#BienTropPetit – Ce 17 juillet 2023, Gérald Darmanin a signé un arrêté qui interdit à la vente aux mineurs du livre de Manu Causse, Bien trop petit. Paru chez Thierry Magnier, le titre « manifestement destiné à la jeunesse, contient, à travers le récit d’une fiction imaginée par le personnage principal (...) la description complaisante de nombreuses scènes de sexe très explicites ». L’éditeur, qui a découvert la nouvelle ce matin, s’est tourné vers son service juridique.
Le 18/07/2023 à 19:49 par Hocine Bouhadjera
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Les pages 61 et 62, 85 et 86, 90 à 94, 105 à 108, et 158 à 160 sont explicitement mises en cause dans l’arrêté. L'action gouvernementale s’appuie sur la loi du 16 juillet 1949 relative aux publications destinées à la jeunesse, qui dispose « notamment en son article 2 que les publications destinées à la jeunesse ne doivent comporter aucun contenu à caractère pornographique ». Une réaction fulgurante du ministère de l'Intérieur : l'ouvrage fut en effet publié en septembre 2022.
L’article 14 de cette même loi habilite la place Beauvau à prononcer une ou plusieurs mesures d’interdiction « envers un ouvrage qui contiendrait un tel danger ». Considérant que « ce récit constitue un contenu à caractère pornographique », il présente « un danger pour les mineurs qui pourraient l’acquérir ou le consulter », décrit l'arrêté.
Grégoire est à deux doigts de ne plus jamais sortir de sa chambre. Tout, plutôt que retourner au lycée où un camarade de vestiaires s’est moqué de la taille de son sexe. L’adolescent en est à présent persuadé : sa vie est fichue, il finira seul — et sans doute puceau. Il se plonge dans le seul plaisir qu’il lui reste : l’écriture.
Max Egrogire et Chloé Rembrandt, ses personnages de fanfiction, lui font oublier sa détresse. Mais leurs aventures imaginaires attirent l’attention. À travers une étrange correspondance qui se tisse alors, Grégoire va découvrir que désir et plaisir sont peut-être moins liés à son anatomie qu’il ne le croyait...
– Présentation de Bien trop petit de Manu Causse, par l’éditeur.
Thierry Magnier a découvert la nouvelle ce matin, n’ayant rien reçu du ministère qui aurait annoncé la décision. Néanmoins, en avril dernier, la maison avait reçu une lettre épinglant ce titre, ainsi qu'un autre, Chaud, réalisé par un collectif de dix écrivains suédois de littérature jeunesse : « On dirait qu’ils ont oublié le second, mais on n’est pas à l’abri d’une interdiction pour celui-ci dans les prochains temps », réagit, non sans humour, l’éditeur interrogé par ActuaLitté.
Un courrier de signalement de la commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l’enfance et à l’adolescence, portant sur les deux parutions, avait été transmis le 30 janvier 2023. S’en était suivi en avril une procédure contradictoire où la maison d’édition avait apporté ses arguments face aux accusations dont elle était la cible.
La structure éditoriale, filiale de Actes Sud, s’est tournée vers son service juridique, afin de préparer la réponse du berger à la bergère. Avec l’auteur, on travaille sur une position commune, « la moins agressive possible ». Et de fait : « C’est périlleux de s’exprimer à chaud, surtout quand ça vous tient à cœur », confie Thierry Magnier.
Cette interdiction décrétée par le ministère de l’Intérieur s’inscrirait-elle dans un contexte plus global de contrôle ? Thierry Magnier constate : « Face aux censures en littérature jeunesse qui se multiplient aux États-Unis ou en Europe, il semblerait qu’il faille être à présent plus vigilant. Je prends acte. »
Le fondateur de Numerama, Guillaume Champeau, relève de son côté « qu’aucun des commentaires sur Babelio ne pointe un caractère pornographique choquant pour la cible, mais le ministère de l’Intérieur liste des pages trop explicites à ses yeux ».
Les éditions Thierry Magnier n’en sont en réalité par à leur première affaire de censure : en 2016, La Direction des Affaires scolaires de la Ville de Paris (DASCO) faisait retirer un livre publié par la maison, dans les espaces lecture, L’an 2 — Dictionnaire fou du corps, de Katy Couprie.
L’éditeur s’était alors défendu : « Sorti en 2012 le Dictionnaire fou du corps a été largement salué par la presse, récompensé par la pépite du livre OVNI du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, et par le prix international Bologna Ragazzi Awards à la foire de Bologne. Katy Couprie a également reçu une bourse du CNL pour la création de ce livre. Dans ce dictionnaire Katy Couprie explore le lexique consacré au corps avec un esprit de sérieux qui n’exclut jamais la fantaisie. »
Et d’évoquer « une régression dommageable : on publiait avant des livres qu’on n’ose plus aujourd’hui, parce que ce n’est pas politiquement correct, et c’est dû aux lecteurs et à l’environnement, pas à l’éditeur lui-même ».
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En remontant encore plus en arrière, en 2014 précisément, un certain Jean-François Copé, président de feu l’UMP, s’offusquait d’un album subversif, destiné aux jeunes lecteurs « à partir de 4 ans », Tous à poil !, paru chez le Rouergue en 2011.
Une sortie qui avait à la fois amusé et catastrophé la plupart des auteurs jeunesse sur les différents réseaux sociaux.
L’éditeur Thierry Magnier a diffusé un communiqué où il promet avec son équipe de faire « le nécessaire pour que ce livre continue à exister, plus que jamais convaincus de l’importance de la littérature dans les combats qui restent à mener ».
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La décision de Gérald Darmanin a choqué tant les professionnels de l'industrie du livre que les lecteurs. Comment peut-on accepter une telle censure en France ? Cette action du ministère de l'Intérieur soulève à nouveau la question du rôle de la fiction, qui est ici considérée comme véhiculant des contenus pornographiques. Cependant, certains se demandent si cette interprétation ne révèle pas plutôt les préjugés des adultes eux-mêmes.
À LIRE - Roman censuré : la sexualité interdite en littérature jeunesse ?
Il y a trois jours, Gérald Darmanin a signé un arrêté interdisant la vente aux mineurs du livre jeunesse de Manu Causse, intitulé "Bien trop petit" et publié par Thierry Magnier. Auprès de ActuaLitté, le ministère de l'Intérieur justifie cette action en soulignant la critique émanant d'une vaste partie de l'industrie du livre, ainsi que d'autres sources, et en renforçant sa position
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La Directrice de la Ligue des auteurs professionnels, Stéphanie Le Cam, apportait hier son soutien à Manu Causse, membre de l'association dont l'ouvrage jeunesse, Bien trop petit, a été interdit à la vente aux mineurs par le ministère de l'Intérieur. L’Association des bibliothécaires de France faisait de même, et aujourd'hui, c'est La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse qui publie son communiqué que voici en intégralité. Le sentiment qui domine ? L'indignation...
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La décision du ministère de l’Intérieur d’interdire l’ouvrage jeunesse de Manu Causse, Bien trop petit, aux mineurs, a rappelé à beaucoup l’existence d'une loi aux parfums surannés de la IVe République et des années de Gaulle. L’occasion de retracer l’histoire de cette mesure et les intervensions d'Anastasie et ses ciseaux dans la littérature jeunesse en France depuis l’Après-guerre. Et de se demander : pourquoi cet ouvrage en particulier, et pourquoi Thierry Magnier ?
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Après le ridicule, la ridiculisation : comment ne pas s’attendre à ce qu’Internet fustige un ministre de l’Intérieur comptant à son palmarès la censure d’un roman pour adolescents, doublée d’une interdiction de vente à ces derniers ? Jamais en manque d’idée, a surgi du net de quoi décupler les ventes du livre sanctionné…
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Crédits photo : Jacques Paquier (CC BY-SA 2.0)
DOSSIER - “Bien trop Petit”, le livre qu'a censuré Gérald Darmanin
Par Hocine Bouhadjera
Contact : hb@actualitte.com
Paru le 21/09/2022
233 pages
Thierry Magnier
15,90 €
50 Commentaires
Juju la débrouille
18/07/2023 à 20:42
Le mini-ministre de l'interieur veut réguler par décrets la surproduction éditoriale dans le secteur jeunesse. Tant mieux. Encore faudrait-il qu'il commence par apprendre à lire...
Melany
19/07/2023 à 12:32
Ce vi*leur qui a le CULOT de censurer des ouvrages qui traitent de sexualité BIENVEILLANTE pour ado ! Par contre les dark romances d’esclage sexuel chez le pote Bolloré, là on y touche pas… à gerber
pseudo
20/07/2023 à 16:57
Ainsi vont les sociétés : le haut de la pyramide s'est toujours autorisé toutes les privautés sexuelles, tout en les censurant chez le peuple
Aurelien Terrassier
18/07/2023 à 23:51
Encore un mauvais coup dur de la politique autoritaire et de plus en plus illeberale de ce gouvernement!
Rose
19/07/2023 à 07:03
Ce ministre de l'intérieur se mêle de tout pour se faire valoir. Il dissout, censure, distille la discorde, rend les policiers méchants, il fait beaucoup de dégâts. Depuis qu'il est à ce poste, l'ambiance en France est devenue infecte.
Amecola
19/07/2023 à 08:17
Que des ados lisent captive, jamais plus, after, et autres titres de new romance pas du tout fait pour eux et leur manque de recul sur les relations amoureuses, ça n’offusque personne. Au contraire, c’est beau de voir des jeunes s’acheter de la romance à deux balles avec leur pass culture, des jeunes qui lisent, super 👍 … mais quand un livre écrit pour les jeunes aborde le sujet du sexe de façon ludique et adapté à leur âge alors ça non, oulala, protégeons les enfants 🫣 ce n’est pas à l’état de décider de ce que ses enfants on le droit de lire, je crois, surtout dans un pays où tout est accessible en libre service ! C’est une polémique qui n’a vraiment pas de sens selon moi.
del
19/07/2023 à 13:17
Totalement d'accord avec vous
Many
19/07/2023 à 13:41
Tout à fait d'accord, que le commité de surveillance litté jeunesse s'intéresse plutôt à la déferlante catastrophique booktok qui déferlent en prescription chez les jeunes pré-ados avec une qualité littéraire inexistante et beaucoup de violence
Marie
19/07/2023 à 18:22
"Ce n'est pas à l'Etat de décider," tout est dit. D'autant que il s'agit de vente aux mineurs ! Quel mineur va acheter un livre, nonobstant l'utilisation du pass-culture...? Idée de cadeau que je retiens...majeure.
Un inculte n'a pas sa place au gouvernement.Mais tout le monde s'en moque, de la culture, présentement.
Adèle
19/07/2023 à 08:25
Quand on connaît bien la collection, la démarche éditoriale s'impose. Enfin un éditeur qui s'interrogeait sur la pertinence d'une collection pour ados/jeunes adultes pour approcher le sexe avec toute la subtilité, la bienveillante nécessaire pour contrer 'éducation sexuelle à coup de vidéo porno sur internet. Il y est question du respect des filles dans des rapports sexuels concentis, mais aussi des complexes que l' on peut avoir à cet âge vis à vis du sexe. Surtout sans vulgarité, avec finesse et bien loin de la pornographie. Je dirais que cette collection est d'une utilité et d'une salubrité publique pour donner à nos jeunes un regard plus sain sur la sexualité. Merci Thierry d'y avoir pensé.
Gynople
19/07/2023 à 09:07
Lorsque ce sont des "sensivity readers" sans la moindre légitimité, payés par les maisons d'édition qui censurent les livres et dénaturent les oeuvres, personne n'y trouve rien à redire.
Lorsque le gouvernement ose mettre un doigt dans une vie culturelle très largement subventionnée, on assiste systématiquement à une levée de bouclier nous mettant en garde contre les heures les plus sombre de l'histoire.
Toute action provoque une réaction.
L' ultra "progressisme" appelle l'ultra "conservatisme". Cela pourrait presque être une loi naturelle.
La culture est devenu le champ de bataille privilégié des extrêmes de tous bords.
Gilcadi
20/07/2023 à 12:25
Subventionner n'implique pas de contrôler.
Subventionner, c'est redistribuer l'argent public, le vôtre, le nôtre, ce n'est pas du mécénat.
Ce serait bon de ne pas confondre.
Jfgleizal
19/07/2023 à 09:29
Tout à fait d'accord avec cette interdiction, il est deja difficile d'elever,d'eduquer les enfants pour que des livres nauseabonds viennent perturber. Tout cela pour satisfaire quelques personnes dérangées.
Roger Des Roches
19/07/2023 à 16:07
Vous avez lu ce livre pour en arriver à dire qu'il est nauséabond?
Lady Live
21/07/2023 à 06:50
"Nauséabonds" ? Parce que des livres qui parlent aux ados de sexualité avec bienveillance, c'est nauséabond ? Des livres qui parlent des diversités des morphologies, c'est nauséabond ? Des livres qui apprennent aux ados à être respectueux de leur corps et de celui des autres, c'est nauséabond ? Encore quelqu'un qui parle sans savoir...
Juju
19/07/2023 à 10:20
Ce mec est infecte, il pollue la France avec des idées malsaines. Qu’il fasse le ménage chez lui et dans sa tête avant d’intervenir dans la culture. Mais sait-il au moins ce qu’est la culture et sait-il lire, j’en doute
Thaurac
21/07/2023 à 12:05
L'idée malsaine c'est celle d'une certaine partie de gens qui s'obstinent à vouloir importer le sexe jusque dans les écoles maternelles, de quoi se mêlent ils, quel est leur agenda?
Lady Livre
21/07/2023 à 18:32
Thaurac, il faut apprendre à lire : on parle d'adolescents de 15 ans ici, pas d'enfants en maternelle !
Solzasco
19/07/2023 à 10:47
C'est la faute à l'éditeur, qui n'a pas bien rédigé sa 4ème de couv'! Il s'agit bien d'une œuvre de fiction et non pas d'un documentaire malveillant et discriminatoire visant les ch'tites bites.
Marie
19/07/2023 à 11:18
Ce gérald mandarin là se place au-dessus des éducateurs, en tête desquels le(s) parent(s), comme si le sexe était à côté de la vie. Oubliant que le droit est la liberté de faire et de ne pas faire. Curieuse évolution de la pensée, si seulement il y a pensé!!! (ou il y a "pensée"), au choix. Confusion entre autorité et bêtise.
ouh là
19/07/2023 à 12:04
OUh la !!!! on file vers les pires scénarios de dystopie. Servante écarlate ??? On ne va pas progresser de cette manière contre le harcèlement !!!
tomate hardie
20/07/2023 à 23:57
"on file vers les pires scénarios de dystopie"... incroyable les gémissements des gens qui pleurnichent quand on "censure" un livre débile et qui trouvaient normal de censurer tous les gens qui mettaient en doute les faux vaccins, la dictature sanitaire, les gens qui pensent que zelensky est un criminel, etc. La paille et la poutre...
Amecola
21/07/2023 à 15:27
En attendant vos livres sur vos « faux vaccins » et autres inepties sont en vente libre et ont amassés pas mal de thune, vos opinions ont un temps de parole absolument inédit depuis que Bolloré contrôle tout le groupe canal et Exertis, donc oui ça craint qu’un livre destiné à un public de plus de 15 ans rappelons-le soit censuré quand on peut avoir accès à toute une frange de littérature complotiste sans fondement. Arrêtez de vous placer en victime de censure quand on entends que vous.
Amecola
21/07/2023 à 19:24
Editis* pardon, pour le groupe interforum. (J’en ai perdu mon latin)
Philippe
19/07/2023 à 13:38
Le monde de l'éducation et de la culture est plein de perverts qui utilisent des moyens à peine détournés pour corrompre les enfants parfois très très jeunes. Les parents lobotomisés ou absents laissent faire.
Trinitro
19/07/2023 à 17:19
Tout mon soutient à M.Thierry Magnier !
Cette décision est incompréhensible, d'autant qu'il s'agit non pas d'un livre "pour enfant" mais
à partir de 15 ans ! mais il aurait fallu le lire pour le voir, comme c'est indiqué !
La mention "pour lecteur averti" est bien lisible !
et de toute façon, de mon côté, la censure n'existe pas !
Je vendrais cet ouvrage
comme je vends la Bible (sans avertissement..) le Coran, Mein Kampf (avec avertissement). ou d'autres livres plus violents encore.
Non à la censure !
blanpain
19/07/2023 à 18:36
Darmanin ayant beaucoup de casserolles à trainer, espere que cette affaire va supprimer ces dites casserolles
Mézigue
20/07/2023 à 11:29
Pour une fois que l'Etat fait son boulot et rappelle que la pornographie n'est pas adaptée à la jeunesse, bravo ! Et ça me fait mal de féliciter ce ministre !
Bakou 9
20/07/2023 à 12:25
Eh bien, abstenez-vous.
Lady Live
21/07/2023 à 06:46
Bien sûr ! SURTOUT ne mettons pas dans les mains des ados des livres qui pourraient leur être utiles et leur permettre d'avoir une sexualité épanouie en toute connaissance ! Il est tellement mieux de laisser faire "l'école", si bien gérée, les parents, souvent aussi bien informés que leurs ados, et internet !
Au cas où ça vous dépasserait, mon commentaire est sarcastique. Je préfère préciser, je ne voudrais pas que vous vous sentiez soutenue dans votre pudibonderie mal placée...
Cochonne
20/07/2023 à 12:20
On comprend bien que darmanoche soit touché lui qui a un tout petit micro trucmuche.
Zizi
20/07/2023 à 12:20
Darma a pas ça en stock .
Lucide
20/07/2023 à 12:56
Bonjour je suis l'effet streisand
Merci
Juke Orlandoski
20/07/2023 à 13:33
Je suis Chloé Rembrandt.
"On censure on censure, mais on ne lit plus guère."
Flaubert
Pierre
20/07/2023 à 14:04
Je suis tout à fait en faveur de protéger les enfants de la pornographie.
Mais là je ne comprends pas. L'article ne parle de zizis.
Mais concrètement, y voit-on vraiment des gens qui s'enfilent ?
Le mot "pornographie" utilisé dans la loi me semble suffisamment explicit. Va-t-il falloir demander au législateur ou à la cours de cassation de nous définir précisément ce que signifie "pornographie" juste parce qu'un ministre ne fait pas la différence entre nudité et pornographie ?