Du 23 au 29 septembre 2021, le Festival De l'écrit à l'Ecran revient pour une 10e édition, avec une programmation événement afin de célébrer cet anniversaire. Maylis de Kerangal et Geoffroy de Pennart seront les invités d’honneur pour les rencontres littéraires. D'autres invités du festival viendront également à la rencontre du public pour une discussion autour de leur ouvrage ou lors d'une séance de signatures.
Au programme de cette édition anniversaire : un panorama d'une vingtaine d'avant-premières dans les salles de cinéma partenaires en présence d’invités, des soirées thématiques et événementielles, des rencontres littéraires, des lectures scéniques – dont deux portées par la comédienne Ariane Ascaride, marraine de la 10ème édition –, et bien d'autres surprises…
Parmi les temps forts de cette 10e édition: la soirée des 10 ans en présence des invités qui ont marqué l'histoire du festival. Cette soirée sera ouverte par l'artiste Abd Al Malik. Mais également la soirée en hommage à Bertrand Tavernier, parrain de la première édition du festival, en présence d'amis et techniciens.
Maylis de Kerangal
Dans le cadre de sa carte blanche comme invitée d’honneur des rencontres littéraires, Maylis de Kerangal a convié le réalisateur américain Frederick Wiseman pour une « rencontre croisée ». La rencontre explorera la richesse et la complémentarité de leurs écritures : littéraire dans la cinématographie de Frederick Wiseman et cinématographique dans l’écriture de Maylis De Kerangal.
Maylis De Kerangal fera également une séance de dédicaces de son nouveau roman, Canoës (Collection Verticales - Gallimard).
Geoffroy de Pennart
Auteur culte de littérature jeunesse et plus particulièrement de la série consacrée au loup, Geoffroy de Pennart lancera, dans le cadre du festival et en avant-première, la sortie de son dernier ouvrage Un grand méchant loup ! (éditions Kaléidoscope).
Abd Al Malik
Personnelle, politique, polémique et littéraire, La Réconciliation (Robert Laffont) se propose, dans une France où l’on voit se dessiner toujours un peu plus les contours d’une guerre civile, de mettre fin à une dangereuse aberration : « L’incapacité de rendre visible à tous l’idée de République comme expérience vécue et incarnée. »
Si Abd Al Malik évoque régulièrement la figure de l’artiste ou de l’écrivain national, c’est moins pour souligner ses références que mettre en lumière des créateurs individuels reconnus et représentant une identité collective.
Ariane Ascaride, pour Bonjour Pa’. Lettres au fantômes de mon père (Le Seuil)
Intimes et universelles, ces lettres d’Ariane Ascaride à son père depuis longtemps disparu mêlent les souvenirs d’enfance de la fille d’immigré italien de Marseille à un regard féroce et tendre sur notre époque. Écrites dans le temps arrêté du confinement, elles tracent l’autoportrait d’une femme qui a hérité de son père son verbe haut, son humour ravageur et une part de révolte.
Elles disent, avec verve et parfois colère, la violence de notre société néolibérale, la bêtise humaine, mais aussi les plaisirs du quotidien et la joie des liens qui nous unissent.
Christophe Bourseiller : En cherchant Parvulesco (table ronde)
Qui était Jean Parvulesco (1929-2010) ? De ce mystérieux écrivain d’origine roumaine, auteur de plus de cinquante livres, on ne sait presque rien. Les cinéphiles se souviennent que, dans À bout de souffle de Jean-Luc Godard, il est incarné l’espace d’une scène par Jean-Pierre Melville. Chapeau, lunettes noires, il descend d’un avion. Sur le tarmac, il est assailli par les journalistes. À la question de savoir quelle est sa plus grande ambition dans la vie, il répond : « Devenir immortel, et mourir ». L’inclassable Parvulesco est mort depuis dix ans. Son immortalité commencerait-elle maintenant ?
Sorj Chalandon, pour Une Joie féroce (Grasset & Fasquelle)
Cette rencontre avec Sorj Chalandon fera écho à la projection du film Profession du Père, adapté par Jean-Pierre Améris. Sa présence donnera l’occasion d’explorer l’écriture de ce roman, celui d’une folie familiale, où l'émotion surgit dans le frottement des mots. Comme cette phrase pour dire l’enfermement : « Le printemps n'entrait pas ici. La lumière restait à la porte, épuisée par les volets clos ».
Une Joie féroce met en scène Jeanne une femme formidable. Tout le monde l’aime. Libraire, on l’apprécie parce qu’elle écoute et parle peu. Elle a peur de déranger la vie. Pudique, transparente, elle fait du bien aux autres sans rien exiger d’eux. Jusqu’à ce que sa vie bascule. « Il y a quelque chose », lui a dit le médecin en découvrant ses examens médicaux...
Véronique Le Bris, pour 100 grands films de réalisatrices (Grund)
Le premier guide à dresser le panorama du cinéma imaginé par les réalisatrices, depuis les débuts du cinéma et dans le monde entier. Ce livre fait connaître et reconnaître ce que les réalisatrices ont apporté au cinéma, dans tous les genres cinématographiques, à toutes les époques et dans le monde entier.
La date de naissance officielle du cinéma est le 28 décembre 1895. Dès mars 1896, une femme, secrétaire de Léon Gaumont, a tourné la toute première fiction de l’histoire : La fée aux choux. Mais, comme Alice Guy était très inspirée et très douée, elle a aussi inventé des effets spéciaux, le ralenti, l’accéléré, les surimpressions, la superproduction et même le gros plan. Quasiment toute la grammaire du cinéma actuel. Elle fut aussi la première cinéaste à tourner des films sonores, des opéras, et elle a même fondé et dirigé un studio de production américain. Mais elle reste méconnue et son œuvre, pourtant extraordinaire, n'est pas facilement disponible. Il est donc temps de réhabiliter sa place ainsi que celles de toutes les suivantes dans la grande histoire du cinéma, de rajouter les pages manquantes à celle aujourd’hui écrite majoritairement par des historiens, souvent des hommes...
Thomas Snégaroff, pour Putzi (Gallimard)
Il mesurait deux mètres, mais on le surnommait Putzi, « petit bonhomme ». Marchand d'art dans le New York bohème des années 1910, musicien à ses heures, Ernst Hanfstaengl devint dix ans plus tard le confident et le pianiste d'Hitler.
Cet excentrique, jalousé par les nazis, était fasciné par leur chef, à qui il offrit de l'argent, une famille, et des airs de Wagner à toute heure du jour et de la nuit. Il rêvait d'honneurs et d'une alliance entre l'Allemagne et les États-Unis, ses deux patries. Nommé responsable de la presse étrangère du Reich en 1933, il crut en son destin. Il n'obtint que la disgrâce. Son incroyable exil le conduisit jusqu'à Roosevelt, qui pendant la Seconde Guerre mondiale fit de lui son principal informateur sur le Führer. Pour les uns, il fut un traître ou un bouffon sans conséquence, pour les autres, l'un des artisans du mal. Son histoire tragique, burlesque, nimbée de mystère, est celle d'un héros de roman. Le roman d'un siècle de splendeur et de désastre, où l'on croise Goebbels, Göring et les sœurs Mitford, mais aussi Thomas Mann, Carl Jung ou encore Romy Schneider.
Les rencontres littéraires sont proposées en partenariat avec la Nouvelle Librairie Baume et La FNAC de Montélimar. Le planning complet des rencontres sera annoncé le 26 août.
Paru le 21/01/2021
128 pages
Seuil
15,00 €
Paru le 13/05/2021
176 pages
Editions Gallimard
16,50 €
Paru le 14/08/2019
315 pages
Grasset & Fasquelle
20,90 €
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