Pan Macmillan, qui édite le classique de Margaret Mitchell, Autant en emporte le vent (trad. Josette Chicheportiche), a ajouté un avertissement au début d'une nouvelle édition de 2022 de l'ouvrage : « Problématique », « nocif »... des adjectifs pour décrire une oeuvre questionnée depuis plusieurs années, du fait des éléments jugés racistes qui s'y présentent.
Le 08/04/2023 à 10:59 par Hocine Bouhadjera
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08/04/2023 à 10:59
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Dans l’avertissement, Pan Macmillan justifie son initiative : « Nous voulons alerter les lecteurs qu’il peut y avoir des phrases et une terminologie blessantes, voire nuisibles, qui prévalaient au moment de l’écriture de ce texte, et qui sont fidèles au contexte du cadre historique de ce roman. »
Un choix qui suit celui de la chaîne de télévision américaine, HBO, d’imposer un avertissement au début de l’adaptation cinématographique de 1939. Le classique hollywoodien met en vedette Vivien Leigh et Clark Gable : il devient aussi problématique aujourd'hui, notamment pour le traitement de l'esclave Mammy, interprétée par Hattie McDaniel.
Le livre publié en 1936 raconte la défaite du Sud esclavagiste contre le Nord abolitionniste. Il suit la fille d’un propriétaire de plantation, Scarlett O’Hara, dont le mode de vie confortable est détruit par le triomphe du Nord. Il retrace également sa romance avec le capitaine Rhett Butler.
En guise d'alerte, l’éditeur américain développe : « Autant en emporte le vent est un roman qui comprend des éléments troubles, notamment la romantisation d’une époque choquante de notre histoire et les horreurs de l’esclavage. Il comporte la représentation de pratiques inacceptables, des représentations racistes et stéréotypées, des thèmes troublants, une caractérisation, un langage et une imagerie douteux. »
Et de joindre à son édition 2022, un essai de l’historienne Philippa Gregory. Le texte explique que Margaret Mitchell a défendu une vision embellie des sudistes se battant pour leur liberté, promouvant par là « efficacement la vision raciste des planteurs du Sud ».
L’oeuvre « nous dit, sans équivoque, que les Africains ne sont pas de la même espèce que le peuple blanc ». Et plus, elle « glorifie et prêche la suprématie blanche ». Voici donc le « mensonge qui gâche le roman ».
Prix Pulitzer 1937, on compte 27 traductions de l’ouvrage à travers le monde, plus de 30 millions d’exemplaires vendus, et un lectorat toujours fasciné par la force de caractère de Scarlett O’Hara, et la vaillance de Rhett Butler.
En ajoutant ces éléments de contextualisation pour l’œuvre, Pan Macmillan choisit de ne pas réécrire l'ouvrage, car « changer le texte pour refléter le monde d’aujourd’hui compromettrait l’authenticité de l’original ». Non sans rappeler que rééditer la version originale de l'ouvrage ne « constitue pas une approbation de la caractérisation, du contenu ou du langage utilisés ».
À LIRE:Autant en emporte le vent, « On dirait le sud... »
Fait notable, le groupe ne suit la voie de la réécriture, des corrections et autres purges linguistiques choisie par ses confrères britanniques – une vive polémique aura accompagné chaque découverte de coupes dans les textes...
Une adaptation pour le public d’aujourd’hui de l’auteur jeunesse, Roald Dahl, une « modernisation » des romans de l’agent 007 pour le 70e anniversaire de la série ; et dernier cas en date, Hercule Poirot et Miss Marple d’Agatha Christie purgés des références à l’ethnicité ou des insultes.
Par Hocine Bouhadjera
Contact : hb@actualitte.com
Paru le 08/04/2003
1222 pages
Editions Gallimard
30,50 €
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Ousmane thiaw
11/04/2023 à 13:11
le film a l'écran et le roman que j'ai vu et lu l'auteur n'a pas pensée l'avenir des peuples et l'histoire qui a eu des regrets de l'humanité des passées des noirs et des Amérindiens que les européens ont détruits une partie de la vie des personnes et leurs cultures est ce que en faisant ce film on t'ils pensaient les critiques et les blessures de ces peuples leurs descendants
Bibi
11/04/2023 à 16:32
Je pense qu'il faut cesser de défigurer les oeuvres littéraires et respecter les textes tels qu'ils sont, en tant que témoignages et reflets des époques révolues. Chaque époque a ses codes, ses us et coutumes, résultats d'un processus de cause à effet qui s'appelle juste : L'ÉVOLUTION. Les états d'âme des descendants de peuples vaincus ne sont pas littéraires, donc pas pertinents. Les êtres humains étant ce qu'ils sont, les vaincus auraient été aussi impitoyables que les vainqueurs, et peut-être même plus, s'ils avaient eu les moyens de vaincre. Alors, ces mauvais procès et ces purges pleines de rancoeur, de jalousie et de mauvaise foi doivent finir ! Oui, autour de la Méditerranée, les Arabes ont détruit les Romains, qui avaient détruit les Juifs et les Grecs, qui avaient détruit leurs prédécesseurs et ainsi de suite, jusqu'à la nuit des temps... Oui, en France, les Francs ont détruit les Gallo-Romains qui avaient détruit les Celtes, etc. Quant à l'Asie, oui, les Hans et les Mongols n'ont cessé de s'entre-détruire par vagues de conquêtes successives ! Alors, oui, une poignée d'Européens fuyant les persécutions religieuses, a détruit les cultures des peuples autochtones d'Amérique du nord et laissé bien des missionnaires torturés sur place. Quant aux peuples africains, oui, leurs guerres tribales étaient cruelles et destructrices sur tout leur continent. Eux-mêmes se vendaient aux Européens comme esclaves sur les Comptoirs marchands des bords de mer et trafiquaient avec les négociants Arabes, cette marchandise humaine... C'est la nature humaine ! Au lieu de nous pourrir la lecture avec leurs idées fixes de maniaques, les wokes feraient mieux de se rendre utiles en aidant les vieux, les handicapés, les pauvres, les malades et en aidant à dépolluer les rivières et les plages... Les wokes seraient moins malfaisants et inutiles s'ils aidaient les animaux, qui n'ont plus d'espace vital du fait de la prolifération humaine ! Le beau livre de Margaret Mitchell est une source d'information historique, pleine de vie, de véracité, de sincérité et de force. C'est très bien écrit, instructif, émouvant, passionnant et digne de respect. Pour moi, ces plaintes victimaires des censeurs actuels sont à vomir !!! Un vrai scandale.
Echo
11/04/2023 à 19:00
D'accord avec vous sur le beau livre de M.Mitchell.
Un peu moins d'accord quand vous dites que les civilisations se succèdent en se détruisant. Certes Rome a bien conquis la Grèce mais en s'incorporant une grande partie de la civilisation grecque considérée comme un modèle (il y a un livre de Paul Veyne qui s'intitule L'empire gréco-romain). De même les Francs se sont fondus dans la civilisation gallo- romaine en la transformant. Dans d'autres cas la destruction de la civilisation conquise fut presque complète : elle a disparu comme la civilisation romaine d'Afrique du nord ou la civilisation greco-egyptienne après la conquête arabe, ou a survécu de façon très diminuée et métissée comme les sociétés sud-américaines après la conquête hispanique, de même que les Américains du nord ont détruit les sociétés plus faibles amerindiennes. En Afrique, les Européens n'ont pas tellement détruit les sociétés antérieures mais celles-ci se sont transformées (pas toujours harmonieusement!) sous l'effet du contact avec l'Occident. Un bel exemple de métissage sans conquête (et qui sur le moment a donné lieu à une société agressive et cherchant à dominer de ses voisins) est le Japon, mélange de technique européene et de traditions anciennes. Bref si les civilisations se heurtent, elles peuvent aussi par leur contact créer des hybridations.
Papamia
11/04/2023 à 17:30
On prend le lecteur pour un gros imbécile sans reglexion et analyse afin de ce donner le droit d'inclusivité, de censure et de normes acceptables...
Inventer une polémique pour se justifier de révisionisme, ou de terrorrisme du passé afin quer le futur soit uniqiement à son image acceptable... voilà les résultats visibkes du wokisme.
Dieu créa l'homme à son image, L'homme crée son histoire à son image, les wokes déconstruisent à leur image.
Psig89
11/04/2023 à 17:32
Si ça c'est pas de la dictature. Pourquoi ne pas brûler tous les livres qui ne correspondent pas à l'idéologie du moment. ÇA VOUS RAPPELLE QUELQUE CHOSE ???
Bibi
12/04/2023 à 08:52
Bien-sûr que les superpositions culturelles ne donnent pas lieu à une totale destruction ni à un métissage harmonieux. Chaque cas est toujours particulier et le résultat est la somme de tous les facteurs en présence, mis en tension par les différents rapports de forces existants. Ce que j'ai voulu dire, c'est que la nature humaine ne cesse jamais de reproduire ce genre de conflits, qui ne sont que l'expression d'une rivalité profonde et éternelle : celle de survivre à n'importe quel prix donc en s'imposant, en fonction de ses moyens. Il est évident que la supériorité technique et scientifique des peuples Européens, leur a permis de le faire dès le XVème siècle. Il faut se souvenir que les Africains vivaient encore comme au Néolithique quand les Anglais en étaient... à la Révolution industrielle ! Un tel écart évolutif de 10000 ans environ, ne pouvait se résoudre qu'au détriment des premiers. Il n'y a pas lieu de larmoyer, ni de se plaindre ou d'accuser qui que ce soit. Encore moins de censurer l'Histoire au nom de l'amour-propre "blessé"... l'orgueil est un péché mortel. Ce qui est "nocif", c'est la censure wokiste, toujours nourrie d'ignorance, et toute la malhonnêteté intellectuelle qu'elle dénote, avec les germes malsains de haine qu'elle plante dans les esprits faibles. On doit la combattre... Sinon, ces autodafés inquisitoriaux substitueront la dictature sectaire à la raison et à la réflexion honnête, libre et sensée, tuant toute vérité et stérilisant la créativité.
Adrie
12/04/2023 à 10:14
Est-ce que la majorité des gens qui critiquent le côté raciste de l'oeuvre ont noté le racisme envers les irlandais qui est très présent dans la manière dont est perçu le père de Scarlett, sans parler des Slattery. Parce que oui, le racisme aux États-Unis, du moins à l'époque du milieu du 19eme siècle, placé les irlandais et les blancs pauvres presque au même niveau que les esclaves. Pourquoi ? Parce que la hiérarchie sociale était partout et pas juste envers les personnes de couleur. Et ce n'est pas juste une question de hiérarchie sociale pauvres/riches c'était un véritable racisme institutionnel. Si on veut vraiment recontextualiser d'accord mais qu'on le fasse vraiment. Que l'on explique que le racisme touchait autant les immigrés que les personnes esclaves. Et qu'ils en profitent pour dire que l'obsession de Scarlett pour son tour de taille n'est pas représentatif de l'époque, que les corsets n'empêchent pas de respirer tant qu'à faire. Ils peuvent également ajouter une partie sur les agressions qu'on subit les femmes du sud par les nordistes et le nombre de personnes mortes à cause de la famine pendant les blocus des "gentils" nordistes les grands sauveurs, ça permettra de remettre les choses en ordre également.
Cette oeuvre est une vision d'une femme qui a largement expliqué qu'en tant que personne qui a vécu dans le sud, elle a été profondément marquée par les récits de guerre. Personne n'a besoin qu'on lui dise que l'esclavage c'est un crime, ou alors faut se questionner sur sa santé mentale et ses valeurs, mais c'est un autre débat. En revanche, c'est une oeuvre qui permet de comprendre la puissance de la défaite. Imaginer un monde que l'on a toujours connu (c'était très imparfait), une économie qui fonctionnait (sur des valeurs immondes, bien évidemment) et qu'un jour des gens a qui ont a rien demandé décide de venir détruire cet équilibre, comment est-ce qu'on réagit ? C'est ça le thème. Lutte pour survivre. La lutte pour reconstruire. Si les gens ne comprennent pas ça et préfèrent se contenter d'une vision manichéenne grand bien leur fasse mais ce n'est pas le but d'un roman.
Echo
12/04/2023 à 13:14
Je dois avouer que je n'ai plus en tête le détail du livre mais il me semble que le mépris pour les Irlandais est relatif: Scarlett, représentante de la bonne société du Sud, est descendance irlandaise, la propriété familiale s'appelle Tara ( nom typiquement irlandais): dans cette société il est peut- être moins "chic" d'être d'origine irlandaise que d'origine anglaise , mais je ne pense pas que ça aille au-delà d'un certain snobisme.
Par contre dans la société du nord, le "racisme" anti-irlandais était peut-être plus présent car les Irlandais étaient catholiques et détestés par les Protestants et plus encore dans les milieux populaires que dans les milieux bourgeois. Cela serait à approfondir.
Quoiqu'il en soit beaucoup de Sudistes (blancs) ne se sont pas battus pour l'esclavage mais pour leur territoire et leur mode de vie (qui certes comprenait l'esclavage) et beaucoup de nordistes détestaient l'esclavage mais estimaient que les noirs ne devaient pas avoir les mêmes droits que les blancs notamment les droits civiques ( c'est d'ailleurs ce point de vue qui finit par l'emporter - par exemple dans l'armée américaine les noirs furent cantonnés dans les postes de service jusqu'à la 2 ème guerre, le ségrégation scolaire a existé dans certains états du nord jusqu'aux années 50 - et bien entendu dans les États du Sud où s'appliquaient les lois dites Jim Crow ).
lisabeth
12/04/2023 à 10:31
Les gens jugent des écrits d'une époque où les moeurs étaient comme ça. Et si, au lieu de diaboliser ses écrits, on s'en servait pour justement dénoncer les moeurs d'avant, et ne plus refaire la même erreur. Je pense qu'il vaut mieux avertir, car à quoi cela sert de réecrire, et donc de tuer l'essence originelle d'un livre, qui a été écrit de façon authentique, et qui cadrait avec l'époque?
A les entendre, on se dirait dans le monde des bisounours, et où il faut croire que tout va bien. Mais non, le racisme, l'esclavage ont bel et bien existé, et le faire disparaitre des livres pourraient justement faire croire que cela n'était qu'un détail de l'histoire pas si important.
C'est comme si l'on interdisait les documentaires ou témoignages sur la shoah, les chambres à gaz. Ce serait finalement nier leur existence.
Et nos enfants qui liront ou s'intéresseront à l'histoire du monde ne sauront même pas que le racisme a existé, ou même d'autres atrocités, car on les aura volontairement enlevé des livres.
Dans ce cas là, il ne faut plus faire de cours d'histoires ou aborder l'histoire de l'esclavagisme? Mais cest aussi cette confrontation qui doit réveiller les gens et leur montrer qui'l ne faut plus que cela arrive.
Si on était pas au courant de certaines horreurs, nous n'aurions peut-être pas le déclic.
En plus, ce qui me navre, cest que les gens s'en prennent aux livres d'avant, alors qu'à notre époque des réseaux sociaux, nous avons des comportements ignobles et ultra toxiques. Combien de fois ai-je vu des ens se réjouir de la mort de quelqu'un, en disant qu'il était un "déchet de l'humanité", ou des ados poussés au suicide pour avoir porté tel coiffure, ou exprimer leur mal-être sur youtube.
Donc on s'en prend à ses livres, mais finalement nos comportements actuels sont autant dévastateurs. Alors il faudrait déjà que les gens regardent leur comportements avant de blâmer les livres car ce que nous voyons dans les livres, cela existe toujours.
Il y a toujours des gens racistes, toujours des gens qui s'en prennent aux autres etc....
Donc oui il faut que cela reste dans les livres, comme un témoignage, et parfoisje me dis que les jeunes d'aujourdh'ui devraient apprendre de tout ça.
Car il y a un grand manque de respect, de tolérance et de savoir vivre dans nos sociétés actuelles, et on aurait beaucoup à apprendre de ces époques, car cela devrait justement nous faire comprendre qu'on doit être tolérant et respectueux.
Echo
12/04/2023 à 13:29
Je ne suis pas d'accord avec l'idée d'edulcorer en quoi que ce soit un livre - et même l'idée de mise en garde la paraît puérile - mais il faut convenir ici que ce qui pose problème ce n'est pas dire que l'esclavage a existé , mais donner une vision explicitement nostalgique et favorable de la société du Sud et comment les Sudistes ont du affronter la destruction de leur société - j'ajoute que c'est aussi ce qui rend le livre fascinant J'ajoute que la destruction de la société sudiste fut partielle et une fois que les suites immédiates de la guerre furent terminées, la société sudiste recommença à vivre et les noirs subirent les discriminations des lois dites Jim Crow (jugées conformes à la Constitution par la Cour suprême) et le pays se couvrit de très nombreux monuments à la gloire des héros de la Confédération - monuments qui comme on sait, sont depuis quelques années très contestés par les noirs et leurs alliés blancs wokistes, sont tagués avec la fameuse inscription Black lives matter et pour certains démontés.
Echo
12/04/2023 à 14:02
Désolé pour les fautes
et la syntaxe mais j'écris avec le clavier de mon téléphone ce qui n'est pas pratique...
Philippe
12/04/2023 à 18:44
Je pense que l'oeuvre " Autant en emporte le vent" de Margaret Mitchell est intemporel. Il faut se replacer dans un contexte d'époque. On ne peut regarder avec les yeux d'aujourdhui cette oeuvre exceptionnelle
Bibi
12/04/2023 à 19:58
Bonjour à tous. Je pense qu'en conclusion de tout ce qui majoritairement précède, il faut réagir avec force contre cette censure inacceptable en boycottant tous les livres censurés, reformulés, expurgés, dénaturés, trahis, défigurés et empoisonnés par l'idéologie révisionniste woke. Sauvons la littérature ! Sauvons son authenticité et la liberté de sa langue, de sa pensée, la force du témoignage sincère et surtout, respectons l'Histoire et son cours majestueux qui nous précède et nous dépasse, loin des mesquineries égotiques des microbes que nous sommes à son échelle. Protégeons notre plaisir de lire. La mesure du Temps est la seule valable. Le rapiéçage politique et opportuniste des wokes doit rejoindre sa place : à la poubelle !
Skull
12/04/2023 à 22:29
Stop au massacre, laissons vivre les livres si on est éduqué, on sait replacer dans son contexte historique le livre et mesurer la manière dont on a avancé sur de nombreux sujets. C'est important de savoir que Oui la xénophobie existe et nous a emmené à une vision blanche d'un monde que nous ne voulions pas connaître..
Bibi
13/04/2023 à 16:57
Grotesque, de parler de "vision blanche" !!! C'est quoi, la vision noire ? Et la vision jaune ? Et la vision rouge ? La seule chose sûre, c'est que la vision verte est martienne ! Et la vision bleue, celle des Schtroumpfs... La Terre a été explorée, nommée et cartographiée par qui ? Les Européens (Tiens ! Ils sont "blancs" ! Est-ce la raison de leur précocité, de leur curiosité, de leur génie créatif ou de leur inventivité ? Cela semble bien puéril, dit comme ça, mais une bonne excuse... Quel bon prétexte "visible" pour s'exonérer d'un égo blessé par son retard... ou son "insuffisance"... etc...) donc, c'est normal que le monde fonctionne sur les critères des inventeurs et explorateurs "blancs" qui l'ont découvert et dominé. Mais alors, pourquoi tous les non-blancs veulent-ils vivre et copier tout ce qui représente cette "vision" honnie, des "méchants" Blancs ? Pourquoi ne se sentent-ils pas "fiers" de leur mode de vie, de leur hustoire ou de leurs cases en terre battue ? Pourquoi les Noirs veulent-ils tous, des frigos, des voitures, des télés et des armes à feu ? Et les Asiatiques ? Idem... Les Latinos, aussi... Tous les peuples de la Terre veulent vivre selon la "vision" des Blancs, sur le modèle des Européens. Alors, quelle hypocrisie de la critiquer ! C'est ridicule. Quelle grotesque jalousie se devine derrière ce rejet fictif de la "vision blanche" en vérité ! Elle exprime la haine idiote, envieuse et revancharde, très laide...
C'est ce qui apparaît déjà dans le livre de M.Mitchell. C'est ce que constatent Scarlett et son mari, dont le regard ironique, lucide, sans complaisance, nous dit ce que sera le futur de ce Sud, qui a perdu son "art de vivre" et doit se soumettre aux appétits et ambitions sans frein des Humains, quelle que soit leur couleur ou bien leur origine... C'est la nature humaine qui est décrite, avec une finesse et une puissance qui lui a valu ce prix littéraire mérité et d'un prestige étincelant. Il n'y a aucun "racisme", ni nocivité, à part celle de la "vision woke" révisionniste, dans "Autant en emporte le vent" et ce qui est "blessant", c'est cette envie destructrice qui travaille l'amour-propre des ambitieux frustrés. Le poison de la violence est là.
Bibi
13/04/2023 à 16:57
Grotesque, de parler de "vision blanche" !!! C'est quoi, la vision noire ? Et la vision jaune ? Et la vision rouge ? La seule chose sûre, c'est que la vision verte est martienne ! Et la vision bleue, celle des Schtroumpfs... La Terre a été explorée, nommée et cartographiée par qui ? Les Européens (Tiens ! Ils sont "blancs" ! Est-ce la raison de leur précocité, de leur curiosité, de leur génie créatif ou de leur inventivité ? Cela semble bien puéril, dit comme ça, mais une bonne excuse... Quel bon prétexte "visible" pour s'exonérer d'un égo blessé par son retard... ou son "insuffisance"... etc...) donc, c'est normal que le monde fonctionne sur les critères des inventeurs et explorateurs "blancs" qui l'ont découvert et dominé. Mais alors, pourquoi tous les non-blancs veulent-ils vivre et copier tout ce qui représente cette "vision" honnie, des "méchants" Blancs ? Pourquoi ne se sentent-ils pas "fiers" de leur mode de vie, de leur hustoire ou de leurs cases en terre battue ? Pourquoi les Noirs veulent-ils tous, des frigos, des voitures, des télés et des armes à feu ? Et les Asiatiques ? Idem... Les Latinos, aussi... Tous les peuples de la Terre veulent vivre selon la "vision" des Blancs, sur le modèle des Européens. Alors, quelle hypocrisie de la critiquer ! C'est ridicule. Quelle grotesque jalousie se devine derrière ce rejet fictif de la "vision blanche" en vérité ! Elle exprime la haine idiote, envieuse et revancharde, très laide...
C'est ce qui apparaît déjà dans le livre de M.Mitchell. C'est ce que constatent Scarlett et son mari, dont le regard ironique, lucide, sans complaisance, nous dit ce que sera le futur de ce Sud, qui a perdu son "art de vivre" et doit se soumettre aux appétits et ambitions sans frein des Humains, quelle que soit leur couleur ou bien leur origine... C'est la nature humaine qui est décrite, avec une finesse et une puissance qui lui a valu ce prix littéraire mérité et d'un prestige étincelant. Il n'y a aucun "racisme", ni nocivité, à part celle de la "vision woke" révisionniste, dans "Autant en emporte le vent" et ce qui est "blessant", c'est cette envie destructrice qui travaille l'amour-propre des ambitieux frustrés. Le poison de la violence est là.
AbdulAlhaz
16/04/2023 à 14:58
Moi je voudrais signaler un livre d'un racisme ignoble et en plus répugnant tant il fait l'apologie de la violence raciale et qui m'a profondément heurté quand je l'ai lu : "J'irai cracher sur vos tombes". J'espère que cette ordure n'est plus éditée ou alors avec un avant-propos pour tenter d'expliquer par la psychanalyse les délires racistes du sieur Vian.
Bibi
17/04/2023 à 15:06
Ah ah ah ! AbdulAziz qui n'a rien compris du tout au vrai second degré du "sieur Vian" et qui a tout gobé au 1er degré, appât, hameçon... et la canne avec ! On voit bien ce que ce wokisme absurde et destructeur provoque : une inculture galopante, une hyper sensiblerie sur les questions raciales (qui sont réduites à l'aspect le plus anecdotique : peau, couleur, rien du contexte) et une ignorance crasse des auteurs. Les "racisés", comme ils se nomment eux-même, que des Noirs, d'ailleurs - comme s'ils ne pouvaient se définir que par leur apparence (teint, etc) et rien d'autre, c'est bien triste - conditionnent leur compréhension... à la surface des choses. Rien d'intéressant dans cette approche superficielle. De l'égo offensé, de la vanité blessée, car il n'y a que ça de "blessé", en définitive : l'amour-propre ! Aucune dignité dans cette plainte permanente, inapte à la résilience, aucune beauté ni légitimité dans cette récrimination qui ne veut qu'avoir ou détruire, par simple, humaine et très minable revanche... C'est le petit frère qui veut la place de l'aîné, le vizir qui veut celle du calife ! Le Noir dominé qui veut celle du Blanc dominant. Il y a pourtant plus de mérite à s'assumer et développer ses spécificités propres, les faire valoir et admirer, plutôt que de se plaindre d'un "racisme ignoble" ! Surtout que Boris Vian ne l'était pas du tout, raciste. C'était un esprit brillant et supérieur, très loin d'une telle bassesse ! C'est une telle erreur de jugement, tellement bête et ridicule, qu'on se dit, au vu d'une telle dérive, consternante, qu'il est urgent d'expurger ce poison du wokisme et de l'anti-racisme primaire du débat d'idées actuel et surtout d'un débat d'idées intelligent.
Bibi
17/04/2023 à 19:02
Je lis sur les bandes annonces des télés en boucle, que les livres d'Agatha Christie vont être "révisés" ! C'est à dire censurés et réécris après avoir été expurgés de tout ce qui n'est pas "politiquement correct" selon l'idéologie politique des wokes, comme l'ont fait les moines et prêtres inquisiteurs catholiques d'il y a cinq à neuf siècles, mais aussi les censeurs bolchéviques, maoïstes et khmers du siècle dernier. On ne peut laisser faire ce crime contre la vérité et la liberté d'expression. Il faut absolument instaurer une résistance active en boycottant les éditeurs coupables de diffuser ces ersatz littéraires, ces pâles navets de l'esprit du temps contemporain, et surtout, il faut que des éditeurs intelligents et courageux fassent la promotion des oeuvres intactes des auteurs, des oeuvres non violées, non souillées ni défigurées, telles qu'elles ont été écrites par leurs auteurs. Que des "Préfaces" explicatives ou des "Annexe" et "Postfaces" pédagogiques (du genre : "pour les Nuls") viennent apporter leur éclairage orienté actuel, pourquoi pas ? Si c'est pour la bonne cause : éviter aux susceptibilités des dépressifs chroniques de partir en vrille... Merci pour eux !
Echo
18/04/2023 à 11:06
Pour les ouvrages classiques, les préfaces et les notes font partie de la norme et même consacrent l'ouvrage comme un classique (je me souviens qu'à la fin des années 70- début 80 , l'édition Folio de La Recherche du temps perdu ne comprenait aucun appareil critique car c'était encore de la "littérature contemporaine".
Il est donc tout a fait normal que Autant en emporte le vent soit accompagné, non d'un avertissement puéril, mais d'un appareil critique complet.
Que je sache, même les universitaires marxistes d'autrefois quand ils faisaient une édition de Balzac, ne se croyaient pas obligés de dire que Balzac était monarchiste et que la monarchie ce n'était pas bien et que ça avait été heureusement remplacé par la république (de toutes façons un marxiste cohérent n'aimait pas plus la république bourgeoise et la considérait comme une étape vers le communisme,); s'ils parlaient du monarchisme de Balzac, c'était pour la bonne compréhension des intentions de l'auteur, sans porter de jugement de valeur inutile.
Si on veut remettre une œuvre comme Autant en importe le vent dans son contexte (double contexte d'ailleurs , celui de la période décrite et celui de la période où vivait Margaret Mitchell) en se limitant à un avertissement, comment celui-ci doit -il être rédigé ? Ce serait intéressant de voir comment les rédacteurs s'en tirent : est- ce qu' on voudra mettre en cause seulement le regard de M Mitchell ou celui de son époque? Il me semble que la plupart des indignations qu'on a aujourd'hui omettent plus ou moins le fait que les opinions contestables étaient normales dans le contexte de l'époque (même les Américains du nord de la 1ere moitié du 20 ème siècle , malgré leur peu de sympathie pour les Sudistes, considéraient les Noirs comme une population inférieure et pratiquaient des formes de ségrégation institutionnelle)- or rien n'est plus perturbant que de penser que la vérité (ou au moins l'opinion dominante sur certaines choses) change avec les époques : pour quelqu'un qui réfléchit un peu, c'est un appel au relativisme.
Bibi
17/04/2023 à 19:07
Wokes et Daesh : même combat ! Celui de l'idiotie obscurantiste désinhibée. Bref : La conjuration des imbéciles. (À lire pour en rire !) En un mot comme en cent : Le pire défi de l'histoire de l'humanité ! Et c'est MAINTENANT...
Bibi
17/04/2023 à 20:28
Rectifier : "AbdulAlhaz" et pas "AbdulAziz", excusez l'erreur !
Bibi
19/04/2023 à 18:51
Mais quel est le problème d'appeler au "relativisme" ? C'est une simple réalité factuelle et pas un "délit" moral, ni pénal ! Il n'y a pas, il n'y a jamais eu et il n'y aura (probablement) jamais d'égalité entre les humains, ni nulle part dans le règne du vivant. Sinon, tous seraient dans l'abondance, jeunes et en bonne santé !!! La vie est marquée du sceau de la compétition, pour rester en vie, ne pas mourir... Et pourtant, elle est là, la seule égalité : dans la mort, qui réunit tous les êtres, quelques soient leur espèce, race, lieu, origine, capacité, talent, don, tare, chance ou malchance. Le reste n'est qu'idéologie - c'est à dire quoi ? Et bien, des mensonges pour les uns et des vérités pour les autres, donc, en définitive, de la relativité !!! La seule chose réfractaire à cette relativité, c'est la réalité intangible des faits, hors de toute subjectivité, en dehors de l'interprétation "quantique". On ne peut être "à la fois vivant et mort", que dans cette dimension-là... Dans la modeste réalité, un texte est un texte. Il ne peut dire une chose et l'inverse. On doit le respecter tel qu'il a été pensé et écrit par son auteur, au lieu de vouloir "l'adapter" comme on a adapté les notes des élèves, au Bac, selon les diktats gauchistes, pour que des semi-illettrés (et qui ne s'en doutent pas, car on leur a menti !) et des ignorants l'obtiennent et avec mention !!! Sur le sujet de l'esclavage, il est toujours d'actualité dans les pays arabes comme en Afrique. Les Africains se sont-ils demandés "pardon" pour ce qu'ils se sont fait subir depuis 1492 et après, mutuellement, en se vendant aux bateaux négriers, qui ne faisaient qu'exploiter un (infâme) commerce déjà existant ? Non. La "vision blanche" est celle qui a défendu avec les armes, la dignité des peuples et fait une guerre fratricide pour libérer une autre "race" que la sienne, entre 1861 et 1865, et on ose la taxer de "raciste" ? C'est un amusant (ironie, 2ème degré) paradoxe, qui en dit long sur l'absence de réflexion des wokes. Chez les wokes, l'Enfer est pavé de bonnes intentions... et on le voit tous les jours.
Echo
20/04/2023 à 11:28
S'agissant du relativisme ce n'est évidemment pour moi pas un crime ou un délit, je m'étonne seulement que les personnes les plus acharnées à dénoncer les modes de pensée (dominants, on trouvera toujours des exceptions) du passé ne se rendent pas compte que leurs propres idées dominantes risquent bien aussi de devenir caduques un jour - mais elles sont protégées de cette horrible possibilité par un phénomène courant que pour faire court j'appellerai le presentisme (conviction naïve que le présent est le sommet de toute pensée).
Je profite de ce message pour renvoyer à un excellent article d'humeur sur la revue en ligne Fabula de Paolo Tortonese réagissant à un entretien sur France culture avec l'universitaire Tiphaine Samoyault partisan de la réécriture de certaines oeuvreskt zult la civil esentisle
Bibi
20/04/2023 à 12:59
Alors... la dernière phrase s'est-elle perdue dans les limbes ? À moins qu'elle n'ait été modifiée par un woke ? Difficile à dire...
Echo
20/04/2023 à 14:30
En effet, le message est parti trop vite, difficile d'écrire sur un smartphone.
Mais la censure Woke (pardon, ne pas employer ce terme utilisé - au moins en France - par la droite et l'extrême-droite pour désigner de façon péjorative les militants anti- discrimination, comme l'a dit il y a déjà quelques années Éric Fassin ...) aura peut-être un jour les moyens de bloquer tout message "offensant" , avec l'aide empressée et "citoyenne" des opérateurs internet.
Bibi
20/04/2023 à 18:28
Quelle "extrême droite" ? Il y a des lustres qu'elle a disparu ! Des excités en solo et des groupuscules qui font très peu, voire pas du tout, parler d'eux, voilà tout ce qu'il en reste. On n'est plus sans les années 30, faut arrêter de se faire peur ! Les seuls et vrais dangers sont daesh et les wokes, c'est à dire : l'islam et la cancel culture woke, aujourd'hui. Qu'est-ce que l'extrême droite ? Sa définition est précise : culte du chef, culte de la force, de la violence, rejet du parlementarisme, organisation paramilitaire, manipulation du peuple/des masses. Si on observe notre société, ce qui y ressemble le plus, se trouve à l'extrême gauche avec "le tribun à l'écharpe rouge", le chaos organisé avec les émeutes dans les rues/villes françaises, l'obstruction aux débats à l'Assemblée nationale et l'armement fou des "black blocks", en renfort de son discours démagogique ! Le terrorisme islamique et la police de la pensée ( la milice brune woke), voilà tout ce qui menace notre belle démocratie. On les retrouve à gauche et à l'extrême gauche surtout, avec le sectarisme et les discriminations pour délit d'opinion, sous couvert de bien-pensance religieuse ou sociétale, dont ils font leurs choux-gras ! = Au pilon, les livres dissidents ! Au feu, les auteurs qui ne sont pas, soit "dévastés", soit "inspirés", selon les derniers gimmicks de la novlangue en vigueur chez les wokes ! En camps de rééducation, ceux qui s'obstinent à dire "auteur/e" et pas "autrice" ! Au cachot, ceux qui osent "décrire"... au lieu d'entériner platement l'essentialisation vitale (vivant/mort et c'est tout) car plus personne n'est gros ou maigre, grand ou petit, blanc ou noir, beau ou laid, jeune ou vieux, en bonne ou mauvaise santé, riche ou pauvre, limité ou superdoté, doué ou taré, malin ou benêt, stupide ou intelligent, sale ou propre, bien ou mal habillé, blanc ou "non-blanc", fille ou garçon, mâle ou femelle etc... etc. Donc, la tarte à la crème de "l'extrême droite", c'est pour les naïfs, les peureux, les gentils crédules, bref, les ignorants, comme toujours, mais de plus en plus nombreux en France, et certainement pas ce qui existe vraiment dans les urnes et au parlement, c'est à dire : une "droite à l'ancienne", conservatrice, souverainiste, fière de sa langue et de son histoire, et pas "extrême" du tout. Voilà, où le réel danger des woke se montre sous son vrai jour : manipuler les masses pour leur faire peur en agitant des draps d'épouvantail... et les faire culpabiliser et ça marche hélas, vue l'inculture ! Que chacun garde ses livres originaux précieusement. Ils prendront de la valeur. Ils sont les musts du futur. Une bouteille à la mer...
Femme libre
26/11/2023 à 18:56
Autant en emporte le vent. c'est d'abord l'histoire d'une guerre civile entre les Yankees et les sudistes (Etats du sud caractérisés par l'activité de planteurs de coton pour les plus riches, et les autres salariés, etc). Le personnel des planteurs est des noires venus d'Afrique transformés en esclaves. Parmi les planteurs certains les traitent bien, d'autres mal. Lincoln dans cette guerre qui a promu la fin de l'esclavage, a ruiné une partie du pays et laissé s'installer une anarchie dans les conduites de son peuple, agressions des civils par les Yankees provoquant la famine, la misère, les femmes violées, les esclaves libérés ne sont pas pris en charge. conséquences production d'actions de délinquances, les noirs étant livrés à eux mêmes sans éducation, ne savaient comment orienter leur existence. (rappel que l'esclavage ne date pas du 18,19ème siècle mais de l'antiquité, l'Egypte, la Grèce, Rome, pratiqué ensuite par les arabes et par les tribus africaines dans leurs conquêtes. l'Europe, les anglais, les espagnols, les hollandais, les portugais en particulier l'ont fait sur leurs colonies. enfin l'Afrique d'aujourd'hui n'a plus d'esclaves (?) et ce n'est pas pour cela qu'elle s'en sort, quid de sa liberté, de son autonomie, de la situation des femmes, des jeunes ? Autant en emporte le vent c'est aussi l'histoire d'une femme qui a fonctionné comme les hommes, séduction, business. Au début âgée de 16 ans, elle se retrouve immergée dans la jungle d'une guerre civile et essaie de survivre, prend en charge ses soeurs, son père, la ferme. C'est l'histoire de l'égoïsme des hommes, Aschley un aristocrate qui refuse la guerre et refuse la réalité et qui vit au crochet de Scarlett. Butler qui a mal vécu ses échecs familiaux et qui le fait payer aux femmes dont Scarlett qu'il insulte (voir roman), la rabaisse , puis lui voue un amour limite pédophile , elle n'a que 16 ans il a plus de 35 ans et lui dit à la fin du film qu'il aurait aimé qu'elle ait le comportement de leur fille de 5ans, sa fraicheur. Bref ce n'est pas un saint et Scarlett fait ce qu'elle peut dans ce monde d'hommes . Enfin le roman n'est pas raciste, il décrit une société, des meurs et leurs fins . L'héroïne dans le roman montre son attachement au personnel noir, presque une mère Mamma, elle montre la difficulté et le cran d'une femme pour se faire une place. En entreprise aujourd'hui, c'est souvent le cas.
Lector
27/12/2023 à 08:12
Ashley n'a pas refusé la guerre, il s'est battu avec courage.
Quant à Rhett pédophile parce que Scarlett a seize ans ! Comme si elle ne savait pas déjà parfaitement ce qu'elle voulait et ce qu'elle faisait !
Bénard Serge
20/12/2023 à 16:10
Je trouve parfaite cette position. Tous les éditeurs devraient adopter cette position. Une œuvre écrite est écrite (à une époque et à un moment donné). Il n’y a pas à y revenir. Mais on peut utilement prévenir les lecteurs.
Steph85
26/12/2023 à 15:30
Encore une fois la bien-pensance de notre époque fais son office... A croire que le bon-sens n'existe plus et qu'il n'est plus possible de faire la part des choses par rapport à une œuvre... Le Sud des États-Unis c'était les grands méchants esclavagistes, sans aucune nuance alors que le nord c'était les gentils défenseurs de la diversité et des droits de l'Homme. Faut-il rappeler la ségrégation et les violences subies par les populations Afro-américaines au 20eme siècle? Les combats de Martin Luther King, Malcolm X ou Rosa Parks??? Une œuvre est représentative de l'époque à laquelle elle est écrite, elle suit les tendances et idées de son temps que cela nous plaise ou non! Si l'on continue dans cette voie et que l'on se borne à juger des œuvres d'une autre époque avec notre regard d'aujourd'hui, d'ici quelques années, ce seront près de 90% de la littérature qui seront concernés par la censure et le révisionnisme (c'est sexiste, c'est raciste, c'est homophobe, c'est islamophobe,... Il y aura toujours quelque chose à reprocher jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une poignée d'oeuvre lisses, consensuelles et insipides!