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Eric Boury, l’ombre lumineuse des écrivains d’Islande

Eric Boury, l’ombre lumineuse des écrivains d’Islande. Eric Boury est traducteur. De l’islandais. D’Arnaldur Indriðason à Jón Kalman Stefánsson, en passant par Stefán Máni ou Árni Thórarinsson, une grande partie de la littérature contemporaine islandaise (policière ou non), passe entre ses mots, entre son cœur et son corps tout entier. A l’occasion de la sortie d’Illska, un livre absolument insolite et passionnant du jeune auteur Eiríkur Örn Norðdahl, Eric Boury raconte sa passion de traducteur.

Le 11/09/2015 à 08:30 par Cécile Pellerin

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11/09/2015 à 08:30

Cécile Pellerin

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ActuaLitté : Comment ce livre (Illska*, le Mal, Métailié, 2015) absolument étonnant est-il arrivé jusqu'à vous ? Connaissiez-vous l'auteur avant de lire ce roman ?

Éric Boury : C’est un auteur que je ne connaissais pas du tout, je l’ai découvert presque par hasard sur internet en consultant des médias d’informations islandais. J’ai lu des critiques absolument magnifiques. J’en ai parlé tout de suite à Anne-Marie Métailié qui m’a alors demandé de lui proposer une fiche de lecture. Suite à cette fiche, avec son habituel enthousiasme, elle m’a demandé de le traduire.

ActuaLitté : Ce roman très dense et d'une lecture exigeante possède une structure narrative ambitieuse et assez inhabituelle. A-t-elle été difficile à traduire ? Vous a-t-elle déroutée parfois comme elle a pu dérouter le lecteur ?

Éric Boury : De toute façon, toute œuvre est difficile à traduire. Si le texte est bon, il suffit de le suivre. C'est lui qui nous guide. S'il est mauvais, là c’est vraiment l’enfer. Or en l'occurrence, il est absolument excellent.

Effectivement, il y a tout un jeu de voix narratives ; on a l'impression que celui qui dit « je » n’est jamais le même. La construction est sans doute très déconcertante mais quand on traduit un livre, on est en même temps en train de le réécrire, ce qui ne veut pas dire qu'il soit mal écrit, pas du tout : simplement, il est écrit dans une autre langue, on peut véritablement affirmer qu'un traducteur digère les œuvres sur lesquelles il travaille.  

La traduction est un peu une sorte de filtre à travers lequel un texte passe. Et quand le traducteur sent le texte passer à travers lui (600 pages, ça veut dire environ trois mois de travail acharné), évidemment au final, il intègre tout et il comprend tout.

S’il y a quelque chose qu’il ne comprend pas du tout, soit il est idiot et là il ne faut pas être traducteur soit le texte quelque part a des failles, des manques et là, c’est beaucoup plus gênant. Mais ce texte-là, ayant fini de le traduire, je n’avais plus aucune question qui restait en suspens.

ActuaLitté : Ne faut-il être un peu historien ou spécialiste pour traduire un tel livre, saisir toutes ses nuances ? Avez-vous rencontré des difficultés particulières ?

Eric Boury : Je ne pense pas qu’il faille être spécialiste pour traduire un livre comme celui-là mais il est évident que de bonnes connaissances en Histoire sont un atout. Heureusement, aujourd’hui on dispose d'un outil merveilleux qui s’appelle internet et cette traduction a nécessité que je fasse énormément de recherches justement sur l’Histoire, la politique, les chiffres, et quantité d'autres choses qui sont mentionnées dans le texte et que je ne connaissais pas ou que je souhaitais vérifier.

Ce qui est fantastique  en tant que traducteur, c’est qu’avec ce texte, j’ai appris énormément.  Tout livre nécessite qu'on fasse des recherches car personne n'est omniscient. Il importe de bien faire son travail et de le rendre intéressant pour soi-même aussi, de vérifier ce qu’on ne savait pas et là, dans le livre d’Eiríkur, par exemple, s'agissant des épisodes qui se déroulent à Jurbarkas en Lituanie, j’ai passé des heures sur internet. Pas uniquement à vérifier des choses : je supposais, de toute façon, que ce qu’Eiríkur avançait, il l’avançait non sans raison, mais  également par intérêt et par curiosité personnelle.

Evidemment, je me suis documenté sur le rôle des Einsatzgruppen  ou de la droite nationaliste lituanienne pendant la seconde guerre mondiale quand les Allemands ont envahi la Lituanie en 1941. Par exemple, le moment où la synagogue de Jurbarkas a été détruite par les Nazis qui ont forcé les Juifs à la démolir eux-mêmes, ce sont des choses que l’on ne sait pas d’emblée, mais qui montrent bien la perversité absolue du nazisme et de tous les extrémismes.

Ce livre-là m’a véritablement subjugué, d’abord par sa structure qui peut être effectivement u déroutante pour certains lecteurs, mais ce qui m’a passionné aussi, c’était vraiment toutes ces choses que j’ai apprises sur la seconde guerre mondiale, sur les nationalismes et les fascismes actuels en Europe.

Sur la route de Hveragerði, les champs de lave  © Eric Boury

ActuaLitté : Avez-vous craint, un moment, que ce roman puisse être intraduisible en français ? Vous a-t-il fait peur ou, au contraire, stimulé ?

Éric Boury : Je n’ai jamais craint qu’il puisse être intraduisible. Dès que j’ai commencé à le lire (c’est un signe pour moi) dès que j’ai ouvert la 1ère page, je n’ai pas pu m’arrêter, j’ai été totalement emporté et la question de la traduction ne se posait même pas. De toute façon, un traducteur est là, entre autres choses, pour résoudre les problèmes de traduction.  

Un livre complètement intraduisible en fait, ce serait un livre (j’en ai découvert un il n’y a pas longtemps et celui-là je ne veux surtout pas le traduire) dont la structure même serait basée sur des jeux de langue, des jeux de mots qui feraient qu’en français ou dans une autre langue que celle dans laquelle il a été écrite, le texte risquerait de tomber complètement à plat à moins de reconstruire le tout, sachant que ce serait uniquement alors un jeu d’esprit et donc, plus du tout le même livre en français.

 Il y a dans Illska des choses qui sont à la limite du traduisible, tout simplement parce que c'est un livre islandais et que l'Islande n'est pas la France, ce n'est pas la même langue, la même culture, la même alimentation, ce n'est pas la même réalité.  Ce doit être le 36ème livre que je traduis et celui-là ne présente pas de difficultés particulières pour le traducteur, simplement parce qu’il est très bien écrit, très bien conçu, très bien construit.

La construction, même si, encore une fois, certains lecteurs peuvent être déroutés, est tout bonnement impeccable, et ce, sur plus de 600 pages… Quand on traduit un livre de 300 pages, on est content d’arriver à la fin, de pouvoir souffler et ne plus rester 10-15h par jour devant l’ordinateur. Très souvent, on a des moments de lassitude - tout simplement parce qu'on veut sortir et quitter son écran, ce qui ne signifie pas que le livre soit mauvais ou lassant ! Or Illska m'a fait vibrer de bout en bout, je ne suis jamais ennuyé, je peux aller jusqu'à dire qu'il a véritablement porté son traducteur. Quelquefois, bien sûr, je me disais : « Ah, nom de Dieu, ce passage-là va être difficile » mais ça ne voulait pas dire que ça ne m’intéressait pas, cela ne voulait surtout pas dire que cela me rendait malheureux sous prétexte que c’était difficile. C'est justement dans la difficulté qu'on teste ses limites en tant que traducteur et « ré-écrivain ».

La traduction m’a demandé beaucoup, beaucoup de travail mais elle m'a donné encore plus de plaisir. Un plaisir qui consistait à voir le texte naître en français, un texte fondé sur l’Histoire, la politique, la philosophie. J’entrais dans un univers nouveau pour moi. Je n'avais jamais traduit un texte aussi politique. J’avais l’impression de recevoir une grande paire de claques qui me réveillait, me disait : « voilà, cela aussi, ça existe alors, fais-le ». Quand Anne-Marie Métailié a reçu la traduction, elle était absolument ravie. J’ai été également enchanté de traduire le livre car je voyais que cela fonctionnait aussi en français. Il fallait que cet auteur-là existe en français et soit lu par les Francophones.

ActuaLitté : A-t-il d’ailleurs été traduit en d’autres langues ?

Éric Boury : Je ne sais pas exactement dans combien de langues il a été traduit, mais  il existe une version en suédois et une en allemand. L'islandais est une langue à petite diffusion.  Si une œuvre est traduite en suédois, qui est une langue moins confidentielle, il y a des chances qu’elle soit ensuite traduite en danois ou en allemand car un certain nombre  d’Allemands lettrés savent lire  une des langues scandinaves et quand on en lit une, on peut lire les trois (suédois, danois, norvégien). Quand un livre est traduit dans une langue à plus grande diffusion (français, anglais, allemand), cela ouvre la possibilité qu'il soit ensuite publié dans d’autres langues (espagnol, italien, portugais, roumain, arabe, japonais, chinois…)

Ainsi, par exemple, Jón Kalman Stefánsson* a été traduit en roumain mais depuis la traduction française car, si j'ai bien compris, l'éditeur roumain n'a réussi à trouver aucun traducteur de l'islandais vers le roumain.

ActuaLitté : Pourquoi, selon vous, il faut lire ce livre ?

Éric Boury : D’abord parce qu’il faut lire, LIRE tout le temps. Il faut lire lllskaparce   que nous traversons une période où  on observe une résurgence de ce que certains appellent la bête immonde, une résurgence de tous les fascismes, de tous les populismes. Nous observons la montée d’extrémismes religieux, des événements se produisent dans toutes les sociétés européennes et ailleurs dans le monde. Nous sommes confrontés à l'horreur, et à la mise en scène de cette horreur. Et même si ce livre ne donne pas de réponses, en tout cas pas de réponses définitives ni de leçons, il interroge beaucoup et nous amène à réfléchir. En cela, il est essentiel, incontournable.

Mais c'est également une œuvre très divertissante dans le sens où le lecteur vit des scènes où  il va presque pleurer d’émotion, des scènes où il va rire aux éclats tellement certaines   situations sont loufoques, relèvent de la pure comédie. C’est un divertissement intelligent. Un divertissement instructif aussi. Et pour cela, il faut lire Illska.

ActuaLitté : Pourquoi est-ce qu'on devient traducteur de l'islandais ?

Éric Boury : Parce qu’on aime les langues, parce qu’on aime sa propre langue, parce qu’il y a très peu de traducteurs de l’islandais.

Je suis devenu traducteur non par choix au départ mais presque contraint et forcé. Ensuite, bien sûr,  c'est devenu mon choix. J’étais prof d’anglais, j’avais mes enfants, ma petite vie  tranquille et je me suis dit un jour que je reprendrais bien des études de langues nordiques. Je donnais des cours d’islandais à l’université de Caen en tant que vacataire et là, sur les conseils de Jean Renaud, alors directeur du département nordique de l'Université de Caen, je suis allé rencontrer à Paris le professeur Régis Boyer qui m'a accepté parmi ses étudiants de DEA et avec qui j’ai donc fait un mémoire. Dans ce mémoire, j’avais traduit quelques extraits d’œuvres islandaises et Régis Boyer m’a dit : « Mais vous traduisez très bien, il faut que vous traduisiez car l’on manque de traducteurs ». A ce moment-là, je n’en avais pas envie mais il m’a un peu forcé la main pour une traduction que j’ai finalement réalisée et j’y ai pris goût. Il a œuvré pour mon bien et m'a beaucoup soutenu à l'époque, il croyait en moi, bien plus que moi-même et je lui suis très reconnaissant.

C'est donc ainsi que je suis devenu traducteur et aujourd'hui, c'est mon métier à plein-temps. J’ai été prof d’anglais pendant plus de 20 ans. Pour faire bref, j'ai commencé à traduire de l’islandais à 33 ans et  commencé à l’apprendre à 17 ans en arrivant à l’université de Caen. A l’aide de dictionnaires, j’avais déjà  acquis quelques notions de suédois parce que je voulais aller vivre en Scandinavie et si j’ai appris l’islandais précisément c’est parce que c’est la langue la plus difficile de toutes les langues scandinaves. C’est celle qui est restée très proche de l’origine des autres langues nordiques et cela me passionnait.

Parler l’islandais c’est un peu comme si on parlait le latin.  Bien sûr, ce pays me  fascinait et me faisait rêver depuis l’âge de 14-15 ans. Je m’intéressais aussi à la Suède et à la Norvège mais ce sont deux pays que je connais moins car j’y ai vécu moins longtemps. J’ai passé plus de trois ans en Islande, un an en Suède et en Norvège, tout au plus. L’islandais s’est imposé à moi comme une évidence. A 19 ans, après ma 2ème année de fac, je suis parti travailler et étudier en Islande pendant 2 ans.

ActuaLitté : Combien de livres traduits à ce jour ?

Éric Boury : Je crois que je suis en train de commencer le 40ème. J’ai commencé en 2002 mais réellement, je traduis beaucoup depuis 2005. En 10 ans,  j’ai donc traduit à peu près 35-40 livres. La liste précise est sur mon blog

ActuaLitté : Celui qui compte le plus pour vous.

Éric Boury : Mon dieu ! C’est le Choix de Sophie ! On ne peut pas choisir parmi « ses enfants ». Tous les livres ont compté. Ceux qui m’ont le plus impressionné ne sont pas forcément ceux que j’ai découverts par moi-même. Le plus souvent ce sont ceux que les éditeurs m’ont proposé qui m’ont le plus époustouflé (exception faite d’Illska).

La cité des jarres m’a véritablement bouleversé. C’était ma 3ème traduction. Anne-Marie Métailié avait découvert ce livre et me demandait de le traduire. Pour moi, qui lisais surtout de la poésie, le roman policier n'existait même pas ! Anne-Marie m'a rassuré, je parviendrais bien à traduire ce texte et de toute façon, il serait relu par elle et son équipe. En le traduisant, j'ai compris à quel point Arnaldur Indriðason* était capable de saisir parfaitement et de transmettre, non seulement l’atmosphère climatique de son pays, mais son aspect social, mental, historique - j'ai compris qu'il écrivait l'âme de l'Islande : et c'était de la littérature. C'est ainsi que nous avons commencé à travailler ensemble avec Anne-Marie Métailié et à vivre ce qui est pour moi une belle aventure.

Un autre livre très important  a été Entre ciel et terre de Jón Kalman Stefánsson car outre, là aussi, une perception remarquable de l’atmosphère de son pays, il avait également une maîtrise de la langue poétique, un lyrisme qui m’ont parlé très profondément. Le lyrisme, on peut en dire ce qu’on en veut, mais dans la vie, il n’y a que ça  qui compte  finalement ! Cette capacité à transformer le monde en quelque chose de beau, par les mots.

Jean Mattern, le directeur de la collection Du monde entier, avait acheté les droits de cette œuvre. Il m'a contacté en me demandant si ça m'intéressait, je lui ai dit que je voulais bien lire cet ouvrage avant de lui donner une réponse en ajoutant que j'étais débordé. J'ai reçu le livre, j'ai lu quelques pages et j'ai très vite appelé Jean pour lui dire que je voulais absolument traduire cette merveille…

Illska est une traduction dont je suis fier et très heureux. J’ai pris beaucoup de plaisir. Je me sens honoré de pouvoir, par ma connaissance de l’islandais et ma maîtrise du français, traduire une des grandes voix de la littérature islandaise et donc de la littérature mondiale.

Car il ne s'agit pas seulement de littérature islandaise. Jón Kalman Stefánsson est un grand écrivain dans la littérature mondiale tout comme Arnaldur Indriðason même s'il écrit des romans policiers. Car, avec des moyens complètement différents de ceux de Jón Kalman, il sonde les profondeurs de l'âme humaine. Or, c'est ça, la Littérature, n'est-ce pas ?

ActuaLitté : Avez-vous une préférence à traduire tel auteur plutôt qu'un autre ? Un que vous ne pourriez abandonner ?

Éric Boury : J'aime tous les auteurs que je traduis pour des raisons différentes. Par exemple, outre Arnaldur et Jón Kalman, je pourrais aussi parler d'Árni Thórarinsson*, qui est devenu un très grand ami dont j'ai traduit 5 livres. C'est un immense plaisir, chaque fois, et ce qui m'étonne, c'est qu'il n'ait pas plus de succès en France. Beaucoup de gens considèrent qu'il est plus complexe qu'Arnaldur, mais il est aussi très littéraire et très islandais. C'est un auteur qui me transporte complètement en Islande. Il fait partie des gens qui déconstruisent le mythe de la société islandaise parfaitement apaisée et lisse, où tout se passe bien, où tout le monde est heureux au pays des geysers, de l'eau cristalline, de l'air pur et du fichu Lagon bleu. Árni pousse loin le détail, notamment en matière de politique islandaise. C'est peut-être ça, d'ailleurs, qui, pour certains lecteurs français, est assez rebutant. Mais pour moi, comme pour Anne-Marie Métailié, c'est ce qui rend cet écrivain si intéressant. Il montre clairement les rouages du jeu politique en Islande et ailleurs.

Il y en a un autre auteur que j'aime beaucoup, c'est Sjón*(Rivages). Il écrit des textes magnifiques, ciselés, poétiques, pleins d'humour, mais jusqu'à présent, il a eu très peu de succès (ou un succès confidentiel) en France et je ne comprends pas pourquoi. Il devrait  pourtant se vendre à 50 000 exemplaires…

A côté d'Akureyri, dans le fjord d'Eyjafjörður   © Eric Boury

ActuaLitté : Choisissez-vous ce que vous traduisez ou répondez-vous à des commandes ?          

Éric Boury : En général, je choisis. Un éditeur ne peut pas m'imposer une traduction. De toute façon, s'il veut que la traduction soit bonne, il sait qu'il faut que le traducteur aime le livre. Si je découvre un livre et le suggère à l'éditeur, s'il sent mon enthousiasme, évidemment, il va s'y intéresser. Je travaille beaucoup avec Anne-Marie Métailié et ensemble, nous suivons nos auteurs. Par exemple, je viens de traduire le 11ème livre de la série Erlendur.

ActuaLitté : Avez-vous un regret en matière de traduction ?

Éric Boury : J'ai eu un regret pendant assez longtemps. J'avais découvert Lovestar en islandais d’Andri Snær Magnason* en 2002 et je l'avais adoré. J'avais réalisé un petit bout de traduction et prospecté un peu auprès d'éditeurs, puis j'ai laissé tomber et suis passé à d'autres choses car j'étais très sollicité à ce moment-là. Il y a maintenant plus d'un, j'ai de nouveau suggéré ce livre et l'ai présenté à Laure Leroy des Editions Zulma. Séduite elle-aussi par la fraîcheur, l'inventivité, la loufoquerie, les questions philosophiques et politiques, et l'imagination fertile qui traversent ce roman, elle l'a publié dans ma traduction. Donc, je n'ai plus de regrets grâce à Laure Leroy.

Un autre regret, j'ai traduit pour les éditions Gaïa deux livres d'Einar Már Guðmundsson* et deux romans policiers de très bonne facture écrits par Jón HALLUR Stefánsson*, ces quatre livres n'ont pas eu le succès qu'ils méritent et c'est dommage. Cela ne m'empêche pas de continuer de travailler pour Gaïa car évidemment, un éditeur ne saurait être tenu responsable de l'absence de succès d'un livre…

ActuaLitté : En France, la connaissance de la littérature islandaise contemporaine passe essentiellement par vous ? Que ressentez-vous à être l'Ambassadeur des Lettres islandaises en France ?

Éric Boury : Attention, je ne suis pas tout seul. Il y a de très bons traducteurs de l'islandais, Catherine Eyjólfsson, Jean-Christophe Salaün, pour n'en citer que deux. On ne traduit pas les mêmes choses, on se complète, nos goûts sont différents et l'on s'entend très bien. Il y a aussi Régis Boyer qui est toujours le grand spécialiste français de la littérature médiévale islandaise.

En fait, je continue à traduire Arnaldur Indriðason et je pense, que plus que moi, c'est lui qui est l'ambassadeur des lettres islandaises et Anne-Marie Métailié, d'une certaine manière aussi. Ou alors tous les trois. Avec Indriðason, d'un seul coup effectivement, il y a eu un intérêt grandissant pour la littérature de ce pays.

En 2005, il y a eu d'abord La cité des jarres puis en 2006, La femme en vert couronné par de nombreux prix et à partir de ce moment-là, j'ai été extrêmement sollicité par des éditeurs: "Conseillez-nous, que voulez-vous faire pour nous, etc." , ce qui est un luxe absolu car d'ordinaire les traducteurs doivent plutôt se battre pour essayer de convaincre l'éditeur de publier un livre qu'ils ont découvert et aimé. Pour ma part, c'était plutôt moi qui demandais aux éditeurs d'attendre…

Oui, je me sens un peu ambassadeur des lettres islandaises en France mais je ne suis pas le seul, encore une fois. Il n'y a pas de livre sans auteur, pas plus qu'il n'existe de traduction sans traducteur. Cela dit, si aucun éditeur n'acceptait de publier un texte islandais, il n'y aurait pas de livres islandais publiés en France : les véritables ambassadeurs des lettres islandaises sont donc pour moi les éditeurs qui prennent ce risque. Et moi, je suis heureux, vraiment heureux de permettre au public francophone d'avoir accès à ces livres. Mon travail est une passion.

ActuaLitté : Avez-vous le temps de lire autre chose que la littérature islandaise ?

Éric Boury : Non. Je lis les critiques de livres français, rien d'autre ou presque. Ce n'est pas frustrant. Je lis un peu de poésie en français - enfin, pas mal de poésie, en fait.

ActuaLitté : Quelle est la place des écrivains français en Islande ?

Éric Boury : En Islande, il y a peu de traducteurs du français. Les traductions d'œuvres francophones sont donc peu nombreuses simplement parce que les Islandais ne sont que 330 000.  

Le lectorat est tellement petit que pour qu'un livre français se vende, il faut qu'il ait eu un succès retentissant en France. Beaucoup d'Islandais vont lire en anglais. Par exemple, Jón Kalman Stefánsson adore JMG Le Clézio mais il le lit en anglais. Néanmoins il est en cours de traduction en islandais par un grand écrivain, Pétur Gunnarsson qui a d'ailleurs traduit également Proust. Ceci dit, Modiano n'est encore pas traduit. Nos prix Nobel ne sont pas forcément traduits. Camus, par exemple, l'est en partie seulement.

ActuaLitté : Peut-on dire que la langue islandaise connaît une mutation ?

Éric Boury : L'anglais est en train de prendre une énorme part de marché en Islande, surtout chez les jeunes à l'oral. Les anglicismes sont nombreux. Certains linguistes annoncent la disparition de l'islandais d'ici 100 ans. Je n'en suis pas sûr. Pour moi, contrairement à ce qu'en dit Eiríkur avec beaucoup d'humour dans Illska, la pureté de la langue en Islande n'est pas une question de nationalisme, c'est une question d'intelligibilité. En Islande, on crée des mots à partir de racines anciennes, des termes dont le sens est plus ou moins transparent. Par exemple, le mot "hélicoptère"  a été créé à partir d'un verbe qui signifie "tourner très vite". La langue islandaise est homogène et utilise toujours d'anciennes racines nordiques, en ce sens, elle est plus "pure" que les autres langues nordiques mais les choses changent et les emprunts à d'autres langues sont de plus en plus nombreux aujourd'hui, surtout à l'oral.

ActuaLitté : Quelque chose à ajouter ?

Éric Boury : Pour finir, je souhaiterais parler de la transmission, tellement essentielle. Régis Boyer, Philippe Bouquet, mes profsd'anglais au collège ou au lycée sont autant de personnes qui m'ont accompagné sur un chemin qui m'a conduit jusqu'à la traduction littéraire. Philippe a été mon prof de suédois à l'université et il a beaucoup compté pour moi, je le connais depuis que j'ai dix-sept ans. Il a toujours été là comme un père bienveillant. C'est un grand traducteur, il m'a appris à traduire le suédois quand j'étais à l'université de Caen où, avec Eric Eydoux, j'ai aussi traduit pas mal de norvégien mais concernant l'islandais, j'ai un peu l'impression d'avoir appris le métier  tout seul - et avec l'aide de mes éditeurs et éditrices.

La plupart des traductions d’Eric Boury sont disponibles aux éditions Métailié et Gallimard. Liste complète à retrouver à cette adresse.

*Principales œuvres et auteurs cités :

Illska d'Eiríkur Örn Norðdahl

Jón Kalman Stefánsson

Arnaldur Indriðason

Árni Thórarinsson

Sjón

Lovestar d'Andri Snær Magnason

Einar Már Guðmundsson

Jόn-Hallur-Stefánsson

Stefán Máni

Pour aller plus loin :                

 Littérature islandaise en traduction française (Université de Caen)

Par ailleurs, du 23 au 27 septembre, auront lieu à Manosque, Les Correspondances, festival littéraire qui accueillera Eric Boury et Eiríkur Örn Norðdhal, le samedi 26 septembre  à 16h30, place Marcel Pagnol. Plus d’info, ici : Les Correspondances.

3 Commentaires

 

Rabbe

20/01/2019 à 18:38

Bonsoir Monsieur, même si j'ignore si ce message vous parviendra. Grande lectrice (66 ans) depuis que sais lire.Longtemps que je me régale de livres traduits d'auteurs "nordiques", Wassmo, Mankel, Indridason, (traduit par vous) Découvert Stefansson cette année, pur plaisir, époustouflant qui doit beaucoup à votre traduction je pense.
Bref, Voulais vous suggérer, (peut être impossible avec "tous interdits" de notre société) de traduire en phonétique les prénoms des héros pour la "musique" de langue inconnue. Merci Monsieur

demay

08/01/2022 à 19:39

Je souhaiterais que vous transmettiez la très grande admiration que j'éprouve à l'égard d'Eric Boury. Il y a longtemps (depuis Ciel et Terre, l'un des livres que j'ai le plus offerts) que je souhaite lui dire ou lui écrire combien j'apprécie ses très grandes qualités. Pour faire passer l'incroyable subtilité poétique de Jón Kalman Stefánsson, il faut être soi-même poète. Tout ce que j'ai lu (l'intégrale des traductions de Jón Kalmann) me conforte dans ces premières impressions. La découverte de cet auteur fut aussi l'un des grands chocs littéraires de ces dernières années. Il faudrait rendre grâce aux passionnés comme Eric Boury pour ces découvertes et ce bonheur. J'espère le rencontrer un jour dans un festival ou un salon pour lui dire de vive voix.
Merci M. Boury pour votre très grand talent, votre sensibilité, et votre modestie.

Maria José Rostaingt

15/07/2022 à 11:57

Avant la fin de la délicieuse lecture de Asta de Jon Kalman Stefansson je me suis demandé qui est Eric Boury, qui est cet traducteur extraordinaire car Asta est tout simplement extraordinaire. J'adore la poésie et le tragique de la vie et de l'âme humaine si profondément saisie et transmise par la force des mots j'imagine très soigneusement choisis, travaillés et sentis dans les tripes. Pour moi la découverte de l'année : la littérature islandaise. Merci

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PrixPorteDoree23 – Nommée directrice générale du Palais de la Porte Dorée, Constance Rivière a pris ses fonctions en septembre 2022. Elle accompagne donc pour la première fois la remise des prix littéraire et BD du Palais de la Porte Dorée 2023. Un lien de l’établissement avec le monde de l’écrit qu’elle évoque avec nous, alors que les lauréats viennent d’être dévoilés.

25/05/2023, 20:30

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Bookconekt : une librairie numérique pousse la lecture au Bénin

ENTRETIEN – Grand communicant, Augustino Agbemavo a co-créé Bookconekt pour faciliter l’accès au livre via le digital. C’est un pari sur le développement du numérique et d’autres modes de « consommation » du livre. Il commercialise les accès à la bibliothèque numérique YouScribe et mise sur la promotion des auteurs béninois. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

23/05/2023, 10:15

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Exofictions : 10 ans d'Imaginaire “avec le coup de cœur pour radar” (Actes Sud)

Depuis une quinzaine d’années, Manuel Tricoteaux officie chez Actes Sud : à son actif, la collection Actes noirs et le coup de génie rencontré avec Nicolas Mathieu, Goncourt 2018, alors passé en domaine français. Depuis 2013, il a ajouté la corde Imaginaire à son arc : Exofictions. Une collection qui s’est ouverte avec Silo de Hugh Howey (trad. Yoann Gentric et Laure Manceau). 10 ans, donc…

17/05/2023, 14:37

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Javier Cercas : “Notre époque est celle de la révolution des femmes”

#LaComedieDuLivre23 – Montpellier lui remettra bien un jour les clefs de la ville : presque chez lui, l'Espagnol Javier Cercas navigue de plaisanteries en commentaires sur la littérature, devant une salle comble. L'auditoire jubile à mesure que le romancier régale d'anecdotes des lecteurs conquis. Et s’il convoque Don Quichotte, Dostoïevski et, bien entendu, Borges, le plaisir n’en est que plus grand.

14/05/2023, 10:15

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La traduc-parodie du Cid : “Pourquoi ne pas m’en prendre à Corneille ?”

ENTRETIEN – ActuaLitté se targuera longtemps d’avoir découvert Vyctor Ego, jeune auteur qui doit tout au domaine public. Il s’est lancé dans la traduction parodique du Cid de Corneille, revisitant l’ouvrage avec un vocabulaire nettement plus contemporain. Le Dic, l’œuvre qui en résulte, ne compte pour l’heure qu’un seul acte, le premier, comme un morceau de bravoure.

04/05/2023, 13:10

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Les Intergalactiques, nées “de la créativité des personnes qui y ont contribué”

Du jeudi 13 au dimanche 18 avril, les férus de science-fiction se sont rassemblés à la MJC Monplaisir, à Lyon. Le temps de quelques jours, ils et elles ont pu se laisser porter par la programmation du festival des Intergalactiques. Une onzième édition pleine de surprises… et surtout très prisée des lecteurs et des lectrices de tout l’hexagone. 

04/05/2023, 12:27

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Les Rendez-vous de la Bande dessinée : en juin, Amiens devient capitale

#RDVBDAmiens2023 – Il faut l’admettre : une manifestation reposant sur un modèle mensuel a bien quelque chose d’infiniment singulier sur les territoires francophones. Mais quoi de mieux pour que le plaisir se prolonge, tout en répondant à une demande du public ? Les 27es Rendez-vous de la Bande dessinée, à Amiens, bien entendu, ouvriront leurs portes du 3 au 25 juin. En avant la musique (si, si : en plus !). 

03/05/2023, 13:12

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Académie française : Eduardo Pisani “essaie de battre Zola, 25 fois candidat”

ENTRETIEN – Edouardo, connu pour le titre de Je t'aime le lundi, dédie une chanson à l'Académie française. Ce titre accompagne la 19e candidature du chanteur pour un des fauteuils laissé vacant sous la Coupole.  

03/05/2023, 11:41

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John Waters : “Tous veulent être des outsiders, alors je suis devenu un insider”  

ENTRETIEN — L’une des plus importantes figures du cinéma Underground américain de ces 50 dernières années, John Waters, publie en France son premier roman, Sale menteuse, sous-titré, Une Romance feel-bad (trad. Laure Manceau, Gaïa, sorti le 26 avril). Trois années d'écriture pour celui qui n’a plus réalisé de films depuis 2004. ActuaLitté s'est entretenu avec le cinéaste, et depuis peu donc, romancier, présent à Paris entre le 25 et le 28 avril.

29/04/2023, 14:30

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Jean Renaud, le heurt des mots

Né en 1948, normalien, agrégé de Lettres et spécialiste du XVIIIe siècle, Jean Renaud a écrit 67 compressions suivi de petite suite racine (éditions Unicité). L'ouvrage postfacé par Jacques Demarcq est sorti en avril 2023. Entretien réalisé par Étienne Ruhaud.

25/04/2023, 11:25

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Dima Abdallah : “C’est l’histoire d’un homme en marge du monde”

#PrixFrontieres23 – Le 7 mars, le jury du Prix Frontières-Léonora Miano dévoilait la lauréate 2023, Dima Abdallah, pour son deuxième roman Bleu nuit (Sabine Wespieser éditeur). À l’occasion du festival Livre à Metz, cette dernière a été reçue au Palais du Gouverneur de la ville. ActuaLitté en a profité pour s’entretenir avec la gagnante.

17/04/2023, 17:33

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Nathacha Appanah : "Le mot même de vérité est un vertige"

LeLivreaMetz23 — Après avoir séduit Nancy, où elle reçut le Prix des Libraires de la ville en 2021 pour son texte, Rien ne t’appartient, c’est Metz qui consacre Nathacha Appanah. Invitée d’honneur du festival Livre à Metz, elle discutera avec une autre invitée d’honneur, la journaliste Émilie Aubry, autour du thème de cette édition 2023 : le vertige... L’auteure de Tropique de la violence révèlera également sa bibliothèque idéale, qu’elle partage en partie avec ActuaLitté en avant-première...

15/04/2023, 19:54

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Pierre Haski face au vertige du pouvoir absolu

LeLivreaMetz23 — « Le pouvoir rend fou, et le pouvoir absolu rend absolument fou. » Une citation plus célèbre que son auteur, John Emerich Dalberg-Acton, qui rend bien compte du vertige de la puissance. Le pouvoir peut s’appuyer sur des moyens financiers, le patriarcat ou une position dans l'appareil d'État. Les dictateurs, le journaliste Pierre Haski s’y est beaucoup intéressé, que ce soit en tant que correspondant en Chine, ou par son activité quotidienne d’observateur de la géopolitique mondiale.

15/04/2023, 19:12

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Raphaël Nedilko, le flic qui répare les humains

Dès lors qu’une affaire de meurtre est rapportée aux autorités, sa résolution se change en tâche collective. Raphaël Nedilko, qui souhaita devenir prêtre et s’engage comme enquêteur de la PJ (Police Judiciaire), sait quel est le prix de cette responsabilité. Avec son autobiographie L’Obstiné (co-écrit avec Catherine Siguret, StudioFact), il livre un portrait à charge sur son institution et témoigne de l’impossibilité d’oublier les victimes et leurs familles. Entretien avec un idéaliste acharné.

14/04/2023, 10:42

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Jeunesse, cuisine, beaux-livres... La délicate accessibilité des livres illustrés

Le format EPUB a offert des fonctionnalités précieuses pour l'accessibilité des livres numériques. Mais pour une partie de la production seulement : les ouvrages illustrés, de jeunesse, de cuisine ou encore les beaux-livres, restent encore illisibles pour un lectorat empêché. Mais la recherche progresse, en témoigne un projet de la Fondation italienne LIA.

07/04/2023, 12:42

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Juan Branco : “Je n’y survivrai pas. Vous et moi le savons”

ENTRETIEN - L'ancien conseiller juridique de Julian Assange, avocat de la ligue de football espagnole contre le PSG, ou de certains Gilets jaunes, Juan Branco, clôt une trilogie commencée avec Crépuscule (près de 110.000 ex. vendus en grand format, 57.000 ex. en poche, données Edistat). Le titre de l’ouvrage parle de lui-même : Coup d’État, sous-titré Manuel insurrectionnel. L’ambition est claire : offrir les outils pour mener une révolution et en accepter toutes les conséquences…

30/03/2023, 16:27

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Guy Darol : “L’imagination est fille de l’enfance”

Écrivain, essayiste, biographe, le Morlaisien Guy Darol signe là son second récit autobiographique. S’y mêlent plusieurs portraits vivants, le tableau d’un pays disparu, un peu rude, mais marqué par une grande solidarité. Village fantôme est paru en mars 2023 chez Nadeau. Entretien réalisé par Étienne Ruhaud.

28/03/2023, 11:23

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Remettre les parents au cœur de l’éducation et de la lecture

Laure Blédou est partout, sur tous les fronts pour œuvrer au rayonnement de Bayard Afrique. En un mois, la directrice éditoriale et marketing passe d’Abidjan à Dakar où je la croise. Puis, elle s’envole pour Bamako avant d’aller vers Kigali. Mais qu’est-ce qui fait tant bouger cette franco-ivoirienne à la personnalité rayonnante ? Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

20/03/2023, 13:16

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“Rêver d’être un autre, c’est courir après une chimère”, Marc Voltenauer

Le romancier suisse le plus épris de montagnes et de tranquillité publie son dernier polar, Cendres ardentes, aux éditions Slatkine & Cie. Un ouvrage qui signe le grand retour de l'inspecteur Auer. Et pour l'occasion, son créateur s'est plié, de bonne grâce, au jeu du questionnaire de Proust. 

17/03/2023, 09:28

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Le podcast Oublieuse Postérité, une autre mémoire pour la littérature

Créé en début d'année 2023, le podcast littéraire « Oublieuse Postérité » remet en lumière des œuvres - principalement des romans et récits - ainsi que des écrivains oubliés, des années 1920 au années 1970. Les épisodes se consacrent à un livre et paraissent de manière bimensuelle le 1er et 3e mercredi du mois. Exploration au cœur de « l' abîme de l'oubli ».

13/03/2023, 15:17

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Urban Nomad, “une véritable révolution copernicienne à notre échelle”

Inaugurée en août 2022, la collection Urban Nomad chez Urban Comics (Média Participations), incarne la proposition de la maison pour des titres plus accessibles, notamment au niveau tarifaire. François Hercouët, directeur éditorial d'Urban Comics, revient pour nous sur les motivations et la mise en œuvre de cette offre particulière au sein du catalogue.

13/03/2023, 11:50

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Précipice de Céline Denjean : la jeunesse est un brasier

Prix polar au festival de Cognac 2018, Céline Denjean publie son 7e roman, Précipice, chez Michel Lafon sa nouvelle maison d’édition. Louise, Violaine et Thierry reprennent du service pour la seconde fois après Matrices (Marabout, 2022) et son enfer des usines à bébés. Cette fois, ce n’est pas Souviens toi l’été dernier, mais les réminiscences d'une époque vieille de 20 ans. 

08/03/2023, 17:50

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Jacques Lucchesi : "Tout cela participe de la connaissance de soi"

Journaliste, essayiste, le Marseillais Jacques Lucchesi est entré en littérature par la poésie. En témoigne le catalogue du Port d’Attache, sa maison d’édition associative fondée en 2006. En témoignent également ses nombreux recueils, et notamment Choses vécues, paru en 2022 chez Sinope. Peut-on, ici, toutefois, parler de poésie ? Entretien réalisé par Étienne Ruhaud.

08/03/2023, 14:25

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Aurélien Bellanger : Walter Benjamin c’est moi (et le XXe siècle)  

Walter Benjamin ce grand méconnu. Aurélien Bellanger le prouve avec son roman au titre évocateur, Le vingtième siècle. Une pensée et des textes souvent posthumes, fragmentaires comme le dernier ouvrage de l’auteur du Grand Paris. L’écrivain radicalise ici son approche et taille dans les intrigues sentimentales pour se concentrer sur ce qui l’intéresse véritablement : quelle place pour une métaphysique au XXIe siècle ?

07/03/2023, 16:10

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“La mission des BücherFrauen est avant tout féministe”

L'Allemagne connaitra en mai prochain sa première Semaine du livre féministe. Derrière cet événement, l'association de travailleuses du monde du livre BücherFrauen. Charlotte Fondraz, autrice de romans historiques féministes, anthropologue et traductrice, membre du réseau professionnel et du groupe de travail consacré à cette Feministische Buchwoche, a répondu à quelques questions sur cette dernière.

06/03/2023, 16:31

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Tous pour le livre s'engage à “développer petit à petit un réseau de bibliothèques”

Au Bénin, l’ONG Tous pour le livre a déjà créé 7 bibliothèques dans le département du Zou et elle se fixe comme objectif, pour 2023, de couvrir le département voisin, Les collines. 17 bénévoles autour de Chédrack Dègbé œuvrent pour que les enfants puissent se retrouver dans un lieu de lecture, ouvrir leurs horizons et améliorer leurs connaissances.

06/03/2023, 15:57

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Marie-Anne Bruch : “J’ai du mal à considérer l’écriture comme une thérapie”

Série de proses courtes, publiées par Rafael de Surtis, La portée de l’ombre évoque l’enfermement psychiatrique, et s’apparente ainsi à un récit autobiographique entrecoupé de réflexions autour de la musique. Merveilleusement lisible, composé dans un style sobre et clair, l’ouvrage nous livre ainsi quelque chose d’intime, à valeur universelle. Par Étienne Ruhaud.

25/02/2023, 09:30

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Changer l'Afrique en terre de lecteurs : quand la lecture devient essentielle

Après ses études, Christian Elongué fonde Muna Kalati, une association panafricaine dédiée à la production éditoriale jeunesse en Afrique, à la mise en réseau de ses professionnels, à la structuration de la filière, qui entend jouer un rôle impactant pour l’avenir de la lecture sur le continent et au-delà. Propos recueillis par Agnès Debiage, créatrice de ADCF Consulting.

22/02/2023, 18:05

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Alexis Denuy : “Je suis une voix du pays de la liberté”

Originaire de Seine–Saint-Denis, petit-neveu de l’historien Camille Jullian, Alexis Denuy est à la fois performeur, vociférateur, plasticien, commissaire d’expositions et surtout écrivain. L’homme, qui a fondé en 2017 le collectif « NAO » avec Catherine Poulain, propose ici un livre singulier, déroutant, hybride. Déroulant une série de textes en prose conçus pour être dits, déclamés, criés en pleine rue, le jeune homme retrouve ici le chemin de la révolte, à mi-chemin entre le théâtre, la poésie, et le récit. Propos recueillis par Étienne Ruhaud.

15/02/2023, 12:33

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Qu’est-ce qu’un bibliothécaire vert ?

Le thème de la transition écologique s’est imposé à toute vitesse dans le monde des bibliothèques. Il vient  bousculer nos habitudes de travail mais aussi tout le projet de la bibliothèque. Et, fatalement, le métier des bibliothécaires. Il apparaît que cette transformation du métier ressemble à un changement de posture professionnelle. Pascal Krajewski, Conservateur de bibliothèque, en balaye les principales facettes.

31/05/2023, 09:54

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Quand “librairie” s'écrit avec deux roues : Bienvenue en Arménie !

#AVeloEntreLesLignes – Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek sont partis à la découverte des librairies francophones et locales, depuis la France vers la Mongolie. Depuis août 2022 qu’ils sont partis, les deux cyclistes racontent leur périple dans un carnet de bord que ActuaLitté publie. Le récit de cette aventure humaine, c’est À Vélo, entre les lignes.

26/05/2023, 10:31

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La ruralité, un idéal salvateur ?

#MontmorillonLivre23 – Le festival littéraire de Montmorillon revient du 2 au 4 juin prochain avec une programmation variée ouverte à tous. Lectures, rencontres, débats, projections, ateliers et spectacles seront proposés. L'événement partage des horizons inattendus, souvent négligés par les circuits commerciaux et médiatiques, offrant ainsi une vision alternative de la société. 

20/05/2023, 09:24

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José Rodrigues Dos Santos : esprit hors du commun... au service du grand public

Dans son pays, la rumeur est tenace : J.R. dos Santos aurait une équipe entièrement dédiée à ses recherches pour l’écriture de ses romans. Comment expliquer autrement le parcours de cet homme ? Reporter de guerre, présentateur du JT depuis vingt-cinq ans sur la première chaîne du Portugal, auteur de best-sellers internationaux. Et tout cela, en même temps ? 

19/05/2023, 16:03

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Telavi : le plaisir retrouvé des choses simples

#AVeloEntreLesLignes – Le défi est immense : explorer autant de librairies que possible, en parcourant la distance entre Paris et Oulan-Bator. Et pourtant, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont décidé de se lancer dans cette aventure en août 2022. ActuaLitté les accompagne en partageant leur récit de ce voyage incroyable intitulé À vélo, entre les lignes.

17/05/2023, 16:52

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Le binôme Fnac/Editis : seule réponse de Kretinsky à l'empire Bolloré

Entre les négociations exclusives et la promesse d’achat dévoilée le 24 avril, un gros mois s’est écoulé. Daniel Kretinsky, sauf retournement de situation, deviendra propriétaire d’Editis, à 100 %. De son côté, l’industrie du livre a modéré ses attaques sur l’hypothétique rapprochement avec Hachette Livre. Elle a cependant trouvé un autre cheval de bataille : Fnac, dont le milliardaire tchèque possède 25 %.

11/05/2023, 19:10

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Festival des Passeurs de livres 2023 : forger ses opinions

Le Festival des Passeurs de livres ouvrira ses portes du 1er au 4 juin 2023. À cette occasion, Franck Belloir - le directeur du festival — s’adresse au plus grand nombre. Il invite et encourage chacun à forger ses propres opinions grâce à des dialogues entre chercheurs et auteurs de fictions. Le texte est ici proposé en intégralité.

11/05/2023, 09:36

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Les mauvaises critiques de livres qui vous ruinent la vie

Les horribles médias : bien moins de pouvoir qu’on ne pense, mais plus d’influence qu’on ne croit ? Les cyniques répondront qu’il n’existe ni bonne ni mauvaise publicité : tout serait bon à prendre. Pourtant, une récente étude a montré que dès le premier ouvrage publié, la santé mentale des auteurs en prenait un coup. Alors… comment endurer la critique sans provoquer un ulcère ?

05/05/2023, 10:07

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À la rencontre des libraires-antiquaires de Géorgie, à bicyclette...

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.

04/05/2023, 09:40

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Solidarité avec Aslı Erdoğan et les démocrates en Turquie

L’alliance des femmes pour la démocratie et les éditions des femmes-Antoinette Fouque clame haut et fort leur soutient indéfectible à Aslı Erdoğan, Pinar Selek et tous les intellectuels et démocrates persécutés par l’État turc. Leur texte est ici proposé en intégralité.

26/04/2023, 16:43

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L'éditeur comme certificateur de la pensée, vraiment ?

Dans le cadre du master Métiers du livre et de l’édition que propose l’université Sorbonne Paris Nord, les étudiants de première année en apprentissage ont été sollicités. Charge à eux de parler, sous la forme d’un billet d’humeur, de ce qu'évoque l’industrie du livre à leurs yeux. Visions d’avenir, visions passées, rencontre entre la formation et le réel… des témoignages étonnants. Par Soufiane Elkhayati.

26/04/2023, 15:40

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La littérature indienne et la France

#DemainLeLivre - Découvrir l’industrie et ses métiers — la chaîne du livre, selon l’expression consacrée —, voilà le lot des étudiants de Master 1 en apprentissage. À travers la formation Commercialisation du livre, les voici engagés dans l’édition. Au fil de billets d’humeur, ActuaLitté propose des témoignages de celles et ceux qui seront les professionnels de demain.

25/04/2023, 15:31

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Route écroulée, crevaisons, fatigue : “Nous voici entrés en Géorgie...”

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, cela frise la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagnera désormais, en publiant le récit de leur voyage, À vélo, entre les lignes.

25/04/2023, 14:30

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Librairie : la relation client, “c'est la base du vivre ensemble”

WelcomeToMiami – Que l’on parle d’internet ou d’une boutique, le cœur du commerce réside dans les relations entretenues avec les clients. Ici, comme ailleurs ? Nicolas Pacaud dirige My Bulle Toys, librairie francophile et jeunesse, située non loin de Miami. Il a choisi de tenir un carnet de bord dans nos colonnes, pour partager son expérience. Il évoque cet aspect si spécifique de l’activité : écouter, conseiller, considérer.

25/04/2023, 09:26

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Journée mondiale du livre : Quelle place aux lecteurs aveugles ?

À l’occasion de la journée mondiale du livre, le 23 avril 2023, la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France appelle au soutien de l’alignement des prix des livres adaptés en braille sur le prix de l’édition classique/ ordinaire / en noir. Leur texte est ici proposé en intégralité.

22/04/2023, 10:13

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Exceptionnelle exception culturelle française : Facebook, non. TikTok, oui

On n’est pas à un paradoxe près, dans l’édition. Et moins encore, quand il s’agit de l’univers numérique. On se souvient qu’au lancement d’Amazon en France, il s’était trouvé des éditeurs pour affirmer : « Des livres vendus sur internet ? Aucun avenir. » 23 ans plus tard, un livre sur cinq est vendu sur le net. Mais le traitement des acteurs du web demeure à géométrie variable.

20/04/2023, 18:29

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Scotland Yard confond éditeur et terroriste : Interdiction de publier !

L’arrestation en début de semaine d’un agent littéraire français, à Londres, a littéralement frappé de stupeur l’industrie. Venu pour la Foire du livre de Londres, Ernest, 28 ans, a été interpellé, car soupçonné de représenter un danger du type terrorisme. Une procédure choquante pour Jean-Yves Mollier, universitaire et spécialiste de l’édition contemporaine. Il signe ici un texte en soutien pour ActuaLitté.

20/04/2023, 12:08

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Suspecté de terrorisme, un agent littéraire français arrêté à Londres 

Le 17 avril, un responsable d’édition français en déplacement au Royaume-Uni a été arrêté pour suspicion de terrorisme. Les éditions La fabrique (Paris) et Verso Books (Londres) appellent à un rassemblement en soutien et réclament sa libération ainsi que l’abandon des poursuites. Leur message est ici reproduit en intégralité. (Pour des raisons de sécurité, la personne concernée sera appelée X)

18/04/2023, 10:13

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Le roman de Dima Abdallah “réaffirme la force salvatrice de la littérature”

#PrixFrontieres23 – Pour sa troisième édition, le prix que coorganisent l’Université de Lorraine (Crem, Loterr) avec l’Université de la Grande Région (UniGR), a récompensé la romancière Dima Abdallah. Son deuxième roman, Bleu nuit, aura fait l'unanimité du jury. La présidente du prix Frontières-Léonora Miano, Carole Bienius-Penin, répond à quelques questions.

15/04/2023, 16:32

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Ce 15 avril, les librairies offrent une fleur et un livre en plumes

On célébrera ce 15 avril la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur, ainsi que Fête de la librairie indépendante par les libraires indépendants. Depuis 2011, une cinquantaine de librairies indépendantes en Belgique a emboité le pas à leurs confrères français, luxembourgeois et suisses pour fêter les auteurs, les livres, la librairie ! Les voici qui publient un manifeste, cette année très politisé, en regard de l'actualité.

10/04/2023, 10:00

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Adaptation des oeuvres du passé : limites et perspectives

#DemainLeLivre - Découvrir l’industrie et ses métiers — la chaîne du livre, selon l’expression consacrée —, voilà le lot des étudiants de Master 1 en apprentissage. À travers la formation Commercialisation du livre, les voici engagés dans l’édition. Au fil de billets d’humeur, ActuaLitté propose des témoignages de celles et ceux qui seront les professionnels de demain.

07/04/2023, 12:35

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Une TVA à 5,5 % pour les correcteurs

L’Association des correcteurs de langue française (ACLF) a demandé l’été dernier au ministère de la Culture de se prononcer de façon claire et explicite sur le taux de TVA applicable aux travaux de correction. Les conditions d’exercice des correcteurs ont évolué ces dernières décennies, depuis le temps où ce métier ressortissait à l’imprimerie et souvent au salariat. Or, même si un certain nombre de correcteurs sont toujours salariés de maisons d’édition, beaucoup sont désormais indépendants. 

05/04/2023, 17:28

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André Comte-Sponville et l’euthanasie : le littéraire au service du politique

#DemainLeLivre - Découvrir l’industrie et ses métiers — la chaîne du livre, selon l’expression consacrée —, voilà le lot des étudiants de Master 1 en apprentissage. À travers la formation Commercialisation du livre, les voici engagés dans l’édition. Au fil de billets d’humeur, ActuaLitté propose des témoignages de celles et ceux qui seront les professionnels de demain.

04/04/2023, 14:10

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Exposition : Louis XVI, Marie-Antoinette & la Révolution

C’est à un remarquable travail collectif que nous convient les Archives nationales et les éditions Gallimard : Jusqu’au 6 novembre 2023 à l’hôtel de Soubise (Paris) est à découvrir, l’exposition gratuite Louis XVI, Marie-Antoinette & la Révolution

03/04/2023, 11:31

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Pourquoi Emmanuel Macron s'exprime dans Pif Gadget ?

Voici un magazine qu’avait soutenu — sans excès — le parti communiste, dont le héros naquit dans les colonnes de L’Humanité. Et qui depuis décembre 2020, est devenu un trimestriel, propriété d’un ex-UMP, ex-LR, et de secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy. Mais pourquoi diable un président parle dans Pif Gadget ?

30/03/2023, 11:27

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Soutien au livre : le gouvernement du Canada déçoit les éditeurs

Coup dur pour l’industrie de l’édition, qui découvre, désarmée, les sommes allouées par le gouvernement fédéral. En dépit des promesses formulées durant sa campagne, le pouvoir fait défaut… et provoque une montée de colère. Le texte de l'ANEL est ici reproduit en intégralité.

30/03/2023, 10:59

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Plutôt qu'une hausse de la TVA du livre, la Belgique demande sa suppression

D’après la refonte des taux de TVA et de leur assiette qu'annoncée le ministre des Finances belge, le livre passerait de 6 % à 9 %. Les associations professionnelles de la chaîne du livre la refusent et appellent à la mobilisation en signant une pétition destinée au Parlement fédéral et au ministre Van Peteghem. Leur texte est ici proposé en intégralité.

29/03/2023, 17:39

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Festival du livre et géométrie euclidienne : bien choisir ses convives

REPORTAGE – Pour 2023, le Festival du Livre de Paris accueillera les lettres italiennes. La proximité culturelle entre les deux pays relève de l'évidence et les relations politiques et commerciales sont étroites. Pour l'organisation, les défis ne manquent pas : quels auteurs, quels secteurs éditoriaux, quels éditeurs mettre en avant ? 

29/03/2023, 16:08

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”La marge est le royaume de ceux qui s'en emparent“

#LectureetLittoral – Aventurier impénitent, soucieux de partager sa passion, Marc Roger a débuté ce 21 janvier un périple de 5000 km, longeant la côte atlantique. À la limite invite au voyage, à la découverte, au gré de rencontres agrémentées de lectures... et de récolte de déchets sur les plages...

29/03/2023, 09:30

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La technologie au service du livre 

#DemainLeLivre – Découvrir l’industrie et ses métiers — la chaîne du livre, selon l’expression consacrée —, voilà le lot des étudiants de Master 1 en apprentissage. À travers la formation Commercialisation du livre, les voici engagés dans l’édition. Au fil de billets d’humeur, ActuaLitté propose des témoignages de celles et ceux qui seront les professionnels de demain.

27/03/2023, 12:29

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Denis Olivennes : l'homme médiatique de Kretinsky, futur patron d'Editis ?

Depuis quelques années, le binôme Denis Olivennes / Daniel Kretinsky va à l’amble. Cette association connut un point d’orgue quand le second signa un chèque de 14 millions € à Libération, dont le premier était directeur général. Avec la perspective du rachat d’Editis, dans son intégralité, le nom du haut fonctionnaire revient, revient, revient…

24/03/2023, 17:32

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Le livre de Niki de Saint Phalle sur l'inceste, Mon secret  

À l’heure où la survie des éditeurs indépendants se trouve fragilisée par une logique mercantile brutale, lancer une maison d’édition est un vrai défi. C’est aussi une joie. Traverser des œuvres, les donner à lire dans leur singularité et contribuer à la biodiversité du paysage éditorial français. Au fondement de ce métier, Paul Otchakovsky-Laurens évoque « une vérité » dans son film Éditeur — « une note juste ». Par Ariana Saenz Espinoza.

24/03/2023, 11:45

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Intelligence artificielle et traduction littéraire : exiger la transparence

Les deux associations françaises représentant traductrices et traducteurs littéraires – ATLF et ATLAS –, s'inquiètent du recours grandissant aux outils de traduction automatisés. Elles réclament aux éditeurs qu'ils fassent preuve d'un peu plus d'honnêteté dans leur utilisation.

23/03/2023, 10:47

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La fabrique fête ses 25 ans !

#DemainLeLivre – Découvrir l’industrie et ses métiers — la chaîne du livre, selon l’expression consacrée —, voilà le lot des étudiants de Master 1 en apprentissage. À travers la formation Commercialisation du livre, les voici engagés dans l’édition. Au fil de billets d’humeur, ActuaLitté propose des témoignages de celles et ceux qui seront les professionnels de demain.

21/03/2023, 15:55

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La lecture en prison, ou l’évasion à voix haute

#Lectureetlittoral - L’homme est âgé, petit, le cheveu rare et gras, gris, tiré en arrière sur un crâne à la peau tavelée. Fragile d’aspect et de constitution, il a ce regard apeuré, légèrement circulaire, de celui, habitué aux moqueries, qui redoute de prendre la parole en public mais qui ne peut s'empêcher de le faire. Un cheveu s’est glissé sur sa langue. (Note de l’auteur : les noms de famille et les prénoms ont été modifiés.)

21/03/2023, 11:04

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Écrire un livre ou la fabrique de la pauvreté

#DemainLeLivre – Découvrir l’industrie et ses métiers — la chaîne du livre, selon l’expression consacrée —, voilà le lot des étudiants de Master 1 en apprentissage. À travers la formation Commercialisation du livre, les voici engagés dans l’édition. Au fil de billets d’humeur, ActuaLitté propose des témoignages de celles et ceux qui seront les professionnels de demain.

18/03/2023, 09:43