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Le ministère de la Culture, médiateur des auteurs, marionnette des éditeurs ?

La récente réunion avec le ministère de la Culture — censé intervenir en qualité de médiateur indépendant — aura fini en eau de boudin : séance levée, interlocuteurs contrariés, rencontre écourtée… Une fois encore, la rue de Valois démontre combien il est dangereux de courir plusieurs lièvres à la fois. 

Le 11/10/2023 à 14:18 par Nicolas Gary

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Publié le :

11/10/2023 à 14:18

Nicolas Gary

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ActuaLitté

Une quinzaine de minutes après que chacune et chacun a goûté au confort des fauteuils de Valois, la réunion consacrée à l’encadrement de l’avance s’achève. Florence Philbert, directrice générale de la DGMIC (Direction générale des Médias et des Industries culturelles) estime n’avoir pas d’alternative : plusieurs interlocuteurs, en leur nom personnel, ont quitté la salle Colette. Ajourné, sans autre forme de procès écrirait-on en singeant La Fontaine.

Deux poids, deux mesures : quand, en janvier 2022, la Charte quitta les négociations, la réunion se poursuivit tout de même. Reste que si les personnes partent, en leur nom, l’organisation qu’ils représentent est-elle toujours autour de la table ?

Raconter des salades à un avocat ?

« Suite à notre réunion, il faut malheureusement constater que l’organisation de notre dialogue social par madame la Ministre de la Culture révèle [...] des dysfonctionnements empêchant toute évolution », écrit Thomas Fouchault, Secrétaire général de la Ligue des auteurs professionnels. Cet imbroglio aura « fait perdre du temps à tous et éloigne les auteurs des progrès que leur situation de précarité croissante devrait nous conduire à adopter ensemble ».

ActuaLitté l’avait constaté : la rencontre n’avait pas commencé pour le mieux. En décidant d’être accompagnée d’un avocat, Me Denis Goulette, la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse avait manifestement contrarié le Syndicat national de l’édition.

À LIRE – La Fable de Valois, de l'avocat et de l'huissier...

Nicolas Georges, directeur adjoint à la DGMIC, avait d’ailleurs averti la veille au soir la Charte que la présence d’un avocat ne serait pas tolérée — une exigence du SNE, confortée par le cabinet de la ministre, avec injonction au DA de transmettre le message, sans étayer. 

La condition SNE qua non

L’objection venait du SNE, mais l’explication du fonctionnaire restait floue : tout au mieux servait-il de passe-plat pour servir l’opposition des éditeurs. De fait, durant la semaine ayant précédé ce rendez-vous, d’autres organisations d’auteurs avaient exprimé leur refus, ne voyant pas d’un bon œil l’apparition de Me Goulette. Certes, Nicolas Georges s’y opposait, fermement, mais l’information finit par remonter au cabinet : « C’est la ministre et son cabinet qui ont tranché », avancera-t-il. 

Mais quand on implique de la sorte Rima Abdul-Malak, impossible de mettre ces choses par écrit : la Charte attend toujours le mail promis, qui expliquait la décision. De quoi crisper la Charte, comprenant que des discussions d’alcôves entre Valois et le SNE avaient abouti à refuser la présence du conseil de la Charte. Dans un courrier à ses membres, la structure interroge : était-ce là, pour le SNE, une façon de vérifier « son ascendant sur les services ? [...] Si c’est le cas, réjouissons-nous que cet ascendant soit devenu si relatif et limité par les lois. Nous parions plutôt pour le prétexte.» 

Interrogé le vendredi 6 octobre, l'organisation patronale de l'édition nous expliquait sa position : « Ces discussions d’ordre interprofessionnelles sont d’ordre politique et réunissent les représentants des organisations concernées. Le fait que ces organisations d’auteurs viennent accompagnées de leurs conseils respectifs — en la personne d’avocats — en dénaturerait par conséquent l’esprit et la teneur. »

Pour autant, quand se présenteront les intervenants, le fonctionnaire agitera le drapeau blanc et se résignera à accepter ce convive. Courageux héraut, mais pas téméraire, le directeur général adjoint aura certainement mesuré les risques encourus à s’opposer à l’article 6 de la loi de 1991, accordant à toute personne le droit d’être assisté par un avocat devant les administrations publiques ?

Le Commissaire de justice, Me Denis Goulette (au centre), Sophie Dieuaide (Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse)
Me Denis Goulette (au centre), Samuel Loussouarn (à gauche) et Sophie Dieuaide (à droite), administrateurs de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse

Un commissaire de justice (anciennement désigné comme « huissier ») qui constate l’infraction commise par le ministère, sur demande du SNE, a pu jouer : le DGA, pris en flagrant délit, aurait eu toutes les peines du monde à justifier l’interdiction. Sauf à avouer qu’il était en service commandé. Bien lui en prit, après tout : pourquoi devenir bouc émissaire et d’assumer l’indéfendable du point de vue du droit ?

La clémence d'Auguste... 

« Notre proposition est de cesser de perdre du temps et de réorganiser notre cadre de travail à la lumière de cette expérience collective », reprend dans un courrier Thomas Fouchault. Autrement dit : en finir avec une farce sans issue, où l’entité qui porte le rôle de médiateur n’a finalement ni l’indépendance ni les compétences pour l’assumer.

Élève un peu trop dissipé

De fait, en matière d’impartialité, le MCC a depuis longtemps fait état de positions douteuses : sans revenir à l’épisode de la numérisation des livres indisponibles, condamnée par la justice européenne (ah, tiens, si, revenons-y…), la transposition de la directive Droit d’auteur de 2019 démontrait aussi une certaine nonchalance. Au point que le Conseil d’État aura aussi condamné le ministère pour avoir omis un petit point : toute rémunération doit être proportionnelle ET appropriée.

La tentative de recourir à un cavalier législatif, pour la seconde fois par l'intermédiaire d'un sénateur de la majorité, démontre tout l'intérêt que la ministre porte à la cause des auteurs – incluant leur rémunération. 

Difficile d’être juge/médiateur et d’endosser une fonction active dans la formulation des lois — particulièrement dans le contexte de majorité que l’on connaît, où l’exécutif devient de fait législateur. Par ailleurs, que le MCC tente aussi ouvertement de faire droit aux demandes du SNE laisse planer quelques doutes quant à l’impartialité que les organisations d’auteur sont en droit d’attendre d’un médiateur.

Sauf à éclairer cette incurie par les propos de la précédente locataire, Roselyne Bachelot, en mai 2021 : « Quant au reste, régler les conflits qu’il y a entre les artistes-auteurs, je préférerais régler les conflits territoriaux en mer de Chine, ce serait plus simple pour moi. »

Algèbre et géométrie variable

De ces observations découle une réelle problématique : celle de l’efficacité que l’on prête à Valois. Si des règles de représentativité lors de ces rencontres ont été posées, où se trouvent-elles ? N’incombe-t-il pas au médiateur de les rappeler, voire de les graver dans le marbre afin de s’y référer en cas de litige ?

Thomas Fouchault souligne à ce titre que « des pratiques hasardeuses dans l’organisation des cycles de négociations » ont exclu des acteurs clés du processus. Le médiateur n’a-t-il pas pour mission de poser le cadre des échanges, sans porter préjudice aux parties représentées ?

Que la séance soit levée, en invoquant le fait que les conditions d’une discussion sereine ne sont pas réunies prête à sourire. Comment sont établis les quotas d’intervenants lors de ces réunions et sur quels critères ? Si le médiateur n’a pas fixé au préalable les règles du jeu, comment s'y référer pour raison garder sans laisser chacun libre de les modifier pour favoriser ses intérêts ?

Et ce, en se satisfaisant d'un hochement de tête, de ce qu’un pareil comportement implique de discrimination, jusqu'à ce qu'elle soit constatée par un officier public. De récurrents rappels à la loi semblent nécessaires à Valois, y compris des condamnations…

Nous attendons les réponses du ministère de la Culture, du Syndicat national de l'édition, ainsi que des précisions des autres organisations présentes lors de cette séquence.

Crédits photo : Rima Abdul-Malak - ActuaLitté, CC BY SA 2.0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Par Nicolas Gary
Contact : ng@actualitte.com

21 Commentaires

 

Jojo

11/10/2023 à 19:52

"Le ministère de la Culture, médiateur des auteurs, marionnette des éditeurs ?"

Clown de la culture.

Jojo

11/10/2023 à 21:23

Madame Abdul-Malak a débuté chez les clowns sans frontières. Alors, pourquoi pas continuer comme marionnette des éditeurs pour finir comme guignol de l'info.

Philomène Atout

11/10/2023 à 22:39

Chacun peut constater à quel point les politiques sont des autrices/auteurs (presque) comme les autres. Ils rêvent tous de publier leur livre, si possible chez un éditeur connu et comme les auteurs, ils craignent de ne pas être choisis.
C'est un impensé que nous considérons comme triviale "M'enfin! ça se peut pas!"... mais une peur bien réelle au fond à ne pas trop s'exposer face aux éditeurs (qui peuvent si facilement se rappeler qu'un tel ou une telle les aura finalement bien emmerdé) Et d'ailleurs le politique y pensera aussi le jour où il sollicitera un éditeur de bien vouloir le publier...
Pour les éditeurs, publier des politiques est un investissement finalement pas trop onéreux et qui, on le voit à chaque rapport de force, fait son office.

Marie

12/10/2023 à 08:37

De quoi se mêle-t-elle, ou plutôt son ministère? "Qui trop embrasse mal étreint"? Le pouvoir de censure montrait son nez, ou bien alors elle ne savait que faire pour occuper son temps. Lire, peut-être...?

Dominique Sels

12/10/2023 à 09:45

Il est temps de commander à Jonathan Swift Une Modeste proposition pour empêcher les auteurs, si pauvres, de France, d'être à la charge de leurs éditeurs et libraires ou de leur pays et pour les rendre utiles au public
- puis de soumettre la proposition à madame la ministre.

Mathias Lair

12/10/2023 à 17:19

Point d'histoire : Le SNE esquivait toute négociation avec les organisations d'auteur, il était impossible de déboucher sur quelque accord que ce soit. Les auteurs ont été heureux de voir apparaître la médiation du Ministère de la culture, qui a permis malgré tout quelques accords lors du dernier round de négociation, et qui a permis la relance (difficile, donc) de celle-ci cette année. Sinon il n'y aurait rien eu. Attendons la suite...

Jojo

13/10/2023 à 10:23

Sauf qu'attendre la suite revient sans arrêt à attendre la suite de la suite de la suite de la suite…

Les ministres se succèdent et font toujours le jeu du SNE.
La carrière d'un ministre de la culture est courte et il doit penser à l'après, ne pas se brouiller avec les éditeurs qui pourraient le publier. L'ex-ministre doit faire le choix entre l'intérêt personnel et l'intérêt général (ou du plus grand nombre) et, faute de courage, l'intérêt du plus grand nombre (celui des auteurs) passe systématiquement à la trappe. Il y a un conflit d'intérêt qui ne dit pas son nom. C'est ce que révèle aussi ce mot "appropriée" que les politiques ont voulu effacer.
La rémunération proportionnelle, c'est la reconnaissance d'un droit de propriété lié au succès. La rémunération appropriée, c'est la reconnaissance d'un droit du travail lié au talent qui pour l'instant est volontairement invisibilisé.

Attendons la suite… c'est tout vu, l'auteur ne sera jamais rémunéré pour son acte créatif mais seulement sur l'exploitation du produit de sa création. Ça arrange les éditeurs et la liberté d'expression est aussi un prétexte pour ne surtout pas faire valoir un droit du travail.
L'auteur ne sera jamais rémunéré de manière appropriée parce qu'aucun ministre n'aura le courage de se placer en véritable médiateur. Le système du droit d'auteur est ultralibéral et non libéral puisque l'État refuse de jouer son rôle d'arbitre, de définir des règles du jeu claires entre les intérêts des éditeurs et ceux des auteurs. Ce qui serait dans l'intérêt de tous si on pousse la logique à très long terme. Mais non, le monde de l'édition préfère regarder vers le passé. Un monde poussiéreux, dépassé par son époque. Une aristocratie ridicule ou le népotisme existe trop souvent.

Que l'URSSAF prélève des cotisations sur un droit de propriété et non sur un droit du travail, ça ne choque personne ?
Qu'un auteur retraité continue de cotiser pour sa retraite sur ses droits annuels sans pour autant bonifier sa retraite, ça ne choque personne ?
Le scandale de l'AGESSA, disparu dans le vortex !
Etc.

Le système de rémunération des auteurs et le système de protection sociale des auteurs sont absurdes. Il faudrait tout remettre à plat et tout repenser. Aucun ministre de la culture ou/et des affaires sociales n'aura le courage de faire les réformes nécessaires pour faire entre le métier d'auteur dans la modernité. Là, on est coincé au XIXè s. avec une vision romantique (donc libérale de la première heure) de l'artiste. On est dans une forme de capitalisme complètement anachronique avec une répartition de la valeur entre éditeurs et auteurs mais aussi entre auteurs on ne peut plus archaïque.

Attendre la suite revient à découvrir inlassablement que les dés sont pipés. La suite sera la rediffusion de l'épisode en cours : se réunir pour discuter de tout cela afin de décider de se réunir ultérieurement afin de remettre tout cela toujours à plus tard… C'est Sisyphe chez les clowns !

Mathias Lair

15/10/2023 à 12:06

Oui, je ne parlais que des petits pas… Vous imaginez un grand pas, pas mal vu, Jojo ! Mais je ne vois pas les petits et moyens éditeurs payer l’acte de création, ils n’en ont pas les moyens. Ce système serait valable pour les gros tireurs édités par des grosses machines. C’est la mort du petit commerce ! Le livre n’est pas un produit. En tous cas pas un produit comme les autres. La création ne peut entrer dans le process de production habituel, c’est un casse-tête ! Pour la fabrication des gros bouzins pour large public, à forte valeur ajoutée, oui. La plupart des œuvres qui restent n’ont pas été écrites par des écrivains professionnels.

Jojo

16/10/2023 à 08:06

Petit ou gros éditeur, l'acte de rémunération doit être rémunéré. Tout travail mérite salaire, c'est un principe philosophique. Peu importe la taille de l'éditeur. Qu'une entreprise soit minuscule ou gigantesque, elle doit payer ceux qui travaillent pour elle. Ne pas payer un travailleur, c'est le réduire en esclavage. Peu importe la taille de l'exploiteur. Le petit éditeur rêve de devenir gros et ce n'es tpas à l'auteur de lui faire la courte échelle.

Si un commanditaire fait construire un immeuble pour louer ses appartements, il ne se contente pas de rémunérer les ouvriers et l'architecte sur un pourcentage à provenir des loyers. Il paye la construction : les salaires et les matériaux. Les éditeurs se contentent de rémunérer les auteurs avec un intéressement aux bénéfices qu'on nomme pompeusement droit d'auteur. L'avance ne rémunère jamais le travail contrairement à ce que croient beaucoup d'auteurs. L'avance n'est rien de plus qu'un prêt à taux zéro que l'auteur doit rembourser intégralement sur les ventes de ses ouvrages. Ventes hypothétiques. Un pari. Le succès de ce pari est comparable à un billet de loterie. L'auteur peut espérer gagner su un billet mais l'éditeur, sur plusieurs. De plus, l'éditeur n'a pas un mais plusieurs couloirs pour amortir cette avance (la gestion, la finance sont des métiers). Si l'auteur ne termine pas son ouvrage, il doit rendre son avance. Mais s'il a versé des cotisations sociales sur cette avance, l'URSSAF ne lui rendra rien et il aura doublement travaillé à perte. Ce système est absurde et la redistribution de la valeur qui doit être refondée.

En cent ans, le métier d'auteur a changé. Cette activité n'est plus réservée a une élite bourgeoise cultivée qui possédait du bien et pouvait s'offrir le luxe de ne pas se rémunérer pour son travail de création. La classe moyenne a engendré des auteurs. Le métier s'est démocratisé.
La vision romantique du livre qui n'est pas un produit comme les autres fait le jeu des éditeurs. Le livre est devenu un produit comme les autres, surtout depuis qu'internet existe et depuis que l'édition s'est globalement financiarisée. Les éditeurs indépendants sont devenus rares et le seront de plus en plus. La distribution les fera tous plier. Les éditeurs ne sont pas des poètes, pas des littéraires mais des marchands et seulement des marchands. Les auteurs ont besoin de ces marchands mais ils n'ont plus à leur être inféodés.

La vision romantique du droit d'auteur, nous la tenons de Caron de Beaumachais et de Hugo. Beaumarchais pour la rémunération au succès et Hugo pour le droit moral. Mais l'erreur de Beaumarchais est de n'avoir pensé que la rémunération du succès. C'était son intérêt personnel. En 1777 se crée de qui s'appellera las SACD et en 1776, Adam Smith publie "An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations". LEs Lumières sont aussi écossaises. La vision de Smith de la rémunération de l'artiste est basée non pas sur le succès mais sur le talent, c'est-à-dire, le savoir-faire, c'est-à-dire le travail. S'il convient de faire aujourd'hui, c'est la synthèse des deux. Rémunérer le talent (rémunération appropriée) ET le succès (rémunération proportionnelle). Les deux ne sont pas nécessairement compatibles, malheureusement.
Le jeu des éditeurs est d'utiliser les concepts de liberté d'expression et de droit d'auteur pour ne pas rémunérer le travail. Mais expliquez-moi comment un auteur peut avoir une liberté d'expression s'il est pauvre, s'il n'a pas moyen de financer sa création ?

Joseph Béhé

16/10/2023 à 09:52

Il me semble qu'il y a, de fait, une différence entre
> d'un coté des "projets d'auteurs" (que les auteurs imaginent tous seuls chez eux, puis essaient de les placer chez un éditeur et pour lequel, au final, ils obtiendront dans le meilleur des cas "le prix du marché").
> et de l'autre les "projets d'éditeurs" où ce sont les éditeurs qui appellent des auteurs pour leur commander un livre, de travailler sur un sujet ou de proposer une collaboration. J'estime que lorsque les éditeurs font cela et qu'au final ils octroient une rémunération de merde, c'est assez abjecte (pour rester poli).

Jojo

16/10/2023 à 12:33

Que ce soit un projet personnel ou un projet de commande quand bien même, il faut rémunérer l'acte de création. Dans les deux cas, le travail existe et n'a pas à être invisibilisé.

L'avance et les pourcentages ne correspondent qu'à des droits patrimoniaux, JAMAIS à un droit du travail, JAMAIS !
Un travailleur non rémunéré s'appelle un esclave. Ce que sont les auteurs pauvres qui nourrissent els éditeurs.

Si vous faites une différence entre la rémunération du travail d'un projet d'auteur avec celle d'un projet de commande, les éditeurs se débrouilleront pour ne jamais considérer le travail qui correspond à la majeure partie des ouvrages publiés en considérant tous les projets de commande comme des projets d'auteur. Avec le discours, on manipule qui on veut. Avec des lois, un cadre, c'est plus difficile. Le cadre pour définir l'acte de création, il n'existe pas parce que les éditeurs refusent de le voir exister et l'État est de leur côté. Les ministres ont des visions à court terme et pensent uniquement à leur intérêt personnel.

À partir du moment où un projet d'auteur est accepté par un éditeur, une date de rendu est décidée entre les parties. Le projet d'auteur est rarement terminé lorsqu'il est présenté à un éditeur et l'éditeur travaille dessus aussi pour le faire rentrer dans sa politique éditoriale. Par conséquent, puisqu'il y a date de rendu, il y a travail et ce qui était "projet personnel" devient "commande".
Tous les ouvrages doivent être rémunérés en fonction du travail qu'ils nécessitent pour exister. Il y a une différence entre le travail à fournir pour faire exister une œuvre et le succès qui découle du produit de ce travail. Un livre qui demande deux ans de travail peut ne pas se vendre. Un autre qui demande quinze jours de travail peut être un bestseller. Le droit d'auteur ne prend pas en considération le temps de travail de l'auteur. C'est au code du travail de l'inventer.

Actuellement, le gros problème des éditeurs, c'est l'inflation du coût des matières premières : le papier pour l'impression et le carburant pour transporter les livres (principalement). Dans la cervelle des éditeurs, la matière première qui provient des auteurs n'existe pas et son inflation est nulle. Ben non, la matière première sans laquelle rien n'existerait, c'est l'imagination des auteurs. Cette imagination a un prix. De la même manière que tout ce qui provient de la nature a un prix. La valeur ne débute pas à la transformation de l'imagination en livre imprimé. L'imagination précède. La valeur première, la matière première, c'est l''imagination et cette imagination, c'est du travail. Les concepts, les histoires ne naissent pas par enchantement. Il faut le temps d'y réfléchir et cette réflexion à coût.

Vous pouvez tourner l'équation dans tous les sens, vous ne parviendrez jamais à me démontrer que les éditeurs rémunèrent autre chose que le succès commercial.
Si les ministres successifs prennent la tangente lorsqu'il faut aborder la rémunération de l'acte de création, c'est parce qu'ils savent que tout l'édifice de l'édition repose sur une absurdité depuis Napoléon 1er.
L'État a été condamné pour cette histoire de "rémunération proportionnelle et appropriée". L'État et les éditeurs sont loin d'être des imbéciles. Ils ont parfaitement compris ce que signifie "appropriée" : la rémunération de l'acte de création.

Il faut qu'un droit du travail des auteurs existe et que ce travail particulier soit rémunéré. Refuser de l'admettre, c'est accepter la paupérisation croissante de la majorité des auteurs. C'est accepté leur précarité.

Joseph Béhé

16/10/2023 à 14:39

Bien sûr, je vous suis sur le fond. En théorie vous avez raison. Je cherchais un début de brèche possible pour commencer à changer la donne. Un levier sur lequel s'appuyer.
Sur la "matière première", il me semble que c'est une source qui coule quelles que soient les conditions dans lesquelles les auteur.e.s écrivent ou dessinent.

Jojo

17/10/2023 à 16:10

La "matière première" qu'est l'imagination (donc du savoir-faire) doit être valorisée indépendamment du succès.
Actuellement, les éditeurs prétendent que l'édition est une "économie du succès".
À croire qu'ils sont tous à la tête de la Française des Jeux et que les auteurs sont les joueurs.
Les éditeurs ne retiennent que le succès commercial parce que ce sont des marchands et l'auteur n'espèrent qu'être l'heureux gagnant parce que c'est un poète ou un clown.

Le succès s'accorde avec quantitatif, le savoir-faire s'accorde avec qualitatif.
Si le temps passé pour produire de la qualité est aussi quantitatif, le succès est indépendant de ce temps passé. Un auteur n'a pas nécessairement du succès parce qu'il a du talent et inversement.

Ce qui met la planète en l'air (plutôt l'humanité), c'est cette obsession du quantitatif et ce mépris du qualitatif.
Le capitalisme, c'est cette utopie du "toujours plus", d'un monde sans fin. Cette utopie se réalise au détriment de toutes les ressources. L'imagination n'y échappe pas.
Le qualitatif, commence par la reconnaissance de la source : la matière première. Dans le cas des artistes, des auteurs et des scientifiques, c'est l'imagination. Cette imagination est fondée sur la connaissance et l'expérience. Ce qui correspond a énormément de travail !
Ce n'est pas chez Beaumarchais mais chez Adam Smith qu'on trouve ce qui manque à la réflexion actuelle sur le statut économique et social des auteurs.

La rémunération proportionnelle est quantitative : le succès (nombre d'exemplaires vendus).
La rémunération appropriée doit être qualitative : le talent (travail : connaissances, réflexion, imagination).
Il est bien évident qu'il y a du quantitatif dans le travail aussi : le temps de travail passé.

Voilà, je me répète mais j'essaie d'exposer ma pensée avec le plus de précision possible.

Bien à vous !

Adhérent Charte déçu...

12/10/2023 à 23:36

Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.

Adhérent Charte déçu...

13/10/2023 à 07:57

La voix de son maître - Actualitte.com censure désormais la parole des auteurs qui ne sont pas dans la "ligne du parti" ? (Cf. dernier message censuré par la rédaction).
Cela dit, rien de très étonnant. Je lis en effet dans la dernière lettre d'info adressée hier par la Charte à ses membres que le journaliste d'Actualitté est désigné en ces termes : "notre journaliste"... Lapsus qui en dit long...
Bonjour Moscou...

Nicolas Gary - ActuaLitté

13/10/2023 à 09:05

Bonjour
L'anonymat est une chose que nous permettons et protégeons pour les commentaires.
Mais l'attaque directe et agressive que vous avez portée dans le commentaire que nous avons refusé (pas censuré, ne vous prenez pas non plus pour un activiste opposant au régime de Vladimir Poutine) nécessite que nous soyons assuré de ne pas avoir affaire à un vilain troll, commentant sans identité ni email, pour être certain de médire.
D'ailleurs, voyez : votre seconde intervention a, elle, été validée, preuve évidente que nous avons une ligne et un part... Risible.
Vous pouvez tout à fait m'écrire à ng@actualitte.com pour régler ce point et dissiper tout malentendu.
Ou continuer de chercher à poster des commentaires accusateurs en tout anonymat : suivant leur niveau, ils seront acceptés ou refusés.
A vous de voir, cher victime de ces horribles censeurs d'ActuaLitté (vraiment... censure... risible........)

Mathias Lair

13/10/2023 à 09:32

Je trouve que la pratique du masque du pseudo est inacceptable : on devrait avoir le courage de soutenir ce que l'on dit ; être responsable, cad répondre de sa parole. Sinon toutes les perversités sont possibles.

Dominique Sels

13/10/2023 à 11:55

Il faut en convenir, la pratique du pseudo est discutable, on se rabaisse soi-même en le faisant. Je trouve une certaine richesse en plusieurs points distincts aux quelques commentaires de cet article, Philomène Atout a bien raison aussi, au sujet de l'énorme impensé de gens aux manettes qui auront toujours un jour un tapuscrit à placer. Nous devons nous emparer de cela pour ce combat

Jojo

15/10/2023 à 10:28

Comme l'isoloir pour le vote, il y a des situations où le pseudonyme est nécessaire. Pour qu'un auteur puisse s'exprimer librement sans craindre des représailles de ses éditeurs. Tous les auteurs n'ont pas deux activités, une pour se faire plaisir en écrivant et l'autre pour payer ses factures. Plus facile de parler sans pseudo lorsqu'on a un filet de sécurité, non ?

Dominique Sels

15/10/2023 à 14:34

Je n'ai pas de filet de sécurité économique, croyez le bien. mais je reçois bien votre argument. Voltaire et Diderot, les articles de l'Encyclopédie etc, pratiquent la publication sans nom d'auteur et tout ça... C'est délicat. Quand j'ai écrit "on se rabaisse soi même en le faisant", c'est que en effet, parfois quand j'ai utilisé un pseudo pour commenter un article d'Actualitte, je me suis sentie pouvoir glisser vers l'acrimonieux, le bas, le pas tres digne... C'est de cette sensation là dont je voulais témoigner

Mathias Lair

13/10/2023 à 09:29

Tout à fait vrai, hélas...

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04/12/2024, 11:40

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Les activités culturelles en île-de-France : la lecture, un succès... en 2018

Les données remontent à 2018, autant considérer que c’était le monde d’avant. Pour autant, l’INSEE présente un panorama des pratiques culturelles en Île-de-France — nécessairement liées à l’offre disponible. Reste que la lecture de livre demeurait, sur l’ensemble de la France, l’activité la plus prisée.

03/12/2024, 09:00

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L'INHA fermé en août prochain : une décision "inacceptable"

Une pétition a été lancée par des membres du personnel de l'INHA, en date du 26 novembre 2024. Ils s'opposent fermement au projet de fermeture estivale de la bibliothèque de l'INHA, une décision adoptée lors du Comité social d'administration (CSA) du 25 novembre. Elle prévoit la fermeture complète de l'INHA du vendredi 1er août au soir au samedi 16 août 2025 inclus. Selon les porteurs de la pétition, « les raisons invoquées sont d'ordre budgétaire, mais aucun document ni chiffrage précis n'a été fourni à l’appui du projet ».

29/11/2024, 18:18

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La Maison du dessin de presse ouvrira bien ses portes

Rachida Dati, ministre de la Culture, a confirmé ce jeudi 28 le projet de la Maison du dessin de presse, qui ouvrira ses portes dans le sixième arrondissement de Paris. Ce lieu dédié à l’histoire et à la création du dessin de presse sera aussi un hommage aux victimes de l'attentat de Charlie Hebdo. Un projet piloté par le ministère de la Culture et soutenu par la Ville de Paris et la région Ile-de-France.

29/11/2024, 14:35

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L'Élysée propose Martin Ajdari pour diriger l'Arcom

Dans un communiqué, l'Élysée indique que le président de la République, sur proposition de Michel Barnier, a avancé la candidature de Martin Ajdari pour diriger l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).

29/11/2024, 10:14

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Un peu de français pour le badminton, qui ne l'a pas volé

Sortez raquettes et volants : malgré les bourrasques automnales, la Commission d'enrichissement de la langue française (CELF) se penche sur le cas du badminton. Les Jeux olympiques et paralympiques sont derrière nous, mais les questions de vocabulaire, elles, restent d'actualité...

28/11/2024, 09:31

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Au ministère, Rachida Dati tente un tour de Pass Pass Culture

Depuis son déploiement, le Pass Culture a fait de la France une nation de lecteurs – ou du moins, a révélé combien les jeunes bénéficiaires aimaient acheter des livres par ce biais. Phénomène  intrigant dans les premiers temps, cet engouement pour certains segments éditoriaux est désormais remis en cause. Trop de livres tue le livre ?

27/11/2024, 17:56

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Pays de la Loire : 150 000 emplois menacés ? La culture se rebiffe

Mobilisation en Pays de la Loire : artistes et professionnels de la culture dénoncent les coupes budgétaires drastiques envisagées par la Région, menaçant festivals, théâtres, musées et associations. Une décision qui met en péril, selon les signataires d'un appel, 150.000 emplois et l’écosystème culturel local. Ce texte commun a notamment été signé par des figures du monde du livre, parmi lesquels Alain Mabanckou, Alice Zeniter, ou encore Nine Antico. Une pétition a aussi été lancée, portée par l'autrice et directrice du Grand T de Nantes, Catherine Blondeau.

25/11/2024, 18:41

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L'entrée de l'historien Marc Bloch au Panthéon annoncée

Ce samedi 23 novembre, lors des commémorations des 80 ans de la Libération de Strasbourg, Emmanuel Macron a annoncé l'entrée au Panthéon de l'historien Marc Bloch, assassiné par la Gestapo en 1944. Historien dont les méthodes changeront durablement la pratique de la discipline, il fut une victime de l'antisémitisme nazi et français, avant de s'engager dans la Résistance, jusqu'à sa mort.

25/11/2024, 15:18

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François Nawrocki entre au conseil d'administration de la Bpi

La Bpi, Bibliothèque publique d'information, abritée par le Centre Pompidou, accueille au sein de son conseil d'administration François Nawrocki, directeur du service commun de la documentation de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

25/11/2024, 10:15

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Jean-Philippe Mochon devient président du CSPLA

Instance consultative indépendante, le Conseil supérieur de la propriété intellectuelle et artistique (CSPLA) informe et conseille le ministère de la Culture sur les sujets relatifs à la propriété intellectuelle. Jean-Philippe Mochon, membre du Conseil d’État, en prend la présidence, pour une durée de trois ans.

25/11/2024, 09:18

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En lycées, un programme inédit promeut la liberté d’expression

Dans le cadre de la commémoration du 10e anniversaire des tragiques attentats terroristes islamistes de 2015, qui ont démarré en janvier au sein de la rédaction de Charlie Hebdo, la Région Ile-de-France, en partenariat avec l’association « Dessinez, Créez, Liberté » fondée par Charlie Hebdo, propose un programme pédagogique de sensibilisation des jeunes sur le dessin de presse et les caricatures. 

23/11/2024, 08:38

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Des livres détaxés pour les fêtes, le cadeau du gouvernement canadien

À l'approche des fêtes, le gouvernement canadien présentera une proposition de loi au Parlement, qui porte sur une exemption temporaire des taxes fédérales sur les livres imprimés. Si la mesure passe, du 14 décembre au 15 février 2025, les livres seront placés au même rang que d’autres biens jugés essentiels. 

22/11/2024, 18:12

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Pour une rentrée littéraire inclusive et adaptée

Lancée en 2013 sous l'égide du Syndicat national de l'édition (SNE), en collaboration avec la Bibliothèque nationale de France (BnF) et le Centre national du livre (CNL), la « Rentrée littéraire pour tous » vise à rendre les ouvrages de la rentrée littéraire immédiatement disponibles en formats numériques adaptés aux personnes ayant des difficultés d'accès à la lecture dues à des troubles sensoriels ou cognitifs. 

21/11/2024, 14:12

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Alerte sur la culture en Pays de la Loire : la Maison Julien Gracq sonne l'alarme

Après avoir longtemps résidé dans son appartement situé rue de Grenelle à Paris, l'écrivain Julien Gracq retournait dans la maison familiale située, Rue du Grenier-à-Sel à Saint-Florent-Le-Vieil. La demeure du bord de Loire est depuis dix ans une résidence d’accueil pour les auteurs, après qu'elle fut léguée par l'Angevin à une association soutenue par la commune et la région. Cette dernière entend à présent se désengager, mettant en danger le dernier projet de l'auteur du Rivage des Syrtes...

19/11/2024, 17:42

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Comment garantir la liberté de création, face aux censures ?

Portée à l'époque par Fleur Pellerin, puis Audrey Azoulay, au ministère de la Culture, la loi n° 2016-925 du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine ne manquait pas d'ambition. Elle entendait garantir la liberté d'expression et affirmait ainsi, dans son premier article : « La création artistique est libre. » Huit ans plus tard, son bilan, sur ce point, est mitigé.

18/11/2024, 12:35

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Mise en examen, Rachida Dati bientôt jugée pour “corruption” ?

Confirmée par Michel Barnier au ministère de la Culture en septembre dernier, Rachida Dati traine pourtant une mise en examen pour « corruption passive » et « trafic d’influence passif par personne investie d’un mandat électif public ». Elle est soupçonnée d'avoir changé son mandat de députée européenne (de 2009 à 2019) en lobbying au service du groupe Renault-Nissan. Et pour le Parquet national financier, les éléments sont suffisamment sérieux pour faire l'objet d'un procès.

18/11/2024, 09:47

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En Belgique aussi, l’écriture inclusive vouée à l'exclusion ?

La ministre de l’Éducation en Belgique francophone, Valérie Glatigny (Mouvement réformateur, centre-droite et droite), a récemment annoncé son intention d’interdire l’utilisation du point médian dans les établissements scolaires de Wallonie et de Bruxelles. Lors d'une séance plénière du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle a expliqué sa démarche, visant à préserver la qualité de l'apprentissage du français.

15/11/2024, 09:27

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Maylis de Kerangal et Stéphane Bern animeront les 9e Nuits de la lecture

Organisées pour la quatrième année consécutive par le Centre national du livre (CNL) surproposition du ministère de la Culture pour célébrer le plaisir de lire, les Nuits de la lecturereviennent du 23 au 26 janvier 2025.

14/11/2024, 16:45

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Budget 2025 : des prévisions inquiétantes pour la culture en Île-de-France

En Île-de-France, pour la culture, il se pourrait bien que cela tourne au vinaigre... Ce mardi 12 novembre 2024, à quelques jours du vote crucial sur le Projet de loi de finances 2025, Valérie Pécresse s’insurge contre un « coup de rabot aveugle et injuste » imposé par l’État. Avec 321 millions € d’économies à réaliser, la région est mise sous pression pour réduire le déficit national à 5 % du PIB. Résultat : la culture risque de se retrouver reléguée au second plan des priorités budgétaires...

12/11/2024, 18:36

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Rachida Dati : comment réduire les ventes de livres du Pass Culture ?

Alors que le Projet de loi de Finances 2025 fait débat au Palais Bourbon, les crédits pour la Culture traversent, comme tous les secteurs « un contexte particulièrement tendu ». Avec 807,5 millions € de crédits pour la démocratisation culturelle, l’une des enveloppes fait débat : celle du Pass Culture. Améliorer le dispositif, tout arrêter, tout repenser ? La locataire de Valois cherche des pistes.

10/11/2024, 19:33

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Les livres sont-ils des produits sûrs pour les consommateurs ?

Avec leurs coins pointus et leurs pages coupantes, les livres représentent-ils une menace sérieuse pour les lecteurs ? Quoi qu'il en soit, les ouvrages tombent sous le coup du nouveau règlement européen sur la sécurité générale des produits (RSGP), ce qui suppose quelques obligations pour les éditeurs.

08/11/2024, 13:30

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Mobilité et proximité, deux leviers pour la culture en ruralité

La ministre de la Culture, Rachida Dati, en a fait un de ses chevaux de bataille : la culture en ruralité représente pour elle un enjeu de taille, qui concerne 22 millions de Français. En complément des mesures déjà annoncées du Printemps de la ruralité, un rapport de la sénatrice Frédérique Espagnac (groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, Pyrénées-Atlantiques) vient éclairer le sujet.

08/11/2024, 11:20

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Rachida Dati s'est choisi un chef adjoint de cabinet

Le cabinet de la ministre de la Culture Rachida Dati s'étoffe encore, avec l'arrivée de deux nouvelles recrues. Un arrêté publié au Journal officiel de ce 8 novembre présente ainsi son chef adjoint de cabinet, mais aussi son conseiller presse et communication. 

08/11/2024, 09:39

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Le budget et la sécurité, deux écueils pour la Maison du dessin de presse

Projet esquissé en début d'année 2020 par Emmanuel Macron, la Maison du dessin de presse se construit brique par brique, et plutôt lentement. Destinée à s'ouvrir dans le 6e arrondissement de Paris, rue du Pont de Lodi, elle se heurte à des problématiques budgétaires, pour son aménagement et sa sécurisation.

07/11/2024, 11:41

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La direction de la DAC de Mayotte est toujours vacante

Depuis le départ de Guillaume Deslandes, directeur des affaires culturelles de Mayotte depuis 2020, la Direction des affaires culturelles de l'archipel recherche un ou une nouvelle responsable. Le ministère de la Culture, en quête de candidatures, publie un avis de vacance.

07/11/2024, 09:57

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Thomas Andrieu reconduit à la tête de la commission copie privée

Un arrêté conjoint de la ministre de la Culture et du ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie reconduit Thomas Andrieu, conseiller d'État, dans ses fonctions de président de la commission chargée de déterminer les types de support concernés, les taux de rémunération et les modalités de versement de la rémunération au titre de la copie privée.

05/11/2024, 09:19

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Hubert Tardy-Joubert reconduit comme conseiller livre de Dati

Plusieurs semaines après sa reconduction au ministère de la Culture, le cabinet de Rachida Dati est en voie de finalisation. Un arrêté du 22 octobre, publié au Journal officiel de ce 29 octobre, entérine ainsi le retour de plusieurs de ses membres, dont Hubert Tardy-Joubert, conseiller affaires européennes et internationales, expertise culturelle, livre, lecture, langues, traduction et francophonie.

29/10/2024, 08:45

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Hilaire Multon reconduit à la DRAC Hauts-de-France

Par un arrêté daté du 21 octobre dernier, la ministre de la Culture Rachida Dati a reconduit Hilaire Multon à son poste, à la tête de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) des Hauts-de-France. Son nouveau mandat court à partir du 1er décembre prochain, pour une durée de deux ans.

28/10/2024, 12:23

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Le Pass Culture dépenserait-il sans compter ?

Rachida Dati souhaite réformer le Pass Culture, en revoyant ses conditions d'utilisation et ses bénéficiaires. L'examen parlementaire du projet de loi de finances 2025 lui donnera l'occasion de revenir sur le sujet, mais le budget de l'ensemble sera sans doute remis sur le tapis. En effet, la société gestionnaire du Pass reste un élément particulièrement dispendieux du dispositif...

22/10/2024, 10:58

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Livres imprimés ou numériques : ce que préfèrent les Québécois

En 2022, les bibliothèques publiques du Québec ont enregistré une hausse notable de fréquentation et d'activités par rapport à l'année précédente, bien qu'elles restent en deçà des niveaux observés avant la pandémie du Covid-19, selon le bilan partagé par l'Institut de la statistique du Québec.

13/12/2024, 16:20

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Books for Peace : Sophia Loren honorée pour son engagement culturel

Le Prix Books for Peace 2024 a été décerné à Sophia Loren, icône du cinéma italien, pour sa performance dans The Human Voice. Il a été remis à Edoardo Ponti, réalisateur et producteur du film. La cérémonie s’est tenue à Paris, dans le cadre de l’hôtel Shangri-La.

13/12/2024, 13:15

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"On ne réalise pas suffisamment combien la librairie est confrontée à des difficultés"

Le fondateur des éditions du Tripode, Frédéric Martin, en quitte la direction, 12 ans plus tard. Un triumvirat prend la relève, qui l'accompagne « depuis des années » : Charlotte Bréhat, François Bétremieux et Aglaé de Chalus. Dès janvier 2025, la première prendra les fonctions de directrice générale et éditoriale. Le second continuera d'assumer le rôle de directeur commercial et d'éditeur de la collection semi-poche, Météores. La troisième, Aglaé de Chalus, passe directrice de la communication.

 

13/12/2024, 13:06

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Une autrice et une libraire lauréates de bourses Lagardère

La Fondation Jean-Luc Lagardère a révélé les lauréats de cette année, leur attribuant ainsi leurs bourses respectives. Neuf jeunes talents de la culture, récompensés dans des domaines variés, bénéficient d’un soutien financier pour mener à bien leurs projets.

13/12/2024, 11:20

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En Ukraine, l'Unesco veille sur le Musée de la littérature d’Odessa

Le palace de la famille Gagarine, construit dans les années 1850 à Odessa, en Ukraine, abrite depuis plusieurs décennies le Musée de la littérature. Cette institution nationale, qui participe à la diffusion du patrimoine littéraire ukrainien, est désormais placée sous « protection renforcée provisoire » de l'Unesco. Difficile, toutefois, de penser que ce statut suffira à écarter les menaces d'agression russe.

13/12/2024, 10:58

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L'histoire des bibliothèques au Québec, une certaine Continuité

Le magazine Continuité est revenu ce 12 décembre avec un nouveau numéro. Cette fois, il explorera l’histoire des bibliothèques au Québec. Du premier établissement en 1632 aux défis modernes, ce dossier révèle l’importance culturelle et patrimoniale de ces institutions accessibles à tous.

13/12/2024, 10:40

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Édition : faut-il céder ses droits à l'IA au nom du progrès ?

Le débat sur l’intelligence artificielle (IA) et les droits d’auteur s’amplifie. Alors que certains éditeurs rejettent l’utilisation de leurs œuvres par l’IA, d’autres choisissent d’innover, quitte à s’attirer la foudre de leurs auteurs. C’est le cas de l’éditeur scientifique américain John Wiley & Sons, qui met en place un programme collaboratif visant à développer des applications d’IA pour accélérer la recherche scientifique.

12/12/2024, 16:54

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Quand l’IA rencontre le droit : le défi de la régulation européenne

Le 11 décembre 2024, le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) a publié un rapport détaillé sur la mise en œuvre du règlement européen sur l'intelligence artificielle (IA), adopté le 13 juin 2024. Ce règlement, visant à harmoniser les règles relatives à l'IA au sein de l'Union européenne, impose aux fournisseurs de modèles d'IA des obligations spécifiques en matière de respect du droit d'auteur et de transparence des données d'entraînement.

12/12/2024, 13:08

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Furet du Nord et Decitre : trois librairies ne fermeront pas

Après avoir annoncé la fermeture de plusieurs sites, le Groupe Nosolo a confirmé ce 11 décembre le maintien de trois librairies sur les cinq annoncées initialement. Les bailleurs, attentifs aux réactions des clients, ont cherché des solutions pour préserver ces espaces culturels.

12/12/2024, 12:23

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Pierre Lemaitre s'attaque aux Trente Glorieuses avec Un avenir radieux

Les Pelletier font leur grand retour, avec une Geneviève plus énergique que jamais. Pierre Lemaitre, qui aime mêler les genres, s’attaque cette fois-ci au roman d’action, et revient en librairie avec le troisième volet de sa saga familiale : Un avenir radieux (Calmann-Lévy), disponible dès le 21 janvier 2025 .

12/12/2024, 10:54

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"Je crois qu'écrire, c'est avoir le souci de l'autre et le souci de soi"

Dominique Deblaine, autrice et universitaire, est décédée, laissant derrière elle une œuvre poétique et intellectuelle marquante. Lauréate en 2012 du Prix Littéraire FETKANN ! Maryse Condé dans la catégorie poésie pour son recueil Parole d'une île vagabonde, elle avait donné une voix à sa terre natale, la Guadeloupe.

12/12/2024, 10:51

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Editis renforce sa stratégie en mangas et webtoons

Catherine Lucet, directrice générale du groupe Editis, et Marie-Christine Conchon, directrice générale adjointe, ont annoncé plusieurs nominations stratégiques.

11/12/2024, 17:52

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Algérie : la libération de Boualem Sansal refusée  

Le romancier et essayiste franco-algérien Boualem Sansal, âgé de 80 ans, reste en prison après le rejet de sa demande de remise en liberté ce mercredi 11 décembre par la justice algérienne. La requête, déposée par son avocat François Zimeray auprès de la chambre d’accusation de la cour d’appel d’Alger, a été rejetée. Arrêté le 16 novembre à l’aéroport d’Alger, il est ainsi maintenu en détention sous mandat de dépôt.

11/12/2024, 16:24

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Avec l'IA, les poètes mettent leurs textes en musique

En 2020, en pleine pandémie, Bernardo Almeida publiait A utopia do carnaval sem fim, un recueil de poésie divisé en quatre sections thématiques. Trois ans plus tard, l’auteur décide d’en prolonger la portée en le transformant en un album musical éponyme, intégralement produit grâce à une plateforme d’intelligence artificielle (IA) : une première au Brésil.

11/12/2024, 15:42

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Livres invendus : un taux de retour de 22 % et 25.000 tonnes pilonnées

Descendu à 19,3 % sur la période 2021-2022, le volume des livres invendus en France en 2023 s'établit à 22 % du volume d'ouvrages transportés vers les points de vente, d'après des données relayées par l'ADEME, l'Agence de la transition écologique, dans un rapport. Cela représente 41.000 d'ouvrages qui retrouvent les entrepôts des distributeurs.

11/12/2024, 15:30

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La bibliothèque de Rennes récupère un trésor millénaire breton

Le 11 juin dernier, un manuscrit breton daté vers l'an 1100, était mis aux enchères chez Christie’s, à Londres. Produit pour l’abbaye de femmes de Locmaria, un monastère aujourd’hui disparu situé à Quimper (Finistère), ce document rare était estimé entre 350.000 € à 585.000 €. Une mobilisation conjointe de l’État et des collectivités territoriales avait finalement permis de réunir près de 328.778 € (277.200 £) pour s’offrir le trésor, qui sera conservé à la bibliothèque de Rennes métropole, située aux Champs Libres.

11/12/2024, 15:28

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“Il était une fois… l'Homme” se décline désormais en livres jeunesse

Le célèbre dessin animé qui a marqué des générations de Français dans les années 80, Il était une fois... l'Homme, s'invite aujourd'hui dans le monde du livre jeunesse. L'occasion pour les plus jeunes de découvrir l'histoire de l'humanité, et pour les nostalgiques de replonger dans les aventures d'un passé fascinant. 

11/12/2024, 12:35

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Stéphane Michalon prend la direction de la Librairie Nouvelle à Orléans

Stéphane Michalon prend les rênes de la Librairie Nouvelle d’Orléans, pour ce dernier mois de l’année. Fort de son expérience formée au sein ou autour des librairies, le défi sera désormais de conjuguer modernité et tradition. 

11/12/2024, 12:21

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Axiales : deux nouvelles expertes du livre rejoignent l’équipe

Axiales, « les consultants experts en livre », annonce l'intégration de Claire Hartmann et Charlotte Parouty à son équipe. Après avoir collaboré avec cette dernière sur plusieurs projets ces derniers mois, « elles deviennent désormais des membres à part entière de notre aventure, enrichissant notre collectif de leur dynamisme et de leur expertise ».

11/12/2024, 10:54

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Subventions annulées : en Pays de la Loire, les éditions 303 “face à un mur”

Au sein du panorama des coupes budgétaires opérées par la région Pays de la Loire, les éditions 303 ont décroché le triste titre de structure la plus touchée, pour le secteur du livre. La subvention de 319.200 € reçue en 2024 sera en effet réduite de moitié en 2025, avant une suppression en 2026. La maison, qui publie des ouvrages et la revue trimestrielle 303 arts, recherches, créations, voit ses 5 CDI menacés, ainsi que son activité remise en cause.

11/12/2024, 09:04

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Librairie : ralentir pour mieux vendre ? Bilan de la Trêve des nouveautés

Entre janvier et juin 2024, l'Association pour l'écologie du livre a lancé une initiative, La Trêve des nouveautés, ciblant les librairies de France et de Belgique. Cette démarche consistait principalement à réduire ou arrêter temporairement les achats d'office pour offrir aux librairies un moment de répit significatif et encourager une réflexion collective sur la dépendance des librairies indépendantes et du secteur du livre en général aux incessants flux de nouveautés. Bilan de l'expérimentation. 

10/12/2024, 18:07

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Charles Onana condamné pour ses écrits sur le génocide rwandais

Le 7 octobre 2024 s'ouvrait, à la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, le procès de Charles Onana, auteur franco-camerounais, et de son éditeur Damien Serieyx. Ils étaient accusés de « contestation de l’existence d’un crime de génocide », référence faite au génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Ce 9 décembre, le premier a été condamné à une amende de 8400 € (120 jours amende d'un montant unitaire de 70 €), le second a été sanctionné à hauteur de 5000 €, et ensemble, ils doivent verser 11.000 € aux associations de défense des droits humains, parties civiles.

10/12/2024, 12:43

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Editis : Stéphane Vincent nommé Directeur des diffusions

Catherine Lucet, la directrice générale du groupe, a récemment annoncé de nouvelles nominations : Stéphane Vincent accède au poste de directeur des diffusions France, sous la supervision de Marie-Pierre Sangouard, directrice générale adjointe d’Editis.

10/12/2024, 11:38

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Nikki Giovanni, figure de la poésie américaine, est morte

La poétesse Nikki Giovanni est décédée ce lundi 9 décembre à l'âge de 81 ans, a révélé son amie, l'autrice Renée Watson. Figure importante des lettres afro-américaines, elle laisse une œuvre considérable, influence pour les générations suivantes, et a travaillé jusqu'à son dernier souffle sur un ultime recueil, justement titré The Last Book.

10/12/2024, 10:33

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Le Prix des libraires du Québec recrute deux nouveaux ambassadeurs

Le Prix des libraires du Québec dévoile ses deux ambassadeurs pour l’édition 2025 : Audrey Martel, libraire et co-propriétaire de la librairie L'Exèdre de Trois-Rivières, et Philippe Fortin, libraire à la librairie Marie-Laura de Jonquière. Cette année, ce rôle prestigieux sera assumé par deux libraires dont le travail a été reconnu par leurs pairs, ayant tous les deux reçus le Prix d’excellence en 2017 et 2024.

10/12/2024, 10:01

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Jean-Luc Maxence, poète et éditeur engagé, s'est éteint

Dans la nuit du 5 décembre 2024, Jean-Luc Maxence, poète, éditeur et psychanalyste, est décédé à l’âge de 78 ans. Grande figure de la poésie contemporaine et homme de multiples combats, il laisse derrière lui une œuvre poétique, et un héritage marqué par la quête d’humanité, de spiritualité et de sens.

09/12/2024, 17:14

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Canal+, Havas et Louis Hachette Group feront bourse à part

Lors de l’Assemblée générale mixte de Vivendi, présidée par Yannick Bolloré, les actionnaires ont massivement approuvé (à plus de 97,5 %) le projet de séparation de Canal+, Havas et Louis Hachette Group. Ces trois entités seront cotées en Bourse dès le 16 décembre respectivement sur le London Stock Exchange, Euronext Amsterdam et Euronext Growth Paris.

09/12/2024, 17:06

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Succès ou déception, le livre de Taylor Swift bat des records

La pop-star Taylor Swift tourne une page en achevant sa tournée mondiale, The Eras Tour, après 1 an et 8 mois de voyage aux quatre coins du monde. Il est désormais temps pour la chanteuse d'écrire un nouveau chapitre : son livre The Eras Tour Book, paru le 29 novembre dernier aux États-Unis, séduit les lecteurs et bat de nouveaux records.

 

09/12/2024, 15:36

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Pas de répit pour Astérix, de retour en octobre 2025

Avec une régularité qui confinerait presque avec la monotonie, le groupe Lagardère, propriété de Vincent Bolloré, annonce la parution du 41e album des aventures des Gaulois Astérix et Obélix, le 23 octobre 2025. Fabcaro et Didier Conrad sont reconduits dans leurs fonctions, respectivement de scénariste et de dessinateur.

09/12/2024, 12:36

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Aux États-Unis, Amazon accusé d'avoir floué les abonnés Prime

Amazon fait face à une action en justice initiée par Brian Schwalb, procureur du district de Columbia, aux États-Unis. Selon la plainte déposée le mercredi 4 décembre, le géant du commerce électronique aurait intentionnellement ralenti les livraisons Prime dans deux zones à faible revenu à l’est de la rivière Anacostia (codes postaux 20019 et 20020) et aurait dissimulé cette stratégie à ses clients.

09/12/2024, 11:32

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Syrie : “Un immense espoir s’élève”, selon Riad Sattouf

Riad Sattouf, l’auteur franco-syrien de la série BD à succès L’Arabe du futur (Allary), s’est exprimé ce dimanche 8 décembre, suite à l’annonce de la chute du régime de Bachar Al-Assad en Syrie, mettant fin à 50 ans de dictature.

09/12/2024, 11:17

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Irvine Welsh poursuit la saga Trainspotting avec une nouvelle suite

Paru il y a plus de trois décennies en version originale, Trainspotting a fait connaître le nom d'Irvine Welsh et la bande de toxicomanes déjantés formée par Mark Renton, Sick Boy, Spud ou Franco Begbie. Après plusieurs suites et romans dérivés, Welsh prépare Men in Love, qui commencera juste après la fin de Trainspotting.

09/12/2024, 11:06

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Créateur des éditions Slatkine, Michel-Edouard est décédé (Suisse)

Michel-Édouard Slatkine, éditeur genevois, est décédé le 2 décembre 2024 à l'âge de 91 ans. Fondateur de la maison éponyme en 1964, il aura  contribué à la préservation et à la diffusion du patrimoine littéraire. Notamment en réimprimant des œuvres classiques et en publiant des travaux universitaires. 

08/12/2024, 14:13

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Une enseignante suspendue trois jours pour quatre livres LGBT

Une enseignante de l'Ohio a été suspendue pour trois jours sans solde, pour avoir introduit dans la bibliothèque de l'école quatre livres aux personnages LGBTQ+. Ces ouvrages, parmi une centaine d'autres disponibles pour ses élèves, ne figuraient pas au programme d'enseignement ni dans les lectures imposées aux élèves. Un crime !

07/12/2024, 17:26

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Des légendes celtiques aux chevaliers : le Roi Arthur et son Graal

John Matthews, expert mondial des légendes arthuriennes, revisite avec passion cet univers mythique dans Le Grand Livre du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde. Inspiré par Le Morte d’Arthur de Thomas Malory (1485), il compile récits célèbres et moins connus, tout en offrant une perspective renouvelée sur les figures d’Arthur, Merlin et les chevaliers de Camelot...

07/12/2024, 15:12

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La fin d'année des librairies : entre nouveaux chapitres et points finaux

La vie des librairies françaises, à l’image de celle des hommes et des femmes, est rythmée par des commencements, des destinations, des renaissances, des départs, des retrouvailles, et parfois même des surprises... ActuaLitté se fait le témoin des dernières mutations de ces lieux essentiels, à travers l’ensemble de notre hexagone, et au-delà.

06/12/2024, 18:27