« Ouf,
La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux,
à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province.
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller.
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride.
Par Carl Aderhold
Le 03/03/2024 à 09:00 par Les ensablés
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Publié le :
03/03/2024 à 09:00
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On sent dans ce premier roman la proximité avec l’univers de Queneau, son parrain chez Gallimard, la même capacité à faire de la littérature avec le quotidien le plus banal, à en montrer à la fois l’étrangeté, l’ironie, voire la perfidie tout en conservant une infinie tendresse pour son personnage englué dans des pensées, des attitudes de bourgeois en goguette. Le tout dans un subtil mélange de langue, de la plus recherchée à la plus familière comme dans cette scène où Dubalu s’abandonne à la boisson :
« Pour la cinquième fois il va tremper ses lèvres,
et renversant de concert tête, bras et verre, en avaler tout d’une traite le contenu, rincer la dalle aride de son palais. »
Cette escapade professionnelle d’emblée grise Dubalu. Marié depuis huit ans à une femme avec qui les relations sont d’une monotonie étouffante, doté d’une belle-mère envahissante et de deux enfants, Dubalu devient soudain un vagabond lancé sur les routes, épris de cette toute nouvelle liberté.
Il y a chez Dubalu du Ulysse, comme le suggère Jérôme Leroy, auteur de la préface, mais un Ulysse de supermarché, un Ulysse aux petits pieds, dont l’absence de toute grandeur finit par atteindre à une grandeur certaine, celle de la condition humaine. Car à travers ses pérégrinations, Dubalu est notre frère en humanité, celui qui nous hante et que nous cachons, fait de petites pensées, de remords et de regrets, malgré tout attachant par ses tentatives de s’en libérer, de franchir le pas.
C’est que la perspective de cette nouvelle mission, partir plusieurs jours au lieu de l’habituelle tournée parisienne qui le ramène chaque soir à son domicile, transforme aussitôt Dubalu en un autre homme, émerveillé par les possibilités qui s’offrent soudain à lui.
Son arrivée dans les bureaux de la firme juste avant son départ témoigne de la nouvelle stature qu’il prend à partir ainsi à l’aventure. Il entre dans la pièce des sténo-dactylos et fricote avec elle « jouissant de cette certitude qu’ont les hommes qui aiment plastronner au milieu d’inférieurs hiérarchiques ». Ce qui provoque chez son chef du service commercial, M. Valenduc, l’admiration pour « son aisance et sa désinvolture, trouvant là des qualités de bon représentant qu’il était si prompt à déceler chez les postulants à cet emploi qui se présentaient à lui chaque jour ».
Dès lors le voyage peut commencer. Rouler vers sa destination devient ainsi une sortie de route, qui le pousse à quitter son univers habituel, à rompre avec toutes ses habitudes. Tout prend un jour nouveau qui l’enchante. Ainsi lorsqu’il s’arrête pour déjeuner dans un café-bar, il commande « un sandwich taillé dans une grosse miche de campagne, à la décollation duquel, tout juste assez féroces étaient ses coups de mâchoire, plus du tout la sveltesse racée des longs sandwichs parisiens, qui croustillent sous la dent, voilà qui donnait l’impression d’être déjà loin de Paris. »
Point de grands rebondissements, d’événements extraordinaires dans l’odyssée de Dubalu, mais une suite de petits faits d’un quotidien pour lui inédit qui provoque une véritable découverte existentielle.
Face aux habitants de la petite ville où il débarque, Dubalu devient le nomade libre et sans attaches qui observe les sédentaires engoncés dans leurs existences. Autrement dit, il est soudain placé en position d’observer ces semblables, comme devant un miroir. Mais il s’agit là d’un impossible dialogue comme en témoigne la forme très originale adoptée ici par Bernard Waller.
Souvent au cours de la phrase, il va à la ligne sans mettre de majuscule.
« et tout à coup il sentit qu’il allait pouvoir enfin ne plus s’occuper seulement de ce qui est rentable, de ce qui est efficace,
ne plus être sur le qui-vive,
et ceci pour la premières fois depuis huit années, voilà, bon sang, qui valait bien la peine d’en profiter un peu. »
Ainsi que le souligne Jérôme Leroy, « le lecteur s'aperçoit vite qu’il s'agit ici à la fois de rendre compte des méandres de la pensée de chaque personnage, mais aussi de révéler le côté parfois artificiel et vide de la parole ». Il me semble que cette disposition typographique permet aussi, par un jeu de proche/lointain, de nous mettre à distance de pensées que nous partageons avec le héros – tiens il pense comme nous – comme si nous étions démasqués au plus profond de notre intimité, sans que pour autant nous nous sentions jugés.
La nouvelle posture si excitante de Dubalu le pousse à s’interroger sur sa destinée, ses manies, ou bien encore l’éducation de ses deux enfants. Au cours d’un passage désopilant, il se retrouve convié par la directrice de la pension où il est descendu à regarder avec tous les autres clients une émission de télévision. C’est encore l’époque où les postes sont rares et trônent dans le salon. L’occasion pour Dubalu, plongé dans ses réflexions quelque peu avinées, de se promettre de s’occuper de sa progéniture, de surveiller ses lectures et de lui apprendre la réalité de la vie pour mieux les armer dans son existence future.
Le numéro de la danseuse à la télé le ramène à la pensée qui le hante depuis le début de son voyage, son mariage avec Fernande. Car loin de son domicile, Dubalu sent ses velléités de célibataire renaître après huit années de vie conjugale morne et décevante. Attiré par les formes de la danseuse, persuadé que des « millions d’hommes probablement à ce même instant ressentent le même pincement à leurs corps à cause de la même chose, de cette fille un peu grasse, à l’air naïf et honnête, qui danse maintenant devant eux », il fantasme aussi sur la servante de la pension, totalement indifférente à ses avances.
Grisé par ces pensées, de plus en plus enhardi, il se renseigne pour savoir s’il y a un endroit où faire la fête dans cette ville… Ce sera l’objet d’une nouvelle aventure qui emmènera Dubalu bien plus loin qu’il ne le pense…
« Livre drôle, livre amer, livre étrange, livre émouvant » comme le résume Jérôme Leroy, Dubalu témoigne du grand talent de Bernard Waller à croquer ses contemporains mais plus profondément à s’interroger, sous le masque de la plaisanterie et du banal, sur le sens de nos vies. Un livre important pour qui accepte de partir en tournée avec Dubalu…
Par Les ensablés
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En 1897, une expédition en ballon vers le pôle tourne au drame. Ce roman de Harris MacDonald, librement inspiré de cette odyssée tragique, fusionne avec ironie l'ambiance de Jules Verne et celle d'une romance délicieusement old-school. Dans une traduction de Bernard Sigaud (Ed. Phébus).
13/12/2024, 14:18
Pour la troisième semaine consécutive, le manga Instinct de Inoxtag domine largement les ventes, attirant 70.569 lecteurs supplémentaires (du 02/12 au 08/12). Une performance impressionnante, d’autant plus qu’il avait déjà écoulé 71.216 exemplaires la semaine précédente. Le YouTubeur prend ainsi le large face à la concurrence.
13/12/2024, 13:12
BONNES FEUILLES – Bernard Lahire ira, en janvier prochain, Vers une science sociale du vivant (La Découverte). Il y revient sur les grandes thèses des Structures fondamentales des sociétés humaines. Après le succès de ce dernier, Bernard Lahire propose un ouvrage complémentaire qui poursuit son ambition de reconfigurer les sciences sociales. Les questions et l’avant-propos sont signés Laure Flandrin et Francis Sanseigne.
13/12/2024, 07:30
BONNES FEUILLES – En 1986, Mike Tyson devient le plus jeune champion du monde de boxe. Mais, quelques années plus tard, sa carrière prend un virage brutal. Accusé de viol en 1991 par Desiree Washington, une jeune femme de 18 ans, il se retrouve au centre d’un procès médiatique qui divise l’Amérique. Celui de Desiree de Frédéric Roux (Allia).
13/12/2024, 07:00
Sous la direction de Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Yvan Gastaut et Naïma Yahi, France, terre d’immigration explore l’histoire entre la France et les populations maghrébo-orientales. Un ouvrage collectif publié chez Philippe Rey, préfacé par Leïla Slimani et enrichi d’une postface de Benjamin Stora.
13/12/2024, 06:30
#PiktosPoche – Le port des lunettes semble être la seule option aux problèmes de vue. Or, le système musculaire de l'œil peut être tonifié par la gymnastique oculaire, dont la pratique régulière permet un meilleur confort visuel, une diminution de la fatigue oculaire et des maux qui y sont liés.
12/12/2024, 09:02
#PiktosPoche – Pères tyrans, mères agitées, frères et sœurs tortionnaires, faux amis, managers harceleurs, clients importuns, patrons voyous et autres vampires relationnels, autant de personnes toxiques qui peuvent vous empoisonner l'existence.
12/12/2024, 08:52
BONNES FEUILLES – Dans L’Ombre portée (Rivages), Hugues Pagan plonge Claude Schneider dans une enquête sombre et brûlante. Entre incendies criminels et mysticisme, l’inspecteur s’approche d’une figure maléfique, peut-être le Diable lui-même.
12/12/2024, 07:30
BONNES FEUILLES – Que feriez-vous si vos enfants, ceux que vous connaissez mieux que personne, semblaient avoir été remplacés ? C’est la terrible angoisse qui pousse Amber Randall à engager Jessica Jones, détective privée au passé mouvementé, pour découvrir la vérité, et Sortir de l’ombre. Une enquête de Jessica Jones de Lisa Jewell (Hachette Heroes).
12/12/2024, 06:30
Quel beau cadeau nous font les éditions Gallimard, par ces temps moroses, en rééditant Le Déjeuner du lundi de Jean Dutourd ! Rien de plus revigorant que ce premier roman dans lequel l’auteur — qui avait vingt-sept ans, en 1947, quand le livre parut — nous relate par le menu l’un des déjeuners qu’il partageait à l’époque avec son oncle et son père. Par Lise Erman.
11/12/2024, 17:33
BONNES FEUILLES – « Le message, c’est le médium » , disait Marshall McLuhan. Mais quand on brouille le médium, que devient le message ? « De la dynamite » , répondrait Burroughs ! Révolution électronique, de William S. Burroughs, traduit par Jean Chopin, porte un projet d’envergure : la destruction en règle des mass media avec les moyens qui sont les leurs. Dans cette mine de propositions, les suggestions de guérilla affluent.
11/12/2024, 08:30
BONNES FEUILLES – « Victoire représente ma génération qui a grandi au milieu d’événements marquants (la crise de 2008, MeToo, la catastrophe climatique...). Il me semble que nous avons vécu un changement de paradigme par rapport à nos parents. Une manière de gérer ces bouleversements, ce peut être les drogues dites festives, dont la consommation s’est banalisée. Mais c’est un sujet universel, on est tous addicts à quelque chose. » Mathilde Henzelin
11/12/2024, 07:30
BONNES FEUILLES – « Imaginons alors que la diaspora donne naissance à des branches littéraires d’auteurs d’origine vietnamienne, et que toute cette littérature forme un paysage. Pourquoi n'ai-je vu que certains feuillages de ce paysage littéraire et pas d’autres ? » – Vidya Narine
11/12/2024, 06:30
Danse, danse, danse, d’Haruki Murakami (éditions Belfond, 2019, traduit par Corinne Atlan) est un roman patchwork aux redites obsédantes, recousu à la fin, quand la vérité tombe. Vague et désinvolte, onirique, il s’aiguise à propos, sondant les forces contraires de l’amour et de la mort à partir de personnages en marge, en butte à leur destin compulsif.
10/12/2024, 14:45
Un brouillard destructeur, composé de milliards d'insectes, a envahi la planète il y a près de 100 ans et a « dévoré » les êtres humains. Nul ne sait d’où il provient, ni pourquoi une telle catastrophe a pu se produire. Mais ceci n’est pas l’histoire qui nous importe – pas vraiment. Protégée du brouillard, une île est devenue un Éden inespéré. Le dernier coin de terre épargné. Ici, l’humanité subsiste. Une petite communauté s’est créée autour d’un système pacifique d’entraide et de partage. Cent vingt-cinq habitants et habitantes… jusqu’à ce meurtre. Le tout premier.
10/12/2024, 12:23
#PiktosPoche – L'enfance est le territoire de nos premiers apprentissages et de nos premières expériences, heureuses ou malheureuses. Les toutes premières blessures, avant l'âge de 7 ans, sont rarement exprimées car niées, bannies ou peu entendues par l'entourage.
10/12/2024, 11:10
#PiktosPoche – Pour avoir un ventre plat, il ne suffit pas de faire de la gymnastique, de se priver de nourriture ou d’acheter l’appareil vanté par la publicité. Pourquoi ? Parce qu’à l’origine de cette poche adipeuse, il y a des organes intoxiqués par des mauvaises digestions successives. Résultat : un encrassement du corps....
10/12/2024, 07:44
BONNES FEUILLES – Les Lotus d’or de Jane Yang (trad. Laura Bourgeois, Charleston), nous plonge dans la Chine du XIXe siècle. Dès l’âge de quatre ans, Petite Fleur se fait bander les pieds, rituel imposé par sa mère. Elle endure cette souffrance dans l’espoir d’obtenir des « lotus d’or » parfaits — des pieds de dix centimètres censés lui garantir un mariage honorable, malgré les modestes conditions de sa famille.
08/12/2024, 08:30
BONNES FEUILLES – C’est l’histoire d’une disparition. D’un amour qui se brise ; du vide qui touche brutalement toute une famille. Mais ce n’est pas que cela. C’est aussi le récit de l’absence, de l’autre côté. Que se passe-t-il quand on n’est plus là? Que vivent ceux qui sont restés ? Et comment réussir à s’en aller?
08/12/2024, 07:30
Pendant l’Occupation, voici le monde des collabos antisémites décrypté de l’intérieur : dans ce roman autobiographique, l’historienne Cécile Desprairies dresse un portrait intime de son passé familial. Pour mieux s’en libérer.
07/12/2024, 18:51
On connait tous « l’Amiral » pour ses coups de gueules ou son humour dans les émissions radio. Pourtant, derrière l’image de ce breton au long court, se cache un passeur d’histoire maritime et un humaniste. Par Christian Dorsan.
07/12/2024, 08:41
BONNES FEUILLES – Lors des vacances passées dans la maison de ses grands-parents, la narratrice, encore enfant, est confrontée à des souvenirs flous et traumatiques. Mes pieds nus tapent le sol (Éd. Double Ponctuation), Laure Martin explore ce rapport avec la mémoire, lorsque l’esprit veut oublier, mais que les souvenirs persistent.
07/12/2024, 07:30
BONNES FEUILLES – Sushina Lagouje, jeune femme myopathe, porte un désir simple et universel : celui de devenir mère. Mais ce rêve va rapidement se heurter à un mur de préjugés et de discriminations. Alors qu’elle souhaite juste Une grossesse ordinaire (Éd. Double ponctuation).
07/12/2024, 06:30
PODCAST – À travers Les Éphémères, Andrew O'Hagan, romancier originaire de Glasgow (Ecosse) offre une réflexion profonde sur la fragilité de l'existence. Seule ressource pour affronter la vie qui nous est donnée : la force des liens amicaux, souvent mise à l'épreuve de choix difficiles.
06/12/2024, 13:33
Véritable triomphe pour celui qui a déjà dompté l'Everest : Inoxtag, avec son acolyte Charles Compain, est sur le toit des ventes de livre de la semaine (du 25 novembre au 1er décembre), et ce pour la seconde fois consécutive. Instinct, Tome 1, s'est écoulé à 71.216 exemplaires. Bel exploit pour l'Homme de l'année selon GQ.
06/12/2024, 13:23
Quoi de mieux, quand on adore lire, que d’entrer dans l’apprentissage d’une langue grâce aux ouvrages les plus célèbres écrits par les plus grands écrivains. Avec l’espagnol, vous avez l’embarras du choix : tant d’auteurs se sont illustrés dans la langue de Cervantes…
06/12/2024, 13:10
BONNES FEUILLES – Vies et morts de Sophie Blind (Éd. Rivages, trad. Jakuta Alikavazovic), Susan Taubes nous plonge dans l’univers d’une femme en quête d’émancipation. Née en Hongrie, elle est petite-fille de rabbin, fille de psychanalyste, épouse d’universitaire.
06/12/2024, 07:30
#PiktosPoche – Certaines expériences de vie peuvent avoir un effet bénéfique sur nous, tandis que d'autres, en revanche, engendrent des états de mal-être. Comment les souffrances de l'âme influencent-elles la santé physique ? Il existe une relation constante entre l'âme, la psyché et le corps : si vos émotions sont perturbées, elles affectent votre être dans son ensemble, et si vous ne prêtez pas attention à cette influence, il est possible que votre corps en souffre également.
06/12/2024, 06:30
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