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MeToo : autrices, salariées... Affaire Marsan, l'édition face à ses responsabilités

ENQUÊTE – Au terme d’une année d’enquête, la journaliste de Mediapart Ellen Salvi a publié un faisceau de témoignages sidérants. Des autrices, des attachées de presse, d’anciennes stagiaires et salariées y dénoncent le comportement du directeur éditorial de la maison Bragelonne. #MeToo n’avait pas encore frappé dans l’édition française, et Stéphane Marsan se retrouve confronté à de nombreuses allégations. (Propos recueillis par Antoine Oury & Nicolas Gary)

Le 29/04/2021 à 18:00 par La rédaction

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29/04/2021 à 18:00

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« Les femmes du milieu se le disent : Marsan se servirait de sa position professionnelle pour rechercher des faveurs sexuelles auprès de femmes, auteures ou autres. C’est avec le mouvement #MeToo que j’ai réalisé qu’il était important d’en parler », indiquait une autrice, restée anonyme, à Mediapart. Charlotte Oehler, une ex-assistante d’édition, évoquait des « mains baladeuses sur gestes exécutés en public, sans gêne apparente de sa part. J’avais l’impression que c’était un fait notoire et admis. Sur le coup, quand cela m’est arrivé, j’étais surprise et gênée. Je me souviens avoir essayé de me dégager, mais ça n’a pas été insistant non plus ». 

Harcèlement sexuel, une faute grave

Alors qu’aucun recours juridique n’a encore été amorcé à cette heure, et que la présomption d'innocence doit s'appliquer, les faits avancés par l’ensemble des témoignages n’en ont pas moins des répercussions. Magaly Lhotel, avocate en droit social et en droit d’auteur dans l’édition, rappelle que, pour toute entreprise, l’employeur a une obligation légale de sécurité sur le lieu de travail. L’article L-1153-5 du Code du travail est limpide : il doit prendre toutes les mesures pour prévenir les faits de harcèlement sexuel, y mettre un terme et les sanctionner si ces faits sont avérés. À ce titre, « la Cour de cassation considère que le harcèlement sexuel constitue nécessairement une faute grave », précise l’avocate.

« Généralement, lorsque des faits de cet ordre sont dénoncés au sein d’une entreprise, une enquête est menée avec les membres du CSE qui peuvent eux-mêmes en être à l’origine. Si une enquête est demandée par les membres du CSE, l’employeur doit la mettre en œuvre sans délai. Enfin, si l’employeur ne réagit pas face à ces dénonciations, il est possible de saisir le conseil de prud’hommes pour que cette enquête soit ordonnée en justice. » D’autres recours sont possibles pour les salariés, comme de solliciter l’inspection et/ou la médecine du travail face à des cas de harcèlement particulièrement généralisés au sein d’une entreprise. 

L’enquête peut avoir pour objectif de vérifier la réalité des faits dénoncés, d’en mesurer l’ampleur, mais également de déterminer si des mesures ont été prises pour protéger les salariés contre les risques de comportements harcelants et les conséquences de ces comportements en terme psychosocial. Un refus d’enquête exprimé par la direction d’une société pourrait avoir des répercussions sur sa responsabilité dans le cadre d’une plainte, par la suite. 

Il existe d’ailleurs deux niveaux de qualification du harcèlement sexuel. Un premier niveau « qui nécessite la répétition de propos ou de comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui : soit portent atteinte à la dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à l’encontre de la victime une situation intimidante, hostile ou offensante », précise Magaly Lhotel (en photo). Un deuxième niveau constitué « par le fait — qui peut être unique — d’user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuel ».

Et cela avec des circonstances aggravantes. Notamment, un abus d’autorité conféré par les fonctions de l’auteur du harcèlement — la jurisprudence a pu retenir par exemple l’abus d’autorité de médecins face à des patients ou d’officiers de police face à des justiciables. Mais également une vulnérabilité particulière de la victime ou encore une dépendance résultant de la précarité de sa situation économique ou sociale apparente ou connue de l’auteur du harcèlement sexuel.

Magaly Lhotel souligne que, pour apprécier cette dépendance résultant de la précarité de la situation économique ou sociale de la victime, la chambre criminelle de la Cour de cassation reconnaît la possibilité pour les juges du fond de prendre en compte la conjoncture économique ou, comme elle l’a fait le 4 mars 2003, « la situation de vulnérabilité sociale et économique résultant pour les victimes de leur absence de qualification et de la situation particulièrement difficile de l’emploi en milieu rural particulièrement dans le milieu de la confection ». De l’artisanat à l’art, dirait-on…

Le Code pénal, seul recours des autrices

Mais la problématique que posent les témoignages publiés tient à ce qu’ils émanent majoritairement d’autrices qui n’avaient pas le statut de salariées au sein de la maison d’édition. « Pour autant, un comportement général signalé par des autrices demeure susceptible d’atteindre les salariés, et cela pourrait donc motiver l’ouverture d’une enquête au sein d'une entreprise pour répondre à ses obligations légales », reprend l’avocate.

Néanmoins, la protection du droit du Travail ne s’appliquerait pas pour les autrices victimes de harcèlement : il faudrait, dès lors, se tourner vers le Code pénal qui reprend à peu de choses près les infractions reconnues par son homologue, mais avec un traitement différent. 

En effet, la victime ou le témoin salarié sont protégés par le Code du travail s’ils viennent à dénoncer des faits de harcèlement moral. « C’est assez dissuasif pour l’employeur, car, même si la qualification de harcèlement n’est pas retenue judiciairement par la suite, il y a un droit pour les salariés à dénoncer des faits qui s’y apparentent. L’employeur qui licencierait un salarié pour avoir dénoncé de tels faits se verrait contraint par le conseil de prud’hommes à réintégrer le salarié “lanceur d’alerte” ou à l’indemniser », note l’avocate.

Or, une autrice qui dénoncerait des faits de harcèlement dont elle aurait été victime ou témoin, et qui verrait ensuite sa collaboration rompue par l’éditeur pour cette raison, « serait contrainte de déposer une plainte pénale et, pour ce faire, de caractériser l’existence d’une discrimination sur le fondement de l’article 225-1-1 du Code pénal, ce qui est plus difficile en termes de procédure ». En somme, le contrat de travail reste plus protecteur que le contrat d’édition, de toute évidence.

« En droit pénal, le harceleur est souvent seul visé et il s’agit d’une plainte qui est traitée par des officiers de police avec des délais longs, la soumission de la victime à des interrogatoires, des confrontations, des expertises psychologiques, etc. », reprend l’avocate. Contrairement à un salarié qui ne se retrouve pas seul directement face à son harceleur. En amont d’une plainte, le salarié dispose de relais protecteurs (tels que les représentants du personnel, la médecine du travail, l’inspection du travail), et par la suite de moyens d’action civile contre l’employeur.

« Une société pourrait être condamnée du fait des agissements de son salarié ou dirigeant harceleur. La sanction pour ce dernier serait disciplinaire à l’initiative de l’employeur et non de la victime qui, de son côté, pourrait se contenter d’une action prud’homale contre son employeur pour manquement à son obligation de protection. On constate d’ailleurs que les salariés victimes de harcèlement sexuel et/ou moral — qui ont aussi la possibilité de déposer une plainte pénale directement contre leur harceleur — y renoncent et privilégient souvent la voie d’un recours civil devant le conseil de prud’hommes contre leur employeur ». 

Enfin, au niveau économique, un salarié obtiendrait une indemnisation « plus facilement devant le conseil de prud’hommes du fait de la rupture de son contrat de travail ou de son non-renouvellement, à la suite d’un harcèlement sexuel, et, surtout, l’indemnisation serait versée par l’employeur et non par le harceleur ». Pour un auteur, point de salut.

“Ne pas confondre Liberté et impunité”

Contactée par ActuaLitté, Stéphanie Le Cam, directrice de la Ligue des auteurs professionnels, rappelle que l’organisation « a apporté son soutien à l’ensemble des personnes ayant eu le courage de briser l’omerta sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de l’édition ». Elle condamne par ailleurs « l’insupportable silence d’un écosystème tout entier qui semble-t-il “savait” mais qui, faute d’actions concrètes, a laissé s’instaurer un climat susceptible de caractériser des infractions pénales graves ».

Pour l’heure, l’organisation identifie deux modes d’action, permettant d’une part de lutter directement contre les agissements lorsque ces derniers sont constitutifs de toutes formes de violences sexistes et sexuelles sanctionnées par l’ensemble des dispositifs juridiques en place. D’autre part, d’identifier chacun des facteurs à l’origine d’une multiplication des risques, afin d’en neutraliser les effets.

« Lutter contre les violences sexistes et sexuelles passe inexorablement par l’encouragement de chaque entreprise et chaque individu à être proactif en matière de prévention », reprend Stéphanie Le Cam, Maître de conférences à l'Université Rennes 2 et directrice de l'Institut des sciences sociales du Travail, à Rennes. « Il faut impérativement œuvrer pour que chacun soit suffisamment outillé et capable de détecter toutes les situations offensantes ou hostiles participant à la dégradation des conditions de travail. »

Et de souligner que toute conduite dévalorisante, outrageante ou agressive peut consister en des plaisanteries dénigrantes, des remarques inappropriées de nature sexuelle, des questions de nature intime, des avances non désirées. À ce titre, « le harcèlement peut aussi être caractérisé par des comportements déplacés, comme des regards insistants, des sifflements, des gestes obscènes, des contacts physiques ».

Cela passe par une neutralisation de ces critiques redondantes prétextant une impossibilité d’action ou de parole, autant que l’accompagnement des victimes qui s’estiment muselées. « Ne confondons pas “liberté” et “impunité”, car rien n’autorise à commettre des actes condamnables en profitant d’une fonction d’autorité », poursuit la directrice.

Une profession exposée

Elle revient également sur l’obligation de sécurité pour les responsables d’entreprise, qui « ne s’arrête pas aux frontières du salariat : elle intervient tant dans les relations contractuelles qu’extracontractuelles », relève Stéphanie Le Cam (en photo). Pour les victimes, l’information devient cruciale, car les procédures judiciaires sont peu connues « et elles effraient souvent, au point que l’on opte pour le silence par crainte de sanctions, de mises à l’écart, de la peur de briser l’omerta ». 

En tant qu’organisation professionnelle, la Ligue a pour mission d’alerter, informer, aussi bien que d’orienter vers « des interlocuteurs et interlocutrices formés, des associations dont l’objet principal consiste à intervenir directement auprès des victimes et dont les compétences en matière d’écoute, de soutien moral et de sensibilisation sont attestées ». 

Mais il revient aussi d’identifier, pour les neutraliser, « les facteurs à risque en matière d’infractions à caractère sexuel ». À l’analyse de l’organisation du travail, des conditions de sa réalisation, se révèlent les risques actuellement encourus, et l’absence de protection.

Et en ce sens, le monde de l’édition dans lequel évoluent auteurs et autrices s’avère particulièrement exposé. « On le comprend : la forte imbrication des vies personnelle et professionnelle participe, par exemple, à la confusion des relations de travail et pseudo-amicales. Ce facteur est très souvent identifié par les professionnels de santé dans les diagnostics de risques, mais il reste toutefois complexe à maîtriser », insiste Stéphanie Le Cam. Ou l'exemple typique de la relation auteur-éditeur...

Souffrance sociale et vulnérabilité

À ce titre, le rapport Racine relevait déjà une « fragilisation des conditions de vie et de création des artistes-auteurs », lesquels demeurent « insuffisamment organisés pour faire entendre leur voix ». Le tout avec des pouvoirs publics qui ne les prennent « qu’imparfaitement en considération dans leurs politiques ». 

Ayant décortiqué les raisons d’un malaise économique et social (dépendance économique, relations contractuelles souvent déséquilibrées), le rapport soulignait la nécessité de reconnaître de manière claire et urgente un véritable statut professionnel pour empêcher l’invisibilisation des conditions de travail des auteurs et autrices. La mission, à laquelle Stéphanie Le Cam avait pris part, concluait à la nécessité pour l’État de s’affirmer dans son rôle de « régulateur et garant des équilibres ».

Or, depuis la publication du rapport, le ministère de la Culture « choisit délibérément d’ignorer les solutions très concrètes qui pourraient mettre fin à cette souffrance sociale et cette vulnérabilité indéniable des artistes-auteurs et autrices. Sa promesse de répondre à ce problème grave par une politique forte et concrète n’est pas tenue », déplore-t-elle.

La responsabilité demeure pourtant pleine et entière, pour la rue de Valois, que d’interroger les rapports professionnels ainsi que leur hiérarchisation souvent camouflée. « Il lui revient d’examiner les évolutions professionnelles et de procéder à des comparaisons statistiques par le biais d’un véritable observatoire des métiers d’auteurs et autrices. Il doit s’investir sans relâche et poursuivre l’objectif de neutraliser les effets de ces inégalités », reprend-elle.

Chaque année, le ministère publie un rapport de l'Observatoire de l'égalité entre femmes et hommes dans le domaine de la culture et de la communication, lequel révélait en 2018 de forts écarts entre les rémunérations des auteurs et des autrices, au détriment de ces dernières. Début 2021, le ministère promettait un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le milieu du livre, mais n'en a toujours pas précisé la teneur.

Si certaines situations peuvent être plus propices aux harcèlements et violences sexistes et sexuelles, alors elles doivent être identifiées dans le cadre d’actions de prévention et de diagnostics précis impliquant aussi les relations entre auteurs/autrices et leurs sociétés d’édition. Ainsi, estime Stéphanie Le Cam « cette première vague de dénonciations doit contraindre le Syndicat national de l’Édition [SNE] à questionner l’organisation de son écosystème particulièrement touché par ce grave problème ».

Charge alors au SNE de mettre en œuvre tous les moyens pour résoudre les difficultés relationnelles dont il est informé. « Il doit présenter ses orientations en faveur de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et s’attaquer plus généralement aux inégalités entre les femmes et les hommes. » Et pour ce faire, « cesser toute résistance à la construction d’un véritable statut professionnel d’artiste auteur, seul à pouvoir garantir les libertés individuelles et collectives des artistes auteurs et autrices, l’équilibre de leurs relations contractuelles et la protection de leurs intérêts moraux ».

Hachette Livre : “Un sujet pris très au sérieux” 

De par ses liens capitalistiques avec Bragelonne, Hachette Livre a rapidement attiré l’attention. Certes, le groupe français opère comme diffuseur et distributeur pour la maison d’Imaginaire, mais possède également une part du capital. En effet, en 2018, l’ex-PDG Arnaud Nourry choisissait de soutenir l’éditeur en proie à des années difficiles. Une période de restructuration, pour trouver une nouvelle voie, qui aboutit à un engagement de plusieurs millions d’euros, destinés à soutenir la structure. Avec des options permettant de racheter la société éditoriale par LBO - un montage financier par effet de levier qui l'intégrerait donc à la holding.

Une démarche qui visait avant tout à montrer la confiance portée à l’entreprise — tous les éditeurs tiers ne bénéficient pas de cette manne. Et qui fut payante, puisque des titres comme The Witcher d'Andrzej Sapkowski (trad. Laurence Dyèvre et Alexandre Dayet, plus de 200.000 exemplaires) ont permis de redresser la barre. 

Or, assure-t-on, la situation que traverse la maison Bragelonne a été découverte dans la presse, tant à travers l’article de Mediapart qu’avec le droit de réponse communiqué. Des articles antérieurs, dès février 2020, pouvaient alerter sur les comportements allégués. Mais la petite musique médiatique s’en était allée, sans que personne ne soit nommé.

De plus, assure le groupe Hachette à ActuaLitté, « en tant qu’actionnaire minoritaire, nous n’avons aucun rôle dans la gestion opérationnelle de l’entreprise ». Sans prise juridique ni levier, les moyens d’action restent limités. Si Bragelonne décide que son dirigeant ne peut pas rester, parce que trop d’éléments sont à charge, ou qu’il doit prendre du recul pour se consacrer à sa défense, alors le groupe Hachette sera consulté. Dans l’intervalle, peu de solutions.

« Si un éditeur du groupe était concerné, nous diligenterions une enquête interne, avec une éventuelle mise à pied s’il y a une menace pour les salariés, pour des faits de sexisme et/ou de harcèlement », poursuit-on. Car Hachette France ne prend pas le sujet à la légère. « Nous proposons des formations régulières, pour lutter contre le harcèlement, de même que nos collaborateurs ont accès à une webapp proposant des mises en situation spécifiques. Et invitant à prendre contact avec les référents ou la DRH s’il ou elle venait à être victime ou témoin de pareils événements. » 

Et d’ajouter : « Hachette Livre fait preuve d’une grande sensibilité sur ces questions, et nous tâchons de nous montrer responsables et engagés. Le harcèlement, les agressions, les comportements inappropriés sont pris très au sérieux. » À ce jour, aucun signalement n’a découlé de cette application et le groupe envisage de l’étendre aux filiales britanniques et américaines. « Sur ces territoires, l’appropriation et l’investissement des dirigeants autour de ces sujets sont très forts. » Du reste, si l’article d'Ellen Salvi a provoqué, on s’en doute, quelques secousses, les possibilités manquent néanmoins pour résoudre la crise.

“Que chaque entreprise assume ses responsabilités“

Le directeur général du Syndicat national de l’édition, Pierre Dutilleul, assure qu’aucun « fait de ce type n’a jamais été porté à notre connaissance. Pour autant, il est à nos yeux très important que chaque entreprise assume ses responsabilités et le cas échéant toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger ses salariés ». Et cela, quel que soit le domaine, sexisme, discrimination, égalité entre les femmes et hommes, souffrance au travail.

Le SNE a d’ailleurs pris part depuis début 2021 à un plan d’action, au sein de l’AFDAS, visant la création de parcours de formations pour prévenir tout acte ou propos relevant de ces éléments. « Il ne s’agira pas uniquement de sensibiliser. Nous allons former toute la chaîne des acteurs d’une entreprise, d’une organisation (salariés, managers, dirigeants, artistes-auteurs) selon leur profil et positionnement dans l’organisation. » 

Si le Syndicat « n’a pas pour habitude d’enquêter sur ses adhérents », c’est que les conditions d’accès à l’association relèvent en effet de critères pratiques. Aucune intervention ni substitution à la justice, seule habilitée à se prononcer. « La loi, ne l’oublions pas, punit toutes les formes de harcèlement. »

Quant aux révélations et faits allégués dans l’article de Mediapart, le directeur général affirme « [c]omme tout un chacun, à titre personnel, [être] choqué par ce que j’ai lu. Si les faits sont avérés, c’est inacceptable et grave et je pense avant tout aux victimes. » Le mouvement #MeToo a pris « une ampleur mondiale » et le secteur de l’édition, de même que les autres, n’a pas de raisons per se d’y échapper. 

Rappelons à ce titre que la Sofia avait été confrontée à une affaire de harcèlement, avec une plainte finalement classée sans suite après enquête de la police. Les deux personnes concernées avaient alors quitté la structure, avec des indemnités chacune. Le sujet avait alors été enterré dans les bilans, restant dans un cercle d'initiés.

« Tout ce qui compte aujourd’hui pour que ce processus bénéficie aux victimes et contribue à une amélioration durable du vivre ensemble, c’est de se prémunir des excès et des dérives que peut engendrer la dénonciation anonyme », reprend Pierre Dutilleul. « La présomption d’innocence à laquelle chaque individu a droit est essentielle. Le respect de la présomption d’innocence est la liberté fondamentale de tout individu. » ActuaLitté rappelle à ce titre que Stéphane Marsan est présumé innocent.

“On n'est pas seule”

Comme d'autres secteurs artistiques, l'édition, « milieu à forte charge culturelle, a pu amener certaines personnes à penser que l'agression sexuelle y est impossible », analyse Thomas Mignot, psychologue ayant reçu de nombreuses personnes victimes de violences physiques, verbales, psychiques et/ou sexuelles. 

Évidemment, la réalité est tout autre, comme en témoignent plusieurs initiatives pour libérer la parole et ouvrir le débat, dont le récent compte Instagram Balance Ton Éditeur, qui publie et met en avant des témoignages de victimes. Un travail indispensable, selon le psychologue : « L'idée selon laquelle on n'est pas seule, que l'on sera cru, est aussi très importante. Elle contrebalance en effet d'autres représentations culturelles qui disqualifient une femme qui réagit avec détermination ou colère, en la nommant “hystérique”, par exemple. » 

Pour les victimes, l'agression sexuelle aura des conséquences psychiques variables, qui seront notamment renforcées par des « facteurs de vulnérabilité ». Certains relèvent d'une « dimension plus sociale et sociétale : les rapports de pouvoir, l'éventuelle précarité financière, la notoriété, l'influence voire l'admiration pour l'agresseur », détaille Thomas Mignot.

D'autres sont liés au passé de chaque personne : « D'après une étude du Conseil de l'Europe, un enfant sur cinq a été
victime de violences physiques, psychologiques ou sexuelles. Or, cette expérience constituera plus tard un facteur de vulnérabilité lors d'une nouvelle confrontation à de telles violences. Ce que l'on nomme un déclencheur viendra alors réactiver le trauma ancien, en provoquant les mêmes sensations, pensées ou émotions que pour les événements passés. »

Une personne victime de violences par le passé se retrouvera ainsi, au présent, confrontée à des « automatismes » psychiques menant à un comportement qui pourra sembler irrationnel. « Lorsqu'un enfant est exposé à une situation de violences, c'est généralement dans un cadre intra-familial ou avec une personne ayant autorité sur l'enfant. Étant donné ce contexte, l'enfant aura plutôt tendance à se figer qu'à s'échapper ou combattre. Quand le trauma ancien est réactivé, la victime sera alors plus susceptible de se figer, en raison de ce facteur de vulnérabilité. »

Dans ce cas précis, «  [u]n évènement traumatique déborde la capacité à traiter et digérer l'expérience ». Mais, plus généralement, « un événement pourra être traumatisant pour une personne et pas pour une autre, même s'il est douloureux dans tous les cas ».

Après des faits d'agressions sexuelles, sexistes et psychologiques, les personnes en thérapie, indique le psychologue, « ont des images d'elles-mêmes abîmées, sont inquiètes, avec une sensation de danger permanent même en présence de personnes proches et fiables. La honte, la culpabilité, la colère contre soi, l'irritabilité, un sommeil et une concentration perturbés » sont généralement observés. « La création d'addictions, avec ou sans substances, fait aussi partie des réactions possibles après des agressions sexuelles », précise Thomas Mignot.

Si le mouvement #MeToo constitue une étape nécessaire de libération de la parole, le secteur culturel doit aussi s'interroger sur la portée de ses productions, sur ce sujet. « Combien de comédies romantiques montrent une femme qui dit “non” à un homme, avant de finalement réaliser qu'elles sont amoureuses ? De telles productions, ou d'autres où l'on présente uniquement les femmes comme des victimes fragiles ont des conséquences sur le développement d'une image des filles et des femmes. Il est important que des modèles positifs se multiplient afin de faciliter un empowerment individuel et collectif et de mettre l'accent sur la question centrale du consentement », souligne le psychologue.

“Dépasser le huis clos qui étouffe la parole”

Ellen Salvi, la journaliste à l’origine des révélations assure : « Il n’y a pas d’enquête tabou à Mediapart : si plusieurs personnes nous alertent sur un sujet que l’on considère comme relevant de l’intérêt public et général, nous enquêtons. » Spécialisée dans les affaires politiques, elle a ici découvert un tout autre univers, avec des réactions, après la parution, qui dépassent l’entendement. « Les réactions à la publication de l’enquête m’ont interpellée comme tout un chacun. Beaucoup de commentaires exprimaient une attente, “Enfin”, “Tout le monde savait”, ce qui arrive pour ce type d’enquête, mais rarement dans ces proportions. » 

Mais plus encore, elle observe « que les femmes travaillant dans ce milieu éditorial de la fantasy et de la SF se prévenaient entre elles. C’est revenu à plusieurs reprises au cours des échanges, et cela dit quelque chose de la connaissance des faits exposés ». Un trait commun avec d’autres enquêtes sur ce sujet : « On remarque que la parole des femmes a toujours existé, elle n’est pas née du Mouvement #MeToo, la seule différence, c’est que cette parole est aujourd’hui entendue. »

Entendue, et dans le même temps, des propos que l’on commence à oser tenir. « Ces témoignages circulent depuis des années dans ce milieu très fermé, celui de l’imaginaire : pour que cela cesse, il fallait déjà dépasser ce huis clos, qui pouvait étouffer cette parole », observe la journaliste.

Selon elle, ces phénomènes sont liés au pouvoir — et l’industrie du livre ne déroge pas à la règle. « Ce qui rend complexe l’émergence de la parole dans l’édition, c’est la précarité de ce milieu. Beaucoup de femmes ont préféré s’exprimer en off, car elles étaient plutôt jeunes dans la profession et ne souhaitaient pas se “griller”, selon leurs mots. » Symptôme des craintes et menaces susceptibles de peser sur une perspective professionnelle. 

Marion Doutreligne, correctrice et secrétaire à l'édition du Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE), a pu constater la réalité de ces craintes dans le cadre de sa propre enquête, pour le syndicat, et de son appel à témoignages. « [J]e pense qu'il faut voir dans le peu de témoignages qui nous parviennent la crainte pour les personnes qui parleraient de se rendre vulnérables si elles envisagent de continuer leur carrière dans ce domaine », nous indique-t-elle par mail.

« C’est précisément la mécanique du pouvoir qui induit cette idée [de menaces sur l'avenir professionnel] », reprend Ellen Salvi. « L’idée de cette enquête est aussi de réveiller un milieu sur des pratiques qui ont été intériorisées, y compris parfois par les victimes. Il s’agit de cesser le déni, et de regarder ces problématiques en face. »

Si le SNE n’avait pas encore réagi à son article avant notre demande, la journaliste trouve difficile « d’affirmer que la profession se protégerait. Stéphanie Nicot a publié un long texte ce 27 avril, sur le soutien qu’elle apporte et ce qu’elle souhaite mettre en place dans le cadre du festival Les Imaginales ». De son côté, Ellen Salvi aurait « évidemment préféré que Stéphane Marsan réponde à mes questions avant la publication de l’enquête — je l’avais d’ailleurs sollicité à de nombreuses reprises en ce sens —, mais il est absolument normal qu’il s’exprime par un droit de réponse ».

Sur les mesures mises en oeuvre, ni l'avocat de Stéphane Marsan ni les éditions Bragelonne n'ont pour l'heure apporté de précisions à nos demandes.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Crédit photo : Morgan Basham/ Unsplash ; Magaly Lhotel ©  Aurelie Vandenweghe ; Pierre Dutilleul - ActuaLitté CC BY SA 2.0 ; stand Bragelonne, Millady, Castelmore - ActuaLitté CC BY SA 2.0 ; mohamed_hassan, CC 0 ; Stéphanie Le Cam DR ; Mika Baumeister/ Unsplash ; mohamed_hassan, CC 0

Par La rédaction
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25 Commentaires

 

Ed

29/04/2021 à 21:45

La lecture est dense, mais quelle manne...
Au delà des dénonciations et des pétitions qui circulent, voilà qui a le méritent de remettre l'église au centre du village !

Annus horribilis

30/04/2021 à 08:37

Ce qu'en j'en tire de ce genre d'histoire est que si j'étais un chef d'entreprise, je n'embaucherais aucune femme de peur d'avoir des problèmes un jour, à la cadence où les choses évoluent.

C'est d'ailleurs peu ou prou ce qui se passe aux États-Unis. À force de vouloir redresser la barre (parfois fort justement : je ne condamne pas les femmes qui se battent contre un mauvais agissement envers leurs personnes), on tombe souvent avec un excès de l'autre côté. Beaucoup d'hommes renoncent à entrer seul avec une femme dans un ascenseur là-bas... C'est dire le monde dans lequel on vit.

Quidibus

30/04/2021 à 09:55

C'est vrai ça : on peut plus rien dire, on peut plus rien faire… Non, mais sans rire, vous vous rendez compte de ce que votre commentaire à d'indécent ? Justement ici, justement maintenant ?

MLD

30/04/2021 à 15:17

Je suis complètement d'accord ! Etant une femme, je commence à être choquée par cette guerre déclarée à tous les hommes et comprendrais parfaitement que les hommes se méfient des femmes. Car si, en effet, beaucoup d'hommes ont des comportements odieux voire pire, on oublie de dire que beaucoup de femmes également sont hypocrites ou sont malhonnêtes pour ne pas dire autre chose... Et ça commence à bien faire cette culture du tribunal populaire ! Où sont donc les nuances ?
Bref, je suis une femme et déplore le monde qui est le nôtre.
Jugeons les coupables, oui ! Mais ne confondons pas tout !

NAUWELAERS

30/04/2021 à 19:49

MLD, merci de votre commentaire intelligent et honnête.
Non aux excès des deux côtés.
Et Quoidibus, vous n'êtes pas témoin des faits s'ils ont eu lieu alors que des témoignages contestent cela: Hélène P.Mérelle surtout, collaboratrice du mis en cause et (encore) présumé innocent, comme le rappelle ActuaLitté.
Que moi je ne connais pas du tout, je précise.
Avant que l'on m'accuse avec une malhonnêteté totale de défendre le machisme -ce qui est faux et archifaux -sachez que mon souci est la justice et l'équité.
Pour tout le monde, des mâles blancs âgés aux jeunes femmes noires en passant par les trans (certes c'est plus rare), riches et pauvres, d'ici et d'ailleurs, et qui vous voulez !
Sans distinction et présupposés ni positifs ni négatifs contre telle ou telle catégorie de personnes.
Indécents les gens qui émettent des jugements sans savoir en se basant sur leurs affects qui ne prouvent rien quant à la réalité de ce qui s'est passé.
L'arbitraire institué est la voie royale vers la barbarie.
«On vous croit»...non mais cela veut dire quoi, cette phrase ?
Je fais allusion à une certaine pétition bien intentionnée mais qui oublie que «le diable se cache dans les détails»...qui n'en sont pas, justement.
«On vous croit»...
La dénonciation suffit ?
Alors c'est l'arme absolue.
Je dénonce...j'ai raison, ma parole vaut accusation !
Quel rêve de toute-puissance contre les ex-puissants.
Tout est permis si plus rien n'est balisé ni encadré ni vérifié.
Il FAUT impérativement examiner ce qui est établi en fait d'actes et attitudes répréhensibles -encore que pour les attitudes, bonjour la subjectivité la plus totale possible - et ce qui ne l'est pas.
Des attitudes ne valent pas faits, on se calme.

Content que des femmes et des femmes féministes ne tombent pas dans l'extrémisme qui dessert leur cause.
Quant à ActuaLitté, c'est un site qui diffuse les infos et qui permet à toutes les réactions de s'exprimer, manifestant une ouverture dont certaines personnes pourraient prendre de la graine !
Laissant au lectorat le soin de se faire une opinion voire...un jugement, mais non judiciaire (justement ! Pas notre rôle à nous !).
Les petits juges, les procureurs voire procureuses à la manque, que le tribunal Twitter emploie et fait résonner dans l'espace public...
Le temps des vacances approche: prenez-en avec un passe sanitaire mental adapté à votre déraison, pour en sortir...!
Les faits, rien que les faits.
Non au machisme, non aux abus de pouvoir y compris féminins -eh oui, cela existe aussi - et non à la culture du lynchage, qui est un autre abus du pouvoir, une hydre totalitaire: si on est victime, ce qui certes arrive et est totalement inacceptable et sans excuses, on doit se défendre et immédiatement en arrêtant cette fable de l'impuissance à pouvoir le faire.
Ce qui évite alors de mettre en branle ensuite, longtemps après, la culture du lynchage public avec des foules de signataires dont plusieurs qui n'en savent pas plus que nous...
Alors que les témoignages sont souvent anonymes et les lynchages opérés sous pseudo.
Comment peut-on tenir compte de lettres anonymes ?
Un puits sans fond...plein de suie.
Non ce n'est pas une manière de faire.
On doit purifier l'atmosphère avec des manières dignes.
Et ne pas souhaiter une judiciarisation totale d'une société qui deviendrait pestilentielle et invivable !
Ne pas hurler avec les loups.
La parole se libère mais non, désolé, elle n'a pas tous les droits.
Ésope a toujours raison, plus que jamais: la meilleure et la pire des choses, la langue...
Un peu de décence tout de même.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Hachji.

01/05/2021 à 22:43

Christian, pauvre flan, connaissez-vous seulement le pourcentage de dénonciations calomnieuses, dans ce genre d'affaires ?
Même pas 3%.
Alors avant de venir relativiser à grands coups de sapience diarrhéïque, renseignez-vous.
Oui, on les croit. ON LES CROIT. Parce que plus de 97% des victimes disent la vérité.
Elles commencent à parler. Taisez-vous et écoutez-les.
Vous et toute votre cohorte de pseudo raisonnables.

NAUWELAERS

02/05/2021 à 01:46

Hajchi,
Votre ferveur est impressionnante.
Elle vous aveugle un peu: je n'ai cité absolument aucun chiffre.
Contrairement à vous, qui savez bien entendu.
Vos compétences scientifiques sont avérées, sous pseudo encore plus.
Votre message le prouve.
Avec toutes les sources et références nécessaires.
Certes les dénonciations calomnieuses n'existent que dans des imaginations détraquées alors que vous savez.
Il y a des chiffres qui circulent sur le web et qui pulvérisent les vôtres mais je ne suis pas vous et je ne vais pas me ridiculiser en affirmant sans savoir.
Je refuse la flatterie par l'imitation et dans l'outrance, je serai toujours un petit bleu par rapport à vous.
Tiens, et le pourcentage d'hommes qui ont de toute évidence la culture du viol, vous la connaissez, vous l'expert ou l'experte aux arguments incontestables ?
Bon quand Vous Vous exprimez, la parole se libère -la vôtre évidemment, faut pas pousser ! - et on n'a le droit que de se taire.
On va obtempérer fissa...
Vous êtes bien du style supérieur qui veut faire taire qui a le culot de ne pas penser exactement comme soi.
Mais peu importe,Hajchi, qui que vous soyez.
Quant aux viols et agressions sexuelles, cela me révulse autant que vous.
Je précise en sachant que je m'exprime en japonais.
Je suis pour la Justice et si vous appelez cela «sapience diarrhéique», peu me chaut.
Si vous préférez les messages courts, réducteurs et absolument pas argumentés, ce n'est pas ma came à moi.

Désolé...
Je mentionne des chiffres si j'ai des sources et des références...en sachant que ce n'est pas absolu et que toutes les études ne donnent pas toujours, loin de là, les mêmes résultats !
Mais c'est impossible à admettre pour certaines personnes.
Je lis,moi, des chiffres qui n'ont rien à voir du tout avec celui que vous balancez avec une mâle assurance !
Et je ne suis pas l'arbitre.
Cela n'empêche pas notre vieille planète épuisée d'encore tourner.

CHRISTIAN NAUWELAERS

Hristo Xiep

02/05/2021 à 21:13

Les fausses accusation, si on se base sur la seule étude fiable '(police de Seattle), représentent non pas 3 % mais 40 %.

NAUWELAERS

02/05/2021 à 22:15

Vous êtes tout aussi imprécis et donc -à ce stade, s'entend ! -dénué ou dénuée de crédibilité que Hachji, bien que vous croyiez vous à de nombreuses dénonciations calomnieuses...
Cette étude «la seule fiable», ah bon ?
Des détails svp...
Et déjà elle concerne quel pays, cette étude à définir ?
Vraiment on reste dans le flou le plus total.

CHRISTIAN NAUWELAERS

Janssen

10/07/2021 à 11:37

Attention Hachji,

C'est avec ce genre de raisonnement que l'ont voit la police multiplier les arrestations au faciès au motif que "X % du temps, les gens comme eux sont des délinquants".

Prendre les accusations au sérieux, oui. Sauter tout le processus légal sur la base d'une statistique, aussi sérieuse soit-elle, non. La justice ne joue pas aux dés.

Thom

30/04/2021 à 10:16

Parfaitement d'accord ! Pas de femme = pas de problème.
D'ailleurs je suis pour supprimer tout ce qui peut aiguiser l'appétit de l'homme cisgenre de base. Votre cholestérol vous poursuit ? Supprimons toutes les pâtisseries en vitrine des échoppes !
D'ailleurs quand je dois prendre l'ascenseur et qu'il est déjà occupé par une marquise au chocolat ou une bavaroise, je prends le suivant. Pas fou !

Roger

30/04/2021 à 10:41

Vous êtes trop lent. Supprimons carrément les femmes !

Chillingworth

30/04/2021 à 22:25

Excellente idée ! le milieu de l'édition s'enfonce dans le semi-illettrisme, l'imbécillité et le panurgisme abyssal (autrice...) depuis quarante ans à cause du nombre sans cesse croissant de femmes de trente à quarante ans d'un conformisme épouvantable et les premières à avaler toutes les tartes à la crème à la mode...

NAUWELAERS

30/04/2021 à 22:33

Lire Rachel Khan notamment !
Brillante intelligence et vrai progressisme !
Une qui ne pense pas dans les clous, passionnante donc.
Certaines autrices sont conformistes à pleurer mais pas toutes, loin de là...
Heureusement !
CHRISTIAN NAUWELAERS

fletan

30/04/2021 à 14:41

Annus horribilis... c'est vraiment un commentaire de sphincter.

NAUWELAERS

30/04/2021 à 19:58

Fletan,
Enlevez vos oeillères et lisez le commentaire d'une femme nommée MLD, qui a raison selon moi.
Rien à voir avec vous, qui que vous soyez...
Le contraire bienfaisant de votre type d'attitude.
Enfin on ne doit censurer personne, même pas vous: grâce à vous, on apprécie encore plus le contrepoison de votre type de commentaire...
Des gens comme MLD et d'autres, heureusement.
Vous servez à cela.
C'est déjà ça...
Et la grossièreté ne prouve rien sauf la grossièreté de celui ou celle qui en use.
Pour l'argumentation, on repassera...
CHRISTIAN NAUWELAERS

Fletan

01/05/2021 à 09:08

Les cataractes de mots que vous déversez quotidiennement sur ce site nous informent du fait que vous êtes pourvu du sens commun. Pour le sens de l'humour on repassera.

NAUWELAERS

01/05/2021 à 17:24

Les cascades de mots, Votre Honneur...
Je ne suis pas doté de votre sens de l'humour évident et qui bluffe tout le monde, c'est hélas exact.
«Sphincter» comme c'est drôle !
CHRISTIAN NAUWELAERS

CP

30/04/2021 à 18:48

Si vous avez peur de ne pas réussir à faire la distinction entre un comportement normal, ou d'être accusé à tort, je vous conseille de faire une formation sur le sujet, la loi est très claire. Ceci étant, si votre solution pour éviter d'agresser est de ne pas embaucher de femmes, il vaut peut-être mieux effectivement, pour leur propre sécurité, qu'elles aillent travailler ailleurs.

Charlotte54

03/05/2021 à 10:38

Cela évoque 2 possibilités: soit vous ne reconnaissez pas la légitimité du mouvement metoo et souhaitez que les femmes restent à leur place (sous le bureau) et ne soufflent pas mot, soit vous êtes vous même un harceleur et l'idée que vous puissiez en subir les conséquences vous horripile. Dans tous les cas, vous êtes une ENORME partie du problème.

NAUWELAERS

03/05/2021 à 11:19

Tiens Charlotte, je ne vois pas à qui vous vous adressez...
Personne ne pense cela sur ce site et heureusement.
Adressez-vous à quelqu'un car personne ne comprend.
Sûrement pas moi.
Il y a erreur, on dirait...?

CHRISTIAN NAUWELAERS

Lyo

01/05/2021 à 01:08

ouin ouin... les mecs dans les commentaires qui ont peur de travailler avec des femmes sont tellement drôles.
Ils n'ont jamais pensé à quel point les femmes pouvaient être terrifiées par les hommes, terrifiées de marcher seule la nuit, de marcher dans un lieu isolé terrifiées d'être seul dans un ascenseur avec eux, terrifiée de travailler avec eux et de subir leur harcèlement et leur agression sexuel. En prison, il y 95% d'homme, ce n'est pas pour rien. Entre les tueurs en série, les pédocriminels, les violents et le reste, il y a l'embarras du choix. Les femmes ont toute les raisons de craindre les hommes, mais l'inverse pas tellement. Une femme ne gagne jamais rien à dénoncer son agresseur, ça offre même une carrière politique de choix pour l'agresseur en question (comme celle de ministre de l'intérieur par exemple).
Quand je lis les commentaires, les mecs sont tellement faibles et privilégiés. Tout leur est acquit, ils n'ont jamais eu à surmonter aucune peur.
Messieurs, vivez donc dans la peur que vous nous faite subir, je ne peux que m'en réjouir... même si vous êtes un peu pathétique.

Horreur

03/05/2021 à 09:22

« Messieurs, vivez donc dans la peur que vous nous faite subir, je ne peux que m'en réjouir... même si vous êtes un peu pathétique. »

On comprend ce qui vous anime, vous et vos collègues. J'espère ne jamais croiser votre route, ainsi que celle de vos collègue.

Vous seriez pathétique, si seulement vous n'étiez pas animée par une telle haine. Je comprends mieux la cancel culture et son moteur. Merci de votre témoignage.

Yann

02/05/2021 à 08:48

Tout ça n'est pas nouveau... et concerne tout les secteurs d'activités. Il y a 30 ans, une amie américaine à l'issue d'une année universitaire en France, recherchait un poste dans l'agro-alimentaire. À la suite de plusieurs entretiens elle avait déniché un poste potentiellement intéressant dans une entreprise située à Clermont-Ferrand. Je me souviens de ses mots à l'époque "le poste m'intéresse mais pour que j'accepte, il faudrait que ça soit clair avec mon boss"... Je lui ai répondu que je doutais que ça le devienne jamais. Elle a fini par renoncer et poursuivi son parcours aux États-Unis. Cette dimensions a toujours été présente dans la vie professionnelle des femmes (amies, sœurs, compagnes...) certaines ont su mettre en mots et être entendues par les médias (phénomène de mode sans doute).
Ce genre de situation est inhérente aux rapports de pouvoirs joints à une absence d'éthique professionnelle. Caractériser cela comme essentiellement masculin est une autre histoire.

Cabinet Pierrat & Associés - Droit de réponse de Stéphane Marsan

12/05/2021 à 18:53

ActuaLitté a publié un article le 29 avril 2021 intitulé « « MeToo : autrices, salariées... Affaire Marsan, l'édition face à ses responsabilités » dans lequel je suis expressément visé et que je ne peux laisser sans réponse au regard des propos préjudiciables tenus.

Cet article vise « l’enquête » et l’article de MEDIAPART publié le 21 avril 2021.

Je tiens à récuser tous les faits qui me sont imputés et à réfuter formellement toute accusation de harcèlement sexuel ou moral.

Je tiens à rappeler que je bénéficie pleinement de la présomption d’innocence. Je n’ai jamais été mis en examen, gardé à vue ou fait l’objet d’une enquête judiciaire et, en revanche, entends utiliser les moyens de droit nécessaires au profit des personnes injustement mises en cause.

Votre article contient des supposés faits qui sont soit explicables, soit incomplets et en tout état de cause non illicites.

Je constate ainsi que les captures d’écran du compte twitter de Samantha Bailly diffusées dans l’article d’ActuaLitté ont été méthodiquement sélectionnées.

Il m’est arrivé de twitter les phrases les plus cocasses des réunions « couverture » et parfois entendues en festival littéraire - ce qu’adorait Samantha Bailly avec qui je les faisais à cette époque. Ces phrases n’étaient jamais de moi, mais des éditrices présentes lors de ces réunions et c’était l’époque où l’on publiait notamment des livres de romance érotique. Parfois je citais l’auteure de la phrase qui nous avait fait sourire, mais j’ai arrêté pour ne pas l’embarrasser. Comme par hasard les captures d’écran mises en avant dans votre article ne comprennent pas ces tweets-là.

De même, Catherine Dufour rappelle qu’elle a entretenu une relation amicale avec moi et n’a jamais pu vérifier les actes dont on m’accuse. Je réfute catégoriquement avoir eu le moindre geste déplacé.
Elle m’a invité cependant chez elle à diner en présence de l’auteur Fabrice Colin et son épouse, ce qui n’est pas une attitude défiante à mon égard.

A titre d’exemple encore, pour ce qui est de la personne ayant préféré « témoigner » en gardant l’anonymat, les propos rapportés sont pour le moins surprenants. Proposer un verre en fin de journée n’est, à ce jour, toujours pas un délit prévu par le Code pénal. Le diner collectif auquel elle a souhaité participer n’était pas un diner en tête à tête mais en terrasse.

Il semble que la frontière entre une prétendue morale et le droit pénal soit parfois poreuse faisant régner une confusion intolérable.

Cette même personne m’a contacté sur Linkedin. Je lui ai confié deux missions d‘essai, mais le rendu n’était pas à la hauteur de nos exigences. J’ai quand même demandé à mon équipe édito de lui faire passer un test, pour éventuellement envisager de conclure un contrat.
Elle n’a pas manqué de me relancer à maintes reprises après le fameux dîner qui l’aurait « effrayée ».
Quelques mois après elle m’a écrit : « J'ai l'impression d'être une harceleuse mais tant pis, j'assume ! As tu reçu mon mail où je te disais que je me voyais bien être testée pour la prépa française ? Est-ce que je dois "prendre rdv" avec les filles de la prison de femme ? ». Puis m’a relancé des mois plus tard en m’écrivant : « Quand as-tu du temps pour qu'on se voit ? ».
Tout ceci est suffisamment éloquent et atteste d’une tout autre réalité que celle clamée.

Concernant une autre personne qui a préféré témoigner en gardant l’anonymat, cette personne recrutée chez Bragelonne par le directeur marketing en qualité d’attachée de presse a été remerciée par la directrice des affaires financières en raison d’un manque de professionnalisme et de sérieux.

Quant à Samantha Bailly, vice-présidente de la Ligue des auteurs professionnels, elle mène une croisade très générale à l’encontre de l’édition française, mais aussi à mon encontre, depuis quelques années, pour des raisons que j’ignore.
Elle colportait des propos erronés et extrêmement péjoratifs à l’encontre de la société Bragelonne ce qui causait à la société un préjudice certain. Dans de telles conditions la relation contractuelle a dû prendre fin.

Elle continue de tenir des propos plus que contestables notamment dans un article publié sur le site internet de Francetvinfo contre lequel j’ai déposé plainte en diffamation en septembre dernier.

Le festival Les Imaginales est le premier festival des littératures de l’imaginaire en France se tenant durant quatre jours dans les Vosges.
Le festival des Imaginales a créé un speed dating littéraire depuis dix ans, où je suis, en tant que l’un des principaux éditeurs, conviés pour me faire « pitcher » les projets de candidats présélectionnés. La première année du speed dating nous étions quatre éditeurs. La dernière fois, nous étions dix-neuf, tous les éditeur.trices d’imaginaire présents au festival, dans une grande salle à l’entrée du musée. Nous sommes donc très nombreux à y participer et les rendez-vous se déroulent toujours dans des immenses salles accessibles à tous et à tout moment.
J’ai trouvé cette initiative intéressante. J’ai publié une demi-douzaine d’auteurs rencontrés lors de cet événement. Or, en dehors de ce moment, de plus en plus d’auteurs en herbe venaient, à l’issue d’un débat ou à n’importe quel autre moment durant le festival, me demander s’ils pouvaient me présenter leur projet. Je me suis dit qu’il serait bon d’encourager les plus timides à le faire. J’ai donc fait chaque année un tweet pour proposer de me rencontrer sur une terrasse ou à une buvette du festival. L’initiative a plu et a amusé beaucoup de gens qui retweetaient ce tweet et ça a détendu de jeunes auteurs qui n’osaient pas venir me parler de peur de me déranger.

Lorsque je proposais, avec humour, d’écouter les pitch de romans en contrepartie de bières c’était parce que nous avions réfléchi avec l’équipe de Bragelonne à une manière de ne pas rendre les « speed dating » trop formel et impressionnant pour les jeunes auteurs qui n’ont que peu de temps pour présenter leurs projets. Il s’agissait donc d’humour afin de ne pas rendre l’exercice pressurisant. Il va de soi que j’ai, la plupart des fois, réglé ma boisson…
Betty Piccioli, qui témoigne par ailleurs dans l’article de MEDIAPART, a trouvé ça amusant, comme on peut le voir sur une de ses réponses sur Twitter. Elle est venue me proposer un roman à la cafeteria de la bulle du livre, lors d’un entretien d’une demi-heure, parmi une bonne quinzaine de personnes attablées autour de nous. Je lui ai dit d’envoyer son roman à mon éditrice jeunesse de l’époque, Barbara Bessat-Lelarge - aujourd’hui chez Gallimard - qui l’a accepté. Je n’ai plus jamais eu la moindre interaction avec elle.

Concernant la personne qui a préféré témoigner en gardant l’anonymat, cette auteure m’a pitché ses projets aux Imaginales ; puis nous avons pris un verre ensemble à Paris pour une longue discussion pendant laquelle je l’ai encouragée à me proposer un roman politique. Elle m’a confié un formidable roman, que j’ai accepté. Je lui ai adressé malencontreusement un message destiné à un ami et me suis confondu en excuses.
Mes prétendus propos cités dans cet article n’ont donc pas le sens qu’on entend leur prêter. Il est soutenu que j’aurais dit après cette bourde : « Je devrais vous obliger à signer ici et maintenant. Mais je ne le ferai pas parce que je souhaite bien me comporter avec vous. ».
Mon intention était de lui dire : vous avez un contrat sous les yeux, je devrais vous inciter à signer avec moi plutôt que d’accepter que vous attendiez la réponse d’un éditeur et « je souhaite bien me comporter avec vous » doit être compris comme dans le sens « je ne veux pas vous mettre la pression pour que vous signiez ». En effet, si je la surnommais souris intelligente, c’était parce qu’en étant très discrète elle faisait montre à mon avis d’une attitude réflexive très juste. A ma connaissance, l’expression « souris intelligente » n’est ni une insulte ni une expression outrageante ou dégradante...

A propos de Betty Piccioli, que j’ai déjà évoquée, alors que l’équipe de Bragelonne avait déjà versé la première partie de son à-valoir en lui indiquant que la seconde partie allait être réglée rapidement, s’excusant de devoir faire face à quelques problèmes de trésorerie, cette auteure n’a pas manqué de répandre sur les réseaux sociaux des propos diffamatoires à l’égard de Bragelonne.
Alors, sur demande de mon service communication, je lui ai écrit sur Facebook pour lui dire que c’était injuste et que ça pouvait nuire à sa carrière si d’autres éditeurs constataient la délation, par ailleurs fausse et préjudiciable, dont elle faisait preuve.
Betty Piccioli n’est absolument pas blacklistée par les équipes de Bragelonne.

Je tiens à rappeler que je bénéficie de la présomption d’innocence. Je n’ai jamais été mis en examen, gardé à vue ou fait l’objet d’une enquête judiciaire.
La propagation publique de rumeurs, particulièrement graves, à l’encontre d’hommes et de femmes accablés a des conséquences irréversibles telles que le suicide, à l’instar d’une affaire récente.
Je me réserve le droit d’intenter toute action à l’encontre de toute personne me portant directement ou indirectement atteinte afin de faire valoir mes droits par le biais de mes avocats.


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LibGen, alias Library Genesis, fait partie des plateformes de diffusion illégale de titres honnies par les éditeurs du monde entier. Avec 33 millions de livres et 84 millions d'articles en accès libre, elle constitue un fameux réservoir pour les pirates. Auprès de la justice, un groupe d'éditeurs américains a obtenu une condamnation des opérateurs du site, qui restent toutefois non identifiés à ce jour. 

27/09/2024, 11:28

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Derrière la mise en examen de P. Diddy, d'étranges Mémoires

Depuis plusieurs jours, Sean Combs, connu sous le nom d'artiste P. Diddy, dort en prison, au Metropolitan Detention Center de Brooklyn. Visé par plusieurs plaintes de femmes l'accusant de viol, il est notamment inculpé pour « trafic sexuel » et « extorsion », et attend son procès. Alors que l'enquête se poursuit, les rumeurs vont bon train, et sont entre autres attisées par un mystérieux ouvrage, prétendument écrit par une ex-compagne de Sean Combs, Kim Porter, décédée en 2018.

26/09/2024, 15:15

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L'état de santé de Narges Mohammadi, emprisonnée en Iran, inquiète

Anticipant l'intervention de Masoud Pezeshkian, président de la République islamique d'Iran, ce 24 septembre, à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations Unies, les proches et soutiens de Narges Mohammadi ont multiplié les alertes. L'état de santé de l'autrice et militante des droits humains se dégrade, et les demandes de transfert vers un hôpital auraient été systématiquement refusées.

25/09/2024, 10:16

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Éditeur et distributeur breton, Coop Breizh placé en redressement judiciaire

En cessation de paiement, l'éditeur, producteur et distributeur breton Coop Breizh, principale structure de la région, a obtenu son placement en redressement judiciaire. Après la crise du disque et celle liée à la pandémie de Covid-19, les finances sont plus qu'exsangues. Les éditeurs distribués, pour leur part, s'inquiètent de la situation du partenaire, mais craignent aussi de ne jamais être payés.

20/09/2024, 10:21

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La Cité de la BD hackée : ”Personne n'est préparé à une telle attaque”

Dans la nuit du 24 au 25 août dernier, le réseau de la Cité de la bande dessinée d'Angoulême connait une activité inhabituelle, voire suspecte. L'institution du 9e art subit en effet une cyberattaque, un mal de plus en plus commun pour les acteurs de la culture. L'opération a été revendiquée par RansomHub, mais la Cité assure que les données concernées par l'intrusion ne sont pas sensibles.

19/09/2024, 15:40

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Un auteur turc face à la justice : “Mes personnages iront-ils en prison ?”

Ce mercredi 18 septembre au matin, l'écrivain turc Yavuz Ekinci s'est exprimé au sein de la 23e Haute cour criminelle d'Istanbul, à l'occasion de la première audience de son procès. Il est accusé de « propagande terroriste » suite au signalement, par un citoyen turc, d'un de ses livres, Rüyası Bölünenler (Rêves interrompus), et risque jusqu'à 7 années de prison.

18/09/2024, 16:13

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Une action en justice contre Naver Webtoon, accusé de tromperie

Naver Webtoon a fait une arrivée tonitruante, en juin dernier, à Wall Street, avec une entrée en bourse particulièrement observée — et remarquée. Mais une action collective d'investisseurs se profile, certains s'estimant floués par des promesses de résultats et de croissance un peu trop ambitieux pour être honnêtes...

16/09/2024, 09:54

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Fin de l'enquête sur Alexandre Jollien : la plainte classée sans suite  

En 2021, un ancien stagiaire de la maison d'édition Les Arènes, associée à l'écrivain et philosophe suisse Alexandre Jollien, avait déposé une plainte accusant ce dernier d'attouchements sexuels. Elle a finalement été classée sans suite en octobre dernier, a confirmé l'accusé sur sa page Facebook, ce 8 septembre.

10/09/2024, 12:01

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X-Men ’97 : le créateur de la série se retourne contre Marvel

Diffusée depuis le mois de mars 2024 sur la plateforme Disney+, la série d’animation X-Men ’97 semble avoir ravi les fans de mutants. Mais Beau DeMayo, créateur et superviseur de cette production, n’en garde pas un si bon souvenir. Licencié quelques semaines avant la diffusion des premiers épisodes, il se retourne désormais contre Marvel, dénonçant « des conditions de travail quasi criminelles ».

09/09/2024, 11:34

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Un point, c'est tout : l'Iran condamne un auteur pour si peu

Le pouvoir iranien, incarné par le Guide suprême Ali Khamenei, s'assure de contrôler strictement la liberté d'expression des citoyens. L'écrivain, traducteur et éditeur Hossein Shanbehzadeh en a fait l'amère expérience : interpellé pour avoir publié un simple point en réponse à un message de Khamenei sur le réseau social X, il a été condamné à 12 années de prison.

09/09/2024, 10:53

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Open access : l'Université de Nantes recule devant auteurs et éditeurs

Le 1er août 2024, le tribunal administratif a reconnu que l’Université de Nantes avait renoncé à imposer aux chercheurs de publier leurs travaux en accès libre. Cette décision fait suite à une mobilisation conjointe du Syndicat national de l'édition (SNE) et de la Société des Gens de Lettres (SGDL), qui s’opposaient à cette politique de l'établissement, la jugeant incompatible avec les principes du droit d’auteur et la liberté académique.

05/09/2024, 17:07

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Haine religieuse : plainte contre Charlie Hebdo

Ce 16 août, Charlie Hebdo publiait une caricature de la Vierge Marie à Lourdes, couverte de pustules du virus de la Mpox. Avec pour légende : “Variole du singe : première apparition du virus en Europe”, en référence au premier cas déclaré en Suède le 15 août. Paru au lendemain de l'Assomption, le dessin a suscité une vive polémique, notamment : touche pas à la Vierge Marie ?

01/09/2024, 15:32

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Une cinquième femme accuse Neil Gaiman d'agression sexuelle

En juillet dernier, on apprenait que le célèbre scénariste de la série Sandman, Neil Gaiman, était accusé par deux femmes d'agressions sexuelles. Début août, deux nouvelles victimes présumées se manifestaient, l'une d'entre elles évoquant même des pressions financières pour obtenir des faveurs sexuelles... Une cinquième, à présent, porte le même type d'accusations contre le Britannique...

29/08/2024, 11:20

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Après la polémique, Imane Khelif porte plainte contre J.K. Rowling

À l'occasion des Jeux olympiques 2024 à Paris, la boxeuse algérienne Imane Khelif a fait l'objet d'une polémique humiliante concernant sa qualification de genre, dans la compétition de boxe féminine des 66 kilos, qu'elle a remportée. Parmi ses détracteurs, J.K. Rowling et Elon Musk, tous deux cités dans une plainte déposée pour des actes présumés de « cyberharcèlement aggravé » visant l'athlète, confirme l'avocat de la sportive, Nabil Boudi.

14/08/2024, 12:50

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Selahattin Demirtaş, condamné à 42 ans de prison, publie un best-seller  

En Turquie, l'opposant Selahattin Demirtaş a été condamné à 42 ans de prison en mai dernier par un tribunal pénal d'Ankara. Arrêté en novembre 2016, il a été jugé coupable de « compromission de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale » et de « propagation de propagande terroriste », suscitant une large réprobation sur la scène internationale. Un roman policier co-écrit par l'homme de gauche et l’écrivain Yigit Bener, est devenu l’un des livres les plus vendus en Turquie...

08/08/2024, 15:32

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En Tunisie, l'arrestation de l'éditrice Sihem Bensedrine inquiète

Depuis le 1er août dernier, la journaliste et éditrice Sihem Bensedrine est emprisonnée en Tunisie, à quelques semaines de l'élection présidentielle. Ancienne présidente de l’Instance Vérité et Dignité, chargée de relever et caractériser les abus du pouvoir entre 1955 et 2013, elle est accusée d'avoir falsifié son rapport final, publié en 2018.

08/08/2024, 10:54

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Aux États-Unis, de nouvelles législations facilitent la censure des livres

BookBanUSA — Aux États-Unis, diverses législations, ces dernières années, ont conduit à l’identification et à la suppression de livres considérés comme « problématiques » dans les bibliothèques. Cette censure de masse s'applique en particulier au secteur scolaire. En quelques semaines, plusieurs États ont adopté de nouvelles règles qui participent à cette menace croissante pour la liberté d’expression.

31/07/2024, 16:20

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Quand Houellebecq prophétisa Bayrou en Premier ministre

Le suspense a été insoutenable, mais la décision a été prise : Emmanuel Macron a choisi le patron du MoDem, François Bayrou pour succéder à Michel Barnier au poste de Premier ministre, le sixième du règne de l'actuel président. Si on a notamment évoqué Bernard Cazeneuve pour ce rôle, et que plus généralement, l'incertitude était réelle, le visionnaire de la littérature française, Michel Houellebecq, l'avait de son côté prédit en 2015...

13/12/2024, 17:58

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Soirée de soutien à Boualem Sansal à Paris

Le Théâtre Libre à Paris accueillera, le 16 décembre, une soirée en soutien à Boualem Sansal. Organisé par le Comité de soutien international, cet événement réunira écrivains, intellectuels et figures médiatiques pour défendre la liberté d'expression.

13/12/2024, 17:22

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Livres imprimés ou numériques : ce que préfèrent les Québécois

En 2022, les bibliothèques publiques du Québec ont enregistré une hausse notable de fréquentation et d'activités par rapport à l'année précédente, bien qu'elles restent en deçà des niveaux observés avant la pandémie du Covid-19, selon le bilan partagé par l'Institut de la statistique du Québec.

13/12/2024, 16:20

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Books for Peace : Sophia Loren honorée pour son engagement culturel

Le Prix Books for Peace 2024 a été décerné à Sophia Loren, icône du cinéma italien, pour sa performance dans The Human Voice. Il a été remis à Edoardo Ponti, réalisateur et producteur du film. La cérémonie s’est tenue à Paris, dans le cadre de l’hôtel Shangri-La.

13/12/2024, 13:15

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"On ne réalise pas suffisamment combien la librairie est confrontée à des difficultés"

Le fondateur des éditions du Tripode, Frédéric Martin, en quitte la direction, 12 ans plus tard. Un triumvirat prend la relève, qui l'accompagne « depuis des années » : Charlotte Bréhat, François Bétremieux et Aglaé de Chalus. Dès janvier 2025, la première prendra les fonctions de directrice générale et éditoriale. Le second continuera d'assumer le rôle de directeur commercial et d'éditeur de la collection semi-poche, Météores. La troisième, Aglaé de Chalus, passe directrice de la communication.

13/12/2024, 13:06

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En Ukraine, l'Unesco veille sur le Musée de la littérature d’Odessa

Le palace de la famille Gagarine, construit dans les années 1850 à Odessa, en Ukraine, abrite depuis plusieurs décennies le Musée de la littérature. Cette institution nationale, qui participe à la diffusion du patrimoine littéraire ukrainien, est désormais placée sous « protection renforcée provisoire » de l'Unesco. Difficile, toutefois, de penser que ce statut suffira à écarter les menaces d'agression russe.

13/12/2024, 10:58

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L'histoire des bibliothèques au Québec, une certaine Continuité

Le magazine Continuité est revenu ce 12 décembre avec un nouveau numéro. Cette fois, il explorera l’histoire des bibliothèques au Québec. Du premier établissement en 1632 aux défis modernes, ce dossier révèle l’importance culturelle et patrimoniale de ces institutions accessibles à tous.

13/12/2024, 10:40

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Parenthèse littéraire : quand les livres libèrent en prison

Depuis 2015, l’Agence régionale du Livre Provence-Alpes-Côte d’Azur mène une mission spécifique auprès des personnes placées sous main de justice, autour des bibliothèques en milieu carcéral. Ce programme intitulé Parenthèse repose sur deux axes principaux : renforcer les bibliothèques carcérales via des partenariats culturels, et promouvoir la lecture avec les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) et la Protection judiciaire de la jeunesse.

12/12/2024, 15:32

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Furet du Nord et Decitre : trois librairies ne fermeront pas

Après avoir annoncé la fermeture de plusieurs sites, le Groupe Nosolo a confirmé ce 11 décembre le maintien de trois librairies sur les cinq annoncées initialement. Les bailleurs, attentifs aux réactions des clients, ont cherché des solutions pour préserver ces espaces culturels.

12/12/2024, 12:23

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Pierre Lemaitre s'attaque aux Trente Glorieuses avec Un avenir radieux

Les Pelletier font leur grand retour, avec une Geneviève plus énergique que jamais. Pierre Lemaitre, qui aime mêler les genres, s’attaque cette fois-ci au roman d’action, et revient en librairie avec le troisième volet de sa saga familiale : Un avenir radieux (Calmann-Lévy), disponible dès le 21 janvier 2025 .

12/12/2024, 10:54

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"Je crois qu'écrire, c'est avoir le souci de l'autre et le souci de soi"

Dominique Deblaine, autrice et universitaire, est décédée, laissant derrière elle une œuvre poétique et intellectuelle marquante. Lauréate en 2012 du Prix Littéraire FETKANN ! Maryse Condé dans la catégorie poésie pour son recueil Parole d'une île vagabonde, elle avait donné une voix à sa terre natale, la Guadeloupe.

12/12/2024, 10:51

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Editis renforce sa stratégie en mangas et webtoons

Catherine Lucet, directrice générale du groupe Editis, et Marie-Christine Conchon, directrice générale adjointe, ont annoncé plusieurs nominations stratégiques.

11/12/2024, 17:52

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Livres invendus : un taux de retour de 22 % et 25.000 tonnes pilonnées

Descendu à 19,3 % sur la période 2021-2022, le volume des livres invendus en France en 2023 s'établit à 22 % du volume d'ouvrages transportés vers les points de vente, d'après des données relayées par l'ADEME, l'Agence de la transition écologique, dans un rapport. Cela représente 41.000 d'ouvrages qui retrouvent les entrepôts des distributeurs.

11/12/2024, 15:30

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“Il était une fois… l'Homme” se décline désormais en livres jeunesse

Le célèbre dessin animé qui a marqué des générations de Français dans les années 80, Il était une fois... l'Homme, s'invite aujourd'hui dans le monde du livre jeunesse. L'occasion pour les plus jeunes de découvrir l'histoire de l'humanité, et pour les nostalgiques de replonger dans les aventures d'un passé fascinant. 

11/12/2024, 12:35

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Stéphane Michalon prend la direction de la Librairie Nouvelle à Orléans

Stéphane Michalon prend les rênes de la Librairie Nouvelle d’Orléans, pour ce dernier mois de l’année. Fort de son expérience formée au sein ou autour des librairies, le défi sera désormais de conjuguer modernité et tradition. 

11/12/2024, 12:21

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Axiales : deux nouvelles expertes du livre rejoignent l’équipe

Axiales, « les consultants experts en livre », annonce l'intégration de Claire Hartmann et Charlotte Parouty à son équipe. Après avoir collaboré avec cette dernière sur plusieurs projets ces derniers mois, « elles deviennent désormais des membres à part entière de notre aventure, enrichissant notre collectif de leur dynamisme et de leur expertise ».

11/12/2024, 10:54

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Subventions annulées : en Pays de la Loire, les éditions 303 “face à un mur”

Au sein du panorama des coupes budgétaires opérées par la région Pays de la Loire, les éditions 303 ont décroché le triste titre de structure la plus touchée, pour le secteur du livre. La subvention de 319.200 € reçue en 2024 sera en effet réduite de moitié en 2025, avant une suppression en 2026. La maison, qui publie des ouvrages et la revue trimestrielle 303 arts, recherches, créations, voit ses 5 CDI menacés, ainsi que son activité remise en cause.

11/12/2024, 09:04

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Librairie : ralentir pour mieux vendre ? Bilan de la Trêve des nouveautés

Entre janvier et juin 2024, l'Association pour l'écologie du livre a lancé une initiative, La Trêve des nouveautés, ciblant les librairies de France et de Belgique. Cette démarche consistait principalement à réduire ou arrêter temporairement les achats d'office pour offrir aux librairies un moment de répit significatif et encourager une réflexion collective sur la dépendance des librairies indépendantes et du secteur du livre en général aux incessants flux de nouveautés. Bilan de l'expérimentation. 

10/12/2024, 18:07

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Editis : Stéphane Vincent nommé Directeur des diffusions

Catherine Lucet, la directrice générale du groupe, a récemment annoncé de nouvelles nominations : Stéphane Vincent accède au poste de directeur des diffusions France, sous la supervision de Marie-Pierre Sangouard, directrice générale adjointe d’Editis.

10/12/2024, 11:38

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Nikki Giovanni, figure de la poésie américaine, est morte

La poétesse Nikki Giovanni est décédée ce lundi 9 décembre à l'âge de 81 ans, a révélé son amie, l'autrice Renée Watson. Figure importante des lettres afro-américaines, elle laisse une œuvre considérable, influence pour les générations suivantes, et a travaillé jusqu'à son dernier souffle sur un ultime recueil, justement titré The Last Book.

10/12/2024, 10:33

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Le Prix des libraires du Québec recrute deux nouveaux ambassadeurs

Le Prix des libraires du Québec dévoile ses deux ambassadeurs pour l’édition 2025 : Audrey Martel, libraire et co-propriétaire de la librairie L'Exèdre de Trois-Rivières, et Philippe Fortin, libraire à la librairie Marie-Laura de Jonquière. Cette année, ce rôle prestigieux sera assumé par deux libraires dont le travail a été reconnu par leurs pairs, ayant tous les deux reçus le Prix d’excellence en 2017 et 2024.

10/12/2024, 10:01

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Jean-Luc Maxence, poète et éditeur engagé, s'est éteint

Dans la nuit du 5 décembre 2024, Jean-Luc Maxence, poète, éditeur et psychanalyste, est décédé à l’âge de 78 ans. Grande figure de la poésie contemporaine et homme de multiples combats, il laisse derrière lui une œuvre poétique, et un héritage marqué par la quête d’humanité, de spiritualité et de sens.

09/12/2024, 17:14

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Canal+, Havas et Louis Hachette Group feront bourse à part

Lors de l’Assemblée générale mixte de Vivendi, présidée par Yannick Bolloré, les actionnaires ont massivement approuvé (à plus de 97,5 %) le projet de séparation de Canal+, Havas et Louis Hachette Group. Ces trois entités seront cotées en Bourse dès le 16 décembre respectivement sur le London Stock Exchange, Euronext Amsterdam et Euronext Growth Paris.

09/12/2024, 17:06

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Loi de finances de fin de gestion : 31 millions € récupérés du Pass Culture

Le projet de loi de finances 2025 a monopolisé l'attention ces dernières semaines, mais la loi de finances de fin de gestion pour 2024 a aussi mobilisé les parlementaires. Ce texte budgétaire acte le déficit public équivalent à 6,1 % du PIB en 2024, ainsi que des annulations de crédits à hauteur de 5,6 milliards €. Le ministère de la Culture n'y échappe pas...

09/12/2024, 15:41

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Succès ou déception, le livre de Taylor Swift bat des records

La pop-star Taylor Swift tourne une page en achevant sa tournée mondiale, The Eras Tour, après 1 an et 8 mois de voyage aux quatre coins du monde. Il est désormais temps pour la chanteuse d'écrire un nouveau chapitre : son livre The Eras Tour Book, paru le 29 novembre dernier aux États-Unis, séduit les lecteurs et bat de nouveaux records.

 

09/12/2024, 15:36

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Pas de répit pour Astérix, de retour en octobre 2025

Avec une régularité qui confinerait presque avec la monotonie, le groupe Lagardère, propriété de Vincent Bolloré, annonce la parution du 41e album des aventures des Gaulois Astérix et Obélix, le 23 octobre 2025. Fabcaro et Didier Conrad sont reconduits dans leurs fonctions, respectivement de scénariste et de dessinateur.

09/12/2024, 12:36

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Aux États-Unis, Amazon accusé d'avoir floué les abonnés Prime

Amazon fait face à une action en justice initiée par Brian Schwalb, procureur du district de Columbia, aux États-Unis. Selon la plainte déposée le mercredi 4 décembre, le géant du commerce électronique aurait intentionnellement ralenti les livraisons Prime dans deux zones à faible revenu à l’est de la rivière Anacostia (codes postaux 20019 et 20020) et aurait dissimulé cette stratégie à ses clients.

09/12/2024, 11:32

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Syrie : “Un immense espoir s’élève”, selon Riad Sattouf

Riad Sattouf, l’auteur franco-syrien de la série BD à succès L’Arabe du futur (Allary), s’est exprimé ce dimanche 8 décembre, suite à l’annonce de la chute du régime de Bachar Al-Assad en Syrie, mettant fin à 50 ans de dictature.

09/12/2024, 11:17

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Irvine Welsh poursuit la saga Trainspotting avec une nouvelle suite

Paru il y a plus de trois décennies en version originale, Trainspotting a fait connaître le nom d'Irvine Welsh et la bande de toxicomanes déjantés formée par Mark Renton, Sick Boy, Spud ou Franco Begbie. Après plusieurs suites et romans dérivés, Welsh prépare Men in Love, qui commencera juste après la fin de Trainspotting.

09/12/2024, 11:06

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La DRAC Bretagne recherche un directeur ou une directrice

La direction régionale des affaires culturelles (DRAC) de Bretagne se lance à la recherche d'un directeur ou d'une directrice, après qu'un avis de vacance annonce une chaise prochainement vide. La DRAC de Bretagne est dotée de 112 emplois installés sur 6 sites, avec un siège localisé à Rennes, au sein de l'hôtel de Blossac.

09/12/2024, 09:39

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Créateur des éditions Slatkine, Michel-Edouard est décédé (Suisse)

Michel-Édouard Slatkine, éditeur genevois, est décédé le 2 décembre 2024 à l'âge de 91 ans. Fondateur de la maison éponyme en 1964, il aura  contribué à la préservation et à la diffusion du patrimoine littéraire. Notamment en réimprimant des œuvres classiques et en publiant des travaux universitaires. 

08/12/2024, 14:13

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Une enseignante suspendue trois jours pour quatre livres LGBT

Une enseignante de l'Ohio a été suspendue pour trois jours sans solde, pour avoir introduit dans la bibliothèque de l'école quatre livres aux personnages LGBTQ+. Ces ouvrages, parmi une centaine d'autres disponibles pour ses élèves, ne figuraient pas au programme d'enseignement ni dans les lectures imposées aux élèves. Un crime !

07/12/2024, 17:26

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Des légendes celtiques aux chevaliers : le Roi Arthur et son Graal

John Matthews, expert mondial des légendes arthuriennes, revisite avec passion cet univers mythique dans Le Grand Livre du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde. Inspiré par Le Morte d’Arthur de Thomas Malory (1485), il compile récits célèbres et moins connus, tout en offrant une perspective renouvelée sur les figures d’Arthur, Merlin et les chevaliers de Camelot...

07/12/2024, 15:12

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La fin d'année des librairies : entre nouveaux chapitres et points finaux

La vie des librairies françaises, à l’image de celle des hommes et des femmes, est rythmée par des commencements, des destinations, des renaissances, des départs, des retrouvailles, et parfois même des surprises... ActuaLitté se fait le témoin des dernières mutations de ces lieux essentiels, à travers l’ensemble de notre hexagone, et au-delà.

06/12/2024, 18:27

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Noël en librairie : quoi Hachetter pour nos proches ?

En ce début décembre, la division Digital de Hachette Livre ouvre un site, « Noël en librairie », pour les lecteurs, mais impliquant les éditeurs du groupe ainsi qu’une centaine de libraires. L’idée ? Fournir des recommandations, de manière ludique, pour choisir le livre qui remplacera avantageusement les sempiternels parfums, cravates ou chaussettes.

06/12/2024, 18:00

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Les milieux populaires toujours sous-représentés dans l’édition

Le rapport 2024 de la Publishers Association sur la diversité, l’inclusion et le sentiment d’appartenance dans le secteur de l’édition britannique, met en lumière une représentation élevée, au regard des chiffres nationaux, des femmes et des LGB+. Tout en soulevant des préoccupations persistantes. Bien que la diversité géographique et féminine progresse, la représentation des minorités ethniques et des milieux défavorisés stagne.

06/12/2024, 16:26