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Les Ensablés - La chambre des écureuils de Marie-Laure de Noailles

A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».

Par Marie Coat

Le 31/03/2024 à 09:00 par Les ensablés

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31/03/2024 à 09:00

Les ensablés

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Presque née avec le 20ème siècle -en 1902-, enfant solitaire élevée dans un milieu cosmopolite où se côtoient financiers de haute volée et aristocrates d’illustre ascendance, la jeune Marie-Laure Bishoffsheim (1902-1970) devient une adolescente tout autant avide de fêtes où s’étourdir que réceptive à la riche culture érudite de son entourage : elle fréquente les Camondo, Reinach, Cahen d’Anvers, Rothschild…, la haute noblesse dont est issue sa mère -descendante de Sade-, le gratin littéraire (France, Mistral, Cocteau, Croisset -second époux de sa mère-,...) ou artistique (Léon Bakst,…).

En 1923, la richissime héritière épouse Charles de Noailles, avec lequel elle va former, dans l’effervescence culturelle du siècle, le couple de mécènes le plus flamboyant et éclectique, du début des années 20 à 1970, année de sa mort. Dotés d’un flair peu commun, ils promurent et financèrent l'avant-garde littéraire et artistique -en particulier la vague surréaliste, mais aussi les Hussards, le Nouveau Roman,...- et constituèrent une vaste collection d’oeuvres d’art de toutes époques et origines. C’est grâce aux Noailles qu’aboutirent plusieurs projets cinématographiques (ainsi Le Sang d'un poète de Cocteau et, surtout,  L'Âge d'or de Bunuel, alors jugé scandaleux); ils lancèrent Bataille, Char, Crevel, Desnos…, favorisèrent la renommée de décorateurs audacieux (Jean-Michel Frank) et d’architectes novateurs (Mallet-Stevens, avec leur fameuse villa d’Hyères), sans oublier les peintres (Picasso, Dali, Balthus,...), sculpteurs (Giacometti, César,...) ou musiciens (Poulenc, Stravinsky, Milhaud,…): la liste est éblouissante.

Tentant de cerner la personnalité complexe de Marie-Laure, Mathieu Galey la décrivait « irrésistible de drôlerie, intelligente, originale, infiniment supérieure à ses courtisans extasiés », au « propos farfelu et surprenant, parfois même profond », à « l’étrange prestige de grande dame... Elle prétend être une autodidacte mais elle a tout lu et sait tout ». Provocatrice et anticonformiste -on se rappelle la sexagénaire qui, en 68, allait apporter son soutien aux étudiants sur les barricades... en Rolls-, elle défraya plus sagement la chronique en tant que peintre et écrivaine. En 1937, Dix ans sur terre, dédié à Serge Lifar, inaugura un corpus d’une dizaine de livres: poésies (Cires perdues, chez Seghers), essais (Journal d’un peintre, son dernier ouvrage publié en 1966 chez Julliard) et romans, dont La chambre des écureuils.

Cette chambre est la plus belle des chambres d’amis d’une villa néoclassique nichée dans un paysage de rêve (l’Estérel) et bordée d’un jardin  surnommé « l’Excentrique », refuge à la Trenet mâtiné de Gaudi et de Cocteau, peuplé d’essences rares et d’un bestiaire de pierre aussi cocasse qu’inquiétant. La jeune héroïne -« la jolie petite », « ma chérie », « carissima », dont nous ne connaîtrons pas l’identité- y est en villégiature avec sa jeune mère, peu après le décès du père à peine âgé de trente ans. Solitaire et mélancolique, elle distille langoureusement son ennui au long de journées ensoleillées, cherchant quelques distractions dans la lecture ou dans ses « conversations » imaginaires avec le (médiocre) portrait de son père.

Empreintes d’incompréhension réciproque, ses relations avec sa mère -très belle femme affligée d’une boiterie- sont distantes, maladroites, ambiguës (tout en elle me plaisait et me déplaisait tour à tour); d’une élégance raffinée, la jeune femme évoque Oriane de Guermantes, dont Laure de Chevigné, grand-mère de Marie-Laure, fut l’un des modèles (son cou et ses épaules sortaient d’un flot nuageux de mousseline, sur lequel venait battre un éventail en plumes de cygne*).

Cette atmosphère un peu surannée est troublée par l’arrivée d’un ami de la mère, qui fait préparer la meilleure chambre pour cet hôte de marque qu’elle admire et décrit brièvement à sa fille comme un homme de goût, écrivain et fin lettré au parcours original.

D’emblée, la toute jeune fille (« Je sortais à peine de l’enfance ») prend en grippe ce quinquagénaire: mi-cabrée mi-apeurée, ingénue mais rebelle, romanesque et imaginative, elle oscille entre rêve et réalité, au gré de son hypersensibilité et de son immaturité mais aussi de son intuition et de sa perspicacité. Toute en paradoxes, en prise aux désespoirs de l’adolescence, elle va peu à peu sortir de sa chrysalide, non sans obstacles et au prix de décisions aux conséquences risquées.
 
Ce qu’elle perçoit de l’invité -M.Arnaud- est peu engageant: c’est un quinquagénaire précieux, maniéré, au discours affecté (« un cours d’eau d’érudition coulait, intarissable »), vaguement inquiétant, « grand prêtre d’un culte  », un ensorceleur un peu décadent, un manipulateur au passé trouble et suspect . Fasciné par La divine comédie et se disant traumatisé par un douloureux passé, il se consacre à l’écriture d’un livre, « La Béatrice infernale ». Il subjugue la mère et se veut éducateur à la place du père , voire initiateur (jusqu’à la violence physique). Dans un climat électrique de malaise et de tensions lourd de silences, de sous-entendus, de jalousie, de non-dits, de faux-semblants..., le ressentiment la jeune fille est immédiat, ne fait que s’accroître et la  méfiance s’incruste; alors que prend forme la liaison entre M.Arnaud et sa mère, l’adolescente choisit le parti de l’insolence et de la rébellion et, pour démasquer son ennemi, lui vole un carnet qu’elle identifie comme pièce à conviction de son imposture.

Afin de tromper son ennui, de se divertir de son mal-être, se sentant abandonnée, la jeune fille s’immisce dans la vie d’une jeune étrangère et de sa dame de compagnie venues occuper une villa voisine, un lieu mystérieux qui aimante sa curiosité. Elle est fascinée par l’Etrangère, que mine un délire paranoïaque causé par un profond traumatisme subi dès les premiers temps de son mariage avec un homme séduisant, mais diabolique et coupable d’outrages et de flétrissure morale, d’ « abominations qu’une jeune fille doit ignorer », un de ces « hommes qui rendent démentes leurs épouses »: « le démon est venu sous les apparences du meilleur ».  La jeune fille fait le parallèle entre ce Lui prédateur, destructeur, et M.Arnaud, y voyant le  « décalque d’une histoire » : « ce fut à cette époque que je commençais à édifier la muraille de ma réserve infranchissable ».

A la suite d’une violente dispute avec M.Arnaud, elle s’enfuit et trouve refuge chez ses deux amies. Pensant qu’elle a fugué vers leur appartement parisien, sa mère part à Paris avec M.Arnaud. La jeune fille se retrouve quelque temps livrée à elle-même puis, sur demande de sa mère, finit par la rejoindre. Au fil de ses  rencontres, elle découvre de nouvelles coïncidences inquiétantes entre  l’histoire de la malheureuse Etrangère et le contexte mensonger dans lequel évolue la relation entre M.Arnaud et sa mère, dont elle se convainc qu’elle est aussi  sous emprise d’un Lui diabolique. « Le temps de rêver était perdu, comme l’étrangère. Quand viendrait le temps d’aimer? Moi, je ne mentirais pas ».

Lorsqu’ incidemment elle apprend que sa mère va épouser M.Arnaud, elle décide d’agir, animée tant par de sombres pressentiments -« j’étais celle qui allait être mangée »- que par un désir de venger son père dont le souvenir est bafoué et -qui sait ?-  l’Etrangère. « Mes épaules portaient un fardeau invisible » : il lui faut mettre fin aux agissements d’un être toxique, dissimulateur, aux relations douteuses. « Vint le jour où j’appris ce que je savais déjà….il ne resta plus en face de moi que ma vengeance, peut-être plusieurs vengeances dont je pourrais tenir les fils ».

Ange exterminateur qui exerce cette vengeance à ses yeux fondée, justicière qui ne mesure pas l’ampleur potentielle de son acte (« je n’avais encore jamais pesé le poids d’une action »), elle déclenche, « par le labyrinthe des années », un processus à la trajectoire destructrice dont les étapes se répondent en miroir, dans une sorte d’éternel retour.

D’autres romancières -Sagan, Némirovsky- ont excellé à décrire ce qui mène une adolescente tourmentée à se venger d’adultes qui, aimant ailleurs, ne l’aiment pas assez. Mais ce qui fait « le ton Marie Laure », c’est qu’a priori léger, charmant et poétique, La chambre des écureuils glisse peu à peu vers le gothique et le surréaliste, voire le sulfureux, jouant sur l’apparence et la répétition, la superposition des rêves et de la réalité, le délire paranoïaque, le supra-normal... Seuls les écureuils y sont sympathiques.


*dans «Sodome et Gomorrhe»

 
 
 
 
 
 

Par Les ensablés
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La chambre des écureuils

Noailles marie laure De, Dominique Bona, Marie Laure de Noailles

Paru le 19/10/2023

266 pages

Seghers

25,00 €

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Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.

Par Antoine Cardinale

27/08/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les Étangs de la Double, de Geneviève Fauconnier

En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.

13/08/2023, 11:19

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Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

30/07/2023, 10:05

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Les Ensablés - Petit Louis, d'Eugène Dabit

Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.

16/07/2023, 09:00

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Les Ensablés – Des hommes passèrent…, de Marcelle Capy

Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL

02/07/2023, 12:20

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Les Ensablés - Cinis in cinerem, de Régis Messac (1893-1945)

Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Se bander les pieds pour se marier : l’émancipation rêvée des Lotus d’or

BONNES FEUILLES – Les Lotus d’or de Jane Yang (trad. Laura Bourgeois, Charleston), nous plonge dans la Chine du XIXe siècle. Dès l’âge de quatre ans, Petite Fleur se fait bander les pieds, rituel imposé par sa mère. Elle endure cette souffrance dans l’espoir d’obtenir des « lotus d’or » parfaits — des pieds de dix centimètres censés lui garantir un mariage honorable, malgré les modestes conditions de sa famille.

08/12/2024, 08:30

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Que se passe-t-il quand on n’est plus là ?

BONNES FEUILLES – C’est l’histoire d’une disparition. D’un amour qui se brise ; du vide qui touche brutalement toute une famille. Mais ce n’est pas que cela. C’est aussi le récit de l’absence, de l’autre côté. Que se passe-t-il quand on n’est plus là? Que vivent ceux qui sont restés ? Et comment réussir à s’en aller?

08/12/2024, 07:30

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La propagandiste : Cécile Desprairies, entre occupation et collaboration

Pendant l’Occupation, voici le monde des collabos antisémites décrypté de l’intérieur : dans ce roman autobiographique, l’historienne Cécile Desprairies dresse un portrait intime de son passé familial. Pour mieux s’en libérer.

07/12/2024, 18:51

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Avant que la mémoire s'efface, “testament marin” d'Olivier de Kersauson

On connait tous « l’Amiral » pour ses coups de gueules ou son humour dans les émissions radio. Pourtant, derrière l’image de ce breton au long court, se cache un passeur d’histoire maritime et un humaniste. Par Christian Dorsan.

07/12/2024, 08:41

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Mes pieds nus tapent le sol, briser les chaines d'un passé traumatique

BONNES FEUILLES – Lors des vacances passées dans la maison de ses grands-parents, la narratrice, encore enfant, est confrontée à des souvenirs flous et traumatiques. Mes pieds nus tapent le sol (Éd. Double Ponctuation), Laure Martin explore ce rapport avec la mémoire, lorsque l’esprit veut oublier, mais que les souvenirs persistent. 

07/12/2024, 07:30

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Handicap, maternité et société : Une grossesse (non) ordinaire

BONNES FEUILLES – Sushina Lagouje, jeune femme myopathe, porte un désir simple et universel : celui de devenir mère. Mais ce rêve va rapidement se heurter à un mur de préjugés et de discriminations. Alors qu’elle souhaite juste Une grossesse ordinaire (Éd. Double ponctuation).

07/12/2024, 06:30

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Les Éphémères d'Andrew O'Hagan : “Une magnifique illustration de l'amitié”

PODCAST – À travers Les Éphémères, Andrew O'Hagan, romancier originaire de Glasgow (Ecosse) offre une réflexion profonde sur la fragilité de l'existence. Seule ressource pour affronter la vie qui nous est donnée : la force des liens amicaux, souvent mise à l'épreuve de choix difficiles.

06/12/2024, 13:33

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À l'approche de Noël, Inoxtag décroche un “hotte” d'or 

Véritable triomphe pour celui qui a déjà dompté l'Everest : Inoxtag, avec son acolyte Charles Compain, est sur le toit des ventes de livre de la semaine (du 25 novembre au 1er décembre), et ce pour la seconde fois consécutive. Instinct, Tome 1, s'est écoulé à 71.216 exemplaires. Bel exploit pour l'Homme de l'année selon GQ.

 

06/12/2024, 13:23

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Apprendre l’espagnol grâce à la littérature 

Quoi de mieux, quand on adore lire, que d’entrer dans l’apprentissage d’une langue grâce aux ouvrages les plus célèbres écrits par les plus grands écrivains. Avec l’espagnol, vous avez l’embarras du choix : tant d’auteurs se sont illustrés dans la langue de Cervantes…

06/12/2024, 13:10

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Les secrets du Reiki, une pratique fascinante

BONNES FEUILLES – Le Reiki est une pratique japonaise de guérison fondée sur des principes simples et une certaine éthique de vie. 

06/12/2024, 08:30

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Vies et morts de Sophie Blind, quand l'émancipation se rêve

BONNES FEUILLES – Vies et morts de Sophie Blind (Éd. Rivages, trad. Jakuta Alikavazovic), Susan Taubes nous plonge dans l’univers d’une femme en quête d’émancipation. Née en Hongrie, elle est petite-fille de rabbin, fille de psychanalyste, épouse d’universitaire.

06/12/2024, 07:30

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À l'écoute de l’âme : trouver le sens de nos maux

BONNES FEUILLES – Certaines expériences de vie peuvent avoir un effet bénéfique sur nous, tandis que d'autres, en revanche, engendrent des états de mal-être. Comment les souffrances de l'âme influencent-elles la santé physique ? Il existe une relation constante entre l'âme, la psyché et le corps : si vos émotions sont perturbées, elles affectent votre être dans son ensemble, et si vous ne prêtez pas attention à cette influence, il est possible que votre corps en souffre également.

06/12/2024, 06:30

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Les nus et les morts, de Norman Mailer

05/12/2024, 18:04

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La blockchain : un fonctionnement complexe éclairé par plusieurs ouvrages

Comprendre le principe et l’utilité de la blockchain devient de plus en plus nécessaire, à la fois au niveau personnel et professionnel. Cependant, cet univers reste difficile à appréhender pour beaucoup d’entre nous.

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Joann Sfar ou la psychanalyse du dessin par le dessin

Après l’album La synagogue, Joann Sfar poursuit son récit autobiographique en abordant cette fois son rapport au dessin et au décès de sa mère. Ce sont Les idolâtres (Dargaud). Disons-le tout de go : il est difficile de parler de cet ouvrage, car le décortiquer ne pourra jamais rendre justice à la magie qui l’habite. 

05/12/2024, 13:01

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L’escalade horizontale avec Xavier Courteix

C’est plat, mais quand même, c’est joli ! (Editions Flblb) Xavier Couteix nous présente Aster, qui fait de l’escalade à un haut niveau sportif. C’est une passion qui l’habite. Aster est aussi en dernière année d’une école de design à Amsterdam. Il aimerait faire son projet de fin d’études sur l’escalade, et se pose dès lors la question de pratiquer ce sport en pleine ville, de passer des hautes montagnes à un pays bas.

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Sous Le ciel de Tokyo, une pension aux croisées des vies

BONNES FEUILLES – Dans Le ciel de Tokyo (Editions Rivages), nous sommes invités à observer, à travers la ville, les trajectoires croisées d'une galerie de personnages. Une fois arrivés, nous posons nos valises dans une pension bohème, où expatriés et voyageurs viennent tisser, au gré des rencontres, les fils d'une existence partagée. 

05/12/2024, 08:30

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Au bonheur des épouses ? Le combat intime de Madame Zola

BONNES FEUILLES – Avec Flamboyante Zola (Les Presses de la Cité), Jean-Louis Milesi fait revivre Alexandrine, compagne puis épouse d’Émile Zola, dans un roman mêlant fiction et réalité. Une plongée bouleversante dans le destin d’une femme trahie, mais qui, face aux épreuves, se transforme en une héroïne éclatante et résiliente.

05/12/2024, 07:30

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Le magnétisme. Conseils et exercices pratiques

#PiktosPoche – Nous sommes tous magnétiques, à des niveaux différents. Utiliser son magnétisme et le développer est une volonté propre à chacun. Si vous êtes désireux d'explorer cette voie, Jacques Mandorla met à votre disposition des conseils et des exercices afin de savoir magnétiser. 

05/12/2024, 07:00

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Crime et Colère simple : l'enquête de Davide Longo continue

Dans Une colère simple (trad. Marianne Faurobert, Éditions du Masque), voici la troisième enquête de l’équipe de choc montée à Turin par Davide Longo, dont la réputation de « nouvelle star du polar italien » est décidément bien méritée. L'auteur était en début d’année la coqueluche des médias transalpins qui l’annonçaient comme la star du nouveau polar italien.

04/12/2024, 15:29

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Notre-Dame de Paris - L'oeuvre des siècles  

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Doux visage de grand-mère, cher pays de notre enfance

BONNES FEUILLES – Avec Ma grand-mère et le Pays de la poésie (Flammarion), Minh Tran Huy retrace l’histoire de sa grand-mère, figure centrale de son enfance, et explore son héritage vietnamien entre douleur et merveilleux. Un hommage qui mêle souvenirs, contes et quête de sens.

04/12/2024, 08:30

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La Génération Z face au désenchantement de l’après #MeToo

BONNES FEUILLES – Dans Tout est chaos (Les presses de la Cité), Carmen Bramly nous entraîne dans le quotidien d’une jeune femme de la génération Z plongée dans l’univers exigeant de la publicité. Entre ambitions professionnelles, relations éphémères et scandales au travail, elle interroge les contradictions de notre époque et les dégâts du post-#MeToo.

04/12/2024, 07:30

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Les dieux et héros antiques revivent grâce à Édith Hamilton

L'helléniste Édith Hamilton voit son ouvrage majeur, La mythologie - ses dieux, ses héros, ses légendes, rééditée chez Dervy, dans une belle édition illustrée. Dans cette sorte de manuel d’histoire à l'usage de tous les publics, elle revient sur les grands mythes et légendes qui « constituent le fondement même de notre culture et continuent d’inspirer profondément notre époque ». 

03/12/2024, 16:10

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Une sélection d’ouvrages pour se mettre à l’espagnol

S’il y a bien une langue que l’on aime à entendre, c’est l’espagnol. Quel plaisir, en effet que ces sonorités chaleureuses qui ont toujours comme un air de vacances, de soleil et de bonne humeur. Voilà autant de bonnes raisons de vouloir se mettre à l’étude de la langue de Cervantes.

03/12/2024, 15:44

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Le voyage astral. Comment sortir de son corps

#PiktosPoche – La conscience n'est pas enfermée, elle peut voyager hors du corps. Dans cet ouvrage riche de témoignages, Bernard Raquin propose de nombreuses méthodes largement expérimentées - autohypnose, déplacement des sensations, exercices de visualisations -, qui permettent de sortir de son corps en toute sécurité, et d'y revenir. 

03/12/2024, 12:02

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“Le sport comme outil d'émancipation et moyen de communiquer”

BONNES FEUILLES – Dans une veine eastwoodienne expurgée de son chauvinisme américain, porté par une écriture sauvage et déclassée, Transformers met sur le devant du ring la beauté et la grandeur de la boxe, devenue la langue de ceux à qui les mots n’ont pas été donnés. Chez Amine Adjina, le sport, universel, est à la fois l’outil d’émancipations des êtres et leur moyen de communier. 

03/12/2024, 10:00

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Briser les chaînes du silence, pour conquérir sa liberté

BONNES FEUILLES – Adunni, 14 ans, est vendue par son père comme épouse. Mais dans La fille qui ne voulait pas se taire (trad. Laura Derajinski, Harper Collins), Abi Daré raconte l’histoire d’une adolescente prête à tout pour briser le silence et conquérir son droit à l’éducation. C’est à la fois un cri de révolte et une ode à la résilience. 

03/12/2024, 08:30

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L'Irak : chronique d’un pays brisé

BONNES FEUILLES – La notoriété de Kadhim Jihad Hassan comme traducteur et essayiste a souvent éclipsé son travail poétique. Cette anthologie vise à corriger cet oubli.

03/12/2024, 07:30

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Omega men : faut pas prendre les vessies pour des Lanterns

Tom King et Barnaby Bagenda ont produit, avec Omega Men, un album d’une audace rare. Relecture brillante des codes du space opera, cette aventure s’empare d’un des plus emblématiques héros du corps de Lantern – White Lantern, celui qui réunit toutes les couleurs, parce que non, le blanc n’est pas une couleur, ce sont toutes les couleurs ensemble.

02/12/2024, 17:06

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Tirer un trait sur son propre enfant ?

BONNES FEUILLES – Mère est elle morte de Vigdis Hjorth (traduction Hélène Hervieu) raconte l'histoire de Johanna qui, trente ans après une rupture familiale douloureuse, retourne pour la première fois dans sa ville natale. Un soir, après un verre de vin de trop, elle téléphone à sa mère. Regrettant aussitôt cette main tendue – un aveu de faiblesse –, elle est d’autant plus tourmentée lorsque sa mère refuse son appel. 

02/12/2024, 16:41

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Le prêtre et le braconnier : traque lugubre pour décor vénéneux

La campagne britannique n'est pas toujours riante : la voici qui sert de décor à un conte noir aux accents gothiques, une scène de chasse où le gibier est une jeune femme et le chasseur un prêtre diabolique. Mais ce sera un tableau plus proche de Jérôme Bosch que de John Constable.

02/12/2024, 16:28

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Les Fantômes de l’Hôtel Jerome, de John Irving : l’au-delà gît dans les cœurs

Fils unique d’une mère skieuse et d’un père inconnu, Adam Brewster souhaite devenir écrivain. Cette quête de l’écriture, inséparable de celle de son père et de l’apprentissage de la vie, Adam nous la conte lui-même au gré des parents de substitution qui guident sa jeunesse, puis de ses partenaires féminines.

02/12/2024, 09:33

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L'agrafe

02/12/2024, 09:19

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La Gloire de Notre-Dame : La foi et le pouvoir

01/12/2024, 11:46

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Notre-Dame

01/12/2024, 11:40