#BienTropPetit – Depuis vingt-quatre heures, l’arrêté signé par Gérald Darmanin a interdit la vente d'un roman jeunesse. Professionnels du livre et lecteurs sont estomaqués : comment tolérer pareille censure en France ? Car la démarche de la place Beauvau soulève une fois de plus le rôle de la fiction, ici perçue comme véhicule pornographique. Ou bien est-ce une lecture d'adultes, qui en dit long sur eux-mêmes ?
Le 19/07/2023 à 19:29 par Hocine Bouhadjera
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Publié le :
19/07/2023 à 19:29
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Cachez ces récits intimes dont le ministre estime que les mineurs ne sauraient les lire ? Car oui, l’ouvrage que le ministère de l’Intérieur a interdit aux mineurs, Bien trop petit, de Manu Causse, en contient. Ce à quoi répond Thierry Magnier : « Puisqu’il présente des scènes explicites, nous avons pris soin de faire figurer sur la 4e de couverture une mention adressant ce livre à un lectorat averti, à partir de 15 ans. »
Et de rappeler : « Comme tous les titres de la collection L’Ardeur, Bien trop petit explore, à sa manière, les questions de corps et de sexualité ».
L’action gouvernementale s’appuie dans cette procédure sur la loi du 16 juillet 1949 relative aux publications destinées à la jeunesse, qui dispose notamment dans son deuxième article que ces œuvres ne comporteront aucun contenu à caractère pornographique.
Une définition qui ne s'applique pas au roman, estime l'éditeur : « À l’heure où la consommation d’images pornographiques violentes et sexistes explose chez les plus jeunes, à l’heure où l’éducation à la sexualité peine à exister, il nous semblait au contraire essentiel d’oser proposer à nos lecteurs et lectrices, grands ados et jeunes adultes, des œuvres littéraires traitant avec soin et conviction de ces enjeux cruciaux. »
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Et de continuer : « Offrir des réponses, sans didactisme, aux questions légitimes que beaucoup se posent sur ces sujets est indispensable. » Une étude de Médiamétrie pour l’Arcom, en mai dernier, révélait qu'un mineur sur trois regarde du porno au moins une fois par mois. Une étude de 2015, par Ipsos Santé, rapportait que l'âge moyen du premier rapport sexuel était 16 ans pour les garçons et 15,6 ans pour les filles. Mais l'enquête affirmait aussi qu'ils étaient 91% des interrogés à penser que l'amour est plus important que le sexe...
Après cette interdiction, une question se pose : le sexe et la sexualité, explicitement racontés à des mineurs de 15 ans, tout de même, n'auraient pas leur place dans des livres ? « La littérature serait donc l’endroit où cela n’existerait pas ? », s’étonne Marion Jablonski, présidente du Groupe Jeunesse du Syndicat national de l'édition entre 2020 et 2022 – succédant d'ailleurs à Thierry Magnier qui occupait le poste depuis 2017.
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La Directrice des départements Jeunesse et Bande dessinée d’Albin Michel ne cache pas son inquiétude : « Sur le principe, c’est une décision au plus haut point préoccupante, et j’apporte a priori ma confiance à l’éditeur Thierry Magnier. » N'ayant pas lu le texte, elle ne porte aucun jugement, en revanche, l'éditrice questionne : « Les romans destinés aux ados et aux jeunes adultes ne doivent pas parler de sexe ? C’est d’une hypocrisie inouïe ». Et d’ajouter : « La littérature doit-elle feindre d’ignorer que la jeunesse s’éveille à la sexualité avant 18 ans ? »
Attention à ne pas « tout mélanger », nuance-t-elle, quand on évoque une possible censure à l’échelle européenne et dans le monde occidental : « Aux États-Unis, la question porte principalement sur la place des minorités dans la société, quand dans cette situation, il s’agirait de protéger les enfants de la pornographie. »
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« Il me semble qu’à cet égard, il y a des problèmes plus pressants que d’interdire un titre de Thierry Magnier... » Et de rappeler que « chacun voit midi à sa porte. En Russie on parle de guerre morale face à la décadence occidentale, et ici on met en évidence les censures. »
Mentalités, moeurs et sociétés évolueraient-elles ? Selon Marion Jablonski, il faut plutôt regarder du côté des réseaux sociaux, où des minorités agissantes dans l’outrance, « clouent au pilori » pour « transgression de la morale ».
Et d'évoquer ce tableau de l’artiste suisse Miriam Cahn, vandalisé au Palais de Tokyo par un ancien élu du Rassemblement national, après une campagne dénonçant l’œuvre sur les réseaux sociaux. Elle représente une personne visiblement mineure, les mains attachées, contrainte à une fellation. Jugée voire pédopornographique par une frange des internautes, elle illustrerait, selon l’artiste, le viol comme arme de guerre.
Depuis la révélation de l’interdiction de l’ouvrage de Manu Causse, Bien trop petit, les réseaux sociaux, encore eux, s'emballent. L’écrivain, traducteur et éditeur Claro se demande, non sans ironie : « Visiblement, Darmanin a un problème avec tout ce qui/que touche la bistouquète. »
L’autrice Sophie Ruhaud, dite Silène Edgar, développe de son côté : « Darmanin interdit un roman jeunesse ! Et pas n’importe lequel… l’excellent Bien trop petit de Manu Causse Plisson ! Pourquoi ? Parce qu’il parle de cul (aux plus de 15 ans !) Il est encore facile de se le procurer… Censure… »
Melmel, du duo d’autrices de romances féministes et « sex positives » Esmé Béguin est perplexe : « Mais ? C’est tout le principe de L’Ardeur... vraiment c’est n’importe quoi (et pourtant Dieu sait que je déteste les romans de l’auteur). »
Rappelons que toute infraction constatée aux interdictions exposées dans l’arrêt qu’a signé le ministre de l’Intérieur entraîne « un emprisonnement d’un an et d’une amende de 3750 euros ».
TRIBUNE - Thierry Magnier : "La violence de la décision a laissé sans voix"
En outre, les officiers de la police judiciaire sont autorisés à jouer aux pompiers pyromanes, façon Fahrenheit 451 de Bradbury : « [I]ls pourront également saisir, arracher, lacérer, recouvrir ou détruire tout matériel de publicité en faveur de ces publications. Le tribunal prononcera la confiscation des objets saisis », précise l’article 14 de la loi.
Ne manque que l’autodafé en place de Grève — voilà qui changera de la guillotine. Rappelons par ailleurs que le roman a enregistré 115 ventes depuis le 21 septembre 2022 (donnée : Edistat) : de toute évidence, il y avait urgence...
Contacté par ActuaLitté, le cabinet de Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, n'a pas répondu à notre demande de réaction. Côté ministère de l'Intérieur, les équipes étaient probablement occupées à relire Oui-Oui et n'ont pas apporté de précisions sur les motifs de cet arrêté. Des échanges sont en cours entre le Syndicat des éditeurs et Thierry Magnier afin d‘apprécier la situation, nous précise Renaud Lefebvre, directeur général du SNE. Et de nous donner rendez-vous demain.
Du côté de La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, une réaction sera partagée sous peu. Également sollicités, le Syndicat de la librairie française et la Ligue des auteurs professionnels n'ont pas encore répondu. « Nous apportons tout notre soutien à Thierry Magnier, éditeur plus que confirmé dans l’édition de livres pour la jeunesse, à son équipe et à ses auteurs », nous assure pour sa part Actes Sud.
Esther Merino, présidente de la Fedei, a adressé à ActuaLitté un commmuniqué déplorant la réaction de la place Beauvau. « Nous avons appris, tout comme les éditions Thierry Magnier, la décision du ministre de l’Intérieur d’interdire aux mineurs la vente du roman Bien trop petit de Manu Causse. Comme les éditions Thierry Magnier, nous sommes sans voix devant la violence d'une telle décision, et nous associons pleinement au communiqué de presse de l'éditeur. Nous souhaiterions à ce titre connaître la position de la ministre de la Culture sur l’opportunité d’une telle censure. »
Il y a trois jours, Gérald Darmanin a signé un arrêté interdisant la vente aux mineurs du livre jeunesse de Manu Causse, intitulé "Bien trop petit" et publié par Thierry Magnier. Auprès de ActuaLitté, le ministère de l'Intérieur justifie cette action en soulignant la critique émanant d'une vaste partie de l'industrie du livre, ainsi que d'autres sources, et en renforçant sa position
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Crédits photo : Pablo Picasso, Le Baiser, 1969 - ActuaLitté, CC BY SA 2.0
DOSSIER - “Bien trop Petit”, le livre qu'a censuré Gérald Darmanin
Paru le 21/09/2022
233 pages
Thierry Magnier
15,90 €
18 Commentaires
Victorine
20/07/2023 à 06:48
Qu’apportent les passages incriminés, rien, c’est gratuit. En tant que défenseur du féminisme je trouve au contraire que ces textes ne font qu’amplifier le rôle tout puissant du mâle. De plus c’est écrit avec un style d’un roman de gare qui n’a vraiment rien de littéraire. Il y d’autres combats qui méritent mieux que de s’outrager pour ces lignes d’un niveau d’un zéro absolu.
Effectivement il y a censure, si c’est une question de principe!
Marie
20/07/2023 à 08:55
..."amplifier le rôle tout puissant du mâle", affaire de lecture, j'avoue ne pas vouloir lire ce genre d'initiation. Rien à "défendre" pour moi -je ne crois pas au militantisme- mais je tiens à et je vis avec mon "droit à la différence", l'égalité ne signifiant rien.
Vince
20/07/2023 à 13:56
Deux choses méritent d'être précisées sur ces extraits :
1. Ils ne font pas partie de l'intrigue principale du livre : il s'agit de récits érotiques écrits par le personnage principal, un lycéen (ce qui explique le style plutôt mauvais).
2. Lorsque ce dernier envoie le premier extrait (qui est effectivement une scène de viol) à une fille de son âge, celle-ci lui fait remarquer que son texte est misogyne.
Bref, il me semble qu'un des intérêts de ce passage est justement d'enseigner aux adolescents l'importance du consentement. Mais on ne peut s'en rendre compte qu'en le replaçant dans le contexte du récit.
Pua tane
20/07/2023 à 19:45
Pour accompagner le zéro absolu, même commentaire de D.L.: "cette "littérature", elle ne m'intéresse pas".
D. L.
20/07/2023 à 08:58
Tout le monde sait que les enfants, quand ils arrivent sur un site porno, ils cliquent sur "Non, je suis mineur, je ne peux pas entrer". Il était donc important de censurer. En plus, ça donne une virginité au ministre.
Ceci dit, même à 67 ans, je ne lirai pas cette "littérature", elle ne m'intéresse pas.
NAUWELAERS
20/07/2023 à 23:56
Je ne me prononce pas sur la valeur et l'intérêt de ce livre mais peut-être que cette censure lui donnera une aura de livre maudit qui finalement lui sera bénéfique, qui sait...
Et la vision totalement accessible d'images porno sur les écrans divers -loin des cinémas pornos de naguère ou jadis - semble frapper d'inanité cette supposée protection de la jeunesse, que par ailleurs on bassine à l'école avec des théories du genre qui en perturbent plus d'un(e) sous les coups de boutoir d'une idéologie devenue très conquérante et agressive sous des atours toujours victimaires.
Sous prétexte d'inclusivité mais l'enfer est pavé de bonnes intentions et il ne faut pas se payer de mots ronflants.
C'est un fait et tant pis pour les cris d'orfraies que cette constatation factuelle va générer.
Et les considérations politiques hors sujet et obsessionnelles.
Les chiens aboient, etc.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Yves Castel
20/07/2023 à 14:22
On ne peut pas confondre sexe et sexualité. Les passages incriminés ne sont pas seulement explicites, ils sont clairement pornographiques et véhiculent, comme tels, les stéréotypes du mâle dominateur face à une femelle soumise, lors de rapports qui ne sont pas seulement sexuels mais pervers. Il y a tout une littérature pour ça et elle n'est pas destinée à la jeunesse ! Ce dossier est indéfendable, la question se pose alors : comment tolérer pareille dépravation dans le milieu de l'édition ?
Aurelien Terrassier
20/07/2023 à 15:25
L'editeur hierry Magnier et l'auteur Manu Causse ont pris ses précautions évidentes avec la mention en 4ème de couverture interdit aux moins de 15 ans. Ils ont tout mon soutien face à cette censure de la part d'un gouvernement dont la politique devient de plus en plus autoritaire et répressive s'agissant de la liberté d'expression, des manifestations et du monde associatif militant.
Red McFarlane
20/07/2023 à 17:58
À lire les extraits qui sont donnés à lire de ce livre, on se demande qui a pu se mettre dans l'idée qu'un tel roman pouvait être éducatif pour la jeunesse! Tout est cousu des fantasmes sexuels les plus rebattus des romans ... de gare. La littérature érotique française a tout de même beaucoup mieux a offrir à la jeunesse nationale et mondiale. On nous avait en tout cas habitué à mieux. Disons, à plus 'élevé' et stylistiquement et sensuellement !
Commandant X .
21/07/2023 à 03:15
Il y ' eut une fois , en un pays au climat tempéré, 4 saisons pour un relief varié, majoritairement calcaire, et aux saisons aussi bien tranchées que leur passage de l une a l autre êtait équilibré, progressif , il y eut --- une litterature , de la langue native.
C était un pays où l ' on travaillait, en milieu urbain, des 14 ans et en milieu rural, autour de 11, 12 ans.
On commençait , des cet age, a être considéré en adultes.
Il est vrai qu on ne savait pas toujours lire, mais ceux, filles et garçons, fidèles aux dénommés " hussards noirs ", se debrouillaient assez bien, avec un certificat d' études, complexe.
Et a ceux là, et a qui plaisaient les livres, il n y avait qu ' une litterature : la litterature --- qu elle y fusse populaire -- ou ' aristo ' ---
Des individus d' un age certain se rapportaient aux livres, assurant leurs renommées, des écrivains ou des commentateurs, nommés journalistes litteraires.
Il existait aussi une part maudite, un " enfer ", paraît il.
Suscitant les curiosités, et pour les mieux placés, la chasse aux trésors, courtiers ou pas, très jeunes, jeunes, ou vieux, mais tous travaillaient, ou etudiaient, en lien a un travail futur.
Les éditeurs publiaient ou non les ouvrages, exerçant leurs libertés de choix, au regard de ce qu ils supposaient un état d' esprit, l esprit de la litterature , et non pas en regard de l age eventuel de leur lectorat possible.
Il s' agissait de faire plaisir aux manes de la litterature, en faisant aussi plaisir aux esprits des lectrices et des lecteurs, tous par chacun se rapportant à la litterature, par son esprit.
Il y avait donc la litterature - litterature une, mais de modalité duelle : populaire, ou pour esprits lettrés, mais chacune une, et une, par le travail de la composition, et celui de l ' ecriture.
Pas par le lectorat éventuel, et sa tranche d'âge supposée comme clientéle.
Des jeunes gens pouvaient y lire tout ce qu ils désiraient lire, aimant ou n ' aimant pas, et partagés leurs points de vue, avec des gens plus âgés, des individus d' age avancé, ou d' age mûr, ou même âgés.
Égalité des lecteurs, par la pratique libre de la lecture.
L ' ecrivain ne s' adressant pas à un lecteur particulier, ni même à un lectorat, mais à l Esprit de la litterature, voire à des ecrivains passés ou présents pris comme modèles d' invocation.
---- il y a aujourd'hui des lectorats, des maisons d' edition comme des entreprises à visee industrielle de production livresque, et le ciblage des clientèles possibles, pour les augmenter, par des enquêtes sociologiques sur le profil imaginaire des lectorats, aux fins de correspondre à leurs goûts ,pour les sujets, pour bien vendre, et involontairement, façonner, maçonner leurs désirs, peaufiner, mais, en tous les cas, agir pour lier à soi, aux produits, aux objets - livres - marchandises, développer le marché.
Il se trouve qu ' on en vient à inventer , énormité, le livre erotique , voire pornographique, pour jeunes publics , certains ayant appris que la jeunesse regarde du film, de la vidéo porno ou erotique.
Des lors, le créneau existe, pour s' y engouffrer, et s' y etablir.
Car ce qui est écrit, dans les deux extraits proposés, relève de çà - -porno soft étayé erotique, erotique soutenu modérément hard.
Mais dans l extrait 1, ce qui est décrit, c est un viol, et une perversité latente , --- nue dans son vêtement, ce qui y suppose l intention, pour une jeune fille, de se mettre nue , dans un vêtement....--- et dans le 2, c est un acte voyeuriste, par une jeune fille ou femme assistant à la scene --- certes l acte ne peut varier trop, il y est mammiferien --- mais c est que cet ensemble d' extraits ne s' eloigne absolument pas de la litterature porno ou erotique, considérée pour adultes.
Mêmes actes, mêmes réactions décrites, mêmes situations --- il n y a que la description qui attenue, lexicalement et paradigmatiquement, la portée.
Donc, on est en présence d' une litterature erotique ou pornographique de commercialisation pour mineurs, qu ils aient plus de 15 ans ou pas.... !!!!
A cet age là , plus de 15 ans, il serait plus que temps de lire enfin la litterature,la vraie , et non pas ses ersatz grossiers de litterature enfantine qui maintiennent le fantasme adulescent ou adolescentiste de quelques jeunes adultes en mal de sortie adulte , ou de vieux et vieilles s' excitant en ecrivant sur l ' enfance et l ' adolescence, et le pire, maintiennent pour ces jeunes gens l ' identification à ce fantasme répugnant.
Il est grand temps de lire la litterature et donc au passage --- d' Urfé Scudery, Rousseau, Sade, Denon, Restif de la Bretonne, Stendhal, Balzac, Gautier, Flaubert, Zola, Maupassant, Huysmans, Lorrain, Rachilde, Willy et Colette, Proust, Gide, Montherlant, Green, etc....
Sans oublier --- Yourcenar, Margerit, Mandiargues, Gracq , Mallet - Joris, Rochefort, Sarrazin, Leduc, de Beauvoir, Duras, Bataille, Klossowski, etc.....
Ou s' articule des idées à propos de l ' amour, du désir, et de la jouissance, de l amour et du désir et de la jouissance dans le phantasme, et dans l acte, bref....oû quelquesoit son age et ce que l ' on comprends, on apprends en devinant, en déduisant, en vérifiant --- et ce que l on a cru apprendre, ou déduire.
Quelquesoit l ' age , en toute égalité, et en toute liberté de lire, et d' accés.
La connerie périt par la connerie, ce n' est pas un signe de santé....!
Faire experimenter l ' emoi, l ' intensité --- dans la représentation projetée d' un viol , ou le voyeurisme , même si episodique, (oû l ' on retrouve et nourrie l ' attraction de l ' imagerie audio - visuelle contemporaine ) n ' est pas un bon préalable initiatique.
La seule initiation en la matière est litteraire, dans les Livres , pas dans les plagiats et parodies , les gadgets livresques contemporains.
Il y a toujours Grimm, Andersen, ou Perrault, pour les plus petits, et autres, oû tout y est dit --- paraboliquement, emblematiquement, allegoriquement, symboliquement, et sublimé --- mais cependant --- là, présent , au travail.....
Chiffré.
La transparence veut l ' explicite, l explicite démocratique veut le telephoné pour la clarté, le teléphoné veut le litteral pour le litteral , c est a dire la restriction du champ sémantique, la restriction veut la myopie , le nez sur le volume sans horizon, sans perspective, c est a dire une décomposition de la Vision, de la Vue, par la perte de tout point de repere pour l ' orientation.
La mecomprehension, par le manque de distanciation et donc d' information, , n a plus qu a faire le reste.
Aveuglé par le nez collé sur la chose....!
DONC ---
Faux débat, fausse question, perte de temps, diversion, l ' essentiel est soustrait.
À la litterature , comme l ' on dit à l ' abordage !!!
Finissons en avec les ersatz , les parodies, et leurs clientèles sociologiques....
Et on en serait pas là si plutôt ou pluto selon l orthographe contemporain, on eut ainsi agi.
On en serait pas à interdire une ineptie éditoriale , en en faisant un problème d' Expression ( pour ou contre ), et réprimée ! , rendant ainsi tout autant inepte alors l ' Expression et sa Liberté , en la rapportant à une action d' éducation ( peu importe le domaine ) dont on sait tous qu il ne peut y avoir aucune éducation , sans obliteration, soustraction, implicite, et latence, amenant à une Expression libre , mais - travaillée, visant l ' entendement, par le langage, ( et non pas l' accommodation à l ' age du public pour la réception du sens , ou à rendre acceptable , justifiable et pertinent en raison un acte institutionnel d' interdiction !!! ).
On ne peut que regretter que L ' ordre du PIRE --- arrive à tous, pour et contre,
--- par un hors sens, un hors - sujet --- absurdement....................!!!!!!!???!!!!!????!!
Thalis
21/07/2023 à 10:53
Si l'on interdit la littérature aidant les adolescents à mieux appréhender leur sexualité, il va rester une incompréhension du corps et une incapacité à l'exprimer, on en connait les ravages.
Aurelien Terrassier
21/07/2023 à 11:10
Thalis Entièrement d'accord avec vous surtout que la loi du 4 juillet 2004 sur l'éducation sexuelle dans les collèges et lycées est malheureusement très peu appliquée aussi ce qui explique aussi quelque part le succès des sites pornographiques chez les ados dont certains contenus sont obscènes et illégaux!
Aradigme
24/07/2023 à 19:09
Bonjour Thalis,
Vous avez pu lire le premier passage reproduit par Actualitté. Estimez-vous que la description d'une scène de viol avec connotations sadiques aide un adolescent à définir sa sexualité? Voire qu'elle constitue un bon exemple à prendre pour modèle?
Salutations
Aradigme
Aurélie
24/07/2023 à 09:29
Le 1er extrait est une scène de viol, si elle s'enfuit, c'est qu'elle est contre. Je vois pas qu'elle est l'intérêt de proposer cela à des ados si ce n'est continuer dans le sexisme et véhiculer l'image de la fille soumise.
Verdelot
24/07/2023 à 18:20
Bizarre .. j’ai posté un commentaire n’allant pas dans le sens dominant de critique de cette « censure » ( qui d’ailleurs n’en est pas une car le livre n’est pas interdit il doit changer de référence ment !) et mon commentaire n’est pas publié depuis le vendredi 21. Actualitté censurerait il ceux qui trouvent ce texte non seulement mal écrit mais aussi franchement misogyne et violent ?
Team ActuaLitté
25/07/2023 à 09:32
Bonjour
Votre précédent commentaire a bien été validé : il se trouve dans cet article
https://actualitte.com/article/112743/droit-justice/censure-francaise-quand-la-vieille-dame-sevit-en-litterature
Attention à ne pas dire n'importe quoi ou ne pas avancer de théories sans vérifier vos propos au préalable. On ne vous demande pas de faire du journalisme d'investigation, mais simplement preuve d'un peu de bon sens.
Merci de nous lire.
Michel Belley
29/07/2023 à 01:58
Le premier récit, p 61-62, décrit carrément un viol, juste avant la pénétration. Ce type de récit n'a pas sa place dans la littérature pour des mineurs.
Le second récit est moins pire, mais c'est le genre de récit qu'on pouvait lire dans des magazines pornographiques. Cependant, la première partie rapportant des viols et la mise à mort de violeurs me laisse dubitatif. Est-ce que ça a sa place dans la littérature pour les moins de 18 ans?
Ne devrait-on pas plutôt avoir des récits dans lesquels la sexualité est consentie? Au lieu de récits de viols, même fictifs? Et on fait passer ça pour des fantasmes...
Hum!!!!!!
Silik
30/07/2023 à 22:02
Darmanin veux protéger la jeunesse de la littérature, mais pas des coups dans la tête de ses amis les policiers qu’il félicite à chaque bavure.
Mais quelle hypocrisie!