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Philippe Bouquet : " Le traducteur travaille pour la paix dans le monde"

A l'occasion de la sortie du nouveau roman policier de il était bien tentant de laisser s'exprimer son traducteur. Depuis près de 40 ans qu'il exerce son activité, c'est un homme toujours aussi passionné et exalté qui se livre, capable de vous convaincre sans effort que là-haut, tout au Nord de l'Europe, il existe une littérature inédite prête à vous embarquer et à vous éveiller. 

Le 17/02/2015 à 08:56 par Cécile Pellerin

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17/02/2015 à 08:56

Cécile Pellerin

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Vif et acéré comme la pointe d'une épée viking, Philippe Bouquet est un passeur de littérature, exigeant et franc, libre et indépendant,  quel que soit le moment, l'éditeur ou le lecteur. Un peu d'amertume, de cynisme aussi, beaucoup de plaisir et beaucoup de travail animent cet homme empreint d'une belle humanité, absolument captivant et foncièrement épris des mots, de leur beauté comme de leur pouvoir.  Voici donccomment un traducteur passionnel parle de son travail, de ses satisfactions et déceptions, donne quelques conseils, nous convainc que le traducteur ne peut être qu'un homme éclairé et avisé qui"œuvre pour la compréhension entre les hommes."

Qu'est-ce qui vous a conduit à la traduction de la langue suédoise ?

 C'est avant tout l'amour de cette langue (contracté à l'âge « fatal » de dix-neuf ans) qui m'a séduit par sa musicalité et son expressivité. Elle est capable d'évoquer beaucoup de choses à travers les sons (c-à-d sans devoir passer par les concepts, ce qui est un gros avantage en poésie, en particulier) mais aussi d'en dire beaucoup en très peu de mots, grâce à sa souplesse et sa malléabilité (qui laisse un beau champ d'action à l'inventivité personnelle – et donc à tous les artistes des mots). C'est aussi une des langues les plus simples au monde du point de vue de la morphologie. A partir de là, j'en suis très vite venu à découvrir toute une littérature que j'ignorais – comme la plupart de mes concitoyens. Et l'enseignant en moi (qui ne s'ignorait même pas) a été saisi de l'envie de faire partager cet amour et ces découvertes, ce qui passait nécessairement par la traduction. J'y suis venu au hasard d'une lecture, mais je suis maintenant convaincu que j'y étais « prédestiné » (ou manipulé par les « puissances » strindbergiennes, si l'on préfère).

Depuis quand traduisez-vous ?

Depuis la fin de ma thèse, en 1977, c'est-à-dire depuis près de quarante ans (presque une carrière entière, chevauchant presque à moitié celle d'enseignant).

Combien de livres avez-vous traduit ?

Cela dépend comment on compte. A ce jour, il y a 152 livres différents (je ne compte pas les rééditions ou sorties en poche, dont certains éditeurs ne nous avisent même pas) qui sont parus sous mon nom de traducteur, plus quatre sous pseudonyme, plus six qui sont en voie de parution, à un stade ou à un autre (mais cette échéance n'est jamais connue et intervient parfois des années après l'achèvement du travail). A cela s'ajoutent une dizaine de titres qui ne paraîtront jamais (pour diverses raisons) et une cinquantaine de « petites choses » (nouvelles isolées, articles de presse ou de revue, textes de catalogues, poèmes séparés ou en anthologie, chansons, scènes de théâtre…). Choisissez vous-même le « bon compte ». Pour tout ce qui concerne ma bibliographie, je renvoie ceux que cela intéresserait à Denis Ballu*. Il est incollable sur ce chapitre et le monde peut nous envier le travail, encore plus obscur que la traduction mais ô combien complémentaire et précieux, qu'il a effectué et effectue encore.

Quelle a été votre première traduction publiée ?

 Il se trouve que c'est la première tout court et celle qui a tout déclenché, à savoir Le Héros oublié de Henrik Tikkanen, auteur finlandais de langue suédoise (que je n'ai d'ailleurs jamais rencontré personnellement) mais à qui je dois donc une fière chandelle et j'ai essayé de rester fidèle, fût-ce à travers sa femme, Märta. J'ajoute qu'elle a connu le curieux destin d'être rééditée deux fois (j'en ai profité pour l'améliorer un peu, elle en avait bien besoin) et qu'elle est toujours disponible depuis 1980 (maintenant chez Gaïa).

Quelle est votre plus grande satisfaction en matière de traduction ?

La réponse n'est pas simple et mérite quelques explications. S'il s'agit de celle(s) que je suis le plus fier d'avoir réalisé, j'hésite entre Aniara (de Harry Martinson, en collaboration avec Björn Larsson) et Les Hommes de l'Émeraude (de Josef Kjellgren). S'il s'agit de la plus utile, c'est sans conteste Notre besoin de consolation (de Stig Dagerman), qui se vend au moins à 5000 exemplaires tous les ans depuis sa parution en 1981 (33 ans !) et qui a fait des émules sous cette forme indépendante jusqu'en… Suède, où ce texte n'existait pas en publication séparée. Cette idée n'était d'ailleurs pas de moi, mais d'Hubert Nyssen, j'ai simplement eu la chance de connaître ce texte avant tout le monde parce que… j'ai jadis appris le suédois. Nombre de témoignages m'ont prouvé qu'il a amené nombre de lecteurs – surtout jeunes – à l'auteur. S'il s'agit de celle(s) qui m'a donné le plus de plaisir, il y a (au moins) trois ex aequo : La Draisine, de C-H Wijkmark, Long John Silver de Björn Larsson et Le malheur d'être un Skrake de Kjell Westö. S'il s'agit de celle que j'ai dû patienter les plus longtemps pour la voir paraître (30 ans !), c'est Le Camion de Per Wahlöö. S'il s'agit de la plus éblouissante (à mes propres yeux), c'est Pour Phèdre, de Per-Olof Enquist.S'il s'agit de celle qui m'en a le plus appris tant sur le plan humain que littéraire, c'est Voyez cet enfant, de Reidar Ekner. Je pourrais sans doute continuer ainsi longtemps, puisque chaque traduction est une aventure et vous apporte quelque chose (sinon, c'est grave !)

Votre plus grand regret (en matière de traduction) ?

La parenthèse limite heureusement le champ de la question, déjà bien assez vaste ainsi. Alors je me jette à l'eau : ne pas avoir traduit plus de livres d'Ivar Lo-Johansson (alors que je suis le seul non-suédois à avoir obtenu le prix personnel portant son nom), ne pas avoir achevé Le Roman d'Olof d'Eyvind Johnsonni la trilogie sur Knut Toring de Vilhelm Moberg, ne pas (encore ?) avoir traduit les livres de voyage de Harry Martinson, les nouvelles de Josef Kjellgren, le double roman sur Rivar-Bohm de Folke Fridell, au moins un titre de Torgny Karnstedt, Le joli monde du bon dieu de Martin Koch, Le Livre de Samuel de Sven Delblanc, la trilogie du Finlandais Lars Sund, La Sibéried'Ulla-Lena Lundberg… J'arrête là car, rien que pour ce que je viens de citer il me faudrait une seconde carrière (complète, soit quarante et quelques années) de traducteur ! Et je laisserai donc une vie entière de regrets derrière moi. A d'autres de les combler – et d'adoucir cette douleur.

Existe-t-il des traductions dont vous êtes peu fier mais qui ont pourtant été publiées ?

 Hélas oui, c'est le cas de tous les traducteurs. Disons une demi-douzaine (toujours des commandes dont je n'ai pas pris l'initiative, bien entendu), plus celles que j'ai reniées parce que l'éditeur les avait tellement altérées que je ne pouvais pas décemment en assumer la paternité. C'est un triste chapitre sur lequel il convient de passer le plus rapidement possible.

Quel écrivains suédois traduits sont selon vous, incontournables ?

 Si c'est parmi « les miens » : Lo-Johansson, Moberg, Johnson, Martinson, Kjellgren, Fridell, Dagerman, Enqvist, Delblanc, Wijkmark, Larsson, Guillou, Trosell… (tous, quoi, de rares exceptions près). Parmi ceux que je n'ai pas traduits : Strindberg (bien sûr), Söderberg, Ekelöf, Gullberg, Södergran… Mais il suffit d'ouvrir une histoire de la littérature suédoise pour répondre à ce second volet de la question.

Traduisez-vous encore à ce jour ? Quelle traduction préparez-vous ?

 Oui, Dieu merci. Sans aller jusqu'à dire que… la traduction précède l'existence (l'essence ?), j'applique le principe Traducto ergo sum. Pour sentir que j'existe (ou ne pas mourir idiot, si l'on préfère). J'espère pouvoir traduire jusqu'à mon dernier souffle, puisque cela voudrait dire que j'ai conservé toutes mes… facultés, comme on dit. Et peut-être même dans l'au-delà, puisqu'il paraît qu'avec Internet et les réseaux dits « sociaux » (je n'ai jamais compris pourquoi), il n'y a plus de limites à la communication ! Je viens de finir le quatrième volume de la nouvelle série de Jan Guillou (Le Siècle des grandes aventures) et je suis sur un nouveau Eriksson. Et si je meurs devant mon ordinateur, je serai tombé au champ d'honneur (de la traduction).

Comment travaillez-vous ?

 Vous me demandez de trahir le secret commercial ? Pour faire (très) bref : trois temps. 1 – le brouillon le plus rapide possible de l'ensemble du texte dans sa continuité. 2 – un travail en profondeur pour en faire quelque chose de passable, résoudre les (nombreux) points laissés en suspens. 3 – une relecture de la traduction (presque) indépendante de l'original pour peaufiner les détails en la considérant comme un texte français. Mais il y a parfois un quatrième voire cinquième temps (sur les passages difficiles stylistiquement ou lexicalement, ou nécessitant des recherches historiques, scientifiques, techniques ou autres - c'est fou, l'ignorance dont on s'avise, quand on traduit !). Sans compter un nouveau passage après l'intervention du correcteur – surtout si, prétendant connaître « le goût du lecteur » (sic) comme cela m'est arrivé – celui-ci a fait de la charpie de votre texte et s'il faut donc « corriger le correcteur ».

Choisissez-vous vous-même ce que vous traduisez ou répondez-vous à des demandes ?

Les deux, mon général. Mais j'ai eu le privilège (du fait que je ne dépendais pas financièrement de la traduction, c'est pourquoi je me définis comme traducteur passionnel et non pas professionnel) de choisir  moi-même, à 90 ( ?) %, mes livres et mes auteurs, et surtout de les proposer (presque : les imposer). Au risque de paraître faire un mauvais jeu de mots, je me considère plus comme un introducteur qu'un traducteur et il y a je crois trente ou quarante auteurs nordiques qui n'avaient pas été traduits en français, voire traduits tout court, avant que je fasse paraître un de leurs livres. Avec un succès parfois très limité. Le cas le plus flagrant ayant été Henning Mankell, dont j'ai persuadé Christian Bourgois d'éditer Meurtriers sans visage, qui a été un « bide » retentissant (quelques centaines d'exemplaires vendus, je crois) au milieu d'un silence assourdissant – alors qu'on s'arrache maintenant ses « notes de blanchisseuse ». C'est ce qui a fait de moi un spécialiste desworst-sellers, j'ai des preuves de ce que j'avance. A l'inverse, je dois reconnaître que ce n'est pas moi qui ai introduit Björn Larsson et que je l'ai simplement récupéré au vol. 1 à, 1, la balle au centre.

Pouvez-vous travailler sur deux traductions à la fois ?

En principe, c'est ce qu'il ne faut pas faire. Mais le « principe de réalité », est le plus fort, et par la force des choses, comme on dit, c'est à peu près inévitable, ne serait-ce qu'à cause de cette fichue relecture après correction, essentielle, indispensable, je suis le premier à le dire, mais très désagréable car vous obligeant à vous replonger d'un instant à l'autre (et parfois des années après, c'est vrai, je le jure) dans un univers dont on a tout oublié et qui est à cent lieues de celui qui vous occupe, vous accapare, actuellement, car c'est tellement « prenant », la traduction. Alors, il faut essayer de prendre cela comme un temps de respiration (qui peut également être utile, voire agréable) au milieu de votre tâche présente. Mais à pratiquer avec modération !

Ekelund, Eriksson sont des auteurs de polars dont vous avez traduit plusieurs titres. Avez-vous d'autres auteurs de polars suédois à nous faire découvrir ?

 Non, car je crois qu'on en est maintenant aux fonds de tiroir. Et que le polar suédois en est arrivé à se parodier : Björn Larsson l'a d'ailleurs fait volontairement dans Les poètes morts n'écrivent pas de romans policiers. Je ne prospecte donc plus de ce côté-là. Je préfèrerais de beaucoup qu'on poursuive des publications tronquées : je pense à Staffan Westerlund, Håkan Nesser, Per Wahlöö… Il y a encore à faire mais dans le domaine qualitatif et non quantitatif. Assez de ces polars qui ne sont que des polars, c'est-à-dire qui n'ont presque rien à nous dire sur la vie, la société, le monde et qui parfois, le disent mal, en plus ! La catégorie « polar » devrait d'ailleurs être supprimée, il y a des bons romans et des mauvais (ou piètres), c'est tout.

Selon vous, qu'est-ce qu'une traduction réussie ?

Une traduction qui ne se remarque pas. Qu'on prendrait pour une version originale. La traduction est une activité fondamentalement paradoxale (il me faudrait des pages pour détailler cela). Le plus beau étant que c'est la seule activité artistique dont l'auteur ne doit pas chercher à se faire remarquer, alors que c'est le fondement de l'art et de l'artiste de vouloir être remarqué, ne serait-ce que pour communiquer. Le plus bel éloge à faire à un traducteur, c'est de lui dire : oh, pardon, je ne me suis pas aperçu de votre passage. Ce que d'autres prendraient pour une insulte est pour nous un compliment. J'ajoute cependant qu'aucune traduction n'est jamais terminée, elle est toujours améliorable (par quelqu'un d'autre ou par l'intéressé lui-même). La mention « traduction définitive » qu'il m'est arrivé d'apercevoir ça ou là est donc une ânerie gigantesque. Sans compter  l'évolution du goût, des normes de la langue littéraire (qui aurait osé utiliser un mot en trois lettres commençant par c – choisissez – il y a quelques décennies) et surtout de la langue elle-même. C'est un travail de Sisyphe, jamais achevé et même un peu absurde.

Quel est le secret véritable d'une bonne traduction ?

Il tient en un mot très simple : le PLAISIR. Eh oui, le bon vieux plaisir, sans lequel il n'y a pas de bonne traduction ni peut-être de traduction tout court. Et c'est un conseil à donner aux candidats éventuels : ne vous engagez pas dans cette voie si vous n'y prenez pas plaisir. Sinon, je vous garantis… l'enfer. Notez d'ailleurs qu'il y en aura toujours un peu, même si vous y prenez plaisir. Sans me faire l'apôtre du (sado)masochisme, je suis intimement convaincu qu'il n'y a pas de plaisir sans une certaine dose de souffrance (avant, après, parfois même pendant – comme dans « la petite mort »). Mais si vous n'êtes pas prêt à souffrir (un peu, beaucoup, passionnément et parfois pas du tout), passez votre chemin. C'est à ce prix que vous pourrez pleinement goûter la satisfaction  que procure cette activité, sans parler des amitiés qu'elle peut vous procurer (parmi vos « victimes ») ni de l'énorme élargissement de votre horizon, de vos connaissances et de votre vocabulaire etc. qu'elle procure. Mais faites attention, aussi : on devient facilement « accro », j'en sais quelque chose. C'est pourquoi il m'est arrivé de dire que la traduction est un vice – dans mon cas, c'est certain, mais il faut avoir le courage de ses vices comme du reste, et peut-être les choisir avec discernement.

L'écueil à éviter ?

C'est l'excès de confiance en soi. Quand un traducteur commet une erreur (c'est arrivé à tous sans exception), c'est parce qu'il ne s'est pas assez méfié de lui-même, parce qu'il est passé trop vite, croyant savoir, négligeant tel infime détail qui change tout (cela peut être un simple signe de ponctuation). Or, il faut toujours être sur ses gardes vis-à-vis de ses propres insuffisances (et qui n'en est pas affligé ?). C'est non seulement difficile intellectuellement mais aussi fatiguant et un peu démoralisant (comme s'il n'y avait pas assez de difficultés « extérieures », comme ça). C'est pourquoi une bonne relecture par quelqu'un d'étranger au processus (ou qui ne connaisse rien à ce dont il est question dans le livre, sauf la langue française, bien entendu) est indispensable. A condition que cette personne ne veuille pas se substituer au traducteur et imposer ses solutions, mais uniquement poser les bonnes questions – et, là aussi, les plus « bêtes », ou du moins les plus naïves, sont les meilleures, quitte à ce qu'elles soient formulées en pure perte.

Quels autres conseils donneriez-vous alors à un jeune traducteur ?

 Le plus fondamental : soyez humble devant votre tâche, respectez le livre que vous traduisez, ne cherchez pas à vous faire « mousser » à travers lui. Accessoirement, je lui citerais ma devise personnelle : la ruse du Sioux et la patience de l'ange (hybride monstrueux, pas vrai ?). Car il faut sans cesse ruser pour trouver des solutions (traduire, c'est ça : trouver sans arrêt des solutions, et trier parmi toutes celles qui se présentent, voire en inventer). Et donc de la patience pour cela, car il faut sans cesser sur le métier remettre son ouvrage. Sans compter la ruse et la patience vis-à-vis du monde de l'édition, pour faire accepter des projets qui vous tiennent à cœur et se défendre contre certaines pratiques – mais savoir aussi s'appuyer sur les éditeurs valeureux, astucieux, méritants, qui existent, surtout parmi les petits (sur le plan commercial et financier). Traduire, ce n'est pas seulement mettre des mots (français) à la place d'autres (suédois). C'est toute une entreprise, un « projet de vie » au parcours tellement zigzagant qu'il faut parfois tourner franchement le dos à son but pour l'atteindre. Ruse et patience ! C'est un investissement personnel à 100% (150 ?).

Un petit regard sur le côté : on traduit très bien en tandem (avec quelqu'un dont la langue maternelle est nordique, mais pas forcément). Cela peut donner du courage et de la patience, et colmater certaines lacunes. Mais attention : il faut une confiance totale et mutuelle (sinon, c'est une autre variété de l'enfer). Et puis il y a des œuvres avec lesquelles il faut être seul. L'amour, ce n'est pas que le sexe, hein ? Histoire de discernement.

Vous êtes considéré comme le spécialiste de la littérature prolétarienne suédoise en France. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Il me faudrait des pages et des pages. Je préfère vous renvoyer à la trilogie La Bêche et la plume (Plein Chant, 1986-88) que j'ai consacrée à ce sujet ainsi qu'aux œuvres de Lo-Johansson, Johnson, Moberg (La Saga des émigrants¸ Gaïa), Martinson, Kjellgren, Fridell… que j'ai réussi à faire paraître en traduction. Elles en diront plus que je ne pourrais le faire en quelques mots. Et ceux qui seraient vraiment très intéressés (et un peu vicieux, donc), à ma thèse de doctorat (trouvable uniquement en bibliothèque universitaire mais sans risque d'erreur puisque je suis le seul à m'être intéressé au sujet dans notre pays ; c'est comme ça qu'on devient le spécialiste, fastoche !).

Existe-t-il un mouvement comparable en France ?

Oui, mais il s'agit d'auteurs très divers, isolés et au pire confidentiels. Pour une première approche, on peut lire les premières œuvres de Louis Guilloux et celles de Georges Navel (plus proches de nous : Dorothée Letessier, Gérard Mordillat…). C'est une assez triste histoire, du fait du manque total d'écho et de résonnance dans le monde littéraire français et par rapport à l'histoire sociale du pays – à la différence de ce qui s'est passé en Suède. Ceux qui voudraient en savoir un peu plus à ce sujet peuvent toujours me contacter par votre intermédiaire.

Pour finir, qu'avez-vous envie d'ajouter ?

Le traducteur travaille pour la paix dans le monde, excusez cette forfanterie, mais elle me permet parfois de me regarder dans la glace. Parce que, en introduisant d'autres façons de penser, de créer, voire de vivre, il œuvre pour la compréhension entre les hommes. Le traducteur ne peut pas être raciste ou fanatique (deux des grandes plaies de notre époque), parce qu'il tâte chaque jour du doigt d'autres modes d'existence, de pensée et d'expression. Quand on a pris conscience à quel point le langage humain peut être relatif, on a moins envie de juger et condamner ceux qui ne sont pas les vôtres. Point final !

par Denis Ballu est le fondateur des Editions Elan (éditeur des pays nordiques) en 1991. Passionné, lui aussi, par la culture nordique, il œuvre encore beaucoup à la diffusion de la littérature suédoise (entre autres) en France.

 

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Ahlem Mahmoud Driss, éditrice en Tunisie et au Sénégal, revient sur son parcours personnel et sur l’ambition de sa maison Celi Éditions, créée en 2005 : affirmer le rôle prédominant du livre comme support d’éducation en Afrique. Pour cela, elle œuvre pour l'apprentissage de la lecture aux enfants, quels que soient leur âge, leurs difficultés ou leurs handicaps. Et aborde des sujets tabous tels que la dyslexie, la trisomie, la mort, ou encore la religion… Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

07/08/2023, 16:03

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Nicola Lagioia : “La littérature est une parodie des textes sacrés”

Nicola Lagioia, né en 1973, a reçu le prestigieux Prix Strega en 2015 pour son roman La Féroce (Flammarion, 2017), ainsi que le prix Viareggio pour Case départ (Arléa, 2014). Il a été directeur du Salon international du livre de Turin de 2017 à 2023. Son dernier livre, La Ville des vivants, a été publié et traduit de l'italien chez Flammarion en 2022 par Laura Brignon. Interviewé par ActuaLitté, l'auteur évoque les différentes étapes de la construction de son dernier ouvrage...

03/08/2023, 11:05

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La Ville des vivants : entre liberté et responsabilité

Nicola Lagioia, né en 1973, a reçu le prestigieux Prix Strega en 2015 pour son roman La Féroce (Flammarion, 2017), ainsi que le Prix Viareggio pour Case départ (Arléa, 2014). Il a été directeur du Salon international du livre de Turin de 2017 à 2023. Son dernier livre, La Ville des vivants, a été publié et traduit de l'italien chez Flammarion en 2022 par Laura Brignon. Interviewé par ActuaLitté, il évoque trois thèmes centraux, dont le second oscille entre la liberté et la responsabilité.

02/08/2023, 10:21

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Nicola Lagioia : la mort et la violence 

Nicola Lagioia, né en 1973, a reçu le prestigieux prix Strega en 2015 pour son roman, La Féroce (Flammarion, 2017), ainsi que le prix Viareggio pour Case départ (Arléa, 2014). Il a été directeur du Salon international du livre de Turin de 2017 à 2023. Son dernier livre, La ville des vivants, a été publié et traduit de l'italien en 2022 par Laura Brignon. Interviewé par ActuaLitté, il évoque trois thèmes centraux, dont le premier est la mort, la violence.

01/08/2023, 17:54

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Bibliothèques : “Il n’y a pas lieu de retirer Bien trop petit des rayons”

#BienTropPetit – L'arrêté du 17 juillet dernier, « portant interdiction de vente aux mineurs d'une publication », pris par le ministre de l'Intérieur après un signalement de la commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence, a saisi d'effroi les professions du livre. Dont les bibliothécaires. L'Association des Bibliothécaires de France n'a pas tardé à se dire « farouchement opposée à la censure », mais l'interdiction aura néanmoins des conséquences dans les établissements de lecture publique.

25/07/2023, 10:16

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Livre censuré : “Cela en dit long sur la dérive réactionnaire à l’œuvre”

#BienTropPetit – En interdisant la vente aux mineurs d’un roman qui leur est destiné, la France a sombré au coeur de l’été. Le livre que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a mis à l'index, est coupable de pornographie. Vincent Monadé, ancien président du Centre National du Livre, sous tutelle du ministère de la Culture, décrypte les implications profondément politiques de cette censure.

23/07/2023, 17:32

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Denis Montebello : “Je voyage en archéologue”

Né en 1951 à Épinal, professeur de Lettres classiques, Denis Montebello vit à La Rochelle depuis plusieurs années. Auteur de nombreux ouvrages, essais, contes et poèmes, l’auteur a également animé des ateliers d’écriture, notamment en prison. On lui doit enfin plusieurs traductions, du latin et de l’occitan. Récompensée par plusieurs prix, son œuvre interroge les liens entre passé et présent, le rapport aux origines, aux étymologies. En juillet 2009, Denis a ouvert le blog « Cotojest ». Notons enfin qu’il a possédé une chienne, Inès… Par Étienne Ruhaud.

29/06/2023, 10:24

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Ama Dadson, l'éditrice qui sème des livres audio dans toute l'Afrique

Lorsqu’on parle d’audio book en Afrique de l’Ouest, le nom d’Ama Dadson est celui qui sort immédiatement. Basée à Accra (Ghana), elle développe, depuis 2018, la production et la distribution en ligne d’audiolivres à travers sa plateforme AkooBooks Audio.

28/06/2023, 12:55

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Les livres complotistes interrogent “le rôle de l’édition dans la société”

Questionner le monde, certes. Mais rien de commun entre le doute cartésien — donc, raisonné, voire raisonnable — et la défiance radicalisée, ou le complotisme. Pour analyser plus profondément cette tendance que la Covid-19 n’a fait qu’aggraver, ActuaLitté a sollicité Marie Peltier, professeure d’Histoire à la Haute École Galilée de Bruxelles, qui décrypte le conspirationnisme contemporain depuis plusieurs années.

23/06/2023, 16:12

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Étienne de Montety : “Soyons un petit peu plus innovants, audacieux”  

#PrixdesDeuxMagots2023 – La présidence du Prix des Deux-Magots ressemble à la monarchie française de la fin XVIIe-XVIIIe siècle en France : deux règnes qui se sont prolongés, ceux de Henri Philippon et Jean-Paul Caracalla d’un côté, ceux du Roi-Soleil et de l’amant de la Du Barry de l’autre. Avant un troisième. Espérons que celui d’Étienne de Montety, à la tête aujourd'hui de la récompense littéraire quasi centenaire, ne se déroule comme celui de Louis XVI. Aucun signe en ce sens, bien au contraire : l’auteur de La grande épreuve et directeur du Figaro Littéraire innove.

23/06/2023, 12:12

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Sarah Jalabert : “Les personnages sont chacun une forme de soi-même”

Sarah Jalabert a récemment publié un livre de nouvelles, Andréa ou l’Archipel des Mémoires, et un recueil de poésie, Quatrains de la Rose, préfacé par Adonis. Elle a grandi en Suisse où plusieurs de ses ouvrages ont été publiés chez l’éditeur L’âge d’Homme, à Lausanne. À 25 ans, elle part vivre à Paris et poursuit une carrière théâtrale, tout en signant des nouvelles pour des médias helvétiques et des lectures radiophoniques. Propos recueillis par Éric Desordre.

14/06/2023, 11:37

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Kevin Chen : “Je crains que Djokovic ne remporte Roland Garros”

Roland Garros bat son plein depuis 10 jours, avec une demi-finale Messieurs très attendue : Djokovic contre Alcaraz, fils spirituel de Rafael Nadal. Parmi les spectateurs de ces derniers jours, Kevin Chen, romancier taiwanais venu spécialement de Berlin où il réside. Son premier roman, Ghost Town (Seuil, trad. Emmanuelle Péchenart), il sortira lors de la rentrée littéraire. Mais quel lien entre fantômes et tennis ?

08/06/2023, 15:37

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Clément Bénech : “Dans toute rupture, il y a ce qu’on quitte et ce qu’on rejoint”

#MontmorillonLivre23 – Le toujours jeune auteur, malgré ses 10 ans de carrière, Clément Bénech, a publié son cinquième roman cette année, Un vrai dépaysement. Un fils de la bourgeoisie bordelaise décide de quitter son cocon pour la Guyane. Sa soif d’exotisme, il l’étanchera finalement en Auvergne… Un sujet et un traitement qui entrent parfaitement en résonance avec la ligne des Rencontres de Montmorillon : littérature et territoires.

08/06/2023, 14:56

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Ma grand-mère, confidente et “dernier recours” pour les femmes (Adèle Bréau)

#PrixdelaMaisonPresse23 - Lauréate du Prix Maison de la Presse 2023, Adèle Bréau a été saluée pour un ouvrage personnel et pourtant universel. L’heure de femmes, son septième roman, évoque Menie Grégoire, recrutée par RTL en 1967 pour une émission. Chargée de converser avec les auditrices, elle connaîtra un succès phénoménal. Or, l'animatrice fut également la grand-mère de la romancière. Entretien.

06/06/2023, 09:36

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Chi Ta-wei, le premier auteur de la SF Queer en langue chinoise  

Taiwan fait régulièrement l’actualité de ces derniers mois pour le risque non nul que la Chine envahisse l’île. Quand l’Empire du Milieu s’est développé dans la tyrannie, l’ancienne île Formose s’est tournée vers la démocratie. Un de ses plus célèbres auteurs de science-fiction, Chi Ta-wei, était récemment présent dans l’hexagone pour présenter son travail d’écrivain et ses combats passés et actuels en faveur de plus de tolérance et d’inclusion. ActuaLitté s’est entretenu avec l'écrivain.

30/05/2023, 18:08

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“Il faut savoir se mettre dans l’inconfort pour créer de belles choses”

#Imaginales23 – Pour chaque livre, sa couverture. Pour chaque auteur, son illustrateur. Cette année, un certain Laurent Gapaillard est mis en avant par Les Imaginales, à travers une exposition au Musée départemental d’art ancien et contemporain d’Épinal. Malgré une journée pleines d’obligations, l’artiste a accepté d’échanger en fin de soirée, le temps d’un diabolo-citron

29/05/2023, 09:38

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Claire Garand : “Le livre permet une relation intime instantanée”

#Imaginales23 – Les Imaginales sont l’occasion pour tous les auteurs et autrices de l’imaginaire de se rassembler et rencontrer leur lectorat. En fin de journée, en longeant une dernière fois les tables recouvertes de livres, le besoin de discuter émerge avant de quitter la Bulle aux livres. Petit entretien en douceur avec Claire Garand, autrice de Paideia (éditions La Volte).

28/05/2023, 19:00

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Rakel Haslund, nouvelle voix dans l’écriture de l’Imaginaire

La Bulle aux livres des Imaginales regroupe des profils d’auteurs et d’autrices très différents. La science-fiction, la fantasy et autres genres de l’imaginaire se côtoient, sans a priori, dans une ambiance joyeuse. Et puis, au milieu de la foule, une figure calme, qu’on ne peut s’empêcher d’aborder : Rakel Haslund, dont le premier roman Après nous les oiseaux a été publié aux éditions Robert Laffont (trad. Catherine Renaud).

28/05/2023, 14:01

Autres articles de la rubrique À la loupe

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“Publier moins, pour publier mieux”

Créée en 2018 par Marc Duteil, M+ éditions développe depuis plus de cinq ans une politique éditoriale généraliste. Cette structure dont le siège est basé à Lyon a confié en France sa diffusion et sa distribution à Geodif et Sodis pour la France. En Suisse, elle passe par Albert Legrand, en Belgique travaille avec Nord Sud et pour le au Canada, Socadis. Mais M+ a surtout révisé sa stratégie édioriale : moins, c'est plus. Le fondateur en détaille ici les modalités.

27/09/2023, 17:26

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Marcel Arland : qui a oublié le prix Goncourt de 1929 ?

Marcel Arland, écrivain et critique littéraire français, aura marqué le XXe siècle par son style unique. Prix Goncourt en 1929 pour L'Ordre (Gallimard), il a exploré les profondeurs de l'âme humaine à travers ses œuvres. Collaborateur assidu de la NRF, Arland a également été investi dans la promotion de jeunes talents. Son héritage littéraire, riche en émotions et en introspection, continue d'inspirer les lecteurs et les écrivains d'aujourd'hui. Une figure incontournable de la littérature française... mais menacée.

26/09/2023, 11:35

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Pédales, claquettes & indigestions : l'aventure ouzbèke continue

#AVeloEntreLesLignes – Le challenge est colossal : parcourir un nombre impressionnant de librairies tout en traversant la distance séparant Paris d'Oulan-Bator. Malgré l'ampleur de la tâche, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont choisi d'embrasser cette quête en août 2022. ActuaLitté suit leur périple et partage leur histoire fascinante, baptisée À vélo, entre les lignes.

19/09/2023, 14:48

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Evelyne Guyot, figure historique d'Albin Michel, nous a quittés

Éditrice chez Albin Michel jeunesse de 1981 à 2019, Evelyne Guyot est décédée le 6 septembre dernier. Durant des années, elle a mis les livres animés à l'honneur, ainsi que des artistes tels que David Carter, Lucy Cousins et Marion Bataille. Ses amis et collègues ont partagé à ActuaLitté un texte en forme  d'hommage.

18/09/2023, 16:35

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“IA, ma belle IA, dis-moi qui écrit les meilleures histoires ?”

J'ai écrit ce texte avec l'aide d’une IA. Non, je plaisante, bien sûr ! Je vis et je travaille à Los Angeles, où les problématiques liées à l'IA sont une pierre d’achoppement dans les négociations actuelles entre le syndicat des auteurs (WGA) et les studios hollywoodiens. Les scénaristes craignent d'être remplacés par l'IA mais cette angoisse reflète davantage, à mes yeux, un déficit de qualité d'écriture que la menace existentielle de robots prêts à remplacer le genre humain. Par Dana Ziyasheva

18/09/2023, 09:36

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Hold-up 21 : l'utopie érotique rencontre le braquage du siècle !

#Holdup21 – Vingt autrices unissent leurs voix pour valoriser désir et plaisir dans le féminisme. Leur collaboration donne 20 récits de passion et d'aventures, émouvants et libérateurs. Hold-up 21 ne se limite pas aux mots : Abigaïl Auperin transforme leurs histoires en 100 autofictions photographiques, rappelant David Lynch et Guy Bourdin. Une fusion de textes et d'art moderne. Stephen Carrière, éditeur de l'ouvrage, entame ici un premier lever de rideau. 

13/09/2023, 11:47

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“Le soleil brûlant, égal à lui-même, ne laisse aucun répit”

#AVeloEntreLesLignes – Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont entrepris un voyage en vélo entre Paris et Oulan-Bator en août 2022, avec l'objectif de visiter le maximum de librairies sur leur route. ActuaLitté documentera cette expédition en publiant le récit intitulé "À vélo, entre les lignes".

08/09/2023, 10:56

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Expodif, le grossiste de livres engagé dans l’économie circulaire  

Expodif, le grossiste de livres neufs à prix réduit, a bien évolué depuis sa création en 1979, il y a près de 45 ans. Le principe est de racheter les stocks des invendus aux éditeurs et les revendre, avec de belles ristournes à la clé, à ses clients privés et publics : librairies, maisons de la presse, bouquineries, bibliothèques, écoles, revendeurs en tout genre, décors pour l’audiovisuel, les magasins... À présent, l’entreprise, qui a connu une impressionnante croissance grâce à son développement dans le numérique et au sein de l’économie circulaire du livre, entend progresser dans le segment des collectivités.

05/09/2023, 16:02

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Traverser le désert pour gagner les fonds secs de la mer d’Aral...

#AVeloEntreLesLignes – Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés dans une fascinante exploration des librairies locales et de langue française, traversant de la France jusqu'à la Mongolie. Depuis leur départ en août 2022, ces deux amateurs de cyclisme partagent leur aventure, intitulée À Vélo Entre Les Lignes, à travers un journal désormais publié par ActuaLitté.

01/09/2023, 16:14

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“Qui ne répare pas son vélo dans un bazar local ne voyage pas vraiment”

#AVeloEntreLesLignes – Explorer le maximum de librairies entre Paris et Oulan-Bator est un challenge impressionnant. Et le faire à vélo, c'est presque insensé. C'est néanmoins le périple entrepris par Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek en août 2022. ActuaLitté suit toute leur aventure, partageant le récit de leur odyssée intitulé À vélo, entre les lignes.

30/08/2023, 11:37

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“Gagné par la sincérité de l’homme. Son cœur ne trichait pas.”

#Lectureetlittoral - En faisant un road-trip de 5000 km sur la côte atlantique, Marc Roger, le conteur ambulant, compte mettre le turbo en visitant 555 villes en un an, zigzaguant à travers 16 régions. Et ce n'est pas tout! À chaque pause, il nous berce de ses lectures favorites et se transforme en éco-guerrier, ramassant 3 kg de déchets. Qui a dit qu'on ne pouvait pas conjuguer culture et écologie ? (Suivre Marc Roger sur Instagram)

30/08/2023, 09:46

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Pour celles et ceux qui pensent avoir réponse à tout...

Si vous avez déjà ronchonné à la perspective d’une partie de Trivial Poursuit, ce jeu est pour vous : Tu te mets combien ? tient plus du concours de fous rires que du quiz CultureGé. Des cartes thématiques, des niveaux de réponses de 1 à 10, et un plateau : vous voici parés pour une quarantaine de minutes d’embarras et de déconvenues…

29/08/2023, 14:44

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L'empreinte de Yu Hua sur la littérature chinoise

#Rentreelitteraire23 – Xavier Capodano, gérant de la librairie parisienne Le Genre urbain, est un passionné de littérature. Sa rencontre avec l'œuvre de Yu Hua, l'un des écrivains contemporains les plus reconnus de Chine, a été une révélation. Né le 3 avril 1960 dans la province du Zhejiang, l'auteur embrassa d'abord une carrière de dentiste pendant cinq ans avant de se tourner vers la littérature dans les années 1980. Une période marquée par une effervescence de la littérature expérimentale.

28/08/2023, 10:28

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Quand le mots deviennent armes : rejoignez la Résistance

Non, non, l’été n’est pas encore achevé : pour preuves, les alertes météo parlant de canicule se multiplient et les températures infernales s’amoncellent. Que faire ? Jouer. Et pour cela, ActuaLitté ne saurait que trop recommander aux amateurs de Scrabble de ranger leur plateau et de se ruer sur Dictopia…

24/08/2023, 17:16

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Dans le désert exactement, ou l'efficacité de l’autostop au Kazakhstan

#AVeloEntreLesLignes – Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont entrepris une incroyable aventure à travers les librairies locales et francophones, voyageant de la France à la Mongolie. Depuis leur départ en août 2022, ces deux passionnés de vélo documentent leur périple – À Vélo Entre Les Lignes – dans un journal, désormais édité par ActuaLitté. 

22/08/2023, 09:23

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Chateaux en Espagne, citernes au Portugal...

#Lectureetlittoral - Au cours d'un voyage de 5000 km le long de la côte atlantique, Marc Roger, lecteur à voix haute, traversera 555 villes sur une année, couvrant 16 régions. À chaque arrêt, il partage des lectures choisies et ramasse également 3 kg de déchets, s'engageant ainsi en faveur de l'environnement et de la préservation de l'écosystème. (Suivre Marc Roger sur Instagram)

22/08/2023, 09:23

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Auteurs, salariés ou éditeurs : Hachette interdit de racoler chez Editis

Le sujet embarrasse à Bruxelles, autant qu’il intrigue dans le Landerneau et inversement. Dans la torpeur des congés estivaux les esprits s'échauffent, pas encore partis en congés ou déjà revenus... Maintenant que Vivendi a obtenu l'autorisation de fusionner avec Lagardère, on redoute d'assister à une vague migratoire vers Hachette Livre. Et dans les couloirs, on jase, méconnaissant les interdits déjà actés.

14/08/2023, 15:14

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Marine à la librairie : guide de lectures du RN pour apprentis fascistes

Voilà plusieurs années qu’à l’approche de l’été, quelques milliardaires américains suggèrent des listes de lectures. Bill Gates, Warren Buffet ou encore Barack Obama : des figures aussi politiques qu’économiques. Et d’autres célébrités s’y mettent, comme Sarah Jessica Parker ou encore Emma Watson. En France, côté partis politiques, l’exercice ne semble intéresser que feu le Front national…

10/08/2023, 23:40

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Sur les route du Kazakhstan : chameaux et pompes à gaz

#AVeloEntreLesLignes – Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés le challenge d'explorer le maximum de librairies entre Paris et Oulan-Bator. Leur choix de le faire à vélo relève presque de l'extraordinaire. Depuis août 2022, ils sont en route, et ActuaLitté va partager le récit de leur périple, intitulé À vélo, entre les lignes

10/08/2023, 10:23

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“Quatre tours en ruines, incisives noires, cariées, à contre-jour d’un arc-en-ciel”

#Lectureetlittoral - Marc Roger, passionné de lecture et orateur captivant, entreprend une impressionnante expédition de 5000 km le long des magnifiques côtes atlantiques. Au cours de cette odyssée à travers 16 zones uniques et 555 communes, il rédige un journal pour ActuaLitté, avec un invité de marque : le poète Saint-Pol-Roux. (Suivre Marc Roger sur Instagram)

09/08/2023, 11:22

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Le livre, “un enjeu d’influence idéologique majeur”

BienTropPetit - Se saisissant des possibilités d'une loi de 1949, le Premier ministre Gérald Darmanin a fait interdire aux mineurs l'ouvrage Bien trop petit de Manu Causse, publié par les éditions Thierry Magnier. Destiné aux lecteurs de plus de 15 ans et proposé dans une collection autour de la sexualité, le titre est a été assimilé à de la pornographie... Le syndicat SNLE-CFDT réagit, dans un message reproduit ci-dessous.

01/08/2023, 16:00

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Silex and the City, le jeu : prenez l'évolution à rebrousse-poil (laineux...)

Neuf tomes de la saga satirico-paléolithique, Jul a prêté ses personnages à l’éditeur de jeu Don’t Panic Games pour adapter ses bandes dessinées Silex and the City. Retrouvez toute la famille Dotcom pour une séquence d’anti-darwinisme primal. Votre mission : protéger l’humanité de toute forme de civilisation — on en connaît les dégâts…

29/07/2023, 11:49

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“Je marcherai regardant mon passé sur la rive présente devenue un souvenir”

#Lectureetlittoral - Parti pour un périple de 5000 km le long des plages de l’Atlantique, avec des pauses régulières de lecture publique à voix haute, Marc Roger parcourt les plages, à la rencontre de ses habitants. Des algorithmes au rythme des algues, voici une nouvelle chronique (Suivre Marc Roger sur Instagram)

28/07/2023, 17:03

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Bien trop petit : Darmanin dans les traces de son mentor Sarkozy

#BienTropPetit - L'interdiction aux mineurs du livre Bien trop petit de Manu Causse, publié par les éditions Thierry Magnier, inquiète considérablement les professions du livre. Cette décision, qui émane du ministère de l'Intérieur, découle d'une loi de 1949 que beaucoup jugent d'un autre temps. Gérald Darmanin, qui entretient une relation déjà compliquée avec le livre, la réactive en 2023, des décennies après un certain... Nicolas Sarkozy, rappelle l’Observatoire de la liberté de création, créé par la Ligue des droits de l'Homme. Nous reproduisons son message ci-dessous.

28/07/2023, 10:56

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La Société des Gens de Lettres dénonce la censure de Bien trop petit

#BienTropPetit - Le ministère de l’Intérieur a signé un décret, le 17 juillet dernier, qui interdit à la vente le roman Bien trop petit de Manu Causse. En cause : un contenu jugé, pour certains passages, pornographique. Face à cette décision, la Société des Gens de Lettres (SGDL) exprime son étonnement et confirme son engagement pour le principe de liberté de création et de publication. Nous reproduisons ci-dessous son message.

26/07/2023, 13:16

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Vers un appauvrissement de la culture canadienne

Copibec, société québécoise de gestion collective des droits de reproduction, réagit à la nouvelle décision du conseil d'administration d'Access Copyright. Elle y voit la conséquence d'une inaction du gouvernement fédéral...

21/07/2023, 11:43

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Sur les traces de Tolkien et de l’Imaginaire médiéval : John Howe à l’honneur  

Depuis le 25 juin et durant sept mois, jusqu’au 28 janvier, les amoureux de fantasy, de Tolkien ou des contes et légendes de notre Moyen-Âge insondable, peuvent profiter de la plus importante exposition autour de l’œuvre du respecté John Howe. Le Fonds Hélène & Édouard Leclerc (FHEL), installé à Landerneau dans le Finistère, accueille près de 250 dessins et peintures de l’illustrateur canadien, de la Terre du Milieu à l’Imaginaire médiéval.

20/07/2023, 12:22

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La dédicace comme expérience de l'autre

Patrick Méheust souligne l'exigence que demande l'exercice de la dédicace par les auteurs et autrices. Ce rite de passage dans le métier n'est pas sans risque pour l'auteur qui doit susciter de la bienvaillance, inspirer confiance, toucher son public... 

20/07/2023, 10:32

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URSSAF : La Charte craque et en appelle au Défenseur des Droits

La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance une action collective face aux insuffisances supposées de l’Urssaf Limousin, dont dépend l’association, et du fait de « l’inaction des ministères de tutelle ». Dans cette optique, elle invite chacun de ses adhérents, « qui rencontre une difficulté non résolue », à saisir le Défenseur des Droits.

18/07/2023, 14:50

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Milan Kundera : dissiper les malentendus

Décédé ce 11 juillet 2023, Milan Kundera aura reçu nombre d’hommages, à l’aune de ce que son oeuvre laissera à la littérature. Guillaume Basset, directeur de la programmation du Salon du livre de Prague, a communiqué à ActuaLitté un récit retraçant le parcours du romancier.

14/07/2023, 12:33

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Auteur, un métier que le fisc français ne comprend toujours pas

Une vingtaine d’organisations s’agace passablement de ce que leur situation fiscale soit toujours aussi ubuesque. Le gouvernement s’entête dans son incompréhension des métiers avec des cotisations hors sol. Dans une déclaration commune, toutes appellent à ouvrir les yeux, avant de contraindre les auteurs à fermer la page…

10/07/2023, 12:53

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“Ah ! quelle poussée d’adrénaline à 13 ou 20 ans d’en découdre avec les CRS”

#Lectureetlittoral - Parti pour un périple de 5000 km le long des plages de l’Atlantique, avec des pauses régulières de lecture publique à voix haute, Marc Roger n’en vit pour autant pas hors du monde. Actuellement « en lointaine Bretagne », il quitte un instant les dunes et les embruns et porte un regard sur l’actualité. Une chronique en marge, peut-être, mais précieuse. (Suivre Marc Roger sur Instagram)

10/07/2023, 10:06

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Hidalgo : priver Bolloré de librairie quand le Qatar occupe le Parc des Princes

« Et la Maire de Paris eut soudainement un sursaut de conscience politique… » Cette petite phrase assassine résume bien la situation : que le groupe Bolloré décide d’acheter un fonds de commerce — celui de la librairie L’Écume des pages — et Anne se change en ingénieuse Hidalgo. Donquichottesque, elle sort de sa manche un va-tout plutôt gauche… Déformation professionnelle ?

07/07/2023, 12:18

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Impression de livres : l'heure est aux synergies

Partenaire des éditeurs, Typolibris partage leur passion du livre. Et notre secteur perd son souffle : après une flambée des ventes, furent enregistrés d’importants retours de libraires, ces derniers mois. Une nouvelle pression qui s’exerce, ajoutée à celle de ces deux dernières années : la hausse des coûts d’impression. Par Gérard Dahan, président de Typolibris.

06/07/2023, 12:59

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“J’ai rencontré Philippe Curval un nombre incalculable de fois”

Peut-être n’y a-t-il jamais eu de rencontre ? Ou bien s’est-elle fragmentée sur vingt ans ? Mathias Echenay, éditeur, fondateur des éditions La Volte, nous raconte Philippe Curval, qui a publié dernièrement Tronche. Rosépine, ouvrage improbable, premier tome d'une épopée à venir.

06/07/2023, 12:18

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Marc Levy, Tatiana de Rosnay : signer avec Albin Michel, valeur refuge ?

L’industrie du livre aime se raconter des histoires — certains éditeurs en feraient même commerce. Voilà comment le mercato des auteurs, partant d’une maison vers l’autre, demeure sujet de conversation le plus prisé devant la machine à café. Des bruissements, parfois anecdotiques, qui en disent toujours long sur le secteur.

05/07/2023, 09:58