Vente en ligne, rénovation : bilan du Plan de relance des librairies françaises
De 2020 à 2022, grâce aux crédits accordés par le plan France Relance, le Centre national du livre (CNL) a piloté pour le compte du ministère de la Culture un important dispositif d’aide à la modernisation des librairies françaises pour accélérer leurs rénovations, leurs mises aux normes, leurs extensions ou leurs développements informatiques. L'aide a permis d’attribuer plus de 10 millions € au bénéfice direct de 180 librairies, ainsi qu’au bénéfice indirect de près d’un millier de librairies, à travers les différents portails collectifs soutenus.
Le 04/01/2023 à 10:45 par Dépêche
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Publié le :
04/01/2023 à 10:45
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Les aides attribuées dans le cadre du plan de relance auront contribué à l’amélioration des conditions de travail des libraires en magasin, du confort de la clientèle et de l’image de la librairie française en général, indique le CNL. Elles se divisent en deux volets.
Rénovation des espaces de vente
Avec un taux de concours du financement public pouvant atteindre 70 % du coût global de l’opération, et un plafond d’aide en subvention exceptionnelle de 200.000 €, l’aide à la modernisation a permis aux librairies françaises de réaliser des investissements et des rénovations nécessaires. La répartition des projets entre le CNL et les Directions Régionales des Affaires Culturelles (DRAC) — qui disposaient d’une enveloppe propre de 2 M€ — s’est faite selon des seuils quantitatifs.
Au terme de 10 comités, 173 projets ont été soutenus par le CNL pour près de 9 M€. Les aides ont bénéficié à un large éventail de librairies de niveau d’activité variable, généralistes ou spécialisées, pour des investissements pouvant aller jusqu’à la rénovation intégrale, parmi lesquelles La Nouvelle librairie Sétoise à Sète, Nordest à Paris, Pages et Plumes à Limoges, Quartier Libre à Flers, Ryst à Cherbourg ou Super Héros à Paris.
Au total, 43 % des dossiers soutenus ont concerné des communes de moins de 30.000 habitants, et 62 % des projets aidés étaient des chantiers complexes impliquant des fermetures partielles ou totales des magasins.
Modernisation des portails et sites de vente en ligne
Le deuxième volet du plan de relance, mis en œuvre en mars 2022, et doté d’un budget de 1,2 million €, a visé à consolider et à amplifier l’activité de vente en ligne de livres neufs des libraires (cliqué — retiré et livraison). Dans le prolongement du rapport de l’Inspection générale des affaires culturelles (IGAC) sur la vente à distance remis en avril 2021, cette aide a permis d’accompagner 18 projets sur 2 comités, pour un montant de près de 850.000 €.
Ces projets visaient à renforcer les outils existants, et à augmenter la visibilité, l’ergonomie et l’accessibilité des sites marchands et des portails. Les bénéficiaires de cette aide étaient les prestataires des librairies soit des sociétés de services et d’ingénierie en informatique (SSII), des portails ou sites collectifs mutualisés, et des librairies.
Le CNL a soutenu en priorité les projets les plus structurants pour la filière, et dont les développements et services bénéficient au plus grand nombre possible de librairies.
Ainsi, le portail national Canal BD ou Chez mon libraire, porté par l’association des Libraires Auvergne-Rhône-Alpes, qui comptent respectivement 133 librairies adhérentes sur toute la France et 180 pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, ont obtenu cette aide dont les retombées bénéficieront à tous leurs utilisateurs.
Crédits photo : ActuaLitté, CC BY SA 2.0 (illustration)
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10 Commentaires
Hubert
04/01/2023 à 20:24
C'est bien gentil mais cela reste que des mesures cosmétiques et superficielles.
Les librairies françaises sont dépassées et dépendantes des éditeurs ainsi que des réseaux de distribution. Ils se plaignent de la concurrence du net mais sont incapables de se réformer ou de mettre la pression sur leurs fournisseurs. Ils sont devenus totalement dépendants de leur bon vouloir (ceux des distributeurs et des éditeurs).
On nous dit sans cesse stop aux GAFAM et sauver nos librairies de quartier mais est-ce qu'elles tentent au moins de se remettre en question.
Un livre commandé par Internet, je peux le réceptionner le lendemain.
Un livre commandé en librairie, je dois attendre 1-2 semaines si le libraire est capable de commander. Et souvent il ne peut pas si le livre n'est pas un roman ou une BD comme un bouquin aux Presses Universitaires de Rennes ou chez EPFL PRESS.
Même les livres commandés avec 1-2 semaines avant leurs sorties sont réceptionnés 1-2 semaines après leurs sorties.
En plus, il y a des éditeurs qui refusent de prendre des commandes à l'unité.
J'ai voulu offrir pour noël un livre pour un ami dyslexique. Le libraire ne pouvait pas le commander.
Mais j'ai pu le commander sur le net. Son fournisseur ne travaillait pas avec cet éditeur. Je n'ai pas pu non lus commander un livre de partitions musicales en fournissant les références. Par contre, j'ai pu le commander sur le net 5 min après être sorti de la librairie.
Je dois aussi commander sur le net des livres en anglais car il est difficile, voir impossible, de le faire chez son libraire.
Avec mon boulot, je me prends des livres techniques dont j'ai besoin rapidement. J'ai pas besoin du dernier Goncourt.
Les libraires feraient mieux de se plaindre de leurs fournisseurs que geindre contre les librairies du net.
Et à quoi cela sert d'avoir des sites de ventes en ligne pour les librairies si ils n'ont qu'un maigre choix et mettent des jours pour recevoir une commande?
marc
16/01/2023 à 18:41
Pas tout à fait vrai... plusieurs livres sont au top des ventes sur amazon et les librairies n'ont pas un seul exemplaire alors que beaucoup de maison d'éditions proposent a l'unité... vous pouvez aussi faire de la promo des livres avec des affiches des livres.. ou pub sur facebook (le réseau le plus porteur en littérature) . Mais au lieu de cela beaucoup de libraires ne sont comportent pas en "Commerçants"...
Encore un libraire
16/01/2023 à 20:21
Encore une fois, le marché d'Amazon est grand comme la France, pas celui de chacune des librairies.
On ne peut pas tout avoir. Si vous n'avez pas de rayon universitaire, vous n'aurez pas la meilleure vente du rayon universitaire.
Les meilleures ventes de livres sont assez "classiques" beaucoup de librairies les ont : Pierre Lemaitre, Jancovici, Rupi Kaur, Colleen Hooever etc. Attention, il y a aussi des livres à paraître dans les meilleures ventes (c'est un cas fréquent de surprise pour les clients en librairie, rien ne les distingue avant de cliquer), par exemple Abécédaire des signes bébé en 24 #.
Ensuite, si vous cherchez le top vente via un moteur de recherche, vous tombez aussi sur DES tops, dont une partie est sponsorisée, une autre correspond à des livres auto-édités ou via Amazon Publishing, donc pas aussi simple à trouver en boutique.
Enfin, où s'arrête le "top" ? #5 #10 #25 #50 ?
Tout cela me ramène à une chose :
20 000 à 25 000 points de vente de livres (librairies, grandes surfaces culturelles, hypermarchés, supermarchés). Source : Ministère de la Culture
Nombre de librairies indépendantes en France
3 500 librairies indépendantes existent en France. C’est l’un des réseaux les plus denses au monde (SLF)
Il faut connaître "beaucoup" de librairie pour écrire "beaucoup". Seriez-vous un "commercial" pour une maison d'édition ?
Je vous rejoins sur deux points :
Les éditeurs/diffuseurs pourraient diffuser/confier plus fréquemment des kit de communication numérique pour les ouvrages, et repenser l'aide à la vente, notamment pour éviter que beaucoup de livres ne s'abîment en vitrine.
Les librairies ne doivent pas oublier de jeter un oeil aux meilleures ventes d'Amazon, et des gros vendeurs en ligne en général. Certains éditeurs l'ont compris car ils insistent auprès des libraires sur des livres, constatant des commandes en ligne très élevées, ils concluent que ces livres ne sont peut-être pas assez présents en magasin.
Un librairie
08/01/2023 à 14:08
Bonjour,
Réflexions rapides après la lecture de l'article et surtout du premier commentaire.
Quand vous êtes un commerce, un lieu physique, rénovation et modernisation ne sont pas des questions superficielles. Surtout quand le commerce "physique", les normes et les attentes évoluent, et que de nouvelles boutiques ouvrent et offrent des espaces qui vieillissent d'un coup vos points de vente. Les librairies ne dégagent pas vraiment de quoi amortir; auto-entretenir efficacement leurs espaces.
Il n'est pas vrai de dire que les librairies ne se plaignent pas de leur fournisseurs, auprès de leurs fournisseurs. Le rapport de force est inégal, l'inertie réelle, le pouvoir de nuisance pas très fort, et vous n'en entendez pas forcément parlé.
Vous avez mille fois raison de pointer la question des délais. Assurément. Les touristes allemands sont toujours très surpris... Délais et frais de port. Notez toutefois que, quand le livre arrive vite depuis un achat en ligne, c'est que le livre est DÉJÀ en stock chez le vendeur. Comme si vous le trouviez déjà chez votre libraire finalement. Notez que le "marché" de fournisseurs comme Fnac ou Amazon par exemple c'est au moins le territoire national. Placez une librairie dans une ville de 60 000 000 d'habitants et elle financera plus de stock. Et puis il faut comparer ce qui est comparable. Une librairie du Net n'est pas vraiment une librairie comparable aux librairies de centre-ville dont la France dispose encore. On vend la même chose, c'est parfois le seul point commun. Nous avons aussi les mêmes principaux fournisseurs . Qui ne sont pas forcément plus rapide à les servir.
Tous les éditeurs n'intègrent pas la librairie dans leur circuit malheureusement. Mais parler d'un maigre choix quand nous pouvons littéralement commander parmi (beaucoup) plus d'un million de livres... Le stock présent physiquement dépend évidemment de la taille de votre librairie, de votre ville ou village, du potentiel, de la trésorerie. Enfin, et notamment au sujet de la VO, il faut comparer ce qui est comparable. D'ailleurs des importateurs/distributeurs/librairies spécialisées ont fermé. Internet ? Dans quelle situation se trouve un libraire espagnol, américain ou chinois pour commander un livre français, italien ou russe ?
Tout le monde n'a pas pu faire partie du plan de relance. Notamment si la bonne case n'est pas cochée comme dans tout dossier un peu absurde.
Pour conclure au sujet du dernier point du commentaire, le site internet est un outil supplémentaire pour nos clients, ceux qui parfois habitent en périphérie, ceux qui veulent consulter le stock (parfois rare) avant de se déplacer ou de se le faire livrer. Comment concevoir qu'une librairie puisse concurrencer les GAFAM et faire la nique à Amazon, Fnac & co ? C'est gentil mais un peu irréaliste. D'où le fait que nous ayons besoin de vous pour avancer. D'ailleurs, je vous remercie puisque vous sembler solliciter vos libraires autant que possible.
Bonne journée.
Hubert
12/01/2023 à 12:15
Bonjour,
Je suis d'accord avec vous mais le fonctionnement mérite d'être remis à plat.
Mais ayant vécu en Allemagne, j'ai pu constater la grosse différence de fonctionnement des librairies de quartier face à celles de France. Le matin, je pouvais commander un livre et le libraire pouvait le réceptionner le jour-même ou le lendemain en boutique. Je précise que j'ai réussi à acheter dans une librairie allemande de quartier des livres aux éditions Lavoisier ( cela a pris deux semaines) et un Gaston Lagaffe en français (pour un ami allemand et livré en 3 jours en librairie).
Je ne comprends pas qu'en Allemagne, je puisse le faire mais pas en France. Il y a un fonctionnement du réseau (et des frais de livraisons) qui mérite d'être étudié.
En France, Je ne suis pas capable chez mon libraire du coin de commander un livre de cet éditeur.
Je ne comprends pas qu'en France, lorsque l'on a un identifiant (EAN, ISBN) il soit si difficile de commander un livre.
Sans compter que certaines éditeurs sont incapables de fournir des livres à la date de parution hors leur propre site ou sites affiliés (éditeurs Meian ou Noeve qui fournissent les librairies ou la FNAC des semaines/mois après la date de sortie des fois)
Il y a un véritable problème de fourniture des livres. C'est comme chez les marchands de presse, ils peuvent recevoir 15 exemplaires d'un magazine invendable dans le coin et 1 seul exemplaire malgré 15 acheteurs potentiels.
Pour mes besoins, les librairies de quartier fournissent un maigre choix ( profil scientifique et matheux) car mes besoins de lectures sont assez spécifiques la plupart du temps. Je commande même des fois sur Internet auprès d'un libraire anglais (qui possède 4-5 librairies) des livres universitaires anglophones avec 0 frais de port (cela a dû changer ces derniers mois) et un taux de change convenable. En France, je dois aller chez Eyrolles à Paris ou chez Mollat à Bordeaux selon mes déplacements pour les commander (lorsque c'est possible). Avec 1 heure voir plus de transports juste pour l'aller, je suis content de commander sur Internet pour les réceptionner 1 à 4 jours après.
On ne pourra pas aider nos librairies tant que l'on ne réformera pas les réseaux de distribution.
Mais j'ai l'impression que les libraires sont incapables d'alerter les politiques dessus.
Quant au problème du site internet, mon propos n'était pas d'évoquer le stock mais de son utilité au final. Les libraires aiment bien donner leur coup de cœur. Mais en dehors de cela, je ne vois pas l'intérêt de cette visibilité car cela entraine un coût (argent, moyens et surtout temps) pour pas mal de librairies pour peu de retombée e (n dehors de dire "j'existe" (ce qui est pas mal). Je préférerai que l'on recense les librairies d'un quartier (et leurs spécificités comme des librairies universitaires, professionnelles, manga, BD...). Je sais que ces sites ne pourront pas vaincre les GAFAM pour 1000 et 1 raisons. à titre individuel, je téléphone maintenant à mon libraire pour savoir si il a un livre en stock ou si il peut le commander sinon je passe par Internet.
Quant au problème de précommande, je sais que mon libraire n'aura personne d'autre que moi pour acheter ce livre. Il n'a pas prévu de stock. Je ne comprends pas que son fournisseur mette autant de temps à lui fournir un livre (que l'on trouve sans problème le jour-même à la FNAC, Cultura ou chez Mollat) le jour de sa sortie. Je peux comprendre 1 à 2 jours mais pas deux-trois semaines. D'après mon libraire, il passe en dernier face à Amazon, la FNAC, Cultura... par le fournisseur. c'est le même problème de mon marchand de presse, il reçoit peu d'exemplaires de ses magazines les plus demandés car ils sont envoyés en premier vers de plus gros points de vente (gares, aéroports...). Au final, les gens ne viennent plus car ils ne trouvent jamais rien.
Les fournisseurs refusent de traiter avec égalité les libraires de quartier et les grosses enseignes/ sites en ligne. Alors au lieu de se plaindre des grosses enseignes et des GAFAM, j'irai me plaindre des monopoles des gros éditeurs et des réseaux de distribution.
Beaucoup de BD Marvel ont cessé d'être vendu en kiosque pour une raison très simple. Les frais de la société qui distribuait les BD Marvel au format kiosque étaient trop élevé. Cela coute moins cher à Panini de les vendre en librairie (FNAC, Cultura... mais au même format) mais c'est difficile/voir impossible de les commander chez un libraire du coin.
Encore un libraire
16/01/2023 à 20:44
Bonjour,
>Je ne comprends pas qu'en Allemagne, je puisse le faire mais pas en France. Il y a un fonctionnement du >réseau (et des frais de livraisons) qui mérite d'être étudié.
Oui.
>En France, Je ne suis pas capable chez mon libraire du coin de commander un livre de cet éditeur.
>Je ne comprends pas qu'en France, lorsque l'on a un identifiant (EAN, ISBN) il soit si difficile de commander un >livre.
Je comprends. Il y a aussi un effort à faire de la part du libraire car, malgré l'énorme distribution, il existe une myriade de commandes un peu chronophage (contact, pro forma) pour satisfaire des demandes pointues chez des éditeurs.
>Sans compter que certaines éditeurs sont incapables de fournir des livres à la date de parution hors leur >propre site ou sites affiliés (éditeurs Meian ou Noeve qui fournissent les librairies ou la FNAC des
Oui. Meian ne débloque les commandes vers la librairie qu'à partir d'un certain nombre de livres. Autrement dit, si vous commandez 3 bouquins, ils ne seront jamais servis. C'est absurde. Auparavant, ils avaient un distributeur.
>Il y a un véritable problème de fourniture des livres. C'est comme chez les marchands de presse, ils peuvent >recevoir 15 exemplaires d'un magazine invendable dans le coin et 1 seul exemplaire malgré 15 acheteurs >potentiels.
Oui :)
>On ne pourra pas aider nos librairies tant que l'on ne réformera pas les réseaux de distribution.
>Mais j'ai l'impression que les libraires sont incapables d'alerter les politiques dessus.
Oui. Pas simple, pas le maillon le plus fort et pas du bon côté du bâton, mais c'est un enjeu (politique, syndical). On entre dans les gros sous et les fortunes françaises.
>libraires aiment bien donner leur coup de cœur.
Oui, et on nous les réclame ! Heureusement, sinon, pourquoi une partie du public nous fréquenterait-il ?
>Mais en dehors de cela, je ne vois pas l'intérêt de cette visibilité car cela entraine un coût (argent, moyens et >surtout temps) pour pas mal de librairies pour peu de retombée e (n dehors de dire "j'existe" (ce qui est pas
Vrai en général (coût +retombées).
Petit 1/ il le faut (en gros vivre avec son temps)
Petit 2/ communiquer sur des événements, pas uniquement des "livres", diffuser de l'information. Et comme vous le dites, exister. Les clients qui sont attachés à leur librairie sont d'ailleurs fiers d'une belle vitrine, réelle ou en ligne.
Petit 3 / pour beaucoup, je crois, sa vertu et son aura sont tournées vers le local, la zone de chalandise, les voisins. Le site permet enfin à quelqu'un qui veut vous faire travailler VOUS et pas Amazon ou la Fnac de commander en ligne et de se faire livrer, même si c'est un comportement "plus rare" ou moins "rentable".
> je téléphone maintenant à mon libraire pour savoir si il a un livre en stock ou si il peut le commander
Merci pour lui.
>Alors au lieu de se plaindre des grosses enseignes et des GAFAM, j'irai me plaindre des monopoles des gros >éditeurs et des réseaux de distribution.
C'est une bonne formule. On peut faire les deux, d'ailleurs
Un librairie
08/01/2023 à 14:23
Désolé pour les quelques fautes dans le texte, spontané et remanié (trop) rapidement plusieurs fois.
"leurs" fournisseurs
"parler"
...
Je retiens : la distribution des livres, le "nerf de la guerre."
Encore un libraire
08/01/2023 à 15:49
J'ajoute qu'il y a des distributeurs importants qui livrent en 3 jours. Le problème, c'est que ça n'est pas le cas de tous, la régularité/fiabilité n'est pas parfaite, on est obligé de dire le "plus" même si c'est le "moins" qui se produit. Les plateformes et transporteurs créent également de l'incertitude. La librairie paie le transport de ses livres. Le poids compte donc et parfois la fréquence des livraisons. Certaines librairies n'ont peut-être pas les moyens d'être livrées quotidiennement, regroupe les livraisons (ce qui n'est pas irrationnel car peut faire diminuer le coût de la centaine de kilo, et représenter un geste pour la planète(?)).
Une nouveauté réservée 1-2 semaines avant une sortie par un client ne peut être commandée par le libraire qu'à partir de sa date de parution s'il ne la reçoit pas (il ne peut pas tout recevoir_ plusieurs dizaines de milliers de nouveaux livres par an_ et les quantités sont souvent réservée-figée 1-2 mois avant la date de sortie). Impossible de modifier les flux. En gros le livre est déjà présent/absent du carton de nouveautés dans un entrepôt ou en transit. Ce que vous vivez comme un délai de 2 à 4 semaines est une attente de 1-2. Cela rappelle un peu ce processus : vous venez 10 fois dans une journée pour retirer votre commande arrivée lors de la 10e visite; et vous dites à l'occasion du 9e passage "c'est quoi ce bazar ça fait 9 fois que je viens et il n'est toujours pas là". Ces 9 visites n'ont rien changé mais votre vécu/ressenti vous porte à ébullition.
mars
16/01/2023 à 18:38
Tout ceci est super, mais reste que 90% des libraires (homme et femme) en France continuent a toujours "censurer" par leur choix et goût les mises en rayon des livres..donc amazon malheureusement va encore et encore progresser puisque les lecteurs (acheteurs) n'ont quasiment jamais 1 seul livre à la vente en rayon. Il s'agirait de former les libraires en France et leur indiquer qu'ils faut qu'ils proposent les libres de la BNL ! au moins 1 exemplaire c'est pas fort leur demander.
Encore un libraire
16/01/2023 à 21:04
Bonjour,
"Tout ceci est super, mais reste que 90% des libraires (homme et femme) en France continuent a toujours "censurer" par leur choix et goût les mises en rayon des livres.."
Belle connaissance du réseau. (100 %).
Mais finalement, 90 % des libraires feraient donc leur travail.
Car libraire, c'est faire des choix (ça n'est pas très original), on ne peut pas tout avoir.
D'ailleurs ni l'argent ni la place pour stocker ne sont infinis.
Et une librairie c'est aussi, plus ou moins, une personnalité. Elle doit indispensablement sous peine de fermer refléter son public (la demande), et choisir et montrer (l'offre culturelle). Si la concurrence ne se fait pas par les prix (merci la Loi Lang), pourquoi imaginer qu'elle ne se ferait pas par des choix et des mises en avant ?
>puisque les lecteurs (acheteurs) n'ont quasiment jamais 1 seul livre à la vente en rayon. Il s'agirait de former >les libraires en France et leur indiquer qu'ils faut qu'ils proposent les libres de la BNL ! au moins 1 exemplaire >c'est pas fort leur demander.
Vive la liberté ! Donc. Vous avez un livre à vendre ?
"3 500 librairies indépendantes existent en France. C’est l’un des réseaux les plus denses au monde".
Source : SLF
Vous voulez donc placer au moins 3500 livres. Tout le monde veut placer 1 exemplaire. Mais il y a des MILLIERS d'auteurs rien qu'en France.
https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Livre-et-lecture/Les-politiques-de-soutien-a-l-economie-du-livre/Le-marche-du-livre
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/pixel-13-14/demain-65-millions-d-ecrivains-4876031
https://www.lemonde.fr/economie/article/2016/03/12/les-revenus-des-auteurs-la-plume-a-la-peine_4881593_3234.html