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Les Ensablés - "Un jeune couple" de Jean-Louis Curtis (1917-1995) : un roman de 1967 toujours actuel.

La pluie, en vacances, n’a pas le charme de celle qui tombe à Paris, un samedi de novembre. A Paris, je marche avec la mélancolie du poète et la perspective heureuse d’aller bientôt me réfugier, comme un héros de Sautet, dans un  bistrot où je boirai un café crème. Il bruinait sur Belle-île, et les couleurs du port de Palais, si nettes, si vives, par temps de soleil avaient à cette heure matinale le sinistre des décors abandonnés. Les vacanciers allaient, vaguement ennuyés et ennuyés de l’être, de magasins en magasins. Que faire ? Par chance, un vide-grenier était organisé au bout de la rue Carnot qui monte vers la citadelle Vauban. Nous y allions, vêtus de cirés blancs, parmi d’autres cirés blancs, tâchant de rire, d’être en vacances. Bien m’en a pris. Une association finançant la castration des chats (sic) proposait sous des bâches détrempées une multitude de livres qui puaient la cave humide et la poussière. J’y allais, à la recherche de mes ensablés. Et c’est ainsi que je suis tombé sur un livre de Jean-Louis Curtis « Un jeune couple », paru en 1967 chez Julliard, au temps de Sagan.

Le 28/08/2016 à 09:00 par Les ensablés

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28/08/2016 à 09:00

Les ensablés

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L'été va bientôt s'achever. Raison de plus pour lire davantage. Aujourd'hui, un livre de Jean-Louis Curtis, prix Goncourt 1946 pour "Les forêts de la nuit", et auteur d'un roman très prenant, vanté par Houellebecq : "Un jeune couple" (1967)

Par hervé Bel

Depuis que je l'ai lu, j'ai appris que Houellebecq cite Curtis dans son dernier roman "La carte et le territoire". Je jure bien que je ne le savais pas avant. C'est étrange, on ignore des tas de choses, on en cueille une, par hasard, et soudain, on a l'impression qu'on en parle partout. Houellebecq écrit: Jean-Louis Curtis est totalement oublié aujourd'hui. Il a écrit une quinzaine de romans, des nouvelles, un recueil de pastiches extraordinaire. (...) Et pourtant, aujourd'hui, il n'en reste plus rien, plus personne ne le lit, c'est injuste, c'était plutôt un bon auteur, dans un genre un peu conservateur, un peu classique, mais il essayait de faire honnêtement son travail. Et puis "un jeune couple" est un livre très surprenant. Je n’en sais pas plus pour le moment, et cela n’a guère d’importance : son roman parle pour lui. J’ai le sentiment d’être tombé sur un très bon écrivain.

L’amour, une affaire de sociétés selon Curtis

« Un jeune couple » raconte la lente destruction d’un amour entre deux jeunes gens appartenant à la classe moyenne des années 60. Le roman explique pourquoi l’amour meurt, et cela par petites touches, des moments clé, qui font mouche. L’analyse fait songer à Proust, tant l’auteur s’attache à ne rien laisser dans l’ombre. C’est un grand roman parce qu’en explorant les petits destins de ces individus quelconques, Curtis brosse un portrait passionnant de la petite bourgeoisie française des années 70 emportée par le miracle économique, et la richesse qui en a découlé.

On songe au roman de Perec « Les choses » écrit vers la même époque. Soudain, les gens ont pu acheter beaucoup de biens, même de mauvaise qualité, se croire au fait du monde parce qu’ils étaient mieux informés. Le snobisme, maladie de la société proustienne, est devenu commun à une frange beaucoup plus importante de la société française. Chacun, soudain, s’est cru « intellectuel », raffiné, cultivé. Le sentiment des hiérarchies s’est effacé. On pouvait avoir un avis sur tout. Au bout du compte, en 2011, on en est toujours là, en pire, car la culture qui était encore, en 1970, le comble du chic, la preuve qu’on était « arrivé » a cessé d’attirer. On vend toujours autant de livres, mais la qualité a diminué. En 70, on voulait lire Sartre, Camus, Sagan, même sans les comprendre : cela faisait bien. Désormais, la bourgeoisie lit sur les plages Gala et Musso. Mise à part cette différence, le portrait dressé par Curtis d’une certaine société reste actuel, et à ce titre, doit être absolument lu. L’histoire commence à Venise. Les jeunes époux y font leur voyage de noce. Lui, Gilles Ferrus, est ingénieur, fils d’un couple uni, assez aisé, modeste. Ils accueillent gentiment leur belle-fille : Les contacts entre eux avaient été relativement faciles, en raison surtout de l’extrême bienveillance des miens, aveuglément fidèles à un code moral et familial tout à fait suranné, selon lequel une belle-fille est personne sacrée, qu’il convient de chérir plus encore que ses propres enfants.  Elle aussi appartient à la classe moyenne, sauf que ses parents sont modernes, ont des prétentions : Le père de Véronique est vétérinaire, mais attention : dans les beaux quartiers (…). Il n’a guère voyagé, mais il a une connaissance approfondie de l’art européen, puisée dans les revues spécialisées. C’est son intérêt majeur, son hobby, comme dit Véronique (…) J’ai été sans doute la plus grosse déception de leur vie. La pilule n’aurait pas été plus amère si leur fille avait épousé un beatnik. Avec un beatnik, il y a toujours un petit espoir : ce sont souvent des fils de famille qui jouent au dénuement matériel un an ou deux (…) Le beatnik, c’est le prince déguisé en clochard. Véronique a eu le coup de foudre pour Gilles. Lui, flatté par la beauté de Véronique, se sentant aimé, l’a aimée à son tour. Erreur fatale. Ils se sont mariés très vite, parce qu’on doit se marier. Pourtant, dès le voyage de noce, les difficultés commencent, Gilles découvre sa femme. Véronique se dit cultivée, mais s’ennuie dans les musées. Ce qu’elle voudrait, c’est aller dormir dans un palace. Et Gilles écrit : Je ne m’étais pas encore rendu compte à quel point Véronique ressemblait aux siens. Je ne m’en avisai vraiment que ce jour à Venise, où elle exprima le désir de passer la nuit dans un palace. Ce n’était pas la première fois qu’elle laissait paraître un sentiment d’insatisfaction, ou comme disait son amie Ariane,  de « frustration ».

Ariane est tout ce que Gilles déteste. Une fille qui se la joue, a des avis sur tout, veut être vue, être désirée. Elle a épousé un homme d’affaires qu’elle trompe, car il lui faut un amant pour être à la page. Elle se dit cultivée, aime Camus, avant de le trouver dépassé, suivant en cela ce que disent les grands intellectuels. Elle a de l’argent. Va chez Castel. Véronique l’admire. Après Venise, le jeune couple rentre à Paris. Ils trouvent un trois-pièces bruyant, qui déçoit Véronique. Première pierre qui tombe de l’édifice amoureux. Elle a encore assez de désir pour lui pour ne rien montrer. Véronique ne travaille pas, mais le voudrait, car les temps ont changé, dit-elle. Plutôt que d’être infirmière, elle préfèrerait travailler dans les médias. C’est mieux, plus digne d’elle. Ariane lui arrange un rendez-vous avec un journal de mode qui ne donne rien, bien sûr.

Elle rêve de soirées, de fréquenter des gens célèbres qu’elle tente de copier, jamais bien puisqu’elle n’a pas d’argent. Qui est-elle ? se demande Gilles, avant de comprendre, bien après, qu’elle a fini par perdre cette sincérité propre à la jeunesse, pour devenir superficielle, la superficialité étant liée à l’idée du luxe. Ce luxe partout, offert en pâture par les journaux, et par cette société qui multiplie comme les petits pains les biens de consommation, toujours plus, toujours plus. Il faut de l’argent pour les posséder, et être alors, comme ceux qui font rêver. Véronique tombe enceinte. Intermède. Quand l’enfant paraît, les rancoeurs redeviennent souterraines. Gilles oublie ses griefs, si heureux d’avoir une fille. Véronique est contente aussi… Pendant quelque temps. Car rien, pas même l’amour, ne change les êtres : Véronique n’est pas contente de sa vie. Gilles est déçu qu’elle ne le soit pas. Lentement, les liens se défont. Elle l’aurait voulu ambitieux, « gagneur », un Tapie avant la lettre. Il ne l’est pas. Il aime son travail, le fait consciencieusement, mais n’est pas décidé à tout lui sacrifier.

Pour être aimé, il faut beaucoup avoir

C’est ainsi qu’on lui propose un travail dans une multinationale américaine. Le passage est passionnant, car il annonce l’évolution du monde du travail des quarante années qui vont suivre, le passage du capitalisme français, paternaliste, au capitalisme américain, totalitaire. Je suis surpris d’y trouver, déjà, les réflexions qui ont nourri mon roman « La nuit du Vojd ». Dans la boîte française : Mon travail m’intéressait modérément sans plus ; mais je le faisais avec conscience et, je crois, assez bien. Je n’aimais pas trop l’esprit de corps que la direction essayait d’imposer parmi le personnel, des ouvriers au plus hauts cadres (…) Mais enfin, nous étions libres de disposer de nous-mêmes en dehors des heures de travail, et d’avoir une vie personnelle. Le paternalisme de l’entreprise n’était pas autoritaire. Avec l’Universal Motors, c’était une autre chanson. Grosse, grosse boîte, l’Universal Motors. Marché mondial, planétaire. Un budget supérieur à celui de l’Etat français. Des centaines de milliers d’ouvriers, sur tous les continents. Des dizaines de milliers d’ingénieurs. Des milliers de cadres. Au moins six vice-présidents. Et un PDG à la tête d’un Conseil d’Administration, quelque part dans un Walhalla invisible. Il essaie d’y entrer, pour sa femme. Je reçus un formulaire de six feuillets que je devais remplir et renvoyer. Ce fut alors, de retour à la maison, que je résolus, quelles que fussent les pressions morales exercées sur moi, de ne pas solliciter un emploi à l’Universal Motors. En effet, le formulaire commençait par cette phrase, rédigée en anglais et en français : « I promise to devote my entire time, abilities and capacities to the exclusive Service of the Company. » Je crus que j’avais la berlue. Mais non, c’était bel et bien imprimé, noir et blanc ; et la traduction française disait exactement la même chose.  Gilles refuse finalement de postuler, et donc de gagner assez d’argent pour permettre à sa femme de vivre à sa guise. Cela ne lui sera pas pardonné.

Un roman réactionnaire

Au fond, ce roman est l’histoire de deux France qui se font face, celle du passé (le jeune homme), et celle qui vient (la jeune fille). L’une doit disparaître au profit de l’autre ; et la jeune fille se séparera du jeune homme. Les causes profondes de leur désunion les dépassent. A la fin, ils en ont conscience. Désemparés, au moment de se quitter, ils pleurent ensemble, désolés. Je ne sais pas encore quelles étaient les opinions politiques de Curtis, mais « Un jeune couple » est un roman réactionnaire, au fond (même si Houellebecq pense que non). Leur amour meurt parce que la société a changé, et dans un sens négatif, du point de vue du jeune homme. L’auteur semble gêné de ce constat. Dans la dernière partie, Gilles se rapproche des beatniks. On n’y croit pas, et il est dommage que le propos du roman soit affaibli par cette tentative désespérée de nous faire croire qu’il y a encore quelque chose à sauver dans le monde moderne. Curtis annonce la mort de l’amour par le développement de la société de consommation et du sexe, la prolifération des divorces, la faillite de l’éducation, la mort d’une certaine France désormais américanisée. Il n’est pas étonnant que Houellebecq apprécie Jean-Louis Curtis.

Hervé Bel 2011

1 Commentaire

 

CAROLLE DESSUREAULT

11/10/2021 à 00:31

Qu'en pensez-vous ?

Je suis ravie par ce texte - d'autant plus que j'ai sorti intuitivement hier un livre de Jean-Louis Curtis, soit « La Quarantaine » que je relis avec un pur bonheur. J'apprécie son style, sa très grande présence aux autres, et son talent à déceler leur intérieur. Son immense introspection de lui-même et des autres s'exprime dans l'équilibre, c'est simplement cela. J'ai lu presque tous ses livres. J'ai de l'estime pour lui.



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En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Majo No Michi, Le sentier des sorcières

BONNES FEUILLES - Mary, une livreuse à vélo, et Vera, une shopping addict, sont en colocation près de Strasbourg. Lorsque leurs lendemains de fête ne sont pas trop éprouvants, elles profitent de leur week-end pour faire du vélo dans les environs. Une vie apparemment banale pour deux jeunes femmes d'aujourd'hui... Mais en vérité, Mary et Vera sont des sorcières !

03/05/2024, 10:15

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Des "Tueurs de lune de miel" dans No love lost 

BONNES FEUILLES - « 2233, l'humanité est une espèce interstellaire. Les "résidents", créatures rencontrées aux abords de notre système solaire il y a près d'un siècle, furent la clé de cette évolution fulgurante. »

03/05/2024, 10:00

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Les femmes ont-elle le potentiel pour révolutionner la société ?

BONNES FEUILLES - En France aujourd'hui, une grande majorité des investissements sont orientés vers des entreprises dirigées par des hommes, et les femmes ne représentent qu'un quart des effectifs dans le secteur technologique. Il est impératif de changer cette réalité. 

03/05/2024, 08:30

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Combattre la destruction des biens communs

BONNES FEUILLES — « De convictions bâties dans la souffrance et la honte, j’ai fait une fierté. Je me suis réconciliée avec ma colère, qui est devenue une force motrice. Ma révolte ne me rend pas triste et ne m’empêche pas de jouir de l’éclat de la vie : au contraire, c’est parce que je crois profondément en la beauté des choses que j’en fais ma revendication constante. » 

03/05/2024, 07:30

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Patriartech : le rôle ignoré des femmes dans la tech

BONNES FEUILLES - « La course aux étoiles décrétée par Elon Musk est symptomatique de décideurs qui ne se soucient que de leur bon plaisir, sous couvert d’innover pour l’intérêt général – tout en maltraitant leurs employé·es et l’environnement, et aussi moi, qui ai dû lire de près tous les tweets d’Elon Musk pour écrire ce livre. » 

03/05/2024, 07:00

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Rainer Maria Rilke vous parle écriture

BONNES FEUILLES — “Nous n’avons aucune raison de nourrir de la méfiance à l’endroit de notre univers, car il ne nous est pas hostile. Recèle-t-il des frayeurs, ce sont les nôtres ; contient-il des abîmes, ces abîmes nous appartiennent ; des dangers apparaissent-ils, nous devons tenter de les aimer.

03/05/2024, 06:30

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L’artiste Sliimy, devenue Janis, publie un parcours de combats

BONNES FEUILLES - Janis Sahraoui, connue initialement sous le pseudonyme de Sliimy, a émergé dans le monde de la musique en partageant ses créations sur Myspace depuis sa chambre à Saint-Étienne. Malgré une enfance marquée par le harcèlement et la violence, elle trouve réconfort et expression à travers la musique, encouragée par le soutien inconditionnel de sa mère, Fatima.

02/05/2024, 18:36

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Antonin Artaud, toujours plus choquant, toujours plus mythique

BONNES FEUILLES — En novembre 1947, Antonin Artaud enregistre « Pour en finir avec le jugement de Dieu » pour la Radio Diffusion française. La diffusion de cette commande est prévue pour le 2 février 1948, mais la direction craint le scandale que la presse anticipe et alimente.

02/05/2024, 16:29

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Le pouvoir de l'amitié, selon Cicéron

BONNES FEUILLES — « Outre que l’amitié apporte tant et plus de bienfaits, elle les devance tous, rien qu’en baignant l’avenir d’espoir et en prévenant la déchéance ou l’épuisement des nos âmes. Qui contemple son ami contemple donc, pour ainsi dire, son propre reflet. Et grâce à l’amitié, les absents se font présents, les pauvres deviennent riches, les faibles forts et, plus difficile à admettre, les morts reviennent à la vie, tant leurs amis vivent nimbés de leur honneur, de leur souvenir et de leur regret. »

02/05/2024, 16:07

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Une joallière et un artiste dans les barricades de 1848

BONNES FEUILLES — Paris, 1846. Basilique et Clovis concentrent leurs efforts pour forger une existence qui leur est propre, entre joies et épreuves. Cachés dans le passage Potier, ils s'entourent d'une famille insolite, complice de leur ruse pour concrétiser un rêve autrefois interdit.

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Faire des économies grâce aux livres d’économie

En comprenant mieux l’univers capitaliste dans lequel nous évoluons, il est à la fois possible d’étendre de façon astucieuse sa surface financière tout en réduisant ses dépenses, avec une vision plus juste de la gestion d’un budget. 

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Au XIIIe siècle, un jeune héraut est missionné pour aller chercher une épouse au futur duc de Bretagne. Mais sa mission s’annonce plus compliquée que prévu : la demoiselle en question se fait passer pour un homme, porte l'épée et a usurpé l’identité de son père, dans le seul but de se venger de l’assassin de sa famille. Une aventure riche en rebondissements dans la France du Moyen-Âge.

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Quoi de mieux qu’un excellent thé pour accompagner la lecture de ses romans favoris ? Difficile, en effet, d’imaginer mariage plus harmonieux et plus heureux que celui du thé, aux vertus apaisantes, et de la lecture, aux vertus relaxantes.

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Les chats au royaume du bonheur

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Un roman baroque à la turque

Ce roman est à la fois poétique et truculent, avec des phrases qui semblent sortir d'un conte moderne et des expressions qui évoquent un passé ancestral. Écrit à la première personne, ce livre baroque emprunte son titre à un proverbe derviche et raconte avec une drôlerie vivifiante les premières années d'une jeune Turque, née juste après la Seconde Guerre mondiale. Chronique par Jean Doutrepont.

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Chance et littérature : une longue histoire d’inspiration

La chance est un concept fascinant qui a inspiré de nombreux écrivains à travers les âges. En littérature, la chance est souvent utilisée comme un élément narratif puissant pour créer des intrigues captivantes et explorer des thèmes particulièrement diversifiés.

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Parce que la parentalité n'est pas toujours un long fleuve tranquille

BONNES FEUILLES — Êtes-vous un parent épanoui ou un parent qui remet souvent en question ses compétences ? Avez-vous tendance à assumer ce rôle avec anxiété plutôt qu'avec assurance ? Avez-vous trouvé le bon équilibre entre tolérance et fermeté dans vos pratiques éducatives quotidiennes ?

30/04/2024, 09:01

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Justice : chroniques serrées des comparutions immédiates

BONNES FEUILLES — Au printemps 2018, Maxime DesGranges se réfugie dans le tribunal de sa ville pour échapper à une averse. Il finit par assister à des dizaines de procès et s'intéresse particulièrement aux comparutions immédiates, où défilent chaque jour des personnes marginales et désespérées, persuadées que le mensonge et la mauvaise foi les sortiront d'affaire mieux qu'une plaidoirie. 

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Shadowman

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C'est quoi un bon western ?

BONNES FEUILLES — « C’est quoi, le western ? Des cow-boys. Des Indiens. De l’eau-de-feu. Des armes. Des bisons. Des brigands. Un shérif. Des diligences. Des chevaux. Des embuscades. Une femme qui se distingue des autres. Un justicier… Mais surtout, une histoire. Une bonne histoire. »

30/04/2024, 07:27

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La première femme réside en elle(s)

1975, Ouganda. Kirabo n’a que 12 ans lorsque cette histoire commence. Orpheline de mère, elle ne s’est jamais vraiment interrogée sur cette femme absente de sa vie. Aimée, bien entourée, pourquoi se serait-elle inquiétée ? Jusqu’à récemment. Pour autant, les réponses demeurent les mêmes : « Ne pense pas à elle ; pense à tes grands-parents et à ton père ». Et cette fois-ci, c’est une nouvelle réalité qui s’impose à elle : et si sa mère n’avait simplement pas voulu d’elle ? 

29/04/2024, 12:56

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La magie du livre chez Les grandes personnes

Il y a un peu plus d’un an, nous vous parlions des Grandes personnes, structure éditoriale détonante dont chaque livre invite à une aventure matérielle avec l’objet même du livre. Nous vous proposons aujourd’hui un nouveau petit tour d’horizon de leurs dernières sorties qui permettra de percevoir l’originalité de leurs publications. 

29/04/2024, 10:07

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Bordeterre. Tome 1 Les âmes débordées

28/04/2024, 11:01

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Le torero Juan Bautista, "Roi de France" des arènes

BONNES FEUILLES - Dans son œuvre rééditée Nos Années Bautista, Yves Charnet offre un hommage poétique et profondément personnel à Juan Bautista, illustre torero surnommé le « Roi de France » des arènes. 

28/04/2024, 09:00

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Le surtourisme, une menace plus que jamais d’actualité

BONNES FEUILLES - « Les touristes ont longtemps été désirés et choyés. Mais en rangs trop serrés, ils ne sont plus accueillis à bras ouverts. Venise, New York, Barcelone ou Dubrovnik s’interrogent et réglementent. Et dans les villes comme en pleine nature, des quotas fleurissent. 

28/04/2024, 08:00

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L’art du "savoir-paraître" sur Linkedin et Instagram

BONNES FEUILLES - Dans son ouvrage innovant qui croise sociologie, littérature et philosophie, Guillaume Sibout explore l’image professionnelle de soi telle qu'elle se manifeste sur les réseaux sociaux comme LinkedIn et Instagram

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Un aspect méconnu de l’économie de marché : l'activité contributive

BONNES FEUILLES - Dans son livre novateur, Carole Lipsyc met en lumière un aspect méconnu mais fondamental de l’économie de marché : l'« activité contributive ». Cette notion défie les paradigmes économiques traditionnels en reconnaissant la valeur de la contribution humaine hors du cadre formel du travail rémunéré et du capital. 

28/04/2024, 06:30

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Quand la littérature belge s’inspirait des infrastructures souterraines

Dans le sillage de Victor Hugo et de ses explorations des égouts parisiens dans Les Misérables, où il révèle la complexité et l'importance cruciale des infrastructures souterraines, nous découvrons que les thèmes de l'urbanisme et de l'hygiène transcendent les frontières et les époques. La littérature belge, avec ses nuances propres, offre également des perspectives fascinantes sur les infrastructures urbaines, en particulier à travers des œuvres qui illustrent comment les villes façonnent et sont façonnées par leur environnement souterrain.

27/04/2024, 10:30

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Le drame d'Oradour-sur-Glane : que s'est-il passé ?

BONNES FEUILLES - Dans son ouvrage poignant, Oradour s'est tu, l'historien Robert Pike explore le tragique destin du village français d'Oradour-sur-Glane. Le 10 juin 1944, ce village paisible près de Limoges a été ravagé par une division SS, entraînant la mort de 643 habitants. 

27/04/2024, 09:00

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La Mythologie viking par Neil Gaiman en bande dessinée

BONNES FEUILLES - L'adaptation en bande dessinée de La Mythologie viking par Neil Gaiman, qu'on en présente plus. Cette série en trois volumes plonge les lecteurs dans l'univers des mythologies scandinaves, thèmes chers à Gaiman et explorés dans son roman American Gods. 

27/04/2024, 08:30

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Des origines du sionisme au 7 octobre, La guerre sans fin

BONNES FEUILLES - Ce livre, écrit par Benjamin Barthe, Gilles Paris, et Piotr Smolar, tous trois journalistes au quotidien Le Monde, explore les événements marquants et les dynamiques du conflit israélo-palestinien à travers les dernières décennies. 

27/04/2024, 08:00

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Le Cycle de Syffe, orphelin devenu chef d'une troupe d'élite

BONNES FEUILLES - Le quatrième tome du Cycle de Syffe, série française de fantasy acclamée, continue. Après L'Enfant de poussière, La Peste et la Vigne, et Les Chiens et la Charrue, nous retrouvons le personnage de Syffe, un orphelin devenu adulte et chef d'une troupe d'élite. 

27/04/2024, 07:30

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Le pouvoir du Suricate : j'ai peur donc je fuis

BONNES FEUILLES - Pablo Servigne est un auteur et conférencier renommé pour ses contributions majeures à la collapsologie, un domaine qui étudie l'effondrement potentiel de notre société industrielle. Il a sensibilisé le grand public à ce sujet grâce à ses ouvrages à succès tels que Comment tout peut s’effondrer (Seuil, 2015) et Une autre fin du monde est possible (Seuil, 2018), qui ont tous deux remporté un large succès.

26/04/2024, 18:33