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Appel à manifester pour protéger une langue française en danger

C’est un grand rendez-vous qui est donné, ce 20 mars à 14 h, et devant l’un des bâtiments les plus emblématiques peut-être, le Panthéon. Pourquoi cette manifestation ? Eh bien, les attaques perpétrées contre la langue française que dénonce le Haut Conseil international de la Langue française et de la Francophonie. Interpellant les gouvernements, l'organisation appelle à « proclamer leur rejet de l’arrachage de la langue française et réclamer un sursaut civilisationnel urgent ».

Le 14/03/2022 à 00:29 par Clément Solym

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14/03/2022 à 00:29

Clément Solym

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Les faits pointés ne sont pas des moindres : « Une oligarchie mondialiste apatride [est accusée] d’imposer son hégémonie en épandant partout un anglo-américain sommaire et déculturant. » La Cour de justice de l’Union se voit mise en cause pour déni de justice ayant « favorisé, par sa jurisprudence, le remplacement de notre langue et de notre droit écrit, hérité du droit romain, par le droit coutumier anglo-saxon ».

Mais plus encore, les gouvernements des pays francophones ignoreraient « sciemment leurs législations linguistiques (constitution française, loi Toubon, loi 101 au Québec, etc.) » et laisseraient « pervertir leurs administrations et l’enseignement scolaire et universitaire par une novlangue américaine de déconstruction ».

En parallèle, des juridictions administratives françaises se rendraient coupables « de forfaiture pour avoir confirmé des décisions illégales de ministères et d’universités, se rendant ainsi complices du remplacement du droit français par une “common law” de fait ».

Enfin, et non des moindres, le Président de la République française « qui, bien qu’ayant fort opportunément adopté notre projet de Villers-Cotterêts, s’exprime à l’étranger en anglais, organise, en France, des rencontres internationales en anglais ». De plus, il « a laissé un ministre appliquer l’instruction européenne sur les nouvelles cartes nationales d’identité en ne traduisant la nôtre qu’en anglais, contrairement à plusieurs voisins, (Allemands, Autrichiens... : traduction en anglais et en français) ».

Ainsi, le Haut Conseil encourage l’Académie française qui veut saisir le Conseil d’État pour faire appliquer la loi.

En parallèle, est communiqué une tribune de Jean-Louis Chédin, administrateur de ALF (Avenir de la langue française), appel solennel à l’organisation, dans un deuxième temps, d’États généraux de la langue française. Tremblons...

Arrêtons l'arrachage de la langue française ! 

Appel des associations de défense de la langue française et de la francophonie

Menacée de perdition, la langue française ? Il faudrait être aveugle pour ne pas au moins se poser la question, avant qu'il ne soit trop tard. Les associations œuvrant pour l'avenir du français, Cassandres malgré elles, ne cessent d'alerter : se vérifie chaque jour, avec une rapidité effrayante, le constat que Michel Serres en 1993, résumait en ces termes : « Dans le milieu des décideurs, ceux-ci sont en train d'éradiquer la langue française. Que ce soit dans la finance, la science, le commerce, la publicité (…), ce consentement commence vraiment à ressembler à une collaboration, et la défense de la langue française à une résistance. »

À cela, il faut ajouter l'invasion de l'anglais (ou du "globish", son ersatz), dans l'enseignement à tous les étages, dans les médias… Excusez du peu ! On nous répond qu'un tel "consentement" n'est pas propre à la France, qu'il faut une langue d'échange commune, si médiocre que soit le "globish" anglo-saxon jouant sur quelques centaines de mots ou expressions utiles, et des schémas de communication uniformes. Or, ceci n'efface pas la responsabilité particulière qui incombe à la langue universaliste par excellence qu'est le français.

Un abandon progressif, s'il se poursuit, a ou aura un coût qui est immense à long terme. C'est une chose de s'ouvrir et de se mettre à l'épreuve, vivifiante, féconde, de l'autre langue et d'une autre culture avec elle ; c'en est une autre que de se mettre à leur remorque sans en maîtriser la source ni l'autonomie créatrice… On ne pense bien (de façon originale, créative) que dans sa propre langue ; non en se pliant à un moule uniforme, à un plus petit dénominateur commun qui condamne au suivisme, et pas seulement au plan des mots, mais de toute une façon de juger et de penser. Il n'y a pas de compartiments étanches.

Au pays de Pasteur et de bien des prix Nobel, il n'y a plus de grande revue scientifique de référence en français (comme si une revue publiant des recherches novatrices n'allait pas trouver son public sous prétexte qu'elle est en français). L'on n'a pas vu non plus sortir le vaccin qu'on attendait aujourd'hui, contrairement à l'époque qui a connu le B.C.G. ou telle découverte majeure concernant le Sida. Aucun rapport, dites-vous ? Il faudrait y voir de plus près.

Tout un processus de soumission volontaire (ou involontaire ?) est bien avancé à tous le étages de l'édifice social dont la langue, qu'on le veuille ou non, est le premier ciment. De l'école primaire (ou même maternelle) à l'enseignement supérieur dans les sciences d'abord (grâce à la loi Fioraso) et dans l'économie grâce aux écoles de commerce, l'invasion du globish devient la norme.

À l'école primaire, de jeunes élèves, qui parfois entendent peu parler français à la maison et qui auraient tant besoin de "français renforcé", doivent ingurgiter un petit vademecum d'anglais, qui les perturbe plus qu'il ne les instruit. Dans les médias, entre mille exemples, on aurait honte d'écrire : accord, non accord, au lieu de deal ou no deal, au sujet du Brexit. La banque postale a créé "Ma french bank" ! « On se demande parfois, nous dit un adhérent suisse, comment un tel géant culturel a pu tomber aussi bas ! »

Faute de toute réactivité, d'initiatives, de courage élémentaire, le français qui était prévalant il y a peu dans les institutions européennes est en voie d'extinction au profit de l'anglais (alors que le Royaume-Uni a quitté l'Union au début de 2020) avec le consentement tacite de nos représentants comme de nos gouvernants (car qui ne dit mot consent).

C'est en violation ouverte et tranquille, aussi bien des traités que du pluralisme consubstantiel à l'Union européenne. Un député peut être rappelé à l'ordre par le président de séance, s'il ne s'exprime pas en anglais : d'autant plus scandaleux que les moyens de traduction automatique ont fait de considérables progrès. Plusieurs associations ont d'ailleurs introduit un recours auprès de la Cour de Justice européenne, avec la conviction que l'Europe ne peut continuer à se développer sur les décombres de nos langues.

Paradoxalement, une telle évolution contraste avec le fait que la pratique du français, la francophonie, font preuve de vitalité au plan international. Sans parler de l'Afrique (Kinshasa a dépassé Paris comme la plus grande ville francophone) ; on apprend le français en Chine, en Amérique du Sud, on le défend au Québec.

L'Afrique de l'Ouest francophone est actuellement la plus dynamique au plan économique : l'usage commun du français n'y est pas pour rien. Mais pour combien de temps, si dans une ou deux générations la chute du français se poursuit ici ? Des pays africains (qui ont plus fait pour la francophonie que la France coloniale) commencent à s'interroger sur l'intérêt de maintenir le français dans son statut actuel, surtout dans l'enseignement. Notre réseau remarquable d'"Alliances françaises" est en voie de déconstruction, malgré la demande !

Devant la résignation ou le consentement des autorités publiques comme d'une certaine "élite", au déclin programmé du français, devant l'apathie relative d'une société civile conditionnée en permanence au tout-anglais, il s'agit malgré tout de réagir pour empêcher l'enlisement. Et au point où en sont les choses, nous pensons que des "États généraux de la langue française" doivent être organisés le plus vite qu'il se peut. Ce qui mettrait au centre d'intérêt une problématique concernant tout le monde, d'une façon ou d'une autre.

Cela n'implique pas seulement la France, mais l'ensemble francophone : ce seraient nécessairement des États généraux de dimension internationale, touchant à la communication, à l'enseignement, à la diplomatie comme au commerce. L'on pourrait en attendre une puissante contribution au bénéfice non seulement de la langue française, mais d'un pluralisme de l'esprit et de la culture dont a besoin notre monde mondialisé. Quant à la langue française, elle ne peut plus attendre.

À tous ceux que cette cause, qui est aussi celle de l'esprit, préoccupe sérieusement, nous demandons de réagir et de s'engager. Pour les associations participantes et le Haut Conseil de la Langue française et de la Francophonie : Jean-Louis Chédin.

Associations signataires :

Avenir de la Langue française (ALF) : Catherine Distinguin, présidente ;

C.O.U.R.RI.E.L. : Georges Gastaud, président ;

Défense de la Langue française (DLF), Marceau Déchamps, secrétaire général.

Haut Conseil ICLFF : Albert Salon, ancien ambassadeur, secrétaire général, prt d’honneur d’ALF ;

Île-de-France-Québec : Serge Dubief, président ;

Institut Culture, Économie et Géopolitique (ICEG) : Yves Montenay, président ;

Paris-Québec : Bernard Émont, ancien haut fonctionnaire européen, président.

Crédits photo : Mikael Seegen/Unsplash

 
 
 

17 Commentaires

 

Jean

15/03/2022 à 07:49

Le phénomène est de plus en plus violent. Il est normal qu'en réaction, ceux qui détiennent le magistère de la parole soient mis en cause. Par projet, par volonté d'être acceptés par les pseudo-élites, pour se donner un faux air de compétence, par ignorance, par soumission, par aliénation, en un mot, ces détenteurs d'un pouvoir sur les foules contribuent chaque jour à la création d'un modèle social discriminant : une élite anglophone écrasant les bouseux francophones. Un jour, on nous dira, comme aux Québécois, naguère, « Speak white ».
Hier encore, sur France Info l'expression zone d'exclusion aérienne a été remplacée par son équivalent anglais : au nom de quoi ?
Maîtriser une langue, c'est savoir la traduire.
Entacher de nullité les textes comportant des anglicismes indus, frapper d'amende les locuteurs publics fautifs serait un minimum.

Forbane

15/03/2022 à 07:57

On ne peut qu'applaudir et souscrire à cette initiative. Un peuple, une culture, ne sont rien sans leur langue.
Non seulement le français est délaissé au profit de l'anglais, mais ce qu'il en reste est malmené grammaticalement et syntaxiquement. Les Français ne savent plus parler leur propre langue, y compris quand leur niveau d'études est substantiel. Politiques et journalistes, pour ne citer qu'eux, commettent des fautes énormes qu'on ne tolérait pas hier chez des élèves d'école primaire.
Il serait bien qu'une pétition soit lancée, ouverte aux citoyens et non seulement aux associations.

NAUWELAERS

15/03/2022 à 23:22

Mille fois d'accord avec vous, Forbane !
CHRISTIAN NAUWELAERS

Forbane

23/03/2022 à 11:22

Comme très souvent cher Nauwelaers.

Thomas Brunet

22/03/2022 à 09:46

C'est ce qui arrive quand la norme orthographique n'a plus le moindre lien avec l'usage. Les règles absconses qui admettent mille exceptions, l'étymologie qu'on soigne d'une main pour la massacrer de l'autre (je pense au mot "autrice", issu du même mot latin "auctor" que "acteur/actrice"... Jusqu'au XVIIème siècle il était logique d'utiliser également "auteur/autrice". L'Académie Française a décidé que le mot "autrice" n'avait pas sa place dans la belle langue française. Depuis on nous dit que le mot est laid, qu'il n'obéit pas à la plus ancienne tradition linguistique. C'est faux.)

L'hypocrisie de ce genre de démarche est flagrante pour qui s'intéresse véritablement à la langue.

Une langue n'a rien d'immuable, elle évolue sans cesse.

Je ne défends PAS le globish, je hais de tout mon coeur les mots anglais qui viennent remplacer des termes qui existent en français pour désigner une réalité précise.

Je suis moi-même en tant qu'enseignant un vecteur de la norme orthographique du français, qui est désuète et souvent vide de sens. On invoque l'étymologie quand cela nous arrange, et on maintien volontairement une complexité qui n'existe que dans très peu de langues dans le monde, et qui n'a bien souvent aucune justification objective, contrairement à ce que tentent de nous faire croire les Académiciens (certains n'ont d'ailleurs aucune légitimité linguistique ou littéraire, ils sont là par co-optation. Ils n'ont de l'influence que parce que personne ne sait vraiment ce qu'ils font. Ils sont les immortels, éternels garants de notre langue qui décident pour nous. Leur unique mission était d'émettre un dictionnaire et une grammaire du français. Les dictionnaires de l'Académie se comptent sur les doigts d'une seule main et ont vité été oubliés car ils étaient érronés et inadéquats. La grammaire de l'Académie français n'existe tout simplement pas. La rubrique "dire, ne pas dire" du site internet de l'Académie est une zone de non-droit linguistique où n'importe quel Académicien pour dire n'importe quoi sans se fonder sur la moindre source scientifique, linguistique, grammaticale... Et nous les écoutons bouche bée, car ils sont comme des anges: immortels, intouchables, à jamais des êtres de raison contre une société paresseuse qui a forcément tort).

La langue est aussi un moyen de contrôle social, et le français n'est pas irréprochable. Concentrer nos efforts sur la "combat" contre "l'invasion" de l'anglais c'est bien, et je suis d'accord avec certains points du présent article, mais cela ne doit pas éclipser les problèmes d'une norme orthographique issue d'une caste de gens qui ont tout intérêt à maintenir une complexité linguistique qui ne permet pas à la population de maitriser sa langue maternelle parfaitement. D'ailleurs, n'est-ce pas un aveu implicite de l'Académie qu'elle n'ait jamais été capable de publier une grammaire complète du français? Jamais. Cela n'existe toujours pas à l'heure actuelle. Les ouvrages les plus avancés contiennent d'innombrables notes de bas de page précisant que les grammairiens ne sont pas d'accord sur la valeur de telle ou telle expression, ni sur la classe grammaticale d'un mot en fonction de son contexte syntaxique. Tout est changeant, rien n'est précis. La secrétaire perpétuelle de l'Académie affirmait (sans aucune source) que le français était la langue la plus précise du monde. Je ris jaune.
En tant que vecteur de norme, nous avons intérêt, pour conserver notre petit pouvoir et notre impression de supériorité, à ce que la langue soit complexe et inaccessible au plus grand nombre. Et c'est ce que nous faisons, en nous donnant des airs de héros.

Universaliste, la langue française? Belle, c'est certain, mais universaliste?

Je ne reconnais ni à l'anglais ni au français la valeur de langue universaliste.

NAUWELAERS

22/03/2022 à 20:50

Pourquoi la langue française, malgré ses difficultés, est-elle tant chérie et aimée par des personnes (même de milieu social défavorisé, loin des stupides clichés) dont ce n'est pas la langue maternelle ?
Loin de toute idéologie ?
L'étymologie est invoquée pour imposer «nénufar» au lieu de «nénuphar», qui correspond à une erreur originelle.
La même étymologie est en revanche pulvérisée pour tenter de remplacer «île» qui correspond à l'étymologie par«ile»...
(Islande, Villiers de l'Isle-Adam...).
Ou pour changer «Neanderthal» en «Neandertal» en dépit de l'étymologie foulée aux pieds quand cela arrange: «thal», vallée en allemand.
Les académiciens qui n'ont aucune légitimité, ah oui ?
Tous et toutes d'ailleurs ont une oeuvre à leur crédit.
Parfois magnifique !
Et si l'Académie n'est pas parfaite, elle compte des personnalités - y compris non françaises ! -de très haute volée et infiniment plus crédibles que maints de ses détracteurs.
J'entendais un jour un supposé «philosophe», sur France Inter, disserter doctement sur l'absurdité de l'accent circonflexe sur le «î» de «île»...tout en vitupérant l'Académie française !
Qui se souvient de ce film avec Pierre Richard: «Je Ne Sais Rien Mais Je Dirai Tout» ?


Le français qui opprime alors que le monde est dominé par l'informatique, et l'anglais y compris le «globish», quel combat idéologique d'arrière-garde et inutile...
Et les correcteurs automatiques, malgré leurs limites, aident les personnes en difficulté avec l'orthographe, d'ailleurs mutilée sur le web un peu partout.
Je n'aime pas qu'on tire sur une ambulance, désolé.
CHRISTIAN NAUWELAERS

Forbane

23/03/2022 à 11:36

Comment ne pas voir que la soi-disant "évolution" de notre belle langue n'est autre qu'un saccage en règle organisé au nom de son ignorance, de l'égalitarisme, de la mise au rebut des anciennes méthodes d'apprentissage qui avaient pourtant fait leurs preuves, ainsi que de la politique du moindre effort ?...
Autrefois, les enfants étaient sommés de travailler à l'école. Des gens à l'intelligence médiocre, à force de repasser leurs leçons, parvenaient à faire peu de fautes.
Aujourd'hui, on préfère simplifier la langue que de l'enseigner. Ce qui fait que les gens qui ne font pas de fautes sont devenus ceux qui en font. Car pour les ignares, bien écrire, c'est mal écrire. C'est une abomination et c'est le monde à l'envers.
Je suis née à la fin des années 1970 et un point nous était (encore) ôté pour chaque faute. Chaque faute d'accent nous coûtait quant à elle un demi-point.
Je n'ose imaginer quelles seraient les notes de la plupart des élèves aujourd'hui si ce juste système de notation était encore employé et si la langue n'avait pas bénéficié de multiples arrangements avec l'ignorance.
Ne parlons même pas du choix des textes donnés en dictée, une matière elle aussi menacée de disparition.

Marie

15/03/2022 à 10:10

C'est une initiative louable, mais elle risque d'avoir la destinée d'un "rond dans l'eau", hélas. Je ne "crois" pas à l'efficacité des manifestations. Cependant il est certain que notre langue est maltraitée chaque jour, et je suis certaine que les "officiels" qui devraient la défendre ne font pas leur boulot... Maintes fois, lorsque je m'exprime, je dois me justifier-non sans une pointe de mépris-: "je parle français"...Mais c'est très insuffisant, je le sais. J'ajouterai que, lors de ma dernière année d'activité (enseignant), une jeune prof de Français m'a interpellée : "Comment tu t'exprimes ?! Moi je parle comme toi seulement en cours !!".

Corinne

15/03/2022 à 16:27

L'inventivité dans la langue, y compris par importation d'éléments d'une autre langue, est pour moi toujours savoureuse et bienvenue. Le problème, c'est quand il ne s'agit plus d'inventivité mais d'obligation sociale et professionnelle à employer certains termes anglo-saxons pour prouver que l'on est à la pointe de l'innovation (laquelle n'est pas une valeur en soi...). Je viens de terminer un master de "didactique du français langue étrangère" à la Sorbonne-nouvelle : les bibliographies de nos cours comportaient systématiquement des ouvrages en anglais ou en américain (mais ni en allemand ni en wolof ni en aucune autre langue), les cours donnaient parfois des citations anglaises non traduites, les termes spécialisés anglais ou américains proliféraient (sans aucune nécessité puisque, généralement incompréhensibles pour un.e francophone, ils étaient traduis en français entre parenthèses). Il semble donc que l'une des compétences indispensables pour être prof.fe de français, c'est de maîtriser l'anglo-saxon ! Je suis d'une famille franco-anglaise et cela ne me pose pas de problème à titre personnel mais j'ai beaucoup pensé, avec colère, à ce que cela faisait peser sur mes collègues non-anglophones. Enfin, puisqu'une langue est aussi une culture, méfions-nous de la substantivation propre aux langues anglo-saxonnes qui gomme le sujet et l'objet si chers au français (que ce soit un bien ou un mal, peu importe, c'est une culture). Exemple : "lawfare", que l'on pourrait traduite par "guerre judiciaire" (et non pas législative...), guerre donc entre deux ennemis placés sur le même plan. La notion d'"instrumentalisation de la justice" paraît autrement plus intéressante : il ne s'agit pas alors d'une guerre opposant deux ennemis de même statut mais d'un détournement de l'objet de la justice par une partie qui, agissant contre l'esprit des lois, attaque une autre partie, victime de ces agissements. L'expression "instrumentalisation de la justice" est autrement plus critique et polémique que celle de "lawfare" qui élimine tout enjeu de domination.
Je serai à la manifestation du 20 mars, en espérant qu'elle ne soit pas perçue (si elle est perçue...) comme le combat rétrograde de vieux schnoques mais comme une défense judicieuse de la pensée critique.

Paul-Gabriel

15/03/2022 à 22:04

Tiens, un sursaut. En fait, en tant que francophone du Canada, j'ai à la pensée qu'il faudra bien un jour exclure la France de l'aire culturelle de la francophonie universelle.

NAUWELAERS

15/03/2022 à 23:27

Pas question, il faut aimer et défendre notre langue et s'opposer à ce conformisme bas de gamme et nullissime des supposées élites soumises et conformistes qu'on ne doit plus considérer comme des figures de proue de la France tant qu'elles se comportent ainsi.
Assez de chèques en blanc à des gens qui ne les méritent pas.
Ils ne doivent plus donner le la: ils ont prouvé leur ineptie.
CHRISTIAN NAUWELAERS

jujube

17/03/2022 à 23:03

Je balance entre deux choix de survie: ou je passe au braille ou je monte un p'tit dico perso français-anglicismes et le mémorise.

Urgent: être de bonne volonté linguistique cherche banque de mémoire, vu son grand âge.

JVVoyer

18/03/2022 à 15:32

Le "globish" est à la culture ce que le McDo est à l'art culinaire et à la gastronomie.

Hélène

22/03/2022 à 11:28

L'enseignement et la défense du français devraient commencer, très logiquement, à l'école. Or, je suis professeur de français, et j'ai actuellement sous les yeux la page d'accueil de mon établissement : je vous présente "moodle", "brainstorm", "mindview", "cloud", qui sont certainement des outils très utiles, mais qui pourraient être désignés par des mots français !
Sous couvert de modernité, l'éducation nationale encourage ce jargon. (et ce n'est pas le seul, ne me lancez pas sur les "cours en présentiel" et "cours en distanciel" !!)

Forbane

22/03/2022 à 12:42

Effectivement, ça commence par là...
Chaque professeur devrait lutter à sa manière dans son établissement pour pallier ces dérives. Pourquoi ne pas vous lancer ?

Adam Sophie

23/03/2022 à 10:37

Enseignante à la retraite en primaire, je ne saurai dire mieux que ce qui vient d'être écrit. Je constate qu'il faut maintenant apprendre l'anglais dès la maternelle même si les enseignants n'ont pas de formation ou si peu. je crois que j'ai eu droit à 6 heures de formation pour être apte à enseigner l'anglais. C'est une hérésie.
Non seulement on nous demande d'apprendre l'anglais à des élèves dans de mauvaises conditions mais en plus on ne leur demande pas de connaitre parfaitement la langue française qui est si belle. Pire encore afin de faire croire aux enfants qu'ils sont bons en français, on leur simplifie la vie en supprimant une bonne des difficultés , suppression des accents, des tirets, apprentissage des temps mais seulement à la troisième personne pour le passé simple et j'en passe. les livres d'apprentissage de la conjugaison, mélangent allègrement le masculin et le féminin, si bien que les enfants ne sont plus capables de conjuguer et d'accorder au féminin qui en grammaire n'existe pas ou prou. Etre exigent est considéré comme de la maltraitance. vive l'école et vive notre belle langue française.

Forbane

23/03/2022 à 11:21

Merci pour cet exact résumé de la situation...

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Le Syndicat national de l'édition, organisation patronale du secteur, a présenté le 1er février les données de son étude sur le partage de la valeur du livre entre les maisons d'édition et les auteurs. Une étude dont les méthodes et la présentation des résultats ont été largement décriées par les auteurs et leurs représentants. Le Conseil Permanent des Écrivains (CPE), dans un texte reproduit ci-dessous, signifie ses propres réserves, mais aussi ses attentes vis-à-vis du ministère de la Culture.

14/02/2024, 11:46

ActuaLitté

“La juste rémunération des auteurs et autrices est cruciale”

La Ligue des auteurs professionnels a pris connaissance de l'étude du Syndicat National de l'Édition (SNE) publiée le 1er février dernier. Dans une tribune adressée à ActuaLitté, l'organisation remet en cause la méthodologie, déjà amplement pointée. Leur texte est ici diffusé dans son intégralité.

06/02/2024, 11:03

ActuaLitté

L'étude irréelle où “les éditeurs sont moins payés que les auteurs”

Au moment même où l’Europe envisage de légiférer sur un statut professionnel pour les auteurs, incluant notamment de meilleures rémunérations et une lutte contre les contrats abusifs, le Syndicat national de l’édition a publié une enquête sur « le partage de la valeur entre auteurs et éditeurs ». Or, la présentation des données a révélé un biais tel qu’il laisse entendre que les éditeurs sont moins bien payés que les auteurs. La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse réagit dans les colonnes de ActuaLitté.

04/02/2024, 10:15

ActuaLitté

L'industrie du livre redoute le projet européen sur les délais de paiement

En Belgique, l'interprofession s'est regroupée pour interpeller les députés européens, sur la question des retards de paiements. Le projet qu’examinent en effet le Parlement et le Conseil ramènerait à 30 jours le délai maximum. Une modification que l’industrie du livre ne supportera pas sans de lourdes conséquences.

31/01/2024, 10:19

ActuaLitté

IA : les industries culturelles veulent rencontrer Attal “sans délai”

Quelques jours après une missive adressée à Rachida Dati pour l'exhorter à garantir « l'avenir du droit d'auteur » face au développement de l'intelligence artificielle, les industries culturelles maintiennent la pression. Elles communiquent cette fois avec Gabriel Attal, directement, pour faire part de leurs inquiétudes et solliciter « un échange sans délai ». Nous reproduisons ci-dessous le courrier envoyé au Premier ministre, ce 25 janvier 2024.

25/01/2024, 15:38

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“Icône réactionnaire” : parrain du Printemps des poètes, Sylvain Tesson dérange

Le printemps des poètes, manifestation qui se déroule chaque année à Paris – du 9 au 25 mars 2024 –, a choisi Sylvain Tesson comme parrain de son édition 2024. Un coup pour l’événement poétique, puisqu’il s’agit par ailleurs de la 25e édition. Le choix, que la directrice artistique depuis 2017, Sophie Nauleau, a amplement salué… mais que nombre de poètes et artistes contestent vivement.

17/01/2024, 18:52

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Québec : l’industrie du livre se prononce sur l’intelligence artificielle et le droit d’auteur  

Dans le cadre de la consultation publique en cours sur l'intelligence artificielle générative et le droit d'auteur, les associations du milieu du livre rappellent au gouvernement canadien l’importance cruciale de favoriser un développement responsable de l’intelligence artificielle et de promouvoir le respect du droit d’auteur.

15/01/2024, 16:22

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Pendant la crise, “c’est avant tout la création qui trinque”

Consacrée à la littérature contemporaine, la maison d'édition Onlit, « reposant exclusivement sur une petite équipe d’indépendants », nous informe de la fin de ses activités. Pierre de Mûelenaere, à la tête de la structure, en explique les raisons, et en profite pour remercier tous ceux qui ont participé au projet, ou l'ont soutenu.

15/01/2024, 11:35

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AI Act : les industries culturelles sollicitent Elisabeth Borne

L'Union européenne tente d'encadrer le secteur des intelligences articielles, avec un texte inédit, travaillé depuis plusieurs mois, l'IA Act. La France fait partie des pays où une opposition à une régulation trop stricte s'exprime, ce qui n'est pas pour satisfaire les représentants des industries culturelles, attentifs au respect du droit d'auteur. Dans un courrier à la Première ministre reproduit ci-dessous, ils font part de leurs inquiétudes.

22/12/2023, 16:33

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Face à la loi immigration, les bibliothèques et “l’accueil inconditionnel”

L'adoption de la loi immigration marque un tournant dans le second quinquennat d'Emmanuel Macron, avec un texte qui penche très à droite et remet en question quelques acquis en matière d'accueil et de traitement des étrangers. L'Association des bibliothécaires de France (ABF) répond à cette actualité dans une tribune tournée vers l'engagement, le partage et la solidarité à l'égard des nouveaux arrivants sur le territoire français.

22/12/2023, 12:32

ActuaLitté

Vers une modernisation des outils de gestion pour les éditeurs de livres

Les industries culturelles ont toujours été au premier plan des innovations de rupture — IA Générative, streaming audio, NFT — se positionnant même au centre des débats sur l’intelligence artificielle. Pour autant, leur gestion des flux de données s’appuie encore sur des infrastructures des années 2000. Cela a tendance à freiner leur propre évolution au sein des changements sociétaux et technologiques. Une tribune de Crealo.

21/12/2023, 10:36

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Vera Molnár (1924-2023), ou la géométrie du sensible

C’est avec une profonde tristesse que l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) rend hommage à l’artiste de l’abstraction géométrique et de l’art génératif, Vera Molnár, décédée aujourd’hui à l’âge de 99 ans. Elle avait noué avec l’INHA des liens profonds qui se sont concrétisés par le don d’un corpus important d’estampes en 2022 dans lequel la dimension pionnière et généreuse de son œuvre, reflétait pleinement sa personnalité. 

08/12/2023, 11:59

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Les auteurs jeunesse s'engagent contre le pilon des livres

À l’occasion du salon de Montreuil, La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance une action militante en s’opposant au pilon ! L'objectif : en finir avec le pilon en participant à une campagne de dons.

30/11/2023, 17:31

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Achats de livres : la Normandie incite les maires à “privilégier” les librairies

Hervé Morin, président de la région Normandie, et Philippe Normand, président de Normandie Livre & Lecture, ont uni leurs forces pour une noble cause : le soutien public aux librairies locales. Dans un courrier aux édiles, ils incitent ces derniers à préférer les enseignes indépendantes pour les achats de livres des médiathèques et des écoles. Nous reproduisons ci-dessous l'intégralité de la missive.

30/11/2023, 10:41

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400 salons BD en France : “Faire un festival, c’est faire société”

9 manifestations tournées vers le 9e art fondent le Club 99, une fédération des festivals BD & Arts associés destinée à faciliter les échanges et la valorisation des événements. Un manifeste accompagne cette création, qui rappelle et proclame la diversité des festivals et salons, ainsi que leur rôle indispensable à l'écosystème du livre.

29/11/2023, 11:42

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AI Act : la culture réclame une régulation des modèles de fondation

Les négociations européennes autour de l'AI Act, texte censé encadrer le développement et l'usage des technologies d'intelligence artificielle, sont plus mouvementées que prévu. Des pays membres, dont la France, souhaitent désormais limiter l'intervention de l'Union, pour ne pas freiner la compétitivité des acteurs européens. Des organisations du secteur de la culture s'inquiètent de cette analyse, dans un texte que nous reproduisons ci-dessous.

17/11/2023, 13:59

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La bonne résolution du Parlement européen pour les auteurs

Trois organisations d'auteurs se réjouissent du vote de deux commissions du Parlement européen en faveur d'un cadre de l’Union pour la situation sociale et professionnelle des artistes et des travailleurs des secteurs de la culture et de la création. Elles appellent le Parlement européen à voter la proposition lors de la séance plénière, le 20 novembre, dans un texte que nous reproduisons ci-dessous.

16/11/2023, 13:16

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Label Emmaüs, un combat pour la solidarité et le réemploi en ligne

#LabelEmmaus - Label Emmaüs est la marketplace de la solidarité et du réemploi. Le site offre un catalogue de plus de 900.000 références de livres d’occasion mis en ligne par des structures solidaires, mais pas que. Tous les univers d’objets sont présents sur le site, de la décoration vintage aux vêtements en passant par le high-tech / électroménager reconditionné. Il livre pour ActuaLitté un véritable manifeste, pour un autre e-commerce...

10/11/2023, 12:26

ActuaLitté

“Ne pas céder aux intimidations” : les bibliothèques et l'actualité “brûlante”

La pandémie de coronavirus, l'agression russe de l'Ukraine et, plus récemment, le conflit israélo-palestinien, sont autant de sujets sur lesquels les positions se polarisent, où les nuances disparaissent. Des situations qui débouchent parfois sur des menaces, des violences, des censures : dans un communiqué que nous reproduisons ci-dessous, l'Association des Bibliothécaires de France rappelle le cadre légal et déontologique qui gouverne l'évocation de l'actualité et la diffusion de l'information dans les établissements de lecture publique.

10/11/2023, 12:01

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”Nulle prison n’enfermera ton poème“ : quand la beauté défie l'interdit

Nulle prison n'enfermera ton poème est une anthologie réunie par la poète afghane Somaia Ramish. 95 voix venues du monde entier ont participé à ce projet dont plusieurs membres du Parlement des écrivaines francophones. Cécile Oumhani, nouvelle responsable au sein du Pen Club français du comité pour les écrivains persécutés, signe cette présentation du texte pour ActuaLitté. 

09/11/2023, 13:00

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1227 pénétrations sans consentement : la douleur derrière les nuits

Les Confidentielles réunit un collectif d’autrices et d’interprètes, qui se sont donné pour mission d’exprimer l’intimité, de l’écriture à la scène. Tous les deux mois, ces femmes se racontent à travers un sujet imposé. « En basant leurs écritures sur leur propre vécu, elles vous emmènent, à travers les mots au cœur de leur intimité, dans leur univers personnel. »

08/11/2023, 11:57

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Livres, Amazon et frais de port : comment la loi Darcos redistribuera les cartes ?

Depuis le 7 octobre 2023, la réglementation sur les frais de livraison des livres neufs est entrée en vigueur en France. Elle s’applique aux vendeurs de livres en France et impose pour toute commande contenant moins de 35 € de livres neufs un minimum de 3 € de frais de livraison. C’est par ces mots clairs qu’Amazon a informé ses clients de la loi Darcos contre laquelle l’Américain aura tout tenté et intenté, de Paris à Bruxelles, du Conseil d’État à la Commission européenne. 

09/10/2023, 16:44

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“Publier moins, pour publier mieux”

Créée en 2018 par Marc Duteil, M+ éditions développe depuis plus de cinq ans une politique éditoriale généraliste. Cette structure dont le siège est basé à Lyon a confié en France sa diffusion et sa distribution à Geodif et Sodis pour la France. En Suisse, elle passe par Albert Legrand, en Belgique travaille avec Nord Sud et pour le au Canada, Socadis. Mais M+ a surtout révisé sa stratégie édioriale : moins, c'est plus. Le fondateur en détaille ici les modalités.

27/09/2023, 17:26

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"Dans la littérature comme le journalisme, aller au-delà des apparences"

LeLivreaMetz24 – « Gare aux apparences » est le grand thème de l'édition 2024 du festival qui allie journalisme et littérature, Le Livre à Metz. Une expression qui devrait être, - car elle ne l'est pas toujours -, un des principaux mantras du monde de la presse. C'est en tout cas l'avis de David Le Bailly, journaliste et auteur de l'Hôtel de la Folie, paru au Seuil la rentrée littéraire dernière, qui avec cet ouvrage remporte Le Prix Le Livre à Metz.

19/04/2024, 11:00

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“Un prix d'autant plus précieux qu'il est décerné par des enfants”  

LeLivreaMetz24 – Le prix jeunesse Graoully 2024 - à ne pas confondre avec l’ancien Graoully d'or, tourné SF - a été décerné à Marie Caudry pour son album, Ah ! Les voyages, publié chez Thierry Magnier. L’autrice recevra sa gratification littéraire à l’occasion du festival Le Livre à Metz, qui cette année alerte, « gare aux apparences »... Une expression qui va à ravir à l'œuvre ici récompensée… 

19/04/2024, 09:00

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Gallimard et Olivennes contre la pub pour les livres à la télé

Voilà plus de 30 ans que le sujet était plié : interdiction de faire de vendre de la publicité à la télévision pour les livres. Tout le monde s’était entendu sur le sujet, ou presque, mais l’arrivée d’un décret ouvrant la porte à une expérimentation de deux ans fait grincer des dents. Ou comment la ministre de la Culture, Rachida Dati, se met à dos les grands faiseurs de l’édition.

13/04/2024, 15:47

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Des chevaux, des yourtes et nous : premiers pas en Mongolie

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.

13/04/2024, 12:17

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Grégoire Delacourt : “Croire en la générosité, dans une époque où l’égoïsme tue”

Dans l'univers littéraire, peu d'auteurs parviennent à tisser une connexion aussi profonde et réfléchie avec leur œuvre et leur lectorat que Grégoire Delacourt. Ce 17 avril, il publiera La liste 2 mes envies, suite des aventures de la mercière d’Arras, Jocelyne, qui avait conquis 1,5 million de lecteurs. En avant-première, le romancier évoque son parcours, son écriture et bien d’autres choses.

08/04/2024, 11:45

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Glorieuse et cruelle : Tisser la langue des contes

Carnetdebord – Peau-de-Sang sera le prochain ouvrage d’Audrée Wilhelmy, romancière et artiste québécoise, que publieront les éditions du Tripode. Voici le chapitre 2 de son Carnet de Bord, tout à la fois prélude d'un roman attendu et récit d'une attente, qui nous entraîne dans un monde enchanteur.

08/04/2024, 09:48

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“Nous croyons que la poésie peut captiver les coeurs”

Partout dans le monde, la poésie peut exprimer l'indicible, sans en avoir l'air. Cette puissance en fait aussi une cible de tous les extrêmes, et en particulier des régimes liberticides. Dans un texte prononcé à l'Université de Lille, le 22 mars 2024, la poète, écrivaine et militante des droits des femmes en Afghanistan Somaia Ramish célèbre la poésie et appelle à la défendre, encore et toujours.

05/04/2024, 12:28

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Bibliocollector vise le record de cartes de bibliothèque

Adolescent lyonnais de 16 ans, Adam s'est lancé dans un projet fou : battre un record du monde en collectant le plus grand nombre de cartes de bibliothèques du monde entier. Pour que sa collection soit officiellement reconnue, plusieurs critères s'imposent, mais qu'importe, le Bibliocollector est lancé dans son projet. Entretien.

 

 

01/04/2024, 11:06

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Pause soupe de nouilles à minuit : ultimes heures avant la Mongolie

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.

01/04/2024, 08:03

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“J’habite une maison vieille qui embrasse les formes de mon corps”

Carnetdebord – Pour la rentrée littéraire 2024, les éditions du Tripode publieront le nouveau roman d'Audrée Wilhelmy. Pour accompagner cette parution, la romancière a trouvé dans nos colonnes une place à part : un Carnet de Bord pour raconter cette aventure, jusqu'aux librairies.

30/03/2024, 17:05

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Peau-de-sang, expérience physique et sensorielle: “Bienvenue, Audrée...”

Carnetdebord – Au cours des prochaines semaines, ActuaLitté accueillera le Carnet de Bord d'Audrée Wilhelmy. Romancière québécoise, elle publiera son prochain ouvrage aux éditions du Tripode. Ce seront tout à la fois les récits d'une attente, d'un espoir, d'une envie. Ce seront les récits d'un à-venir. En guise de prélude, Frédéric Martin, fondateur de la maison, nous présente cette autrice, d'ores et déjà adoptée.

27/03/2024, 08:01

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Annonciation faite à Dati : les auteurs ressuscitent le rapport Racine

Devant la Comédie française, ce 25 mars – date de l'annonce à Marie de sa maternité divine –, ils étaient près de deux cents présents pour le retour d’un vieux compagnon. La première Nuit des auteurs et autrices aura vibré au son des les mariachis qui abreuvaient la place Colette de musiques. La promesse d’un rassemblement politique, collectif et festif était tenue… mais les soirées parisiennes prennent parfois des tournures inattendues.

26/03/2024, 11:56

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La zone secrète entre Russie et Chine, blague de géographe

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.

23/03/2024, 15:25

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Sacrilège ! Une histoire française de l’offense au pouvoir  

Aux Archives nationales à l’Hôtel de Soubise, du 20 mars au 1er juillet prochain, plongez au cœur de l'histoire tumultueuse du sacrilège, où le spirituel et le temporel travaillent à ne faire qu’un, mais lequel ? Le dernier discours de Robespierre, l'œil de Léon Gambetta, le testament de Louis XVI… Des trésors historiques et autres documents d'archives inédits, pour une expérience solennelle, et parfois moqueuse, aux frontières du divin et du pouvoir.

22/03/2024, 17:32

ActuaLitté

De l'Altaï russe à la Mongolie en passant par l'édition kirghize

#AVeloEntreLesLignes — Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont entrepris un voyage en vélo entre Paris et Oulan-Bator en août 2022, avec l'objectif de visiter le maximum de librairies sur leur route. ActuaLitté documentera cette expédition en publiant le récit intitulé "À vélo, entre les lignes".

17/03/2024, 12:13

ActuaLitté

Géopolitique, conspirations : “XIII est un survivant” (Yves Sente)

AnniversaireXIII – Le plus amnésique des héros apparut en 1984, sous l’impulsion du scénariste Jean Van Hamme et du dessinateur William Vance : à la recherche d’un passé fuyant, accusé d’assassinat d’un président des États-Unis et toujours pris dans une conspiration politique sans fin, XIII fête ses quarante années d’aventures, de manipulation et de faux-semblants. Retour avec Yves Sente, le scénariste qui prolonge depuis 13 ans déjà cette épopée américaine avec le dessinateur Iouri Jigounov.

14/03/2024, 15:43

ActuaLitté

Nancy Huston : “Tout romancier qui se respecte est trans”

L'autrice française d'origine canadienne, Nancy Huston et l'écrivain, réalisateur, poète et militant écologiste, Cyril Dion, se connaissent, ils sont amis. Ils éprouvent l’un pour l’autre de l’affection et de l’estime. Les éditions Actes Sud ont proposé une rencontre pour parler de Francia, le dernier texte de Nancy Huston, publié par la maison le 6 mars dernier. Propos recueillis par Estelle Lemaître.

14/03/2024, 15:24

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À Madagascar, Karné offre une évasion aux jeunes insulaires

Tout sourire et pleine d’entrain, Ravaka a l’air de fonctionner à mille à l’heure. Dès qu’elle s’exprime, on sent un grand enthousiasme et une vraie curiosité. Une envie de comprendre et d’agir se dégage d’emblée de sa personnalité positive. Elle a créé Karné, un concept unique : un magazine bilingue (malgache-français), coloré, vivant, instructif, ludique qui sait prendre sa place sur ce marché. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

14/03/2024, 13:17

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Moon Knight, justicier lunaire et passablement tordu

L’identité secrète est le propre du super héros – ça et les collants trop moulants. Apparu dans Werewolf by Night #32 en 1975, Marc Spector fêtera ses 50 ans de lutte contre le crime à New York : il protège les voyageurs, chers au dieu égyptien qui l’a choisi pour avatar. Non sans l’avoir sauvé de la mort. Mais ce personnage, atteint d’un trouble dissociatif, coexiste mentalement avec trois autres personnes. De quoi en faire un justicier atypique, dont les méthodes effraient.

06/03/2024, 12:16

ActuaLitté

Où en est la lecture dans les campagnes françaises de 2024 ?

En février 1967, l'ORTF diffusait un numéro de sa Bibliothèque de poche, dans lequel le journaliste disparu en 2012, Michel Polac, partait à la rencontre de bergers pour discuter de leurs lectures. ActuaLitté reprend le principe à l'occasion du Salon de l'Agriculture, en interrogeant des acteurs du secteur primaire, afin de vérifier : où en est le rapport au livre dans les campagnes de 2024 ?

01/03/2024, 18:53

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Frédéric Taddeï : "L’âge est un sujet qui n’existe pas"

« Quand on vous dit que François Ier a gagné la bataille de Marignan en 1515 on ne vous dit pas quel âge il avait, il avait 20 ans ». Le présentateur Frédéric Taddeï a une obsession qu’on ne lui connaissait pas encore : l’âge. Nous l’avons rencontré pour la sortie des Birthday books le 6 mars 2024, l’occasion de discourir sur ces « quartiers de la vie que l’on habite tous ensemble ».

29/02/2024, 15:46

ActuaLitté

Plutôt BFM que CNews : Isabelle Saporta, bientôt la porte ?

Dans quel monde une salariée dénigrerait publiquement l’une des sociétés de son employeur, sans se faire tirer l’oreille ? Mieux : présenterait comme plus brillante une entreprise concurrente, du même secteur d’activité ? Eh bien… soit les anti-Bolloré reverront leur copie quant aux “méthodes” (censure, liberté de parole brimée, etc.) chez Vivendi… Soit Isabelle Saporta prépare son départ de chez Fayard ?

29/02/2024, 15:42

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“Nos points communs sont simples : le territoire et le livre.”

#Noshorizonsdesirables – Durant cinq années de librairie au Québec chez Pantoute, Benoît Vanbeselaere est passé de la communication et de l’événementiel à la direction générale d’une des deux succursales. Depuis avril 2023, il a pris ses fonctions comme coordinateur de l’Association des éditeurs des Hauts-de-France. En marge des Rencontres régionales du Livre et de la Lecture 2024, à Boulogne-sur-Mer, il revient avec nous sur les actions menées et à mener.

26/02/2024, 15:13

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Partage de la valeur : cette étude “apporte des éléments de compréhension” (SNE)

L'étude du Syndicat national de l'édition (SNE) consacrée au partage de la valeur entre auteurs et éditeurs, présentée au début de ce mois de février, a été accueillie froidement par les organisations d'auteurs. Ces dernières reprochaient une approche « biaisée » et des résultats qui masquaient la situation économique des écrivains. Renaud Lefebvre, directeur général du SNE, répond aux critiques.

22/02/2024, 11:49

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Librimania : le jeu que toute l'édition va s'arracher

#Noshorizonsdesirables – Foin des IUT et autres Masters pros Métiers du livre : voici le futur compagnon et prochain best-seller en librairie — s’il est un jour commercialisé — Librimania plonge les joueurs dans l’univers impitoyable… du monde du livre. Accrochez-vous à un dictionnaire ou une encyclopédie, ça décoiffe !

21/02/2024, 19:22

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Barbara Kingsolver, Prix Pulitzer 2023 : “Je ne crois pas au talent”

Le Prix Pulitzer de la fiction, qui récompense un roman qui raconte cette démente Amérique, a été décerné à deux auteurs ex-aequo en 2023 : Hernan Diaz pour son texte sur les coulisses de la Grande Dépression des années 30, Trust, et Barbara Kingsolver. D’un côté, le gros argent, de l'autre, les prolos d'une campagne des Appalaches, à travers les aventures de Demon Copperhead. Un David Copperfield contemporain dans les terres contrariées de l'OxyconTin et des champs de tabac…

21/02/2024, 16:00

ActuaLitté

Pour le livre de Turin, "un salon qui aide au dialogue"

Du 9 du 13 mai, le Salon international du livre de Turin incarne un événement majeur autour du livre sur le territoire italien. Entre défis antérieurs et direction nouvelle, Annalena Benini, directrice du Salon pour cette édition, fait part à Actualitté des conditions à réunir, pour mener à bien les ambitions prochaines, notamment quant à la jeunesse. 

19/02/2024, 12:07

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Une nuit dans une yourte kirghize, bercés par la pluie

#AVeloEntreLesLignes — Partis à la conquête de nouveaux horizons, Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek pédalent à travers une odyssée littéraire. Leur défi ? Explorer le plus grand nombre possible de librairies sur un itinéraire qui les mène à vélo de Paris jusqu'à Oulan-Bator. Ils partagent avec ActuaLitté leurs aventures et découvertes dans ce journal de voyage.

16/02/2024, 15:24

ActuaLitté

“Le livre et la lecture comme biens communs”

Noshorizonsdesirables – Dans le paysage littéraire des Hauts-de-France, une révolution jusqu’alors silencieuse entend faire grand bruit. François Annycke, directeur de l’Agence Régionale du Livre Hauts-de-France (AR2L), inaugurera les 21 et 22 février deux journées professionnelles. Objectif : collaborer, en redéfinissant le rôle de l’Agence et de ses partenaires, pour plus d’efficacité.

16/02/2024, 12:00

ActuaLitté

À vélo entre les montagnes et les yourtes

#AVeloEntreLesLignes — Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek se sont lancés dans une aventure exceptionnelle, celle de parcourir la distance entre Paris et Oulan-Bator à vélo. Tout au long de leur parcours, ils font escale dans autant de librairies que possible. Leur odyssée est couverte par ActuaLitté, qui partage leurs histoires au fur et à mesure.

14/02/2024, 10:33

ActuaLitté

Livres audio : saga, c'est plus fort que toi

Dans un nouvel article, Nathan Hull, responsable de la stratégie de Beat Technology, s'intéresse aux sagas littéraires et à leur capacité à captiver les lecteurs sur le long terme. Comment expliquer ce succès durable ? Et, surtout, comment le reproduire dans un domaine bien particulier, celui du livre audio numérique ?

13/02/2024, 12:48

ActuaLitté

“Le lecteur français veut comprendre l'Italie à travers sa littérature”

Dans une interview menée par Federica Malinverno, Florence Raut revient sur la création de La libreria, librairie-café parisienne cofondée aux côtés d'Andrea De Ritis en 2006, se définissant comme un « espace petit mais riche dédié à l’Italie, situé dans le cœur du IXe arrondissement de Paris ».

13/02/2024, 11:38

ActuaLitté

“Il faut tenir sur le fil, à la frontière, et c’est de là que nait la littérature”

#PrixFrontieres2024 – L'édition 2024 du prix Frontières a été lancée, avec la liste des 10 titres retenus. La lauréate de 2023, la romancière Dima Abdallah avait été été saluée pour son deuxième roman Bleu nuit aux éditions Sabine Wespieser. Présidente d'honneur du jury de cette édition 2024, elle nous délivre un texte, en exclusivité pour ActuaLitté, sur ce terme étrange... frontières...

12/02/2024, 16:35

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Durant les JO, il est important de rester à Paris... en télétravail

Les usagers occasionnels du métro parisien n’ont pas manqué la campagne de communication orchestrée dans les rames : l’invitation au RTT – Reste chez Toi Travailler. À l’approche des Jeux olympiques, les injonctions contradictoires pleuvent : rester ou ne pas rester sur Paris, prendre ou ne pas prendre les transports, travailler ou ne pas travailler… On ne fait pas d’Hamlet, sans casser des noeuds….

12/02/2024, 14:46

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“Pour être un libraire, il faut porter la casquette d’agent culturel”

Pleine d’énergie et toute souriante, Prudientienne Gbaguidi est une figure de la librairie francophone en Afrique de l’Ouest. Très engagée pour faire rayonner son métier, elle suit tout ce qui se publie dans la sous-région. A la tête de la librairie Savoir d’Afrique (Bénin), elle est aussi présidente de l’Association des Libraires professionnels du Bénin (ALPB) et vice-présidente de l’Association internationale des Libraires francophones (AILF). Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

06/02/2024, 13:07

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“Nutri-score” et autres projets d’avenir pour une édition écologique

D’après Erri de Luca, l’impossible caractérise « ce qui n’a pas encore été fait » (trad. Danièle Valin). La chaîne du livre — mais par cette dénomination, ne réduit-on pas ses acteurs à des maillons ignorants les uns des autres ? — était conviée à une journée de réflexion, ce 29 janvier. Dans les locaux du groupe Bayard, on se réunissait pour « décarboner le livre et l’édition ». 

29/01/2024, 20:08