#Edition

MeToo : autrices, salariées... Affaire Marsan, l'édition face à ses responsabilités

ENQUÊTE – Au terme d’une année d’enquête, la journaliste de Mediapart Ellen Salvi a publié un faisceau de témoignages sidérants. Des autrices, des attachées de presse, d’anciennes stagiaires et salariées y dénoncent le comportement du directeur éditorial de la maison Bragelonne. #MeToo n’avait pas encore frappé dans l’édition française, et Stéphane Marsan se retrouve confronté à de nombreuses allégations. (Propos recueillis par Antoine Oury & Nicolas Gary)

Le 29/04/2021 à 18:00 par La rédaction

25 Réactions | 924 Partages

Publié le :

29/04/2021 à 18:00

La rédaction

25

Commentaires

924

Partages

Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article
ActuaLitté

« Les femmes du milieu se le disent : Marsan se servirait de sa position professionnelle pour rechercher des faveurs sexuelles auprès de femmes, auteures ou autres. C’est avec le mouvement #MeToo que j’ai réalisé qu’il était important d’en parler », indiquait une autrice, restée anonyme, à Mediapart. Charlotte Oehler, une ex-assistante d’édition, évoquait des « mains baladeuses sur gestes exécutés en public, sans gêne apparente de sa part. J’avais l’impression que c’était un fait notoire et admis. Sur le coup, quand cela m’est arrivé, j’étais surprise et gênée. Je me souviens avoir essayé de me dégager, mais ça n’a pas été insistant non plus ». 

Harcèlement sexuel, une faute grave

Alors qu’aucun recours juridique n’a encore été amorcé à cette heure, et que la présomption d'innocence doit s'appliquer, les faits avancés par l’ensemble des témoignages n’en ont pas moins des répercussions. Magaly Lhotel, avocate en droit social et en droit d’auteur dans l’édition, rappelle que, pour toute entreprise, l’employeur a une obligation légale de sécurité sur le lieu de travail. L’article L-1153-5 du Code du travail est limpide : il doit prendre toutes les mesures pour prévenir les faits de harcèlement sexuel, y mettre un terme et les sanctionner si ces faits sont avérés. À ce titre, « la Cour de cassation considère que le harcèlement sexuel constitue nécessairement une faute grave », précise l’avocate.

« Généralement, lorsque des faits de cet ordre sont dénoncés au sein d’une entreprise, une enquête est menée avec les membres du CSE qui peuvent eux-mêmes en être à l’origine. Si une enquête est demandée par les membres du CSE, l’employeur doit la mettre en œuvre sans délai. Enfin, si l’employeur ne réagit pas face à ces dénonciations, il est possible de saisir le conseil de prud’hommes pour que cette enquête soit ordonnée en justice. » D’autres recours sont possibles pour les salariés, comme de solliciter l’inspection et/ou la médecine du travail face à des cas de harcèlement particulièrement généralisés au sein d’une entreprise. 

L’enquête peut avoir pour objectif de vérifier la réalité des faits dénoncés, d’en mesurer l’ampleur, mais également de déterminer si des mesures ont été prises pour protéger les salariés contre les risques de comportements harcelants et les conséquences de ces comportements en terme psychosocial. Un refus d’enquête exprimé par la direction d’une société pourrait avoir des répercussions sur sa responsabilité dans le cadre d’une plainte, par la suite. 

Il existe d’ailleurs deux niveaux de qualification du harcèlement sexuel. Un premier niveau « qui nécessite la répétition de propos ou de comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui : soit portent atteinte à la dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à l’encontre de la victime une situation intimidante, hostile ou offensante », précise Magaly Lhotel (en photo). Un deuxième niveau constitué « par le fait — qui peut être unique — d’user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuel ».

Et cela avec des circonstances aggravantes. Notamment, un abus d’autorité conféré par les fonctions de l’auteur du harcèlement — la jurisprudence a pu retenir par exemple l’abus d’autorité de médecins face à des patients ou d’officiers de police face à des justiciables. Mais également une vulnérabilité particulière de la victime ou encore une dépendance résultant de la précarité de sa situation économique ou sociale apparente ou connue de l’auteur du harcèlement sexuel.

Magaly Lhotel souligne que, pour apprécier cette dépendance résultant de la précarité de la situation économique ou sociale de la victime, la chambre criminelle de la Cour de cassation reconnaît la possibilité pour les juges du fond de prendre en compte la conjoncture économique ou, comme elle l’a fait le 4 mars 2003, « la situation de vulnérabilité sociale et économique résultant pour les victimes de leur absence de qualification et de la situation particulièrement difficile de l’emploi en milieu rural particulièrement dans le milieu de la confection ». De l’artisanat à l’art, dirait-on…

Le Code pénal, seul recours des autrices

Mais la problématique que posent les témoignages publiés tient à ce qu’ils émanent majoritairement d’autrices qui n’avaient pas le statut de salariées au sein de la maison d’édition. « Pour autant, un comportement général signalé par des autrices demeure susceptible d’atteindre les salariés, et cela pourrait donc motiver l’ouverture d’une enquête au sein d'une entreprise pour répondre à ses obligations légales », reprend l’avocate.

Néanmoins, la protection du droit du Travail ne s’appliquerait pas pour les autrices victimes de harcèlement : il faudrait, dès lors, se tourner vers le Code pénal qui reprend à peu de choses près les infractions reconnues par son homologue, mais avec un traitement différent. 

En effet, la victime ou le témoin salarié sont protégés par le Code du travail s’ils viennent à dénoncer des faits de harcèlement moral. « C’est assez dissuasif pour l’employeur, car, même si la qualification de harcèlement n’est pas retenue judiciairement par la suite, il y a un droit pour les salariés à dénoncer des faits qui s’y apparentent. L’employeur qui licencierait un salarié pour avoir dénoncé de tels faits se verrait contraint par le conseil de prud’hommes à réintégrer le salarié “lanceur d’alerte” ou à l’indemniser », note l’avocate.

Or, une autrice qui dénoncerait des faits de harcèlement dont elle aurait été victime ou témoin, et qui verrait ensuite sa collaboration rompue par l’éditeur pour cette raison, « serait contrainte de déposer une plainte pénale et, pour ce faire, de caractériser l’existence d’une discrimination sur le fondement de l’article 225-1-1 du Code pénal, ce qui est plus difficile en termes de procédure ». En somme, le contrat de travail reste plus protecteur que le contrat d’édition, de toute évidence.

« En droit pénal, le harceleur est souvent seul visé et il s’agit d’une plainte qui est traitée par des officiers de police avec des délais longs, la soumission de la victime à des interrogatoires, des confrontations, des expertises psychologiques, etc. », reprend l’avocate. Contrairement à un salarié qui ne se retrouve pas seul directement face à son harceleur. En amont d’une plainte, le salarié dispose de relais protecteurs (tels que les représentants du personnel, la médecine du travail, l’inspection du travail), et par la suite de moyens d’action civile contre l’employeur.

« Une société pourrait être condamnée du fait des agissements de son salarié ou dirigeant harceleur. La sanction pour ce dernier serait disciplinaire à l’initiative de l’employeur et non de la victime qui, de son côté, pourrait se contenter d’une action prud’homale contre son employeur pour manquement à son obligation de protection. On constate d’ailleurs que les salariés victimes de harcèlement sexuel et/ou moral — qui ont aussi la possibilité de déposer une plainte pénale directement contre leur harceleur — y renoncent et privilégient souvent la voie d’un recours civil devant le conseil de prud’hommes contre leur employeur ». 

Enfin, au niveau économique, un salarié obtiendrait une indemnisation « plus facilement devant le conseil de prud’hommes du fait de la rupture de son contrat de travail ou de son non-renouvellement, à la suite d’un harcèlement sexuel, et, surtout, l’indemnisation serait versée par l’employeur et non par le harceleur ». Pour un auteur, point de salut.

“Ne pas confondre Liberté et impunité”

Contactée par ActuaLitté, Stéphanie Le Cam, directrice de la Ligue des auteurs professionnels, rappelle que l’organisation « a apporté son soutien à l’ensemble des personnes ayant eu le courage de briser l’omerta sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de l’édition ». Elle condamne par ailleurs « l’insupportable silence d’un écosystème tout entier qui semble-t-il “savait” mais qui, faute d’actions concrètes, a laissé s’instaurer un climat susceptible de caractériser des infractions pénales graves ».

Pour l’heure, l’organisation identifie deux modes d’action, permettant d’une part de lutter directement contre les agissements lorsque ces derniers sont constitutifs de toutes formes de violences sexistes et sexuelles sanctionnées par l’ensemble des dispositifs juridiques en place. D’autre part, d’identifier chacun des facteurs à l’origine d’une multiplication des risques, afin d’en neutraliser les effets.

« Lutter contre les violences sexistes et sexuelles passe inexorablement par l’encouragement de chaque entreprise et chaque individu à être proactif en matière de prévention », reprend Stéphanie Le Cam, Maître de conférences à l'Université Rennes 2 et directrice de l'Institut des sciences sociales du Travail, à Rennes. « Il faut impérativement œuvrer pour que chacun soit suffisamment outillé et capable de détecter toutes les situations offensantes ou hostiles participant à la dégradation des conditions de travail. »

Et de souligner que toute conduite dévalorisante, outrageante ou agressive peut consister en des plaisanteries dénigrantes, des remarques inappropriées de nature sexuelle, des questions de nature intime, des avances non désirées. À ce titre, « le harcèlement peut aussi être caractérisé par des comportements déplacés, comme des regards insistants, des sifflements, des gestes obscènes, des contacts physiques ».

Cela passe par une neutralisation de ces critiques redondantes prétextant une impossibilité d’action ou de parole, autant que l’accompagnement des victimes qui s’estiment muselées. « Ne confondons pas “liberté” et “impunité”, car rien n’autorise à commettre des actes condamnables en profitant d’une fonction d’autorité », poursuit la directrice.

Une profession exposée

Elle revient également sur l’obligation de sécurité pour les responsables d’entreprise, qui « ne s’arrête pas aux frontières du salariat : elle intervient tant dans les relations contractuelles qu’extracontractuelles », relève Stéphanie Le Cam (en photo). Pour les victimes, l’information devient cruciale, car les procédures judiciaires sont peu connues « et elles effraient souvent, au point que l’on opte pour le silence par crainte de sanctions, de mises à l’écart, de la peur de briser l’omerta ». 

En tant qu’organisation professionnelle, la Ligue a pour mission d’alerter, informer, aussi bien que d’orienter vers « des interlocuteurs et interlocutrices formés, des associations dont l’objet principal consiste à intervenir directement auprès des victimes et dont les compétences en matière d’écoute, de soutien moral et de sensibilisation sont attestées ». 

Mais il revient aussi d’identifier, pour les neutraliser, « les facteurs à risque en matière d’infractions à caractère sexuel ». À l’analyse de l’organisation du travail, des conditions de sa réalisation, se révèlent les risques actuellement encourus, et l’absence de protection.

Et en ce sens, le monde de l’édition dans lequel évoluent auteurs et autrices s’avère particulièrement exposé. « On le comprend : la forte imbrication des vies personnelle et professionnelle participe, par exemple, à la confusion des relations de travail et pseudo-amicales. Ce facteur est très souvent identifié par les professionnels de santé dans les diagnostics de risques, mais il reste toutefois complexe à maîtriser », insiste Stéphanie Le Cam. Ou l'exemple typique de la relation auteur-éditeur...

Souffrance sociale et vulnérabilité

À ce titre, le rapport Racine relevait déjà une « fragilisation des conditions de vie et de création des artistes-auteurs », lesquels demeurent « insuffisamment organisés pour faire entendre leur voix ». Le tout avec des pouvoirs publics qui ne les prennent « qu’imparfaitement en considération dans leurs politiques ». 

Ayant décortiqué les raisons d’un malaise économique et social (dépendance économique, relations contractuelles souvent déséquilibrées), le rapport soulignait la nécessité de reconnaître de manière claire et urgente un véritable statut professionnel pour empêcher l’invisibilisation des conditions de travail des auteurs et autrices. La mission, à laquelle Stéphanie Le Cam avait pris part, concluait à la nécessité pour l’État de s’affirmer dans son rôle de « régulateur et garant des équilibres ».

Or, depuis la publication du rapport, le ministère de la Culture « choisit délibérément d’ignorer les solutions très concrètes qui pourraient mettre fin à cette souffrance sociale et cette vulnérabilité indéniable des artistes-auteurs et autrices. Sa promesse de répondre à ce problème grave par une politique forte et concrète n’est pas tenue », déplore-t-elle.

La responsabilité demeure pourtant pleine et entière, pour la rue de Valois, que d’interroger les rapports professionnels ainsi que leur hiérarchisation souvent camouflée. « Il lui revient d’examiner les évolutions professionnelles et de procéder à des comparaisons statistiques par le biais d’un véritable observatoire des métiers d’auteurs et autrices. Il doit s’investir sans relâche et poursuivre l’objectif de neutraliser les effets de ces inégalités », reprend-elle.

Chaque année, le ministère publie un rapport de l'Observatoire de l'égalité entre femmes et hommes dans le domaine de la culture et de la communication, lequel révélait en 2018 de forts écarts entre les rémunérations des auteurs et des autrices, au détriment de ces dernières. Début 2021, le ministère promettait un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le milieu du livre, mais n'en a toujours pas précisé la teneur.

Si certaines situations peuvent être plus propices aux harcèlements et violences sexistes et sexuelles, alors elles doivent être identifiées dans le cadre d’actions de prévention et de diagnostics précis impliquant aussi les relations entre auteurs/autrices et leurs sociétés d’édition. Ainsi, estime Stéphanie Le Cam « cette première vague de dénonciations doit contraindre le Syndicat national de l’Édition [SNE] à questionner l’organisation de son écosystème particulièrement touché par ce grave problème ».

Charge alors au SNE de mettre en œuvre tous les moyens pour résoudre les difficultés relationnelles dont il est informé. « Il doit présenter ses orientations en faveur de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et s’attaquer plus généralement aux inégalités entre les femmes et les hommes. » Et pour ce faire, « cesser toute résistance à la construction d’un véritable statut professionnel d’artiste auteur, seul à pouvoir garantir les libertés individuelles et collectives des artistes auteurs et autrices, l’équilibre de leurs relations contractuelles et la protection de leurs intérêts moraux ».

Hachette Livre : “Un sujet pris très au sérieux” 

De par ses liens capitalistiques avec Bragelonne, Hachette Livre a rapidement attiré l’attention. Certes, le groupe français opère comme diffuseur et distributeur pour la maison d’Imaginaire, mais possède également une part du capital. En effet, en 2018, l’ex-PDG Arnaud Nourry choisissait de soutenir l’éditeur en proie à des années difficiles. Une période de restructuration, pour trouver une nouvelle voie, qui aboutit à un engagement de plusieurs millions d’euros, destinés à soutenir la structure. Avec des options permettant de racheter la société éditoriale par LBO - un montage financier par effet de levier qui l'intégrerait donc à la holding.

Une démarche qui visait avant tout à montrer la confiance portée à l’entreprise — tous les éditeurs tiers ne bénéficient pas de cette manne. Et qui fut payante, puisque des titres comme The Witcher d'Andrzej Sapkowski (trad. Laurence Dyèvre et Alexandre Dayet, plus de 200.000 exemplaires) ont permis de redresser la barre. 

Or, assure-t-on, la situation que traverse la maison Bragelonne a été découverte dans la presse, tant à travers l’article de Mediapart qu’avec le droit de réponse communiqué. Des articles antérieurs, dès février 2020, pouvaient alerter sur les comportements allégués. Mais la petite musique médiatique s’en était allée, sans que personne ne soit nommé.

De plus, assure le groupe Hachette à ActuaLitté, « en tant qu’actionnaire minoritaire, nous n’avons aucun rôle dans la gestion opérationnelle de l’entreprise ». Sans prise juridique ni levier, les moyens d’action restent limités. Si Bragelonne décide que son dirigeant ne peut pas rester, parce que trop d’éléments sont à charge, ou qu’il doit prendre du recul pour se consacrer à sa défense, alors le groupe Hachette sera consulté. Dans l’intervalle, peu de solutions.

« Si un éditeur du groupe était concerné, nous diligenterions une enquête interne, avec une éventuelle mise à pied s’il y a une menace pour les salariés, pour des faits de sexisme et/ou de harcèlement », poursuit-on. Car Hachette France ne prend pas le sujet à la légère. « Nous proposons des formations régulières, pour lutter contre le harcèlement, de même que nos collaborateurs ont accès à une webapp proposant des mises en situation spécifiques. Et invitant à prendre contact avec les référents ou la DRH s’il ou elle venait à être victime ou témoin de pareils événements. » 

Et d’ajouter : « Hachette Livre fait preuve d’une grande sensibilité sur ces questions, et nous tâchons de nous montrer responsables et engagés. Le harcèlement, les agressions, les comportements inappropriés sont pris très au sérieux. » À ce jour, aucun signalement n’a découlé de cette application et le groupe envisage de l’étendre aux filiales britanniques et américaines. « Sur ces territoires, l’appropriation et l’investissement des dirigeants autour de ces sujets sont très forts. » Du reste, si l’article d'Ellen Salvi a provoqué, on s’en doute, quelques secousses, les possibilités manquent néanmoins pour résoudre la crise.

“Que chaque entreprise assume ses responsabilités“

Le directeur général du Syndicat national de l’édition, Pierre Dutilleul, assure qu’aucun « fait de ce type n’a jamais été porté à notre connaissance. Pour autant, il est à nos yeux très important que chaque entreprise assume ses responsabilités et le cas échéant toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger ses salariés ». Et cela, quel que soit le domaine, sexisme, discrimination, égalité entre les femmes et hommes, souffrance au travail.

Le SNE a d’ailleurs pris part depuis début 2021 à un plan d’action, au sein de l’AFDAS, visant la création de parcours de formations pour prévenir tout acte ou propos relevant de ces éléments. « Il ne s’agira pas uniquement de sensibiliser. Nous allons former toute la chaîne des acteurs d’une entreprise, d’une organisation (salariés, managers, dirigeants, artistes-auteurs) selon leur profil et positionnement dans l’organisation. » 

Si le Syndicat « n’a pas pour habitude d’enquêter sur ses adhérents », c’est que les conditions d’accès à l’association relèvent en effet de critères pratiques. Aucune intervention ni substitution à la justice, seule habilitée à se prononcer. « La loi, ne l’oublions pas, punit toutes les formes de harcèlement. »

Quant aux révélations et faits allégués dans l’article de Mediapart, le directeur général affirme « [c]omme tout un chacun, à titre personnel, [être] choqué par ce que j’ai lu. Si les faits sont avérés, c’est inacceptable et grave et je pense avant tout aux victimes. » Le mouvement #MeToo a pris « une ampleur mondiale » et le secteur de l’édition, de même que les autres, n’a pas de raisons per se d’y échapper. 

Rappelons à ce titre que la Sofia avait été confrontée à une affaire de harcèlement, avec une plainte finalement classée sans suite après enquête de la police. Les deux personnes concernées avaient alors quitté la structure, avec des indemnités chacune. Le sujet avait alors été enterré dans les bilans, restant dans un cercle d'initiés.

« Tout ce qui compte aujourd’hui pour que ce processus bénéficie aux victimes et contribue à une amélioration durable du vivre ensemble, c’est de se prémunir des excès et des dérives que peut engendrer la dénonciation anonyme », reprend Pierre Dutilleul. « La présomption d’innocence à laquelle chaque individu a droit est essentielle. Le respect de la présomption d’innocence est la liberté fondamentale de tout individu. » ActuaLitté rappelle à ce titre que Stéphane Marsan est présumé innocent.

“On n'est pas seule”

Comme d'autres secteurs artistiques, l'édition, « milieu à forte charge culturelle, a pu amener certaines personnes à penser que l'agression sexuelle y est impossible », analyse Thomas Mignot, psychologue ayant reçu de nombreuses personnes victimes de violences physiques, verbales, psychiques et/ou sexuelles. 

Évidemment, la réalité est tout autre, comme en témoignent plusieurs initiatives pour libérer la parole et ouvrir le débat, dont le récent compte Instagram Balance Ton Éditeur, qui publie et met en avant des témoignages de victimes. Un travail indispensable, selon le psychologue : « L'idée selon laquelle on n'est pas seule, que l'on sera cru, est aussi très importante. Elle contrebalance en effet d'autres représentations culturelles qui disqualifient une femme qui réagit avec détermination ou colère, en la nommant “hystérique”, par exemple. » 

Pour les victimes, l'agression sexuelle aura des conséquences psychiques variables, qui seront notamment renforcées par des « facteurs de vulnérabilité ». Certains relèvent d'une « dimension plus sociale et sociétale : les rapports de pouvoir, l'éventuelle précarité financière, la notoriété, l'influence voire l'admiration pour l'agresseur », détaille Thomas Mignot.

D'autres sont liés au passé de chaque personne : « D'après une étude du Conseil de l'Europe, un enfant sur cinq a été
victime de violences physiques, psychologiques ou sexuelles. Or, cette expérience constituera plus tard un facteur de vulnérabilité lors d'une nouvelle confrontation à de telles violences. Ce que l'on nomme un déclencheur viendra alors réactiver le trauma ancien, en provoquant les mêmes sensations, pensées ou émotions que pour les événements passés. »

Une personne victime de violences par le passé se retrouvera ainsi, au présent, confrontée à des « automatismes » psychiques menant à un comportement qui pourra sembler irrationnel. « Lorsqu'un enfant est exposé à une situation de violences, c'est généralement dans un cadre intra-familial ou avec une personne ayant autorité sur l'enfant. Étant donné ce contexte, l'enfant aura plutôt tendance à se figer qu'à s'échapper ou combattre. Quand le trauma ancien est réactivé, la victime sera alors plus susceptible de se figer, en raison de ce facteur de vulnérabilité. »

Dans ce cas précis, «  [u]n évènement traumatique déborde la capacité à traiter et digérer l'expérience ». Mais, plus généralement, « un événement pourra être traumatisant pour une personne et pas pour une autre, même s'il est douloureux dans tous les cas ».

Après des faits d'agressions sexuelles, sexistes et psychologiques, les personnes en thérapie, indique le psychologue, « ont des images d'elles-mêmes abîmées, sont inquiètes, avec une sensation de danger permanent même en présence de personnes proches et fiables. La honte, la culpabilité, la colère contre soi, l'irritabilité, un sommeil et une concentration perturbés » sont généralement observés. « La création d'addictions, avec ou sans substances, fait aussi partie des réactions possibles après des agressions sexuelles », précise Thomas Mignot.

Si le mouvement #MeToo constitue une étape nécessaire de libération de la parole, le secteur culturel doit aussi s'interroger sur la portée de ses productions, sur ce sujet. « Combien de comédies romantiques montrent une femme qui dit “non” à un homme, avant de finalement réaliser qu'elles sont amoureuses ? De telles productions, ou d'autres où l'on présente uniquement les femmes comme des victimes fragiles ont des conséquences sur le développement d'une image des filles et des femmes. Il est important que des modèles positifs se multiplient afin de faciliter un empowerment individuel et collectif et de mettre l'accent sur la question centrale du consentement », souligne le psychologue.

“Dépasser le huis clos qui étouffe la parole”

Ellen Salvi, la journaliste à l’origine des révélations assure : « Il n’y a pas d’enquête tabou à Mediapart : si plusieurs personnes nous alertent sur un sujet que l’on considère comme relevant de l’intérêt public et général, nous enquêtons. » Spécialisée dans les affaires politiques, elle a ici découvert un tout autre univers, avec des réactions, après la parution, qui dépassent l’entendement. « Les réactions à la publication de l’enquête m’ont interpellée comme tout un chacun. Beaucoup de commentaires exprimaient une attente, “Enfin”, “Tout le monde savait”, ce qui arrive pour ce type d’enquête, mais rarement dans ces proportions. » 

Mais plus encore, elle observe « que les femmes travaillant dans ce milieu éditorial de la fantasy et de la SF se prévenaient entre elles. C’est revenu à plusieurs reprises au cours des échanges, et cela dit quelque chose de la connaissance des faits exposés ». Un trait commun avec d’autres enquêtes sur ce sujet : « On remarque que la parole des femmes a toujours existé, elle n’est pas née du Mouvement #MeToo, la seule différence, c’est que cette parole est aujourd’hui entendue. »

Entendue, et dans le même temps, des propos que l’on commence à oser tenir. « Ces témoignages circulent depuis des années dans ce milieu très fermé, celui de l’imaginaire : pour que cela cesse, il fallait déjà dépasser ce huis clos, qui pouvait étouffer cette parole », observe la journaliste.

Selon elle, ces phénomènes sont liés au pouvoir — et l’industrie du livre ne déroge pas à la règle. « Ce qui rend complexe l’émergence de la parole dans l’édition, c’est la précarité de ce milieu. Beaucoup de femmes ont préféré s’exprimer en off, car elles étaient plutôt jeunes dans la profession et ne souhaitaient pas se “griller”, selon leurs mots. » Symptôme des craintes et menaces susceptibles de peser sur une perspective professionnelle. 

Marion Doutreligne, correctrice et secrétaire à l'édition du Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE), a pu constater la réalité de ces craintes dans le cadre de sa propre enquête, pour le syndicat, et de son appel à témoignages. « [J]e pense qu'il faut voir dans le peu de témoignages qui nous parviennent la crainte pour les personnes qui parleraient de se rendre vulnérables si elles envisagent de continuer leur carrière dans ce domaine », nous indique-t-elle par mail.

« C’est précisément la mécanique du pouvoir qui induit cette idée [de menaces sur l'avenir professionnel] », reprend Ellen Salvi. « L’idée de cette enquête est aussi de réveiller un milieu sur des pratiques qui ont été intériorisées, y compris parfois par les victimes. Il s’agit de cesser le déni, et de regarder ces problématiques en face. »

Si le SNE n’avait pas encore réagi à son article avant notre demande, la journaliste trouve difficile « d’affirmer que la profession se protégerait. Stéphanie Nicot a publié un long texte ce 27 avril, sur le soutien qu’elle apporte et ce qu’elle souhaite mettre en place dans le cadre du festival Les Imaginales ». De son côté, Ellen Salvi aurait « évidemment préféré que Stéphane Marsan réponde à mes questions avant la publication de l’enquête — je l’avais d’ailleurs sollicité à de nombreuses reprises en ce sens —, mais il est absolument normal qu’il s’exprime par un droit de réponse ».

Sur les mesures mises en oeuvre, ni l'avocat de Stéphane Marsan ni les éditions Bragelonne n'ont pour l'heure apporté de précisions à nos demandes.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Crédit photo : Morgan Basham/ Unsplash ; Magaly Lhotel ©  Aurelie Vandenweghe ; Pierre Dutilleul - ActuaLitté CC BY SA 2.0 ; stand Bragelonne, Millady, Castelmore - ActuaLitté CC BY SA 2.0 ; mohamed_hassan, CC 0 ; Stéphanie Le Cam DR ; Mika Baumeister/ Unsplash ; mohamed_hassan, CC 0

25 Commentaires

 

Ed

29/04/2021 à 21:45

La lecture est dense, mais quelle manne...
Au delà des dénonciations et des pétitions qui circulent, voilà qui a le méritent de remettre l'église au centre du village !

Annus horribilis

30/04/2021 à 08:37

Ce qu'en j'en tire de ce genre d'histoire est que si j'étais un chef d'entreprise, je n'embaucherais aucune femme de peur d'avoir des problèmes un jour, à la cadence où les choses évoluent.

C'est d'ailleurs peu ou prou ce qui se passe aux États-Unis. À force de vouloir redresser la barre (parfois fort justement : je ne condamne pas les femmes qui se battent contre un mauvais agissement envers leurs personnes), on tombe souvent avec un excès de l'autre côté. Beaucoup d'hommes renoncent à entrer seul avec une femme dans un ascenseur là-bas... C'est dire le monde dans lequel on vit.

Quidibus

30/04/2021 à 09:55

C'est vrai ça : on peut plus rien dire, on peut plus rien faire… Non, mais sans rire, vous vous rendez compte de ce que votre commentaire à d'indécent ? Justement ici, justement maintenant ?

MLD

30/04/2021 à 15:17

Je suis complètement d'accord ! Etant une femme, je commence à être choquée par cette guerre déclarée à tous les hommes et comprendrais parfaitement que les hommes se méfient des femmes. Car si, en effet, beaucoup d'hommes ont des comportements odieux voire pire, on oublie de dire que beaucoup de femmes également sont hypocrites ou sont malhonnêtes pour ne pas dire autre chose... Et ça commence à bien faire cette culture du tribunal populaire ! Où sont donc les nuances ?
Bref, je suis une femme et déplore le monde qui est le nôtre.
Jugeons les coupables, oui ! Mais ne confondons pas tout !

NAUWELAERS

30/04/2021 à 19:49

MLD, merci de votre commentaire intelligent et honnête.
Non aux excès des deux côtés.
Et Quoidibus, vous n'êtes pas témoin des faits s'ils ont eu lieu alors que des témoignages contestent cela: Hélène P.Mérelle surtout, collaboratrice du mis en cause et (encore) présumé innocent, comme le rappelle ActuaLitté.
Que moi je ne connais pas du tout, je précise.
Avant que l'on m'accuse avec une malhonnêteté totale de défendre le machisme -ce qui est faux et archifaux -sachez que mon souci est la justice et l'équité.
Pour tout le monde, des mâles blancs âgés aux jeunes femmes noires en passant par les trans (certes c'est plus rare), riches et pauvres, d'ici et d'ailleurs, et qui vous voulez !
Sans distinction et présupposés ni positifs ni négatifs contre telle ou telle catégorie de personnes.
Indécents les gens qui émettent des jugements sans savoir en se basant sur leurs affects qui ne prouvent rien quant à la réalité de ce qui s'est passé.
L'arbitraire institué est la voie royale vers la barbarie.
«On vous croit»...non mais cela veut dire quoi, cette phrase ?
Je fais allusion à une certaine pétition bien intentionnée mais qui oublie que «le diable se cache dans les détails»...qui n'en sont pas, justement.
«On vous croit»...
La dénonciation suffit ?
Alors c'est l'arme absolue.
Je dénonce...j'ai raison, ma parole vaut accusation !
Quel rêve de toute-puissance contre les ex-puissants.
Tout est permis si plus rien n'est balisé ni encadré ni vérifié.
Il FAUT impérativement examiner ce qui est établi en fait d'actes et attitudes répréhensibles -encore que pour les attitudes, bonjour la subjectivité la plus totale possible - et ce qui ne l'est pas.
Des attitudes ne valent pas faits, on se calme.

Content que des femmes et des femmes féministes ne tombent pas dans l'extrémisme qui dessert leur cause.
Quant à ActuaLitté, c'est un site qui diffuse les infos et qui permet à toutes les réactions de s'exprimer, manifestant une ouverture dont certaines personnes pourraient prendre de la graine !
Laissant au lectorat le soin de se faire une opinion voire...un jugement, mais non judiciaire (justement ! Pas notre rôle à nous !).
Les petits juges, les procureurs voire procureuses à la manque, que le tribunal Twitter emploie et fait résonner dans l'espace public...
Le temps des vacances approche: prenez-en avec un passe sanitaire mental adapté à votre déraison, pour en sortir...!
Les faits, rien que les faits.
Non au machisme, non aux abus de pouvoir y compris féminins -eh oui, cela existe aussi - et non à la culture du lynchage, qui est un autre abus du pouvoir, une hydre totalitaire: si on est victime, ce qui certes arrive et est totalement inacceptable et sans excuses, on doit se défendre et immédiatement en arrêtant cette fable de l'impuissance à pouvoir le faire.
Ce qui évite alors de mettre en branle ensuite, longtemps après, la culture du lynchage public avec des foules de signataires dont plusieurs qui n'en savent pas plus que nous...
Alors que les témoignages sont souvent anonymes et les lynchages opérés sous pseudo.
Comment peut-on tenir compte de lettres anonymes ?
Un puits sans fond...plein de suie.
Non ce n'est pas une manière de faire.
On doit purifier l'atmosphère avec des manières dignes.
Et ne pas souhaiter une judiciarisation totale d'une société qui deviendrait pestilentielle et invivable !
Ne pas hurler avec les loups.
La parole se libère mais non, désolé, elle n'a pas tous les droits.
Ésope a toujours raison, plus que jamais: la meilleure et la pire des choses, la langue...
Un peu de décence tout de même.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Hachji.

01/05/2021 à 22:43

Christian, pauvre flan, connaissez-vous seulement le pourcentage de dénonciations calomnieuses, dans ce genre d'affaires ?
Même pas 3%.
Alors avant de venir relativiser à grands coups de sapience diarrhéïque, renseignez-vous.
Oui, on les croit. ON LES CROIT. Parce que plus de 97% des victimes disent la vérité.
Elles commencent à parler. Taisez-vous et écoutez-les.
Vous et toute votre cohorte de pseudo raisonnables.

NAUWELAERS

02/05/2021 à 01:46

Hajchi,
Votre ferveur est impressionnante.
Elle vous aveugle un peu: je n'ai cité absolument aucun chiffre.
Contrairement à vous, qui savez bien entendu.
Vos compétences scientifiques sont avérées, sous pseudo encore plus.
Votre message le prouve.
Avec toutes les sources et références nécessaires.
Certes les dénonciations calomnieuses n'existent que dans des imaginations détraquées alors que vous savez.
Il y a des chiffres qui circulent sur le web et qui pulvérisent les vôtres mais je ne suis pas vous et je ne vais pas me ridiculiser en affirmant sans savoir.
Je refuse la flatterie par l'imitation et dans l'outrance, je serai toujours un petit bleu par rapport à vous.
Tiens, et le pourcentage d'hommes qui ont de toute évidence la culture du viol, vous la connaissez, vous l'expert ou l'experte aux arguments incontestables ?
Bon quand Vous Vous exprimez, la parole se libère -la vôtre évidemment, faut pas pousser ! - et on n'a le droit que de se taire.
On va obtempérer fissa...
Vous êtes bien du style supérieur qui veut faire taire qui a le culot de ne pas penser exactement comme soi.
Mais peu importe,Hajchi, qui que vous soyez.
Quant aux viols et agressions sexuelles, cela me révulse autant que vous.
Je précise en sachant que je m'exprime en japonais.
Je suis pour la Justice et si vous appelez cela «sapience diarrhéique», peu me chaut.
Si vous préférez les messages courts, réducteurs et absolument pas argumentés, ce n'est pas ma came à moi.

Désolé...
Je mentionne des chiffres si j'ai des sources et des références...en sachant que ce n'est pas absolu et que toutes les études ne donnent pas toujours, loin de là, les mêmes résultats !
Mais c'est impossible à admettre pour certaines personnes.
Je lis,moi, des chiffres qui n'ont rien à voir du tout avec celui que vous balancez avec une mâle assurance !
Et je ne suis pas l'arbitre.
Cela n'empêche pas notre vieille planète épuisée d'encore tourner.

CHRISTIAN NAUWELAERS

Hristo Xiep

02/05/2021 à 21:13

Les fausses accusation, si on se base sur la seule étude fiable '(police de Seattle), représentent non pas 3 % mais 40 %.

NAUWELAERS

02/05/2021 à 22:15

Vous êtes tout aussi imprécis et donc -à ce stade, s'entend ! -dénué ou dénuée de crédibilité que Hachji, bien que vous croyiez vous à de nombreuses dénonciations calomnieuses...
Cette étude «la seule fiable», ah bon ?
Des détails svp...
Et déjà elle concerne quel pays, cette étude à définir ?
Vraiment on reste dans le flou le plus total.

CHRISTIAN NAUWELAERS

Janssen

10/07/2021 à 11:37

Attention Hachji,

C'est avec ce genre de raisonnement que l'ont voit la police multiplier les arrestations au faciès au motif que "X % du temps, les gens comme eux sont des délinquants".

Prendre les accusations au sérieux, oui. Sauter tout le processus légal sur la base d'une statistique, aussi sérieuse soit-elle, non. La justice ne joue pas aux dés.

Thom

30/04/2021 à 10:16

Parfaitement d'accord ! Pas de femme = pas de problème.
D'ailleurs je suis pour supprimer tout ce qui peut aiguiser l'appétit de l'homme cisgenre de base. Votre cholestérol vous poursuit ? Supprimons toutes les pâtisseries en vitrine des échoppes !
D'ailleurs quand je dois prendre l'ascenseur et qu'il est déjà occupé par une marquise au chocolat ou une bavaroise, je prends le suivant. Pas fou !

Roger

30/04/2021 à 10:41

Vous êtes trop lent. Supprimons carrément les femmes !

Chillingworth

30/04/2021 à 22:25

Excellente idée ! le milieu de l'édition s'enfonce dans le semi-illettrisme, l'imbécillité et le panurgisme abyssal (autrice...) depuis quarante ans à cause du nombre sans cesse croissant de femmes de trente à quarante ans d'un conformisme épouvantable et les premières à avaler toutes les tartes à la crème à la mode...

NAUWELAERS

30/04/2021 à 22:33

Lire Rachel Khan notamment !
Brillante intelligence et vrai progressisme !
Une qui ne pense pas dans les clous, passionnante donc.
Certaines autrices sont conformistes à pleurer mais pas toutes, loin de là...
Heureusement !
CHRISTIAN NAUWELAERS

fletan

30/04/2021 à 14:41

Annus horribilis... c'est vraiment un commentaire de sphincter.

NAUWELAERS

30/04/2021 à 19:58

Fletan,
Enlevez vos oeillères et lisez le commentaire d'une femme nommée MLD, qui a raison selon moi.
Rien à voir avec vous, qui que vous soyez...
Le contraire bienfaisant de votre type d'attitude.
Enfin on ne doit censurer personne, même pas vous: grâce à vous, on apprécie encore plus le contrepoison de votre type de commentaire...
Des gens comme MLD et d'autres, heureusement.
Vous servez à cela.
C'est déjà ça...
Et la grossièreté ne prouve rien sauf la grossièreté de celui ou celle qui en use.
Pour l'argumentation, on repassera...
CHRISTIAN NAUWELAERS

Fletan

01/05/2021 à 09:08

Les cataractes de mots que vous déversez quotidiennement sur ce site nous informent du fait que vous êtes pourvu du sens commun. Pour le sens de l'humour on repassera.

NAUWELAERS

01/05/2021 à 17:24

Les cascades de mots, Votre Honneur...
Je ne suis pas doté de votre sens de l'humour évident et qui bluffe tout le monde, c'est hélas exact.
«Sphincter» comme c'est drôle !
CHRISTIAN NAUWELAERS

CP

30/04/2021 à 18:48

Si vous avez peur de ne pas réussir à faire la distinction entre un comportement normal, ou d'être accusé à tort, je vous conseille de faire une formation sur le sujet, la loi est très claire. Ceci étant, si votre solution pour éviter d'agresser est de ne pas embaucher de femmes, il vaut peut-être mieux effectivement, pour leur propre sécurité, qu'elles aillent travailler ailleurs.

Charlotte54

03/05/2021 à 10:38

Cela évoque 2 possibilités: soit vous ne reconnaissez pas la légitimité du mouvement metoo et souhaitez que les femmes restent à leur place (sous le bureau) et ne soufflent pas mot, soit vous êtes vous même un harceleur et l'idée que vous puissiez en subir les conséquences vous horripile. Dans tous les cas, vous êtes une ENORME partie du problème.

NAUWELAERS

03/05/2021 à 11:19

Tiens Charlotte, je ne vois pas à qui vous vous adressez...
Personne ne pense cela sur ce site et heureusement.
Adressez-vous à quelqu'un car personne ne comprend.
Sûrement pas moi.
Il y a erreur, on dirait...?

CHRISTIAN NAUWELAERS

Lyo

01/05/2021 à 01:08

ouin ouin... les mecs dans les commentaires qui ont peur de travailler avec des femmes sont tellement drôles.
Ils n'ont jamais pensé à quel point les femmes pouvaient être terrifiées par les hommes, terrifiées de marcher seule la nuit, de marcher dans un lieu isolé terrifiées d'être seul dans un ascenseur avec eux, terrifiée de travailler avec eux et de subir leur harcèlement et leur agression sexuel. En prison, il y 95% d'homme, ce n'est pas pour rien. Entre les tueurs en série, les pédocriminels, les violents et le reste, il y a l'embarras du choix. Les femmes ont toute les raisons de craindre les hommes, mais l'inverse pas tellement. Une femme ne gagne jamais rien à dénoncer son agresseur, ça offre même une carrière politique de choix pour l'agresseur en question (comme celle de ministre de l'intérieur par exemple).
Quand je lis les commentaires, les mecs sont tellement faibles et privilégiés. Tout leur est acquit, ils n'ont jamais eu à surmonter aucune peur.
Messieurs, vivez donc dans la peur que vous nous faite subir, je ne peux que m'en réjouir... même si vous êtes un peu pathétique.

Horreur

03/05/2021 à 09:22

« Messieurs, vivez donc dans la peur que vous nous faite subir, je ne peux que m'en réjouir... même si vous êtes un peu pathétique. »

On comprend ce qui vous anime, vous et vos collègues. J'espère ne jamais croiser votre route, ainsi que celle de vos collègue.

Vous seriez pathétique, si seulement vous n'étiez pas animée par une telle haine. Je comprends mieux la cancel culture et son moteur. Merci de votre témoignage.

Yann

02/05/2021 à 08:48

Tout ça n'est pas nouveau... et concerne tout les secteurs d'activités. Il y a 30 ans, une amie américaine à l'issue d'une année universitaire en France, recherchait un poste dans l'agro-alimentaire. À la suite de plusieurs entretiens elle avait déniché un poste potentiellement intéressant dans une entreprise située à Clermont-Ferrand. Je me souviens de ses mots à l'époque "le poste m'intéresse mais pour que j'accepte, il faudrait que ça soit clair avec mon boss"... Je lui ai répondu que je doutais que ça le devienne jamais. Elle a fini par renoncer et poursuivi son parcours aux États-Unis. Cette dimensions a toujours été présente dans la vie professionnelle des femmes (amies, sœurs, compagnes...) certaines ont su mettre en mots et être entendues par les médias (phénomène de mode sans doute).
Ce genre de situation est inhérente aux rapports de pouvoirs joints à une absence d'éthique professionnelle. Caractériser cela comme essentiellement masculin est une autre histoire.

Cabinet Pierrat & Associés - Droit de réponse de Stéphane Marsan

12/05/2021 à 18:53

ActuaLitté a publié un article le 29 avril 2021 intitulé « « MeToo : autrices, salariées... Affaire Marsan, l'édition face à ses responsabilités » dans lequel je suis expressément visé et que je ne peux laisser sans réponse au regard des propos préjudiciables tenus.

Cet article vise « l’enquête » et l’article de MEDIAPART publié le 21 avril 2021.

Je tiens à récuser tous les faits qui me sont imputés et à réfuter formellement toute accusation de harcèlement sexuel ou moral.

Je tiens à rappeler que je bénéficie pleinement de la présomption d’innocence. Je n’ai jamais été mis en examen, gardé à vue ou fait l’objet d’une enquête judiciaire et, en revanche, entends utiliser les moyens de droit nécessaires au profit des personnes injustement mises en cause.

Votre article contient des supposés faits qui sont soit explicables, soit incomplets et en tout état de cause non illicites.

Je constate ainsi que les captures d’écran du compte twitter de Samantha Bailly diffusées dans l’article d’ActuaLitté ont été méthodiquement sélectionnées.

Il m’est arrivé de twitter les phrases les plus cocasses des réunions « couverture » et parfois entendues en festival littéraire - ce qu’adorait Samantha Bailly avec qui je les faisais à cette époque. Ces phrases n’étaient jamais de moi, mais des éditrices présentes lors de ces réunions et c’était l’époque où l’on publiait notamment des livres de romance érotique. Parfois je citais l’auteure de la phrase qui nous avait fait sourire, mais j’ai arrêté pour ne pas l’embarrasser. Comme par hasard les captures d’écran mises en avant dans votre article ne comprennent pas ces tweets-là.

De même, Catherine Dufour rappelle qu’elle a entretenu une relation amicale avec moi et n’a jamais pu vérifier les actes dont on m’accuse. Je réfute catégoriquement avoir eu le moindre geste déplacé.
Elle m’a invité cependant chez elle à diner en présence de l’auteur Fabrice Colin et son épouse, ce qui n’est pas une attitude défiante à mon égard.

A titre d’exemple encore, pour ce qui est de la personne ayant préféré « témoigner » en gardant l’anonymat, les propos rapportés sont pour le moins surprenants. Proposer un verre en fin de journée n’est, à ce jour, toujours pas un délit prévu par le Code pénal. Le diner collectif auquel elle a souhaité participer n’était pas un diner en tête à tête mais en terrasse.

Il semble que la frontière entre une prétendue morale et le droit pénal soit parfois poreuse faisant régner une confusion intolérable.

Cette même personne m’a contacté sur Linkedin. Je lui ai confié deux missions d‘essai, mais le rendu n’était pas à la hauteur de nos exigences. J’ai quand même demandé à mon équipe édito de lui faire passer un test, pour éventuellement envisager de conclure un contrat.
Elle n’a pas manqué de me relancer à maintes reprises après le fameux dîner qui l’aurait « effrayée ».
Quelques mois après elle m’a écrit : « J'ai l'impression d'être une harceleuse mais tant pis, j'assume ! As tu reçu mon mail où je te disais que je me voyais bien être testée pour la prépa française ? Est-ce que je dois "prendre rdv" avec les filles de la prison de femme ? ». Puis m’a relancé des mois plus tard en m’écrivant : « Quand as-tu du temps pour qu'on se voit ? ».
Tout ceci est suffisamment éloquent et atteste d’une tout autre réalité que celle clamée.

Concernant une autre personne qui a préféré témoigner en gardant l’anonymat, cette personne recrutée chez Bragelonne par le directeur marketing en qualité d’attachée de presse a été remerciée par la directrice des affaires financières en raison d’un manque de professionnalisme et de sérieux.

Quant à Samantha Bailly, vice-présidente de la Ligue des auteurs professionnels, elle mène une croisade très générale à l’encontre de l’édition française, mais aussi à mon encontre, depuis quelques années, pour des raisons que j’ignore.
Elle colportait des propos erronés et extrêmement péjoratifs à l’encontre de la société Bragelonne ce qui causait à la société un préjudice certain. Dans de telles conditions la relation contractuelle a dû prendre fin.

Elle continue de tenir des propos plus que contestables notamment dans un article publié sur le site internet de Francetvinfo contre lequel j’ai déposé plainte en diffamation en septembre dernier.

Le festival Les Imaginales est le premier festival des littératures de l’imaginaire en France se tenant durant quatre jours dans les Vosges.
Le festival des Imaginales a créé un speed dating littéraire depuis dix ans, où je suis, en tant que l’un des principaux éditeurs, conviés pour me faire « pitcher » les projets de candidats présélectionnés. La première année du speed dating nous étions quatre éditeurs. La dernière fois, nous étions dix-neuf, tous les éditeur.trices d’imaginaire présents au festival, dans une grande salle à l’entrée du musée. Nous sommes donc très nombreux à y participer et les rendez-vous se déroulent toujours dans des immenses salles accessibles à tous et à tout moment.
J’ai trouvé cette initiative intéressante. J’ai publié une demi-douzaine d’auteurs rencontrés lors de cet événement. Or, en dehors de ce moment, de plus en plus d’auteurs en herbe venaient, à l’issue d’un débat ou à n’importe quel autre moment durant le festival, me demander s’ils pouvaient me présenter leur projet. Je me suis dit qu’il serait bon d’encourager les plus timides à le faire. J’ai donc fait chaque année un tweet pour proposer de me rencontrer sur une terrasse ou à une buvette du festival. L’initiative a plu et a amusé beaucoup de gens qui retweetaient ce tweet et ça a détendu de jeunes auteurs qui n’osaient pas venir me parler de peur de me déranger.

Lorsque je proposais, avec humour, d’écouter les pitch de romans en contrepartie de bières c’était parce que nous avions réfléchi avec l’équipe de Bragelonne à une manière de ne pas rendre les « speed dating » trop formel et impressionnant pour les jeunes auteurs qui n’ont que peu de temps pour présenter leurs projets. Il s’agissait donc d’humour afin de ne pas rendre l’exercice pressurisant. Il va de soi que j’ai, la plupart des fois, réglé ma boisson…
Betty Piccioli, qui témoigne par ailleurs dans l’article de MEDIAPART, a trouvé ça amusant, comme on peut le voir sur une de ses réponses sur Twitter. Elle est venue me proposer un roman à la cafeteria de la bulle du livre, lors d’un entretien d’une demi-heure, parmi une bonne quinzaine de personnes attablées autour de nous. Je lui ai dit d’envoyer son roman à mon éditrice jeunesse de l’époque, Barbara Bessat-Lelarge - aujourd’hui chez Gallimard - qui l’a accepté. Je n’ai plus jamais eu la moindre interaction avec elle.

Concernant la personne qui a préféré témoigner en gardant l’anonymat, cette auteure m’a pitché ses projets aux Imaginales ; puis nous avons pris un verre ensemble à Paris pour une longue discussion pendant laquelle je l’ai encouragée à me proposer un roman politique. Elle m’a confié un formidable roman, que j’ai accepté. Je lui ai adressé malencontreusement un message destiné à un ami et me suis confondu en excuses.
Mes prétendus propos cités dans cet article n’ont donc pas le sens qu’on entend leur prêter. Il est soutenu que j’aurais dit après cette bourde : « Je devrais vous obliger à signer ici et maintenant. Mais je ne le ferai pas parce que je souhaite bien me comporter avec vous. ».
Mon intention était de lui dire : vous avez un contrat sous les yeux, je devrais vous inciter à signer avec moi plutôt que d’accepter que vous attendiez la réponse d’un éditeur et « je souhaite bien me comporter avec vous » doit être compris comme dans le sens « je ne veux pas vous mettre la pression pour que vous signiez ». En effet, si je la surnommais souris intelligente, c’était parce qu’en étant très discrète elle faisait montre à mon avis d’une attitude réflexive très juste. A ma connaissance, l’expression « souris intelligente » n’est ni une insulte ni une expression outrageante ou dégradante...

A propos de Betty Piccioli, que j’ai déjà évoquée, alors que l’équipe de Bragelonne avait déjà versé la première partie de son à-valoir en lui indiquant que la seconde partie allait être réglée rapidement, s’excusant de devoir faire face à quelques problèmes de trésorerie, cette auteure n’a pas manqué de répandre sur les réseaux sociaux des propos diffamatoires à l’égard de Bragelonne.
Alors, sur demande de mon service communication, je lui ai écrit sur Facebook pour lui dire que c’était injuste et que ça pouvait nuire à sa carrière si d’autres éditeurs constataient la délation, par ailleurs fausse et préjudiciable, dont elle faisait preuve.
Betty Piccioli n’est absolument pas blacklistée par les équipes de Bragelonne.

Je tiens à rappeler que je bénéficie de la présomption d’innocence. Je n’ai jamais été mis en examen, gardé à vue ou fait l’objet d’une enquête judiciaire.
La propagation publique de rumeurs, particulièrement graves, à l’encontre d’hommes et de femmes accablés a des conséquences irréversibles telles que le suicide, à l’instar d’une affaire récente.
Je me réserve le droit d’intenter toute action à l’encontre de toute personne me portant directement ou indirectement atteinte afin de faire valoir mes droits par le biais de mes avocats.


Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

L'écrivaine Ahed Tamimi parmi les prisonniers palestiniens libérés  

Le 6 novembre dernier, l'autrice et militante palestinienne Ahed Tamimi a été appréhendée par des soldats israéliens lors d'une intervention à son domicile, situé à Nabi Saleh, en Cisjordanie. L'organisation mondiale de défense des écrivains PEN International s'était alors grandement émue, et avait demandé une libération « immédiate et sans condition, tout en mettant fin à la pratique de détentions arbitraires des Palestiniens ». Elle a finalement été libérée, et témoigne d'une incarcération particulièrement difficile...

30/11/2023, 12:25

ActuaLitté

Censure et création : “Il faut remettre à plat tous les dispositifs”

#BienTropPetit — Alors que se déroule le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil, l'interdiction de la vente aux mineurs de l'ouvrage Bien trop petit, de Manu Causse, reste vive dans les mémoires. Deux recours en annulation pour « excès de pouvoir » visent à présent l'arrêté pris par le ministère de l'Intérieur en juillet dernier. L'éditeur Thierry Magnier conteste la décision, aux côtés de la Ligue des Droits de l'Homme.

29/11/2023, 14:54

ActuaLitté

Allemagne : la justice refuse de censurer la critique d'un livre

En Allemagne, l'autrice palestinienne Adania Shibli s'est retrouvée au cœur de vifs débats à l'occasion de la Foire du Livre de Francfort, en octobre 2023. La cérémonie de remise d'un prix dont elle était la lauréate, prévue pendant l'événement, a été « reportée » après l'attaque du Hamas du 7 octobre. Le Tageszeitung, quotidien allemand, avait publié dans une tribune un résumé du livre de l'écrivaine, que cette dernière n'a pas apprécié...

27/11/2023, 16:51

ActuaLitté

Procès : Anne Lauvergeon contre les éditions Massot

En septembre 2020 Madame Lauvergeon et son conseil Me Fedida ont porté plainte par citation directe contre les éditions Massot et Le Média ainsi que contre Thierry Gadault et Marc Eichinger. La citation couvrait des chapitres du livre, L’homme qui en savait beaucoup trop, qui décrit les fraudes au sein d’Areva et l’affaire Uramin.

23/11/2023, 17:54

ActuaLitté

Pédophilie : de nouvelles accusations accablent Gabriel Matzneff

De nouvelles accusations portées contre Gabriel Matzneff : la fille adoptive d'un de ses amis proches, Bérénice (prénom d'emprunt), affirme avoir été victime de viols et d'agressions sexuelles par l'écrivain, de ses quatre à treize ans, entre 1977 et 1987. Ses avocats, Me Grimaud et Me Costantino, ont envoyé une lettre au parquet de Paris le 10 octobre dernier, demandant à ce que leur cliente soit entendue en vue d'une plainte pour viol.

23/11/2023, 11:33

ActuaLitté

Contre l'IA, les plaintes d'auteurs se suivent et se ressemblent

De l'autre côté de l'Atlantique, les procès intentés par des auteurs ou des organisations d'écrivains aux sociétés développant des intelligences artificielles se multiplient. Ce 21 novembre, une nouvelle action collective s'ouvre, tandis qu'une autre se heurte à une fin de non-recevoir partielle de la justice américaine.

22/11/2023, 13:49

ActuaLitté

Spécialiste de la Russie, un auteur soudoyé par un oligarque pro-Poutine

En Allemagne, le journaliste et auteur Hubert Seipel faisait figure de référence sur toutes les questions relatives à la Russie et à Vladimir Poutine. À l'imparfait, car une enquête internationale révèle que l'homme a reçu 600.000 €, généreusement donnés par Alexeï Mordashov, un oligarque russe proche du Kremlin...

17/11/2023, 10:33

ActuaLitté

Un éditeur attaque un auteur, pour des Mémoires qui flanchent

En décembre 2021, quand est publié The Chief’s Chief aux États-Unis, Mark Meadows, chef de cabinet de Donald Trump pour quelques mois, le répète à qui veut l'entendre : la réélection du 45e président lui a été volée. Interrogé par la justice dans le cadre de l'enquête sur l'attaque du Capitole et la contestation de la victoire de Joe Biden, il a tenu un tout autre discours, contraire à ses allégations et même à son livre. Ce que lui reproche à présent son éditeur...

10/11/2023, 10:33

ActuaLitté

Droit du travail : assignation en référé contre Interforum (Editis)

Fin octobre, deux événements secouaient le groupe Editis. Le premier signait la fin d’une interminable attente : la Commission européenne validait le rachat à 100 % par CMI France, filiale de la holding de Daniel Kretinsky. Enfin, soupirait-on. L’autre concernait la structure de diffusion-distribution, Interforum et l’entrepôt de Tigery. Et là, l’ambiance était toute autre.

07/11/2023, 17:27

ActuaLitté

Les poursuites contre l’auteur d’une enquête sur la DGSI, Alex Jordanov, confirmées

Le 23 avril 2019, les éditions Nouveau Monde publiaient une enquête, Les guerres de l'ombre de la DGSI, mettant en lumière les coulisses de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ce travail de longue haleine a été réalisé par le journaliste d’investigation Alex Jordanov. En 2020, l'auteur est entendu par les autorités suite à une plainte déposée par le service de renseignement français, avant d'être placé en garde à vue le 22 juin 2022, et finalement mis en examen pour divulgation de secret-défense.

02/11/2023, 18:33

ActuaLitté

Arnaques : Amazon sort les crocs contre les escrocs

Dans le cadre de sa lutte contre les arnaques et autres fraudes, Amazon a porté plainte, aux États-Unis, contre une vingtaine d'individus et de sociétés que la firme accuse d'avoir trompé des auteurs. En se faisant passer pour des partenaires d'Amazon Publishing ou Kindle Direct Publishing, ils auraient vendu des services mineurs, voire « inexistants ».

02/11/2023, 11:26

ActuaLitté

Le procès de l'agresseur de Salman Rushdie ouvert en janvier 2024

Survivant d'une tentative d'assassinat perpétrée en août 2022, Salman Rushdie est de retour sur la scène publique depuis quelques mois, et bientôt en librairie avec Le Couteau, attendu en avril 2024. En janvier prochain s'ouvrira le procès de son agresseur, Hadi Matar, au cours duquel Rushdie pourrait intervenir à la barre.

30/10/2023, 13:12

ActuaLitté

Albin Michel gagne en justice contre Eric Zemmour

Au terme d’un procès qui avait médiatiquement commencé, l’ancien éditeur du polémiste Eric Zemmour a gagné la procédure. De fait, l’auteur réclamait 3 millions € de dédommagements, pour avoir vu refusé son dernier ouvrage, La France n’a pas dit son dernier mot. Un texte qui a fini par être autopublié, à travers la société Rubempré, que dirige Mr. Z.

25/10/2023, 17:07

ActuaLitté

Depuis Francfort, l'appel du livre pour une IA plus “transparente”

À la Foire du Livre de Francfort, trois organisations du secteur ont lancé un appel à la Commission européenne, l'intimant d'encadrer de manière plus stricte le développement et l'usage des intelligences artificielles génératives. Ces dernières, qui s'appuient sur un corpus de textes et d'œuvres, parfois couvertes par le droit d'auteur, doivent se voir imposer une « transparence des sources ».

19/10/2023, 11:26

ActuaLitté

Rémunérer les auteurs : un cavalier législatif s'entête

Dans la trilogie Star Wars, on l’assimilerait au Retour du Jedi : ou comment la majorité tente à nouveau le cavalier législatif, pour se mettre en conformité avec une directive européenne… C’est que la condamnation du ministère de la Culture par la justice reste gentiment en travers de la gorge.

09/10/2023, 16:23

ActuaLitté

Elearning : les conditions de rétractation protégeant les consommateurs

En matière d’abonnement à des plateformes d’apprentissage en ligne, la justice européenne vient de statuer, ce 5 octobre. L’affaire C-565/22 opposait une association de défense des consommateurs à l’opérateur Sofatutor, qui cible particulièrement les élèves. Avec un léger vice : la reconduction automatique du contrat, après échéance de la période d’essai gratuite. 

05/10/2023, 10:38

ActuaLitté

Nouveau report pour le procès de Pinar Selek, en 2024

Accusée par le gouvernement turc d'avoir commis un attentat en 1998, Pinar Selek subit une succession d'audiences, liées à un procès sans fin, et risque une condamnation à perpétuité. Ce 29 septembre, rebelote : un renvoi a été prononcé au 28 juin 2024.

03/10/2023, 11:55

ActuaLitté

Thomas Piketty "définitivement condamné" pour diffamation envers Aurélie Filippetti  

Ce 13 septembre, l'ancienne ministre de la Culture et actuelle Directrice de la Culture à Paris, Aurélie Filippetti, annonçait sur X : « Aujourd'hui, Thomas Piketty a été définitivement condamné pour m'avoir publiquement diffamée, la Cour de cassation ayant confirmé l'arrêt de la cour d'appel de Paris. » En cause : une procédure judiciaire entamée en 2019, lorsque l'ancien compagnon avait accusé la seconde de s'être montrée des plus agressives envers ses filles...

02/10/2023, 15:52

ActuaLitté

Kretinsky notifie son projet de rachat d'Editis à Bruxelles

Les autorités de la concurrence européennes accusent bonne réception de la notification auprès de ses services de la volonté d’IMI d’acheter Editis. Ainsi que ActuaLitté l’avait affirmé voilà deux semaines à peine, le dépôt des documents n’était qu’une question de jours. Désormais, Bruxelles dispose de toutes les informations quant au rachat du groupe éditorial par la holding de Daniel Kretinsky. 

27/09/2023, 19:37

ActuaLitté

La justice américaine se soulève : plainte inédite contre Amazon

Amazon, le géant du e-commerce, est sous le feu des projecteurs judiciaires. La Commission Fédérale du Commerce (FTC), soutenue par 17 États, a déposé une plainte mardi devant un tribunal fédéral de Washington. Elle accuse Amazon d'abuser de sa position dominante pour manipuler les prix, étouffer la concurrence et surfacturer les vendeurs.

27/09/2023, 16:22

ActuaLitté

Une autrice de livres jeunesse suspectée de meurtre à Dunkerque

C’est dans la nuit du 17 au 18 septembre que Patrice Charlemagne a été assassiné à Dunkerque. Ce professeur, maître de conférences, enseignant à l’université du Littoral Côte d'Opale avait été frappé de plusieurs coups de couteau. Dans un premier temps, son épouse avait appelé la police pour faire état d’un cambriolage. Mais rapidement, cette dernière a avoué être à l’origine des faits.

24/09/2023, 13:00

ActuaLitté

GRR contre GPT : l'auteur de Game of Thrones attaque OpenAI

De l'autre côté de l'Atlantique, l'intelligence artificielle ne fait pas vraiment rêver les auteurs. Ou, plutôt, la manière dont sont conçus les outils d'OpenAI ou de Meta les interroge : entraînés à l'aide de textes, ils s'appuient aussi sur leurs œuvres, sans autorisation ni compensation. Une action collective en justice s'organise contre OpenAI (ChatGPT), avec quelques grands noms, dont G.R.R. Martin, Jodi Picoult, John Grisham ou encore Jonathan Franzen.

21/09/2023, 12:13

ActuaLitté

Meta l'assure : son IA veille sur les droits des auteurs

Visé par une plainte de trois auteurs américains, le groupe Meta (propriétaire du réseau social Facebook) répond que son intelligence artificielle, LLaMA, est développée dans un respect total du copyright. Pour la multinationale, l'usage de textes sous droits pour améliorer sa technologie relève par ailleurs du fair use, une exception au droit d'auteur à des fins de recherche.

20/09/2023, 14:34

ActuaLitté

Le “Facebook de la recherche” trouve un accord avec l'édition scientifique

Réseau social gratuit, mais sur inscription uniquement, ResearchGate propose aux chercheurs de se créer un cercle de connaissances, mais aussi d'accéder aux articles et publications des collègues. Les éditeurs scientifiques se sont rapidement inquiétés de cette diffusion des résultats de la recherche et, après quelques années de procédures judiciaires, annoncent un accord avec la plateforme.

19/09/2023, 10:42

ActuaLitté

Accusation d'agression sexuelle : le livre de Russell Brand suspendu

Outre d’être un acteur, notamment aperçu dans le film American Trip, le Britannique Russell Brand a écrit plusieurs ouvrages. Dans Revolution, il partageait ses vues sur la société, et précédemment dans My Booky Wook, il raconte une existence de consommation de drogues à outrance. Il avait signé un accord avec la maison Pan Macmillan pour une nouvelle version de son dernier texte, mais le contrat a été suspendu. La raison ? Quatre femmes l’accusent d’agression sexuelle, et une de viol…

18/09/2023, 17:44

ActuaLitté

Livre interdit aux mineurs par Darmanin : un recours pour “excès de pouvoir”

BienTropPetit — La Ligue des droits de l’Homme (LDH), de longue date engagée contre la censure des œuvres et pour la liberté de création, a déposé un recours en annulation de l'arrêté ministériel restreignant l'accès du livre Bien trop petit de Manu Causse (éditions Thierry Magnier) aux mineurs. Une question prioritaire de constitutionnalité sera par ailleurs déposée contre la loi du 16 juillet 1949, à l'origine de l'arrêté.

15/09/2023, 12:04

ActuaLitté

Fanfiction : chez Tolkien, un copyright pour les gouverner tous

Le romancier américain connu sous le nom Demetrious Polychron s'était attaqué à Amazon et aux ayants droit de J.R.R. Tolkien, rien de moins, en les accusant d'avoir plagié sa fanfiction pour la série Les Anneaux de Pouvoir. Son action en justice a fait un four, et a attiré l'œil de la Tolkien Estate sur son propre travail...

13/09/2023, 10:52

ActuaLitté

Droit d'auteur : Internet Archive fait appel de sa condamnation

ProcesIA — Condamnée en mars dernier pour violation du copyright après avoir diffusé sans autorisation les œuvres publiées par quatre groupes d'édition américains, l'ONG Internet Archive avait anticipé son recours en appel. Celui-ci a été déposé auprès d'une cour new-yorkaise, ce 11 septembre 2023.

12/09/2023, 16:12

ActuaLitté

Livres écrits avec l'IA : Amazon joue la transparence

La firme Amazon encadre (légèrement) la publication de textes rédigés par ou avec des outils d'intelligence artificielle générative sur sa plateforme d'autopublication, Kindle Direct Publishing. Les règles relatives au contenu demandent désormais « de nous informer de la présence de contenus générés par l'IA (textes, images ou traductions) lorsque vous publiez un nouveau livre ou que vous modifiez et republiez un livre existant ».

12/09/2023, 13:34

ActuaLitté

La justice américaine refroidit les ardeurs des Texas Censeurs

BookBanUSA – Le Texas, déjà connu pour sa censure des livres en bibliothèques, avait adopté la loi HB900, obligeant les libraires à discriminer des titres vendus aux écoles, en fonction de contenu supposé sexuel. Signée par le gouverneur Greg Abbott, cette loi concerne tous les vendeurs de livres pour les écoles primaires et secondaires. Mais la justice américaine vient de mettre un coup d'arrêt net au projet...

01/09/2023, 11:08

ActuaLitté

Z-Library : les États-Unis réclament l'extradition de deux suspects

Arrêtés en novembre 2022 en Argentine, deux ressortissants russes sont désormais visés par un mandat d'arrêt américain, soupçonnés d'avoir géré la plateforme pirate Z-Library, gigantesque réservoir de livres et de magazines diffusés illégalement. Le procureur des États-Unis demande désormais leur extradition, pour un procès sur le sol américain.

17/08/2023, 11:22

ActuaLitté

“L’Italie est un pays effrayant” : Saviano terrorise la télévision publique

La direction de la télévision publique italienne (RAI) a annulé le programme du journaliste et auteur du best-seller Gomorra, « Insider, faccia a faccia con il crimine » (Insider. Face à face avec le crime). Quatre épisodes avaient déjà été enregistrés, avec une diffusion prévue pour novembre. Un choix qui ressemble fort à de la censure politique et une atteinte claire à la liberté d’expression.

31/07/2023, 09:55

ActuaLitté

Libraires et éditeurs inquiets : censurer un livre, quand le net pullule de porno ?

#BienTropPetit – Dans une communication survenue ce 26 juillet, le Syndicat national de l'édition réagit enfin à la censure qui a frappé les éditions Thierry Magnier. Sans condamner ouvertement l'interdiction de vente aux mineurs concernant le roman de Manu Causse, le SNE demande « une évaluation de la loi du 16 juillet 1949 ». 

26/07/2023, 18:10

ActuaLitté

Censure française : quand la “vieille dame” sévit en littérature

#BienTropPetit – La décision du ministère de l’Intérieur d’interdire l’ouvrage jeunesse de Manu Causse, Bien trop petit, aux mineurs, a rappelé à beaucoup l’existence d'une loi aux parfums surannés de la IVe République et des années de Gaulle. L’occasion de retracer l’histoire de cette mesure, et les intervensions d'Anastasie et ses ciseaux dans la littérature jeunesse en France depuis l’Après-guerre. Et de se demander : pourquoi cet ouvrage en particulier, et pourquoi Thierry Magnier ?

21/07/2023, 19:56

ActuaLitté

Censuré par Darmanin : Les auteurs jeunesse indignés (Le prix Goncourt 2018 aussi)

#BienTropPetit – La Directrice de la Ligue des auteurs professionnels, Stéphanie Le Cam, apportait hier son soutien à Manu Causse, membre de l'association dont l'ouvrage jeunesse, Bien trop petit, a été interdit à la vente aux mineurs par le ministère de l'Intérieur. L’Association des bibliothécaires de France faisait de même, et aujourd'hui, c'est La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse qui publie son communiqué que voici en intégralité. Le sentiment qui domine ? L'indignation...

21/07/2023, 11:37

ActuaLitté

Censeur de roman jeunesse, le ministère de l'Intérieur enfonce le clou

#BienTropPetit – Voilà 72 heures qu’un arrêté a été signé par Gérald Darmanin, interdisant à la vente aux mineurs l’ouvrage jeunesse de Manu Causse, Bien trop petit, paru chez Thierry Magnier. Le ministère de l’Intérieur justifie son action auprès d’ActuaLitté : malgré la critique d’une très large frange du monde du livre, et bien au-delà, la décision est prise.

20/07/2023, 19:16

Autres articles de la rubrique Métiers

ActuaLitté

Tatiana de Rosnay publiera Poussière blonde chez Albin Michel

Autrice d’une vingtaine de livres – Elle s’appelait Sarah, Manderley Forever, Nous irons mieux demain… - Tatiana de Rosnay compte parmi les romancières les plus vendues dans le monde. Ses livres sont traduits en 30 langues et ont donné lieu à de nombreuses adaptations cinématographiques. Emouvant et rédempteur, Poussière blonde est son roman le plus fort.

07/12/2023, 17:17

ActuaLitté

Création, reprise : le Québec recense 360 librairies en 2022

Pour la quatrième année, le nombre de librairies a augmenté que Québec, indique l’Institut de la statistique. Après un repli des créations (ou reprises) d’entreprises entre 2017 et 2019, la Belle Province vit une véritable embellie. A contrario, le nombre de bibliothèques publiques du territoire demeure stable depuis 2017 (827 structures) : on en compte 826, contre 816 en 2013.

07/12/2023, 16:50

ActuaLitté

Kevin Lambert vu par les lecteurs : un avenir devant lui

Quel est le lectorat des auteurs primés ? Grâce à l'outil d'analyse Babelio Data, une série d'articles est lancée sur ActuaLitté  pour dresser un portrait détaillé des différents publics de lecteurs qui lisent les œuvres des autrices et auteurs distingués par les prestigieux prix d'automne. Cette semaine, nous poursuivons les recherches avec Que notre joie demeure, de Kevin Lambert, prix Médicis et Décembre 2023.

07/12/2023, 16:36

ActuaLitté

Accessibilité : MonaLira oeuvre pour le droit de “lire autrement”

Inaugurée en mars 2023 par les associations Plein Accès France et Plein Accès Suisse, la médiathèque MonaLira réunit 34.000 références, accessibles aux formats texte, audio, braille numérique ou encore texte et audio synchronisés. Une diversité des approches pour concrétiser le choix de « lire autrement » des personnes en situation de handicap.

07/12/2023, 12:49

ActuaLitté

Aux États-Unis, l'édition sort les griffes contre les géants de l'IA

En attendant une potentielle régulation du secteur de l'intelligence artificielle, les affrontements devant la justice ont déjà commencé, aux États-Unis. OpenAI et Meta sont visés par plusieurs plaintes d'auteurs, qui dénoncent une exploitation non autorisée de leurs œuvres. Les éditeurs assurent que l'innovation et la recherche du profit ne doivent pas écarter le respect du copyright...

07/12/2023, 11:33

ActuaLitté

Ça presse : la BnF précise son projet de centre de conservation à Amiens

Le 6 décembre 2023, la Bibliothèque nationale de France (BnF) et l'Université de Picardie Jules Verne (UPJV) ont formalisé leur collaboration par la signature d'une convention. Ce partenariat vise à établir le futur pôle de conservation de la BnF à Amiens. Ce nouveau site inclura le Conservatoire national de la Presse ainsi qu'un centre de conservation pour les collections de la BnF, avec une ouverture prévue pour fin 2029.

07/12/2023, 10:40

ActuaLitté

Tai-Luc, Martyr des quais de Seine

Paris. Dimanche, 3 décembre 2023. J’apprends la mort, le vendredi 1 er décembre, de Tai-Luc, Nguyen Tan Tai-Luc, à l’âge de soixante-cinq ans, rocker franco-vietnamien, figure emblématique du mouvement punk, parolier, guitariste, chanteur, fondateur du groupe La Souris déglinguée, timonier du punkabilly, docteur en linguistique, enseignant à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de diachronie et synchronie taï-kadaï et de tham-pali du Laos, bouquiniste depuis 2016 Quai de Gesvres. Par Mustapha Saha.

06/12/2023, 17:56

ActuaLitté

Un inédit d'Andrea Camilleri retrouvé : son unique pièce de théâtre

Une œuvre de jeunesse, que l'auteur et metteur en scène décédé en 2019 avait déclaré avoir « jetée par la fenêtre » d'un train en 1947, et donc reniée, a été retrouvée par sa fille Andreina parmi les papiers conservés dans la maison romaine de son père. Il s'agit d'une pièce en un acte intitulée Giudizio a mezzanotte (Jugement à minuit).

06/12/2023, 17:25

ActuaLitté

Lille : un bâtiment qui abrite une librairie interdit d'accès

Ce lundi 4 décembre, la municipalité de Lille a émis un arrêté interdisant toute entrée et occupation de l'immeuble localisé au 49 rue Jules-Guesde, dans le quartier de Wazemmes, qui accueille la Librairie Yassine. La raison : un état jugé trop dangereux.

06/12/2023, 17:19

ActuaLitté

Daniel Giraud (1946-2023), accord parfait entre sa pensée et sa vie

Le 6 octobre dernier, Daniel Giraud s'est donné la mort à l'âge de 77 ans, laissant derrière lui une œuvre foisonnante, faite de poèmes, de romans, d'essais et de traductions. Françoise Favretto, proche de Giraud, restera son ultime éditrice, avec une nouvelle version du Sin Ming, texte chinois du VIIe siècle attribué à Fa Jung. Elle nous a fait parvenir un texte, en hommage à l'auteur.

06/12/2023, 16:13

ActuaLitté

Après le PSG, Netflix publie son livre de cuisine... des séries

On connaît bien, chez ActuaLitté, le Netflix qui s'appuie sur des romans afin d'en tirer des séries à la qualité incertaine, l'inverse moins : à l'instar du club de football de la capitale, le Paris Saint-Germain, la plateforme américaine propose son livre de cuisine... inspiré de ses productions.

06/12/2023, 16:06

ActuaLitté

Nouvelle identité et projets d'avenir pour le Réseau Relief

Fort d’une quarantaine de membres en France, Belgique et au Québec, le réseau Relief réunissait ses membres, pour présenter son nouveau site. L’occasion de dérouler la feuille de route de l’année 2024, articulée autour de nombreux points : EAC, rémunération des modérateurs, bilan carbone et bien d’autres.

06/12/2023, 11:50

ActuaLitté

Une proposition de loi pour sortir les artistes-auteurs de la précarité

Largement connue et documentée, notamment par le rapport Racine remis au gouvernement en 2020, la situation de précarité de la grande majorité des artistes-auteurs perdure et s'intensifie même, parfois. Des députés communistes souhaitent mobiliser autour d'une proposition de loi qui suggère un régime semblable à celui des intermittents du spectacle.

06/12/2023, 10:59

ActuaLitté

Sylvie Delassus intègre la section Non-Fiction d'Albin Michel

Sylvie Delassus vient de rejoindre les Editions Albin Michel pour y renforcer le secteur de la Non-Fiction. Elle travaillera aux côtés de Gilles Haéri, Président du directoire, d’Anna Pavlowitch, Directrice des éditions, et d’Alexandre Wickham, Directeur éditorial de la Non-Fiction. Son rôle consistera principalement à publier des enquêtes, des essais et des documents liés à l'actualité.

05/12/2023, 19:00

ActuaLitté

Que s'est il passé ce dernier mois dans le merveilleux monde des librairies ?

La vie de la librairie française ressemble à celle des hommes et femmes : naissances, morts, nouveaux départs, arrivées, adieux, et même parfois, des rencontres... ActuaLitté rend compte des dernières évolutions de ces précieux commerces qui animent la culture du livre à travers notre hexagone, avec une petite escapade hors des frontières.

05/12/2023, 18:26

ActuaLitté

Palestine : La mairie de Paris annule une rencontre avec Judith Butler

Ce 6 décembre, l'auteure du révolutionnaire Trouble dans le genre (trad. Cynthia Kraus), Judith Butler, devait tenir une conférence intitulée « Contre l’antisémitisme, son instrumentalisation et pour la paix révolutionnaire en Palestine » au Cirque éléctrique à Paris. Un événement finalement annulé par la mairie de Paris. La cause, ou le prétexte, c'est selon : « Troubles à l'ordre public » et la crainte du dérapage langagier...

05/12/2023, 14:26

ActuaLitté

Ouvrir plus les bibliothèques dans les QPV, l'engagement du gouvernement

Peu avant le Comité interministériel des villes, qui s'est tenu le 27 octobre 2023, plusieurs organisations, dont l'Association des bibliothécaires de France et France urbaine, rappelaient le rôle « indispensable » des bibliothèques dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV). Le gouvernement y a été en partie sensible, avec la promesse d'une extension des horaires d'ouverture aidée, dans 500 collectivités.

05/12/2023, 11:44

ActuaLitté

Little Urban ouvre une nouvelle collection de livres pour enfants

Conçue pour guider les jeunes enfants dans leur parcours vers la lecture, la nouvelle collection de Little Urban, « Lire Écouter Rêver », propose des récits divisés en chapitres, rassemblés dans de beaux livres qui comprennent chacun une version audio offerte. En bonus, des jeux et des surprises attendent les lecteurs à la fin de chaque histoire. 

05/12/2023, 11:43

ActuaLitté

Molière sur un skate : le vocabulaire de la “glisse urbaine”

La Commission d'enrichissement de la langue française s'attaque à un jargon particulièrement opaque pour les non-initiés, fait de tricks, de ollies, de grabs et autres grinds... Le skate, ou plutôt la glisse urbaine, voit ainsi ses figures renommées, avec des équivalents de haut vol.

05/12/2023, 09:40

ActuaLitté

Offrez la seconde main sous le sapin avec Label Emmaüs

En tant qu’acteur majeur du réemploi solidaire en ligne, Label Emmaüs souhaite faire de chaque cadeau un acte militant et une occasion d’acheter de façon plus consciente et sobre. Des livres accessibles à tous.tes, mais aussi des jouets, de la déco ou encore du high-tech reconditionné à offrir à prix doux. 

04/12/2023, 16:22

ActuaLitté

Le directeur de Sciences Po en garde à vue pour violences conjugales

L'actuel directeur de Sciences Po Paris, Mathias Vicherat, a été mis en garde à vue pour des allégations de violences conjugales. Les affaires s'accumulent pour les dirigeants de la prestigieuse école : en février 2021, son prédécesseur Frédéric Mion démissionnait. La cause ? Les révélations sur rôle dans la dissimulation des accusations d'inceste portées contre  le politologue et ancien président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), Olivier Duhamel.

04/12/2023, 16:16

ActuaLitté

Humensis saborde-t-il PUF, sa maison la plus prospère ?  

Fin septembre, Julien Brocard, secrétaire général des PUF était débarqué, quand Paul Garapon, le directeur, n'écopait pour sa part que d'un blâme : tous deux étaient accusés par le directoire d'« actes de déloyauté ». Des sanctions prises malgré les bons résultats de la maison. Y a-t-il quelque chose de pourri au royaume du défunt Denis Kessler ?

04/12/2023, 15:20

ActuaLitté

Les Meishis de BDfugue, aux couleurs de héros de mangas

Les meishis sont des cartes de visite japonaises, que les librairies BDfugue mettent à l'honneur dans leurs établissements. Ainsi, les personnages iconiques de grandes séries manga se retrouvent désormais sur ces documents... Attention, quantités limitées !

04/12/2023, 14:44

ActuaLitté

Un marché de la bande dessinée à 180 millions € pour l'Italie en 2022

Plus de 10 millions d'Italiens fréquentent les oeuvres du 9e Art, mais les ventes ralentiront en 2023, assure une étude de l'Associazione italiana editori, présentée lors du festival Lucca Comics & Games. Les ventes de bandes dessinées, en librairies spécialisées, ont augmenté de 28,5% en 2022 contre 8,6% pour les librairies traditionnelles, le e-commerce et la grande distribution. Les ventes globales du secteur en 2022 atteignent 179,1 millions €.

04/12/2023, 14:37

ActuaLitté

Écologie : face à la surproduction en librairie, trêves de plaisanteries

40 nouveautés pour 112 livres produits, au total, par jour. Telle est le rythme de l'industrie de l'édition, en 2022. Et 2023, a priori, ne changera pas la tendance générale à la hausse. Pour les libraires, la cadence reste très soutenue, si bien que l'Association pour l'écologie du livre propose l'instauration d'une « recherche-action autour de la reprise en main de notre temps de travail via des trêves de nouveautés multiples ».

04/12/2023, 12:17

ActuaLitté

Dac Martinique : le directeur Christophe Pomez sur le départ

Le directeur de la direction des affaires culturelles (Dac) de Martinique, Christophe Pomez, avait été reconduit à ce poste pour une durée de trois ans, pour un mandat qui courait jusqu'en 2025. Il sera finalement écourté, avec la nécessité de prendre sa suite à partir du 1er mars 2024.

04/12/2023, 09:06

ActuaLitté

Avec des résultats historiquement bas, l'urgence stratégique pour Editis

Quinze jours après sa prise de fonction, Catherine Lucet avait rendez-vous avec l’ensemble des responsables de pôles éditoriaux d’Editis, ce 30 novembre. Une rencontre destinée à « faire un point sur la situation », et plus spécifiquement l’état des finances. D’ailleurs, ce 1er décembre, les équipes de diffusion/distribution d’Interforum avaient un point similaire…

01/12/2023, 17:45

ActuaLitté

L'auteur grec Vassilis Vassilikos est décédé

Vassilis Vassilikos est mort ce jeudi à l'âge de 90 ans à Athènes. L'écrivain grec est célèbre pour son roman Z, une dénonciation puissante de l'autoritarisme qui a mené à la dictature des colonels en Grèce dans les années 60, adapté au cinéma par Costa-Gavras. Sa fille, Euridice Vassilikou-Papantoniou, a annoncé son décès, précisant que son père était malade depuis plusieurs jours et avait été hospitalisé, sans fournir plus de détails.

01/12/2023, 17:07

ActuaLitté

Sexe et genre : aux États-Unis, calmer les ardeurs des censeurs

BookBanUSA — Quand la censure de livres s'institutionnalise, il devient nécessaire d'attaquer les États en justice. Outre-Atlantique, le groupe Penguin Random House, aux côtés de l'Iowa State Education Association, d'auteurs et de citoyens, porte plainte contre la loi SF 496, qui interdit les ouvrages comportant des actes sexuels et les discussions autour du genre dans les établissements scolaires.

01/12/2023, 14:37

ActuaLitté

Les parlementaires demandent des comptes au Pass Culture

Mesure culturelle phare de la présidence macronienne, le Pass Culture oscille entre louanges et critiques. Les différentes industries bénéficiaires, notamment celle du livre, savourent la manne financière, quand opposition et observateurs pointent des dépenses inconsidérées, voire une politique uniquement tournée vers la consommation... Au Sénat et à l'Assemblée, les questions et observations fusent.

01/12/2023, 11:36

ActuaLitté

Frédéric Martin (Le Tripode) au conseil d'administration de la Bpi

Le conseil d'administration de la Bibliothèque publique d'information s'enrichit de plusieurs nouvelles personnalités, nommées par la ministre de la Culture en raison de leurs compétences. Parmi les quatre entrants, Frédéric Martin, le fondateur des éditions Le Tripode.

01/12/2023, 10:45

ActuaLitté

Quel est le lectorat de Neige Sinno, romancière de tous les prix ?

Qui sont les lecteurs des lauréats des prix littéraires ? Babelio, en collaboration avec ActuaLitté, se penche sur les profils des lecteurs des écrivains distingués par les récompenses d'automne. Grâce à Babelio Data, un outil d'analyse avancé, une série d'articles est publiée pour dresser un portrait des différents publics de ces auteurs. Nous poursuivons notre série avec Neige Sinno, dont Triste titre (P.O.L) aura presque tout raflé.

01/12/2023, 08:23

ActuaLitté

Entre espaces urbains et zone rurales, quelles activités culturelles ?

Liberté, égalité, fraternité… et accès aux loisirs culturels : selon que l’on vive en zone urbaine ou rurale, quelles sont les pratiques des Français en la matière ? Rat des villes, rat des champs, jamais cette distinction ne fut si vraie. Comment les pratiques varient selon son lieu de résidence, le niveau d’éducation et la catégorie socioprofessionnelle à travers le territoire hexagonal ?

30/11/2023, 17:14

ActuaLitté

À Champigny-sur-Marne, la censure était fresque parfaite

Le 7 octobre dernier, Chloé Wary se réjouissait de l'inauguration d'une fresque de 23 mètres de long à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), reprenant ses personnages de Saison des Roses et Rosi­gny Zoo, réalisée avec l'aide des habitants du quartier. Quelques jours plus tard, l'œuvre est entièrement recouverte de peinture blanche... Une « erreur » admise par la mairie, avec laquelle était signée une convention, mais que la municipalité tarde désormais à réparer.

30/11/2023, 16:35

ActuaLitté

Radiographie de l'édition italienne en 2023

Petite excursion dans l’univers des éditeurs émergents et des collections récentes en Italie en 2023. De la fiction de genre à l’essai, de la littérature pure aux initiatives solidaires, de nouvelles aventures éditoriales viennent diversifier et embellir le paysage littéraire du Bel Paese.

30/11/2023, 16:07

ActuaLitté

BD censurée à Quai des bulles : la liberté d'expression tombe à l'eau

Le festival malouin dédié à la bande dessinée se tenait du 25 au 27 octobre sous le ciel breton. Pour l'occasion, des planches étaient exposées dans la ville, tout au long des semaines qui suivaient l'événement. Certains dessins ont suscité une vague d'indignation, au point d'être retirés prématurément, sur décision du président de l'association Quai des bulles, Georges Coudray.

30/11/2023, 16:03