#Politique publique

Livres et frais de port : la loi Darcos, finalement préjudiciable aux librairies

Elle devait sauver les petites librairies du méchant Amazon, elle pourrait bien avoir l’effet totalement inverse. La loi Darcos, introduisant des frais de port fixes pour l’expédition de livres, a fait l’objet d’échanges entre le ministère de la Culture et les autorités européennes. La Commission fait s’abattre le feu divin sur la législation, pourtant portée aux nues…

Le 11/02/2022 à 14:23 par Nicolas Gary

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Publié le :

11/02/2022 à 14:23

Nicolas Gary

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ActuaLitté

Publiée en urgence ce 31 décembre, sans décret d’application pour l’heure — lequel fixerait le fameux montant obligatoire des frais de port — la loi Darcos faisait lever quelques sourcils. Dernièrement, Renny Aupetit présentait l’évolution du commerce en ligne pour le réseau Librest auprès de ActuaLitté.

Constat implacable : « D’une part, nous allons permettre à Amazon d’obtenir une meilleure rentabilité. D’autre part, nous ne sommes que peu confrontés à des clients qui souhaitent des expéditions postales. Les frais de port ne sont pas le nerf de la guerre : ça tient plutôt à une meilleure relation entre e-commerce et notion de proximité. La librairie n’ira pas mieux avec cette nouvelle réglementation. »

Inepte, et pourtant

Ces voix dissidentes n’ont pas vraiment eu l’opportunité de se faire entendre, tant le Syndicat de la librairie française y est allé aux forceps — avec l’appui d’Emmanuel Macron, soudainement devenu défenseur de la librairie. Pourtant, la Commission des affaires culturelles à l’Assemblée nationale avait émis des réserves, prudentes.

La députée Géraldine Bannier avait reconnu que la « disposition sera probablement contournée d’une manière ou d’une autre ». Et l’on a alors pris les dispositions qui s’imposaient pour empêcher au mieux Amazon de faire la nique au projet de loi.

Malgré tout, certains libraires restaient lucides : « Le marché va en souffrir, pas Amazon », nous indiquait-on. « On n’oblige pas un âne à boire s’il n’a pas soif. Avec cette loi, la librairie dans tout son ensemble gagnerait peut-être un ou deux pour cent sur la vente en ligne. Mais si le marché se reporte vers l’occasion, ce seront des points chèrement gagnés sur un chiffre d’affaires global moindre », ajoutait un autre.

L'Europe, province française ?

Selon NextInpact, les problèmes ne s’arrêteront pas là : la Commission européenne a en effet communiqué plusieurs observations à la France, basées sur la directive Commerce électronique de 2000. Et il semble, une fois de plus, que la législation si prometteuse pour assurer aux libraires une mesure de protection anti-Amazon ne rentre pas vraiment dans les clous.

Ainsi, dans son courrier en date du 10 février 2022, la Commission européenne pointe du doigt un léger souci. À savoir que « les nouvelles obligations imposées par le projet notifié s’appliqueront à tout vendeur de livres en France et vers la France, quel que soit le lieu d’établissement du vendeur ».

Banco : pour imposer à Amazon de gagner plus d’argent, en l’obligeant à facturer des frais de port, la France s’amuse donc à contraindre les commerçants des autres États. Voilà qui, horribile auditu, pourrait « entraîner une restriction à la libre prestation de services de la société de l’information en provenance d’autres États membres que la France ».

Manque de nuances, peut-être ?

Et la Commission d’enchaîner : le projet tel que notifié conduirait à « une discrimination de fait », en affectant « les détaillants en ligne qui ne sont pas présents en France de manière disproportionnée ». Et le principe de libre prestation, si prisé par l’Europe, se verrait alors malmené — inadmissible.

Plus encore, avant d’adopter des mesures contraignantes pour des opérateurs d’autres États de l’Union, il aurait fallu que la France sollicite ses partenaires. Et ce, afin d’évaluer les mesures possibles. Un désaccord peut en résulter, ce qui implique des échanges avec la Commission. Bref, l’usine à gaz commence à tourner à plein régime.

Malgré les arguments déployés – écologiques, économiques, exception culturelle – la France se voit rabrouée dans ses espoirs. Le législateur ayant introduit des restrictions aux libertés que défend le Traité, elles sont disproportionnées en regard des objectifs visés. Une sorte de tempérance dont les fervents défenseurs de la loi auront donc manqué — ou en termes plus juridiques, la riposte n’était pas graduée…

crédits photo : stevepb CC 0

 

L'égalité d'accès aux livres... ah oui ?

Mais plus velu encore, la Commission relève que la législation aurait « pour effet de porter atteinte à l’objectif d’égalité d’accès aux livres ». Quid ? Eh bien, pragmatique, la Commission souligne qu’avec des frais de ports fixes « certains des plus petits vendeurs à distance pourraient ne pas être en mesure de concurrencer les vendeurs de détail ». Se trouvant donc menacés d’extinction.

L’inverse d’une volonté de fournir un accès à un vaste réseau. Mais plus encore, l’idée de la loi chancellerait derechef : « [L]e projet notifié semble porter atteinte à l’objectif de la Loi relative au prix du livre qui a introduit le système de prix fixes, applicable dans les mêmes conditions à tous les vendeurs, quel que soit leur filière de vente. »

Conclusion : « Cela semble aller à l’encontre de l’objectif politique déclaré de garantir une concurrence basée sur la qualité du service fourni aux consommateurs. »

Une étude préalable ? Nan...

Cherry on the cake, la Commission déplore le manque de prudence et d’analyse. « Par exemple, il aurait été utile de fournir une évaluation détaillée de la manière dont les mesures proposées garantiraient l’égalité d’accès aux livres pour tous les lecteurs et de la manière dont ces mesures contribueraient à la réalisation de l’objectif de diversité culturelle. »

Et il est vrai que, malgré les demandes ou les alertes, aucune étude d’impact n’a été réalisée.

« En ce qui concerne les librairies, les informations sur la façon dont la pratique de la livraison gratuite affecte le volume des ventes en ligne et ceux en librairie seraient également utiles », poursuit la Commission. Et l’exemple de Librest aurait été significatif : le réseau parisien indiquait à ActuaLitté que 95 % des commandes faites en ligne aboutissaient à ce que le client vienne chercher son ouvrage dans une librairie.

« En outre, la Commission serait favorable à une analyse des différents coûts supportés par les vendeurs physiques et en ligne de livres et de l’impact des mesures proposées sur ces types de distribution, ainsi que sur l’effet que ces dispositions pourraient avoir sur le prix des livres après l’entrée en vigueur », conclut le document.

Et demander aux voisins ? Nan plus...

Si l’Hexagone aime la paperasse pour ses citoyens, l’État semble souffrir d’une phobie administrative que lui reproche directement la Commission. D’abord, parce qu’aucune mesure alternative — comprendre : des solutions moins contraignantes — n’a été présentée à Bruxelles. Dommage : il y avait peut-être d’autres pistes.

Et plus encore, la France n’a fourni aucune information à la Commission, concernant « l’exigence procédurale » liée à son projet de loi.

Explication : il revient à un État introduisant des mesures restrictives de solliciter l’État membre où se trouvent des opérateurs susceptibles d’être affectés par les dispositions. Par la suite, l’État doit interroger son confrère, ainsi que la Commission, pour connaître les mesures envisagées. Cela, « au cas où l’État membre d’établissement n’aurait pas pris de telles mesures ou si les mesures prises étaient inadéquates ».

Or, il semble que le Luxembourg, qui abrite le siège d’Amazon, n’a pas été le moins du monde sollicité, comme cela aurait dû être fait, selon la procédure.

Le courrier peut être consulté sur NextInpact (sous abonnement).

crédits photo : Jelleke Vanooteghem/Unsplash

 
 
 
 
 
 

59 Commentaires

 

Al

11/02/2022 à 16:27

Autant dire la loi Darcos est morte née. Quand je lis qu'il n'y a pas d'étude d'impact réalisée alors que cette loi aurait eu de fortes conséquences dans le milieu du livre, j'en tombe des nues. Quelques libraires s'en plaindront adeptes de la part un peu plus grosse d'un gâteau plus petit. Les petits éditeurs qui vendent principalement en ligne s'en réjouiront. Croire qu'en augmentant de quelques euros les frais de port, ça allait perturber Amazon, 5ème capitalisation boursière au monde, c'était d'une naïveté confondante.

Eulenspiegel

11/02/2022 à 18:50

Une loi bâclée contre un bouc émissaire commode qui, tant qu'elle sera appliquée, aboutira simplement à une réduction du marché et à une réduction de l'accès aux livres. Personnellement, je ne commanderai plus de livres en ligne à 3 ou 4 € de port en plus et je ne ferai pas non plus 100 km pour aller dans une librairie.

Livrentête,

11/02/2022 à 20:02

N’en déplaise à M. Aupetit et à d’autres, l’imposition de frais de port est LA clé pour rétablir un semblant d’égalité entre les libraires physiques et en ligne. Il n’y a rien de plus facile que de cliquer sur le titre d’un livre sur Amazon et de le recevoir sans avoir payé de frais de port. Dès qu’il y a des frais à payer, les clients préfèrent se déplacer en librairie. Je parle d’expérience, je suis libraire et chaque fois que je dis à un client « je peux vous l’expédier moyennant 5€ », il se déplace ou…, plus souvent, va sur Amazon!

Nicolas Gary - ActuaLitté

12/02/2022 à 08:37

Bonjour et merci de votre intervention.
A ce jour, pourriez-vous estimer la part de e-commerce dans votre activité ? Et pour contrebalancer les données de Librest, peut-être, nous apporter des précisions sur le volume d'achat ligne / retrait en magasin / envoi postal ?
Auriez-vous d'autres éléments qui puissent apporter au débat ?

Du reste, il y a des éléments pointés par la Commission européenne qui sont assez difficiles contester. Je ne parle par des éléments de procédures que la France n'a pas respectés (mais qui sont pourtant fondamentaux), mais de l'absence d'étude économique susceptible de motiver la législation.
Merci par avance.

Livre en tête

12/02/2022 à 15:27

Difficile de faire la part entre les gens qui appellent pour se renseigner, ceux qui envoient des mails, ceux qui passent commande directement sur le site et ceux qui poussent la porte de la librairie. La dernière expérience cuisante que j’aie eu est avec une cliente qui est passée et a repéré plusieurs titres qui l’intéressaient. Elle me demande encore un titre que nous n’avions pas en stock, je lui dit que je vais faire la recherche bibliographique, puis lui envoyer un mail. Je me frottais les mains quand j’ai vu la pile monter mais là, elle me dit: ah quand même ça fait du volume. J’esquisse une proposition: je peux vous les envoyer. Allez, un forfait de 10€ pour le tout. Ok me dit-elle, je vais quand même réfléchir. Je lui envoie le soir même les infos sur le titre manquant par mail en précisant qu’il sera en stock dans 3 jours. Pas de réponse. Je renvoie un mail et là, elle me répond: désolée, j’ai tout commandé en ligne; ça m’évite de porter plusieurs sacs lourds. Merci d’avoir fait la recherche… bon, heureusement, je n’ai pas que dès clients de cet acabit, mais je note que sur notre site, les clients ne commandent que dès livres introuvables ailleurs (j’ai vérifié à plusieurs reprises). Voilà voilà.

Sophie

16/10/2022 à 10:25

Normal, 3 jours annoncés et en fait c'est 1 semaine. J'ai commandé un luvre le mercredi matin, une fois payé, l'expedition est le mardi suivant car le jour de la commande ne compte pas, on rajoute les 3j puis le we puis 1j supplémentaire pour s'occuper du carton...

Maline

16/10/2022 à 12:50

Moi, grâce à cette loi, j'ai fait énormément d'économies ! Plus aucun achat de livres, je me suis tournée uniquement vers les bibliothèques où les livres disponibles gratuitement en ligne... Alors qu'en 2021, mon budget livre a été pour la famille de l'ordre de 1000-1200€... Bravo les libraires !! Continuez à plaider des lois ridicules, vous vous tirez vous-même une balle dans le pied, car je suis loin d'être la seule à avoir pris cette décision

Waldeck Moreau

09/10/2023 à 12:24

Pour information, je suis sur Librest en étant dépositaire de livre. Un point relais en quelque sorte. Librest prend 5% à chaque transaction pour des livres envoyés en librairie adhérente. Mais les frais de port sont payés par les libraires eux-mêmes puisqu'ils sont envoyés par le biais de Prisme. C'est donc la librairie adhérente de Librest qui paye les frais de port. Autant dire que la marge est nulle. Le seul bénéfice pour la librairie est de se faire connaitre. Bien faible en fait. Surtout lorsque le livre se trouve en stock en librairie !

Al

12/02/2022 à 12:35

Vous partez du principe qu'il va y avoir un glissement naturel du e-commerce vers les librairies ce qui semble loin d'être évident. C'est là qu'une étude d'impact aurait eu du sens pour une loi modifiant des équilibres économiques sur un marché du livre à 4,5 milliards d'euros.

Caro

12/02/2022 à 14:17

Bonjour,
La grande question Mr Livrentete, c'est pourquoi les clients préfèrent commander en ligne plutôt que de venir pousser la porte de votre librairie ?? Qui ne préfère pas toucher l'article, vérifier son état avant l'achat, plutôt que de tenter l'achat sur internet sans le voir au risque des soucis de livraison abîmée...

ESTELAS EDITIONS

12/02/2022 à 09:12

Nous sommes une petite maison d'édition. Nos livres ne sont pas vendus dans beaucoup de librairies. Donc un lecteur qui veut se procurer un de nos ouvrages peut le faire sur notre site (il ne paiera pas de frais de port) et s'il veut aller le prendre en librairie, cette dernière devra le commander (sur Dilicom par exemple ou directement chez nous). Ajouter 3 à 5€ de frais de port ferait passer nos poches qui sont à 9.90€ dans une fourchette allant de 12.90 à 14.90€. Qui achèterait un Poche à 14.90€? Il ne nous restera plus qu'à mettre la clé sous la porte. C'est lamentable.

Grégory

12/02/2022 à 14:47

Entièrement d'accord. C'est uniquement politique et ça ne sert à rien d'ajouter des frais de port mis à part à récupérer plus de TVA / impôts !!! Lamentable.

Grégory

12/02/2022 à 15:02

C'est grâce à Amazon que les auteurs en auto édition peuvent vivre de l'écriture car les revenus sont plus importants qu'en maison d'édition. Ajouter des frais de port ne les aidera pas.

LEBON

12/02/2022 à 11:59

Encore une fois ,les gouvernements Français veulent aider les librairies indépendantes,rappelons nous il y a 2 ans l application des frais de port obligatoires pour les commandes internet ,résultat Amazon et consorts ont appliqué des frais de port à 1 centime.Il vaudrait mieux l'inverse une aide aux envois, gratuite aux librairies françaises comme la presse et aussi se poser des questions sur les conditions octroyées par la Poste (semi public) à ces grandes entreprises ,mais qu 'en pense l'Europe ?.

D. L.

12/02/2022 à 13:18

Le problème des frais de port à l'unité concerne plus les éditeurs indépendants que les librairies. Il semble que les députés ne connaissent pas le sujet sur lequel ils légifèrent!
La proportion des livres expédiés par les libraires est faible, sauf pour ceux qui ont opté pour un développement en ligne. Mais il ne s'agit là que d'un développement.
Les éditeurs indépendants, à qui ces fameux "libraires indépendants" ferment la porte, expédient chaque jour des livres pour les clients directs, et les libraires qui concèdent à relayer les commandes de médiathèques et autres lecteurs fidèles, ce sont eux qui souffrent de ces frais de port.
Comment demander 5 ou 6 € de frais de port à un lecteur qui a la gratuité chez Amaz** ?
Impossible. Ce sont des dizaines ou centaines d'expéditions par mois, ce qui veut dire des sommes énormes à la Poste, autant de moins dans les marges. Sur certains titres, cela représente 30% du prix du livre. Comment le faire supporter au lecteur ou au libraire qui refuse la commande dans ce cas?
Tout est fait pour que les géants se taillent le marché, ce géants qui ont des tarifs privilégiés avec La Poste…

Maline

12/02/2022 à 15:45

Si nos politiques réfléchissaient à de réelles solutions, pourquoi ne pas imposer à la Poste un tarif à destination des libraires ? Il existe un tarif livre Europe et monde pour l'envoi de tout livre français à l'export... Pourquoi ne pas faire en sorte que l'envoi du livre en France coûte moins cher à tous... Aujourd'hui il moins cher d'envoyer un livre de 700g aux États-Unis (5.03€) que de l'envoyer en France (10.50€ en lettre verte) chercher l'erreur...

ulysse 330

15/02/2022 à 19:12

Maline a raison, la seule choses à faire est d'imposer un tarif mini pour les éditeurs indépendants adressant leurs livres à destination des libraires.
Et en plus Amazon qui impose ses tarifs est bien capable de nous répercuter ses coûts postaux.
Amazon nous commande des livres nous impose une remise de 50°% et les frais d'acheminement sont à nos frais (éditeurs).
Un ouvrage qui est vendu 15€, est acheté à 7,50€ à l'éditeur et le plus souvent les frais postaux sont de 4€ reste 3,5€ l'auteur perçoit 1,2 € en moyenne le prix d'impression à l'unité est de 1,8€.
Donc 7,5 -4-1,2-1,8 = 0,50€ gain de l'éditeur, comment payons-nous nos frais de fonctionnement, un ou deux salariés, sans parler de nous qui ne nous payons pas, la plupart du temps.

Adnstep

16/02/2022 à 14:01

"Aujourd'hui il moins cher d'envoyer un livre de 700g aux États-Unis (5.03€) que de l'envoyer en France (10.50€ en lettre verte) chercher l'erreur..."

C'est peut-être que sur le marché de l'expédition vers les USA il y a concurrence, qui sait ?

Maline

16/02/2022 à 17:25

Le tarif cité est celui de la zone 2 tarif livres et brochures, soit le reste du monde. En Europe pour le même livre il vous en coutera 2.87€... Donc pas une histoire de concurrence, une simple aberration...

Naza Chiffert

12/02/2022 à 16:23

Bonjour Nicolas Gary, Bonjour aux lecteurs d'Actualitté

C'est aussi bien en tant libraire à Paris, et ancienne collaboratrice parlementaire que j'interviens dans le cadre de ces commentaires.
- L'étude d'impact n'est pas requise dans le cadre d'une proposition de loi. C'est uniquement dans le cadre d'un projet de loi - d'initiative gouvernementale - que l'étude d'impact est obligatoire. Certes, une telle étude préalable aurait sans doute permis d'avoir un tableau et un diagnostic plus précis. Encore aurait-il fallu Amazon.fr accepte de communiquer sur ses chiffres de vente, et sur les accords tarifaires qu'il a avec la Poste ( et inversement...)
Par ailleurs, la commission des affaires culturelles de l'Assemblée, tout comme celle du Sénat a voté à l'unanimité cette mesure; les réserves que vous mentionnées ont été exprimées en première lecture, notamment sur le contournement via le panier mixte, elles ont été par la suite "sécurisées".
- Actualitté n'a jamais mesuré, à sa juste valeur, la loi de 2011 relative à l'encadrement de la vente de livres à distance. Avant cette loi, le livre était systématiquement moins cher sur Amazon.fr qu'en librairie, dans la mesure où Amazon cumulait la remise des 5% à la gratuité des frais de port. Depuis cette loi, le livre est systématiquement moins cher en libraire, - ne serait-ce que de 0.1cts. L'interdiction des 5% fait que cette mesure est loin de n'être que symbolique.

- J'aurais vraiment aimé pouvoir avoir connaissance du courrier de la commission mentionné dans votre article, mais je ne vois pas pourquoi je devrais payer un abonnement pour un courrier émanant d'une institution communautaire. Pourriez-vous mettre ce courrier dans son intégralité de façon à ce qu'il soit accessible, ou bien indiquer à vos lecteurs un site le reproduisant?
En l'absence de ce document, je ne comprends pas pourquoi la Commission - terrain de jeu préféré des lobbyistes d'Amazon - estimerait que cette mesure porterait une atteinte disproportionnée à un détaillant de livre situé par exemple en Pologne... Avez-vous des exemples de détaillants de livres intracommunautaires non situés en France, dans un pays également assujetti au prix unique, et proposant la livraison gratuite en France ? A ma connaissance, il n'y en a pas. En cette absence, ou cette rareté, comment justifier d'une atteinte disproportionnée?? Je suis certaine que nos parlementaires et que nos représentants au SLF sauront dissiper les craintes pour le coup tout à fait exagérées ou orientées de nos partenaires européens.
- La non gratuité des frais de port n'a pas vocation, à mes yeux, à se cantonner au secteur du livre. La gratuité n'existe pas. Les contempteurs de cette loi se réfugie souvent derrière l'argument de la gratuité comme si un service impliquant de la main d'oeuvre, de l'emballage, un véhicule et de l'énergie pouvait être véritablement gratuit...La question est : qui paie le service si le consommateur ne le paie pas. La loi "frais de port" vise à permettre de rétablir des conditions de concurrence soutenable entre les géant des la vente en ligne, et les commerces physiques de centre-ville, mais a surtout pour objet d'inciter ceux qui aujourd'hui privilégient la vente en ligne à aller en librairie.
En 2011, tout le monde disait que les frais de port à 0.1cts allait profiter à amazon. C'est peut-être vrai. Mais qui peut dire que cela n'a pas aussi profité aux librairies, à en croire la multiplication des sites et des portails de réservation et de ventes? Dénoncer cette mesure et plaider pour le statu-quo car elle pourrait profiter à la rentabilité d'Amazon relève du sophisme, de la mauvaise foi, de la duplicité ou d'un pessimisme de mauvais aloi.
La loi sur les frais de port vient conforter et parachever la loi Lang de 1981. Y renoncer serait une défaite culturelle et économique majeure.
En revanche, l'angle mort de cette mesure concerne les petits éditeurs qui auraient dû clairement bénéficier d'une mesure telle que le tarif "livres et brochure". Cela doit être la prochaine étape!

Al

12/02/2022 à 21:38

Bonjour, vous vous positionnez clairement du côté des libraires et vous omettez de votre raisonnement le consommateur. Il y a un équilibre je pense à trouver, à défaut, l'acte d'achat ne se fera tout simplement pas. On n'achète pas un livre de poche sur internet si on doit payer 4 euros de frais de port. Vous croyez que les gens qui achètent des livres en ligne se remporteront naturellement vers les librairies ? Vous vous basez sur quelles études pour penser cela ? En effet une étude d'impact aurait été un minimum. Comme une personne dans un précédent commentaire l'a signalé, une personne normale préférera toujours acheter un livre chez un libraire plutôt que de commander en ligne avec tous les risques de la livraison. Ceci dit que constate t-on ? Que la plupart des libraires prennent peu de risques en proposant trop souvent que : les best sellers, les sorties de l'année et les gros éditeurs ; Que certains territoires sont éloignés des librairies, vous savez, ce qu'on appelle la ruralité, je ne sais pas si ça vous parle. Tout le monde n'habite pas (encore) dans une métropole. En résumé, réglementer c'est bien mais maîtriser les tenants et aboutissants d'une loi au préalable c'est mieux.

Adnstep

16/02/2022 à 14:16

Bonjour, j'habite une ville de 5000 habitants située à 30km de Marseille. La première vraie librairie (pas une papeterie tabac journaux vendant les quelques best sellers) est située à 8,5km, à Martigues. Je ne vais pas faire 8,5km pour aller chercher un bouquin. Je l'acheterai en grande surface, si c'est du commun, et plus certainement chez Amazon, et en deuxième choix chez un autre vendeur en ligne.

Cette loi est clairement une loi inspirée par les libraires des grandes villes, mais n'a aucun intérêt pour le lecteur.

Adnstep

16/02/2022 à 14:54

Le SNE nous indique qu'en 2020, les parts de marché du "livre" se répartissent ainsi : "littérature", 22,5%; bd et mangas, 13,5%; livres scolaires 14,9%; jeunesse, 13,6%; sciences humaines et sociales, 13,7%; livres pratiques, 12,1%.

Je suppose que les livres "politiques" font partie des sciences humaines et sociales ?

De tous ces secteurs, le seul en bonne progression constante depuis des années est celui des bd & mangas.

D'autre part, j'ai cru lire que le "pass culture" avait été dépensé à 50% dans les mangas.

Peut-on envisager que dans 20 ans, nombre de librairies générales seront reconverties en vendeurs de mangas + produits dérivés ?

Comme le disait un "djeunz" interviewé : "A 18 ans, on lit pas Voltaire".

tous pourris

13/02/2022 à 01:26

Un grand merci de notre part :
-les Handicapés
-les Hikikomori
-les Immunodéprimés

https://www.numerama.com/politique/850089-jai-tire-un-trait-sur-ma-vie-sociale-lisolement-permanent-des-personnes-immunodeprimees-depuis-le-covid.html

Adnstep

16/02/2022 à 14:05

Ex attaché parlementaire et libraire. D'aucuns parleraient de collusion ou de conflit d'intérêts 🤣🤣.

Ermisse

04/03/2022 à 07:55

Pour ce qu'il en est de la première loi , elle n'a pas véritablement profité aux libraires. La multiplication des sites internet de librairies ne procède que d'un mouvement inéluctable. Beaucoup y sont allé à reculons.Les frais de port à 1 centime représentent l'arme absolue qui interdit au libraire d'expédier par internet ou qui détruit totalement sa rentabilité. N'oublions pas qu'Amazon ne retire aucune rentabilité de la vente de livres. Dorénavant le "cliquez et collectez" justifie le site internet de librairie et représente un service supplémentaire offert au client.

Angol

12/02/2022 à 22:24

Le point le plus problématique de cette loi n'est même pas mentionné...
Les gens qui n'ont pas de librairie proche de chez eux, comme à la campagne, vont devoir payer plus cher que des citadins qui ont le luxe d'avoir des librairies de proximités.
La loi Lang est donc inutile puisque le prix ne sera pas le même pour tous en fonction de sa localisation, et les gens trouvent ça normal ?...
Je rejoins l'idée de faire un tarif spécial pour les librairies.
Car là, ce sont juste les campagnards qui vont trinquer, mais aussi les éditeurs indépendants...
Faire payer plus le consommateur et réduire les ventes des éditeurs indépendants, c'est ça votre souhait ?

Fossile

13/02/2022 à 10:50

Amazon, de fait, fait plus pour la diversité éditoriale et l'accès au livre que le ministère de la culture qui est finalement devenu à ce secteur ce que le ministère de l'agriculture est au sien: le bras armé des lobbies et des clientèles bien en cour contre l'intérêt du citoyen du consommateur et du contribuable. Ce' qui se passe avec cette loi en est un nouvel exemple.
La librairie, bien que souvent faite par des pauvres (pas tous, il y a bien une libraire qui a réussi dans l'immobilier et et est devenue ministre), est devenue un commerce de luxe. Pour ma part, pour trouver autre chose qu'une offre de best sellers type relais H, je dois aller au chef lieu du département voisin ou dans la métropole régionale. Amazon me donnait

Fossile

13/02/2022 à 11:32

Suite du billet prématurément et accidentellement expédié:

Amazon me donnait accès à l'ensemble de la production éditoriale française et étrangère (j'ai la faiblesse de lire dans 3 langues, et de moins en moins en français, faute d'offre dans nombre de secteurs intellectuels ou de domaines linguistiques pour les traductions)
Amazon me donnait accès, via des vendeurs tiers, dont certains sont des organisations humanitaires ou des entreprises d'insertion, à des titres d'occasion, ce qui est une forme de recyclage (mais là aussi il y a une menace épisodique de les soumettre à une forme de prélèvement au nom du droit d'auteur !) et permet de contourner la disponibilité de plus en plus courte des titres organisée par l'édition.
Amazon m'a permis d'auto-éditer des titres qu'aucun éditeur ne prendra jamais, parce que les publications de sciences naturelles avec un potentiel de peut-être 200 exemplaires sur 5 ans ne les intéressent pas (quand ils ne sont pas subventionnés pour le faire), et des traductions idem.

Dans un autre pays voisin où je vis aussi, il n'y a pas de ministère fédéral de la culture (ou alors personne ne le connait), et j'espère qu'il n'y en aura jamais. Il y a un tarif postal privilégié pour les envois d'imprimés qui correspond à environ la moitié du tarif postal français et n'importe quelle librairie a n'importe quel titre disponible sur commande sans surcoût en quelque jours, souvent en 48 heures, ce qui est plus pratique que d'attendre le livreur chez soit, grâce à l'organisation de l'interprofession.

Alors, on peut toujours tirer sur Amazon au nom du génie français, de l'exceptionnite culturelle et de la haine du capital, ça fait recette et ça évite de se poser les questions inconfortables sur les rapports de force dans la chaîne du livre : celle des remises des éditeurs aux libraires (et d'ailleurs, quid des remises de ceux-ci à Amazon ?), de la rémunération des auteurs par les éditeurs, et plus largement des centre villes en général, notamment des baux commerciaux dans les métropoles. Il n'y a pas que les libraires qui ont disparu de ma petite ville, les triperies et les boucheries chevalines aussi. On est dans le top 10 des 25% de cellules commerciales vacantes. Ce n'est pas Amazon qui a tué mon dernier libraire il y a 5 ans, ce sont les éditeurs qui ont fermé les comptes et les banques qui lui ont coupé les vivres à la première difficulté de trésorerie, relativement minime. Indirectement aussi la municipalité quia tout fait pour obtenir l'implantation d'une chaîne qui n'a de librairie que le nom dans cet endroit.

On voit donc qu'il est fort pratique de s'en prendre à Amazon plutôt que de faire quelque chose de fin et de pensé au niveau de toute la chaîne et au niveau local là où les problèmes concrets se posent. Surtout quand c'est ce qui va dans le sens du SLF, du SNE et des autres groupements d'intérêts qui déterminent la politique "culturelle" en jouant tour à tour sur la régulation autoritaire et sur l'accumulation des prélèvements publics (taxes parafiscales sur le consommateur, ponction sur les achats des bibliothèques dans le cadre du "droit de prêt" etc) au nom des "petits porteurs" auteurs, libraires etc ..., qui adorent les subventions distribuées dans l'entre soi (CNL), mais qui se retranchent derrière leur liberté d'entrepreneur quand il s'agirait de rééquilibrer les rapports économiques de la filière.

Ninja

13/02/2022 à 18:04

Il y a un grand avantage aux lois votées à l'unanimité, c'est que l'on peut en examiner le bien fondé sans risquer de sembler chercher noise à telle ou telle tendance politique. Il y a compétence ou incompétence uniforme du personnel politique.

On nous dit plus haut la loi "a surtout pour objet d'inciter ceux qui aujourd'hui privilégient la vente en ligne à aller en librairie." Et l'on apprend qu'il n'y a eu aucune étude d'impact. Autant dire que personne n'a la moindre idée quantitative du flux additionnel potentiel d'achats en librairie, personne n'a la moindre idée de l'effet potentiel de la loi sur les ventes de livre dans leur ensemble, personne n'a la moindre idée de l'impact sur les grandes firmes de vente en ligne, personne n'a la moindre idée de l'impact potentiel de la loi sur les personnes empêchées de se rendre en librairie, parce qu'elles habitent un endroit sans librairie (Sarlat, Vierzon et d'autres ainsi que la plupart des communes rurales ou semi-rurales) ou ne sont pas mobiles voire, pour les adolescents, parce que la librairie est perçue comme un endroit intimidant. Autant dire que la loi a été votée par des personnes qui n'ont pas la moindre idée sérieuse et quantifiée des conséquences de celle-ci. À l'unanimité...

La Commission Européenne nous apprend que les consultations avec les autres pays n'ont pas été menées, que les "exigences procédurales" n'ont pas été satisfaites. Autant dire que la loi a été votée par des personnes qui n'ont aucune idée des contraintes de procédures liées à l'adoption d'une loi en France. Vous avez dit à l'unanimité ?

On nous dit ensuite les "petits éditeurs ... auraient dû clairement bénéficier d'une mesure telle que le tarif "livres et brochure". Cela fait à peu près vingt ans que les "petits" éditeurs demandent un tarif raisonnable à la poste française, qui facture les envois isolés 2,5 fois plus cher que l'Allemagne et et qui a augmenté ses tarifs 5 fois plus vite que l'inflation sur les 20 dernières années. D'ailleurs, la dernière augmentation date du premier janvier et vous allez rire, personne parmi ceux qui ont voté en faveur de la loi n'a émis la moindre réserve, là encore une belle et émouvante unanimité...

Notez bien que les "petits" éditeurs ne profiteront pas du "festival" Livre Paris pour protester : on ne leur a pas proposé d'en être. D'ailleurs personne parmi ceux qui ont voté en faveur de la loi n'a émis la moindre remarque sur cette exclusion des éditeurs indépendants du principal salon annuel du livre en France. Cette unanimité est touchante, vraiment...

Moi, si j'étais "petit" éditeur, je changerais de métier... peut-être que libraire ...


Ledoc

15/02/2022 à 00:24

Que les livres soient achetés en librairies ou sur le net, il me semble que Ie plus important reste de privilégier la LECTURE, quel que soit le support adopté (numérique, papier, audio) ou le lieu d’achat. Hors, cette loi représente clairement un risque de voir les personnes les plus éloignées des librairies, virtuelles ou physiques, se détourner définitivement de la lecture, au profit peut-être du streaming, de la télé ou du jeu vidéo. Nous devrions nous battre pour que les livres soient moins chers, et non plus chers avec des frais de port imposés arbitrairement. Si Bruxelles empêche l’application de la loi, ce sera, à mon avis, une saine précaution, la fin d’une usine à gaz dont les effets pervers pourraient être excessivement préjudiciables sur le long terme.

Charlotte

15/02/2022 à 11:53

A ce stade, l'ebook en autoédition et l'impression à la demande via une plateforme (pas forcément Amazon) ou alors la vente directe depuis son propre camion, en salon ou bien via un petit réseau de librairies amies sont les seuls canaux de distribution de livres qui permettent vraiment aux auteurs de vivre de leur plume. Je rajoute juste ça comme un paramètre de l'équation, vu que tout le monde oublie les écrivains en permanence.

Maline

15/02/2022 à 13:38

Effectivement, le but de cette loi, et la fin qu'elle amène, c'est uniquement la baisse de la lecture.

LEBON

16/02/2022 à 22:58

Comme je l'ai précédemment écrit c'est bien la Poste entreprise semi publique (chercher l'erreur)qu'il faut mettre devant le fait accompli. Quelles sont les conditions d'Amazon avec la Poste?Est ce nous ne payons pas le prix fort pour permettre à Amazon et consorts d'avoir les meilleurs remises? Nous devrions tous libraires,éditeurs français ...être sur le même niveau de prix dans,les envois de colis car non seulement Amazon bénéficie de ces avantages tarifaire mais oublie de payer en plus de temps en temps les impôts du pays dans lesquels elle travaille. Les gouvernements ont laissé rentrer le loup dans la bergerie, pour l'instant les consommateurs en profitent comme cela a été le cas des produits chinois et la disparition d'une partie de l'industrie..

Ermisse

27/02/2022 à 08:08

Bonjour ,
Comment est-il possible d'imaginer qu'un livre vendu 10 euros accompagné d'une marge de 3,5 euros puisse être expédié avec 1 centime de frais de port sans atteinte à la rentabilité ? une expédition coûte 7 euros en moyenne ! A partir de là tout est dit. La gratuité n'existe pas et quelqu'un finit toujours par payer. Le commentaire de Naza Chiffert est très bien de ce point de vue. Acheter un livre 5 euros et avoir les frais de port gratuits : quel absurdité écologique ! Le consommateur doit payer le port ce qui l'amènera à reconsidérer sa façon d'acheter. Et cela devrait être étendu à tous les produits .Les habitudes d'achat sur internet sont maintenant bien ancrées dans notre vie. Une partie de ceux qui achètent sur internet ira peut-être en librairie pendant que d'autres continueront d'acheter en ligne par commodité. Quelle ineptie que d'affirmer que des frais de port seraient un obstacle à la culture ! Comment faisions-nous avant internet ? Pourquoi la Poste devrait compenser des frais qui nuiraient à sa propre rentabilité ? Les transporteurs n'ont pas besoin de revenus alors ? La question n'est pas uniquement de savoir si cette loi va amener plus de monde en librairie même si elle représente un complément intelligent de la loi Lang. C'est donc la loi de 2014 qui contenait déjà des effets pervers préjudiciables au commerce en ligne et aux librairies physiques. L'outil internet pour les libraires c'est le "click and collect" et éventuellement l'expédition. L'analyse sur Librest est incomplète mais effectivement les librairies dont la notoriété est faible sur internet finissent par avoir un CA en click and collect qui représente environ 30 % de leur CA total. Effectivement il n'est pas sûr que cette loi permette aux libraires d'augmenter leurs ventes en ligne car les facteurs qui permettent la vente en ligne ( SEO , SEA , Notoriété ) sont complexes et faire payer les frais de port de manière uniforme ne changera pas la notoriété des grands acteurs du secteur. Mais pour ceux librairies physiques ou pas qui vendent déjà sur internet , cette loi va permette de réinjecter de la rentabilité dans leur activité. Nous avons une librairie et un site internet et les frais de transport représentent quasiment 33 % de notre marge brute. La gratuité nuit évidemment à notre résultat et même si nous ne pouvons présager des conséquences de cette loi ( baisse de chiffre d'affaires possible en ligne) , elle remet de l'intelligence dans celle de 2014 qui a fait perdre 8 ans au secteur. Pour les petits éditeurs , je comprends leur point de vue mais c'est bien au consommateur de payer pour un confort qu'il demande. Ceux-ci d'ailleurs font éventuellement peser sur leurs détaillants des frais de port qui nuisent à la rentabilité du libraire sans que celui-ci puisse modifier le prix de vente du livre fixé par l'éditeur. Les conditions de vente de ces éditeurs n'invitent pas les libraires à vendre leur livre pendant que ceux-ci introduisent une forme de distorsion de concurrence. Libraires et petits éditeurs ont peut-être plus à gagner à "faire" ensemble plutôt que côte à côte. Cette loi me semble une garantie de diversité et pleine de bon sens en tout cas.

Adnstep

27/02/2022 à 10:55

"Acheter un livre 5 euros et avoir les frais de port gratuits : quelle absurdité écologique "

Imprimer des livres, quelle absurdité écologique. 🙂

Bon, je vous rassure, quand je n'achète pas les livres chez Amazon, je les prends dans la boîte à livres du brocanteur. Tout y est gratuit. Et comme je fais le chemin à pieds, c'est écologique. Et, même si on oblige Amazon à faire payer des frais de port, je continuerai à les acheter chez Amazon. Votre discours m'y encourage fortement.

Adnstep

27/02/2022 à 11:00

"Les transporteurs n'ont pas besoin de revenus alors ?"

Les transporteurs évoluent et s'adaptent aux conditions de marché sans cesse fluctuantes : https://www.usinenouvelle.com/article/cma-cgm-rachete-colis-prive-pour-accelerer-dans-le-e-commerce.N1779492

Ermisse

10/03/2022 à 17:47

Désolé , l'article d'usine nouvelle ne répond en rien à la problèmatique.

agdaian

10/03/2022 à 21:16

L'article de l'UN répond à la question : " les transporteurs n'ont pas...".

Maline

27/02/2022 à 11:58

"pourquoi la poste devrait compenser des frais ?"
Pourquoi le fait-elle aujourd'hui quand il s'agit de transports de livres à l'étranger ?

"Une partie de ceux qui achètent sur internet ira peut-être en librairie pendant que d'autres continueront d'acheter en ligne par commodité."
Encore un discours de citadin d'une grande ville ! Qu'en penserons nous à ceux qui n'ont pas de librairie à moins de 30 ou 40 kms ? Mais peut-être me direz vous que les campagnards n'ont pas besoin d'accéder à la culture, à la lecture ? Ils n'en ont pas besoin ?? Ou ils n'ont qu'à déménager ?? Encore une pensée réfléchie à seulement son propre quartier, quand ponderons nous des lois pour tous, en prenant en compte tout le monde ?

Adnstep

27/02/2022 à 17:07

"Mais peut-être me direz vous que les campagnards n'ont pas besoin d'accéder à la culture, à la lecture ?"

De mémoire, le ministère de la culture dépense 119€ par Francilien, et 39€/personne ailleurs.

Ermisse

10/03/2022 à 17:45

La poste n'a pas vocation à assumer le port , quel que soit la destination , d'ouvrages destinés à des particuliers. C'est à eux de payer.
Quand internet n'existait pas , les personnes qui habitent en dehors des villes se déplaçaient parfois peut-être pour acheter des livres. Maintenant elles peuvent commander en ligne. Mais rien ne justifie qu'elles ne règlent pas le transport .

adnstep

10/03/2022 à 21:08

Si la société de vente par correspondance décide de prendre les frais à sa charge, pourquoi l'en empêcher ? Dans la plupart des domaines, les frais de port sont gratuits à partir d'un certain montant d'achat. Pourquoi pas pour les livres ? Parce que les syndicats d'éditeurs ont l'oreille des puissants ?

Ermisse

11/03/2022 à 11:59

Mais les frais de port devraient être obligatoires partout ! La première raison est écologique : inciter le client à acheter de façon réfléchie et responsable ! Les entreprises qui ne les font pas payer sont en train de revoir leur copie car leur budget transport devient très important et réduit leur marge bénéficiaire. Les ajustements pétrole pour le transport et l'augmentation du prix du carton ne vont pas s'arranger avec la crise actuelle. Les frais de port gratuits relèvent d'une stratégie qui vise à détruire la concurrence et qui à terme sera préjudiciable au consommateur : la destruction de la diversité , donc du choix pour le consommateur.Amazon n'a jamais gagné d'argent avec le livre : comment peut-on penser qu'un livre payé 10 euros avec un port à environ 7 euros et une marge de 3 euros permette la rentabilité ? Cette loi n'a que des avantages. Elle perturbe cependant les petits éditeurs qui vendent en direct mais qui sont malgré tout décisionnaires du prix de vente.

Eulenspiegel

12/03/2022 à 17:56

Votre "argument écologique" au doigt mouillé n'en est pas un. Un bilan carbone se calcule précisément. En quoi serait-il plus écologique de me faire faire 100 km en voiture pour aller dans une librairie plutôt que de me faire livrer par la poste ? Et si on va par là, ne serait-il pas plus écologique de livrer en masse depuis les éditeurs vers un entrepôt amazon plutôt qu'une foultitude de points de vente ?

Dans les années 1970 et 1980 France Loisirs avait déjà élargi le marché du livre en le vendant par correspondance sur abonnement. Il n'y avait pas de frais de port ! En revanche, il n'y avait pas non plus l'accès à tous les titres commercialisés disponibles comme sur amazon parce qu'ils devaient passer par des rééditions. ad hoc Je suis persuadé qu'ils ont élargi le marché et qu'Amazon élargit le marché, et que cette loi va le réduire, mais pour en être sûr il aurait fallu faire l'étude d'impact qu'on n'a pas fait parce qu'une fois de plus c'est 1) de l'affichage démagogique 2) une tentative malthusienne de créer une forme de monopole (celui des grandes librairies des grandes villes), quels que soient les dégâts sur la bibliodiversité et pour le consommateur..

Ermisse

13/03/2022 à 08:09

Oui c'est bien l'argument à peu de choses près mis en avant par les sites de vente en ligne. Quand certaines personnes prévoient la sortie du samedi , elles vont parfois dans plusieurs commerces. Il y a plusieurs éléments qui empêchent d'effectuer un bilan carbone , car l'exemple cité est trop primaire. Mais nous savons que 24 % des colis sont retournés par des clients insatisfaits , que 43% du volume des emballages n'est que du vide , 25 % des émissions de co2 en ville proviennent du transport des marchandises , 20 % des livraisons échouent ce qui implique un deuxième passage.
L'idée n'est pas uniquement d'opposer achat sur internet et livraison en ville , mais c'est aussi de penser que les frais de transport peuvent inciter l'acheteur à regrouper ses achats et donc acheter plus "écologique". Rien de tout cela ne met le principe des bases de données encyclopédiques accessibles à tous en danger. Les frais de port n'empêchent aucunement d'acheter , cela va de soi. Il n'y a pas du tout de doigt mouillé là dedans.

Maline

13/03/2022 à 12:16

"Les frais de port n'empêchent aucunement d'acheter , cela va de soi."
= Chacun fait comme il le veut, et aussi comme il le peut. Personnellement, si des frais de port sont imputés pour l'achat de livres, je n’achèterai plus... Merci Internet et les accès à certains livres, qui ne seront donc que ma source de lecture (et la bibliothèque, malheureusement très peu garnie et pas de récentes éditions dans un village de 600 habitants).
Un aller-retour à la librairie la plus proche, c'est 70 kms pour moi.

Quant à votre remarque : "La poste n'a pas vocation à assumer le port... destinés à des particuliers. C'est à eux de payer."
Pourquoi ces frais de port devraient être obligatoirement à la charge du particulier client ? Pourquoi interdire le professionnel vendeur de prendre à se charge ces frais si il le souhaite ? C'est ça aussi la liberté, que chacun prenne à sa charge ce qu'il veut !
Celui qui ne veut pas ou ne peut pas, ne le fais pas. Mais en aucun cas, cela doit passer par une obligation, une loi, qui impose le point de vue de CERTAINS libraires à tous.

Adnstep

13/03/2022 à 10:26

"Mais les frais de port devraient être obligatoires partout ! La première raison est écologique"

Si vous voulez mettre de l'écologie là -dedans : arrêtons de lire, ça tue des arbres, comme dirais Hurmic. Sinon, on passe au livre électronique, toute activité numérique étant 10x moins productrice de CO2 que son équivalent en dur.

Al

12/03/2022 à 16:58

La loi n'a clairement pas pour objectif le frais de port. C'est davantage un moyen, un outil pour inciter les gens à aller dans une librairie. Ça ne peut fonctionner que si les gens vont au final en librairie pour remplacer leurs achats en ligne qu'ils ne feront plus et ça on n'en sait rien. Aucune étude d'impact n'a été réalisée.

LesSmartpreneurs

08/03/2022 à 16:06

Je pense que cette mesure (prix fixe de livraison) pénalise les auteurs autoédités qui représentent maintenant plus de 20% des auteurs. Par mon activité, j'en accompagne de nombreux qui vivent bien mieux de leurs écrits que s'ils étaient édités. Enfin les créateurs bénéficiaient de revenus d eleur travail.

Ils ne bénéficient pas de la distribution en librairies et autres et n'ont que le ecommerce pour rendre accessible leur oeuvre. Alors si l'on rend chère la livraison, leurs ventes à distance va diminuer....

Eulenspiegel

08/03/2022 à 16:51

Comme vous le dites, soit leurs ventes vont diminuer, soit leur marge va diminuer, mais cette forme de diversité éditoriale (comme celle que représente le circuit de l'occasion) n'a pas la faveur des représentations institutionnelles des professions qui sont à l'origine de la loi ou que celle-ci tente de flatter (système clientéliste type FNSEA de l'(agri)culture) et peut-être même ne verraient pas d'un mauvais oeil ce coup porté à une concurrence à laquelle eux-mêmes maintiennent la porte fermée autant que possible. Au delà des auteurs indépendants "individuels", cela concerne aussi pas mal de publications de nature non directement ou essentiellement commerciale, par exemple associatives, qui avaient trouvé un mode de diffusion élargi et peu coûteux par la vente en ligne.

globecroqueur

28/03/2022 à 11:12

Une fois de plus, on ne pense pas aux auteurs qui auto éditent leur livre et l'envoi à leur frais.
Avec un livre de plus de 500 kg c'est 7,50 € d'envoi par livre !

Nelly

05/07/2022 à 08:45

Aidez les librairies indépendantes est une bonne chose mais taxer la livraison des livres (on parle de 4,5€), c'est une manne financière pour Amazon ou Fnac. Rien d'autre.
La librairie la plus proche de chez moi est à 35mn de voiture. Un aller-retour pour commander mon livre (90% de mes achats n'y sont jamais disponibles), un autre aller-retour pour les récupérer (2h20 de voiture + essence) contre 4,5€ de livraison. Mon choix est vite fait.
Et pourtant, je préférerais faire vivre mon libraire (l'an dernier, faute de place, je lui ai donné 450 de mes livres pour son rayon d'occasions) mais s'il le faut (avec l'inflation actuelle) je peux toujours relire Zola, Balzac et Dumas.
Pour aider les librairies pourquoi ne pas taxer FORTEMENT l'envoi des livres par la poste mais en INTERDISANT au vendeur d'en répercuter le prix auprès du client. Cela incitera les grosses enseignes à ne plus vendre de livres. LES LIBRAIRIES SERONT SAUVÉS.

Wal34

21/01/2023 à 09:51

C'est pourtant très simple, un client lambda qui veut acheter un bien en ligne le prendra là où c'est le moins cher. Et pour les livres, les frais de port font la différence. C'est pour cela que nos sites de vente en ligne ne fonctionnent pas où alors fonctionnent à partir d'un certain montant, lorsque les frais de port sont offerts. Faire payer les frais de port à tout le monde fera revenir les clients en librairie (s'il y en a une) ou mettra à égalité tous les acteurs numériques.
Simple comme bonjour…

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Coupable de diffamation, Trump versera 83 millions $ à une autrice

Jugé coupable d'une agression sexuelle commise en 1996 sur l'autrice et journaliste E. Jean Carroll, Donald Trump devait aussi répondre d'une accusation de diffamation à l'encontre de cette dernière. Ce vendredi 26 janvier, il a été condamné à verser à sa victime 83,3 millions $ (soit 76 millions €). Le candidat à la présidentielle 2024 a annoncé qu'il ferait appel de la décision.

29/01/2024, 10:11

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Nul ne démonte impunément Lego : la brique, c'est chic

Justice est faite — ou injustice, suivant le côté de la décision où l’on se place. La brique de jeu Lego est assurée d’être pleinement protégée contre les vils et autres malintentionnés. Désormais, aux yeux de l'Europe, les éléments de construction bénéficient pleinement de la protection qu'accorde la propriété intellectuelle. 

24/01/2024, 10:53

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Relier la lecture et la justice : mode d'emploi et suggestions

Au sein des 188 établissements pénitentiaires et 103 services pénitentiaires d'insertion et de probation français, la culture peut se faire une place, malgré les situations et conditions de détention. Ouvert par la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill), en partenariat avec le ministère de la Culture et le ministère de la Justice, un portail réunit les initiatives et intervenants.

17/01/2024, 12:53

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Un gang géorgien sévit, spécialisé dans le vol de livres précieux

Depuis plusieurs mois, des enquêteurs de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) suivent le curieux manège de plusieurs ressortissants géorgiens. Fin novembre 2023, trois suspects ont été mis en examen pour « vol en bande organisée » et « association de malfaiteurs ». Leur cible : de rares livres russes, dérobés dans des bibliothèques européennes...

12/01/2024, 12:53

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À Perpignan, Astérix et le droit d'auteur ont du “front dans l'aile”

Avec plus de 1,5 million d’exemplaires vendus, L’Iris blanc a placé Asterix en tête des meilleures ventes de 2023, largement. Et sans abus de potion magique. Mais quand Louis Aliot, maire FN de Perpignan utilise le personnage pour présenter ses vœux 2024, on verse dans la violation de droit d’auteur, allégrement. Et sans vergogne ?

11/01/2024, 11:22

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Morris, Franquin, Hergé... Midjourney, très inspirée par le 9e art

Les applications génératives basées sur l'intelligence artificielle attirent les procès : à l'instar de ChatGPT, Midjourney, dont la 6e version vient d'être présentée, suscite l'ire des créateurs. Auteurs de bande dessinée et illustrateurs dénoncent une exploitation sans autorisation de leurs œuvres, utilisées par l'outil pour produire des contenus. Un document de travail détaille à présent les nombreuses inspirations de la machine...

04/01/2024, 14:00

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Le procès de l'agresseur de Salman Rushdie reporté

Le procès de Hadi Matar, auteur d'une tentative d'assassinat de Salman Rushdie le 12 août 2022 à Chautauqua, ville de l’État de New York, ne s'ouvrira pas ce 8 janvier 2024, comme prévu. La publication du livre Le Couteau par l'écrivain, le 18 avril prochain, a bouleversé le calendrier judiciaire.

04/01/2024, 09:57

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Dans l'Iowa, la justice met un frein à la censure des livres

BookBanUSA — Une fois de plus, une injonction préliminaire, aux États-Unis, vient contrarier les actes de censure d'un État républicain réactionnaire. Dans l'Iowa, de larges parties de la loi SF 496, qui interdit les ouvrages comportant des actes sexuels et les discussions autour du genre et de la sexualité dans les établissements scolaires, ont été écartées par un juge.

03/01/2024, 10:41

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Travail dissimulé : Robert Laffont corrigé aux Prud'hommes de Paris

Le Syndicat Général du livre et de la communication écrite CGT, et en particulier la section des correcteurs, fait état de la condamnation des éditions Robert Laffont par le Conseil des Prud'hommes de Paris. Une « victoire historique pour notre métier », souligne le Syndicat des correcteurs, qui établit une jurisprudence concernant le recours aux autoentrepreneurs par les maisons d'édition.

02/01/2024, 16:35

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Affaire Depardieu : l'impunité des puissants, confortée par leurs pairs ?

L’affaire Gégé accompagnera donc la fin de cette année 2023, comme une traînée de poudre divisant à proprement parler le monde culturel. Réagissant à une première tribune de soutien parue dans le Figaro ce 25 décembre, un collectif s’est monté pour cette fois exprimer leur désaccord. Ces 55 personnalités empressées à défendre l’acteur contre le lynchage en cours dévoilent « un vieux monde qui s’écroule ».

31/12/2023, 10:41

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“Miracle de Noël” : un voleur rend son butin à la librairie spoliée

À Lille, la librairie La Lison pousse un grognement satisfait : si le vol de livres relève du quotidien le moins plaisant du métier, récupérer son bien (voire, son stock dérobé…) est toujours appréciable. Alix Mutte, qui dirige le commerce, se réjouit d’un petit miracle de Noël.

25/12/2023, 11:43

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Procès, déni d'auctorialité : l'IA, trop haïe ?

L'année 2023 aura été émaillée de polémiques, réflexions et, surtout, procès autour des technologies basées sur l'intelligence artificielle. Outre-Atlantique, de nombreux auteurs ont porté plainte contre OpenAI et Microsoft, tandis que les juridictions de plusieurs pays concluent que les IA ne peuvent pas être reconnues comme auteures ou co-auteures.

22/12/2023, 11:11

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L'essayiste russe engagé à gauche Boris Kagarlitsky libéré de prison

Le 26 juillet dernier, l'essayiste spécialisé de la gauche en Russie, Boris Kagarlitsky, était inculpé dans son pays pour « appels publics au terrorisme », et placé en détention provisoire à Syktyvkar, dans le Grand Nord russe. Une arrestation qui suivait une prise de parole publique critique de l'offensive en Ukraine. Il a finalement été libéré ce 13 décembre, alors qu'il risquait jusqu'à sept ans de prison.

21/12/2023, 15:42

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Absent chez Dumas : mais d'où vient le mousquetaire noir du film Milady ?

Les Trois mousquetaires ont rempilé pour une nouvelle aventure, sous la direction de Martin Bourboulon. Milady, campée par Eva Green, est au coeur de ce nouvel épisode, avec un invité inattendu chez Dumas : un mousquetaire noir, personnage historique révélé dans le roman Prince Ébène, dont la présence dans la production de Dimitri Rassam (Chapter 2) pose quelques questions de respect… du droit d’auteur.

20/12/2023, 11:37

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Le philosophe américain Daniel Dennett est mort

Le philosophe américain Daniel Dennett est décédé à l'âge de 82 ans des suites d'une maladie pulmonaire, ce 19 avril. Il a largement contribué à la recherche fondamentale dans les sciences cognitives, notamment en explorant les implications de la théorie de l'évolution, ou en critiquant le dualisme cartésien, si imprégné dans le psychisme occidental.

24/04/2024, 18:28

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L'Europe exclut le livre du règlement sur les retards de paiement  

L'Europe a récemment exempté le secteur du livre d'un nouveau règlement sur les retards de paiement. Une décision saluée comme une victoire pour les libraires par le Syndicat de la librairie française (SLF) et la fédération européenne des libraires, l'EIBF, à laquelle il appartient, qui se sont vaillamment battus pour convaincre les différents acteurs impliqués.

24/04/2024, 18:18

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Une bibliothèque allemande théâtre d'une attaque à la machette

Un homme de 31 ans, armé d'une machette, s'est introduit dans la bibliothèque universitaire de Mannheim ce mardi 23 avril, avant d'être abattu par la police vers 17h30, et de succomber de ses blessures à l'hôpital. Il se serait emporté contre une employée de la bibliothèque, et aurait menacé les policiers. 

24/04/2024, 17:05

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Editis : Laurine Mortha nouvelle directrice des fusions-acquisitions

Catherine Lucet, directrice générale d'Editis, et Dalila Zein, directrice générale déléguée, communiquent la nomination de Laurine Mortha au poste de directrice des fusions-acquisitions et des missions stratégiques.

24/04/2024, 16:11

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Maupassant, une vie, par la Grande Librairie 

La série des « Docs de la Grande Librairie », créée par François Busnel, se poursuit le mercredi 15 mai avec un documentaire dédié à la vie et l'oeuvre de Guy de Maupassant. Réalisé par François Busnel et Adrien Soland, le film recevra divers intervenants tels que les écrivains Éric-Emmanuel Schmitt, Sylvain Tesson, Pierre Bayard et Olivier Frébourg, et les universitaires Noëlle Benhamou, et Martine Reid.

24/04/2024, 10:06

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À la BnF, pas de pudding, mais des livres à l'arsenic

En mars dernier, la bibliothèque universitaire de Bielefeld, dans le Nord-Est de la Rhénanie-du-Nord–Westphalie (Allemagne), procédait à un gigantesque inventaire pour mettre la main sur des ouvrages empoisonnés... En cause, un colorant à base d'arsenic, potentiellement dangereux. D'autres institutions patrimoniales dans le monde en possèdent, dont la Bibliothèque nationale de France...

23/04/2024, 15:30

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Dix ans après sa dernière enquête, Sherlock Holmes de retour

Sherlock Holmes est peut-être entré dans le domaine public, mais cela a rendu les ayants droit d'Arthur Conan Doyle plus regardants encore sur l'avenir du personnage. Il aura fallu dix ans pour relire une nouvelle enquête « officielle », validée par les héritiers. L'écrivain et journaliste britannique Gareth Rubin remettra face à face Holmes et son ennemi, Moriarty, en septembre prochain...

23/04/2024, 11:41

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Décès de l'illustrateur suisse Étienne Delessert

Étienne Delessert, auteur, illustrateur, graphiste et peintre, est décédé le dimanche 21 avril 2024. Il avait 83 ans. Texte par André Delobel.

23/04/2024, 10:09

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Détenteur de la licence Le Seigneur des Anneaux, Embracer se divise

Le groupe suédois Embracer a acté sa division en trois entités distinctes, afin de doter chacune d'entre elles d'une autonomie et d'une « stratégie propre ». Middle-earth Enterprises, filiale qui gérait les droits d'exploitation d'œuvres de Tolkien, devient une société de développement et d'édition de jeux vidéo, sous le nom Middle-earth Enterprises & Friends.

23/04/2024, 10:08

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Le plaisir de la lecture commence dans les crèches

Fournir des livres aux établissements qui accueillent de très jeunes enfants, voici le dernier programme déployé en Italie. Ce projet cible tout particulièrement les territoires les plus fragiles du Bel Paese. Après une première édition, l’Association des éditeurs réitère son initiative. Pour assurer et développer un lien, dès le plus jeune âge, avec la lecture.

23/04/2024, 10:04

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Tétraplégique, l'auteur Hanif Kureishi “écrit bien plus qu'avant”

Peu après Noël 2022, la vie du romancier et dramaturge Hanif Kureishi a été bouleversée : alors qu'il se promène à Rome, il s'évanouit et, après une mauvaise chute, se retrouve incapable de bouger. Transporté à l'hôpital, il y restera près d'un an, subissant notamment une opération de la colonne vertébrale. Devenu tétraplégique, il poursuit son œuvre, envers et contre tout.

23/04/2024, 09:29

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En Italie, Meloni et la Rai ont-ils menti pour mieux censurer ?

Le lauréat du prix Strega 2019, Antonio Scurati, avait prévu de présenter un monologue sur l'antifascisme à la télévision publique italienne, la Rai, pour coïncider avec la fête de la Libération le 25 avril. Une intervention finalement annulée, entraînant des soupçons de censure, notamment à cause des critiques que l'écrivain voulait explicitement porter envers la Première ministre Giorgia Meloni. La chaîne a nié toute censure, arguant que l'annulation était due à des raisons financières... Une note a fuité, qui prouve qu'elle a menti... La polémique enfle.

22/04/2024, 14:49

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Livre d'occasion : le Conseil permanent des écrivains souhaite une “concertation”

Le Conseil permanent des écrivains (CPE) a exprimé ses préoccupations suite à la publication d'une étude réalisée par Sofia et le Ministère de la Culture, datée du 10 avril 2024. Cette étude met notamment en lumière une augmentation significative des ventes de livres d'occasion, qui représentaient 20 % du marché en 2022.

22/04/2024, 13:32

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L'acteur Chris Pine signe son premier livre jeunesse

L'acteur et réalisateur américain Chris Pine, connu pour ses rôles dans Star Trek Into Darkness (2013), Wonder Woman (2017) ou plus récemment Donjons et Dragons : L'Honneur des voleurs (2023), publiera cette année son premier ouvrage pour la jeunesse. L'histoire d'une bataille entre deux animaux, un chien et un écureuil, pour défendre leur territoire... 

22/04/2024, 12:24

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Un écrivain italien interdit de télé : le spectre de Meloni plane

La relation entre intellectuels et pouvoir a toujours été un sujet de débat, tout comme le lien entre politique et littérature. Mais, depuis l’arrivée de Giorgia Meloni en octobre 2022, le débat s’est enflammé en Italie. Preuve, suite à la décision d’annuler le monologue d’Antonio Scurati prévu sur la télévision publique italienne, la Rai, au sujet de l’antifascisme.

20/04/2024, 18:56

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Mort de Georges Forestier, spécialiste de Molière, Corneille et Racine

Georges Forestier, né le 13 juin 1951 à Nice et décédé le 18 avril 2024 d'un cancer annonce Sorbonne Université, était un éminent professeur de littérature française et un historien du théâtre reconnu, particulièrement spécialisé dans le théâtre du XVIIe siècle. Il a enseigné à l'Université Paris-Sorbonne de 1995 à 2020, avant de devenir professeur émérite à Sorbonne Université. 

19/04/2024, 20:35

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Des livres neufs à prix réduit : une solution pour les collectivités

Depuis cinquante ans, Expodif fournit collectivités et revendeurs : quelque 5000 références dans son catalogue, issues de lots rachetés auprès d’une centaine de fournisseurs. Et des livres neufs revendus à des prix concurrentiels – entre 40 et 65 % du prix éditeur. 

19/04/2024, 17:32

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L'immense collection de VHS de Scorsese entre à la bibliothèque

52 mètres linéaires, et autant de boîtes de conservation. À la tête d'une des filmographies les plus imposantes de l'histoire, le réalisateur américain Martin Scorsese a pourtant trouvé le temps, des années 1980 aux années 2000, de s'adonner à une occupation pour le moins étrange. Il a enregistré des milliers d'heures de programmes télévisés sur des centaines de VHS...

19/04/2024, 12:36

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Chine, Occident et Liu Cixin : un Problème à trois corps

Le roman culte de Liu Cixin a très récemment été adapté en série par Netflix. Le géant américain n'a pas hésité à sortir les grands moyens pour faire de cette histoire la nouvelle grande saga de la pop culture du XXIe siècle. Le succès attendu est au rendez-vous pour la plateforme de streaming, mais la série reflette-t-elle vraiment toute la complexité que recouvre « le problème à trois corps » ?

19/04/2024, 11:14

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À Manhattan, une douce France dans la librairie de Cyril Dewavrin

Cyril Dewavrin a de la suite dans les idées : propriétaire de l'enseigne La Comédie Humaine à Avignon, inaugurée en 2018, c'est au cours d'un voyage aux États-Unis qu'il décide de tenter l'aventure outre-Atlantique. Depuis début décembre 2023, La Joie de Vivre propose, dans le quartier de Chelsea, à Manhattan, un petit coin de France aux New-Yorkais.

19/04/2024, 10:53

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Erri De Luca, Lola Lafon ou Javier Cercas rêvent l'Europe dans une revue

À l'approche des élections européennes, en juin 2024, la revue Zadig et la chaine franco-allemande Arte s'associent autour d'une publication exceptionnelle, sous le mot d'ordre « Rêver l'Europe ». Dans ses pages, plusieurs plumes se croisent, dont Erri De Luca, Lola Lafon, Javier Cercas ou encore François-Henri Désérable.

18/04/2024, 14:52

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Académie des beaux-arts : Thierry Groensteen élu correspondant

La bande dessinée renforce encore sa place au sein de la prestigieuse Académie des beaux-arts, abritée par l'Institut de France, à Paris. Ce 17 avril a en effet été élu Thierry Groensteen, historien et théoricien du 9e art, en tant que correspondant de la section de gravure et dessin.

18/04/2024, 12:52

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Promotion de la transphobie : mode d'emploi d'une Transmania

Suite aux pressions exercées par des activistes et quelques élus municipaux de Paris et de Lyon, JCDecaux a annoncé procéder au retrait des affiches publicitaires de l'ouvrage Transmania, jugé « transphobe et complotiste ». Un retrait qui a fait plus parler de lui que l'ouvrage en lui-même... Il n'y a pas de mauvaise publicité : tout est bon à prendre...

18/04/2024, 12:33

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Budget 2024-2025 du Canada : où sont passés les engagements ?

Personne ne digère vraiment la présentation du budget 2024-2025 par la ministre des Finances, Chrystia Freeland. Les organisations professionnelles du monde de la culture attendaient fermement que s’y retrouve la Loi sur le droit d’auteur. Espoir déçu et mauvaise nouvelle en perspective.

18/04/2024, 11:44

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L'enfer pour le “paradis du manga” : quel avenir pour piccoma France ?

Malgré des résultats au Japon sidérants en 2023, le propriétaire sud-coréen de la plateforme piccoma, Kakao Entertainment Corp. enclenche une restructuration. Les nouveaux dirigeants se sont engagés auprès des actionnaires à rechercher une croissance organique désormais.

18/04/2024, 11:20

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IA et culture : Rachida Dati missionne le CSPLA

Devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, Rachida Dati avait annoncé qu'elle saisirait prochainement le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) sur plusieurs points liés à l'intelligence artificielle. Deux missions ont été officialisées, sur la transparence et l'effectivité des droits.

17/04/2024, 16:13

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Des pubs télé pour le livre, une décision qui favorisera Vivendi ?

Après le SNE, c'est au tour du Conseil permanent des écrivains (CPE) - ADAGP, ATLF, Cose-Calcre, EAT, Maison de Poésie, Pen Club, Sacem, SAIF, SAJ, Scam, SELF, SGDL, SNAC, Union des Poètes, UPP -, et la Fédération des éditions indépendantes (FEDEI), d'affirmer leur opposition à la publicité pour le livre à la télévision, et le décret no 2024-313 du 5 avril 2024 qui la rend possible pendant une période d'au moins deux ans.

17/04/2024, 12:43

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À Hong Kong, la loi sur la “sécurité” met le livre en danger

À Hong Kong, l'emprise de la Chine est désormais une réalité quotidienne. Depuis la rétrocession du territoire au géant voisin par le Royaume-Uni, le régime communiste s'impose, petit à petit. Ses lois sur « la sécurité nationale » se succèdent, avec des conséquences importantes pour les libertés individuelles. Y compris dans le monde du livre, qui s'en inquiète.

17/04/2024, 12:17

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Le SNE contre la publicité télévisée pour les livres (sans régulation)  

Le Syndicat national de l'édition (SNE) exprime de sérieuses préoccupations suite à la publication du décret du 5 avril dernier, autorisant la publicité pour les livres à la télévision pour une période de deux ans. Les éditeurs craignent que cette mesure ne fragilise le secteur de l'édition et n'appauvrisse la création littéraire, en l'absence de régulations spécifiques pour cette « expérimentation ».

17/04/2024, 10:52

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Dans l'Iowa, une censure combattue par les “Big Five” de l'édition

BookBanUSA — De l'autre côté de l'Atlantique, de nombreux États se sont dotés de législations très contestées, qui facilitent le signalement et le retrait d'ouvrages des collections des bibliothèques publiques ou scolaires. Dans l'Iowa, une action en justice s'oppose à ces lois de censure, avec le soutien des plus grands groupes éditoriaux américains...

17/04/2024, 10:41

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Jean-Baptiste Passé nommé directeur général des éditions Michelin

En poste depuis la mi-septembre de 2021, l’ancien directeur général du Festival du livre de Paris quitte ses fonctions comme prévu. Selon les informations de ActuaLitté, il gagne le groupe Média Participations, où il prenda la tête de la coentreprise Michelin Éditions, qui édite guides gastronomiques, touristiques, cartes et plans.

16/04/2024, 18:46

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Les Cahiers d’Esther : en juin s'achève la saga de Riad Sattouf

Esther atteint sa majorité dans ce tome 9, Histoires de mes 18 ans, qui marque une étape cruciale dans sa vie... Alors qu'elle termine sa terminale, elle fait face au baccalauréat, aux choix d'orientation difficiles via Parcoursup, et à la fin imminente des Cahiers d'Esther...

16/04/2024, 18:11

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Construire une offre de lecture pour les handicapés visuels, un temps long

Mi-mars, deux députés prenaient d’assaut le ministère de la Culture que Rachida Dati investissait tout juste. Et d’interpeller la rue de Valois quant à la politique d’aide à la lecture pour les personnes atteintes de handicaps. Plus spécifiquement, pour ce qui touche à l’édition en braille…

16/04/2024, 16:54

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Pham Doan Trang, autrice et éditrice en prison, honorée par un prix

L'autrice et éditrice vietnamienne Pham Doan Trang, qui purge actuellement neuf années de prison au sein d'un établissement de la province de Bình Dương, a été désignée lauréate du Barbey Freedom to Write Award. Cette distinction salue l'engagement d'un « écrivain de conscience emprisonné ».

16/04/2024, 16:10

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À Mayotte, la chaine du livre face aux difficultés “permanentes”

À une intense crise de l'eau en 2023, a succédé, à Mayotte, une crise sociale, de grande ampleur également, consécutive à d'importants flux de population en provenance des Comores et de Madagascar, notamment. La chaine du livre de l’île, déjà fragile, se retrouve dans une situation délicate.

16/04/2024, 12:56

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Le Condottière, un mercenaire dans l'édition

Avec plus d’une vingtaine de titres déjà au catalogue, les éditions Le Condottiere se spécialisent dans la publication d’ouvrages traitant des sciences humaines, de l’histoire et de la musique. Elles proposent également des témoignages, des romans et des pièces de théâtre et se placent bien entendu sous le patronage d’André Suarès et de son ouvrage Le Voyage du condottiere (paru à partir de 1910).

16/04/2024, 12:29