La loi du 30 décembre 2021, dite « Loi Darcos », instaure un montant des frais de port minimum pour les envois de livres, mais son application dépend encore de l'avis rendu par la Commission européenne. Cette dernière a ouvert une consultation publique, pour informer au mieux ses observations. Le Syndicat de la librairie française invite les libraires à se mobiliser, alors que les auteurs autoédités et petites maisons d'édition, présents sur Amazon, descendent en flèche la proposition française.
Le 12/12/2022 à 11:40 par Antoine Oury
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12/12/2022 à 11:40
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Présenté comme une loi « visant à conforter l’économie du livre et à renforcer l’équité et la confiance entre ses acteurs », le texte s'inscrit dans le prolongement de l'interdiction de la gratuité des frais d'expédition des ouvrages (instaurée en 2014). Il cherchait aussi à contrecarrer la possibilité d'Amazon de proposer une livraison à 0,01 € pour ce type d'articles – et, corollaire, les gros revendeurs comme la Fnac ou Cultura qui s'étaient alilgnés sur leur concurrent.
Les librairies en sortiraient plus à même de faire face à la concurrence des grands acteurs, soulignent les pouvoirs publics, soutenus par une large majorité de sénateurs et de députés — la loi du 30 décembre 2021 a été adoptée à l'unanimité par le Parlement.
Si le principe d'un tarif minimum des frais de port du livre est entré dans la loi, la définition même de son montant a suscité de nouveaux débats. L'Arcep, l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse avait été chargée par le ministère de la Culture de le fixer. En avril 2022, elle avait avancé le chiffre de 3 €, ouvrant ensuite une consultation publique, avant la validation de cette proposition par la rue de Valois, en septembre.
Le processus n'est toutefois pas encore terminé : pour que ce tarif minimum soit véritablement effectif, il doit encore être validé, sur le principe, par la Commission européenne. Le ministère de la Culture a donc notifié cette dernière, en date du 13 octobre 2022, et la CE rendra ses observations d'ici le 16 janvier 2023.
Entre-temps, des avis peuvent être déposés sur la plateforme dédiée de la Commission européenne, sans discrimination aucune : des syndicats professionnels, comme le Syndicat de la librairie française, des sociétés, comme Amazon, bien entendu. Les particuliers, qu'ils soient auteurs ou lecteurs, peuvent également s'exprimer et laisser leur avis. L'institution européenne en prendra connaissance pour informer sa décision : seuls les avis publiés avant le 1er janvier seront sans doute consultés.
Au moment de la publication de cet article, environ 120 avis ont été postés : un chiffre déjà élevé, mais bien en deçà de ce que l'on attendrait d'une question qui a tant échauffé les esprits. La raison est probablement à rechercher du côté d'une relative absence de publicité de la part de la Commission européenne. Dans le dédale des régulations économiques du Marché intérieur, difficile de dénicher le document.
Pour autant, deux acteurs en particulier se démènent, mobilisant les troupes pour susciter la publication d'autant d'avis que possible. Les deux lobbys en jeu n'étonneront personne, puisqu'il s'agit d'une part du Syndicat de la librairie française, syndicat patronal des libraires de l'Hexagone, et d'autre part de la multinationale Amazon. L'un comme l'autre ont mobilisé leur réseau par un message, accompagné d'un lien pour inciter à participer.
Pour le SLF, cela a pris la forme d'une adresse aux adhérents et adhérentes, accessible publiquement. Le syndicat y liste les différents arguments en défense de la loi, et se range même à un tarif plancher de 3 €, pourtant copieusement critiqué lors de la première présentation de l'Arcep. Du côté d'Amazon, un email a été envoyé aux auteurs autoédités et aux éditeurs utilisateurs des services de la plateforme, incités, cette fois, à pointer les effets délétères de cette nouvelle législation.
Le SLF aborde différents arguments, presque exclusivement dirigés contre Amazon, même si le syndicat nous répond ne pas avoir reçu les « éléments de communication » de la multinationale. Ils sont largement connus et portent sur l'empreinte écologique du groupe ou sur ses stratégies commerciales. Amazon, de son côté, indique ne pas avoir fourni de réponse prérédigée dans la communication envoyée aux auteurs et aux éditeurs indépendants qui utilisent ses services.
« Nous avons fait part publiquement de nos préoccupations quant à l’impact d’un tarif minimum pour la livraison des livres sur les lecteurs, les auteurs indépendants et les petites maisons d’édition, notamment à travers nos contributions aux consultations menées par l’ARCEP et la Commission européenne. Toute personne impactée par cette mesure devrait être au courant de l’opportunité de contribuer à ce débat », nous précise un porte-parole d'Amazon.
La multinationale américaine a elle-même répondu, s'inquiétant d'une future « situation majeure d'insécurité légale et d'incertitude » qui contreviendrait à la législation communautaire. Un imposant document d'une dizaine de pages est joint à l'avis d'Amazon.
Pour l'instant, le nombre d'avis d'auteurs et d'éditeurs indépendants dépasse largement celui des messages de libraires. Et leur lecture permet de réaliser combien la multinationale Amazon est devenue un lieu incontournable pour ces mêmes acteurs du secteur du livre, qui ne disposent pas, souvent, d'une présence dans les librairies ou les grandes surfaces culturelles.
Nicolas Caron fait partie des premiers à avoir répondu à la CE. Auteur « depuis 1997 », comme il le rappelle dans son message, il explique, par téléphone, son choix de l'autoédition en raison d'une déception vis-à-vis de l'édition dite traditionnelle. « J'ai publié 9 livres, dont 3 autoédités. Ma dernière expérience avec un éditeur, pour un livre de management, a débouché sur 12 ventes de cet ouvrage lors de la deuxième année d'existence. Quand je leur demande si des actions de promotion sont réalisées, j'ai l'impression de les agresser », témoigne-t-il.
« Je trouve que les efforts de promotion des éditeurs ne sont pas à la hauteur », poursuit-il. Conférencier, il indique « avoir accès à beaucoup de personnes par cette activité, ce qui intéresse forcément un éditeur en raison des possibilités de ventes que cela apporte. Ainsi, je me retrouve à faire une très large partie du travail de promotion, pour toucher 8 % de droit d'auteur, peut-être 10 % si je me bats. »
Sur son site, Nicolas Caron met en avant les trois livres qu'il a autopubliés sur les activités des commerciaux, la prospection et la vente. Une trilogie qu'il a supervisée d'un bout à l'autre, et dont chaque tome se vend entre 600 à 1000 exemplaires par mois, selon lui. Édition, relecture et mise en page sont assurées par ses soins, et l'auteur fait appel à un graphiste et un dessinateur indépendants pour les aspects visuels des livres. « Cela me coûte un peu d'argent, mais je l'amortis en un mois de vente. »
La commercialisation des livres de Nicolas Caron, disponibles aux formats imprimé et numérique, ne s'effectue « que sur Amazon », concède-t-il, « parce que ce sont des gens très efficaces. Pour travailler avec Kobo ou la Fnac, il faut que je livre l'ouvrage broché, contrairement à Amazon. En termes de droits d'auteur, d'efficacité, d'impressions de livres, c'est rapide et remarquable. Il n'y a rien d'équivalent pour un auteur en France. » D'autres auteurs indépendants, passés par l'édition traditionnelle, arrivent aux mêmes conclusions, et les étendent parfois à la protection contre le piratage ou à l'information en cas de traduction de leurs livres : le travail de certains éditeurs ne leur a pas paru à la hauteur.
Un constat qu'expriment les messages signés de maisons d'édition indépendantes. Lucie Hurel a fondé la sienne, Explora, en 2020. Cette dernière est spécialisée dans les littératures de l'imaginaire, avec la volonté de « mettre en avant des voix françaises », dont Léo Mx, Clara Vincendon ou Laure Dargelos, lauréate en 2022 du Grand Prix de l'Imaginaire, catégorie « roman jeunesse francophone » pour Prospérine Virgule-Point et la Phrase sans fin (Rivka).
Contactée, elle souligne sa « difficulté à être bien représenté en librairie », malgré une distribution des titres de sa maison par la Sodis (groupe Madrigall). « Les libraires ne commandent pas nos nouveautés », souligne-t-elle, « et la majorité de nos ventes se font par internet. Je ne vais pas vous vendre Amazon, mais on ne peut pas s'en passer. » Si bien qu'Explora a cessé la vente directe des livres sur son site internet, qui générait « une trop grosse logistique au regard des ventes ».
Les classements des ventes Amazon permettent souvent à des titres Explora d'obtenir une exposition inégalée, qui s'est d'ailleurs prolongée par des droits d'adaptation audio achetés par Amazon, un repérage d'ouvrages par France Loisirs ou des éditeurs étrangers.
Les témoignages d'auteurs ou d'éditeurs indépendants se multiplieraient à l'envi, mais mènent tous à un constat implacable : en quelques années, Amazon s'est rendu indispensable pour tout un pan de l'économie du livre, ignoré des organisations professionnelles comme le Syndicat national de l'édition ou celui de la librairie, mais aussi des libraires et des médias.
Un véritable écosystème dans l'industrie du livre, donc, qui passe sous les radars des statistiques du secteur tout en accumulant des ventes. Au moment où nous avons contacté Nicolas Caron, en fin de matinée, le compteur des ventes d'un des tomes de sa trilogie affichait déjà 12 exemplaires vendus sur Amazon pour la journée — une statistique en temps réel que de nombreux auteurs publiés de manière « traditionnelle » rêveraient de pouvoir afficher, ou simplement consulter — les éditeurs sont la plupart du temps très peu partageurs.
Les forces d'Amazon mettent ainsi en évidence les faiblesses des acteurs du livre. Outre les droits d'auteur dérisoires versés par de nombreuses maisons d'édition ayant pignon sur rue — et dont la régulation peine à s'organiser —, les réticences à la communication de la reddition de comptes ou encore le manque d'investissement dans la promotion des ouvrages ternissent le bilan de l'édition traditionnelle, poussant vers l'autoédition, et donc vers Amazon.
Nicolas Caron, qui a recours à la logistique d'Amazon pour l'impression et l'envoi de ses livres, déplore un manque d'offres équivalentes chez les imprimeurs : contacté il y a quelques mois par un acteur français, il nous confirme avoir sérieusement déchanté en recevant des exemplaires imprimés à la qualité bien moindre que ceux d'Amazon. La multinationale s'appuie aussi sur ces offres très alléchantes — le dumping critiqué par les libraires, entre autres —, rendues possibles par sa trésorerie massive, pour s'imposer face aux concurrents.
Les répondants que nous avons pu joindre témoignent le plus souvent d'un attachement à la librairie : auteurs ou éditeurs, ils sont lecteurs, et fréquentent donc ces lieux. Mais une frustration s'exprime à l'idée de déshabiller Pierre — l'activité des indépendants sur Amazon — pour habiller Paul — l'activité des librairies.
« Cet ajout de 3 € de frais de port nous fera perdre une grosse partie de notre chiffre d'affaires, à moins que les libraires ne mettent plus en avant les éditeurs indépendants et jouent le jeu de la bibliodiversité. Certains libraires nous suivent, commandent nos titres et les mettent en rayon, mais ils sont rares », constate Lucie Hurel. Du fait de la surproduction de livres – tendance critiquée par la profession depuis plusieurs années mais entretenue par les plus importants groupes d'édition –, les libraires peinent à ménager sur leurs tables des espaces pour les ouvrages moins médiatiques. Des titres qu'il est par ailleurs nécessaire, pour les libraires, de recevoir et de lire, afin de s'assurer d'une certaine qualité et d'une intégration adéquate dans l'offre de leur commerce.
La plupart des témoignages d'auteurs ou d'éditeurs indépendants, et qui travaillent donc avec Amazon, anticipent un impact important des frais de port minimum sur leur activité, et s'inquiètent d'une future réduction de la bibliodiversité.
L'ajout des 3 € de frais de port préoccupe notamment vis-à-vis des clients en zone rurale, même si le Syndicat de la librairie française, étude à l'appui, rappelle que l'activité d'Amazon se concentre dans les villes, voire les grandes agglomérations. Amazon, pour sa part, affirme que près de la moitié des livres achetés (46 %) sur la plateforme le sont par des habitants de communes de moins de 10.000 habitants.
Les libraires insistent le plus souvent sur l'impact écologique de la livraison à domicile et l'aspect délétère de la gratuité de l'envoi sur le développement du commerce de proximité. En août dernier, un rapport d'Amazon faisait état d'une hausse de 18 % de ses émissions carbone en 2021, attribuée à la croissance de ses activités — l'« intensité carbone », soit les émissions carbone ramenées à chaque dollar de marchandises vendues, aurait diminué de 1,9 %... De nombreuses organisations non gouvernementales ont amplement informé l'impact négatif des activités d'Amazon sur l'environnement, ainsi que sur le tissu commercial local.
L'efficacité d'un tarif minimum des frais de port des livres pour lutter contre cette domination d'Amazon ne fait toutefois pas l'unanimité. Nicolas Caron assure que les 6 € de frais de port qu'il facture pour l'achat de son livre, au moment d'une vente directe, « sont payés par les lecteurs intéressés ». Selon lui, les 3 € obligatoirement facturés inciteront simplement ces derniers à réduire leurs achats de livres, sans forcément les rediriger en librairie. Son analyse est partagée par un certain nombre d'auteurs et d'éditeurs indépendants, qui pointent les coûts d'expédition élevés d'un ouvrage en France — élément que soulevent des libraires dans leurs avis.
Le coût d'envoi d'un livre s'élève en effet à environ 7 € : les plus petites librairies, à la trésorerie déjà fragile, ne se permettront que rarement une facturation de 3 € seulement au client. Et ce, même elle représente un progrès vis-à-vis de la quasi-gratuité des frais de port proposée par Amazon, Fnac, Cultura et quelques autres, rappellent plusieurs libraires dans leurs avis.
Sur Amazon, les frais d'expédition sont pris en charge par la multinationale lorsque cette dernière opère la vente. Ils s'ajoutent à la commission prélevée par la plateforme, avec un équilibre parfois complexe à trouver pour les vendeurs, dans le cas d'une utilisation de la marketplace. Enfin, pour les auteurs indépendants utilisant KDP, ils font varier la redevance versée par Amazon, selon la destination. L'introduction d'un tarif d'envoi minimum de 3 €, pour certains participants au débat autour de la loi, renforcerait les finances de la multinationale, en lui évitant d'assumer l'intégralité des coûts. L'investissement et le lobbying contre cette loi suggèrent toutefois que l'impact sur son activité semble perçu comme négatif.
Plusieurs avis suggèrent à l'État français de plutôt mettre en place un tarif spécial pour les envois de livres au sein du groupe La Poste, demande formulée depuis plusieurs années, y compris par le monde du livre « traditionnel » et... Amazon, qui le pointait dans sa réponse à la consultation de la Commission. L'option nécessiterait un engagement financier de l'État, contre un tarif minimum des frais de port qui ne lui coûte rien.
Dans la bibliothèque du pouvoir, le livre de comptes reste un peu mieux placé que les autres.
Dossier : Le prix unique des frais de port du livre, une saga législative
Photographie : BiblioArchives / LibraryArchives, CC BY 2.0
Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
6 Commentaires
creat1955
12/12/2022 à 12:00
Petit éditeur, je fais 50% de mon CA avec les librairies et le reste avec Internet dont Amazon qui s'y taille la part du lion... Je vends sur la Marketplace d'Amazon et je facture 5,25 € de frais de port minimum pour l'envoi d'un livre avec systématiquement n° de suivi ou colissimo. Cela n'a en rien entamé ma capacité de vente sur Amazon, Fnac, Rakuten ou E-Bay.
A préciser qu'Amazon ne prend pas en charge le coût réel des frais de port à 0,01 €, c'est l'éditeur qui les prend entièrement à sa charge. Donc un montant minimum de frais de port à 3 € serait une belle avancée...
ninja
12/12/2022 à 13:46
L'auteur de l'article écrit à propos de frais de port qui seraient nun niveau compétitif au plan mondial:
"L'option nécessiterait un engagement financier de l'État, contre un tarif minimum des frais de port ne lui coûte rien."
Cela ne correspond malheureusement pas à la réalité dans des pays comparables.
Pour prendre l'exemple du Japon, une firme entièrement privée, Yamato, offre un service d'expédition à l'intérieur du japon pour un paquet de la taille d'une livre ordinaire livré sous 3 jours pour 167 yens soit 1,16 euros sans aucune subvention ou utilisation d'argent public.
La poste japonaise offre un service comparable à un prix similaire, compétition oblige, tout en maintenant un service en bureau de poste d'une qualité bien supérieure à celui des bureaux de poste français. Par exemple des chaises sont à la disposition des clients lorsqu'il y a attente au guichet et les file d'attentes sont gérées par distribution de tickets...
...
Rieg Davan
13/12/2022 à 06:35
Une question avec un exemple j'ai précommandé Nichijō T1 (chez Noeve Grafx) qui devait sortir début Décembre, il était dans un panier à plus de 35€ avec que des Mangas mais il va sortir plus tard (je sais pas quand) que devient ce livre dans le panier devrais-je payer 3€ en plus et que devient le panier restant qui devient du coup en dessous des 35€ ??????????????????
Autre exemple avec la Commande des 3 premiers Tomes de Yasha (chez Panini) le 3eme est livrable en janvier aurais-je payé deux fois 3€ de FDP dans ce cas (un tome vaut 16,99€ soit 50,97€ mais livrable en deux colis) ???????????????????
Quand je commande chez Meian/Anime Store dès qu'on dépasse les 25€ les FDP passent à 0,01€ même avec plusieurs colis, j'espère que ce sera la même chose avec cette loi idiote (même à 35€)
Merci
Rathloriel
13/12/2022 à 10:59
Je ne comprends pas bien le rapport entre les frais de port et le cassage de sucre sur le dos d'un éditeur d'une personne... ça n'a rien à voir avec le sujet.
On parle des frais de port puis de la promotion des ouvrages par les éditeurs, de la reddition de comptes... Tous les sujets sont mélangés pour au final... faire la promotion du système Amazon ?
Si les éditeurs ne font pas des relevés de ventes en temps réel c'est qu'ils sont diffusés dans des centaines de librairies, comment dans ces conditions pouvoir récupérer tous les chiffres ? C'est sûr, avec un monopole, c'est bien plus pratique...
Bref, un article qui balance discrètement quelques missiles contre les éditeurs en faisant de belles généralités alors que ce n'est pas le sujet...
ESTELAS EDITIONS
13/12/2022 à 11:10
3€ de frais port en sus pour un livre de poche à 5/6 ou 9€, c'est pas du foutage de gueule ça?
Les gens qui votent une telle loi ne doivent pas être de grands lecteurs. Bon nombre de livres ne sont pas présents en librairie mais uniquement sur Internet parce que les libraires ne veulent pas les vendre. Alors arrêtez avec vos frais de port minimum et laissez bosser ceux qui font leur boulot en apportant de la diversité, de la créativité et de l'originalité.
Dominique
13/12/2022 à 11:53
Bonjour ,
Je ne comprend pas bien la finalité du débat.
1) Envoyer un livre c'est un cout financier quel que soit le transporteur.
2) Il n'y a aucune raison que ce cout ne soit pas visible dans le prix demandé . ou a faire croire a l'acheteur que le livre se déplace gratuitement ...
3) Il n'y a non plus aucune raison que certains éditeur ou vendeur travaillent a perte , ou alors c'est que le marché dysfonctionne . Quand a ceux qui peuvent supporter des frais d'envoi importants , il n'y a toujours aucune raison qu'ils n’apparaissent pas .
Bien a vous .