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Les Ensablés - Oeuvres de Hugues Rebell (1867-1905)

Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.

Le 11/09/2023 à 11:55 par Les ensablés

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11/09/2023 à 11:55

Les ensablés

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J’ai lu à cette époque « La câlineuse » qui m’a beaucoup marqué, tant le thème est fort et la conclusion terrible. « Bouquins » le reprend aujourd’hui, avec trois autres romans majeurs : « La Nichina » (1896), « La Camorra » (1900) et le sulfureux « Nuits chaudes du Cap français » (1902). S’ajoutent quelques nouvelles érotiques regroupées sous le titre « Femmes châtiées » et « Les Chants de la pluie et du Soleil », ode au plaisir de vivre… Plaisir de vivre… Rebell, c’est le moins qu’on puisse dire, ne l’a pas connu très longtemps. Il est mort à l’âge de trente-huit ans, usé par les deux bouts : l’amour fou de la littérature et des femmes.

Benjamin d’une fratrie de quatre enfants, il a la chance (et le malheur aussi…) de naître dans un milieu très aisé. Il s’appelle Georges Grassal de Choffat, fils d’un homme d’affaires devenu rentier, et d’une mère dont la famille a fait fortune grâce à la traite négrière. Très tôt, il manifeste son intérêt pour les livres et une forte personnalité rétive à obéir. Hubert Juin (« Écrivains de l’avant siècle » Seghers, 1972) écrit : « Ses études furent médiocres (…) Il ne lit pas les quelques auteurs prônés par l’école, mais tous les autres qui ont à la fois plus de charme et de sel. Il butine avec tant de profit qu’il lui vient tôt une érudition de bon aloi et l’envie d’écrire. »  A dix-neuf ans, premiers poèmes publiés à compte d’auteur, et un roman. L’année suivante, son père meurt, lui laissant une fortune considérable, un demi-million de francs, de quoi vivre largement, sans travailler, jusqu’à la fin de sa vie.

Mais il ne l’entend pas ainsi : il veut vivre, profiter du luxe et des femmes, mais aussi constituer une bibliothèque de livres rares (estimée à un moment au prix énorme de soixante mille francs). C’est au cours de ses voyages (notamment en Allemagne où il est fasciné par Wagner et Nietzsche) qu’il publie en 1894 son vrai premier livre « Chants de la pluie et du soleil » où il confie ses passions, une en particulier, celle de la femme, de la courtisane (héroïnes systématiques des romans qu’il publiera par la suite). C’est une succession de récits, de poèmes, d’aphorismes : 
 
« Toute vie est un désir ; tout désir est accompagné de souffrance. – Allons-nous avoir peur de la souffrance, puisque nous voulons vivre ? 
 
Sur la femme : 
« Je ne demande pas qu’elle soit un ange et qu’elle n’ait pas d’organes et qu’elle ne mange pas.
Je l’aime comme elle l’est, sans m’indigner de sa nature, sans blâmer ses faiblesses, ses impuretés, ses trahisons.
Est-ce que je vais crier au scandale parce qu’une femme s’emporte d’une belle passion pour un homme qui n’est pas moi, et qu’elle étreint et qu’elle palpite d’amour pour lui !
Pour moi, je laisse les solennels pitres de la morale déplorer les vices de l’humanité en longs discours. J’aime qu’une femme se pâme et soit impudique ; rien ne me rend si heureux que sa propre joie. »
 
Les opinions de Rebell sont élitistes, il hait la démocratie, penche pour l’Action Française, et publie dans sa première jeunesse une brochure « hautaine et haineuse » pour reprendre l’expression de Hubert Juin, intitulée : « Union des trois aristocraties » (celle du nom, de l’argent et de l’art) qui trouve l’attention (et l’amitié sincère de Maurras qui le comptera dans son « Enquête sur la monarchie » parmi « les jeunes princes de l’intelligence française »). Pour Rebell, avant tout provocateur, anarchiste de droite comme on dirait maintenant (reprenant ici l’opinion de nombreux artistes de l’époque) : « Si l’artiste a besoin d’un public, il ne peut accepter celui que lui offrirait la démocratie moderne. »)
 
Voilà résumée la pensée de Rebell. Ses romans seront à son image : légers, sombres, furieux, érotiques, excessifs, et surtout enlevés… 
 
En France, alors qu’il travaille pour la revue « L’Ermitage » (1), il a fait la connaissance d’un auteur que vous connaissez, chers amis des Ensablés, qui n’est autre que René Boylesve, merveilleux créateur de « L’enfant à la balustrade », auquel une amitié profonde le liera, même si elle subira des éclipses après le mariage de Boylesve dont l’épouse n’aimait pas trop ce Rebell avec lequel son mari avait bamboché. 
 
Boylesve adressera son premier roman à Rebell « Le médecin des dames de Néans » (1896) : « Mon cher ami, je vous dédie ce livre où, à défaut de qualité, je souhaite que votre haut et pur jugement découvre mon désir de suivre ici ces bons conteurs français pour qui nous mîmes tant de fois notre prédilection en commun (…) ».  
 
On peut s’étonner de cette amitié entre deux hommes dont les styles sont radicalement différents. Autant Boylesve s’attarde à la psychologie, aux nuances des sentiments, autant Rebell ne fait pas dans la dentelle. En témoigne ce roman que d’aucuns diront « historiques » et qui ne l’est que d’apparence (beaucoup de contemporains parisiens s’y retrouveront), « La Nichina », histoire d’une courtisane de haut vol au temps de la renaissance, racontée dans le pseudo-mémoire d’un certain Vendramin.
 
Celui-ci raconte qu’il a été contraint de devenir moine après avoir jeté sa maîtresse et son amant dans les canaux de Venise. Réduit à la dure vie du monastère, il obtient enfin le droit de sortir pour aller faire la quête auprès des riches de la région. Il se retrouve ainsi compagnon du moine Arrivabene, jouisseur et paillard, et s’en va démarcher avec lui la Nichina. Vendramin s’étonne : 
 
« Ignores-tu que la Nichina est une ancienne courtisane et qu’elle ne doit son luxe qu’au grand nombre de ses impuretés ?
- Ne nous occupons pas, dit Arrivabene, de regarder d’où vient l’argent qu’on donne au seigneur ; la Nichina sait préparer pour les serviteurs de Dieu de succulents repas, serait-il bien raisonnable d’en exiger davantage ?
- Arrivabene, repris-je, tu subordonnes toujours à ton plaisir les intérêts de Dieu.
- Mais mon plaisir et les intérêts de Dieu ne sont pas opposés. »
 
Le ton est donné. Il n’existe aucun frein au plaisir, tout est autorisé, car Dieu ne saurait s’opposer au plaisir des hommes… qu’il leur a justement donné de goûter.
 
Voilà nos deux moines arrivant chez la Nichina, retirée et fort riche, entourée de courtisanes, vieilles ou jeunes, venues lui faire la cour, car elle est célèbre et généreuse. Elle les reçoit sur la terrasse, loin de la ville, et elle va raconter à tous les présents sa riche existence (la référence au Décaméron est explicite). Elle aime l’amour, ce qui aide un peu pour ce genre de tâche qui est la sienne. Intelligente, elle retient l’attention d’un grand artiste de Venise, un certain Fasol, éprouve une passion véritable pour Guido, le mignon d’un cardinal diabolique qui la poursuivra de sa haine… Et le tout dans une Venise tantôt merveilleuse, tantôt effrayante. On y voit la guerre, les tortures, les intrigues. Le lecteur n’est jamais en repos. Roman picaresque, à la manière de Lesage ou de Fielding, ce roman détonne avec l’emphase des romans de l’époque, même si « La Nichina » est dédié comme il se doit au maître de l’époque, Barrès, qui se trouve gêné par cet hommage.
 
Jean Lorrain, qui se surnommait lui-même L’enfilanthrope, ne s’y trompa pas. Dans « Le Journal » d’octobre 1896, il déclare : « C’est sur le Mercure de France que la nuit me trouvera penché, très allumé, je l’avoue à ma honte, sur le roman un peu scabreux de M. Hugues Rebell. »
 
Le roman est un grand succès qui pourrait sauver les finances de Rebell, mais il n’en est rien. Outre son penchant dispendieux, il a commis une grave erreur. A Naples, au cours d’un de ses voyages, il se retrouve un matin dans le lit d’une fillette de douze ans… Le matin, les parents se présentent et réclament un dédommagement que Rebell paye sans discuter. De retour en France, il est harcelé par un maître-chanteur, peut-être de la Mafia, qui réclame et réclamera toujours plus d’argent, jusqu’à le ruiner complètement.  
 
Entre-temps, il aura écrit « La câlineuse », roman que pour ma part je considère comme le meilleur, sans les effets parfois un peu gros de « La Nichina », et se déroulant à l’époque de l’auteur.
 
Adolescent, je ne l’ai pas lu sans crainte : c’est l’histoire d’une mangeuse d’hommes dans la lignée du film « Eva » de Losey, ou encore de Lewisohn (2), courtisane comme il convient chez Rebell, que le narrateur, pour son plus grand malheur, a la malchance de rencontrer un soir, alors qu’il sort d’une soirée chez le peintre Tavannes (alias Toulouse-Lautrec que Rebell a connu) : courte rencontre, la dame disparaît bientôt avec « sa voix enfantine », laissant au héros une vague nostalgie. Par hasard encore, il s’avère que cette femme, Juliette, est la passion de son ami Paul Ancelle rendu à l’esclavage. Le héros s’en émeut, ne comprend pas, sans savoir bien sûr que cette Juliette reviendra dans sa vie et, lentement, avec grâce, saura le détruire, car : 
 
« Est-ce qu’on choisit ses amours. Il arrive qu’une femme se présente au moment où votre âme est ivre de se répandre, de donner tout ce qu’elle a de beauté. Cette femme se transfigure, s’illumine à votre lumière, et elle reste ainsi des années. Que ce soit une princesse, une courtisane ou une pauvre femme, le résultat est le même. Il y a pour vous dans le monde un être qui est plus désirable que tout le reste, et qui seul fait le prix de la vie (page 364). »
 
En lisant ces phrases, j’ai tout de suite, évidemment, pensé à Proust qui ne publiera « Du côté de chez Swann » qu’en 1913, soit bien après « La câlineuse. » Hubert Juin affirme que Rebell a croisé Proust dans le salon de Madame de Cavaillet… N’allons pas chercher si loin… En tout cas, le héros (la victime plutôt) de « La câlineuse » fait irrémédiablement songer à Swann et la petite Juliette à la petite Odette, avec « son cortège infernal d’alarme » (Baudelaire, le vin et l’assassin). Comme Swann, il est envoûté, sans qu’on comprenne bien pourquoi. Il ne l’épousera pas comme Swann qui, au moins, a le mérite de se demander ce qu’il faisait avec cette femme « qui n’était pas son genre ». Son destin sera bien pire, mais je ne vous le dévoilerai pas. Vous comprendrez à la fin.
 
Il paraît (et à la réflexion, c’est fort vraisemblable, car l’imagination d’un écrivain a ses limites) que Rebell s’est inspiré du grand amour qu’il a connu jeune, et qui fut très malheureux, ce qui pourrait expliquer la fascination et la peur que peuvent lui inspirer les femmes.
 
A lire donc, ce roman qui nous transporte dans le milieu artiste de Paris « fin de siècle », où l’on croise, sous le nom de Chaperon, ce Jean Lorrain dont nous parlions plus haut.
 
Je ne dirai rien de « La Camorra », dans la veine de « La Nichina » sans atteindre sa perfection. Quoique tardif, « Nuits chaudes du Cap français » est assez intéressant, narrant les aventures de la perverse et belle Noire Zinga, esclave qui rendra esclave un planteur. On y décrit la vie de la population créole de Saint-Domingue à la Révolution, sans omettre les vices et les crimes de certains planteurs.
 
A partir de 1900, la vie de Rebell est un lent naufrage. Malade, de plus en malade, il s’accoquine avec des profiteurs, malgré la vigilance de ses amis, et notamment de Gustave Le Rouge dont « Bouquins » publie « Sur Hugues Rebell », récit détaillé de ses derniers moments, sordides, dans un appartement insalubre, sans meubles, avec pour seuls compagnons les quelques livres qu’il avait sauvés du naufrage, aux mains d’un couple douteux. Paul Léautaud le décrit « devenu un homme maigre, courbé, avec le masque, tout à fait, du Voltaire de Houdon, la démarche vacillante, s’appuyant sur une canne, sénile et ravagé à la fois ».
 
Rebell n’avait que trente-huit ans….
 
 
1)    Revue d’avant-garde créée en 1890, disparue en 1907 qui publia notamment Paul Valéry, Henri de Régnier, Miomandre, Charles-louis Philippe, etc.
2)    « Le destin de Mr Crump » de Ludwig Lewisohn, publié chez Phébus. A lire absolument, après « La câlineuse ».

 
 
 
 
 
 

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Rien n'est vice, rien n'est péché. Romans, nouvelles, poèmes

Hugues Rebell

Paru le 11/05/2023

1184 pages

Bouquins (Editions)

32,00 €

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« Tout a commencé en Champagne, fin mars 1915, lors de l’offensive menée par Joffre. Durant l’attaque, Pierre-Ézéchiel Séguier eut la moitié inférieure de sa jambe fracassée par un éclat d’obus. Il fallut l’amputer […] Il ne restait plus assez de morphine. […] “Je suis fait au fer et au sang”, rétorqua le blessé avec la raideur de ceux qui méprisent les faiblesses du corps et de l’âme. » Par Carl Aderhold

25/09/2022, 09:00

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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair, seconde partie

En 1905, Camille Mauclair, sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne.  En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Ceci est la deuxième partie de notre article (voir la première partie). Par Antoine Cardinale

04/09/2022, 14:40

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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair (1/2)

En 1905, Camille Mauclair (1872-1945), sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne. En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Cet article paraît en deux parties. La seconde est programmée pour la semaine prochaine. Par Antoine Cardinale

 

21/08/2022, 12:20

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Les Ensablés - Ma vie entre les lignes d'Antoine Blondin

Les vacances sont là, et pour ceux qui aiment ou ne connaissent pas Antoine Blondin (il aurait cent ans cette année...), l'occasion rêvée de (re) découvrir ses chroniques publiées entre 1943 et le début des années 80. Les éditions de La Table Ronde ont eu la bonne idée de les rééditer dans sa collection "La petite Vermillon. Pour un prix modique (11,2 euros), un plaisir assuré, à goûter sous les tilleuls en buvant un petit blanc sec, bien glacé, à la santé de ce cher Blondin pour qui la littérature était exigence mais aussi amitié. Hervé BEL

07/08/2022, 09:00

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Les Ensablés - L'Abbaye d'Evolayne de Paule Régnier (1888-1950)

Je ne sais plus où et quand je suis tombé sur ce livre L’abbaye d’Evolayne de Paule Régnier (Grand prix de l’Académie Française 1933), avec sa couverture jaune défraichie des éditions Plon. Longtemps, je l’ai gardé dans mes réserves : j'avais d’autres priorité de lectures. Il y a peu, fouillant ma bibliothèque, je l’ai redécouvert, l’ayant totalement oublié. Allons, il fallait quand même me renseigner sur cette Paule Régnier ! Le destin tragique de cet auteur, il faut bien le dire, m’a conduit à lire enfin son roman. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, j’en conviens, il peut paraître dépassé, appartenir à un autre monde (mais n’est-ce pas après tout un motif de le parcourir ?), mais il palpite dans ce texte quelque chose de bouleversant et de prenant. Par Hervé BEL

24/07/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les Javanais de Jean Malaquais (1908-1998)

Dans ces temps de résurgence de nationalismes, chauvinismes et prurits identitaires, la littérature nous offre heureusement quelques pépites à leur encontre… Figure en bonne place parmi ces romans salutaires une œuvre qui obtint un franc succès juste avant le deuxième guerre mondiale : refusé par Gallimard, publié par Denoël, le roman «Les Javanais» fut couronné du prix Renaudot en 1939 et traduit en plusieurs langues. Par Marie Coat

03/07/2022, 09:00

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Les Ensablés : Echec au temps de Marcel Thiry (1897-1977)

Sur la plaine de la bataille de Waterloo, une aigle impériale trône au sommet de la butte monumentale. Le 18 juin 1815, c’est Napoléon qui a remporté cette victoire décisive. Plus d’un siècle après les faits, le descendant d’un capitaine anglais est résolu à corriger l’erreur de son ancêtre, qui avait donné de mauvaises informations à Wellington et précipité la défaite des Alliés. L’invention d’une machine à remonter le temps lui permet de tenter une modification avec ses amis, mais à quel prix et pour quelles conséquences historiques et humaines ? Par Louis Morès

19/06/2022, 09:00

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Les Ensablés - Suzanne Chantal et Le roman de Lisbonne, 1940

Spécialiste du Portugal où elle a vécu une bonne partie de sa vie, Suzanne Chantal (1908-1994) a notamment publié une Histoire du Portugal (Hachette, 1965), que précédait La vie quotidienne au Portugal après le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 (Hachette, 1962). Vers la fin de sa vie, elle publiera un roman historique (Ervamoïra, éd. Olivier Orban, 1982), qui raconte, autour de l’évolution d’une famille sur six générations, l’histoire du vin de Porto, avec ses luttes, ses négociants, ses propriétaires, etc. Par François Ouellet

05/06/2022, 09:00

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Les Ensablés - Fil d'or, de Susy Solidor (1900-1983)

Suzy avait de grandes jambes. Longues et musclées, assez affolantes. Et un nez fort, signe de caractère. Une blondeur pâle, des yeux délavés par la mer, une frange au carré, du talent et de l’énergie à revendre. Introduite dans les milieux parisiens par Yvonne de Bremond d’Ars, célèbre antiquaire, Suzy va vite mettre Paris à ses pieds. Symbole de la « garçonne » des années folles, Suzy Solidor s’illustra comme actrice et comme chanteuse dans les années 30 et 40.  Mais peu le savent, la grande Suzy fut aussi romancière. Par Denis Gombert

22/05/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les saints vont en enfer, de Gilbert Cesbron

Ses romans ont connu de grands succès de librairie, vendus à plusieurs reprises à plus de 1 million d’exemplaires, et même largement au-delà (Chiens Perdus sans Collier, porté au cinéma avec Jean Gabin dans le rôle principal frôla les 4 millions d’exemplaires). Gilbert Cesbron (1911-1979) a donc été un écrivain célèbre dans la deuxième moitié du XX siècle ; il est aujourd’hui inconnu des moins de cinquante ans, un cas exemplaire d’ensablé et peut être d’enterré. Par Henri-Jean Coudy

08/05/2022, 09:00

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Les Ensablés - Direction Etoile (1937) de Francis de Miomandre

Les éditions de l’Arbre Vengeur nous ont donné une réédition de Direction Etoile, de Francis de Miomandre (1880-1959). Bernard Quiriny, par ailleurs biographe de Henri de Régnier, auteur cher aux Ensablés , signe une préface pleine d’humour ; les dessins de Regis Lejonc accompagnent merveilleusement le lecteur dans ce conte désenchanté. Puisse cette réédition rendre de nombreux lecteurs au sixième lauréat du prix Goncourt ! Par Antoine Cardinale.

 

24/04/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les enfants aveugles, de Bruno Gay-Lussac (1918-1995) par Hervé Bel

C’était il y a peu dans le 6ème arrondissement, un samedi, jour béni entre tous puisque le dimanche nous protège encore du lundi. En passant devant la librairie « Le dilettante », maison d’édition dont les Ensablés affectionnent les publications, je tombe sur des bacs remplis de livres d’occasion. L’un d’eux attire mon attention : « Les enfants aveugles » d’un certain Bruno Gay-Lussac, avec une introduction de François Mauriac. Mauriac? Il fallait que ce roman oublié ait quelque qualité... Alors je l’ai acheté. Par Hervé Bel 

10/04/2022, 09:00

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“Raymond Schwab : mystification littéraire d’un génie méconnu” par François Ouellet

Les Sept dormants (1896), Confession de Sainte-Croix (1902), les deux volumes de poèmes Feuilles sous la glace écrits entre 1899 et 1913 ou encore l’autobiographie posthume Mon Bourreau, vous connaissez ? Ce sont quelques-unes des œuvres du poète Mathias Crismant (1882-1913), dont Raymond Schwab (1884-1956) entreprit de raconter la vie singulière et tourmentée dans un livre simplement intitulé Mathias Crismant, paru chez Plon en 1925. Par François Ouellet.

27/03/2022, 08:25

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Cent-vingt : recueil de nouvelles sur tout… et plus encore

Imaginez : cette mission un peu folle que d’écrire une nouvelle par mois. Pendant dix ans. Et, à chaque fois, créer une histoire, un univers, imaginer des personnages ou faire intervenir des noms (plus ou moins) connus. Tantôt réaliste, tantôt science-fictionnel, tantôt poétique… il n’y a aucune règle. Ou bien, il n’y en a qu’une seule : écrire. Voici la proposition de Léo Henry à travers Cent-vingt (La Volte). Écrire, donc… et avec talent, bien entendu.

27/09/2023, 09:44

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Le Dossier Thanatos

26/09/2023, 18:38

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Modigliani. Un peintre et son marchand

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Postiers sans papiers. Récit d'une grève

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Les derniers mystères du Siècle des chimères

BONNES FEUILLES — De la Transylvanie sous l'Empire ottoman jusqu'au Paris de la période Romantique, en passant par le Transvaal pendant la guerre des Boers jusqu'à Saint-Pétersbourg à l'époque de Raspoutine, êtes-vous prêt à voyager à travers les époques pour entendre la légende la plus sombre ? Aux côtés de Dalibor et Laüme, êtes-vous disposé à aimer, souffrir, trahir et pardonner ? Êtes-vous prêt pour l'ultime confrontation avec les Chimères ?

26/09/2023, 17:25

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Refaire le couple, refaire le monde 

A partir de son expérience personnelle, l’autrice et réalisatrice Delphine Saltel publie, dans ce livre inspiré de son propre podcast, un véritable guide à destination de celles et ceux qui se posent des questions existentielles. Amour, sexualité, parentalité : en politisant et en étudiant tous les ressorts du modèle conjugal, elle aide à penser une autre société, et à se rassurer. 

26/09/2023, 13:45

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Les Anges de Palerme : Entre mafia, chimères et vengeance

BONNES FEUIILLES — Dans la troisième phase du Siècle des chimères, Les Anges de Palerme nous emmène dans une course effrénée à travers les âges et les territoires, débutant dans les collines indomptées de Sicile et se poursuivant dans les ruelles sombres de New York. Ce récit dépeint la vie d'un jeune homme contraint à la brutalité pour subsister, et celle d'un patriarche hanté par l'idée de vengeance. Voici la poignante et intense histoire du troisième chasseur de Chimères...

 

26/09/2023, 12:40

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L'Italie, loin de la dolce vita

Un quartier périphérique de Rome au début des années 2000. Pas dans les beaux quartiers. Et dans un taudis plutôt qu’un appartement. C’est là qua Gaïa (sur)vit avec sa mère, son père, son demi-frère aîné et les deux derniers petits jumeaux.

26/09/2023, 11:52

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Biographie expérimentale avec Sibylla de Max Baitinger

Sibylla Schwartz est une jeune poète allemande dont les sonnets vont marquer la période Baroque. Malgré son décès précoce en 1638 (elle n’a alors que 17 ans), elle a laissé derrière elle une grande quantité de poèmes qui tombèrent malheureusement dans l’oubli à partir du 18 e siècle malgré la puissance lyrique qui les habite. A l’occasion de ses 400 ans, Max Baitinger, sous les encouragements de l’association Les amis de Sibylla Schwartz, décide de raconter sa vie, de rendre compte de sa modernité tout en la confrontant à ses propres doutes créatifs. Aux éditions L’employé du Moi.

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26/09/2023, 11:06

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Nous, les Caserta : La toile d'araignée d'Aurora Venturini

Ce livre de l’autrice argentine Aurora Venturini est ambitieux. Entre malédiction, ésotérisme, voyage en Amérique du sud, dans le pacifique et en Europe, amour, amitiés, et surtout famille, sans oublier de nombreux hommages aux écrivains de son continent et d’ailleurs — Rimbaud en tête, il s’inscrit parfaitement dans l’histoire de la littérature d’Amérique latine du siècle dernier. (traduction : Anne Plantagenet)

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Stratégie financière : des ouvrages pour prendre les bonnes décisions

En matière d’économies, il est souvent difficile de savoir ce qu’il faut faire. Où placer son argent ? Quelle stratégie adopter par rapport au crédit ? Faut-il mettre à profit le cadre offert par l’assurance-vie ? Les livrets d’épargne sont-ils vraiment intéressants ? Doit-on prendre le risque d’aller sur les marchés boursiers ?

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Pour une introspection sérieuse de l'Occident

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24/09/2023, 07:30

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Malik, un dealer audacieux bloqué à Capacabana

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L'Éternel retour : fragments posthumes de Friedrich Nietzsche

BONNES FEUILLES - « Homme ! Ta vie tout entière sera toujours de nouveau retournée comme le sablier et s’écoulera toujours de nouveau. Puisses-tu alors retrouver chaque souffrance et chaque plaisir, chaque ami, chaque ennemi et chaque espoir, chaque erreur, chaque brin d’herbe, chaque rayon de soleil, la série intégrale de toutes choses. »

23/09/2023, 09:00

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Une biographie de référence pour le centenaire de Raymond Radiguet

BONNES FEUILLES - Contrairement à la légende qui s'est formée après sa mort prématurée, Raymond Radiguet n'était pas uniquement l'écrivain d'un des romans les plus célèbres du XXe siècle, Le Diable au corps. Il était également l'auteur d'un autre roman moins controversé, Le Bal du comte d’Orgel, et d'un recueil de poésie, Les Joues en feu. Radiguet était un écrivain polyvalent qui a touché à tous les genres littéraires, alliant insolence et talent dans chacun d'entre eux.

23/09/2023, 08:30

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L'Enfer pour l'aube : trois décennies plus tard

BONNES FEUILLES - En mai 1871, conscient du danger que représentent les Communards, le gouverneur de la Banque de France prend la décision de recouvrir les sous-sols de la banque avec du sable. Malgré cette mesure, certains opportunistes réussissent à s'emparer d'un trésor inestimable.

23/09/2023, 08:00

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Saisir dans une image le mouvement de la vie

BONNES FEUILLES - « Au XVe siècle, ‘l’Antiquité’ n’exige pas nécessairement des artistes qu’ils abandonnent les formes d’expression tirées de leur observation personnelle. Elle ne fait qu’attirer leur attention sur le problème le plus complexe des beaux-arts : saisir dans une image le mouvement de la vie. »

23/09/2023, 07:30

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Simone Weil pour la suppression des partis politiques

BONNES FEUILLES - « Le parti se trouve en fait, par l’effet de l’absence de pensée, dans un état continuel d’impuissance qu’il attribue toujours à l’insuffisance du pouvoir dont il dispose. Serait-il maître absolu du pays, les nécessités internationales imposent des limites étroites. Ainsi la tendance essentielle des partis est totalitaire, non seulement relativement à une nation, mais relativement au globe terrestre.

23/09/2023, 07:00

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Rémi Brague : petit traité d’économie divine

BONNES FEUILLES - Dans une démarche philosophique qu'il a entamée depuis trois décennies, Rémi Brague explore le rapport complexe entre Dieu et le monde selon la vision chrétienne. En résumé, cette relation entre le Créateur et sa création est marquée par le concept de « providence », selon lequel Dieu fournirait à chaque être les moyens de se débrouiller de façon autonome. 

22/09/2023, 18:59

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La campagne francaise après 1945

BONNES FEUILLES - Pendant plus d'un millénaire, la France a été dominée par sa dimension rurale. Cependant, les changements radicaux du XXe siècle, notamment l'exode rural qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, ont entraîné la disparition progressive de la paysannerie traditionnelle. 

22/09/2023, 18:56

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Irène Hillel-Erlanger, louée d'Aragon et Fulcanelli

BONNES FEUILLES - « Tout comme les globules blancs et les globules rouges circulent dans nos vaisseaux sanguins, les artères des grandes villes charrient incessamment, – et sans doute pour des fins très mystérieuses, qui ne nous seront pas révélées dans ce plan terrestre –, leurs leucocytes et leurs hématies : Passants grouillants ; voraces, étiques et pléthoriques ; fous ; flous ; fugaces ; pareils et particuliers. Mondes en miniature, luttant les uns contre les autres. »

22/09/2023, 18:55

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L'Antiquité, à la fois proche et distante

BONNES FEUILLES - L'Antiquité, à la fois proche et distante, continue de captiver notre imagination. Ce livre, structuré en chapitres thématiques sous forme de dialogues animés, explore sa richesse en détail : la vie des esclaves, mercenaires, mécènes, paysans, et pirates, la manière dont les anciennes civilisations ont abordé le racisme et les épidémies, ainsi que les parallèles entre l'Empire romain et l'Empire américain. 

22/09/2023, 18:48

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Hölderlin : une conception de la divinité

BONNES FEUILLES - « La mer enlève et rend la mémoire, l’amour De ses yeux jamais las fixe et contemple,
Mais les poëtes seuls Donnent à ce qui dure une assise éternelle. »

22/09/2023, 18:44

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Les lecteurs campent sur leurs positions

Il faut que tout change pour que rien ne change, et cette 37e semaine le démontre. Peu de modifications dans les 10 premières places du classement des meilleures ventes, avec un duo Jean-Luc Lagarce et Panayotis Pascot qui reste en tête (19.364 et 17.477 exemplaires vendus). Les Cahiers de Douai, avec Rimbaud en guest-star, grimpe en 3e place (16.553 ventes) faisant reculer Olympe de Gouges à la 4e position (14.788 exemplaires). 

22/09/2023, 11:56

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Les dernières paroles de Soeur Emmanuelle

BONNES FEUILLES — « Tant qu'il me reste un souffle de vie, je veux encore dire, haut et fort : il faut sauver les enfants ! »

21/09/2023, 16:31

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2060 : Une fin du monde teintée de féminisme

BONNES FEUILLES — « La FDM, c’est aujourd’hui, mais elle l’ignore. Si elle tendait l’oreille, elle percevrait peut-être les soubresauts qui agitent la terre en cette dernière journée, le sol qui tressaille d’une étrange vibration. Elle se dirige vers la porte arrière de sa maison, la seule qui permette encore d’accéder à un terrain sec, fait quelque pas dans le pédiluve d’eau trouble qui sépare son seuil des trois marches de pierre montant vers son jardin. Elle hume l’air un instant. Une odeur écœurante de bitume et de cendre flotte dans l’atmosphère. C’est l’odeur de la mort. » 

21/09/2023, 16:14

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Emma Green : une romance pour soigner son coeur aux urgences 

BONNES FEUILLES — Un nouvel ouvrage signé Emma Green. Cette fois le milieu hospitalier joue le rôle de décor dans une histoire où ceux qui ont tant de vies entre les mains doivent aussi s'occuper de sauver les leurs.

21/09/2023, 15:56

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Sentiment de perte, sensation de déracinement

#RentreeLitteraire2023 - L'écrivain du célèbre La Porte du soleil nous présente ici une nouvelle oeuvre palestinienne, un roman complexe et poétique qui déstabilise nos préconceptions et attentes, nous rappelant en fin de compte ce qui est essentiel : la beauté, l'existence et l'essence même de l'humanité.

21/09/2023, 11:40

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Un périple avec pour seule destination l’Obscurité

BONNES FEUILLES - « Alors qu’il achevait de graver ces mots dans la roche, l’homme espérait, dans un dernier souffle, que la Prophétie ne serait pas oubliée, que la pierre la conserverait à l’abri, et les hommes dans leur mémoire. Il en allait de l’avenir du monde entier. »

21/09/2023, 11:30

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Un voyage dans l'histoire LGBTQI+

BONNES FEUILLES — Antoine Idier et Pochep explorent l'évolution et la transformation des identités LGBTQI+ sur une période de près de deux siècles. Ils examinent les différentes cultures et communautés qui ont permis aux minorités sexuelles de résister et de survivre dans un environnement souvent hostile.

21/09/2023, 09:56

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Sangliers, trop sangliers ?

Parler du sanglier comme d’un animal politique, ce n’est pas seulement faire de la zoologie, de l’éthologie d’une espèce, de la biologie, de l’écologie, … c’est sans conteste se lancer en politique… Voilà un livre qui, à l’évidence, ne va pas laisser quiconque le lit, indifférent. 

 

20/09/2023, 15:40