#Economie

“L'ADN de Fluide Glacial, c'est de respirer ce qu'est l'humour français”

Fluide Glacial chez Madrigall, même en rimes, ça ne sonnait bien pour personne. L'annonce d'une prise de participation majoritaire par le groupe Bamboo, spécialisé dans la bande dessinée d'humour, n'aura pas vraiment surpris. Yan Lindingre, rédacteur en chef du magazine, et Olivier Sulpice, scénariste BD et créateur de Bamboo, reviennent sur ce rapprochement et l'avenir de Fluide.

Le 18/11/2016 à 17:27 par Antoine Oury

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Publié le :

18/11/2016 à 17:27

Antoine Oury

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Olivier Sulpice (Bamboo) et Yan Lindingre (Fluide Glacial)

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

ActuaLitté : Dans quelles conditions s'effectue le rapprochement entre Fluide et Bamboo ?

Olivier Sulpice : Il s'agit d'une prise de participation majoritaire. Ce qui est très clair, c'est que la stratégie relève de ma responsabilité, mais j'ai des rendez-vous réguliers avec Gallimard, pour échanger sur des points divers et variés. À moins que je ne souhaite changer le siège social ou le nom de Fluide Glacial, ce qui n'est ni envisagé ni envisageable, ce qui se fait dans le magazine relève de ma responsabilité, sans aucun problème.

Comment cette situation évoluera-t-elle à l'avenir ?

Olivier Sulpice : L'idée est de rester dans cette configuration, il n'y a pas à terme une prise à 100 % par Bamboo et il n'y a plus de possibilité de prise de position majoritaire à présent. J'ai souhaité que Madrigall reste dans le montage, car il y a des gens de grande valeur chez eux et c'est toujours intéressant pour moi de m'appuyer sur eux ou d'échanger avec eux.

Quels ont été les apports de Madrigall à Fluide Glacial au cours de la collaboration ?

Yan Lindingre : Fluide Glacial était dans la corbeille de la mariée quand Madrigall a racheté Flammarion : on leur a dit le lendemain, « Vous oubliez ce truc, là... » Ce n'était pas la culture d'Antoine Gallimard, mais il a été un très bon actionnaire pour une maison comme la nôtre qui était en difficulté il y a 4 ans, et nous n'avons jamais eu le moindre mail ou coup de fil pour intervenir sur l'éditorial... 

D'ailleurs, nous avions fait un numéro de Fluide spécial littérature. J'y avais réalisé un supplément dans lequel je pompais la collection blanche de Gallimard, avec des pastiches de best-sellers. Il avait demandé à Thierry Capot, notre directeur général, si nous allions refaire des pastiches tous les mois, preuve qu'il nous lisait... En réalité, j'avais testé mon actionnaire, pour voir s'il avait de l'humour et pour prouver aux auteurs que nous avions le champ libre. Pendant quatre ans, nous avons eu de l'argent et une paix royale.

À l'autre bout, quelles étaient les limites de la collaboration avec Madrigall ?

Yan Lindingre : Pour faire simple, Gallimard est un très gros groupe, avec une inertie importante, une règle du jeu un peu dure à jouer pour nous. Quand on appartient à un groupe de gré ou de force, il y a des prestations à payer, et à la fin de l'année, on retrouvait un peu de l'argent qu'on avait versé les mois précédents. 

Quelque part, les dirigeants ont bien vu que nous étions une trop petite boîte, avec des problématiques trop spécifiques pour ce porte-avions qu'est Gallimard. C'est intelligent de leur part de réfléchir à un partenaire plus adapté pour Fluide Glacial.

Fluide Glacial

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

C'est donc Madrigall qui s'est tourné vers Bamboo ?

Olivier Sulpice : Madrigall a vu très peu de personnes en réalité. Je connais le directeur général adjoint, arrivé en début d'année, depuis une quinzaine d'années, et je lui avais dit en forme de boutade au moment du rachat de Flammarion par Madrigall que Fluide m'intéresserait à l'occasion... Nous en avons reparlé vers mars-avril, des années plus tard donc, et cela s'est fait assez rapidement, avec une implication des équipes très tôt. Une prise de participation majoritaire se fait rarement aussi rapidement.

Dans quel état se trouvait le journal après le rachat par Flammarion ?

Yan Lindingre : On va dire que le journal avait été un peu maltraité. Il y avait eu une grosse erreur de casting sur mon prédécesseur, un drôle de faisan qui a disparu dans la nature. Le journal était en roue libre, c'est comme cela que je me suis retrouvé rédac chef, parce que je faisais partie des auteurs qui ont créé le comité de rédaction. C'était urgent : tous nos confrères, les canards de bande dessinée adulte comme À suivre, Pilote et les autres, ont disparu en quelques numéros, l'équilibre est très précaire. 

J'ai fait partie du premier comité de rédaction, mais la plupart des autres collègues n'avaient pas envie de se lancer dans cette gestion. Moi, j'y ai pris beaucoup de plaisir : il y avait tout à faire et on me foutait une paix royale : comme nous étions vraiment mal, les auteurs ne m'ont pas compliqué la tâche.

Je me suis proposé pour être embauché directement par Teresa Cremisi, qui m'a fait confiance malgré les défections de Margerin, la démotivation de Binet, les départs de Coyote ou Maëster, qui étaient des piliers financiers du journal.

Quels étaient les principaux défis de cette relance ?

Yan Lindingre : C'était l'époque où Goossens était assez prolifique, Édika également, j'avais quand même quelques rendez-vous historiques sur lesquels m'appuyer. Les numéros suivants ont été faits d'expérimentations, sans grande série, mais c'est là que j'ai pu ouvrir la porte à Salch, Texier, des auteurs comme ceux-là...

Timothée Ostermann, Yan Lindingre, Camille Burger - Festival Le Livre à Metz

Yan Lindingre avec Timothée Ostermann et Camille Burger au Festival Le Livre à Metz 2016

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

J'ai essayé aussi de rendre le journal un peu plus grand public : des dessinateurs comme Goossens m'ont proposé de remettre des épées, des mecs qui font du « beau dessin », même si ma conception derrière ce terme est toute relative. Cela a mis beaucoup de temps, mais à présent, le journal a retrouvé une personnalité et de vraies séries, et je veux que ces séries fassent des livres qui se vendent un tantinet.

À ce propos, où en sont les ventes du magazine et des livres publiés par Fluide Glacial ?

Yan Lindingre : La crise de la presse remonte environ à 2008 : Fluide est resté sur une inertie pendant un an ou deux, sans morfler comme la presse généraliste, et tout d'un coup ça a plongé. Un journal sans direction en pleine crise de la presse, ça ne pouvait pas conduire à autre chose qu'aux chutes du Niagara.

Quand nous avons repris les affaires en main, les ventes ont un peu repris, la nouvelle formule il y a 3 ans avec la hausse de prix d'un euro, nous n'avons pas perdu de lecteurs, mais depuis nous faisons face à une érosion de 6 % par an, ce qui nous fait atterrir en ce moment à environ 25.000 ventes au numéro et 18.000 abonnés. Sur les deux mois d'été, nous arrivons aux alentours de 60.000 numéros tout compris. 

Nous avions une politique de 4 hors série par an, mais nous essayons de penser un peu mieux notre politique en la matière avec des thèmes plus bankables, comme les États-Unis récemment. Fluide Glacial tournait traditionnellement le dos à tout ce qui concernait l'actualité, nous essayons désormais de ne pas être totalement ignorants de l'actu sur les hors séries. Pour les numéros, nous pouvons faire un peu d'actu, comme pour la Coupe du monde, mais 25 pages sur 84, ce n'est pas énorme non plus. De toute façon, nous savons bien que le lecteur de Fluide a envie de se divertir : la politique, par exemple, c'est zéro dans Fluide, car on perd le lecteur.

Par contre, en fin d'année, on fête les 20 ans de la mort de Franquin et on fait un super gros hors série avec des interviews inédites sur Idées noires, des hommages... Nous travaillons sur une actu qui n'est peut-être pas joyeuse, mais que nous avons reconvertie en 40 ans d'Idées noires. Sur la politique éditoriale, pour les hors série, nous allons être plus logiques, un peu plus dans notre époque. Ce qui nous permet de faire des pics comme avec le hors série Bidochon de l'année passée. 

Le nombre de kiosques fermant à vitesse grand V, nous devons mener une bataille sur le terrain du nombre d'abonnés avec de la location de fichiers, notamment. C'est notre grand chantier presse, parallèlement à une nouvelle formule. La formule numérique n'a pas de modèle économique pour nous : c'est dur de lire de la BD sur un téléphone, il faut donc que le papier résiste. Nous sommes sur une ligne de flottaison correcte, mais ce n'est pas avec la presse que nous allons nous développer, c'est avec l'édition. C'est pour ça que c'est intéressant d'être avec une maison proche de nos questionnements, et qui développe sa diffusion.

Pour les livres, nous sommes sur des ventes un peu faibles pour pas mal d'entre eux, entre 3000 et 4000, et si, en ayant notre propre diffusion, nous pouvions multiplier les chiffres par deux, ce serait déjà bien.

La diffusion chez Bamboo, puis par Bamboo, est donc l'étape essentielle de la relance de Fluide ?

Yan Lindingre : Je suis arrivé à ma limite de compétences, en quelque sorte, sur la manière d'emmener le projet jusqu'au bout, et je suis très frustré, il y a une partie de la chaîne que je ne maîtrise pas. Je ne crache pas sur la diffusion Flammarion, mais elle a 15 boîtes sur le dos et une structure comme la nôtre, en plein renouvellement, ne constitue pas une priorité. Sur beaucoup d'albums que j'ai portés depuis longtemps, nous aboutissions parfois sur un dialogue de sourds. 

Olivier Sulpice : Lorsque j'ai commencé Bamboo, et qu'un livre ne se vendait pas, je le prenais pour moi. Ensuite, j'ai réalisé que si le livre a été posé comme il faut, si les auteurs ont fait le travail, si tout a été fait comme il faut, et que le livre ne se vend pas malgré tout, tant pis, c'est le jeu, il n'y a pas de regret. Ce qui n'était pas le cas pour Fluide Glacial : il faut que le travail éditorial, de fabrication de marketing, de diffusion soit bien fait. 

C'est ce que Gallimard a analysé, et c'est la raison pour laquelle ils veulent simplifier la chaîne pour Fluide Glacial, pour un temps de réaction beaucoup plus rapide. 

Je connais par cœur les remarques sur l'humour qui ne se vend pas, sur la BD d'humour qui ne fonctionne plus. Je ne peux pas entendre ce discours-là. J'ai entendu les critiques selon lesquelles Bamboo, c'est de l'humour de supermarché, mais je demande à certains de lire d'autres albums pour se rendre que ce n'est pas que ça. C'est ce que je trouve intéressant, maîtriser la diffusion de différents bouquins qui peuvent toucher du plus petit au plus vieux.

Pour la diffusion, nous avons un accord qui fait que dans l'année à venir, elle passera chez Bamboo Diffusion, mais nous le ferons lorsque nous pourrons le faire techniquement. La distribution restera chez UD, et la diffusion se fera chez Bamboo.

Quels seront les moyens et le mode de fonctionnement de Bamboo Diffusion ?

Olivier Sulpice : Il nous faut une bonne année avant Bamboo Diffusion. Nous restons chez UD distribution pour Fluide, nous le ferons lorsque les commerciaux sauront le faire. Car cela signifie deux outils différents, puisque Hachette se charge de Bamboo. Nous le ferons dans 8 mois ou dans un an, mais quand nous serons sûrs que nous ferons du bon boulot. Le magazine restera chez Presstalis.

La structure est créée, nous avons embauché une dizaine de personnes, nous avons 8 commerciaux qui se partagent la France pour les supermarchés et les librairies de premier niveau (librairies, espaces culturels, Fnac ou autres) et qui ont démarré depuis 1er octobre ou 1er novembre. L'idée est qu'ils diffusent à chaque visite une quarantaine d'albums au lieu des 200 qu'ils peuvent se faire ailleurs. 

J'étais très content du travail de Delsol pour la librairie et de Hachette pour les hypers, mais on arrive à un plafond à un moment donné et qu'il faut changer. Créer ma propre diffusion pour mieux maîtriser les choses me trottait dans la tête depuis 2 ou 3 ans, et avec les 20 ans de la maison, j'ai décidé de me lancer. La diffusion, par contre, ne sera pas là pour diffuser d'autres éditeurs, elle reste là pour servir au mieux les éditeurs du groupe.

Si l'on va voir un libraire avec un mois un Bidochon, un autre mois un Prof, un autre mois un titre comme L'adoption, nous avons une actualité forte. Les centrales, les libraires nous ont bien reçus malgré la perspective d'avoir un commercial de plus. L'avantage, c'est que nos commerciaux peuvent présenter nos titres en une vingtaine de minutes, on peut même se permettre d'y aller sans rendez-vous. Nous serons aussi plus vigilants sur la mise en place et les réassorts : si un titre commence à bouger, les commerciaux pourront l'appuyer plus rapidement et efficacement qu'un diffuseur classique avec beaucoup de titres. La réponse à cette stratégie sera dans un ou deux ans.

Il n'y a donc plus de prise de participation ou de rachat dans les prochaines années, pour Bamboo ?

Olivier Sulpice : On verra. Il y a aussi de la croissance interne : avec notre propre diffusion, des auteurs relativement importants nous ont appelés en manifestant leur intérêt. Auprès des auteurs, le fait d'avoir sa diffusion permet aussi de s'engager, je serai le responsable direct. Nous travaillons aussi l'audiovisuel, avec 6 ou 8 séries à la télé ou au cinéma, en options. Je tiens à ce qu'un auteur qui signe chez nous ou chez Fluide ait au moins aussi bien que chez les plus gros éditeurs en termes de suivi et de potentialité.

Bamboo n'a pas l'image qu'un Fluide a... Dargaud, pour un même bouquin, est plus puissant que Grand Angle, avec un effet plus prestigieux. Nous avons encore à travailler là-dessus. Chez Bamboo, sur l'humour, nous sommes plutôt bien : quand on demande au libraire une bande dessinée parce que son gamin fait du sport, il va penser à Bamboo en premier. 

Il faut que Bamboo reste populaire, c'est ma culture, que cela reste sincère. Même en humour, on me le dit : les Sisters, ce sont les filles du dessinateur. On aime ou on n'aime pas, mais on prend du temps pour faire les livres, et ils sont bien faits, rien n'est créé en deux mois pour profiter d'une opportunité, quelque chose comme cela. C'est pour cela que je m'entoure bien.

Comme avec Arnaud Plumeri pour diriger Doki-Doki ou Hervé Richet sur Grand angle ?

Olivier Sulpice : Exactement : j'aime bien avoir des auteurs, travailler avec eux, j'en suis moi-même un, parce que je trouve que lorsque l'on donne des conseils, c'est bien d'avoir prouvé qu'on sait le faire, aussi. C'était comme avec mes profs : j'avais un prof de vente qui avait 25 ans et n'avait jamais vendu, il n'avait jamais fait ce métier. Pour que je puisse respecter quelqu'un, il faut qu'il ait fait des choses, que j'aime ou que je n'aime pas d'ailleurs.

Vous avez parlé d'une nouvelle formule pour Fluide Glacial, quelles sont les pistes ?

Yan Lindingre : J'ai commencé à parler aux rédacteurs, je comprends que cela pêche un peu au niveau du rédactionnel, il y a des choses qui se marchent sur les pieds, pas très lisibles... À l'inverse, quand les mêmes rédacteurs se lâchent un peu dans les hors séries, j'ai de très bons retours. Je veux avoir une discussion avec eux pour que nous valorisions ce que nous faisons de mieux. Il faut surtout mieux communiquer au sein de la rédaction : j'ai hérité d'un canard où les gens étaient bien en place avec leur pré carré, avec des envois à distance, un peu pépères... 

Je les adore tous, mais je sais aussi que certains trucs passent au-dessus de la tête des lecteurs. Je prenais l'exemple de Leandri, avec ses chroniques où il décortiquait un fait scientifique ou historique de manière poilante et documentée à la fois. Il s'était créé un lectorat, celui de l'Encyclopédie du Dérisoire, mais à tel point que lorsqu'il écrivait une nouvelle, il était lu par ces mêmes gens, parce qu'il savait les emmener. Les pages de rédactionnel ont un vrai potentiel pour ferrer les lecteurs et les conduire à quelque chose de plus complexe. Je ne veux pas faire de l'autosatisfaction, mais au bout de 4 ans, la partie bande dessinée, je sens que quelque chose émerge. C'est la partie rédactionnelle qui cimentera le tout et qui va donner lieu à une nouvelle maquette : je veux partir du contenu avant d'arriver à la forme.

Yan Lindingre (Fluide Glacial) et Olivier Sulpice (Bamboo)

Yan Lindingre (Fluide Glacial) et Olivier Sulpice (Bamboo)

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

La maison d'édition Fluide Glacial s'inscrit-elle dans le prolongement direct du magazine, avec la publication en album des planches parues dans celui-ci ?

Yan Lindingre : C'est quelque chose que j'ai voulu casser en arrivant : avoir systématiquement la carotte des 44 pages de publication dans le journal pour avoir l'album à la fin — avec des planches déjà payées —, c'est quelque chose qui ne fonctionnait pas toujours. Inversement, j'ai dit aux auteurs de se réserver des récréations : faire quelque chose de différent tous les mois, et si l'on sent que ça prend sur la longueur, on y va. La formule, qui est encore un peu la marque de fabrique de Fluide, existe encore sur certains albums, mais sur d'autres, on va directement sur une histoire plus longue, qui pourra être compartimentée pour en donner un peu sur la presse, mais ne sera pas intégralement prépubliée. 

L'objectif, c'est devenir une vraie maison d'édition, qui existe parce que des gens les achètent dans les librairies et non pas parce qu'ils ont été financés par le magazine, c'est le monde à l'envers. 

Olivier Sulpice : Chez Bamboo, nous cherchons souvent des prépublications ou des postpublications tout en parlant du livre. Là, ce qui est génial, c'est qu'il y aura, dans tous les cas, du rédactionnel le mois de la sortie dans Fluide, sans qu'une publication tous les mois soit obligatoire.

La maison sera-t-elle habitée par des auteurs publiés par ou proches du magazine ?

Olivier Sulpice : Il y a eu du renouvellement, et la porte est ouverte à de nouveaux auteurs.

Yan Lindingre : Nous avons fait dernièrement quelques OVNIs, comme L'Encyclopedie des Inventions Stupides, complètement hors des clous par rapport à Fluide, il s'agit d'un one shot avec Annie Pastor, une auteure qui vient de chez Hugo et Cie, qui avait fait Les pubs que vous ne verrez plus jamais. Pour moi, c'est de l'humour, nous savions faire un beau livre, nous lui avons donc proposé. Nous en avons publié un peu dans le magazine pour annoncer le livre, mais sans qu'elle soit directement rattachée à celui-ci. On a aussi fait un livre d'humour avec Gus Kervern et Lefred-Thouron, Devenir riche sans effort avec la méthode du professeur Kervern, rien à voir avec le magazine.

Ce ne sera jamais le cœur de métier de Fluide, mais il fallait, en tant qu'éditeur, tenter notre chance sur le terrain, y compris avec les livres d'humour qui ne sont pas de la bande dessinée. Au bout de 4 ans, je peux dire que nous avons tenté beaucoup de choses, avec l'expérience, à présent, des choses qu'il ne faut plus faire.

Avec cette liberté que nous a offerte Gallimard, nous nous sommes permis des choses extraordinaires comme L'histoire agitée de la presse satirique de Romain Dutreix et Toma Bletner, sur un format dingue, ou Les Grands succès du cinéma introuvable de Dylan Pelot. Avec Bamboo, nous sommes d'accord sur le fait que nous allons standardiser nos formats.

Olivier Sulpice : Pour moi, il y avait trop de formats. Il en faut un classique, un plus grand, peut-être un pour les intégrales, et de temps en temps un format spécial. Je ne suis pas contre les expérimentations, mais les lecteurs aiment avoir les bouquins à la même taille dans leur bibliothèque.

Fluide s'est également essayé à la coédition, comme avec avec J'ai Lu pour La Femme parfaite est une connasse, d'où vient cet ouvrage et d'autres projets de ce type sont-ils envisagés ?

Olivier Sulpice : J'aime ça, par exemple, s'il faut en refaire d'autres...

Yan Lindingre : J'ai Lu était notre voisin de palier dans le grand immeuble Flammarion, et j'ai toujours été curieux d'aller voir ce qui se passait ailleurs. Nous étions un peu les débiles du coin, nous échangions peu au départ. Dès que je suis devenu rédac chef, je distribuais quelques numéros aux gens qui le souhaitaient : petit à petit, des liens se sont créés et nous avons parlé de projet en commun. 

Et un jour J'ai Lu nous a proposé de faire quelque chose ensemble autour de La femme parfaite est une connasse, qui avait déjà dépassé le million de ventes. J'ai essayé avec deux dessinateurs avant, j'étais persuadé que Margot nous dirait non, finalement elle a accepté et ce projet s'est passé comme une histoire de voisin de palier. 

Nous sommes passés à deux doigts de faire une adaptation de Houellebecq, par exemple, Les Particules élémentaires ou Plateforme, je ne me souviens plus duquel mais je voyais bien comment tourner certains passages de manière relativement humoristique. 

Olivier Sulpice : Fluide reste un nom magique, et je pense qu'il y a moyen d'aller chercher des trucs qui sortent de l'ordinaire. Poelvoorde est un fan absolu de Goossens par exemple, quand bien même ce dernier n'est pas très connu du grand public. 

À lire aussi : Le LookBook de Salch nous rhabille pour l'hiver : c'est “injuste”, mais c'est le but

Au final, on a l'impression que tout l'enjeu du magazine et de la maison est de ne pas laisser Fluide Glacial du seul côté du patrimoine, pour les vieux nostalgiques...

Yan Lindingre : Avec Salch, certains bondissent en estimant que cela ne fait pas partie de Fluide. Ceux qui se prétendent être les premiers lecteurs de Fluide me disent que ce n'est plus le magazine qu'ils ont connu, et je les mets au défi de me montrer le fameux Fluide de leurs fantasmes où tout était clean, bien dessiné, drôle. À chaque époque de Fluide, il y a eu des fous, des auteurs plus commerciaux, d'autres plus barrés...

L'ADN de Fluide, c'est de respirer ce qu'est l'humour français, avec la chance que nous avons en France d'avoir un humour éclectique : l'anglais est non sense, l'italien est commedia dell'arte, les Nordiques sont pince-sans-rire... Fluide doit respirer ces différents types d'humour. J'en ai un peu marre qu'on me dise : « Fluide, je lisais quand j'avais 16 ans, j'adorais... » J'aimerais vraiment faire revenir ces lecteurs au Fluide actuel, avec ces auteurs qui reflètent leur époque et ne racontent pas les années 70 sans cesse.

Riad Sattouf [auteur de Pascal Brutal dans les pages de Fluide, NdR] est parti faire son Arabe du Futur, mais Charles Berberian va revenir avec une histoire du Moyen-Orient qui sera passionnante, avec de l'humour, de l'élégance... C'est ça qui est bien : des auteurs assez bankables reviennent parce qu'ils sentent que nous allons bien travailler les titres. Longtemps, on venait chez Fluide pour s'amuser et vivre l'ambiance des bouclages, tandis que les bouquins passaient un peu à la loterie : 2 fois sur 3, c'était le pilon... Là je sens qu'on peut les regarder dans les yeux et leur garantir un travail sérieux derrière. Berberian a 50 ans et quelques, il a vu des dizaines d'éditeurs, et il sait aussi que c'est un travail de commerçant, sur le terrain.

Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com

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Audrey Richaud, traductrice polyvalente de l'italien et assistante d'édition, s'est lancée cette année dans un défi de taille : « Traduire l'intraduisible ». Elle nous raconte son travail sur J’voulais naître gamin, le roman de Francesca Maria Benvenuto, empreint des riches expressions napolitaines de son autrice (Liana Levi, 2024).

13/01/2025, 11:45

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“La simulation d'un futur où un gouvernement populiste prend le pouvoir”

En 2018, la première élection d'un certain Donald Trump, alliée à la crise des réfugiés syriens, inspirait à l'Irlandais Paul Lynch son cinquième roman. Un Booker Prize plus tard, Le Chant du prophète (trad. Marina Boraso, Albin Michel) a atteint notre hexagone, le même mois que l'investiture du même Trump, pour un second mandat...

10/01/2025, 11:38

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Se souvenir de Mohammed Dib, avec Hervé Sanson

Mohammed Dib (1920-2003) est sans nul doute l'auteur algérien qui n'a guère cessé d'évoluer, de jouer avec maints styles et registres tout au long de sa carrière littéraire. Auteur de Témoin des mutilations du ciel. Fiction et témoignage dans l'œuvre de Mohammed Dib (Apic), Hervé Sanson, chercheur spécialisé dans les littératures francophones du Maghreb, nous livre ses analyses sur l’élan romanesque d’un écrivain dont les mots témoignent, auscultent et recousent les plaies de l’Histoire.

09/01/2025, 12:50

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“Créer une vraie citoyenneté libanaise commencera par l’école”

Un arbre a besoin de racine pour grandir, surtout si cet arbre est le cèdre du Liban. Dans un Beyrouth en plein chaos, un flic proche de la retraite est félicité pour le dénouement d’une affaire explosive d’adultère très médiatisée. On lui adjoint une jeune recrue, une jeune femme issue de la communauté Chiite , pour valider la thèse d’un accident d’une universitaire, mais en bon flic, même véreux, Marwan Khalil, ancien d’une milice chrétienne, flaire un meurtre et va mettre son nez là où il ne faut surtout s’aventurer. Rencontre avec l’auteur, David Hury.

09/01/2025, 11:42

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Olivier Peraldi : “Ne refusons pas le combat. La poésie est là !”

Olivier Peraldi ne cesse de surprendre, il a publié fin 2024, un recueil de textes poétiques, dissemblables les uns des autres, qui surprennent, interpellent ou inspirent. Le titre est d’ailleurs à la hauteur du contenu : Claquant dans le vent. Que ressent-on dans le vent si ce n’est un nombre incalculable d’information qui attire l’attention du lecteur. Rencontre avec l’auteur, avec Christian Dorsan.

05/01/2025, 15:19

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Le prêt numérique en bibliothèque, 10 ans après : un potentiel gâché ?

En 2014, le prêt numérique en bibliothèque prenait une autre tournure avec l'implication des acteurs de la chaine du livre dans PNB, une plateforme technique interopérable. Une décennie plus tard, cette solution sur mesure, à la gestion partagée au sein de l'industrie, a-t-elle tenu ses promesses ? Alexandre Lemaire, ancien président de Réseau Carel — intermédiaire entre les bibliothèques et les éditeurs pour les négociations sur les offres —, animateur de son groupe consacré aux Livres numériques, dresse un bilan pour ActuaLitté.

20/12/2024, 10:43

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Devant un ouvrage poétique, il faut “retrouver la musique de la langue originelle”

ActuaLitté est allé à la rencontre de Nathalie Bauer, pour sa traduction de Ma mère est un fait divers, Maria Grazia Calandrone (Globe, 2024). Un ouvrage au style très poétique, indique-t-elle, qui nécessite un travail tout particulier.

18/12/2024, 12:03

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À Lire et Faire Lire, les enfants aussi sont bénévoles

Depuis un quart de siècle, l'association Lire et Faire Lire se dédie à la mission de faire découvrir aux jeunes générations le plaisir de la lecture et de la littérature. Elle organise des lectures à haute voix par des bénévoles âgés de plus de 50 ans, favorisant ainsi des échanges intergénérationnels enrichissants et significatifs. Pour célébrer son 25ᵉ anniversaire, nous avons convié six bénévoles à partager leurs expériences. Parmi eux, Didier Magnat, installé en Charente-Maritime.

18/12/2024, 11:30

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Jacques Chessex, miroir des névroses d’un temps

Avec l'accord de la revue Collatéral, cet entretien de Jean-Michel Devésa est ici proposé en intégralité. Sylviane Dupuis y intervient à l’occasion de la sortie de son essai Jacques Chessex. L’écriture ogre (Presses polytechniques et Universitaires Romandes), explorant un auteur dont la singularité transparaît tant dans son parcours que dans son écriture.

18/12/2024, 10:43

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"Les enfants nous accueillent avec une vraie simplicité"

Depuis 25 ans, l’association Lire et Faire Lire s’engage à transmettre aux jeunes générations le goût de la lecture et de la littérature. Elle propose des séances de lecture à voix haute assurées par des bénévoles de plus de 50 ans, créant ainsi des échanges intergénérationnels riches et porteurs de sens. À l’occasion de son 25ᵉ anniversaire, nous avons invité six bénévoles à témoigner de leur expérience. Christine Janot, ancienne professionnelle de l'immobilier, nous a fait l'honneur de partager son expérience.

17/12/2024, 11:52

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Le FIBD et 9e Art+ : “Nous avons besoin de stabilité”

Depuis 2008, le Festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) est organisé par la société 9e Art+, après délégation par l'Association du FIBD. Une histoire partagée, jalonnée de polémiques quant à la gestion de l'argent public, aux choix artistiques et aux résultats de la manifestation. En 2025, l'association aura la possibilité de dénoncer le contrat avec la société, mais Delphine Groux, sa présidente, évoque plutôt une réflexion autour d'« un projet en interaction avec 9e Art+ ».

16/12/2024, 10:36

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"Quand on lit avec enthousiasme, cela touche les enfants"

Depuis 25 ans, l'association Lire et faire lire œuvre pour transmettre aux jeunes le plaisir des livres et des mots. Elle propose des séances de lecture à voix haute, animées par des bénévoles de plus de 50 ans, créant ainsi des moments d’échange intergénérationnel riches et précieux. À l’occasion de ce 25ᵉ anniversaire, nous avons invité six bénévoles à témoigner de leur expérience. Joël Billaut, ancien consultant, a accepté de répondre à nos questions.

13/12/2024, 18:11

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"Les enfants découvrent le plaisir de lire"

Dans le cadre du 25e anniversaire de l'association Lire et faire lire et pour accompagner cet anniversaire nous sollicitons 6 bénévoles dans la France pour avoir leur témoignages qu’on pourra ensuite présenter sur notre journal. À l'occasion de cet anniversaire, nous avons sollicité six bénévoles. Sylvie Allo, ancienne professeur d'anglais, a accepté de répondre à nos questions.

12/12/2024, 16:08

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Avec Noëlle Boussiron, au cœur de l'éveil littéraire des plus jeunes

Depuis un quart de siècle, l'association Lire et faire lire s'engage à cultiver l'amour des livres et des mots chez les jeunes. Elle organise des séances de lecture à voix haute, tenues par des bénévoles âgés de plus de 50 ans, offrant ainsi des moments d'échange intergénérationnel enrichissants. Pour célébrer ce 25e anniversaire, nous avons invité six bénévoles à partager leur expérience. Noëlle Boussiron, ancienne infirmière puéricultrice, et grande lectrice, a répondu à notre invitation pour un entretien.

10/12/2024, 17:04

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L'affaire Daoud “renvoie à l’histoire des rapports entre deux pays” (Gisèle Sapiro)

La remise du Prix Goncourt à Houris de Kamel Daoud (Gallimard) aura presque été éclipsée par plusieurs polémiques. La teneur du texte, qui évoque la guerre civile algérienne, lui a valu une censure en Algérie, tandis qu'une victime de ce conflit affirme que sa propre histoire lui a été dérobée par l'auteur. La sociologue Gisèle Sapiro, qui travaille notamment sur la responsabilité des écrivains et leur implication politique, revient sur ces implications.

10/12/2024, 12:52

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Faire la lecture aux enfants “éclaire ma vie”

Depuis 25 ans, l’association Lire et faire lire promeut le goût des livres et des mots auprès des jeunes, grâce à des séances de lecture à voix haute animées par des bénévoles de plus de 50 ans. Ces rencontres intergénérationnelles sont riches en sens et en apprentissage. À l'occasion de cet anniversaire, nous avons sollicité six bénévoles. Maryse Lafon, ancienne professeur, a accepté de répondre à nos questions.

 

06/12/2024, 17:30

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"C’est Le Greco lui-même qui s’est imposé à moi"

Pierre Bréant, ancien journaliste et critique artistique, est l’auteur d’un premier roman et d’un livret d’opéra. Il s’intéresse aujourd’hui à l’histoire de l’art à travers El Greco, l’homme aux semelles de feu (illu. Jacques Cauda, Éditions Douro), un ouvrage qui mêle fiction et poésie pour retracer la vie du peintre crétois. Dans cet entretien, il nous parle de son approche singulière, à la croisée de l’histoire et de l’intime, loin des monographies traditionnelles. Par Étienne Ruhaud.

05/12/2024, 11:31

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"Pourquoi le travail est un esclavage", un abécédaire

Le philosophe Frédéric Schiffter ne fait pas dans la dentelle. Il l'affirme dans son Indispensable précis de détestation du travail, publié au Dilettante : le salariat contemporain est un nouvel esclavage. Armé des idées de Marx et d'une ironie mordante, il invite à une rébellion intime contre le management moderne, dévoilant ses racines problématiques... Le travail n'est ici plus ce culte tout sarkozyste, mais un terrain de lutte, où chaque voile levé provoque une étincelle.

03/12/2024, 18:11

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Le vent du large, ou le naufrage du Capitaine Bonaventure

Les aventures des pirates ont toujours fasciné toutes les générations. Que l’on soit adulte ou enfant les pirates représentent une forme de liberté absolue qui n’est soumise à aucune contrainte ni lois, fascination malgré l’errance à laquelle ils sont condamnés en même temps que la solitude. Par Christian DORSAN.

28/11/2024, 09:58

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Amélie Maillot : “DG Diffusion, une entreprise à taille humaine” 

Depuis mars 2022, Amélie Maillot a repris le groupe complet DG Diffusion. Elle avait intégré l’entreprise en juin 2018 pour accompagner la stratégie des deux dirigeants David Gruszewski et Thierry Decloquement. Entre développement éditorial et consolidation des activités, la P.-D.G. accorde son premier entretien à ActuaLitté.

27/11/2024, 16:50

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"Elle arrive, toujours, à insuffler une forme de légèreté"

Entretien avec Laura Brignon, traductrice de Merveilles de Viola Ardone. Elle a traduit une trentaine d’ouvrages, principalement des romans contemporains, comme ceux de Nicola Lagioia et Claudio Morandini. Elle explore aussi d’autres genres : autobiographie, théâtre, bande dessinée, beaux-livres et récits de voyage. Elle a également traduit des textes inédits de grands auteurs du XXe siècle, tels que Carlo Levi et Curzio Malaparte, pour diverses maisons d’édition.

26/11/2024, 12:18

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Benjamin Lacombe, ou comment illustrer les grands classiques

Comment illustrer les grands classiques ? C’est la question que nous avons posée à Benjamin Lacombe, l’artiste qui a donné vie aux personnages de Lewis Carroll dans Alice au pays des merveilles (trad. Henri Parisot, Soleil), sublimé La Petite Sirène de Hans Christian Andersen (Albin Michel Jeunesse) et récemment façonné le visage de Dorian Gray dans sa nouvelle collection de livres illustrés pour adultes, Papillon Noir, publiée chez Gallimard.

19/11/2024, 14:51

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Ce manga donne envie de fuir la ville pour la campagne japonaise

Une ville isolée au milieu des montagnes japonaises… transformée en destination de tourisme otaku avec des produits dérivés de manga à tous les coins de rue. Hita, ville natale du génial auteur de L’Attaque des titans (trad. Sylvain Chollet), a su habilement profiter du phénomène des « pèlerinages » de fans pour redynamiser son économie. Reportage dans la campagne qui a vu naître les titans.

15/02/2025, 09:56

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Écrire et publier : un chemin semé d’embûches

#EnfinLire – Travaillant à un projet d’édition jeunesse, Alexandre Maroselli a fondé EnfinLire sur un modèle participatif, inclusif et équitable. Les lecteurs y tiennent un rôle actif dans la sélection et la publication des oeuvres, privilégiant un lien direct entre auteurs, illustrateurs et public. Une plateforme qui exprime tout un engagement en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité. 

13/02/2025, 16:17

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Libraires palestiniens arrêtés : un appel à la mobilisation

Des officiers de la police israélienne ont récemment effectué des perquisitions dans deux librairies renommées de Jérusalem-Est, reconnues pour leur spécialisation dans la culture palestinienne et le conflit israélo-palestinien. Une quantité importante d'ouvrages a été confisquée. Mahmoud Muna, le gérant de l'une des librairies, ainsi que son neveu Ahmad Muna, ont été interpellés. Après leur assignation à résidence, le réseau méditerranéen des librairies indépendantes, Medi Weaves, auquel appartient les libraires, appelle à les soutenir dans cette épreuve.

13/02/2025, 11:30

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Artistes-auteurs : un régime fiscal aussi austère qu’un monastère

La tribune dénonce la décision du gouvernement d’imposer un seuil unique de TVA à 25 000 €, menaçant la viabilité économique des artistes-auteurs et autrices. Leur modèle de revenu, irrégulier et dissocié du temps de travail, les empêche souvent de répercuter la TVA sur leurs clients. 

12/02/2025, 17:53

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Édition indépendante : “Nous ne subsisterons pas en affaiblissant nos partenaires”

#Assises2025 – « En guise d’introduction aux 2es Assises nationales de l’édition indépendante. » L'événement qui se tiendra à Bordeaux  ces 20 et 21 février ouvre la voie à des échanges autour d'un métier, dont les livres demeurent le dénominateur commun. Mais l'art et la manière diffèrent, assurément. 

11/02/2025, 11:04

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Urgence fiscale : il faut protéger les artistes-auteurs

PLF 2025 et abaissement du seuil de TVA : Non, il n’y a pas de concurrence déloyale entre les entreprises et les artistes-auteurs !, affirment le SMdA CFDT et La Maison des Artistes.

11/02/2025, 07:30

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TVA : les auteurs, “déjà accablés par une vie administrative complexe”

Lancé dans une logique d'économie sur les dépenses publiques, voire d'austérité, le gouvernement fait feu de tout bois. La loi de finances 2025 prévoyait ainsi l’abaissement du seuil de franchise de la TVA à 25.000 € pour toutes les professions, y compris les artistes-auteurs. Si la mesure est pour l'instant suspendue, le seuil spécifique accordé aux artistes-auteurs, de 50.000 € annuels, doit être maintenu, revendique le Conseil permanent des écrivains, dans une tribune reproduite ci-dessous.

10/02/2025, 16:12

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Repenser l'intelligence artificielle, sans artifice

Le contre-sommet de l’IA, intitulé « Pour un humanisme de notre temps », se tient aujourd’hui au théâtre de la Concorde, en réaction au sommet international sur l’intelligence artificielle organisé au Grand Palais par la présidence de la République. Conçu par Éric Sadin et co-organisé par le Syndicat National des Journalistes, cet événement vise à ouvrir un débat démocratique sur les conséquences de l’IA sur la société, le travail et les individus.

10/02/2025, 15:39

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Lettre à Catherine Lucet : “Nous vous demandons de défendre vos salariés” (Editis)

Les salariés d'Editis adressent ce matin une lettre ouverte à la directrice générale d'Editis, Catherine Lucet. Un texte en écho à son licenciement. « Lorsqu’elle a été écartée, les salariés s’étaient rassemblés dans l’atrium pour lui témoigner leur soutien. Aujourd’hui, plus personne n’est protégé. Ce qui compte, c’est l’argent, et les employés deviennent une simple variable d’ajustement », nous indiquait un cadre.

10/02/2025, 10:17

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L’IA selon Emmanuel Macron : écologique, au service de l'humain

Intenable plus qu’un enfant face aux cadeaux de Noël, le président de la République intervenait sur France 2 la veille du Sommet pour l'action sur l'Intelligence Artificielle. La bouche pleine des milliards d’euros que les partenaires mettront sur la table – sans traçabilité aucune –, Emmanuel Macron avait l’optimisme frénétique qu’on lui connait. Tristement.

09/02/2025, 23:46

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Mettre l'IA sous haute surveillance, crucial pour la création

Le Sommet de Paris entend ancrer l’IA dans la fiabilité, la soutenabilité, la responsabilité. Pour la première fois même, il parle de propriété intellectuelle. C’est un enjeu essentiel et mondial qui ne doit pas être ignoré. C’est pourquoi 38 organisations internationales représentant l’ensemble des secteurs créatifs et culturels publient aujourd’hui un appel pour construire un avenir qui concilie le développement de l’IA avec le respect des droits d’auteurs et des droits voisins. 

08/02/2025, 19:42

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Intelligence artificielle : Coalition Hiatus, parce que ça  coince...

La coalition « Hiatus » est une alliance d'organisations de la société civile française qui s'oppose au déploiement massif de l'intelligence artificielle (IA). À l'approche du sommet sur l'IA organisé par la France les 10 et 11 février 2025, Hiatus vise à dénoncer l'asservissement des politiques publiques aux intérêts des géants de la technologie, ainsi que les coûts humains et environnementaux associés à l'IA.

07/02/2025, 17:34

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Comment concevoir une couverture de livre ?

Porte d'entrée du livre, la couverture n'est pas à négliger. C'est un art en soi que de savoir réaliser la couverture qui conviendra le mieux au contenu d'un livre. Il s'agit d'être fidèle à ce qu'il contient tout en attisant la curiosité du lecteur potentiel. 

07/02/2025, 11:02

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Un coup fatal pour la lecture : la culture de l’abandon ?

Le festival Quais du polar lance un appel urgent : les diminutions de ressources découlant du Pass Culture ne sont finalement qu'un des nombreux éléments en jeu actuellement. Dans une tribune, la manifestation lyonnaise pointe les dangers d'une politique culturelle qui joue actuellement à la terre brulée...

07/02/2025, 10:02

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Budgets, pass culture, TVA, RSA : "L'étouffement programmé"

Le syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine (SMC) met en lumière les défis économiques et sociaux auxquels sont confrontés. Elle détaille la diminution du soutien public et les conséquences de cette baisse sur la précarité des artistes, tout en appelant à des réformes pour mieux protéger et valoriser leur rôle dans l'économie culturelle.

06/02/2025, 12:41

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Dérives et management toxique au FIBD : les auteurs exigent une réforme

Face aux révélations sur la gestion du Festival d’Angoulême par 9e Art+, le Conseil permanent des écrivains (CPE) exprime son inquiétude. Il dénonce un management toxique, des soupçons de népotisme et une emprise renforcée sur l’événement. Le CPE demande une enquête et un appel d’offres pour garantir une gestion transparente du FIBD.

05/02/2025, 17:46

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Frais de port sur les livres : Amazon freiné, les librairies relancées ?

La loi sur les frais de port, dite Loi Darcos, a subi critiques et attaques depuis son instauration. Pourtant, et contrairement aux craintes exprimées, elle n'aurait pas pénalisé les lecteurs, mais a renforcé la diversité du marché du livre tout en soutenant l’emploi et la vitalité culturelle des territoires. C'est ce qu'affirment plusieurs acteurs du livre dans une tribune commune. 

05/02/2025, 10:29

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Remplacer la presse et les médias avec l’IA générative ?

À l’occasion du Sommet international pour l’action sur l’intelligence artificielle des 10 et 11 février 2025, l’Alliance de la presse d’information générale, la FNPS, le Geste, le SEPM et le Spiil signent une tribune commune formulant trois conditions pour préserver une information fiable à l’heure de l’intelligence artificielle générative. Elle est ici proposée dans son intégralité.

05/02/2025, 09:53

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Fukuoka (Japon) : un café pour accompagner votre lecture du moment

Fukuoka, au nord de l'île de Kyūshū au Japon. Dans cette ville moderne au bord de la mer se cache une adresse idéale pour les férus de lecture. Dans le quartier de Akasaka, les cafés et autres boutiques indépendantes se succèdent dans des petites rues loin de la cohue. C’est ici que se situe LAMP LIGHT BOOKS, constitué d’un café et d’un hôtel. Découverte.

05/02/2025, 09:34

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“Les artistes français me rappellent les biches de mes collines“

On a longtemps cru qu’elle nous écrivait depuis une mansarde de Whitechapel : il n’en est rien. Lady en Passant réside dans une région à la beauté exceptionnelle, ce qui lui rend les laideurs de ce monde plus saisissantes encore. Ou comment sonne l’hallali avant la curée.

05/02/2025, 09:14

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Le gel budgétaire brutal du Pass Culture met les auteurs en péril

La Charte dénonce dans un texte incisif le gel brutal du budget de la part collective du pass Culture de janvier à juin 2025. Et la manière précipitée et inappropriée dont l’information a été communiquée aux auteurs et autrices. Leur texte est proposé ici en intégralité.

03/02/2025, 17:45

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En 2025, (toujours) pas de spectacle vivant sur une planète morte  

Depuis sa création en 2020, l’association Ariviva s’engage à faire de l’écologie bien plus qu’un sujet de débat au sein du secteur du spectacle vivant. Elle s’en saisit comme d’une boussole pour orienter la transformation de nos modes d’organisation et de gouvernance, de nos métiers, de nos horizons et des politiques qui les façonnent. Ariviva alerte sur le désengagement politique et financier menaçant les initiatives écologiques dans le spectacle vivant.

29/01/2025, 17:55

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Crise à Angoulême : les éditeurs BD demandent des comptes

Les éditeurs de bande dessinée du Syndicat national de l’édition expriment leur inquiétude suite à des révélations graves sur le Festival d'Angoulême, demandant une enquête judiciaire complète. Le SNE appelle plus généralement à un appel d’offres transparent pour l'organisation future du festival.

29/01/2025, 15:20

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FIBD : “des mesures essentielles” pour sortir d'une “atmosphère toxique”

La première journée du Festival de la BD d’Angoulême s’accompagne de vives réactions dans l’interprofession : équipes malmenées, accusation de viol… l’organisation est pointée du doigt et l’événement s’ouvre avec bien plus qu’une traditionnelle polémique. Les représentants syndicaux du groupement Bande dessinée du Snac prennent à leur tour la parole dans une tribune diffusée ci-dessous.

29/01/2025, 09:11

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Angoulême : silence coupable, impunité insupportable

Dans le prolongement de la tribune que signait en début de semaine le Syndicat des éditeurs alternatifs, la Ligue des auteurs professionnels prend à son tour la parole. Dans le viseur, le FIBD qui ouvre à Angoulême ce 29 janvier, sur fond de critiques sévères.

29/01/2025, 08:56

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Réforme du RSA : "Créer nécessite du temps"

La réforme du RSA, entrée en vigueur au 1er janvier 2025, fait l’objet de vives critiques de la part des artistes-auteur·ices, qui dénoncent une mesure inadaptée à la réalité de leurs métiers. Contraints de consacrer 15 heures hebdomadaires à des activités sans lien avec leur création, ces professionnel·les alertent sur une réforme qui aggraverait leur précarité structurelle.

28/01/2025, 15:42

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Créer un livre plus écologique : le défi d'une nouvelle génération

Face au changement climatique, le monde du livre doit, lui aussi, prendre ses responsabilités. L'Institut Catholique de Toulouse organisait le 14 janvier, une journée d'échange entre professionnels et étudiants du Master métier du livre et de l'édition. L'objectif ? Repenser la chaîne du livre, de la production à la distribution, et imaginer des solutions pour un livre enfin plus vert.

28/01/2025, 15:17

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Accusation de viol lors du FIBD d'Angoulême : “Nous te croyons”

« Nous, membres du Syndicat des Éditeurs Alternatifs, avons pris connaissance avec effroi de l’enquête de Lucie Servin et Élisabeth Fleury publiée dans l’Humanité Magazine à propos de 9e Art+, la société à laquelle l’association du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême a délégué son organisation depuis 18 ans », écrit le SEA dans une tribune adressée à ActuaLitté et publiée ce jour.

27/01/2025, 14:40

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Fanzines, desserts imprimés et produits exclusifs : Voyage à Tokyo

À quoi ressemble la plus grosse convention du Japon ? Saviez-vous qu’il était possible d’imprimer des personnages de manga sur un latte ? Notre correspondante Lucie Ancion, depuis Tokyo, partage avec nous des moments insolites du monde du manga japonais. Entre modernité et tradition, un rendez-vous incontournable.

26/01/2025, 15:21

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Albert Camus et la Pologne : la résistance en héritage

À l'occasion d'une conférence donnée en Pologne à l'Institut français, l'écrivain David Camus, petit-fils d'Albert Camus revenait sur le parcours de son grand-père. « Comme disaient les Polonais : "Il a été naturalisé Polonais." Mon grand-père reste plus que jamais d’actualité, et plus je le lis, plus je trouve que ses écrits nous aident. » Il confie le texte de son intervention à ActuaLitté.

23/01/2025, 16:45

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François Ponchaud, un homme et le Cambodge

Prêtre catholique français et membre des Missions étrangères de Paris, principalement connu pour avoir révélé au monde les atrocités commises par le régime des Khmers rouges au Cambodge, François Ponchaud est décédé ce 17 janvier. Marc Wiltz, des éditions Magellan, lui rend hommage dans nos colonnes.

23/01/2025, 10:15

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Houris : les secrets d'écriture bien gardés du Goncourt de Kamel Daoud

En 2010, Houellebecq avait puisé dans Wikipedia pour nourrir La Carte et le territoire sans prendre le soin de mentionner ses emprunts. Et le roman obtint malgré tout le Goncourt. Quatorze ans plus tard, une Académie renouvelée a consacré le roman Houris de Kamel Daoud et... bis repetita

18/01/2025, 09:29

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Bonne année et bonne rentrée !

Ah, l'intense (petite) rentrée littéraire, qui survient après des fêtes d'ordinaire marquées par l'abondance de bonne chère. Et qui, pour les libraires, se prolonge par un flux massif de nouveautés. Mais en dépit des défis économiques et attentes d'éditeurs, notre libraire, Elsa, reste attachée à son indépendance et à l'idée de privilégier des coups de cœur authentiques.

16/01/2025, 09:17

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Speed Bac : un jeu pour tester... son sens de l'humour

Le Speed Bac, c'est comme si le traditionnel « Petit Bac » avait avalé des stéroïdes, pour passer à la vitesse supérieure. Imaginez-vous en pleine soirée, entouré de vos amis ou de votre famille, prêt à dégainer vos connaissances plus vite que votre ombre. Enfin... connaissances...

 

13/01/2025, 11:18

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“Adieu Benoît” : un dernier hommage à la voix de Babar et Gandalf (dans le Cantal)

Le doubleur français Benoît Allemane est décédé à l'âge de 82 ans, le 5 janvier 2025. Celui dont on reconnaîtra la voix entre mille - celle de Morgan Freeman, Hercule de Disney, Babar l'éléphant, ou encore d'un Gandalf dans le Cantal -, a également travaillé avec l'équipe d'InCarnatis, qui porte une trilogie de romans immersifs, InCarnatis, la Vénus d'Emerae. Elle rend un dernier hommage au disparu, et lance un appel à témoignage.

10/01/2025, 15:45

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SSAA : “Est-ce que tu crois qu'ils l'ont fait ? Si, si : Ils l’ont fait !”

« Ils avaient pensé à installer des cerisiers du Japon, tout le long des allées, dans le style cité balnéaire anglaise. » Nul ne sait si le film C’est arrivé près de chez vous compte parmi les oeuvres cultes de Lady en passant. Cette adepte du gossip et de la rumeur délicatement propagée sévit, dès les premiers jours de l’année. Ils l'ont fait, donc... mais s'arrêteront-ils là ?

06/01/2025, 16:11