En séance publique, les sénateurs ont adopté, ce 16 décembre, la proposition de loi de Laure Darcos, visant à conforter l'économie du livre et à renforcer l'équité entre ses acteurs. Légèrement amendé par l'Assemblée nationale, le texte avait fait l'objet d'un large consensus, malgré des débats assez vifs sur l'établissement d'un tarif minimum des frais de port du livre, visant à contrer Amazon. Le texte a été adopté à l'unanimité.
Le 16/12/2021 à 11:37 par Antoine Oury
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16/12/2021 à 11:37
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La proposition de loi, déposée par la sénatrice Laure Darcos (Les Républicains, Essonne) en décembre 2020, visait à « améliorer l’économie du livre et renforcer l’équité entre ses acteurs », selon son premier intitulé. Parmi les articles particulièrement débattu, la mise en place d'une facturation minimale des frais de port du livre, qui vise à limiter les conséquences de frais de port à 1 centime € facturé par Amazon ou la Fnac, notamment.
En imposant un prix plancher des frais de port, qui doit être fixé par le ministère de la Culture, sur proposition de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse. A priori, le tarif devrait osciller entre 3 et 5 €, qui seront payés par le client. La proposition a fait l'objet de critiques, notamment de la part du géant Amazon, qui assurait que ce surplus tarifaire éloignerait des publics du livre.
La loi assurera « le rétablissement d'une juste concurrence sur le marché du livre », a assuré Roselyne Bachelot-Narquin devant les sénateurs : d'après elle, ce levier des frais de port « constitue une nouvelle forme de concurrence par les prix, qui ne permet plus à la loi de 1981 [fixant le prix unique du livre] de produire ses effets ». La proposition de loi rendra aussi obligatoire une distinction plus claire entre livre neuf et livre d'occasion, pour éviter une présentation trompeuse vis-à-vis du prix unique du livre.
Céline Boulay-Espérionnier, rapporteure pour la commission culture du Sénat, a souligné que la « fragilité de la situation des librairies ne doit pas être sous-estimée, il faudra sans doute y revenir dans les prochaines années ». Elle assure que la loi constituera « une vraie révolution, rapidement ressentie par nos concitoyens ».
La proposition de loi visait aussi à permettre aux collectivités de verser des subventions aux librairies indépendantes, en tant que petites et moyennes entreprises.
Les autres articles de la proposition portaient sur les relations entre les éditeurs et auteurs - visant à réguler la provision pour retours, qui permettait à des éditeurs d'ajouter un délai au versement des droits à un auteur, ainsi que la compensation intertitres, par laquelle des éditeurs remboursaient un à-valoir versé pour un livre par les droits d'auteur du suivant... Le texte fera entrer dans la loi des accords interprofessionnels remontant à... 2016.
Le médiateur du livre, autorité qui intervient pour le règlement des litiges relatifs au prix unique du livre, pourra aussi être saisi par les auteurs et les représentants. Enfin, la proposition de loi encadrait aussi plus précisément le dépôt légal numérique, assuré par la Bibliothèque nationale de France.
Sur les 342 votes exprimés, 342 votes pour l'adoption de la proposition de loi... Sa publication au Journal officiel devrait survenir sous peu, le gouvernement souhaitant une entrée en vigueur rapide.
Le Syndicat national de l'édition a réagi à l'adoption de la loi par le Sénat :
« En complétant les dispositifs existants par l’instauration d’un barème de frais d’expédition minimum, la proposition de loi visant à conforter l'économie du livre et à renforcer l'équité et la confiance entre ses acteurs, présentée par la Sénatrice Laure Darcos vient clore un débat important tant sur un plan économique que symbolique.
Ce texte vient également renforcer utilement l'information du consommateur sur le prix unique, en clarifiant la distinction entre livres neufs et livres d'occasion lorsqu'ils sont vendus par les grandes plateformes en ligne. Il propose ainsi des solutions en faveur d’une juste concurrence sur le marché du livre et ancre encore davantage dans les pratiques les principes du prix unique du livre.
En outre, il étend au numérique la conservation du patrimoine littéraire français en créant un dépôt obligatoire des livres numériques qui viendra s’ajouter à la collecte automatisée réalisée par les organismes dépositaires. Les modalités techniques de ce dépôt feront l’objet d’un accord entre organismes professionnels et organismes dépositaires. Le SNE a déjà entamé un travail commun avec la Bibliothèque nationale de France à ce sujet.
Enfin, en inscrivant dans la loi l'accord interprofessionnel signé en 2017 par le Conseil permanent des écrivains et le Syndicat national de l'édition, relatif à la provision pour retours d'exemplaires invendus et à la compensation intertitres, cette proposition de loi permet à l’accord signé entre auteurs et éditeurs d’être étendu à l’ensemble de la profession. »
Le syndicat a aussi quelques mots pour la proposition de loi portée par Sylvie Robert, relative aux bibliothèques : « En consacrant le principe du pluralisme et de la diversité des collections dans les bibliothèques et en réaffirmant la place de ces dernières dans la promotion et la diffusion du patrimoine culturel notamment par la lecture publique, la proposition de loi relative aux bibliothèques et au développement de la culture présentée par la Sénatrice Sylvie Robert conforte les bibliothèques dans leur rôle de premier plan pour favoriser l’accès à la culture et au savoir et établir des passerelles entre tous les publics, les livres et leurs auteurs. »
Dossier : Le prix unique des frais de port du livre, une saga législative
Photographie : Roselyne Bachelot-Narquin devant le Sénat, ce 16 décembre
Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
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49 Commentaires
Sonic
16/12/2021 à 14:03
Pourquoi faire tjs référence à Amazon. La librairie en ligne Lireka propose aussi les frais d'envoi à 0,01 € en France et gratuitement ailleurs. Je viens de leur acheter un livre de poche pour 7,51 €. Il est hors de question de commander à nouveau si les frais de port sont de 3 à 5 €.
Gintoki
17/12/2021 à 05:16
exactement
Ermisse
20/12/2021 à 21:23
Je pense tout le contraire : l'erreur a été de permettre des frais de port à 0,01 euros en 2014. Les frais de port devraient être au moins à 7 euros. C'est le choix du consommateur que de payer ce montant pour un livre de poche. Pourquoi pas ? Si il le fait c'est qu'il y trouve son compte. La gratuité dont vous voulez bénéficier est bien dans ce cas assumée par d'autres ? En d'autres temps quand internet n'existait pas , je ne suis pas certain que l'isolement ait jamais été un frein à la culture pour des personnes motivées. L'impact écologique de votre achat est pour le moins absurde. Vous n'imaginez pas quand même que votre expéditeur gagne de l'argent en vous offrant le port sur un livre à 7,50 euros quand sa marge est probablement d'environ 30 % ?
Corinne Guitteaud
21/12/2021 à 10:34
Vous ne comprenez rien, depuis el début, je vous explique que c'est l'éditeur qui prend les frais de port à sa charge. S'il est prêt à le faire, où est le problème ? Je suis éditrice et c'est plus intéressant pour moi de passer par la poste que de passer par un distributeur et un libraire qui me prennent 50% sur la vente de mon bouquin que sur la poste qui me prend 25-30%. Il y avait des bureaux de presse avant, des librairies en plus grand nombre, mais beaucoup de commerces ont disparu dans les plus petits villages, pourquoi on pénaliserait les gens qui vivent à la campagne pour cette raison. En retirant la possibilité des frais de port, on diminue la visibilité des petits éditeurs et c'est leur mort annoncée, d'ailleurs, tous ceux à qui j'en parle ont exactement la même réaction. Vous, si vous réagissez comme ça, c'est soit que vous n'y connaissez rien, soit que vous êtes libraire et par conséquent, vous ne voyez que midi à votre porte, considérant que vous devriez être les seuls à vendre des livres et que les autres, petits éditeurs ou autoédités n'ont qu'à disparaître. De toute façon, vous avez déjà perdu la bataille : les gens se tourneront vers le livre numérique et... vers la kindle, voilà tout.
Ermisse
21/12/2021 à 13:21
Désolé hors sujet , j'abandonne.
Bibi
16/12/2021 à 17:14
En même temps le timbre c'est pas gratuit hein 🥳. Mais ça pour le faire comprendre aux clients...
Gintoki
17/12/2021 à 05:12
Dommage qu'on puisse pas virer ces inutiles de sénateurs, honte sur eux
Davidoux
17/12/2021 à 07:53
Et la possibilité d'utiliser le tarif "livres et brochures" à l'ensemble des professionnels du livre français? Non?
Corinne Guitteaud
19/12/2021 à 17:29
C'est ce que les petits éditeurs demandaient à la base et à la place, on a ce coup de Trafalgar et c'est encore tout pour les libraires.
ESTELAS EDITIONS
17/12/2021 à 09:10
Chez Estelas Editions les frais de port sont gratuits, faut arrêter de stigmatiser Amazon qui fait son job en proposant à la vente des livres que les libraires refusent de prendre. Mettre 3 à 5€ de frais de port est une hérésie sur un livre de Poche. Pour les petits éditeurs qui vendent essentiellement par le biais d'internet et qui se heurtent aux portes des librairies hermétiquement closes, ce sera la fin. Après tout, c'est peut-être ce que recherchent les éditeurs plus importants, dès fois qu'un plus petit se mettent à grandir! Il y a des galettes qui ne se partagent pas.
Aradigme
17/12/2021 à 11:36
Bonjour Estellas Editions
Je crains que vous ayez raison. Les petits éditeurs se reposent souvent largement sur des distributeurs comme Amazon, et ces petits éditeurs sont les seuls qui acceptent de prendre des risques avec de nouvelles plumes. Les grands éditeurs ont une stratégie simple: n'éditer que des blockbusters, donc des auteurs déjà connus ou que de petits éditeurs ont déjà révélé.
La nouvelle loi sur le port obligatoire va assécher cette source de diversité littéraire et limiter le paysage aux bouquins publiés par quelques gros éditeurs qui se partagent aussi les prix littéraires.Je suis surpris que Monsieur Oury, le rédacteur de cet article, n'ait pas considéré cet aspect du problème. Mais peut-être est-il trop obnubilité par sa détestation d'Amazon pour réaliser que la nouvelle loi affecte négativement certains lecteurs, les petits éditeurs et la diversité littéraire.
Salutations
Aradigme
Corinne Guitteaud
19/12/2021 à 17:30
Hélas, c'est ce que j'ai posté sur la page de ma maison d'édition, ça va nous couler à plus ou moins brève échéance, 4 euros de frais de port pour un livre de 10-12 euros ou au contraire, de 17-18 euros, ça va faire fuir les lecteurs.
Lucien X. Polastron
17/12/2021 à 10:12
La "précaution inutile" est le propre du législateur. De cette affaire, comme de bien d'autres, il ignore tout, notamment que la gratuité du port est la nouvelle norme : voyez Amazon maintenant bousculé par Momox sur les livres d'occasion, et ce n'est qu'un début.
Au lieu de ces interminables tergiversations et gesticulations, nous attendons de l’État qu'il force la main de la Poste, laquelle transporte chaque jour en ce moment cinq millions de colis à 7 € minimum.
Le meilleur prix de port d'un livre ? C'est zéro !
Ermisse
20/12/2021 à 07:55
Un peu simple , le pétrole n'est pas gratuit et quelqu'un finit toujours par payer. N'est-il pas normal que ce soit celui qui décide d'acheter ?
Corinne Guitteaud
20/12/2021 à 09:14
Raisonnement simpliste. L'éditeur prenait à sa charge les frais de port, cela représente moins que la marge libraire et distributeur réunies. Et comme les libraires ne veulent pas des petits éditeurs dans leurs rayons car plus de place selon eux, les lecteurs venaient acheter directement sur nos sites, s'y retrouvant par rapport aux frais de port. Cette visibilité va totalement disparaître avec les frais de port payants. Vous parlez en fait en ignorant tout du fonctionnement de la chaîne du livre et en partant vers des raccourcis inexacts, partant du principe que les employés de la poste n'étaient pas payés avec les frais de port à 1 centime ou 1 euro, ce qui est tout à fait faux.
Ermisse
20/12/2021 à 20:55
L'éditeur prend à sa charge les frais de port et cela représente moins que la marge libraire et distributeur réunis. Mais c'est bien ce que l'on vous reproche ! La différence fondamentale est que l'éditeur est maître du prix de vente et pas le libraire.
Corinne Guitteaud
20/12/2021 à 21:00
Vous savez ce qu'est un prix de revient ? un éditeur fixe le prix du livre en prenant en compte tout ce qu'il doit payer de l'auteur au distributeur en passant par l'imprimeur et jusqu'au libraire, donc non, il n'est pas maître du prix d'un livre. Si celui-ci lui coûte 2,50 euros à l'impression, il doit le multiplier par 5 pour espérer en tirer un revenu suffisant et doit aussi vendre un certain nombre d'exemplaires pour que cela soit rentable, donc il sait pertinemment que s'il met un livre trop cher, celui-ci ne sera pas vendu, mais il ne peut pas non plus le brader, sinon cela va lui coûter de l'argent. Votre commentaire prouve une nouvelle fois que vous ne savez pas de quoi vous parlez.
Ermisse
20/12/2021 à 21:37
Argument non recevable : je persiste à dire que ce n'est pas le libraire qui fixe le prix du livre . L'objectif de la loi est de conserver une variété des différents canaux qui permettent de vendre des livres. Les frais de port à un centime ou des tarifs spéciaux accordés par la poste vont réduire cette variété à terme. Les petits éditeurs ou pas lorsqu'ils n'auront qu'un seul interlocuteur qui imposera ses conditions seront bien dépités.
Corinne Guitteaud
21/12/2021 à 10:38
Les petits éditeurs n'ont qu'un seul interlocuteur parce que les libraires refusent de les accueillir dans leurs rayons. Les libraires ont une marge plus importante (30 à 40%) que les éditeurs qui vivent bien souvent sur 15-20% donc vous racontez encore une fois n'importe quoi, vu que vous êtes de parti pris avec les libraires et certainement l'un(e) d'entre eux. Donc votre argumentation n'a pour but que de mettre en avant les intérêts d'une branche au détriment de toutes les autres. On ira acheter nos livres au supermarché, on achètera nos livres en numérique, dans les salons, je continuerai d'acheter sur les stands de mes collègues éditeurs à cette occasion, mais chez un libraire qui tient ce genre de discours, plus jamais. En plus les libraires ont une boutique physique, plus internet, ça leur permet deux canaux de ventes, nous, les petits éditeurs, nous n'avons pas de boutique physique et les frais de port à 1 centime ou 1 euro nous permettait de compenser ce désavantage. Très clairement, c'est notre mort que vous voulez, soyons clairs. Quand vous aussi, vous n'aurez que MDS en distributeur avec qui discuter ou Grasset-Gallimard-Hachette, vous verrez comment vous allez déchanter.
Aradigme
17/12/2021 à 11:27
Le but affiché de la loi est de "renforcer l’équité entre les acteurs de l'économie du livre". C'est dans ce but que la représentation nationale force par un texte de loi tous les distributeurs à demander de 3 à 5 € de frais de port aux clients, alors que certains les facturaient au centime.
Première question: le législateur a-t-il vérifié à quel point les différents acteurs se trouvaient en concurrence? Je vis en France rurale. la plus proche librairie se trouve à vingt kilomètre de chez moi. Ajoutez à cela l'épidémie Covid et je sais que je n'achèterai jamais de bouquin en librairie. Pour moi, et pour beaucoup d'autres dans des cas similaires, la librairie n'est pas en concurence avec Amazon ou la FNAC. Les deux marchés sont distincts et ne se font donc pas concurrence pour une bonne partie de la population.
La nouvelle loi me fera donc simplement payer plus cher les bouquins que j'achèterai. Je grouperai donc mes achats et les réduirai.
Deuxième point: les pouvoirs publics, apparemment si soucieux d'équité dans ce cas, n'hésitent pas à subsidier des bibliothèques qui font une concurrence effective aux libraires car elles accèdent exactement au même public citadin. Donc, l'état a le droit de développer sur un marché citadin une concurrence presque gratuite aux libraires, censée augmenter l'accès à la lecture, mais une entreprise de taille importante n'a pas le droit de servir à meilleur prix un marché rural pour arriver au même résultat.
Quelle conclusion en tirer? Il me semble que députés et sénateurs vivent surtout dans de grandes métropoles et ne connaissent que la vie courante de celles-ci. Ils se basent uniquement sur cet aspect de la vie pour prendre leurs décisions.
Ermisse
20/12/2021 à 07:53
"Je grouperai donc mes achats". C'est exactement la bonne démarche. Le pétrole n'est pas gratuit en France et si cela coûte un peu d'essence pour aller acheter son livre en librairie , il semble normal que cela coûte un peu de le faire livrer chez soi. Deux arguments importants : l'écologie et les ressources des intermédiaires. Ces différents acteurs sont quand même en concurrence et l'objet de la loi est aussi de permettre de vendre en ligne , ce qui à moyen terme est en réalité un avantage pour le consommateur qui conservera l'avantage du choix multiple.
Corinne Guitteaud
20/12/2021 à 09:16
Comme je vous l'ai déjà dit, votre analyse est inexacte et en effet, comme dit Aradigme, cela va pénaliser les ruraux. Toujours les mêmes qui trinquent. Les petits éditeurs aussi, découvreurs de talents bien souvent.
Ledoc
17/12/2021 à 23:15
Une question reste à éclaircir quant à l’impression à la demande pratiquée par Amazon et qui constitue l’un de ses plus grands revenus quant à la vente de livres. Ces livres étant bien souvent imprimés en dehors de notre territoire et expédiés depuis l’étranger (la Pologne par exemple), la loi sur les frais de port s’appliquera-t-elle de la même manière ?
Corinne Guitteaud
20/12/2021 à 09:21
Faux, ma maison d'édition imprime à la demande en France, à Maurepas. C'est Hachette qui s'en occupe pour les libraires et m'évite le cauchemar des retours et du pilon. Bien plus écologique et économique que d'imprimer 500 exemplaires et d'en jeter 300 lorsque le livre ne se vend pas. Je paie les frais de port, c'est retiré de ma marge, mais sans ça, les lecteurs n'achèteraient pas car on n'a pas de place dans les rayons des libraires pour les petits éditeurs qui publient de la science-fiction et de l'homoromance. Ne me dites pas de publier autre chose dans ce cas. Je publie ce que j'aime lire et pendant 13 ans, on a réussi à s'en tirer en offrant des frais de port à 1 euro.
Al
18/12/2021 à 10:24
3 à 5 euros de frais de port ? Autant dire c'est la fin de l'e-commerce du livre à ce tarif là. Tout le monde sera perdant dans l'histoire à commencer par les auteurs.
Ermisse
20/12/2021 à 07:44
Qui a pensé aux revenus des personnes qui expédient et acheminent les livres ?
Penser que le port puisse être gratuit est agréable pour celui qui ne paie pas , mais n'y-a-t'il pas
quelque part un manque à gagner pour certains ?
Le consommateur doit prendre ses responsabilités et admettre que le confort de recevoir le livre à son domicile a un coût.
Corinne Guitteaud
20/12/2021 à 09:23
Le manque à gagner est pour l'éditeur et nous avions fait une pétition pour l'application du tarif livres et brochures en France et pas seulement pour les pays francophones. Au lieu de ça, on a ce coup de poignard dans le dos.
Ermisse
20/12/2021 à 20:44
L'erreur fondamentale est de considérer que le livre est différent des autres produits expédiés par la poste. Il est même important de faire payer le coût réel du transport à tous les achats du e-commerce.
Corinne Guitteaud
24/12/2021 à 12:00
Le livre est un produit qui bénéficie de traitements différents dans de nombreux domaines, alors pourquoi pas celui-là ?
Al
20/12/2021 à 10:04
Oui je comprends votre position mais les gens achèteront moins en ligne avec des frais de port élevé c'est assez simple et le transfert du mode de consommation vers les librairies n'est pas du tout assurée. Moins de vente globale et c'est l'économie du livre qui est perdante. Penser que les librairies sont en concurrence avec l'e-commerce est selon moi une erreur. On en reparlera quand le volume des ventes de livres neufs aura singulièrement baissée.
Editions Voy'el
19/12/2021 à 17:13
Une loi qui condamne par conséquent les petits éditeurs qui ne trouvaient déjà pas leur place chez les libraires, les considérant comme quantité négligeable. Les frais de port à 1 centime ou 1 euro permettait d'attirer des clients sur les sites de ces maisons d'éditions qui pouvaient ainsi vendre par un autre circuit. Mme Darcos a tué la petite édition.
Ermisse
20/12/2021 à 07:38
Cela permet de vendre différemment pour les petits éditeurs , mais c'est aussi une distorsion de concurrence envers les libraires qui ne jouissent pas des mêmes conditions.
L'éditeur doit choisir : utiliser le réseau des librairies ou peut-être s'en passer.
Corinne Guitteaud
20/12/2021 à 09:37
Vous êtes drôle, vous, vraiment. C'est déjà ce qu'on fait, se passer des libraires, bien obligés. On multiplie les salons du livres, on vend en numérique, on est actifs sur les réseaux sociaux. Mais à un moment, on ne peut pas faire plus et les mesures sont toujours prises en faveur des libraires. Ils ont des aides à l'installation, ils peuvent renvoyer les invendus pour se faire de la trésorerie et certains ont mis en place un système pervers avec le système des retours auprès de certains distributeurs. Ils n'ont aucune obligation de réserver une place aux éditeurs régionaux en échange des aides qu'ils reçoivent. Il va falloir arrêter de ne voir qu'eux dans la chaîne du livre et vu votre méconnaissance de cet univers, vous feriez mieux de vous taire au lieu de balancer des commentaires qui sont à côté de la plaque.
Ermisse
21/12/2021 à 07:33
Les libraires ont peut-être négligé vos livres à tort. Les lecteurs qui ne trouvent pas intérêt à payer le transport pour obtenir vos livres n'auraient-ils pas pour eux qu'un attrait limité ?
Corinne Guitteaud
21/12/2021 à 15:32
C'est tout ce que vous trouvez comme argument ? L'insulte ? Ma maison d'éditions existe depuis 13 ans, si les livres que je publie étaient aussi nuls que vous l'envisagez, elle aurait coulé depuis un bon moment. Mais voilà ce qui se passe quand on est à court d'arguments : on accuse les autres d'être nul. Je vends des centaines de livres en numérique dans une niche que les libraires négligent au nom d'un politiquement correct absurde : l'homoromance. Ils ont négligé ce genre qui a prospéré chez Amazon, justement. Et en numérique. Quand je fais des salons, les clients prennent des livres sur le stand par 5 ou 6 titres. Seulement double punition en 2021 : salons annulés et cette loi absurde.
Je ne vais pas me fatiguer à continuer de vous répondre. Vous n'y entendez rien ou plutôt, vous ne voulez rien entendre parce que vous ne voyez que midi à votre porte.
Ermisse
21/12/2021 à 16:00
Bonne nouvelle !
Loulou
21/12/2021 à 11:01
Lorsque vous commandez chez votre libraire un livre au pois de Janvier 2018 et qu en décembre 2021 il n est pas arrivé vous vous retournez sur Amazon et j ai eu mon livre le lendemain de ma commande. Je be demandé pas mieux que de faire travailler les petits commerces encore faudrait il qu ils se bougent un peu.
Ledoc
21/12/2021 à 12:54
Le marché du livre, comme tous les autres, est un marché concurrentiel. Je comprends la volonté de vouloir mettre les libraires et amazon sur un pied d'égalité, mais il aurait été plus logique de permettre à tous d'obtenir des frais réduits sur le port. Si les livres deviennent plus chers, que ce soit pour une bonne ou une mauvaise raison, il y aura au final moins de lecteurs, dans un pays qui souffrent d'un déficit de plus en plus grand de temps passé à lire des livres. Disons-le clairement, les jeunes ne lisent plus, ou très peu, ou pas assez, et ce n'est évidemment pas l'augmentation des prix qui va les inciter à le faire, d'autant que ce public est plus habitué à faire ses achats sur le net que dans des librairies physiques (on pourrait s'en offusquer à juste titre mais c'est un fait). Quant à Amazon, nul doute qu'ils trouveront une astuce pour contourner le système, et qu'au final tout le monde sera perdant. J'espère avoir tort et que tout cela n'aura que des effets positifs sur l'ensemble de la chaîne du livre, mais cela me semble peu probable.
Ermisse
21/12/2021 à 17:26
Je comprends mais je cite un autre article :
"Cette loi permettra, je l'espère, de faire prendre conscience aux citoyens-consommateurs que le transport fait partie du jeu : la quasi-gratuité masque en fait souvent des livraisons non écologiques, voire réalisées par des indépendants précaires. Mais c'est un message qui devrait passer dans tous les secteurs, pas seulement celui du livre !"
C'est le message que je tente de faire passer. Il y a également la distorsion de concurrence entre les libraires qui vendent sur internet et les éditeurs qui le font également à 1 centime.
Le libraire ne peut lutter contre son éditeur qui ne respecte pas son partenaire.
Les éditeurs qui désirent se passer du réseau des librairies pour différentes raisons peut-être d'ailleurs légitimes n'ont pas à bénéficier d'un régime d'exception.
C'est l'ensemble du e-commerce qui devrait avoir le port payant pour des raisons écologiques , pour la survie des indépendants précaires qui livrent , pour la survie des commerces physiques , pour le maintien d'une pluralité de l'offre sur internet.
L'erreur fondamentale a été de faire croire aux consommateurs qu'il y avait la possibilité de tout obtenir gratuitement. Le lobbying exercé par Amazon est motivé par la peur que cette loi fasse jurisprudence dans d'autres pays et sur tous les produits de consommation.
Cela prouve que nous sommes sur la bonne voie avec cette loi , l'objectif étant d'éviter les monopoles dangereux , de conserver un maillage important de librairies sur le territoire , de remettre de l'équité entre libraires et éditeurs (qui se sont engouffrés bêtement comme revendeurs sur les market-place ) et de responsabiliser les consommateurs.
Corinne Guitteaud
21/12/2021 à 18:21
Le libraire bénéficie déjà :
- du prix unique, ce qui n'existe pas pour les autres produits de consommation
- de la possibilité de faire des retours sur les invendus auprès de l'éditeur, ce qui n'existe pas pour les autres produits de consommation.
- d'une remise supérieure à ce que l'éditeur peut dégager pour lui-même avec des charges identiques ou supérieures.
Le déséquilibre était déjà là et on en rajoute une couche.
Quand obligera-t-on par exemple les libraires, en échange des privilèges déjà accordés, à faire une place aux éditeurs régionaux ? Parce que pour l'instant, on lui donne au libraire, en plus des aides et de ce que j'ai cité plus haut, mais quelles obligations en échange ?
Ledoc
21/12/2021 à 18:30
Émisse, je ne crois pas qu'il soit de bon ton d'écrire que certains éditeurs "se sont engouffrés bêtement comme revendeurs sur les market-place". Ceux qui le font n'ont souvent pas d'autres choix. Et si ce choix est assumé, après tout, pourquoi pas ? Vous semblez avoir du mépris à l'égard des éditeurs qui ne passent pas par le circuit des librairies. C'est bien dommage, car je suis certain que nombre d'entre-eux aimeraient justement y être représentés.
Cette loi, dans un sens, possède un arrière goût de "vielle France", je veux dire d'un système dépassé qui n'a pas réussi à se mettre à la page (inutile d'y voir un jeu de mots). Je maintiens qu'à la fin, c'est Amazon qui obtiendra ce qu'il voudra.
Corinne Guitteaud
24/12/2021 à 12:12
Tout à fait d'accord avec vous. Mais bon, on n'entend que ce genre de discours à longueur de temps. Je suis même tombée sur un libraire qui ne comprenait pas que les éditeurs puissent avoir le droit de vendre directement leurs livres sans passer par un libraire. Quand on leur demande de participer à un salon, les libraires exigent 20 ou 30% sur les ventes des livres sur place alors qu'ils ne les apportent pas et que ce sont les éditeurs, sur leur stand, qui font tout le boulot de la vente. On croit rêver. Et ça, c'est par exemple à ImaJ'nère à Angers, à Orléans, nous avons refusé cette exigence, le libraire doit commander et vendre les livres des auteurs invités sur lesquels il prend le pourcentage accordé par l'éditeur.
Al
21/12/2021 à 17:37
Exactement. Et si on veut être cynique : le grand gagnant de cette lok sera l'e-book et celui-là les libraires n'en verront pas la couleur. L'arroseur arrosé en quelque sorte.
Ermisse
21/12/2021 à 18:31
Je suis loin de connaitre les statistiques mais je ne suis pas sûr que le livre électronique soit un danger pour le livre papier. J'ai vu plus de personnes assez peu enchantées par cette expérience que de personnes convaincues , mais je ne suis peut-être pas objectif.
Corinne Guitteaud
24/12/2021 à 12:04
L'étendue de votre ignorance est sidérante. Comme vous ne connaissez que certains éditeurs pratiquant des prix prohibitif sur de l'ebook parce qu'il n'est pas dans leur intérêt d'en vendre, étant en position d'imposer des offices, il y a tout un pan de l'édition qui vous échappe totalement. Le mépris dans lequel il est maintenu ne signifie pas qu'il est inexistant. Et continuer de l'ignorer va finir par coûter cher aux libraires.
laloutre87
22/12/2021 à 08:47
L'ebook ( donc pas mal amazon l
), et amazon. Parce que eux pourront vous offrir 3€ de rabais sur votre cable usb quand vous commanderez en meme temps un cable usb et un bouquin.
Le petit éditeur, ou meme le libraire qui vends en ligne, j'attends de voir ce qu'il peut faire pour contrer ces frais de port là.
Gintoki
22/12/2021 à 00:42
il faudra inciter/obliger tous les éditeurs à une sortie numérique pour contourner cette loi clientéliste (ceux qui la défendent sur la page sont des libraires / honte à eux de casser le pouvoir d'achat des clients en période de forte inflation de doubler le prix du livre / boycott des librairies qui sont contre le juste prix du livre)
Editions Voy'el
21/12/2021 à 18:33
Cette loi va aussi m'interdire de solder mon stock d'invendus au bout de deux ans, parce que ça va faire concurrence aux libraires qui eux, peuvent retourner les invendus au bout de trois mois.
A quel moment on arrête de donner aux libraires pour s'occuper des autres acteurs du monde du livre en amont : auteurs, illustrateurs, éditeurs, imprimeurs ?
Ledoc
24/12/2021 à 15:35
Une loi qui vise à aider les libraires et à revitaliser les centres villes est en soi une bonne chose. Les libraires ne doivent pas disparaitre, il faut les protéger. Mais cette loi, sur le long terme, ne va-t-elle pas in fine les enfoncer un peu plus. Car s'il y a moins de lecteurs, c'est tout le monde qui perdra, à commencer par les libraires eux-mêmes. Et je ne crois pas que l'augmentation des prix des livres vendus en ligne soit un bon signal. Je vais prendre un exemple et pose une question : une personne qui habite dans un village où il n'y a pas de libraire veux offrir un livre. Si elle désire éviter de payer les frais de port qui font augmenter le prix de 15 ou 20%, elle doit se rendre dans une librairie du centre-ville le plus proche, ce qui implique du temps, de l'essence et le prix du parking. Pouvons-nous être certain que dans la majorité des cas, elle fera cet effort et ne se contentera pas tout simplement d'offrir autre chose ? Quant aux personnes qui aiment lire, ne vont-elles pas sélectionner leurs lectures et acheter moins de livres ?
Défendre les libraires c'est bien, mais la meilleure des choses a faire pour les défendre n'est-elle pas de favoriser la LECTURE, sous toutes ses formes, dans tous ses formats ? Il me semble en effet, et j'ai peut-être tort, que l'ennemi premier des libraires n'est pas Amazon, mais plutôt le manque d'intérêt de la jeune génération pour la lecture.