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Comment lire un roman écrit par une voiture ? 
La doxa littéraire face à l’Intelligence artificielle

Dans son roman de 2002, Exemplaire de démonstration, Philippe Vasset vantait ironiquement les vertus du Scriptgenerator, un logiciel rédacteur de best-sellers paramétrable par l’éditeur en fonction d’un public cible. En 2016, avec Ada, Antoine Bello imaginait à son tour une intelligence artificielle spécialisée dans le roman sentimental. Il se trouve que ces fictions de robots-écrivains sont de moins en moins improbables. Par Pascal Mougin, université Paris-Saclay.

Le 27/09/2021 à 09:48 par Auteur invité

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27/09/2021 à 09:48

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La même année 2016, un roman coécrit par une intelligence artificielle programmée par des chercheurs de l’université d’Hakodate s’est retrouvé dans la sélection finale d’un grand prix littéraire japonais. En 2018, les éditions Jean Boîte ont publié 1 the road, le premier roman écrit par une voiture, ou plus exactement par une IA embarquée dans une Cadillac le temps d’un road trip entre New York et la Nouvelle-Orléans — le titre est un hommage à On the road de Kerouac — ; l’IA était connectée à une caméra vidéo, un microphone et un GPS, non sans avoir été préalablement instruite par deep learning de grands classiques de la littérature, et elle a chroniqué le voyage tandis que le concepteur du dispositif, l’artiste et programmeur Ross Goodwin, conduisait lui-même la voiture. Plus récemment, on a pu découvrir les productions littéraires, poétiques ou fictionnelles de l’intelligence artificielle GPT-3 développée par la société OpenAI d’Elon Musk.

Après les premières hypothèses d’« automates écrivains » il y a plusieurs siècles, après les balbutiements de la « littérature générée » à partir des années 1960 et les tentatives de « littéraciels » par l’Alamo vingt ans plus tard, l’augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs, l’essor des architectures informatiques en réseaux de neurones, le développement des moteurs sémantiques, du deep learning et des big data laissent donc aujourd’hui entrevoir une étape nouvelle de l’histoire de la génération automatique de littérature et, plus largement, un rôle accru de l’IA dans le champ littéraire et l’édition.

Le problème que pose alors la littérature produite par IA est celui de son acceptabilité aux yeux de la doxa littéraire : la réticence quasi générale que suscite a priori l’idée d’une littérature « artificielle » voire « post-humaine » s’explique par la prégnance d’un imaginaire de la littérature qui, à partir du romantisme, s’est très largement construit par opposition au modèle artisanal puis industriel de la production. On verra pourtant que l’opposition tranchée entre une littérature prétendue artificielle et une littérature authentiquement humaine résiste mal à l’analyse et qu’elle fait manquer les enjeux véritables des tentatives de production littéraire par intelligence artificielle.

La sous-traitance interdite

À l’évidence, l’idéologie littéraire tient toute littérature produite par IA au mieux pour expérimentale — une manière de la laisser de côté —, ne voit dans les dispositifs concernés que technophilie post-adolescente, inoffensive et ludique, ou s’effraye au contraire de leur tendance prométhéenne. L’idée de confier la création ou la production littéraire à une IA se heurte en fait à un interdit plus ancien et beaucoup plus large en littérature, celui de la délégation d’exécution : si le faire faire — ce qu’on appellera ici la factitivité, en empruntant le terme à la linguistique — est bien attesté en art, le faire écrire apparaît en revanche difficilement compatible avec la légitimité littéraire et un imaginaire de la littérature dont les fondamentaux, à savoir la figure de l’écrivain en génie solitaire et créateur incréé, l’idéal expressif, la vision charismatique du livre et un certain purisme de l’écriture, n’ont peut-être pas fait l’objet de la même remise en question que leurs équivalents artistiques – ce qui explique du reste que l’art contemporain est beaucoup plus familier de l’IA que la littérature.

Dans le monde des lettres, les pratiques éditoriales de sous-traitance rédactionnelle sont d’emblée disqualifiées comme une forme dévoyée de mercenariat de l’écriture, que ces pratiques soient semi-officielles, comme la production à la chaîne des romans à l’eau de rose calibrés par cahier des charges, ou moins avouables, à savoir le recours à un « nègre » et donc a fortiori, tôt ou tard, le recours à l’IA : le résultat, quel qu’il soit, est idéologiquement disqualifié par le procédé.

La sous-traitance est même, dans ce cas limite, d’autant plus inadmissible qu’elle semble intégrale : la particularité d’un dispositif dans lequel l’homme produit l’intelligence artificielle qui produit l’œuvre est qu’il représente a priori le degré ultime de la factitivité, puisque l’auteur semble déléguer intégralement l’activité de création à une agentivité extérieure. Il n’est ici plus seulement question de co-auctorialité — un auteur élaborant un protocole, une contrainte ou un cahier des charges exécutable par un tiers en vue de produire un texte, comme le proposent à l’occasion les oulipiens —, mais bien de méta-auctorialité : l’auteur est un « auteur d’auteur » – « writer of writer » comme l’indique la couverture de 1 the road à propos de Ross Goodwin. En tant que concepteur de l’IA, il élabore tout autant le cahier des charges que l’agent chargé de l’exécuter, puisque le programme informatique est à la fois la somme des règles et contraintes – innombrables et infiniment complexes pour le profane – qui sont traduites sous forme de lignes de code, mais aussi l’automate qui, en s’exécutant, va produire le texte.

La conséquence est que cette forme de sous-traitance intégrale apparaît aussi, presque contradictoirement, comme le degré ultime du démiurgisme, puisque l’agent externe sollicité n’est autre que la propre créature de l’auteur, censément dotée par lui de tous ses pouvoirs – un démiurgisme qui laisse sceptique ou qui inquiète, voire terrifie.

L’autre particularité de ces IA-écrivains est qu’elles semblent, toujours aux yeux de la doxa littéraire, devoir choisir entre deux objectifs opposés pareillement inacceptables : soit produire un texte censé passer pour une production humaine, soit produire, au contraire, un texte que l’homme lui-même n’aurait manifestement pas pu écrire. L’IA programmée par les chercheurs d’Hakodate, Ada dans le roman de Bello et, dans une moindre mesure, le Scriptgenerator de Vasset représentent le premier cas de figure : ces trois IA ont vocation à produire, plus ou moins clandestinement et d’après modèle, des textes susceptibles de donner le change.

On parlera ici d’une factitivité modale, parce que cette factitivité porte sur la manière et non sur le résultat : le faire faire est un faire autrement, l’homme délègue ses compétences et des opérations qu’il pourrait assumer lui-même à une informatique simplement ancillaire, fût-elle de pointe. L’intérêt scientifique et technologique du dispositif est indiscutable : l’informaticien s’enchantera d’une IA s’effaçant derrière sa production et réussissant ainsi brillamment le test de Turing, qui reste le plus grand défi de la profession ; de leur côté, les cognitivistes, cybernéticiens, linguistes et poéticiens structuralistes pourront se réjouir d’avoir fourni au programmeur une modélisation enfin complète de la langue, du discours et des différents genres littéraires — le saint Graal de leurs spécialités respectives depuis les spéculations d’Italo Calvino —, modélisation autorisant désormais la production automatisée d’œuvres enfin crédibles, après des décennies de poésie électronique balbutiante et de pseudo-littérature computationnelle.

Le défi que représente l’IA, toujours dans ce cas de figure, est lui-même porté par l’intérêt économique, à savoir les gains de productivité et la plus-value correspondante promise par la machine à l’éditeur lassé des états d’âme, des lenteurs et des prétentions financières de ses auteurs traditionnels — une logique aujourd’hui bien attestée dans la presse en ligne, qui recourt de plus en plus à la rédaction algorithmique de communiqués et bulletins en tout genre.

Littérairement parlant, les œuvres produites seront donc disqualifiées. Les intellectuels adorniens instruits du procédé s’alarmeront de voir les lecteurs naïfs ou peu regardants s’aliéner toujours plus aux mirages de l’industrie culturelle triomphante. L’humanité tout entière, à terme, s’estimera dépossédée d’une puissance créative dont elle se croyait le détenteur exclusif : c’est le spectre de la « singularité », ce moment où les machines atteignent les capacités humaines avant de les dépasser et de prendre à jamais le contrôle. Ces raisons expliquent que les romans de Vasset et de Bello se présentent comme des dystopies ou peuvent être lus comme telles.

Inversement, il se pourrait que la finalité de l’IA-écrivain ne soit pas tant d’imiter une production humaine que — si tant est qu’on trouve les financements nécessaires, ce qui est moins sûr — d’inventer une littérature que l’homme ne pourrait pas produire, ce qui est plus ou moins le cas de 1 the road. On parlera ici d’une factitivité ontologique, parce que la nouveauté du résultat attendu compte plus que la manière : faire faire ne vise plus à faire autrement ce que ferait l’humain, mais bien à faire autre chose, en l’occurrence une littérature tout à fait inédite. Les concepteurs de l’IA célébreront alors l’avènement de cette néo-, post- ou alter-littérature avec, on imagine, la ferveur messianique d’une équipe d’astronomes annonçant la découverte d’une exoplanète habitée. Mais on peut gager que, passé la curiosité de principe ou la perplexité suscitée par l’expérience, le lecteur se désintéressera d’une littérature où il ne se reconnaît plus.

Cas de figure intermédiaire enfin : la production littéraire de l’IA présenterait le juste degré d’insolite susceptible de faire soupçonner l’artifice sans pour autant interdire l’hypothèse d’une production humaine. Le trouble aurait son charme, comme c’est déjà le cas pour certaines images de synthèse conçues et réalisées par des IA, mais, là encore, la formule pourrait-elle opérer durablement ?

Vers une factitivité élargie

Envisagées sous cet angle, qu’elles soient anthropomorphes, tératoïdes ou équivoques, les productions concernées se heurtent aux fondamentaux de l’orthodoxie littéraire. Cette manière de voir doit toutefois être relativisée dans la mesure où elle repose sur des représentations biaisées, tant en matière d’intelligence artificielle qu’à propos de la création littéraire. Une idée reçue considère en effet l’IA comme une agentivité autoapprenante, donc potentiellement séparée de l’humain et émancipée de sa tutelle.

Or il s’agit là d’une mythologie publicitaire et obscurantiste, distillée par les promoteurs et producteurs d’IA eux-mêmes pour lever des fonds sur le marché du capital-risque — une mythologie que relaie à sa manière Antoine Bello dans Ada, mais dont on ne saurait se faire le complice involontaire. Contrairement à ce que font croire les vendeurs du rêve de l’automation intelligente totale, il y a toujours « de l’humain dans la boucle » (« human in the loop ») pour renseigner les bases de données et taguer ou trier les data en vue du deep learning. Comme l’a souligné récemment Antonio Casilli, des millions d’opérateurs ou « travailleurs du clic » sont affectés à ces micro-tâches et forment aujourd’hui, le plus souvent à l’autre bout de la planète, un nouveau prolétariat invisibilisé. L’IA est ainsi en réalité bien souvent une simulation d’IA, une intelligence artificielle « artificielle » en quelque sorte, sur le modèle du fameux Turc mécanique de la fin du XVIIIe siècle, ce faux automate joueur d’échecs qui était en fait animé par un humain caché à l’intérieur.

La composante proprement humaine de l’IA n’est du reste pas toujours dissimulée, bien au contraire : depuis 2005, la bien-nommée plateforme de micro-travail Amazon Mechanical Turk propose explicitement à ses clients la sous-traitance du traitement des données massives auprès d’opérateurs humains anonymes. Rien n’interdirait donc de confier à la plateforme la rédaction d’un vrai-faux roman produit par IA, comme l’imagine Sandra Lucbert dans La Toile, en 2017, en présentant son roman comme l’œuvre d’un de ces opérateurs sous contrat avec Mechanical Turk, « catégorie “Tri de données complexes” », spécialité « “Assemblage de données épistolaires (roman)” ».

L’autre biais qui fausse la réflexion sur la littérature produite par IA est l’opposition supposée entre d’un côté une auctorialité pure qui serait la marque d’une littérature proprement humaine, authentique et recevable parce que produite par un écrivain démiurge s’interdisant toute délégation d’exécution, et de l’autre une littérature « artificielle » ou post-humaine éminemment suspecte. Cette opposition fixiste est en fait aporétique, comme du reste l’opposition plus générale entre langage humain et langage post-humain, parce qu’elle repose sur une conception étroite de la délégation d’exécution, pensée comme une simple relation de sous-traitance entre un donneur d’ordre et un exécutant, autrement dit comme le recours à une agentivité autre, extérieure, dissociée, dominée – une machine intelligente en l’occurrence, toujours susceptible de devenir menaçante pour l’humain qui s’en remet à elle comme dans toute bonne dialectique du maître et de l’esclave. En réalité, la relation factitive ne s’établit pas nécessairement dans ces termes.

Pour preuve, l’opposition entre auctorialité pure et œuvres non déléguées d’une part, et auctorialité partagée et œuvres déléguées d’autre part, a été déconstruite depuis longtemps dans le domaine artistique. On sait que le créateur, même quand il refuse de déléguer, n’est jamais le seul maître à bord, et que toute œuvre est « au moins en partie réalisée par d’autres ? » — à condition d’inclure dans le champ de cette agentivité externe non seulement les intervenants habituellement sollicités par l’artiste qui délègue (assistants, techniciens, artisans, voire curateurs et collectionneurs), mais aussi les matières, les énergies et, entre autres, le vivant dans son ensemble, les institutions et les structures sociales, les savoirs ainsi que les artéfacts techniques et les machines ; à condition également d’envisager que ces agents eux-mêmes n’existent pas seulement comme des forces extérieures à l’artiste, mais que celui-ci est susceptible de les incorporer, tout ou partie et plus ou moins consciemment, sous forme de représentations et d’habitus. Si bien qu’à côté de la sous-traitance revendiquée, unilatérale et hiérarchisée, il existe d’autres formes de délégations moins explicites et moins formalisées, plus aléatoires, parfois inconscientes. Ces autres formes ne sont plus des délégations à sens unique.

Elles impliquent au contraire une somme d’effets-retour de la délégation sur celui qui délègue et, en fin de compte, parce que le phénomène est potentiellement récursif, un jeu complexe et indémêlable d’interférences croisées entre le créateur et toutes les agentivités qui l’environnent — en particulier les artéfacts et objets techniques, aujourd’hui l’IA —, auxquelles il s’ajuste ou s’en remet, qu’il défie ou qu’il détourne. Le faire faire, dans cette conception élargie, relève moins d’une conduite d’imposition de la part d’un ordonnateur solitaire, unifié, autonome et tout-puissant que d’une pratique relationnelle supposant une disposition d’accueil et d’écoute, une capacité de lâcher-prise, de laisser-faire et de réaction. La musique et le cinéma — faut-il le préciser ? — reposent très largement sur ce principe.

Il n’est pas difficile de transposer ce changement de perspective du domaine de l’art à celui de la littérature pour remettre en question l’utopie idéaliste d’une auctorialité littéraire sans partage et l’interdit frappant la délégation d’écriture. L’écrivain n’est pas seul maître à bord lui non plus, même quand il proscrit l’externalisation des tâches. On le sait depuis longtemps, « je est un autre » comme disait Rimbaud — ou plutôt « je est d’autres », corrige Claude Simon —, à savoir que l’écrivain est pris dans le langage qui « le parle » ou parle déjà avant lui (Barthes, Lacan), dans la littérature qui fait son désir d’écrire, dans le champ littéraire et le monde social dont il intériorise les contraintes et les attentes (Bourdieu), dans l’écosystème dont il se sait désormais partie prenante et — pour revenir au propos — dans l’environnement technologique dont, depuis des siècles, il assimile les potentialités. Dans tous les cas, même s’il ne délègue rien à quiconque, l’écrivain doit sinon faire agir les forces agentives qui le portent à écrire, informent son rapport au monde et conditionnent ses moyens, du moins s’en remettre à elles, c’est-à-dire, un tant soit peu, les laisser faire.

Écrivains augmentés

Cette conception élargie de la délégation d’exécution est alors beaucoup plus apte à rendre compte des enjeux véritables des tentatives de production littéraire par intelligence artificielle et de leur intérêt éventuel. Si l’on admet le principe de boucles de récursivité entre l’agentivité du sujet humain et l’ensemble des agents-forces qui l’environnent, ainsi que le principe connexe d’une incorporation par l’homme des potentialités de ceux-ci sous forme de représentations, savoirs, savoir-faire et habitus, alors le cas particulier des relations hommes-machines et des liens entre subjectivité humaine et technologie pourra s’envisager différemment : non plus comme un dualisme irréductible, mais au contraire comme un jeu d’interférences à double sens — ou « technogénèse » —, par lesquelles les hommes et les outils se modifient les uns les autres, évoluant de conserve depuis la nuit des temps, avec cette conséquence que l’humain ainsi engendré par ses propres artéfacts techniques est déjà un post-humain depuis qu’il a taillé ses premiers silex.

Parce qu’ils envisagent la technogénèse, après les analyses de Gilbert Simondon et de Bernard Stiegler, dans le domaine spécifique du numérique, les travaux de l’Américaine N. Katherine Hayles peuvent aider à dépasser l’opposition entre subjectivité humaine et IA en matière de création littéraire. Si Hayles n’évoque pas directement la question de l’IA-écrivain, elle a souligné dès ses premiers ouvrages le « partenariat dynamique entre humains et machines intelligentes » en réfléchissant de manière spécifique aux effets du numérique sur le discours et la narrativité, ce processus qu’elle appelle intermédiatisation, par lequel le langage courant, la pensée humaine, le texte et le récit d’un côté, le code binaire, la computation et l’intelligence machinique de l’autre « s’influencent », « s’entremêlent », « s’affectent mutuellement » au point que l’humain « s’informatise » à mesure qu’il cherche à anthropomorphiser les artéfacts informatiques.

Loin de toute technophilie messianique, les analyses de Hayles invitent au contraire à prendre la mesure critique de tout ce que l’intermédiatisation « comporte de dangers, de possibilités, de libérations et de complexité ». Soumettre à la critique l’incidence du code, qui n’est « pas plus un ennemi qu’un sauveur », sur la pensée et la culture, tel est déjà l’objet des software studies, qui se proposent de ne plus laisser le code et ses différents usages « à la seule prérogative des informaticiens et des programmeurs ». Aux spécialistes de littérature et aux écrivains de faire de même avec les productions « littéraires » de l’IA.

On pourra alors faire l’hypothèse d’un continuum dynamique entre littérature humaine et littérature machinique et s’aviser que l’enjeu n’est pas de savoir ce qui distinguerait une littérature spécifiquement humaine d’une littérature déléguée à une machine de Turing — question vaine — mais de comprendre ce que devient la littérature dès lors que l’écrivain, sauf à faire sécession du monde, est comme tout un chacun en relation quotidienne avec les IA qui opèrent dans l’environnement numérique. De même que l’appareil photo et la caméra ont changé les manières de voir et donc d’écrire, de même l’IA informe aujourd’hui la subjectivité humaine au point que l’écrivain, qu’il sollicite ou non l’IA, est d’ores et déjà un tant soit peu augmenté par les potentialités de celle-ci. Antoine Bello et Philippe Vasset le sont peut-être plus que d’autres, s’étant à l’évidence documentés sur le sujet de manière à produire un récit de fiction susceptible, à l’issue du twist qui clôt aussi bien Ada qu’Exemplaire de démonstration, d’être réinterprété comme l’énonciation d’une machine intelligente.

Quand d’autre part l’auteur sollicite directement l’IA pour le travail d’écriture et livre au lecteur les productions de la machine, la boucle de récursivité évoquée plus haut se met en place de la même manière. La démarche ne consiste pas en une succession irréversible d’opérations disjointes — l’homme produisant le code qui à son tour produirait l’œuvre, une œuvre qui serait alors détachée de l’auteur et le laisserait dans une situation d’irresponsabilité vis-à-vis d’elle, s’imposant à lui comme un fait accompli dans toute son étrangeté. Au contraire, tout développeur retouche en permanence son programme en fonction des résultats produits par celui-ci, jusqu’à se trouver satisfait de la production en question, qu’il peut donc tout aussi bien signer lui-même.

La récursivité est alors comparable, ni plus ni moins, à ce qui advient dans la pratique plus traditionnelle de l’écriture : l’écrivain relit et corrige un premier jet qui, bien souvent, lui apparaît comme dicté par une entité tierce et opaque parlant déjà avant lui ; il peut reprendre ensuite ces corrections elles-mêmes, les corriger à nouveau comme de l’extérieur avec un regard neuf et renouveler l’opération de manière potentiellement illimitée. « Quand j’écris », expliquait récemment l’écrivain Aurélien Bellanger, « c’est comme si je domestiquais ma propre intelligence artificielle. Et peu importe qu’elle soit dans mon cerveau ou dans un serveur. L’essentiel, après tout, c’est que nous nous entendions bien. »

Intervention réalisée dans le cadre du colloque IA Fictions organisé sur le thème de l’intelligence artificielle (IA) dans la fiction (littérature, séries, films, bande dessinée, jeux vidéo, arts plastiques).

DOSSIER - L'intelligence artificielle au service du livre et de la lecture

Crédits photos : Brett Jordan ; Possessed Photography ; AltumCode ; tuc mecénique, domaine publique ; Birmingham Museums Trust /Unsplash

 
 
 
 

2 Commentaires

 

SamSam

28/09/2021 à 11:03

Dans l'air impur du temps, encore un gloubi-boulga d'universitaire opérant au cric dans la légitimation culturelle d'un transhumanisme littéraire. Vive la fin de l'auteur, l'humanité n'est qu'un objet parmi d'autres. D'ailleurs, l'humanité passerait-elle le test de Turing ? L'auteur passera sans doute à la postérité, sous l'oeil de Chimène du Marché sans doute admiratif de ce discours impartialement bankable.
Remarque 1. Prendre le downsizing de managers de presse US pour l'avenir possible de la littérature, c'est partiel, et surtout partial.
Remarque 2. C'est tellement connoté, ce propos - presque aussi connoté que le mot "immigration" quand on allume une chaîne en continu - que ça déprime dès le départ. On aimerait des zintellectuels qui arrètent de se distancier en prenant pour échelle la longueur de la bite d'E. Musk, ou des rayons d'Amazon.
Remarque 2. Quelques mots n'apparaissent pas dans ce texte. Leur absence interroge un peu plus... Entre déprime et défiance, on voyage au bout de l'ennui.

Lucien X. Polastron

01/10/2021 à 11:28

"Mon père me sodomisait sans cesse quand j’étais dans le ventre de ma mère" pourrait être le titre fourni par une IA nourrie du contenu des livres qui se vendent le plus ces jours-ci.
Je n’ai pas pu dépasser le cinquième paragraphe du provoquant pensum de ce Pascal, dont l’interminabilité me fait rêver qu’il a été fait par une sorte de machine à fausse barbe.
Et je jurerais que l’IA restera toujours une non-intelligence (une Ĩ, dirait Van Vogt) si on la compare à des cervelles comme celles de Jean Paul Richter ou de Leo Perutz, pour prendre les deux premiers noms qui me viennent, parmi des centaines.
Enfin, le crachat sur le livre écrit par un nègre est mal venu : je connais des Goncourt (jurés ou prix) qui ont vécu de cette activité secrète les jours de vache enragée, en même temps qu’elle leur fournissait un formidable entraînement pour leurs réussites à venir.

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07/12/2022, 09:19

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Pass Culture : le CNL défend son engagement à l'égard des auteurs

DROIT DE RÉPONSE – Un récent article de ActuaLitte, suite à un communiqué de presse conjoint de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, de la Ligue des auteurs professionnels, le Trait et CAAP, appelait un sérieux correctif. En effet, le Centre national du Livre, mis en cause, propose une offre de Masterclasses du livre et de l’écrit dans le cadre de la part collective du Pass culture, depuis l’ouverture de cette dernière en janvier 2022. Et ce afin de jouer un rôle de facilitateur dans l’organisation de rencontres d’auteurs en milieu scolaire. 

02/12/2022, 10:07

ActuaLitté

Des livres vierges : l'industrie du livre menacée d'asphyxie

Sans une révision de la loi sur le droit d’auteur, l’édition canadienne se trouve devant une page blanche. À ce titre, l'Association nationale des éditeurs de livres, représentant les éditeurs de langue française au Québec et dans le Canada tire la sonnette d'alarme. Et presse le gouvernement d'agir. À ses côtés, plusieurs autres organisations rallient le mouvement.

29/11/2022, 17:24

ActuaLitté

Suisse : recours des librairies Payot auprès du conseil d’État du Valais

Après avoir proposé au service de la culture du Valais de revenir sur les critères qui ont été fixés pour l’opération de soutien aux librairies qu’il a annoncée et lancée le 14 novembre, et qui excluent les librairies Payot du périmètre, Payot SA a décidé de faire recours auprès du Conseil d’État à défaut d’avoir obtenu une réponse satisfaisante. Par Pascal Vandenberghe, PDG de Payot.

29/11/2022, 11:21

ActuaLitté

Iran : la vie de Hossein Ronaghi est en danger

Libérez Hossein Ronaghi ! Le Comité de défense des auteurs en danger du PEN Club français apporte son plein soutien à l'auteur, emprisonné en Iran, et actuellement dans un terrible danger. Antoine Spire, président du Pen Club français et Jean-Philippe Domecq, président au Pen club français du Comité des écrivains persécutés adressent à ActuaLitté une tribune d'importance.

18/11/2022, 14:41

ActuaLitté

Écrire contre la haine et l'intolérance, l’injustice et la barbarie

La liberté d'expression ne connaît pas de frontières, mais, aujourd'hui, elle est en grand danger. En Suisse ou en France, écrire est un acte si simple. Mais, dans de nombreux pays, les auteurs risquent d'être accusés d'espionnage ou considérés comme des ennemis publics. À cause de leurs écrits, leurs paroles, leurs dessins, leurs récits, leurs témoignages, leurs chansons, la liste des écrivains, des journalistes, des blogueurs, des traducteurs, des artistes harcelés, arrêtés, torturés, tués ou contraints à l'exil ne cesse de s’allonger tristement. 

18/11/2022, 09:04

ActuaLitté

“La Bibliothèque Doucet est devenue un lieu de conservation vivant”

La Bibliothèque littéraire Jacques Doucet (BJD) avait attiré l'attention de l'Inspection générale des bibliothèques, qui pointait des problématiques liées à la gestion des collections et de l'espace disponible. En octobre dernier, une enquête du Monde pointait des responsabilités dans les dysfonctionnements, avant le suicide d'une ancienne directrice adjointe de l'établissement. Des écrivains, universitaires, chercheurs, conservateurs et bibliothécaires, directeurs de musée et de galeries, commissaires d’exposition apportent leur soutien à la directrice de la BJD et tiennent à « témoigner » des collaborations qu’ils ont eues avec cette institution et son équipe de direction. Nous reproduisons ci-dessous leur lettre.

15/11/2022, 16:56

ActuaLitté

Face au péril nucléaire en Ukraine, agir, “avant qu'il ne soit trop tard”

UkraineUnderAttack – « Avant qu'il ne soit trop tard. » Cet appel à la raison et à l'humanisme réunit à cette heure plus de 130 poètes, écrivains, artistes, universitaires et intellectuel(le)s (français mais pas seulement) : toutes et tous l'ont signé afin de mettre en garde l'opinion publique devant le péril nucléaire qui menace en raison de la Guerre en Ukraine. ActuaLitté le propose ici dans son intégralité.

30/10/2022, 14:18

ActuaLitté

La musique en bibliothèque n'est pas “une variable d’ajustement pratique”

L'annonce de la fermeture de la Médiathèque musicale de Nanterre par la municipalité, concrétisée le 2 juillet 2022 mais aussi les disparitions des collections musicales dans certains établissements constituent « des signaux très inquiétants », indique l'ACIM, Association pour la Coopération des professionnels de l'Information Musicale. Dans un texte reproduit ci-dessous, l'organisation rappelle que les supports musicaux restent indispensables en bibliothèque.

14/10/2022, 07:55

ActuaLitté

Crises et climat – Que sème la littérature ?  

Samedi dernier, à l’occasion de ses 20 ans d’existence, l’A*dS, Association des autrices et auteurs de Suisse, invitait à réfléchir lors d’un symposium à Olten à sa propre perception politique et aux potentialités du travail littéraire face aux crises de notre époque. Avec trois conférences, une table ronde et huit ateliers, 75 auteur·ices ont questionné le rôle et la responsabilité de la littérature dans les crises actuelles en analysant des phénomènes tels que la propagande, la censure, les discours emphatiques et la biodiversité dans l’écriture.

05/10/2022, 09:25

ActuaLitté

Affaire Meurice : “plaisanterie insoutenable” et liberté d'expression

Suite à la décision de suspendre la parution d’un ouvrage chez Editis, coécrit par Guillaume Meurice, le Comité directeur du PEN Club français adresse à ActuaLitté un texte. Reproduit ici dans son intégralité, il revient sur ce que beaucoup voient comme un acte de censure.

24/09/2022, 10:34

ActuaLitté

Trump et les archives nationales : le fait du prince

L’association des archivistes français (AAF) réagit suite au contentieux qui oppose le département de la Justice les archives nationales des USA à Donald Trump, au sujet de documents présidentiels : en contravention de la législation fédérale, ils n’auraient pas été remis aux archives en 2021, à la fin de son mandat. Suite à la perquisition conduite par le FBI dans la résidence personnelle de l’ancien président en Floride où ont été découverts des documents présidentiels, les Archives nationales américaines ont fait l’objet d’attaques répétées – accusées de corruption et de conspiration.

16/09/2022, 09:29

ActuaLitté

Cession de Chapitre.com : quel sort réservé aux auteurs ?

Parmi les créanciers de Chapitre figurent les auteurs des Éditions du 123, marque de Chapitre, qui n’ont pas reçu l’intégralité de leurs droits d’auteurs bien que les livres soient toujours commercialisés. Cette précision, pourtant essentielle, eu égard à la précarité desdits auteurs. Édouard Brasey, publié par cette structure, écrit à ActuaLitté pour tirer la sonnette d'alarme. 

09/09/2022, 15:34

ActuaLitté

“Si Google s’octroie les archives de tous les écrivains français...”

Entre protection de la vie privée d’un utilisateur décédé et patrimoine littéraire pris en otage, difficile de trancher. Car au cœur de cette inextricable intrigue juridique, se pose le géant Google, et son service Gmail. Héloïse Jouanard, fille de l’écrivain Gil Jouanard, s’est débattue longuement contre les services de l’entreprise, avant de s’entendre répondre que l’accès aux emails de son père lui était refusé. Catégoriquement et sans autre forme de procès.

07/09/2022, 11:01

ActuaLitté

Avec Vivendi, un futur Hachette trop puissant ?

L’annonce d’une cession du groupe Editis par Vivendi n’apaise pas les esprits. La décision de Vincent Bolloré de céder l’entreprise, pour obtenir l’assentiment de la Commission européenne préoccupe auteurs, éditeurs et libraires. Leur mobilisation, contre la fusion que l’on imaginait des deux structures, se reporte aujourd’hui sur l’avenir de Hachette Livre, filiale de Lagardère dont Vivendi possède 57 %. 

13/08/2022, 12:35

ActuaLitté

“Non pas mettre l'humour dans un musée, mais l'ouvrir à tous”

Étienne Moulron porte depuis un bon moment ce projet d’une Maison de l'Humour de la francophonie à la campagne. Deux parrains d’honneur se sont déjà joints à la fête : Pierre Richard et Dany Boon. Maintenant, ne reste qu’à la financer et l’ouvrir, ainsi qu'il l'explique dans ce texte.

04/08/2022, 09:28

ActuaLitté

Affirmer à Stéphanie Nicot “confiance, estime et fidélité”

La ville d'Épinal a décidé d'ouvrir un appel d'offres pour recruter un directeur littéraire. Une décision que Stéphane Wieser, directeur de la Culture, expliquait à ActuaLitté voilà quelques semaines. Une action qui conduit la manifestation à se séparer de la directrice artistique, Stéphanie Nicot. Un collectif réunissant professionnels, festivaliers a souhaité apporter son soutien dans un texte ici proposé dans son intégralité.

20/07/2022, 10:28

ActuaLitté

Réseaux sociaux : guerre ouverte entre Triller et TikTok

Mahi de Silva, PDG de la plateforme Triller, fondée en 2015, lance un appel au boycott de son concurrent, ni plus, ni moins. Présentée comme un concurrent — et pourtant ouvert un an avant l’entreprise chinoise — l’application revendique plus de 100 millions d’utilisateurs et 250 millions de téléchargements. Tous deux reposent sur un format de diffusion de brefs clips vidéos, avec une perspective marketing commune. Sauf que…

19/07/2022, 14:32

ActuaLitté

Réfugiés italiens : “Il faut protéger la prescription, le droit à l’oubli” (Éric Vuillard)

Répondant à une demande pressante de l'État italien, le président de la République Emmanuel Macron a enclenché des procédures d'extradition visant une dizaine de réfugiés italiens, installés en France depuis des années, en raison de leur implication supposée dans des actions violentes de l'extrême gauche entre la fin des années 1960 et le début des années 1980. Un collectif d'écrivains s'oppose à ce qu'il décrit comme un « acharnement » envers ces individus : parmi eux, Éric Vuillard, auteur d'un texte que nous reproduisons ci-dessous, en intégralité.

12/07/2022, 10:18

ActuaLitté

Une librairie écoresponsable : bonnes pratiques et démarches d'amélioration

RNL22 — La commission Développement durable du Syndicat de la librairie française, créée récemment, travaille sur un sujet qui est revenu de manière constante lors des discussions des Rencontres nationales de la librairie d'Angers. L'empreinte écologique de leur activité, et par extension celle de l'industrie du livre, préoccupe en effet un grand nombre de libraires. La commission propose quelques bonnes pratiques, dans un document que nous reproduisons ci-dessous.

05/07/2022, 10:58

ActuaLitté

La précarité des auteurs, situation “de plus en plus alarmante”

L'inflation, galopante, touche tous les secteurs d'activité ; et le monde de la culture n'est pas épargné. La Charte, association de défense des droits des auteurs et illustrateurs jeunesse, alerte sur la paupérisation des auteurs et autrices. Elle appelle la chaîne du livre à se mobiliser pour lutter contre cette précarité dans une tribune, reproduite intégralement ci-dessous. 

29/06/2022, 11:57

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ActuaLitté

Juan Branco : “Je n’y survivrai pas. Vous et moi le savons”

ENTRETIEN - Le conseiller juridique de Julian Assange, avocat de la ligue de football espagnole contre le PSG, ou de certains Gilets jaunes, Juan Branco, clôt une trilogie commencée avec Crépuscule (près de 110.000 ex. vendus en grand format, 57.000 ex. en poche, données Edistat). Le titre de l’ouvrage parle de lui-même : Coup d’État, sous-titré Manuel insurrectionnel. L’ambition est claire : offrir les outils pour mener une révolution et en accepter toutes les conséquences…

30/03/2023, 16:27

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Pourquoi Emmanuel Macron s'exprime dans Pif Gadget ?

Voici un magazine qu’avait soutenu — sans excès — le parti communiste, dont le héros naquit dans les colonnes de L’Humanité. Et qui depuis décembre 2020, est devenu un trimestriel, propriété d’un ex-UMP, ex-LR, et de secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy. Mais pourquoi diable un président parle dans Pif Gadget ?

30/03/2023, 11:27

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Festival du livre et géométrie euclidienne : bien choisir ses convives

REPORTAGE – Pour 2023, le Festival du Livre de Paris accueillera les lettres italiennes. La proximité culturelle entre les deux pays relève de l'évidence et les relations politiques et commerciales sont étroites. Pour l'organisation, les défis ne manquent pas : quels auteurs, quels secteurs éditoriaux, quels éditeurs mettre en avant ? 

29/03/2023, 16:08

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”La marge est le royaume de ceux qui s'en emparent“

#LectureetLittoral – Aventurier impénitent, soucieux de partager sa passion, Marc Roger a débuté ce 21 janvier un périple de 5000 km, longeant la côte atlantique. À la limite invite au voyage, à la découverte, au gré de rencontres agrémentées de lectures... et de récolte de déchets sur les plages...

29/03/2023, 09:30

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Guy Darol : “L’imagination est fille de l’enfance”

Écrivain, essayiste, biographe, le Morlaisien Guy Darol signe là son second récit autobiographique. S’y mêlent plusieurs portraits vivants, le tableau d’un pays disparu, un peu rude, mais marqué par une grande solidarité. Village fantôme est paru en mars 2023 chez Nadeau. Entretien réalisé par Étienne Ruhaud.

28/03/2023, 11:23

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Denis Olivennes : l'homme des médias de Kretinsky, futur patron d'Editis ?

Depuis quelques années, le binôme Denis Olivennes / Daniel Kretinsky va à l’amble. Cette association connut un point d’orgue quand le second signa un chèque de 14 millions € à Libération, dont le premier était directeur général. Avec la perspective du rachat d’Editis, dans son intégralité, le nom du haut fonctionnaire revient, revient, revient…

24/03/2023, 17:32

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Le livre de Niki de Saint Phalle sur l'inceste, Mon secret  

À l’heure où la survie des éditeurs indépendants se trouve fragilisée par une logique mercantile brutale, lancer une maison d’édition est un vrai défi. C’est aussi une joie. Traverser des œuvres, les donner à lire dans leur singularité et contribuer à la biodiversité du paysage éditorial français. Au fondement de ce métier, Paul Otchakovsky-Laurens évoque « une vérité » dans son film Éditeur — « une note juste ». Par Ariana Saenz Espinoza.

24/03/2023, 11:45

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La fabrique fête ses 25 ans !

#DemainLeLivre – Découvrir l’industrie et ses métiers — la chaîne du livre, selon l’expression consacrée —, voilà le lot des étudiants de Master 1 en apprentissage. À travers la formation Commercialisation du livre, les voici engagés dans l’édition. Au fil de billets d’humeur, ActuaLitté propose des témoignages de celles et ceux qui seront les professionnels de demain.

21/03/2023, 15:55

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La lecture en prison, ou l’évasion à voix haute

#Lectureetlittoral - L’homme est âgé, petit, le cheveu rare et gras, gris, tiré en arrière sur un crâne à la peau tavelée. Fragile d’aspect et de constitution, il a ce regard apeuré, légèrement circulaire, de celui, habitué aux moqueries, qui redoute de prendre la parole en public mais qui ne peut s'empêcher de le faire. Un cheveu s’est glissé sur sa langue. (Note de l’auteur : les noms de famille et les prénoms ont été modifiés.)

21/03/2023, 11:04

ActuaLitté

Remettre les parents au cœur de l’éducation et de la lecture

Laure Blédou est partout, sur tous les fronts pour œuvrer au rayonnement de Bayard Afrique. En un mois, la directrice éditoriale et marketing passe d’Abidjan à Dakar où je la croise. Puis, elle s’envole pour Bamako avant d’aller vers Kigali. Mais qu’est-ce qui fait tant bouger cette franco-ivoirienne à la personnalité rayonnante ? Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

20/03/2023, 13:16

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Écrire un livre ou la fabrique de la pauvreté

#DemainLeLivre – Découvrir l’industrie et ses métiers — la chaîne du livre, selon l’expression consacrée —, voilà le lot des étudiants de Master 1 en apprentissage. À travers la formation Commercialisation du livre, les voici engagés dans l’édition. Au fil de billets d’humeur, ActuaLitté propose des témoignages de celles et ceux qui seront les professionnels de demain.

18/03/2023, 09:43

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“Au fond, qu’importe le support, pourvu qu’on ait le texte”

#DemainLeLivre – Découvrir l’industrie et ses métiers — la chaîne du livre, selon l’expression consacrée —, voilà le lot des étudiants de Master 1 en apprentissage. À travers la formation Commercialisation du livre, les voici engagés dans l’édition. Au fil de billets d’humeur, ActuaLitté propose des témoignages de celles et ceux qui seront les professionnels de demain.

17/03/2023, 11:49

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“Rêver d’être un autre, c’est courir après une chimère”, Marc Voltenauer

Le romancier suisse le plus épris de montagnes et de tranquillité publie son dernier polar, Cendres ardentes, aux éditions Slatkine & Cie. Un ouvrage qui signe le grand retour de l'inspecteur Auer. Et pour l'occasion, son créateur s'est plié, de bonne grâce, au jeu du questionnaire de Proust. 

17/03/2023, 09:28

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Le podcast Oublieuse Postérité, une autre mémoire pour la littérature

Créé en début d'année 2023, le podcast littéraire « Oublieuse Postérité » remet en lumière des œuvres - principalement des romans et récits - ainsi que des écrivains oubliés, des années 1920 au années 1970. Les épisodes se consacrent à un livre et paraissent de manière bimensuelle le 1er et 3e mercredi du mois. Exploration au cœur de « l' abîme de l'oubli ».

13/03/2023, 15:17

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Urban Nomad, “une véritable révolution copernicienne à notre échelle”

Inaugurée en août 2022, la collection Urban Nomad chez Urban Comics (Média Participations), incarne la proposition de la maison pour des titres plus accessibles, notamment au niveau tarifaire. François Hercouët, directeur éditorial d'Urban Comics, revient pour nous sur les motivations et la mise en œuvre de cette offre particulière au sein du catalogue.

13/03/2023, 11:50

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Avant Le Havre, s’effondrent les falaises… 

#Lectureetlittoral - Le lecteur itinérant Marc Roger poursuit son projet baptisé "A la limite". Cette fois-ci son périple l'amène du pont de Normandie à Ouistreham. L'occasion de faire à nouveau de belles rencontres, parfois imprévues, et de s'attarder sur l'engagement de Paul Watson et l'œuvre de Marguerite Duras.

09/03/2023, 10:57

ActuaLitté

Précipice de Céline Denjean : la jeunesse est un brasier

Prix polar au festival de Cognac 2018, Céline Denjean publie son 7e roman, Précipice, chez Michel Lafon sa nouvelle maison d’édition. Louise, Violaine et Thierry reprennent du service pour la seconde fois après Matrices (Marabout, 2022) et son enfer des usines à bébés. Cette fois, ce n’est pas Souviens toi l’été dernier, mais les réminiscences d'une époque vieille de 20 ans. 

08/03/2023, 17:50

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Liberté, de la valeur républicaine au poème d'Éluard...

#Politeia23 – Politeïa, ou comment donner toute leur place aux idées ? Du 16 au 19 mars, à Thionville, se tiendra la première édition de cet événement, consacré « à la pensée ». Pascal Didier, président de l’association Des Mots & Débats, qui coordonne le festival, prend ici la parole.

08/03/2023, 14:50

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Jacques Lucchesi : "Tout cela participe de la connaissance de soi"

Journaliste, essayiste, le Marseillais Jacques Lucchesi est entré en littérature par la poésie. En témoigne le catalogue du Port d’Attache, sa maison d’édition associative fondée en 2006. En témoignent également ses nombreux recueils, et notamment Choses vécues, paru en 2022 chez Sinope. Peut-on, ici, toutefois, parler de poésie ? Entretien réalisé par Étienne Ruhaud.

08/03/2023, 14:25

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Aurélien Bellanger : Walter Benjamin c’est moi (et le XXe siècle)  

Walter Benjamin ce grand méconnu. Aurélien Bellanger le prouve avec son roman au titre évocateur, Le vingtième siècle. Une pensée et des textes souvent posthumes, fragmentaires comme le dernier ouvrage de l’auteur du Grand Paris. L’écrivain radicalise ici son approche et taille dans les intrigues sentimentales pour se concentrer sur ce qui l’intéresse véritablement : quelle place pour une métaphysique au XXIe siècle ?

07/03/2023, 16:10

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“La mission des BücherFrauen est avant tout féministe”

L'Allemagne connaitra en mai prochain sa première Semaine du livre féministe. Derrière cet événement, l'association de travailleuses du monde du livre BücherFrauen. Charlotte Fondraz, autrice de romans historiques féministes, anthropologue et traductrice, membre du réseau professionnel et du groupe de travail consacré à cette Feministische Buchwoche, a répondu à quelques questions sur cette dernière.

06/03/2023, 16:31

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Tous pour le livre s'engage à “développer petit à petit un réseau de bibliothèques”

Au Bénin, l’ONG Tous pour le livre a déjà créé 7 bibliothèques dans le département du Zou et elle se fixe comme objectif, pour 2023, de couvrir le département voisin, Les collines. 17 bénévoles autour de Chédrack Dègbé œuvrent pour que les enfants puissent se retrouver dans un lieu de lecture, ouvrir leurs horizons et améliorer leurs connaissances.

06/03/2023, 15:57

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Étretat, ses galets, ses falaises aussi mythiques que mortelles

#LectureetLittoral – Douze degrés s’affichent sur mon application Météo France. J’ai l’impression d’être parti documenter une catastrophe. Nous sommes mi-février, la terre est sèche. Pas une goutte d’eau depuis des semaines. Certes, les chemins sont agréables, le pied y glisse moins, mais attention quand on descend dans les valleuses, la pente est raide. Par Marc Roger.

26/02/2023, 18:13

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Marie-Anne Bruch : “J’ai du mal à considérer l’écriture comme une thérapie”

Série de proses courtes, publiées par Rafael de Surtis, La portée de l’ombre évoque l’enfermement psychiatrique, et s’apparente ainsi à un récit autobiographique entrecoupé de réflexions autour de la musique. Merveilleusement lisible, composé dans un style sobre et clair, l’ouvrage nous livre ainsi quelque chose d’intime, à valeur universelle. Par Étienne Ruhaud.

25/02/2023, 09:30

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Changer l'Afrique en terre de lecteurs : quand la lecture devient essentielle

Après ses études, Christian Elongué fonde Muna Kalati, une association panafricaine dédiée à la production éditoriale jeunesse en Afrique, à la mise en réseau de ses professionnels, à la structuration de la filière, qui entend jouer un rôle impactant pour l’avenir de la lecture sur le continent et au-delà. Propos recueillis par Agnès Debiage, créatrice de ADCF Consulting.

22/02/2023, 18:05

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Les mots et les livres, par-delà les territoires

#LectureetLittoral – Lecteur itinérant, Marc Roger parcourra 5000 km à pied sur les bord de l’Atlantique, ne marquant de pauses que pour lire… ou ramasser des déchets. Ce voyage d'une année, de ville portuaire en ville portuaire, évoquera le monde marin et balnéaire, ses richesses, ses beautés et ses périls, ses enjeux écologiques, économiques, culturels et touristiques.

22/02/2023, 16:44

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Alexis Denuy : “Je suis une voix du pays de la liberté”

Originaire de Seine–Saint-Denis, petit-neveu de l’historien Camille Jullian, Alexis Denuy est à la fois performeur, vociférateur, plasticien, commissaire d’expositions et surtout écrivain. L’homme, qui a fondé en 2017 le collectif « NAO » avec Catherine Poulain, propose ici un livre singulier, déroutant, hybride. Déroulant une série de textes en prose conçus pour être dits, déclamés, criés en pleine rue, le jeune homme retrouve ici le chemin de la révolte, à mi-chemin entre le théâtre, la poésie, et le récit. Propos recueillis par Étienne Ruhaud.

15/02/2023, 12:33

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Réforme des retraites : “Souvenons-nous du rôle social de la librairie”

« Et si nous prenions part au débat sur les retraites ? Et si notre actualité professionnelle était aussi celle du pays ? » Alors que le pays vit au rythme des grèves et des préavis, Éric Dumas, de la librairie Lettres Vives (Tarascon) propose aux librairies de prendre part à la discussion. 

14/02/2023, 11:17

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Éric-Emmanuel Schmitt : “La culture supprime la distance avec autrui”

2020, en pleine période de crise du Covid, la culture a enfin été décrétée comme « non essentielle ». Ces deux mots ont mis la littérature, la peinture, le théâtre, la photo, la musique, le cinéma, tout ce qui a construit notre société au rang d’anecdotique. Il était temps.

13/02/2023, 10:18

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Quand le texte doit, physiquement, toucher la peau...

#LectureetLittoral – Mille fois j’ai regardé la carte papier Top 25 IGN, ainsi que sa jumelle sur internet, me demandant comment m’extraire à pied de l’immense port industriel de la ville de Dunkerque. Par Marc Roger.

11/02/2023, 09:14

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Après l'application, un concours d'écriture et une IA pour Sharebooks

Depuis le 3 janvier, l’application Sharebooks propose aux particuliers comme aux établissements scolaires d’acheter, de vendre ou de louer des livres « dans un rayon de 25 km ». Pour ActuaLitté, le fondateur Maxime Raillot revient sur son modèle économique et les projets de la startup normande. Parmi eux, un algorithme, et une IA, capable de prévoir les ventes d’ouvrages.

10/02/2023, 09:04

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Label Emmaüs milite pour sauver les “livres morts-nés”

« On les appelle les livres mort-nés : entre 140 et 145 millions de livres, fraîchement édités, sont pilonnés en France par an, soit 1/4 de la production littéraire. Ou encore 700.000 à 1 million d'arbres », indique Maud Sarda, co-fondatrice et directrice de Label Emmaüs. Cette marketplace solidaire se présente comme une alternative aux vendeurs et sites marchands classiques.

08/02/2023, 18:11

ActuaLitté

“La musique est le meilleur des antidotes”

#LECFestival22 – Nuno Gomes Garcia, auteur de La Domestication (trad. Clara Domingues chez IXe Editions), aura bénéficié d'une résidence d'écriture à Cognac du 24 octobre au 20 novembre 2022. Au terme de cette expérience, il délivre un texte proposé par le Festival des Littératures européennes de Cognac. 

07/02/2023, 09:50

ActuaLitté

Pourquoi devient-on éditeur indépendant ? Portraits

#AssisesEditionsIndépendantes23 – Éditeur, un métier de création, ou au moins de contribution à la création, on en comprendra l’attrait. Il y a les grandes structures, appuyées sur une histoire plus ou moins longue, qui est aussi celle des concentrations, et des aventures individuelles ou en petit comité. Ces dernières sont portées par des passionnés, entre succès, force de conviction et manque, parfois, de culture d’entreprise. Alors, pourquoi devient-on éditeur indépendant ?

06/02/2023, 16:27

ActuaLitté

La Foire du Livre de Londres, “pièce maîtresse” du secteur de l'édition

LBF23 - En 2023, pour la première fois, Gareth Rapley exercera ses fonctions de directeur de la Foire du Livre de Londres. Le retour à la normale de l'événement acté, après les années de pandémie, il souhaite entretenir la réputation internationale de la foire dans le secteur de l'édition, en y conviant par ailleurs toutes les facettes de la création culturelle.

06/02/2023, 10:09

ActuaLitté

Une Fédération des éditeurs indépendants : “J’en ai eu les larmes aux yeux”

#AssisesEditionsIndépendantes23 – La notion d’édition indépendante, qui s’est imposée dans le vocabulaire du monde du livre, se rapporte aux structures ne relevant pas d’un grand groupe. Mais encore ? Qu’est-ce qui lie Actes Sud, 9e maison française en termes de taille, et un humble éditeur de Colmar ? C’est pourquoi, à l’occasion des 1ères assises de l’édition indépendante, nous sommes allés interroger ces acteurs qui font vivre cette fameuse « bibliodiversité », et leur demander : qu’est-ce que signifie pour vous, « être indépendant » ?

03/02/2023, 09:54