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Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

Le 30/07/2023 à 10:05 par Les ensablés

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30/07/2023 à 10:05

Les ensablés

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Car sur un sujet dont, de nos jours, s’emparent les médias, mais tabou à cette époque, Lesort écrit un court roman qui décortique précisément et avec une remarquable justesse les étapes d’un effrayant processus, de l’amour fusion à la domination-dépersonnalisation. On peut comprendre que dans le contexte socioculturel des années 50 et en particulier dans le milieu traditionnel de l’auteur, le livre ait reçu un accueil des plus frais.

S’il est né à Granville fin 1915 dans une famille nombreuse de la bourgeoisie, Paul-André Lesort a vécu la quasi-totalité de sa vie à Versailles : études de droit et d’économie, mariage, quatre enfants… Officier en 39/40, il est fait prisonnier et côtoie, pendant sa captivité de 5 ans en Poméranie, un groupe d’intellectuels (Ricœur, Ikor…). C’est alors qu’il écrit la majeure partie de son premier roman, Les reins et les cœurs (que Dieu seul sonde). Publié en 1947, il sera couronné par l’Académie française du prix Barthou distinguant les jeunes talents (le grand prix du roman allant à Philippe Hériat pour « La famille Boussardel »). Il recevra pour d’autres romans diverses récompenses littéraires (Le vent souffle où il veut paru en 1954, Né de la chair en 1951,  La vie de Guillaume Périer en 1965, Après le déluge en 1977).

Parallèlement à sa collaboration à la revue Esprit et à ses fonctions de conseiller littéraire au Seuil, Paul-André Lesort milita dans les mouvements chrétiens, en faveur notamment de l’œcuménisme. Encensé par Mauriac et Gabriel Marcel, il reçut le grand prix catholique de littérature en 1955. Son œuvre est en effet irriguée par une foi chrétienne profonde, où la Grâce permet aux personnages de transcender les épreuves de la vie : au romancier d’être « un médiateur de la miséricorde divine ».

Atypique dans l’œuvre de Lesort, Le fer rouge est dense et percutant : au long de neuf journées d’absence de son mari, parti en voyage professionnel, son épouse lui écrit une lettre aussi décisive que circonstanciée qui commence par une tendre apostrophe, « Mon amour... »

Mais quel amour ? Celui dont elle dissèque les ressorts mortifères, ausculte les fins ténébreuses et dépèce les angoissantes manipulations nous glace : « J’ai cru que t’aimer ne voulait rien dire d’autre qu’aimer ces coups que tu me portais. » Avec courage et persévérance, malgré sa profonde détresse, sa peur, sa honte, elle analyse avec une précision croissante d’entomologiste l’évolution de sa relation totalement déséquilibrée avec ce mari qui, sous des dehors charmeurs, s’avère être un monstre. « Dix ans que j’ai été ta chose, mais je ne le savais pas. »

Jeune peintre de 24 ans et mère (abandonnée) d’un petit garçon, elle l’a rencontré dix ans auparavant dans une soirée et a tout de suite remarqué ce bel homme de haute stature, qui écoute autrui de « manière attentive et impérieuse », avec un irrésistible sourire. Mais, lui précise-t-elle : « Je ne saurai jamais pourquoi tu m’as parlé… Chaque fois que je te l’ai demandé, tu m’as donné une réponse différente. » Commence alors une histoire idyllique de passion amoureuse qui va, au fil des années, entraîner la jeune femme dans la spirale infernale d’une relation hypnotique et délétère qui la vide peu à peu de sa substance, de son essence.

C’est sans concessions, avec une douloureuse lucidité, qu’elle scrute ce rapport d’une toxicité telle que se supprimer est la seule porte de sortie : les dégâts psychiques lui semblent en effet irréversibles et sa vie est dorénavant trop mutilée, effondrée, pour envisager de la reconstruire. « Ma mort va te rendre enfin propriétaire, sans le moindre doute maintenant, sans le moindre partage, d’un être qui ne possédait déjà plus rien lui-même. »

Dès une première période d’idéalisation — certes excessive — de cet homme séduisant, voire fascinante, elle l’a laissé exercer sur elle une influence tout d’abord agréable et flatteuse, mais qui a assez rapidement évolué en manœuvres persuasives, paralysant progressivement sa volonté. « Il est vrai que tu me rendais éperdue d’admiration, d’humilité, de reconnaissance. » C’est ainsi qu’elle a abdiqué toute velléité d’autonomie d’action ou de réflexion, s’en remettant toujours à la volonté de ce Simon qui la convainc grâce à son « ton d’intérêt et de persuasion qui a suffi si souvent à vaincre ma peur, à éteindre ma colère... Tu aimes persuader, tu sais le faire ».

Sous le masque de l’amour, sans le moindre scrupule, il a toujours su la manipuler afin qu’elle se comporte à sa guise à lui et non selon son inclination spontanée, régentant son présent, traçant son avenir et détruisant son passé « Comme tu l’as nettoyée, ma mémoire ! », « Tu m’interdisais le passé ; car le passé n’était pas tout entier fait de toi. »

Et le diagnostic dressé pendant ces neuf jours est pire encore. « Tu m’as détruite plus soigneusement encore que je ne le pensais. » Elle réalise que le but final poursuivi par Simon est d’avoir tout pouvoir sur elle en lui niant toute altérité, toute personnalité et que, depuis le début de leur relation, il a fait preuve de machiavélisme, repérant en elle une personne vulnérable en quête de reconnaissance, sujette à dévalorisation et culpabilisation (mauvaise relation avec sa mère, enfant hors mariage et ex-compagnon volatilisé, situation professionnelle instable...).

Après avoir créé un lien empathique en se présentant sous un jour qu’il savait attirant pour elle, il a su exploiter ses failles, ses carences, ses angoisses, ses doutes... Il a mis son intelligence, son intuition et son charisme au service d’un dessein d’asservissement, en toute amoralité (« Tu ne sais que piller »). Et son intelligence à elle, son intuition, sa volonté se sont révélées impuissantes à enrayer ce processus invasif — bien au contraire — depuis « le geste initial qui m’avait fait détruire, avec mes toiles, un autre monde où tu n’étais pas tout ». « Chaque jour, ton pouvoir naissait de ma servilité. »

Le plus souvent par petites touches savamment distribuées — messages contradictoires déstabilisants, pressions psychologiques retorses, manifestations de jalousie ou de mépris, chantage, humiliations — qu’il prend soin d’alterner avec des instants tendres, voire radieux, il a neutralisé sa volonté et ses désirs, brouillé son jugement, tué son esprit critique et confisqué sa liberté : « Ta volonté devait s’inscrire dans ma conscience même et plus encore, l’annihiler pour en prendre la place. ». Violence subtile, euphémisée, mais aussi, parfois, violence physique dans ce qui est devenu un enfer conjugal : « Tes mains serrent mes épaules, m’immobilisent et je ne sais me débattre. »

Ce chemin de croix, ce vol par effraction, elle ne peut l’identifier et en décrire les étapes qu’au prix de l’épuisement, alors qu’elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Dans une servitude apparemment volontaire et consentante, elle s’est laissé dépouiller de son indépendance matérielle et financière, emprisonner — après un déménagement imposé et soudain — dans une charmante maison perdue dans la verdure et cachée par les arbres (« Tout de suite, tu as fait élever une rangée de fils de fer barbelés, tu voulais interdire le terrain, tu as enfermé l’espace. »).

Il l’a progressivement coupée de son passé — de son fils, de sa mère pourtant peu susceptible d’être une rivale —, voire de ses quelques rares et lointains voisins (une simple conversation avec un fermier peut déclencher une scène qui la terrifie : elle a toujours peur de mal agir, d’être réprimandée et elle a honte d’être aussi peu à la hauteur : « Je revois ce mouvement de concentration de tout le visage... partagé entre les moyens de détruire, entre les plus rapides et les plus efficaces. »).

Tout peut être prétexte à la mettre mal à l’aise, à la culpabiliser « Sous la brûlure de tes questions, je cherchais en moi la certitude de ma faute »... « Au lieu d’être désormais ta joie et ta certitude, je me sens maintenant le fardeau de ta vie ». Le doute la ronge, car c’est elle qui doit endosser la responsabilité des obstacles à l’accomplissement d’un amour parfait, « cet amour qui ne pouvait être quelque chose qu’à la condition d’être tout ».

Leur univers « ne pouvait connaître que le don sans réserve et sans recours… contre l’apparent bonheur, fait de lassitude, de scepticisme et de désespoir dont tu me disais la morne horreur ». Mais mieux vaut accepter passivement les conflits, les reproches — « acide qui ronge sa vie » — qu’encourir le risque d’une issue potentiellement pire pour elle. Lasse d’avoir à affronter ses doutes, dans le déni d’un comportement tyrannique auquel elle trouve des excuses, elle laisse Simon penser à sa place (« Avons-nous voulu la même chose ? » « Ton attente devenait ma pensée et ton désir, ma croyance ») : il peut sans crainte la laisser seule dans sa maison-prison (« Et que t’importe de me voir ? Ce que tu veux, c’est me posséder. »).

Puisque, comme sous anesthésie, elle n’a plus goût à « la simple joie de respirer », lui reste la rébellion ou la mort « Comme c’est simple de ne plus exister. Et, surtout, de ne plus voir exister. Combien ta vie va en être simplifiée ! » « Je n’ai plus rien à donner, et ce que j’ai donné ne pourrait plus que dépérir. » Mais il lui faut surtout mettre fin à cette fusion pathologique qui l’a menée à la dépendance, à l’enfermement, à la perte de soi (« C’est moi-même toute entière qui ressemblais à ce que tu voulais… tu t’es étendu en moi, et je n’ai plus été que ton espace »), à la peur sourde et permanente (« Ton émotion m’a atteinte d’un coup, j’ai senti passer en moi ce même courant d’angoisse que peut faire naître un craquement soudain dans la nuit » ou « Quelle paix de penser que plus jamais, je ne serai ce gibier que tu forces au fond de moi-même, où m’assaille cette peur à la fois d’être prise et d’échapper »).

Dans sa quête obstinée des ressorts de cette mécanique infernale, elle se rend enfin compte que l’homme qu’elle a mis sur un piédestal est dépendant de ce « combat qui faisait ta jouissance, ta joie, ta raison d’être » : « Ta souffrance ne se nourrissait que de ce qu’elle attendait de moi, bien au-delà des usages et des lois. » L’image séduisante qu’il présente, son acharnement à marquer son emprise ne visent qu’à compenser un manque d’estime de soi et de confiance en lui : « Quand je croyais que tu me faisais retrouver le sens de ma vie, c’est le sens de la tienne que je te rendais. »

Il en est de Simon comme de Valmont qui, comme l’écrit Choderlos de Laclos, ne veut « surtout ne jamais être séduit ; ne jamais être conduit en un lieu où on ne voudrait pas aller ». Pire — mais éclairant — : «Tu hais les femmes, Simon, et tu ne le sais pas. Tu les hais d’exister par elles-mêmes… De n'aimer pas seulement être aimées et de pouvoir le refuser…. Il n’y avait pas seulement en toi la haine, Simon, mais le mépris. » Et si le premier mariage de Simon fut de courte durée, c’est que « tu découvrais l’erreur d’avoir voulu vivre avec un être ayant d’autres ressources que celles qu’elle puiserait en toi ».

Neuf jours de réflexion pour enfin se révolter et prendre une décision salutaire et spectaculaire venant clore une décennie de relation toxique : « Tu étais mon créateur, mon sauveur, mon dieu. C’est ainsi que dix ans je t’ai vu, Simon ! C’est ainsi que dix ans tu t’es vu dans mes yeux ! ».

Soixante-six ans après sa publication, ce livre poignant n’a rien perdu de sa force. Il se lit d’une traite, à l’encontre du constat lucide de son auteur : « C’est si facile de fermer un livre. Le romancier ne peut rien contre ce geste. »

 
 

Par Les ensablés
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Zoé

30/07/2023 à 11:30

Très émouvant

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Merveilleuse parution chez Bouquins d’un inédit de Jean-René Huguenin. Les enfants de septembre, roman ébauché et par conséquent forcément inachevé révèle toute la palette émotionnelle et stylistique de JRH, auteur génialement prometteur décédé à 26 ans. Par Denis Gombert

26/05/2024, 09:00

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Les Ensablés - Les fumées de la Sambre (1985), de Pol Vandromme

Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.

12/05/2024, 09:00

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Les Ensablés - La Confrontation, de Louis Guilloux (1899-1980)

Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son  père, cordonnier et militant socialiste.  Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.

28/04/2024, 10:59

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Les Ensablés - Laurence Algan , discrète et touchante

Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet

14/04/2024, 09:00

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Les Ensablés - La chambre des écureuils de Marie-Laure de Noailles

A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».

Par Marie Coat

31/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Sangs (1936) de Louise Hervieu (1878-1954)

La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et  ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy

17/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Dubalu de Bernard Waller (1934-2010), par Carl Aderhold

« Ouf,
            La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux, 
            à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province. 
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller. 
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride. 

Par Carl Aderhold

03/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Waterloo, Belges ou Français d'Albert du Bois (1872-1940)

Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

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Collège, vœux et malentendus : Emma face à un drôle de sortilège

Le jour de la rentrée, Emma, 12 ans, partage un petit rituel secret avec ses meilleures amies. Un moment complice, entre amulette improvisée et formule murmurée. Chacune glisse un vœu dans l’univers, sans vraiment y croire. Sauf que, cette fois, quelque chose se passe.

15/07/2025, 18:38

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Louis Bonaparte, roi malgré lui

15/07/2025, 18:22

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Marie Lafarge, mémoire d’une injusticiable oubliée

Il y a des livres qui marquent, celui-ci en fait partie. Il frappe autant par ce qu’il raconte, les mémoires de Marie Lafarge écrites depuis sa prison, que par l’aventure éditoriale qu’il représente : celle de cinq jeunes étudiantes en édition de l’Université Bordeaux Montaigne, Mélissa Bajolle, Marie Château, Rosine Desnave, Flavie Gilibert et Eva Griso.

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Le Ministère des rêves : la fantaisie douce-amère d'un monde à la dérive

Dans une ville où les chaussures disparaissent mystérieusement et où les enfants devinent les failles du monde des adultes, Momtchil Milanov tisse, avec Le Ministère des rêves, une fable oscillant entre burlesque et mélancolie. Un roman qui dissimule son inquiétude derrière l'apparence d'un conte, sans parvenir totalement à l'enrober.

15/07/2025, 11:45

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Mademoiselle Robot : l’amour artificiel

Annie est une Stella. Un robot qui ressemble en tout point à une femme, conçu avec la technologie la plus avancée – un produit de haute qualité, somme toute. Depuis peu, elle appartient à Doug, récemment divorcé, un homme en manque d’affection et de compagnie. Cette amante artificielle est destinée à le satisfaire, en tout point. Un jour, Doug enclenche son intelligence émotionnelle, décidant de faire d’Annie une partenaire à part entière…

15/07/2025, 10:26

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La traque impitoyable des sensibles

Quelque part dans les Alpes en 1908, quatre voyageurs, un homme et trois femmes se pressent de rejoindre la ville d’Aloret-les-Bains, poursuivis par une milice officieusement mandatée par le cabinet du ministre de l’Intérieur. L‘arrivée de ces inconnus et de leurs poursuivants va provoquer du désordre dans cette petite ville tranquille. 

15/07/2025, 09:51

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Une pieuvre au plafond : les neiges éternelles sont toujours noires pour les enragés !

Impossible de ne pas être enthousiaste pour parler de ce premier roman dont le communiqué de presse l’annonce comme « Punk, queer et sexy ». Il manque un adjectif : lumineux ! Sibylle et Simon sont deux marginaux vivant dans le nord de la France, malgré leur différence d’âge, ils entretiennent une relation dominée par l’angoisse, la drogue et beaucoup de tendresse.

15/07/2025, 09:44

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Officier radio : quand le silence se fait

À travers un travail aussi bien d’historienne que de chercheuse, Marie Richeux livre un récit bouleversant. Par l’histoire intime, puisqu'il traverse sa propre famille. Mais également parce qu'il évoque les destins interrompus de celles et ceux qu’elle croise sur son chemin.

14/07/2025, 10:00

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Quand l'humanité remettra aux machines le soin de créer...

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Portraits de solitudes et blessures d’enfance : Des enfants uniques

Hector et Luz – qu’il appelle affectueusement « Mouche » – sont deux adolescents en situation de handicap. Dans leur établissement spécialisé, ils se découvrent, se rapprochent, s’apprivoisent. Leur histoire d’amour, pudique, fragile, mais entière, se heurte à l’incompréhension du monde adulte.

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Sept mots pour une vie : les secrets de Mook Miran enfin dévoilés

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Dans la chambre 308 d’un petit hôpital de province, deux présences partagent l’espace : Greg, qui revient lentement à lui. On dit que les spécialistes du grand centre sont les plus compétents. Pourtant, la chimiothérapie a échoué. Il s’est vu partir, vraiment. Alors y retourner, ce n’est même pas envisageable. Mais les heures à venir réservent leur lot de complexités.

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Une relation d'emprise, ça laisse quelles traces 20 ans plus tard ?

Parce qu’elle a laissé ses amies organiser leur escapade pour ce week-end prolongé, Clotilde se retrouve dans une ville qu’elle avait évité depuis des années. C’est qu'ici, vingt ans plus tôt, elle a vécu avec un homme, qu’elle appelle encore « Monsieur », une relation marquée par une emprise présentée comme bienveillante.

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Comment fusionner avec sa mère ?

C’est un livre centré sur la figure maternelle. Sur le désir d’une relation fusionnelle entre une mère et sa fille, imaginée comme absolue, réciproque, sans frontières. Un lien où l’une existerait pour et à travers l’autre.

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Catherine Millet explore le suicide de sa mère et sa quête de vérité

« Pendant des années et de livre en livre, j’ai tourné autour. Jusqu’à ce qu’une amie historienne m’emprunte des photographies de ma mère pour une exposition dans un musée chinois. Simone, ma mère, Simone Émonet, s’y montrait si jolie, élégante, heureuse. J’étais prête, alors, à raconter son suicide, et bien sûr ce qu’il m’avait fait. » 

12/07/2025, 07:00

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Trouvera-t-on autre chose que La femme de ménage sur les plages ?

Semaine 27 (du 30 juin au 6 juillet), la lenteur estivale commence à tomber sur les villes, les destinations de vacances se préparent à accueillir leurs premiers touristes... et les lecteurs rodent dans les rayons librairies à la recherche de lecture(s) pour l'été. Devinez ce que la plupart d'entre eux choisissent pour combler leurs envies littéraires : La femme de ménage. Rien de nouveau, donc, sous le soleil (brûlant).

11/07/2025, 11:46

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Les silences de l’Ukraine rouge

Debora a dix-sept ans et adore la littérature. Elle quitte sa campagne natale pour s'installer à Kharkiv en 1930, la capitale de la nouvelle République socialiste soviétique d'Ukraine, où elle rencontre Samuel, un jeune pilote de chasse en formation. 

11/07/2025, 09:00

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#Viedemerde : Décrochages, petits riens et grandes claques

J est un instituteur de CM2 aimé de ses élèves et respecté de ses collègues. À l’école Turgot, il s’investit corps et âme dans sa classe, tout en découvrant les joies et les bouleversements de la paternité avec Tam, sa compagne, et leur fille, Lola. Mais l’arrivée de Brayan, un élève de onze ans au parcours chaotique, va faire vaciller ses certitudes. 

 

11/07/2025, 08:30

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Nancy Huston, autrice Enragée, engagée

À la fois percutant et parfois clivant, cet ouvrage réunit une sélection de textes rédigés pour la presse – mooks, magazines, journaux – ainsi que des préfaces et des conférences. Tous sont datés, de 2000 à 2024. Ils témoignent d’une époque, s’inscrivent dans l’histoire et retracent à la fois le parcours de Nancy Huston et celui de notre temps.

11/07/2025, 08:00

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Chant d’adieu à la mère : L'albatros, récit à la grâce déchirante

Après Le Temps gagné et Krasnaïa, ce nouveau texte, intime et élégiaque, prolonge la veine autobiographique de l’auteur tout en s’inscrivant dans une tradition de la littérature du deuil où la musique devient un organe de survie, un langage d’amour, une forme de résistance à la disparition.

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Javier Cercas dialogue avec le pape François

Javier Cercas, écrivain résolument athée, anticlérical, laïc convaincu, rationaliste inflexible et impie revendiqué, se voit proposer une mission des plus inattendues : accompagner le pape François lors d’un déplacement officiel, à l’initiative même du Vatican.

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Les bestioles : Sous les décombres, la voix d’un pays brisé

Hala Moughanie prend ici le pouls d’un quartier libanais pulvérisé par l’explosion du port de Beyrouth. Un roman monologue à vif, rugueux et désenchanté, où l’humour noir sert d’ultime rempart contre l’effondrement.

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Envahir la Pologne : thriller bien noir sous perfusion géopolitique

Jean-Hugues Oppel signe avec Envahir la Pologne un roman coup de poing, à la frontière du pamphlet politique et de la fiction d’espionnage, en immersion totale dans les coulisses les plus troubles du renseignement et de la guerre moderne. Un récit ultra-documenté mais souvent écrasé par sa propre verve.

10/07/2025, 18:03

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Demain, ton visage : Ce que Détrat doit à Guibert

Le sida les a tous deux assaillis ; tous deux ont lutté comme des damnés sur le radeau de l’écriture, les mots plaqués au corps telle une couverture de survie. Le premier, c’est Hervé Guibert, auteur du célèbre À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (1990, Gallimard) et disparu en 1991 à l’âge de 36 ans – « Sid’assassiné », chantait Barbara. 

10/07/2025, 12:21

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Vanessa Schneider : lire mon père après sa mort

« Pour Vanessa ». C’est ce que Michel Schneider a inscrit sur une pochette destinée à sa fille. Après sa mort, elle y trouve, parmi des papiers, un roman d’un auteur qui leur est cher, Sándor Márai : Ce que j’ai voulu taire. Est-ce un message ? 

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Nancy Huston interroge en profondeur sa sexualité

Dans Les Indicibles, Nancy Huston livre un autoportrait sans fard, où elle remonte le fil de sa vie de femme et interroge sans détour son rapport à la sexualité. 

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« Pas évident d’imaginer un road-movie dans un pays qui se traverse en quatre heures, mais Cherry Bristow ne s’est jamais sentie aussi Thelma & Louise de sa vie. Sauf qu’ils sont trois à bord, et que l’un d’eux est mort. »

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Une petite histoire d'espionnage qui ne prétend qu'à nous faire découvrir les nouveaux enjeux géopolitiques de la Côte d'Ivoire.

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Les lecteurs de biographie et autres auditeurs de La Grande Traversée sont communément avides de savoir comment un quidam s’est métamorphosé en grande figure. Comment le lieutenant Bonaparte est devenu Napoléon, la fille de Saint-Sauveur-en-Puisaye Colette, ou Kanye Omari West, Kanye West, puis Ye, puis l’artiste le plus sulfureux des dernières années...

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Gilles Marchand : Gino, l’Aérotrain et Les Promesses orphelines

Ça commence et se termine par une boule à neige. L'insolite ligne en « T renversé » qui longe à travers champs une route et une voie de chemin de fer du côté d'Orléans, crée une formidable impulsion pour écrire. Comme… imaginer quelle aurait pu être la vie d'un de ces ouvriers qui participa à ce grand chantier abandonné. Disons… Gino ?

09/07/2025, 10:32

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Olivier Adam : fragments d’un trio

« C’est au retour, dans la voiture, que nous avons commencé à nous raconter notre propre histoire. Ça te paraissait le bon moment pour tout récapituler, et nous dire ce que nous n’avions jamais réussi à nous dire jusqu’alors. Le bon moment aussi pour nous rappeler ensemble ce que nous avions partagé. » 

 

09/07/2025, 09:00