Selon les informations obtenues par ActuaLitté, la direction de Gibert Joseph a décidé la fermeture de trois librairies. Un processus enclenché qui préoccupe désormais les salariés. Présente dans une vingtaine de villes en France, l’enseigne a en effet semé le doute sur l’avenir d’autres établissements.
Le 23/05/2020 à 14:39 par Nicolas Gary
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23/05/2020 à 14:39
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Chez Gibert « on cultive le secret », nous glisse un salarié. La direction, que ActuaLitté n’est pas parvenue à joindre, n’y est pourtant pas allée par quatre chemins. « Au cours de la semaine, trois établissements ont été visités par la DRH. Nous avions été alertés par un email de notre direction qui ne faisait pas preuve d’un grand optimisme », nous indique-t-on. « À ce jour, pas plus d'éléments : il faut attendre les consultations avec les élus du personnel », répond-on au sein l'entreprise. Si elles peuvent avoir lieu...
La direction a en effet demandé la mise en liquidation judiciaire pour les librairies d’Aubergenville, Chalon-sur-Saône, et Clermont-Ferrand. Soit près d’une trentaine de salariés concernés, sans possibilité de PSE. « Nous n’atteignons pas le seuil légal de 10 licenciements sur 30 jours consécutifs », explique la CGT. Dans cette perspective, aucun reclassement ni proposition d’alternatives.
« On nous laisse dans un marché de l’emploi sinistré et dans les mains de l’administrateur judiciaire. De la sorte, l’entreprise peut considérer que sa responsabilité sociale n’est pas engagée », témoigne un salarié. « Les “Gibert” auraient connu, comme toutes les autres librairies un trou d’air, et les difficultés financières engendrées par le Covid justifieraient alors ces mesures. »
Les audiences pour les librairies de Clermont et Chalon-sur-Saône sont fixées au 28 mai, celle d’Aubergenville n’est pas encore connue.
« La logique a été de nous pointer que le monde du livre a vécu une situation compliquée, que nos magasins sont fragiles et avec une crise qui a accentué la situation », poursuit un membre du personnel. « La solution était prise pour le groupe, nous aurons accès à des indemnités de licenciement, il fallait donc l’accepter. »
Âpre, surtout en s’entendant expliquer que « nous sommes encore jeunes et qu’on retrouvera du travail. Certains ont beaucoup d’expérience, et à 50 ans, dans la librairie, cela n’a rien d’une évidence d’être réembauché ».
La nouvelle intervient après que Richard Dubois, directeur commercial du groupe, a décidé de prendre sa retraite, en mars dernier.
La CGT, contactée par ActuaLitté, ne mâche pas ses mots, et parlerait même « d’un effet d’aubaine, avec le déconfinement. La direction de Gibert se dédouane totalement : ce ne sont pas eux qui prennent la décision des licenciements, puisqu’elle découlera de la conclusion de l’administrateur ».
Et d’ajouter : « La responsabilité de l’employeur est d'autant plus grande qu'aucune mesure n’a été prise, un tant soit peu significative, pour maintenir l’activité, malgré la volonté du personnel. »
La situation économique du groupe n’étonne pourtant personne : « La direction nous tient à l’écart de toute logique collective, et même sans vision d’ensemble, on sait que les librairies encaissent un léger déficit — pour les boutiques parisiennes tout du moins. »
Longtemps imaginée, l'arrivée d’un repreneur qui aurait signé un chèque pour l’ensemble du réseau serait alors balayée par celle « d’un démantèlement du groupe ? La réduction de la voilure semble conduire leur stratégie : fermer des librairies en province ; restructurer sur Paris, tout est possible. La logique économique du groupe, de toute manière, nous a toujours échappé ».
Rappelons qu’en novembre 2017, l’autorité de la concurrence avait approuvé le rachat de Gibert Jeune par Gibert Joseph, réunissant les deux enseignes sous un même pavillon. Et ce, après des années de séparation.
mise à jour 16 h :
La CGT vient de diffuser une réaction directe à cette annonce de fermeture des librairies. Nous la reproduisons ici dans son intégralité. Elle confirme les informations déjà communiquées par ActuaLitté.
La rumeur était vraie. Nous avons eu ce jour confirmation que les trois magasins Gibert Joseph qui n'avaient pas réouvert à l'issue de la période de confinement sont bien sous la menace d'une liquidation.
Nos collègues sont sous le choc après avoir appris la cessation d'activité à quelques jours de l'audience du tribunal du commerce qui scellera le sort des boutiques. Si la date n'est pas encore fixée pour Aubergenville, ce sera le 28 mai pour Chalon-sur-Saône et Clermont-Ferrand. Une trentaine de salariés sont concernés.
Nous n'avons pas de mots pour qualifier le procédé utilisé par la direction pour restructurer le groupe Gibert Joseph. Les collègues avec qui nous avons pu nous entretenir sont abasourdis. Profitant du confinement pour conduire dans le plus grand secret les démarches de liquidation, la direction, par l'intermédiaire du DRH, a annoncé cyniquement dans une seule et unique réunion pour chaque boutique que le magasin dans lequel nos collègues travaillent pour certains depuis plusieurs dizaines d'années ne rouvrira pas ses portes.
La brutalité de la démarche s'explique par la tentative de la direction de s'exonérer de ses responsabilités sociales en laissant le soin à l'administrateur de procéder aux licenciements sans que nos collègues puissent exiger du groupe Gibert Joseph une participation supra-légale à leurs conditions de départ. Aucune considération économique, de quelque nature qu'elle soit, ne peut justifier ces pratiques : dans la période actuelle, placer des salariés en situation de chômage dans des bassins d'emploi fragilisés en ne leur octroyant que les indemnités légales est proprement scandaleux.
Notre section syndicale ne pouvant agir légalement qu'au périmètre des magasins parisiens, nous souhaitons en premier lieu adresser à nos collègues toute notre solidarité. Nous comprenons mieux, dans la situation actuelle, le refus catégorique de mettre en place d'une représentation du personnel commune à l'ensemble des magasins du groupe.
La direction peut ainsi licencier trente personnes sans avoir l'obligation de mettre en place un Plan de Sauvegarde de l'Emploi. La section CGT Gibert Joseph et son syndicat, l'US CGT Commerce et Services de Paris appuieront sans réserve les revendications des collègues d'Aubergenville, Chalon-sur-Saône et Clermont-Ferrand.
Les tribunaux de commerce de Chalon-sur-Saône et Versailles viennent de se prononcer sur le sort des établissements de Chalon et Aubergenville. Si dans le premier cas, un délais d'un mois reconductible a été obtenu, le sort de la seconde librairie est définitivement scellé.
photo ActuaLitté, CC BY SA 2.0 - Gibert Joseph boulevard Saint-Michel, Paris
Dossier - Liquidation, prudence, salariés : les librairies Gibert Joseph en question
Par Nicolas Gary
Contact : ng@actualitte.com
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Originaire de Blowing Rock, en Caroline du Nord, l'écrivain Tom Robbins est mort, ce 9 février, à l'âge de 92 ans, a annoncé sa famille. Entré en littérature au début des années 1970, il ciselait patiemment des « dramarrants », où l'absurde comique prenait la place du drame, et vice-versa, à l'instar de son roman le plus célèbre, Même les cow-girls ont du vague à l'âme (1976).
11/02/2025, 10:53
Gallimard lance une nouvelle collection de livres sur l'art intitulée Pop-Art. Cette série propose des ouvrages de 44 pages qui offrent une exploration accessible de la vie et de l'œuvre des artistes. Conçu pour tous types de lecteurs, chaque volume de la collection propose une vision contemporaine des artistes à travers des textes originaux rédigés par des historiens et historiennes de l'art reconnus.
10/02/2025, 18:07
Ce 10 février 2025, à l'occasion du Sommet d'action sur l'IA à Paris, une charte internationale sur la Culture et l'Innovation a été établie, s'appuyant sur divers accords et déclarations internationaux. Elle prend notamment en compte la recommandation du Conseil de l'OCDE du 3 mai 2024 pour une IA fiable, respectueuse de l'État de droit, transparente et responsable.
10/02/2025, 17:51
#CampagneUlule – Et si Star Trek devenait un cauchemar halluciné ? C’est le nouveau projet de Stéphane De Caneva, spécialiste de la science-fiction dessinée, que vous avez déjà croisé dans les pages des indémodables Metropolis, aux côtés de Serge Lehman (Delcourt). Il revient seul sur le devant de la scène avec Opera Imaginarium, le récit complet d’un « monde étrange » inspiré par la série des années 60, et financé via Ulule.
10/02/2025, 16:23
Des officiers de la police israélienne ont mené des raids dans deux librairies emblématiques de Jérusalem-Est spécialisées dans l'identité palestinienne et le conflit israélo-arabe. Lors de ces interventions, de nombreux ouvrages ont été confisqués et Mahmoud Muna, le propriétaire de ces établissements, ainsi que son neveu, Ahmad Muna, ont été arrêtés.
10/02/2025, 12:47
Ce 7 février, à Istanbul, un nouveau procès s'ouvrait pour Pınar Selek. Le cinquième, en réalité, pour l'écrivaine franco-turque, universitaire et défenseure des droits humains, après de nombreux reports. Accusée d'avoir participé à un « attentat » — en réalité une explosion accidentelle — survenu en 1998, elle subit depuis le harcèlement judiciaire du pouvoir turc.
10/02/2025, 11:00
Par un arrêté du 7 février dernier, la ministre de la Culture Rachida Dati a nommé Quentin Jagorel directeur régional des affaires culturelles de la région Bretagne. Il succède à Isabelle Chardonnier, qui a pris pour sa part ses quartiers au sein de la DRAC Grand Est.
10/02/2025, 09:41
Les éditions Actes Sud annoncent dans un communiqué la venue de Séverin Cassan en tant que Secrétaire général en charge du développement. Il aura pour mission toute particulière les secteurs de la jeunesse, de la bande dessinée et des beaux livres. Il assurera par ailleurs la direction commerciale d’Actes Sud.
10/02/2025, 08:49
Le décès de l'historien médiéviste Martin Aurell est survenu dans la nuit du 7 au 8 février 2025, à l'âge de 66 ans. Né le 23 février 1958 à Barcelone, il s'était imposé comme l'un des grands spécialistes de l'histoire médiévale, notamment des Plantagenêts et d'Aliénor d'Aquitaine.
09/02/2025, 12:40
Le département de l'Hérault, à l'instar de nombreuses collectivités territoriales, se trouve confronté à une crise budgétaire sans précédent. Une situation qu'exacerbe l'augmentation des missions sociales qui lui incombent – tandis que l’État transfère de nouvelles charges sans compensation financière suffisante.
08/02/2025, 11:49
49 Commentaires
Anne BG
23/05/2020 à 21:14
Tout proprement scandaleux ne rien lâcher se battre jusqu’au bout
Mobilisez vos élus et lancez une pétition en ligne
COURAGE
Anne
Fit92
24/05/2020 à 19:59
A AnneBG. Qu'est-ce qui est "proprement scandaleux" au juste ? j'essaie de comprendre votre message. Merci. C'est triste, c'est une mauvaise nouvelle, c'est dur, terrible pour certains, mais où est le scandale ? quel scandale ?
Ebezener Scrooge
23/05/2020 à 23:09
Les gens n'achètent plus de livre, l'entreprise perd de l'argent mais tant pis, les pleurnichards qui croient que l'argent tombe du ciel (un débile disait jadis : ça coûte rien c'est l'état qui paye) exigent de garder leur emploi... Avec quoi on va les payer si l'entreprise ne gagne plus rien ? ah j'oubliais ! avec l'argent des autres...
Mickey
24/05/2020 à 01:52
Ok Scrooge.
Willy le Borgne
24/05/2020 à 10:29
C'est bien vous faîtes honneur à votre pseudo, vivement que les fantômes viennent vous voir, vous en avez bien besoin
Jihache
24/05/2020 à 02:09
C'est incroyable, hein, ces gens qui consacrent une partie de leur vie à une entreprise et qui osent ensuite en demander de quoi vivre ! Quelle impudence, ils pourraient aller crever en paix dans leur pavillon de banlieue, n'est-ce pas.
Nathalie BUISSON
24/05/2020 à 05:49
Vous n'avez à l'évidence pas encore été visité, Scrooge ! Vos commentaires sont d'un autre âge. A l'évidence vous n'avez pas compris ce qui est légitimement reproché à l'employeur.
Ansima
24/05/2020 à 06:56
Pseudo joliment choisi ...
Ce message serait donc à prendre au second degré. Tout du moins, je l'espère car le raccourci, "futurs chômeurs = pleurnicheurs" dans le contexte actuel que vit les milieux culturels, me paraît indécent.
Rémy Frey
24/05/2020 à 11:04
Ce courageux monsieur Ebezener Scrooge qui ne connait manifestement rien au marché du livre, aux librairies et à Gibert Joseph pourrait avoir la décence de garder ses propos de café du commerce pour lui. Traiter derrière son écran de pleurnichards des salariés mis à la porte en deux heures d'un magasin où ils travaillaient pour certains depuis des dizaines d'années est méprisable.
Rémy Frey
Masqué
24/05/2020 à 13:40
Ebezner scrooge vous ne connaissez pas la société Gibert Joseph, les différentes directions bicéphales qui se succèdent depuis des années n'ont aucune valeur humaine, ils sont tous ou pour la plus part issus de la famille Gibert mais malheureusement incompétents depuis une bonne quinzaine d'années...il serait temps qu'ils payent leurs incompétences..soutien total aux salariés des magasins qui vont fermé et aux autres qui ne vont pas tarder
Daniel Cased
24/05/2020 à 14:26
Une entreprise vous emploie 5-10 ou 15 ans
Vous permet de vivre peut être d acheter une maison d'elever vos enfants
Le jour où l entreprise doit fermer parce qu elle n est plus rentable les insultes pleuves
Pourrit capitaliste vendu rien sur le passer ensemble
Frabrice
24/05/2020 à 18:03
A Daniel Cased : ce n'est pas l'entreprise qui permet aux salariés de pourvoir à leurs besoins, c'est au contraire le travail des salariés qui permet à l'entreprise de faire de l'argent qui va ensuite et pour une partie dans les salaires. C'est trop facile d'inverser les rôles et de dire que l'on doit tout à l'entreprise…
Lulu
25/05/2020 à 11:18
Merci de votre réponse à M.Daniel Cased : hallucinant qu'en 2020, on en soit à devoir expliquer ce rapport salarié//entreprise ... On n'est pas sorti de la mouise avec les visions paternalistes de 19è siècle ...
Jihache
24/05/2020 à 19:19
"Une entreprise vous emploie 5-10 ou 15 ans"
NON
"Vous travaillez dans une entreprise pendant 5, 10 ou 15 ans".
LecteurParis
24/05/2020 à 19:37
C'est sur qu'avec cette réaction de la CGT, les éventuels repreneurs ne vont pas se précipiter.
Arragon-Guery
24/05/2020 à 21:23
:sick:le mouvement du personnel est possible, cela si les employés n'ont pas maison, je que là, il faut faire dès concessions. Cela sera de plus en plus nécessaire
FAUX, les Français lisent tjrs autant les liseuses n'ont pas eu de succès. :shut: :P
Franck
24/05/2020 à 21:42
Gilbert jeune a toujours été une référence dans le quartier étudiant de saint michel, ce n'est pas un simple libraire mais un mythe culturel pour de nombreux étudiants qui se sont formés depuis des lustres de livres spécialisés universitaires, il faut sauver ce libraire, il a sa place depuis toujours dans ce quartier.
Christophe Aubert
25/05/2020 à 04:40
La réaction de la CGT devrait être quoi ? Applaudir ? Décidément certains ne connaissent rien au rôle d'un syndicat... Et que croit Scrooge ? Que cela lui coûtera moins cher le chômage des autres, plutôt que maintenir leur activité ? Lui ne comprend rien à l'économie.
koinsky
25/05/2020 à 07:36
Expliquez-moi comment une librairie qui touche 35% sur chaque livre peut décemment se plaindre en regard des 8/10 % de ce que touche l'auteur pourtant créateur d'au moins pour 70 % de sa valeur ajoutée, sinon le système d'intermédiaires qui taxe à tous les étages (taxes, loyers, charges...) toute création jusqu'à la rendre absurde et exsangue ? C'est donc un problème de vampirisation de la valeur ajoutée.
Drere
25/05/2020 à 08:59
Rappelons quand même que l'éditeur, le grand vampire qui s'enrichit sur le dos des pauvres auteurs à qui il ne laisse que les miettes, paye 100 % du coût de conception et de fabrication du livre et ne touche qu'environ 20 % de son prix de vente.
Jihache
25/05/2020 à 09:53
Oui bien sûr, Drere, un livre ne coûte rien à produire à son auteur.
Il se pose un matin sur les toilettes, et paf, il le démoule.
Ce n'est pas des semaines, des mois de travail à temps plein.
Drere
25/05/2020 à 14:30
Un livre demande du travail à son auteur, mais aussi à l'éditeur qui participe à la mise en forme du texte, au fabricant qui conçoit le format papier, à l'imprimeur qui l'imprime, au diffuseur qui démarche les librairies, au distributeur qui transporte les exemplaires, et au libraire qui les vends. Sans compter les graphistes, les commerciaux, les correcteurs... Tous ces gens travaillent à temps plein pour faire parvenir le livre chez le lecteur. Penser que l'auteur devrait toucher la part du lion et tous les autres membres de la chaîne devraient se contenter des miettes n'a rien de juste.
Jihache
25/05/2020 à 16:31
Personne ne prône ce que vous évoquez dans votre dernière phrase. Il est simplement question d'une meilleure répartition.
Et actuellement, les miettes, elles sont pour l'auteur. Vous évoquez à juste titre des gens qui travaillent à temps plein pour faire parvenir le livre au lecteur. Et c'est vrai.
C'est également le cas de l'auteur et étrangement, c'est très très souvent le seul qui n'en vit pas, n'est-ce pas.
Il y a là quelque chose qui, personnellement, me chiffonne. Le seul qui ne vit pas de son travail, c'est l'auteur. L'éditeur se rémunère et vit de son travail, le graphiste, le diffuseur, le distributeur, le libraire. Certains en vivent mieux que d'autres mais en gros, le seul qui, à moins de s'appeler Marc Lévy, bosse à côté, c'est celui qui produit le produit.
Après, ça me dérange peut-être parce qu'un roman me demande 4 à 6 mois de travail régulier et que je touche des clopinettes.
Achi
21/03/2021 à 15:09
Très juste ce que vous dîtes
Drere
25/05/2020 à 19:51
Rassurez-vous, le reste des prestataires de l'édition ne parviennent pas non plus à vivre des ventes de vos livres ; c'est en travaillant sur plusieurs centaines de titres par an qu'ils parviennent à se rémunérer.
Pardonnez-moi si j'ai mal interprété vos propos, mais vous disiez dans votre premier message que les auteurs produisaient 70
Jihache
25/05/2020 à 20:47
Vous jouez quand même sur les mots et visiblement sur les identités.
Je sais bien que les professionnels de l'édition ou les libraires ne vivent pas sur mes livres, c'est assez désobligeant et évidemment absurde de laisser croire que cela peut être mon propos. Ils ne vivent sur aucun auteur unique. Sauf qu'ils ont un travail, un vrai, qui les nourrit et qui est une étape de cette fameuse chaîne du livre. Tous. Trouvez-moi s'il vous plaît, un distributeur qui bosse en supermarché pour terminer son mois, un libraire qui est aussi livreur Uber ou autre...
En France, il y a, au niveau de la littérature de genre, la littérature populaire, une centaine d'auteurs qui en vivent. On compare avec le nombre d'éditeurs, de libraires, de distributeurs, de diffuseurs ?
Seuls les correcteurs sont encore plus mal logés que l'auteur.
Quant aux 70%, le pourcentage n'est pas de moi, je vous laisse échanger sur le sujet avec son auteur. Cela étant dit, j'ai quand même envie de souligner que sans auteur, pas de livre. Aucun, nicht, nada. Mine de rien. Après, avancer un pourcentage, je m'en garde bien.
Jihache
25/05/2020 à 20:51
Cela dit, tout ceci est hors-sujet et ne concerne pas l'hideux plan de licenciement de Gibert et je m'en voudrais de parasiter un sujet aussi important. Je brise ici.
Bonne continuation.
Abeille55
25/05/2020 à 10:36
Il est triste d’apprendre qu’un commerce, peu importe son activité, employant des gens depuis longtemps ou depuis peu doive fermer ses portes... mais il est d’autant plus triste que la situation actuelle la force a le faire. Je ne pense pas que la direction soit heureuse d’annoncer cette nouvelle à ses salariés, peu importe la manière. Réfléchissez avant de dire des absurdités. S’ils avaient pu maintenir les emplois ils l’auraient fait, ça va de soi.
Lulu55
25/05/2020 à 11:35
Abeille55, les faits prouvent tous les jours le contraire : on supprime souvent des emplois pour de très mauvaises raisons et en se contrefichant du sort des salariés.
Je vous conseille – sur un sujet élargi - de lire cet article économique : https://infiltres.fr/2018/04/22/le-lbo-quand-la-valeur-sen-va/
Il est écrit par « des infiltés » qui se présentent ainsi : « Nous appartenons à « l’élite ». Nous avons souvent fréquenté les mêmes écoles, les mêmes masters, nous évoluons dans les mêmes cercles et occupons une position sociale privilégiée. Tout cela aurait dû nous conduire naturellement à être les chevilles ouvrières dociles de la mise au pas néolibéral de la société française en cours depuis une quarantaine d’années. Et pourtant ce n’est pas le cas… Bien souvent en minorité parmi nos collègues et nos proches, nous sommes au contraire écœuré·e·s par la politique actuelle et le modèle de société qu’elle dessine… »
Jihache
25/05/2020 à 13:36
Il a l'air bien votre monde Abeille55, faudra nous dire comment y aller. Dans le vrai, un bon paquet d'entreprises se foutent de leurs travailleurs comme de l'an 40 et n'hésitent pas à délocaliser, à fermer, à "sauvegarder l'emploi"... pardon, à virer, pour engraisser les actionnaires.
D'ailleurs, la manière dont ça s'est déroulé à Gibert laisse à voir une grande philanthropie patronale, ça crève les yeux.
Julie
25/05/2020 à 11:45
"S’ils avaient pu maintenir les emplois ils l’auraient fait, ça va de soi". c'est vraiment une remarque d'un autre monde… comme si la famille Gibert faisait partie de ces grands philanthropes qui s'intéressaient au sort de leurs salariés.
A@1m5kpztw
25/05/2020 à 16:09
J'allait au gibert soseph de saint-germain-en-laye et il y avait du monde le magasin n'était jamais vide .j'espère Que vous allez pouvoir continué il ha des gens qui mettent des messages pas très gentils ceux là je les méprise !
A @1 m5kpztw
25/05/2020 à 16:23
Moi je vais chez gibert joseph à saint-germain-en laye et à chaque fois il y a du monde ! Ne baissé pas les bras manifester ! Ceux qui mettent des messages virulents ceux là je les méprisent !
koinsky
25/05/2020 à 16:32
Je connais bien le Gibert de SG en Laye, il grouille de monde. Mais le personnel a l'air au bout du rouleau. Alors est-ce dû aux conditions de travail...