d'histoire est que si j'étais un chef d'entreprise, je n'embaucherais aucune femme de peur d'avoir des problèmes un jour, à la cadence où les choses évoluent.

C'est d'ailleurs peu ou prou ce qui se passe aux États-Unis. À force de vouloir redresser la barre (parfois fort justement : je ne condamne pas les femmes qui se battent contre un mauvais agissement envers leurs personnes), on tombe souvent avec un excès de l'autre côté. Beaucoup d'hommes renoncent à entrer seul avec une femme dans un ascenseur là-bas... C'est dire le monde dans lequel on vit.

Quidibus

30/04/2021 à 09:55

C'est vrai ça : on peut plus rien dire, on peut plus rien faire… Non, mais sans rire, vous vous rendez compte de ce que votre commentaire à d'indécent ? Justement ici, justement maintenant ?

MLD

30/04/2021 à 15:17

Je suis complètement d'accord ! Etant une femme, je commence à être choquée par cette guerre déclarée à tous les hommes et comprendrais parfaitement que les hommes se méfient des femmes. Car si, en effet, beaucoup d'hommes ont des comportements odieux voire pire, on oublie de dire que beaucoup de femmes également sont hypocrites ou sont malhonnêtes pour ne pas dire autre chose... Et ça commence à bien faire cette culture du tribunal populaire ! Où sont donc les nuances ?
Bref, je suis une femme et déplore le monde qui est le nôtre.
Jugeons les coupables, oui ! Mais ne confondons pas tout !

NAUWELAERS

30/04/2021 à 19:49

MLD, merci de votre commentaire intelligent et honnête.
Non aux excès des deux côtés.
Et Quoidibus, vous n'êtes pas témoin des faits s'ils ont eu lieu alors que des témoignages contestent cela: Hélène P.Mérelle surtout, collaboratrice du mis en cause et (encore) présumé innocent, comme le rappelle ActuaLitté.
Que moi je ne connais pas du tout, je précise.
Avant que l'on m'accuse avec une malhonnêteté totale de défendre le machisme -ce qui est faux et archifaux -sachez que mon souci est la justice et l'équité.
Pour tout le monde, des mâles blancs âgés aux jeunes femmes noires en passant par les trans (certes c'est plus rare), riches et pauvres, d'ici et d'ailleurs, et qui vous voulez !
Sans distinction et présupposés ni positifs ni négatifs contre telle ou telle catégorie de personnes.
Indécents les gens qui émettent des jugements sans savoir en se basant sur leurs affects qui ne prouvent rien quant à la réalité de ce qui s'est passé.
L'arbitraire institué est la voie royale vers la barbarie.
«On vous croit»...non mais cela veut dire quoi, cette phrase ?
Je fais allusion à une certaine pétition bien intentionnée mais qui oublie que «le diable se cache dans les détails»...qui n'en sont pas, justement.
«On vous croit»...
La dénonciation suffit ?
Alors c'est l'arme absolue.
Je dénonce...j'ai raison, ma parole vaut accusation !
Quel rêve de toute-puissance contre les ex-puissants.
Tout est permis si plus rien n'est balisé ni encadré ni vérifié.
Il FAUT impérativement examiner ce qui est établi en fait d'actes et attitudes répréhensibles -encore que pour les attitudes, bonjour la subjectivité la plus totale possible - et ce qui ne l'est pas.
Des attitudes ne valent pas faits, on se calme.

Content que des femmes et des femmes féministes ne tombent pas dans l'extrémisme qui dessert leur cause.
Quant à ActuaLitté, c'est un site qui diffuse les infos et qui permet à toutes les réactions de s'exprimer, manifestant une ouverture dont certaines personnes pourraient prendre de la graine !
Laissant au lectorat le soin de se faire une opinion voire...un jugement, mais non judiciaire (justement ! Pas notre rôle à nous !).
Les petits juges, les procureurs voire procureuses à la manque, que le tribunal Twitter emploie et fait résonner dans l'espace public...
Le temps des vacances approche: prenez-en avec un passe sanitaire mental adapté à votre déraison, pour en sortir...!
Les faits, rien que les faits.
Non au machisme, non aux abus de pouvoir y compris féminins -eh oui, cela existe aussi - et non à la culture du lynchage, qui est un autre abus du pouvoir, une hydre totalitaire: si on est victime, ce qui certes arrive et est totalement inacceptable et sans excuses, on doit se défendre et immédiatement en arrêtant cette fable de l'impuissance à pouvoir le faire.
Ce qui évite alors de mettre en branle ensuite, longtemps après, la culture du lynchage public avec des foules de signataires dont plusieurs qui n'en savent pas plus que nous...
Alors que les témoignages sont souvent anonymes et les lynchages opérés sous pseudo.
Comment peut-on tenir compte de lettres anonymes ?
Un puits sans fond...plein de suie.
Non ce n'est pas une manière de faire.
On doit purifier l'atmosphère avec des manières dignes.
Et ne pas souhaiter une judiciarisation totale d'une société qui deviendrait pestilentielle et invivable !
Ne pas hurler avec les loups.
La parole se libère mais non, désolé, elle n'a pas tous les droits.
Ésope a toujours raison, plus que jamais: la meilleure et la pire des choses, la langue...
Un peu de décence tout de même.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Hachji.

01/05/2021 à 22:43

Christian, pauvre flan, connaissez-vous seulement le pourcentage de dénonciations calomnieuses, dans ce genre d'affaires ?
Même pas 3%.
Alors avant de venir relativiser à grands coups de sapience diarrhéïque, renseignez-vous.
Oui, on les croit. ON LES CROIT. Parce que plus de 97% des victimes disent la vérité.
Elles commencent à parler. Taisez-vous et écoutez-les.
Vous et toute votre cohorte de pseudo raisonnables.

NAUWELAERS

02/05/2021 à 01:46

Hajchi,
Votre ferveur est impressionnante.
Elle vous aveugle un peu: je n'ai cité absolument aucun chiffre.
Contrairement à vous, qui savez bien entendu.
Vos compétences scientifiques sont avérées, sous pseudo encore plus.
Votre message le prouve.
Avec toutes les sources et références nécessaires.
Certes les dénonciations calomnieuses n'existent que dans des imaginations détraquées alors que vous savez.
Il y a des chiffres qui circulent sur le web et qui pulvérisent les vôtres mais je ne suis pas vous et je ne vais pas me ridiculiser en affirmant sans savoir.
Je refuse la flatterie par l'imitation et dans l'outrance, je serai toujours un petit bleu par rapport à vous.
Tiens, et le pourcentage d'hommes qui ont de toute évidence la culture du viol, vous la connaissez, vous l'expert ou l'experte aux arguments incontestables ?
Bon quand Vous Vous exprimez, la parole se libère -la vôtre évidemment, faut pas pousser ! - et on n'a le droit que de se taire.
On va obtempérer fissa...
Vous êtes bien du style supérieur qui veut faire taire qui a le culot de ne pas penser exactement comme soi.
Mais peu importe,Hajchi, qui que vous soyez.
Quant aux viols et agressions sexuelles, cela me révulse autant que vous.
Je précise en sachant que je m'exprime en japonais.
Je suis pour la Justice et si vous appelez cela «sapience diarrhéique», peu me chaut.
Si vous préférez les messages courts, réducteurs et absolument pas argumentés, ce n'est pas ma came à moi.

Désolé...
Je mentionne des chiffres si j'ai des sources et des références...en sachant que ce n'est pas absolu et que toutes les études ne donnent pas toujours, loin de là, les mêmes résultats !
Mais c'est impossible à admettre pour certaines personnes.
Je lis,moi, des chiffres qui n'ont rien à voir du tout avec celui que vous balancez avec une mâle assurance !
Et je ne suis pas l'arbitre.
Cela n'empêche pas notre vieille planète épuisée d'encore tourner.

CHRISTIAN NAUWELAERS

Hristo Xiep

02/05/2021 à 21:13

Les fausses accusation, si on se base sur la seule étude fiable '(police de Seattle), représentent non pas 3 % mais 40 %.

NAUWELAERS

02/05/2021 à 22:15

Vous êtes tout aussi imprécis et donc -à ce stade, s'entend ! -dénué ou dénuée de crédibilité que Hachji, bien que vous croyiez vous à de nombreuses dénonciations calomnieuses...
Cette étude «la seule fiable», ah bon ?
Des détails svp...
Et déjà elle concerne quel pays, cette étude à définir ?
Vraiment on reste dans le flou le plus total.

CHRISTIAN NAUWELAERS

Janssen

10/07/2021 à 11:37

Attention Hachji,

C'est avec ce genre de raisonnement que l'ont voit la police multiplier les arrestations au faciès au motif que "X % du temps, les gens comme eux sont des délinquants".

Prendre les accusations au sérieux, oui. Sauter tout le processus légal sur la base d'une statistique, aussi sérieuse soit-elle, non. La justice ne joue pas aux dés.

Thom

30/04/2021 à 10:16

Parfaitement d'accord ! Pas de femme = pas de problème.
D'ailleurs je suis pour supprimer tout ce qui peut aiguiser l'appétit de l'homme cisgenre de base. Votre cholestérol vous poursuit ? Supprimons toutes les pâtisseries en vitrine des échoppes !
D'ailleurs quand je dois prendre l'ascenseur et qu'il est déjà occupé par une marquise au chocolat ou une bavaroise, je prends le suivant. Pas fou !

Roger

30/04/2021 à 10:41

Vous êtes trop lent. Supprimons carrément les femmes !

Chillingworth

30/04/2021 à 22:25

Excellente idée ! le milieu de l'édition s'enfonce dans le semi-illettrisme, l'imbécillité et le panurgisme abyssal (autrice...) depuis quarante ans à cause du nombre sans cesse croissant de femmes de trente à quarante ans d'un conformisme épouvantable et les premières à avaler toutes les tartes à la crème à la mode...

NAUWELAERS

30/04/2021 à 22:33

Lire Rachel Khan notamment !
Brillante intelligence et vrai progressisme !
Une qui ne pense pas dans les clous, passionnante donc.
Certaines autrices sont conformistes à pleurer mais pas toutes, loin de là...
Heureusement !
CHRISTIAN NAUWELAERS

fletan

30/04/2021 à 14:41

Annus horribilis... c'est vraiment un commentaire de sphincter.

NAUWELAERS

30/04/2021 à 19:58

Fletan,
Enlevez vos oeillères et lisez le commentaire d'une femme nommée MLD, qui a raison selon moi.
Rien à voir avec vous, qui que vous soyez...
Le contraire bienfaisant de votre type d'attitude.
Enfin on ne doit censurer personne, même pas vous: grâce à vous, on apprécie encore plus le contrepoison de votre type de commentaire...
Des gens comme MLD et d'autres, heureusement.
Vous servez à cela.
C'est déjà ça...
Et la grossièreté ne prouve rien sauf la grossièreté de celui ou celle qui en use.
Pour l'argumentation, on repassera...
CHRISTIAN NAUWELAERS

Fletan

01/05/2021 à 09:08

Les cataractes de mots que vous déversez quotidiennement sur ce site nous informent du fait que vous êtes pourvu du sens commun. Pour le sens de l'humour on repassera.

NAUWELAERS

01/05/2021 à 17:24

Les cascades de mots, Votre Honneur...
Je ne suis pas doté de votre sens de l'humour évident et qui bluffe tout le monde, c'est hélas exact.
«Sphincter» comme c'est drôle !
CHRISTIAN NAUWELAERS

CP

30/04/2021 à 18:48

Si vous avez peur de ne pas réussir à faire la distinction entre un comportement normal, ou d'être accusé à tort, je vous conseille de faire une formation sur le sujet, la loi est très claire. Ceci étant, si votre solution pour éviter d'agresser est de ne pas embaucher de femmes, il vaut peut-être mieux effectivement, pour leur propre sécurité, qu'elles aillent travailler ailleurs.

Charlotte54

03/05/2021 à 10:38

Cela évoque 2 possibilités: soit vous ne reconnaissez pas la légitimité du mouvement metoo et souhaitez que les femmes restent à leur place (sous le bureau) et ne soufflent pas mot, soit vous êtes vous même un harceleur et l'idée que vous puissiez en subir les conséquences vous horripile. Dans tous les cas, vous êtes une ENORME partie du problème.

NAUWELAERS

03/05/2021 à 11:19

Tiens Charlotte, je ne vois pas à qui vous vous adressez...
Personne ne pense cela sur ce site et heureusement.
Adressez-vous à quelqu'un car personne ne comprend.
Sûrement pas moi.
Il y a erreur, on dirait...?

CHRISTIAN NAUWELAERS

Lyo

01/05/2021 à 01:08

ouin ouin... les mecs dans les commentaires qui ont peur de travailler avec des femmes sont tellement drôles.
Ils n'ont jamais pensé à quel point les femmes pouvaient être terrifiées par les hommes, terrifiées de marcher seule la nuit, de marcher dans un lieu isolé terrifiées d'être seul dans un ascenseur avec eux, terrifiée de travailler avec eux et de subir leur harcèlement et leur agression sexuel. En prison, il y 95% d'homme, ce n'est pas pour rien. Entre les tueurs en série, les pédocriminels, les violents et le reste, il y a l'embarras du choix. Les femmes ont toute les raisons de craindre les hommes, mais l'inverse pas tellement. Une femme ne gagne jamais rien à dénoncer son agresseur, ça offre même une carrière politique de choix pour l'agresseur en question (comme celle de ministre de l'intérieur par exemple).
Quand je lis les commentaires, les mecs sont tellement faibles et privilégiés. Tout leur est acquit, ils n'ont jamais eu à surmonter aucune peur.
Messieurs, vivez donc dans la peur que vous nous faite subir, je ne peux que m'en réjouir... même si vous êtes un peu pathétique.

Horreur

03/05/2021 à 09:22

« Messieurs, vivez donc dans la peur que vous nous faite subir, je ne peux que m'en réjouir... même si vous êtes un peu pathétique. »

On comprend ce qui vous anime, vous et vos collègues. J'espère ne jamais croiser votre route, ainsi que celle de vos collègue.

Vous seriez pathétique, si seulement vous n'étiez pas animée par une telle haine. Je comprends mieux la cancel culture et son moteur. Merci de votre témoignage.

Yann

02/05/2021 à 08:48

Tout ça n'est pas nouveau... et concerne tout les secteurs d'activités. Il y a 30 ans, une amie américaine à l'issue d'une année universitaire en France, recherchait un poste dans l'agro-alimentaire. À la suite de plusieurs entretiens elle avait déniché un poste potentiellement intéressant dans une entreprise située à Clermont-Ferrand. Je me souviens de ses mots à l'époque "le poste m'intéresse mais pour que j'accepte, il faudrait que ça soit clair avec mon boss"... Je lui ai répondu que je doutais que ça le devienne jamais. Elle a fini par renoncer et poursuivi son parcours aux États-Unis. Cette dimensions a toujours été présente dans la vie professionnelle des femmes (amies, sœurs, compagnes...) certaines ont su mettre en mots et être entendues par les médias (phénomène de mode sans doute).
Ce genre de situation est inhérente aux rapports de pouvoirs joints à une absence d'éthique professionnelle. Caractériser cela comme essentiellement masculin est une autre histoire.

Cabinet Pierrat & Associés - Droit de réponse de Stéphane Marsan

12/05/2021 à 18:53

ActuaLitté a publié un article le 29 avril 2021 intitulé « « MeToo : autrices, salariées... Affaire Marsan, l'édition face à ses responsabilités » dans lequel je suis expressément visé et que je ne peux laisser sans réponse au regard des propos préjudiciables tenus.

Cet article vise « l’enquête » et l’article de MEDIAPART publié le 21 avril 2021.

Je tiens à récuser tous les faits qui me sont imputés et à réfuter formellement toute accusation de harcèlement sexuel ou moral.

Je tiens à rappeler que je bénéficie pleinement de la présomption d’innocence. Je n’ai jamais été mis en examen, gardé à vue ou fait l’objet d’une enquête judiciaire et, en revanche, entends utiliser les moyens de droit nécessaires au profit des personnes injustement mises en cause.

Votre article contient des supposés faits qui sont soit explicables, soit incomplets et en tout état de cause non illicites.

Je constate ainsi que les captures d’écran du compte twitter de Samantha Bailly diffusées dans l’article d’ActuaLitté ont été méthodiquement sélectionnées.

Il m’est arrivé de twitter les phrases les plus cocasses des réunions « couverture » et parfois entendues en festival littéraire - ce qu’adorait Samantha Bailly avec qui je les faisais à cette époque. Ces phrases n’étaient jamais de moi, mais des éditrices présentes lors de ces réunions et c’était l’époque où l’on publiait notamment des livres de romance érotique. Parfois je citais l’auteure de la phrase qui nous avait fait sourire, mais j’ai arrêté pour ne pas l’embarrasser. Comme par hasard les captures d’écran mises en avant dans votre article ne comprennent pas ces tweets-là.

De même, Catherine Dufour rappelle qu’elle a entretenu une relation amicale avec moi et n’a jamais pu vérifier les actes dont on m’accuse. Je réfute catégoriquement avoir eu le moindre geste déplacé.
Elle m’a invité cependant chez elle à diner en présence de l’auteur Fabrice Colin et son épouse, ce qui n’est pas une attitude défiante à mon égard.

A titre d’exemple encore, pour ce qui est de la personne ayant préféré « témoigner » en gardant l’anonymat, les propos rapportés sont pour le moins surprenants. Proposer un verre en fin de journée n’est, à ce jour, toujours pas un délit prévu par le Code pénal. Le diner collectif auquel elle a souhaité participer n’était pas un diner en tête à tête mais en terrasse.

Il semble que la frontière entre une prétendue morale et le droit pénal soit parfois poreuse faisant régner une confusion intolérable.

Cette même personne m’a contacté sur Linkedin. Je lui ai confié deux missions d‘essai, mais le rendu n’était pas à la hauteur de nos exigences. J’ai quand même demandé à mon équipe édito de lui faire passer un test, pour éventuellement envisager de conclure un contrat.
Elle n’a pas manqué de me relancer à maintes reprises après le fameux dîner qui l’aurait « effrayée ».
Quelques mois après elle m’a écrit : « J'ai l'impression d'être une harceleuse mais tant pis, j'assume ! As tu reçu mon mail où je te disais que je me voyais bien être testée pour la prépa française ? Est-ce que je dois "prendre rdv" avec les filles de la prison de femme ? ». Puis m’a relancé des mois plus tard en m’écrivant : « Quand as-tu du temps pour qu'on se voit ? ».
Tout ceci est suffisamment éloquent et atteste d’une tout autre réalité que celle clamée.

Concernant une autre personne qui a préféré témoigner en gardant l’anonymat, cette personne recrutée chez Bragelonne par le directeur marketing en qualité d’attachée de presse a été remerciée par la directrice des affaires financières en raison d’un manque de professionnalisme et de sérieux.

Quant à Samantha Bailly, vice-présidente de la Ligue des auteurs professionnels, elle mène une croisade très générale à l’encontre de l’édition française, mais aussi à mon encontre, depuis quelques années, pour des raisons que j’ignore.
Elle colportait des propos erronés et extrêmement péjoratifs à l’encontre de la société Bragelonne ce qui causait à la société un préjudice certain. Dans de telles conditions la relation contractuelle a dû prendre fin.

Elle continue de tenir des propos plus que contestables notamment dans un article publié sur le site internet de Francetvinfo contre lequel j’ai déposé plainte en diffamation en septembre dernier.

Le festival Les Imaginales est le premier festival des littératures de l’imaginaire en France se tenant durant quatre jours dans les Vosges.
Le festival des Imaginales a créé un speed dating littéraire depuis dix ans, où je suis, en tant que l’un des principaux éditeurs, conviés pour me faire « pitcher » les projets de candidats présélectionnés. La première année du speed dating nous étions quatre éditeurs. La dernière fois, nous étions dix-neuf, tous les éditeur.trices d’imaginaire présents au festival, dans une grande salle à l’entrée du musée. Nous sommes donc très nombreux à y participer et les rendez-vous se déroulent toujours dans des immenses salles accessibles à tous et à tout moment.
J’ai trouvé cette initiative intéressante. J’ai publié une demi-douzaine d’auteurs rencontrés lors de cet événement. Or, en dehors de ce moment, de plus en plus d’auteurs en herbe venaient, à l’issue d’un débat ou à n’importe quel autre moment durant le festival, me demander s’ils pouvaient me présenter leur projet. Je me suis dit qu’il serait bon d’encourager les plus timides à le faire. J’ai donc fait chaque année un tweet pour proposer de me rencontrer sur une terrasse ou à une buvette du festival. L’initiative a plu et a amusé beaucoup de gens qui retweetaient ce tweet et ça a détendu de jeunes auteurs qui n’osaient pas venir me parler de peur de me déranger.

Lorsque je proposais, avec humour, d’écouter les pitch de romans en contrepartie de bières c’était parce que nous avions réfléchi avec l’équipe de Bragelonne à une manière de ne pas rendre les « speed dating » trop formel et impressionnant pour les jeunes auteurs qui n’ont que peu de temps pour présenter leurs projets. Il s’agissait donc d’humour afin de ne pas rendre l’exercice pressurisant. Il va de soi que j’ai, la plupart des fois, réglé ma boisson…
Betty Piccioli, qui témoigne par ailleurs dans l’article de MEDIAPART, a trouvé ça amusant, comme on peut le voir sur une de ses réponses sur Twitter. Elle est venue me proposer un roman à la cafeteria de la bulle du livre, lors d’un entretien d’une demi-heure, parmi une bonne quinzaine de personnes attablées autour de nous. Je lui ai dit d’envoyer son roman à mon éditrice jeunesse de l’époque, Barbara Bessat-Lelarge - aujourd’hui chez Gallimard - qui l’a accepté. Je n’ai plus jamais eu la moindre interaction avec elle.

Concernant la personne qui a préféré témoigner en gardant l’anonymat, cette auteure m’a pitché ses projets aux Imaginales ; puis nous avons pris un verre ensemble à Paris pour une longue discussion pendant laquelle je l’ai encouragée à me proposer un roman politique. Elle m’a confié un formidable roman, que j’ai accepté. Je lui ai adressé malencontreusement un message destiné à un ami et me suis confondu en excuses.
Mes prétendus propos cités dans cet article n’ont donc pas le sens qu’on entend leur prêter. Il est soutenu que j’aurais dit après cette bourde : « Je devrais vous obliger à signer ici et maintenant. Mais je ne le ferai pas parce que je souhaite bien me comporter avec vous. ».
Mon intention était de lui dire : vous avez un contrat sous les yeux, je devrais vous inciter à signer avec moi plutôt que d’accepter que vous attendiez la réponse d’un éditeur et « je souhaite bien me comporter avec vous » doit être compris comme dans le sens « je ne veux pas vous mettre la pression pour que vous signiez ». En effet, si je la surnommais souris intelligente, c’était parce qu’en étant très discrète elle faisait montre à mon avis d’une attitude réflexive très juste. A ma connaissance, l’expression « souris intelligente » n’est ni une insulte ni une expression outrageante ou dégradante...

A propos de Betty Piccioli, que j’ai déjà évoquée, alors que l’équipe de Bragelonne avait déjà versé la première partie de son à-valoir en lui indiquant que la seconde partie allait être réglée rapidement, s’excusant de devoir faire face à quelques problèmes de trésorerie, cette auteure n’a pas manqué de répandre sur les réseaux sociaux des propos diffamatoires à l’égard de Bragelonne.
Alors, sur demande de mon service communication, je lui ai écrit sur Facebook pour lui dire que c’était injuste et que ça pouvait nuire à sa carrière si d’autres éditeurs constataient la délation, par ailleurs fausse et préjudiciable, dont elle faisait preuve.
Betty Piccioli n’est absolument pas blacklistée par les équipes de Bragelonne.

Je tiens à rappeler que je bénéficie de la présomption d’innocence. Je n’ai jamais été mis en examen, gardé à vue ou fait l’objet d’une enquête judiciaire.
La propagation publique de rumeurs, particulièrement graves, à l’encontre d’hommes et de femmes accablés a des conséquences irréversibles telles que le suicide, à l’instar d’une affaire récente.
Je me réserve le droit d’intenter toute action à l’encontre de toute personne me portant directement ou indirectement atteinte afin de faire valoir mes droits par le biais de mes avocats.


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L’affaire Gégé accompagnera donc la fin de cette année 2023, comme une traînée de poudre divisant à proprement parler le monde culturel. Réagissant à une première tribune de soutien parue dans le Figaro ce 25 décembre, un collectif s’est monté pour cette fois exprimer leur désaccord. Ces 55 personnalités empressées à défendre l’acteur contre le lynchage en cours dévoilent « un vieux monde qui s’écroule ».

31/12/2023, 10:41

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“Miracle de Noël” : un voleur rend son butin à la librairie spoliée

À Lille, la librairie La Lison pousse un grognement satisfait : si le vol de livres relève du quotidien le moins plaisant du métier, récupérer son bien (voire, son stock dérobé…) est toujours appréciable. Alix Mutte, qui dirige le commerce, se réjouit d’un petit miracle de Noël.

25/12/2023, 11:43

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Procès, déni d'auctorialité : l'IA, trop haïe ?

L'année 2023 aura été émaillée de polémiques, réflexions et, surtout, procès autour des technologies basées sur l'intelligence artificielle. Outre-Atlantique, de nombreux auteurs ont porté plainte contre OpenAI et Microsoft, tandis que les juridictions de plusieurs pays concluent que les IA ne peuvent pas être reconnues comme auteures ou co-auteures.

22/12/2023, 11:11

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L'essayiste russe engagé à gauche Boris Kagarlitsky libéré de prison

Le 26 juillet dernier, l'essayiste spécialisé de la gauche en Russie, Boris Kagarlitsky, était inculpé dans son pays pour « appels publics au terrorisme », et placé en détention provisoire à Syktyvkar, dans le Grand Nord russe. Une arrestation qui suivait une prise de parole publique critique de l'offensive en Ukraine. Il a finalement été libéré ce 13 décembre, alors qu'il risquait jusqu'à sept ans de prison.

21/12/2023, 15:42

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Absent chez Dumas : mais d'où vient le mousquetaire noir du film Milady ?

Les Trois mousquetaires ont rempilé pour une nouvelle aventure, sous la direction de Martin Bourboulon. Milady, campée par Eva Green, est au coeur de ce nouvel épisode, avec un invité inattendu chez Dumas : un mousquetaire noir, personnage historique révélé dans le roman Prince Ébène, dont la présence dans la production de Dimitri Rassam (Chapter 2) pose quelques questions de respect… du droit d’auteur.

20/12/2023, 11:37

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Tolkien : l'auteur qui accusait Amazon de plagiat condamné à payer 120 000 €

Tolkien Estate et Amazon ont remporté leur procès contre l'auteur et éditeur, Demetrious Polychron, qui avait initialement publié un livre intitulé, The Fellowship of the King, avant de réclamer 250 millions $, affirmant qu'Amazon Prime Video l'avait plagié pour sa série télévisée, Les Anneaux de Pouvoir. Résultat : le tribunal du district de Californie a condamné l'écrivain a payer près de 134.000 $ (environ 122.000 €) de frais juridiques aux premiers, révèlent des documents émis ce 14 décembre.

19/12/2023, 16:26

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États-Unis : Internet Archive, pas “prêt” de rendre les armes

ProcesIA - L'organisation non gouvernementale Internet Archive, reconnue coupable de violation du copyright en mars 2023, persiste et signe. Dans un document transmis à la justice, elle fait appel de la décision et défend son « prêt numérique contrôlé » en l'inscrivant dans les missions et usages des bibliothèques, au même titre que la mise à disposition d'ouvrages imprimés au public.

18/12/2023, 14:35

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L'influenceur et auteur classé à l'extrême droite, Papacito, en garde à vue

Ugo Gil Jimenez, un auteur et influenceur classé à l'extrême droite, plus connu sous le pseudonyme de Papacito, a été placé en garde à vue ce 12 décembre, révèle Libération. Cette action fait partie d'une enquête menée par la Division de Lutte Contre les Crimes de Haine (DLCCH) de Paris, concernant des menaces contre Christian Eurgal, maire de Montjoi, commune située en Tarn-et-Garonne.

13/12/2023, 18:24

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Frédéric Beigbeder en garde à vue pour des accusations de viol

Frédéric Beigbeder, l'auteur de 99 Francs, a été placé en garde à vue au commissariat de Pau, dans le cadre d'une enquête préliminaire pour viol, selon Franceinfo. La mesure judiciaire a été confirmée par le procureur de la République, Rodolphe Jarry.

12/12/2023, 16:00

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UE : un “accord historique” sur l'IA, malgré quelques “lacunes” ?

Après plusieurs mois de négociations, avec des phases parfois houleuses, les instances européennes se sont entendues sur un « AI Act », une régulation du secteur et des technologies liés à l'intelligence artificielle. Les détails du texte ne sont pas encore connus, ce qui rend le Conseil des écrivains européens sceptique...

11/12/2023, 11:51

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Fin de procès : Marvel garde les droits sur Spider-Man

Il s'agissait du dernier vilain procès qui trainait, impliquant Marvel, pour la récupération des droits sur les personnages cocréés par Steve Ditko, dont Spider-Man et Docteur Strange. La multinationale du divertissement a mis fin au litige, grâce à un accord avec les ayants droit du dessinateur et scénariste, mort en 2018.

08/12/2023, 14:57

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L'écrivaine Ahed Tamimi parmi les prisonniers palestiniens libérés  

Le 6 novembre dernier, l'autrice et militante palestinienne Ahed Tamimi a été appréhendée par des soldats israéliens lors d'une intervention à son domicile, situé à Nabi Saleh, en Cisjordanie. L'organisation mondiale de défense des écrivains PEN International s'était alors grandement émue, et avait demandé une libération « immédiate et sans condition, tout en mettant fin à la pratique de détentions arbitraires des Palestiniens ». Elle a finalement été libérée, et témoigne d'une incarcération particulièrement difficile...

30/11/2023, 12:25

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Censure et création : “Il faut remettre à plat tous les dispositifs”

#BienTropPetit — Alors que se déroule le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil, l'interdiction de la vente aux mineurs de l'ouvrage Bien trop petit, de Manu Causse, reste vive dans les mémoires. Deux recours en annulation pour « excès de pouvoir » visent à présent l'arrêté pris par le ministère de l'Intérieur en juillet dernier. L'éditeur Thierry Magnier conteste la décision, aux côtés de la Ligue des Droits de l'Homme.

29/11/2023, 14:54

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Allemagne : la justice refuse de censurer la critique d'un livre

En Allemagne, l'autrice palestinienne Adania Shibli s'est retrouvée au cœur de vifs débats à l'occasion de la Foire du Livre de Francfort, en octobre 2023. La cérémonie de remise d'un prix dont elle était la lauréate, prévue pendant l'événement, a été « reportée » après l'attaque du Hamas du 7 octobre. Le Tageszeitung, quotidien allemand, avait publié dans une tribune un résumé du livre de l'écrivaine, que cette dernière n'a pas apprécié...

27/11/2023, 16:51

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Procès : Anne Lauvergeon contre les éditions Massot

En septembre 2020 Madame Lauvergeon et son conseil Me Fedida ont porté plainte par citation directe contre les éditions Massot et Le Média ainsi que contre Thierry Gadault et Marc Eichinger. La citation couvrait des chapitres du livre, L’homme qui en savait beaucoup trop, qui décrit les fraudes au sein d’Areva et l’affaire Uramin.

23/11/2023, 17:54

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Dans les bibliothèques, les acquisitions font-elles les emprunts ?

Publié en ce début d'année 2024, l'Atlas des bibliothèques territoriales s'appuie sur des données de 2021 pour esquisser un panorama des établissements de lecture publique, depuis différents points de vue. Il s'intéresse notamment à la dynamique des acquisitions et aux moyens alloués, décisifs pour l'attractivité des bibliothèques.

19/03/2024, 11:21

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Après l'émancipation, Dalva collabore avec Robert Laffont

Après avoir collaboré pendant trois ans avec le groupe Christian Bourgois éditeur, les jeunes éditions Dalva se sont émancipées à l'automne 2023. Leur démarrage réussi, marqué par un bon accueil de leurs 23 premières publications auprès des lecteurs et des libraires, motive Juliette Ponce et Marie-Anne Lacoma à continuer sur leur lancée, en collaborant cette fois avec les éditions Robert Laffont.

19/03/2024, 11:07

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Bibliocité rend un dernier hommage à Jean-Marie Borzeix

Marie Desplechin, en sa qualité de présidente, aux côtés de tous les membres du Conseil d'administration et de Stéphanie Meissonnier, directrice de Bibliocité, ont exprimé leur profond respect et rendu un vibrant hommage à Jean-Marie Borzeix. Disparu le 16 mars dernier, il avait occupé la présidence de l'association de 1997 à 2017.

18/03/2024, 19:06

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Le Maire pour succéder à Macron et Schiappa à Colleen Hoover ?

Bruno Le Maire s'apprête à sortir son 6e livre en 7 années au sein du gouvernement. Moins d'un an après le roman La Fugue américaine, le ministre de l'Économie signe cette fois « un acte de foi dans la France », qui annonce ses ambitions pour 2027. Marlène Schiappa n'est de son côté plus ministre, mais elle continue à être écrivaine, et publiera prochainement un livre de New romance.

18/03/2024, 17:25

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L'auteur de La Politique du chimpanzé est mort

Franciscus Bernardus Maria de Waal, primatologue et éthologue néerlandais est décédé ce 14 mars 2024 à Atlanta aux États-Unis, des suites d'un cancer de l'estomac. Il a marqué le monde scientifique par ses contributions significatives à la compréhension du comportement des primates, notamment en matière d'empathie, de coopération, et de réconciliation après les conflits. Auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique, tels que La Politique du chimpanzé, De la réconciliation chez les primates et Le Singe en nous, il laisse une empreinte indélébile dans le domaine de l'éthologie.

18/03/2024, 16:58

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Après les bouquinistes, "il faut sauver Guignol du Champs de Mars"

Après les bouquinistes des quais de Seine, préservés in extremis du désastre par une résistance opiniâtre et des indignations internationales, c’est au tour des activités culturelles, ludiques, séculaires, d’être sommés de disparaître corps et biens par le lobbying olympique. Toute la vie parisienne est priée de céder la place à la surveillance algorithmique. Par Mustapha Saha.

18/03/2024, 16:24

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Laure Darcos et Sylvie Robert planchent sur le partage de la valeur

Le mardi 12 mars 2024, Rachida Dati se présentait devant la commission de la culture du Sénat, pour un premier « grand oral » parlementaire. L'occasion d'évoquer le droit d'auteur, notamment face à l'intelligence artificielle, mais aussi les auteurs eux-mêmes. La sénatrice Laure Darcos (Les Indépendants - République et Territoires) a ainsi posé le sujet du partage de la valeur sur la table...

18/03/2024, 16:06

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“Les éditeurs ont déjà réalisé les innovations d'Internet Archive”

ProcesIA - Reconnue coupable de violation du copyright en mars 2023, l'organisation non gouvernementale Internet Archive a fait appel du jugement. Elle revendiquait une mise à disposition des livres numériques conformes aux missions des bibliothèques, utile à l'intérêt général et en règle par rapport au fair use américain. Dans un mémoire, les éditeurs affirment qu'Internet Archive vient parasiter un marché déjà bien installé.

18/03/2024, 11:50

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Genève : une librairie aux ouvrages douteux privée d'ouverture

Drieu La Rochelle, Brasillach, aux côtés d’Homere ou encore Alexis Carrel — ce chirurgien français devenu fervent admirateur du nazisme et adepte de l’eugénisme… la liste d’ouvrages que proposait la librairie Sparte laisse en bouche un goût bien écœurant. Et pour cause, derrière cet établissement, se tapit le mouvement identitaire Résistance helvétique « dont l’objectif est la survie de la Suisse ».

17/03/2024, 15:17

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Laurence Engel quitte la présidence de la BnF

Médiatrice du livre à la grande époque des abonnements de lecture illimités, Laurence Engel fut nommée par François Hollande à la présidence de la BnF. Depuis avril 2016, elle fut la première femme à occuper ce poste, mandat prévu pour 5 années. Mais tout s’achève, un jour où l’autre, et Emmanuel Macron entend changer de tête.

17/03/2024, 10:49

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Revue XXI : le renouveau a sonné

"XXI" est une revue qui a vu le jour en 2008. Elle se distingue par son indépendance et son absence de publicité, offrant à ses lecteurs des reportages et des enquêtes captivants, à lire comme des romans.

16/03/2024, 10:29

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La belle ou triste actualité des librairies à l'approche du printemps

Avec l'arrivée du printemps, le paysage des librairies françaises se renouvelle, dans cette saison de transformations et d'espoirs. Mars ouvre le bal avec des inaugurations prometteuses, des reprises pleines de courage, et des innovations, même si quelques fermetures viennent ternir ce tableau...

15/03/2024, 18:06

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La Fondation Jean-Luc Lagardère propose neuf bourses en 2024

La Fondation Jean-Luc Lagardère a lancé l'appel à candidatures pour les bourses 2024, ouvert jusqu'au 16 juin 2024. 

15/03/2024, 16:35

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À Nantes, Cyril Pedrosa planifie une spectaculaire évasion

Auteur de bande dessinée et bientôt réalisateur, Cyril Pedrosa s'est vu confier l'organisation d'une évasion hors du commun par la ville de Nantes. Cette dernière souhaitait célébrer l'accès à une eau potable de qualité pour tous, dans l'espace public : pour ce faire, une rénovation des célèbres fontaines Wallace est initiée, ainsi que la création de quatre nouvelles sculptures, peu ordinaires...

15/03/2024, 15:56

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Les Mémoires d'Al Pacino en octobre 2024 aux éditions du Seuil

L'acteur américain Al Pacino, connu pour ses rôles dans Le Parrain, Un après-midi de chien ou Scarface, et récompensé par un Oscar, un Emmy Award et un Tony Award, retracera sa carrière dans Sonny Boy. Ces Mémoires seront publiés en France par les éditions du Seuil, le 11 octobre 2024.

15/03/2024, 15:19

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Rechercher et écrire dans un autre pays : appel aux candidatures

MIRA, pour « Mobilité Internationale de Recherche Artistique », est un programme de l'Institut français visant à faciliter, notamment pour les auteurs de l'écrit, une recherche dans un pays, pour favoriser l'échange entre les cultures et la création. Un nouvel appel à candidatures s'ouvre, après une première édition en 2023.

15/03/2024, 11:06

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L'édition numérique en Afrique : un secteur en fort développement

Bbibliothèque numérique en streaming présente en Afrique avec plus de 1,3 million d’abonnés, YouScribe présente un Livre blanc compilant points de vue et retours d’expériences d'éditeurs africains face à un secteur de l'édition en mutation. 

15/03/2024, 09:53

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Le groupe Lemaitre rachète Ligaran et bascule chez Dilisco

Le groupe Lemaitre Publishing, qui compte déjà Mardaga et Renaissance du Livre, annonce aujourd'hui la reprise des éditions Ligaran. Fondée en 2009, cet éditeur français est spécialisé dans les classiques littéraires. Autre changement, la strucute prévoit de concentrer de ses futurs efforts de développements dans le numérique.

15/03/2024, 09:35

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Explosion des tentatives de censure de livres en 2023 aux États-Unis

BookBanUSA - Le nombre de titres ciblés pour la censure a augmenté de 65 % en 2023 par rapport à 2022, atteignant le niveau le plus élevé jamais enregistré, avec 4240 titres uniques dans les écoles et bibliothèques, documente l'Association Américaine des Bibliothèques (ALA). Cette hausse dépasse le précédent record de 2022, où 2571 titres uniques avaient été visés.

14/03/2024, 17:07

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LivrEmploi, la nouvelle plateforme de recherche d'emploi dans l'édition  

La plateforme livremploi.fr offre un espace gratuit pour la recherche d'emploi dans l'ensemble des domaines de l'édition. À partir du 8 avril, juste avant le Festival du Livre de Paris 2024, elle sera officiellement accessible.

14/03/2024, 12:19

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Dans le monde, des marchés du livre à la merci des prix

GfK Entertainment et Nielsen BookData ont présenté leur premier rapport commun à vocation internationale, qui examine les marchés du livre de 16 pays, de l'Europe à l'Asie, en passant par l'Afrique, l'Asie ou l'Amérique. Si les chiffres d'affaires sont en hausse sur de nombreux territoires, l'inflation est aussi au rendez-vous.

14/03/2024, 12:11

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Vincent Bolloré : “Je n'ai aucun projet idéologique”

« J'ai eu la chance de naître dans une famille catholique bretonne. » Une manière comme une autre de se présenter, qui pose tout de même un certain cadre. Vincent Bolloré aime jouer et, durant son audition à l’Assemblée nationale, il ne s’est pas privé. Il était en effet sollicité pour répondre aux questions de la Commission d’enquête sur l’attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre ce 13 mars.

14/03/2024, 11:59

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Gilles Haéri succède à Francis Esménard au bureau du SNE

Gilles Haéri, à la tête des Éditions Albin Michel depuis 2019, a intégré le 13 mars 2024 le bureau du Syndicat national de l'édition (SNE). Né en 1972, cet ancien élève de l’École Centrale Paris, également agrégé de philosophie, a initialement orienté sa carrière vers l'édition universitaire avant de s'ouvrir à la littérature générale.

14/03/2024, 10:05

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Gutenberg Suisse : Dix ans avec le Salon du livre de Genève

Le jeudi 7 mars, un chapitre exceptionnel de la Confrérie de Gutenberg s’est tenu au Beau Rivage Genève sous la présidence de Martin Werfeli, ancien CEO de Ringier AG, pour célébrer le dixième anniversaire de « Gutenberg Suisse ».

14/03/2024, 09:23

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Un recueil inédit de James Baldwin en mai pour le centenaire

Pour marquer le centenaire de la naissance du grand écrivain et activiste James Baldwin, les éditions Stock proposent une collection de textes jamais publiés en français, avec une préface du Prix Femina 2013, Léonora Miano, entre autres spécialiste de la question coloniale. Sortie de La Croix de la Rédemption (trad. Valentine Leÿs et Romaric Vinet-Kammerer) prévue le 15 mai prochain.

13/03/2024, 17:33

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Petites et moyennes maisons d'édition : de fragiles fondations

À partir de plusieurs sources, dont des bases de données et des entretiens avec quelques éditeurs, le ministère de la Culture s'est lancé dans une étude consacrée aux petites et moyennes maisons d'édition. Si la dynamique de création des structures ne faiblit pas depuis les années 1970, celles-ci restent fragiles, en particulier dans un contexte de concentration du secteur. 

13/03/2024, 12:59

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À 70 ans, Martine vit une seconde jeunesse

Martine, la célèbre petite fille née de l'imagination de Marcel Marlier et Gilbert Delahaye en 1954, fête cette année ses 70 ans. Avec ses 60 albums vendus à plus de 165 millions d'exemplaires dans le monde, elle est devenue une véritable icône de la littérature jeunesse, incarnant l'enfance et le bonheur pour des générations de lecteurs. Pour célébrer cet anniversaire, les éditions Casterman ont prévu une série d'événements à destination des lecteurs de Martine, dont une exposition à la galerie Gallimard.

13/03/2024, 12:23

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“La lecture constitue l'unique capital de qui n’en a pas”

Invité à lire un extrait de son roman, Les Conditions idéales, Mokhtar Amoudi aura régalé l’assistance non seulement de la voix chaleureuse, mais plus encore, d’une déclaration d’amour à l’égard des livres. À l’occasion de l’événement organisé par le Centre national du livre, Le 12 mars je lis, le romancier intervenait ainsi au siège de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC). Un quart d’heure de lecture réconfortant.

13/03/2024, 10:06

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La naissance de l'Express, virée du Femina, la riche vie de Madeleine Chapsal  

La romancière et journaliste française Madeleine Chapsal s'est éteinte dans la nuit du 11 au 12 mars 2024 au Pouliguen, rapporte son mari à l'AFP, elle avait 98 ans. Dans les années 1950, aux côtés de Jean-Jacques Servan-Schreiber, son premier mari, elle joue un rôle crucial dans la création de L'Express. Suite à son départ de l'hebdomadaire, elle s'est consacrée pleinement à l'écriture, produisant une centaine de publications, parmi lesquelles des romans, des récits, des essais, des pièces de théâtre, de la poésie ou encore des livres pour enfants.

12/03/2024, 18:25

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25 millions € versés aux éditeurs par le CFC, un montant stable

Le Centre français d'exploitation du droit de copie, plus facilement désigné sous l'acronyme CFC, fait état d'un montant global de 54,5 millions € reversés à la presse et à l'édition française, en 2023. Une hausse de 100.000 € par rapport au dernier résultat, et 25 millions € réparti entre les éditeurs, essentiellement des domaines scolaires, universitaires et professionnels.

12/03/2024, 15:10

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En Floride, la censure homophobe des livres se lève un peu

BookBanUSA —Au fil de ses différentes lois restreignant la liberté de lire et la liberté pédagogique, la Floride s’est taillé une solide réputation d'État où la censure a le vent en poupe. Ces législations sont toutefois combattues devant la justice, et une fameuse victoire contre la loi « Don't Say Gay » vient d'être obtenue. Les livres évoquant des relations ou personnages LGBTQIA+ ne seront plus systématiquement mis à l'index.

12/03/2024, 13:25

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Pearson accusé d'être trop partageur avec les données privées

Pearson, groupe éditorial britannique présent sur plusieurs continents, fait partie de ces incontournables dans le domaine éducatif. Aux États-Unis, dans l'État de New York, la multinationale est accusée d'avoir enfreint le Video Privacy Protection Act, en permettant à Meta, le propriétaire de Facebook, de collecter des données sans consentement.

12/03/2024, 10:26

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IA : la société Nvidia attaquée en justice par trois auteurs

Connue pour ses cartes graphiques, la société américaine Nvidia s'est, comme d'autres, investie dans le développement de technologies basées sur l'intelligence artificielle. À l'instar de Microsoft ou Meta, elle fait l'objet d'une plainte pour violation du copyright de trois auteurs, qui estiment que leurs œuvres ont été utilisées sans leur consentement dans le cadre de la création de NeMo, plateforme de conception et d'entrainement d'IA.

11/03/2024, 16:13

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Pour sauver une culture entière, les Kurdes numérisent des textes

Rebin Pishtiwan, 23 ans, sillonne avec deux de ses collègues le territoire de la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l'Irak, pour accomplir la mission que s'est fixée le Centre Kurde pour l'Art et la Culture (KCAC) : numériser un maximum de vieux ouvrages kurdes afin d'en sauver le contenu. 

11/03/2024, 16:11

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Académie française : le fauteuil de VGE attribué le 25 avril

L'Académie française devait élire deux nouveaux résidents sous la Coupole, au mois de février dernier. Un peu trop pour les Immortels : après la désignation du philosophe Christian Jambet, l'élection au fauteuil précédemment occupé par Valéry Giscard d'Estaing avait été repoussée. La date du 25 avril est désormais arrêtée.

11/03/2024, 12:27

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Une charte de déontologie pour l'inspection des affaires culturelles

Placée sous l'autorité du ministère de la Culture, l'Inspection générale des affaires culturelles (IGAC) évalue les politiques culturelles, inspecte les services de la rue de Valois, les établissements publics, mais peut aussi auditionner ou expertiser. Les membres de l'IGAC doivent désormais respecter une charte de déontologie, tout juste adoptée.

11/03/2024, 10:50