Le tribunal de Nanterre rendait aujourd’hui son verdict dans l’affaire opposant plusieurs groupes d’édition à la Team Alexandriz. Ces personnes ont été reconnues coupables d’avoir réalisé, entre 2011 et 2013, des versions numériques de livres, sans autorisation. Et par la suite, de les avoir publiées sur internet. Autrement dit, un exercice de contrefaçon en bande non pas dessinée, mais organisée…
Le 14/05/2021 à 16:38 par Nicolas Gary
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14/05/2021 à 16:38
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« Après 10 ans de procédure, le monde de l’édition ne peut que se féliciter. C’est un jugement essentiel à la protection de l’écosystème du livre et du droit d’auteur, il protège la création du pillage et du mépris », clamait en fin d’audience l’avocat Richard Malka, représentant les éditeurs ainsi que le Syndicat national de l’édition.
En effet, une victoire. Ou le silence imposé sur une époque — voire la chape de plomb judiciarisé. À l’époque, le livre numérique est plus que dénigré par l’édition française : il faut être un irréductible Gaulois pour résister à la force d’inertie qui plane dans le monde germanopratin. Déjà, à l’installation d’Amazon en France en 2000, de grands PDG pouffaient à l’idée que l’on puisse acheter des livres papier sur internet. Alors des livres numériques…
Pierre Maury décrivait parfaitement l’action de la TAZ (novembre 2013) :
Cela avait commencé par la réédition de livres indisponibles sous forme numérique, avec un souci de qualité parfois plus grand que chez l’éditeur original — le roman d’Alexis Jenni qui avait reçu le Goncourt en 2011 avait été ainsi mis en ligne avec un certain nombre de corrections.
Cela s’est poursuivi par la mise à disposition, pour les membres d’un forum très actif, d’autres ouvrages, soit réalisés à partir d’un exemplaire papier — numérisation, reconnaissance de caractères, relecture et corrections, mise en forme... un travail de réédition, en somme —, soit achetés en toute légalité par quelqu’un qui, après un éventuel travail pour enlever les DRM et les tatouages, les rendait disponibles pour les autres membres.
On y trouvait donc autant de raretés que de nouveautés. Mais toujours au mépris de la loi sur le droit d’auteur, ce qui était évidemment un problème — malgré les libertés prises par ailleurs avec cette loi par le très officiel ReLIRE.
– Pierre Maury, éditeur numérique
En somme, la Team AlexandriZ compensait l'absence flagrante d'offre en ebooks, le microcosme parisien considérant, dans sa grande majorité économique, qu'il n'y avait aucun intérêt là-dedans. Or, l'un des arguments qui revenaient sans cesse demeurait le prix de vente pratiqué – et encore aujourd'hui.
Alors, au terme de dix années, et après l’une des plus violentes modifications imposées au Code de la propriété intellectuelle avec ReLIRE, considéré comme « un piratage d’État », l’édition peut donc se réjouir. Selon l’AFP, neuf personnes ont été condamnées par des peines de deux à dix mois de prison avec sursis. Mais avec une circonstance aggravante : cette organisation du travail de numérisation.
Car en réalité, le boulot fourni sur l’assainissement de fichiers parfois sordides — et pour certains commercialisés officiellement par les maisons — méritait plutôt une médaille. Au moins en chocolat.
Trois personnes ont été pleinement relaxées, et pour cinq autres, les peines vont de 2 à 8 mois. Seules quatre restant ont écopé de 3 à 10 mois, suivant leur implication.
PIRATAGE: toute la rentrée littéraire fournie par Microsoft
Pour leur défense, certains des prévenus avançaient que le format numérique permettait avant tout de stocker des fichiers dans leur liseuse, sans alourdir les valises des vacances. Ou encore, de ne pas abîmer d’ouvrages papier, ballottés d’ici à là.
Pour autant, si la numérisation d’un livre est autorisée en France — y compris d’un ouvrage prêté en bibliothèque —, c’est à la condition première que celui ou celle qui numérise soit propriétaire de l’appareil qui effectue la numérisation. Et la deuxième, c’est que le produit de la numérisation ne soit pas mis à la disposition du public.
Or, sur le forum de la Team AlexandriZ, les fichiers étaient partagés à bon rythme — il suffisait parfois de demander un ouvrage, pour le voir arriver peu de temps après.
Piratage, ou partage, si la justice a tranché le débat juridique, l'autre, plus philosophique, demeure entier. Car par la condamnation de ces pirates prétendus, le droit finirait presque par laisser entendre qu’entre 2011 et 2013, l’édition française avait une activité débordante en matière de livre numérique.
Le SNE ajoute, depuis Twitter, que chaque éditeur engagé dans la procédure a obtenu le versement de 10.000 €, en réparation du préjudice subi. « Le SNE et les éditeurs se réjouissent que le Droit ait été dit et que les acteurs de cette entreprise de piratage de livres aient été sanctionnés. Le piratage de livres porte atteinte à la rémunération des créateurs », indique le syndicat.
Et d’ajouter : « Le piratage constitue une menace pour l’ensemble de l’écosystème du livre et la diversité culturelle. La juridiction pénale a aujourd’hui adressé un message de grande fermeté aux contrefacteurs. »
Notons que depuis 2013, les alternatives au forum de la TAZ ont fleuri – et si leur site est désormais inactif, on retrouve encore assez facilement un dossier contenant leurs numérisations sur la toile. Rappelons aussi que, parmi les grands faits d’armes, la Team fut certainement le premier site dit pirate à organiser une solution de rémunération pour un auteur, dont l’ouvrage figurait dans le catalogue d’ebooks contrefaits. Et ce, dans la veine des expérimentations menées par The Pirate Bay, autre géant du lien…
« Je ne suis pas comme Paolo Coelho, et je n'ai pas ses ressources ni ses assises financières. Je ne pourrais pas encourager à pirater mes livres. Faut que je paye mon loyer, mes courses ; faut que je vive. Et si le cycle sera publié en intégralité chez Critic en 2014, qui aura cette fois les droits numériques, je ne demanderai pas de moi-même le retrait du livre. L'éditeur le fera sûrement, et je le suivrai, parce que c'est mon intérêt aussi, mais les lecteurs auront sûrement plus à gagner à découvrir une oeuvre remaniée. C'est eux qui verront, et de toute manière, cette expérimentation d'un bouton Paypal sur un site pirate démontre que le manichéisme ambiant est largement relativisable », nous expliquait alors Thomas Geha, devenu depuis éditeur.
Le Syndicat national de l'édition vient de diffuser un communiqué officiel, reproduit ici en intégralité, pour saluer la décision de justice.
Vendredi 14 mai 2021 a été rendu le délibéré concluant l’action pénale entamée en 2012 contre les responsables du site Team Alexandriz à la suite d’une plainte du Syndicat national de l’édition (SNE) associé à plusieurs groupes et maisons d’édition.
La 15ème chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Nanterre a condamné pour contrefaçon 9 des 12 prévenus en retenant la circonstance aggravante de bande organisée.
En plus de peines d’emprisonnement avec sursis prononcées à l’encontre de certains d’entre eux, le tribunal a condamné ces 9 prévenus au versement de la somme de 10 000 € à titre de dommages-intérêts pour chaque éditeur et pour le SNE, en réparation du préjudice subi.
Entre mai 2010 et juin 2013, ce sont plus de 23 942 livres qui avaient été piratés, qu’il s’agisse de livres numériques sur lesquels les mesures de protection avaient été retirées ou de livres imprimés illégalement numérisés et corrigés.
Le SNE et les éditeurs se félicitent de cette décision en faveur de la protection du droit d’auteur. C’est un message de grande fermeté que la juridiction pénale a aujourd’hui adressé aux contrefacteurs qui ont agi au mépris du droit des créateurs.
Au-delà du préjudice financier, c’est avant tout le préjudice moral que le SNE et les éditeurs ont tenu à mettre en lumière en saisissant la justice.
L’édition française a procédé à des investissements importants afin de proposer une offre de livres numériques conforme aux attentes du public et respectueuse du droit d’auteur. L’offre de livres numériques est aujourd’hui abondante, y compris disponible en prêt dans les bibliothèques, de sorte que chaque lecteur puisse trouver un livre numérique adapté à ses habitudes et ses goûts. L’édition se mobilise également pour répondre aux besoins des personnes atteintes d’un handicap, par la promotion de standards techniques favorisant l’accessibilité des livres et par le développement d’une offre numérique nativement accessible.
La lutte contre la contrefaçon constitue plus que jamais une priorité pour les éditeurs et le SNE dans sa mission de défense des intérêts de toute une profession.
Le piratage de livres porte atteinte aux droits des auteurs et éditeurs. Seule une offre légale respectueuse de la rémunération de la création est susceptible de préserver la diversité culturelle et de protéger tous les acteurs de la chaîne du livre.
Le piratage constitue une menace pour l’ensemble des acteurs de l’écosystème du livre. C’est un délit qu’il faut combattre sans relâche.
DOSSIER – Team AlexandriZ : pirates de livres ou distributeurs de savoir ?
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GOMA
15/05/2021 à 08:21
Je suis, bien évidemment contre le piratage sous n'importe quelle forme, mais il me semble qu'il y a un problème avec le prix des livres numériques. En effet pour un ouvrage récent, mais cela dépend probablement des éditeurs, le prix du livre numérique est seulement de quelques euros moins cher que le livre papier. Or il me semble que les éditeurs n'ont qu'un clic à faire pour mettre en ligne un livre numérique,que cela n'engendre pas de coût supplémentaire par rapport à l'édition papier. Et il arrive que le format numérique soit protégé et qu'il soit impossible de de le "prêter",contrairement à une édition papier qui peut circuler autant que ses lecteurs le souhaitent !
Fréquentant une bibliothèque et des lecteurs, je constate qu'il y a encore de très nombreux adeptes des éditions papier et que le numérique ne leur porte pas encore grand tort !
Aussi, si les éditions numériques ne coûtaient que quelques euros, comme les éditions poches, ce qui permettrait aux éditeurs et aux auteurs de percevoir quelques dividendes, sans doute n'y aurait-il pas autant de piratage de livres numériques ! Mais peut-être n'ai-je pas connaissance tous les enjeux pour formuler ainsi mon avis !
Cordialement
Lily
15/05/2021 à 11:24
Qui vole un oeuf vole un boeuf ! Les auteurs ne peuvent que se féliciter de la décision rendue.
Dia
15/05/2021 à 19:50
Auteurs ou éditeurs ?
LOL
17/05/2021 à 07:41
La répartition d'un prix d'un livre est grosso modo :
- 10% pour l'auteur
- 30% pour l'éditeur
- 30% pour le distributeur/diffuseur
- 30% pour le libraire
(déjà, on pourrait discuter largement de l'iniquité de cette répartition...)
Quand on fait un livre numérique, la diffusion/distribution est gratuite. Pour l'éditeur (pour lequel le coût de fabrication entre (l'imprimeur)), le coût chute drastiquement (une fois la mise en page papier effectuée, le reste est automatique... sauf le coût du DRM que l'éditeur impose au lecteur et que l'éditeur répercute sur... le lecteur !). Et évidemment, le coût de vente en librairie n'existe plus...
Décompte fait : c'est plus de 80% du coût d'un livre qui descend quand on passe au numérique. Pourtant, le prix d'un livre numérique est souvent 10% à 20% moins cher que le prix papier, jamais moins !
Qui prend le lecteur pour un con ?
Notez au passage que l'auteur continue de toucher 10% du prix du livre numérique, alors que vendu 80% moins cher, il devrait toucher entre 33 et 50% du prix... Souvent, l'auteur touche même beaucoup moins que les 10% sur les ventes de livres numérique.
Un livre numérique revient extrêmement cher pour le lecteur, beaucoup plus que le papier au final, sans compter l'obligation d'avoir une liseuse, qui ne pourra pas lire tous les formats selon les éditeurs, l'ajout de DRM obligeant d'avoir par ailleurs un ordinateur sous Windows ou Mac pour pouvoir les lire... et le tout, sans jamais pouvoir prêter le bouquin à quelqu'un de sa famille ou de ses amis.
Le livre numérique est une bonne chose en soi. Sa distribution est juste une grosse arnaque des éditeurs.
Les sites de piratage vont simplement prospérer, non pour la gratuité, mais pour la facilité de lire un bouquin. C'est la même différence qui existe entre lire un divX et un DVD... se faire ch... à se taper plein d'étapes (de pub de m...) pour arriver ENFIN à lire une vidéo et... lire une vidéo tout de suite. Aujourd'hui, le streaming a en partie résolu le problème des DVD : on paie un petit prix pour lire un film tout de suite. À condition d'avoir une bonne connexion... Pour les livres, aucune solution n'existe, si ce n'est le piratage, qui a donc de beaux jours devant lui.
Grâce aux éditeurs !
Ezia2009
15/05/2021 à 16:06
Complètement d accord
Qd on aime lire, on aime echanger donc également partager sinon c est juste un plaisir solitaire et egoiste qui ne rime à rien.
J aime deposer un livre papier sur un banc et savoir qu il va faire le bonheur de quelqu un d autre.
Par contre avec le numérique il faut etre ds 1 groupe de lecture numérique pr echanger et s echanger, donc ça limite.
Rusepoix
15/05/2021 à 17:17
Vous payez la nouveauté. Les éditions de poche arrivent en général plus d'un an après. Le bon prix me semble être les deux tiers du livre papier grand format.
Remz
16/05/2021 à 19:39
Si on casse le prix du livre numérique, on casse aussi les libraires non ?
Françoise
15/05/2021 à 11:42
Entièrement d'accord avec Goma.
À quand l'édition numérique d'une œuvre littéraire au prix d'un livre de poche ? Préserver les droits d'auteur OK mais quand on est grande lectrice l'impression d'être "une vache à lait" est forte ! Ne pouvant prêter ma liseuse Kobo, je choisi dorénavant plutôt le livre papier. Heureusement la mediatheque me permet des lectures gratuites-5€à l'année-car étant modeste retraitée mon budget livre n'est pas illimité.
Donc vivement le livre numérique au prix d'un poche !!! Nous sommes nombreux-ses à le revendiquer.
Fab38
15/05/2021 à 13:50
Entièrement d'accord avec Françoise et Goma que les œuvres numériques soient protégées par des DRM ou autres cela peut se comprendre mais le prix est vraiment rédhibitoire et sans aucune raison. Que les éditeurs proposent les livres numériques à des prix décents et le piratage disparaîtra. Tout comme l'a fait le monde de la musique avec aujourd'hui un nouveau modèle économique avec les plateformes comme Dezer ou Spotify.
Rusepoix
15/05/2021 à 17:32
Les musiciens ne gagnent presque rien par le streaming, même payant. Ils vivent en se produisant sur scène et en vendant des tee-shirts.
Les écrivains sont déjà dans la dèche. Seule une poignée vit des droits d'auteur. Refuser de payer le travail d'autrui s'appelle de l'esclavage. Avec 900EUR par mois j'arrive à payer les livres qui m'intéressent. Si le neuf est trop cher achetez d'occasion.
Fab
16/05/2021 à 09:10
Acheter d'occasion ou pirater, reviens au même pour l'auteur. Il ne touchera rien
JC
18/05/2021 à 08:09
900 euros par mois !!!
cyberwomanne
15/05/2021 à 16:21
Quand on est contrefacteur, On oublie bien-sur que les auteurs vivent avec leur famille des revenus du livre, film, musique... Ce qui permet la creation et donc la nouveauté. La bibliothèque d'Alexandrie n était pas gratuite...quel que soit le travail fait c est illégal et si on n a pas asdez d argent pour une boulimie de livres cela ne justifie pas de ne pas rémunérer les auteurs de leur juste creation. La punition est relativement faible. Espérons qu'elle sera pédagogique...c'est facile quand on ne vit pas de la création de voler le travail des autres et de l industrie qui l'organise et le rémunère. Auraient ils faits cela si leurs parents les nourrissaient de leurs créations?....C'est juste de l'ideologie contre les majors et le droit de propriété constitutionnel. Mais c est aussi oublié ce principe
Fondamental...
L'auteur masqué
16/05/2021 à 12:58
Un livre est une œuvre de l'esprit, pas un objet. Ce que vous consommez est l'écriture, que ce soit sur papier ou sur écran, le travail de l'écrivain est le même, il n'y a aucune raison que vous payiez ce travail plus ou moins cher selon le support. L'auteur doit toucher le même revenu de sin œuvre, quelque soit la manière de consommer du lecteur.
La nouveauté se paye, sinon entrez gratuite
Moto 78
16/05/2021 à 13:40
Comme beaucoup d'internautes, je pense que si le prix du livre électronique n'était pas aussi élevé il n'y aurait pas de raison de les pirater.
De plus opposer la liseuse au livre papier est aussi stupide que d'opposer la télévision au cinéma (même si nous sommes privés de cinéma depuis de longs mois).
On avait dit que la télévision tuerait le cinéma. Ils sont complémentaires et les chaînes de télévision financent la réalisation des films.
J'utilise une liseuse en déplacement, léger pratique à utiliser même dans l'obscurité sans réveiller son conjoint, ce qui ne m'empêche pas de lire des livres à mon domicile.
Si les éditeurs n'étaient pas aussi réticents voire timorés, il est possible de développer en parallèle les livres papier et leur version numérique.
Cela devrait aussi favoriser l'émergence d'auteurs peu connus du grand public qui, au prix fort achètent de préférence des auteurs reconnus.
Ana
16/05/2021 à 15:52
En Belgique, on peut télécharger gratuitement, et légalement, des livres numériques via Lirtuel pour une durée de 30 jours à condition d'être inscrit dans une bibliothèque. Lirtuel achète les livres, rémunère les auteurs, et en met un certain nombre d'exemplaires dans son catalogue.
Ma fille, qui a dix ans, a une liseuse et lit énormément. Mais elle lit tout aussi bien des livres qui proviennent de Lirtuel, que ceux de la bibliothèque, ceux achetés d'occasion ou neufs. Et dès qu'elle peut avoir un cadeau, elle demande des livres.
Vous pensez que ceux qui empruntent des livres en bibliothèque n'en achètent jamais et qu'il faudrait fermer les bibliothèques parce que ça fait du tort au marché du livre ?
Ceux qui lisent beaucoup, parlent des livres, en achètent, en offrent, transmettent ce goût...
Je ne suis pas pour le piratage mais je suis contente que la Belgique ait permis cet accès aux livres numériques, surtout durant les périodes de confinement. Et non, on n'achète pas moins de livres depuis que ce système existe...
bastien
17/05/2021 à 15:54
Cela marche pareil pour les bibliothèques française. Surtout celle de Paris une simple inscription gratuite donne accès à la location numérique.
Par contre toute ces offres bibliothèques sont arrivé avec PNB après 2014 et donc bien après l'arrêt de la team alexandriz.
Christophe
17/05/2021 à 14:44
Les livres numériques suivent la même voie que les mp3 et les div-x à leurs arrivés sur le marché. Les éditeurs/producteurs y voient une menace sur leurs revenus et freinent leurs déploiements (DRM/prix exorbitant...). J'étais pourtant persuadé que depuis la musique et la lutte débile des producteurs qui finir par baisser les prix et à se raccrocher en urgence aux plateformes de streaming, Il y auraient une compréhension de l'évolution de la consommation de médium culturel digital. L'histoire se répète, on paie via le contribuable des gouffres financiers comme la Hadopi pour laisser des dinosaures continuer à vivre. Et l'on viens pleurer quand des Netflix/Disney... prennent la part belle aux logiques mercantiles française :D .
Le livre numérique n'a pas un usage aussi répandu que le mp3, et cela prendras donc plus de temps, mais au final je sais que les éditeurs vont perdent, juste dommage qu'il entraine avec eux les libraires qui aurais pu profiter du livre électronique avec par exemple comme je l'avez vu à new-york des bornes d'accès dans le magasin avec des téléchargements sans contact de presse sur la liseuse, prêt-retour de livre, des livres augmentée pour enfants (son/vidéo, etc..) en démo gratuite, etc...), bref de la vie pour des libraires qui sont réduit faute de mieux à devenir des points relais pour des livraisons de livres via amazon ...
snipe960
17/05/2021 à 17:07
honnêtement les livres numériques de personnages mort il y a quelque siécle devrait tomber dans le domaines publique mais à priori cela ne sert qu'a gavé des maison d'édition dont l'art littéraire n'est qu'un prétexte pour excelle dans l'art de la mercantilisation du génie créatif cqfd... pour avoir copié
Victor Hugo en version numérique 10 mois de prison la culture seul richesse qui plus on la partage et plus elle augmente cqfd au carré...
Chillingworth
17/05/2021 à 19:49
Sont-ils bêtes ces éditeurs, qui s'en prennent aux quelques rares personnes qui lisent encore des livres... Bientôt, grâce à l'éducnat, il n'y aura plus personne pour se livrer à une activité aussi ringarde que celle qui consiste à tourner les pages d'un livre... Tout le monde devant Netflix, c'est ça le progrès !
Kissifrot
17/05/2021 à 20:55
Quel est l'intérêt de passer pas un éditeur pour publier une œuvre aujourd'hui ? Je prends l'exemple des livres scolaires : la toile est remplie de sites internet, créés par des profs ou des passionnés, qui mettent gratuitement à disposition des ressources à la fois de cours et d'exercices, parfois mêmes corrigés. On continue pourtant de gaspiller l'argent public dans des tablettes numériques, en arrosant des auteurs qui ont déjà mis 5 ans à adapter leur PDF en dynamique. Et au lieu de favoriser les OS libres de type GNU/Linux, et des logiciels libres qui ne coûtent rien à la collectivité, et qui font strictement le même boulot, on continue de nourrir les jeunes avec du Windows, sous prétexte qu'on ne veut pas réécrire le logiciel pour accéder aux livres numériques sous OS libre. Je rappelle que la licence du logiciel dédié Windows est valable 1 an pour l'élève, ce qui enlève finalement tout intérêt à la chose. Parce que oui : vous aurez besoin de vos connaissances passées dans vos classes futures. Là, non seulement on arrose les éditeurs à prix d'or, mais en plus, l'élève se retrouve bais*** parce qu'il n'aura plus accès à ses anciens bouquins numérisés ! Perte de repères, perte d'argent, perte de temps. On pourra certes rétorquer que le scolaire est obligatoire, là où le livre dans sa globalité est optionnel. Mais le meilleur moyen de boycotter un système de vente dépassé, c'est de se mettre ensemble, et d'envoyer un bras d'honneur à des éditeurs qui effectivement, n'ont fait aucun effort, ni pour rémunérer davantage l'auteur dans les ventes numériques, ni pour baisser le prix grand public dans les mêmes version, avec en plus des DRM débiles à la clé, que même Steve Jobs, de son vivant, avait renié. Bref, le débat me semble quand même un plus large que le seul amazon/kindle de l'époque, surtout à l'heure où les gens se prennent des poteaux dans la rue à trop regarder leur sacro-saint smartphone en marchant (et je ne parle pas de ceux qui conduisent en faisant du SMS).
DG1996
18/05/2021 à 09:05
Bonjour,
Avez-vous accès à la décision rendue?
Je vous remercie,
Bonne journée
Jan Lüdke
18/05/2021 à 11:34
mai 2020, confinement ... j'ai voulu faire un essai de lecture "numérique"
Nous avons 4 ordinateurs à la maison, aucun ne supporte le système de DRM de la société Adobe... le résultat c'est 8 bouquins achetés à la FNAC et illisibles (soyons juste : sauf les 10 premières pages pour l'un d'eux), et bien sûr non remboursables !
Heureusement depuis cette triste expérience un ami m'a expliqué où et comment me fournir en livres lisibles, à défaut d'être légaux.
Il est quand même incroyable que les éditeurs, en utilisant des systèmes de verrouillage trop restrictifs, deviennent les ennemis des lecteurs.
Cela me rappelle les débuts du CD, avec des systèmes contre la copie qui ne permettaient pas de lire le CD dans un lecteur d'auto-radio.
irimi
18/05/2021 à 23:01
La team alexandriz a fait un travail formidable en numérisant des livres qui n'étaient plus édités, qui ne le seront plus, et donc perdus pour le format numérique. En particulier des livres de science fiction. Peut etre ont-ils eu tort de renumériser des livres récents, mais leur exigence de qualité et l'intéret qu'ils ont porté au livre numérique a attiré de nombreuses personnes à utiliser cette technologie à l'époque boudée par les éditeurs en france.
Aujourd'hui les sites pirates ne numérisent plus de livres "rares".
En tant que lecteur j'achète parfois des livres aux éditeurs qui très souvent négligent la qualité de numérisation, et je dois gérer des drm qui font que contrairement au support papier ces livres que je ne peux pas préter pour cause de DRM ne seront plus lisibles lorsque ma machine va planter et que j'en changerai dans 4 ou 5 ans...
Rien n'a en effet été fait pour permettre aux libraires de vendre des livres numériques (des bornes), alors qu'ils auraient été un formidable relai pour remonter les plaintes des lecteurs quand à la qualité de la numérisation.
Les bibliothèques n'empèchent pas l'achat de livres, le prêt de livres d'un lecteur à l'autre non plus et la très grand majorité des lecteurs ne pirate pas ses lectures. RIP a Alexandriz et honte à ceux qui leur ont infligé ces peines trop lourdes.
Franck
19/05/2021 à 14:45
Ce ne sont pas les éditeurs qui numérisent les contenus :) ce sont les plateformes de vente. Si c'était les éditeurs, ils partiraient de leurs fichiers existants qui ne contiennent (généralement) plus de coquilles avant d'arriver chez l'imprimeur, et les ebooks seraient impeccables. Sur la vingtaine d'ebooks que j'ai déjà lus (achetés sur Amazon) il n'y en a pas eu un seul qui n'avait pas des coquilles ça et là, voire beaucoup, et/ou des problèmes de mise en page, de sauts de ligne, de séparation de chapitres etc. Les livres numériques sont une cession vers un tiers, pas un partenariat, l'éditeur n'a donc aucun lien avec la numérisation, il se contente de céder les droits à la plateforme de vente et celle-ci numérise elle-même. Pourquoi la plateforme fait ça elle-même, aucune idée, et pourquoi elle se permet de faire ça n'importe comment, aucune idée non plus...
bastien
19/05/2021 à 15:41
C'est complétement faux, les livres numériques sont bien la responsabilité de l'éditeur.
Les fautes que vous remonté sont souvent du fait du prestataire qui gère la mise en page pour l'impression papier et qui génère le livre électronique à partir de sa mise en page.
Mais c'est bien l'éditeur qui valide le travail de son prestataire, juste le livre numérique n'est pas leur priorité.
Gab
21/05/2021 à 16:19
En effet, Franck, il semble, sans parler des enjeux, que vous n'avez pas grandes connaissances des rouages de l'édition : non, les plate-formes ne numérisent absolument pas les contenus. Ce sont en général des prestataires choisis par l'éditeur - et qui font très mal leur travail. L'éditeur en fait très peu de cas...
Quant à la plate-forme, sa fonction est la même que celle du distributeur et/ou libraire puisque - et c'est là le problème majeur - la chaine numérique du marché du livre est calquée sur son pendant physique.
Exether
19/05/2021 à 20:46
Bonjour,
C'est très pratique d'avoir les livres au format ePub dans une liseuse. En effet, ça permet de se balader avec des dizaines de livres, sur les trajets pour le travail, ou en vacances.
Néanmoins je n'ai jamais acheté de livre numérique, car j'estime que le prix de vente ne correspond absolument pas au prix de fabrication, sachant que dans le meilleur des cas l'auteur perçoit moins de 10% du prix de vente.
Ceci dit, pirater des livres m'a toujours posé un VRAI problème de conscience.
C'est pourquoi, j'achète toujours au moins une version PAPIER du livre, que j'offre à un proche ou bien à une de mes connaissances, parfois en lui expliquant le pourquoi de ce geste...
C'est peut-être pas très écolo, mais cela me convient. Peut-être cela vous dira de faire de même pour soutenir les auteurs et les éditeurs.
cyberwomanne
22/05/2021 à 08:22
Quand on est contrefacteur, On oublie bien-sur que les auteurs vivent avec leur famille des revenus du livre, film, musique... Ce qui permet la creation et donc la nouveauté. La bibliothèque d'Alexandrie n était pas gratuite...quel que soit le travail fait c est illégal et si on n a pas asdez d argent pour une boulimie de livres cela ne justifie pas de ne pas rémunérer les auteurs de leur juste creation. La punition est relativement faible. Espérons qu'elle sera pédagogique...c'est facile quand on ne vit pas de la création de voler le travail des autres et de l industrie qui l'organise et le rémunère. Auraient ils faits cela si leurs parents les nourrissaient de leurs créations?....C'est juste de l'ideologie contre les majors et le droit de propriété constitutionnel. Mais c est aussi oublié ce principe
Fondamental...
LOL
22/05/2021 à 13:18
C'est marrant, mais je connais plein d'auteurs qui piratent...
Comme quoi :)