En quelques heures, les librairies Gibert et Cultura ont annoncé le retrait du dernier ouvrage de Bastien Vivès. Petit Paul, l’histoire d’un gamin de dix ans qui subit différentes relations sexuelles, choque le public. L’éditeur plaide l’humour, mais l’argument passe mal. Très mal.
Le 26/09/2018 à 11:54 par Nicolas Gary
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26/09/2018 à 11:54
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L’association AIVI, qui avait vivement réagi sur les réseaux sociaux, indique à ActuaLitté avoir déjà procédé à un signalement auprès du procureur de la République. Une première approche alors qu’un dépôt de plainte est en cours d’examen. Mais avant tout, l’organisme souligne combien son intention n’a rien de moralisateur.
« Des bandes dessinées avec des personnages amoraux ou immoraux, ou des situations dégueulasses, cela existe. Ici, on ne parle pas d’un sujet un peu sale, que l’on peut s’abstenir de lire », indique Patrick Loiseleur, de l’AIVI. De fait, quand le législateur établit l’interdiction de diffusion de matériel pédopornographique, à travers l’article 227-23 du Code pénal, c’est pour répondre à une stratégie connue des prédateurs sexuels.
« Le recours à des films, des bandes dessinées participe d’une phase de séduction visant à amoindrir les résistances de l’enfant. L’agresseur y puise des outils pour préparer cette séduction perverse, et convaincre sa victime que tout cela est normal. » L’interdiction légale est basée sur cette préparation...
Freiner ou restreindre la diffusion de la pédopornographie permet avant tout de lutter contre la normalisation. « Le danger est là : rendre cela banal, ou s’en amuser : la sexualité, pour un enfant, imposée par un adulte n’a rien d’une distraction. On parle d’un traumatisme avec des conséquences. »
Et de poursuivre : « La pédocriminalité est souvent vue comme une affaire de mœurs, alors qu’il s’agit d’un problème de santé publique. Comme le cancer, le sida ou les morts sur la route. Or, la pédocriminalité fait plus de victimes que le sida. On n’établit pas d’échelle de valeur, bien entendu, simplement un parallèle : un enfant qui subit des sévices sexuels, pédophilie ou inceste, ne deviendra pas un adulte en bonne santé. »
Et de nous exposer le cas réel d’un garçon de 13 ans, Antoine, victime d’abus de sa grand-mère. Aujourd’hui, il souffre de dépression nerveuse, et a cherché à se suicider. « Tout cela parce que sa grand-mère s’en est servi comme d’objet sexuel. À ce titre, la fiction Petit Paul n’a absolument rien de drôle. Les gens qui luttent contre la pédophilie en voient les ravages au quotidien... »
Plus incompréhensible encore, la position de l’éditeur dans son communiqué, « un mélange d’astuces rhétoriques pour noyer le poisson et de déni que l’on connaît bien. » Qu’une maison avec « pignon sur rue commercialise cette bande dessinée – alors que cela circule sous le manteau, ou sur des forums internet – renforce l’impression de normalité ».
Quant au volet judiciaire, « ce n’est qu’un outil. La prévention, comme pour la sécurité routière, importe tout autant. On parle de la santé d’enfants et de futurs adultes. Aujourd’hui, on sait que la traumatologie employée pour les vétérans de guerre s’applique avec des résultats probants sur les victimes de viols. Le côté moral existe. Mais c’est de santé dont on parle... »
Pour Me Emmanuel Pierrat, spécialisé dans le droit et l’édition, la seule publication de cette bande dessinée interroge. « Il semble bien que l’on pourrait tomber sous le coup de la loi, même s’il faut respecter la présomption d’innocence : juridiquement, les précautions prises – l’album sous blister ou le sticker d’avertissement – n’y changent rien », indique-t-il.
Travaillant pour plusieurs autres maisons de bandes dessinées, l’avocat souligne : « Je n’ai que très rarement accepté, quand mes clients ont sollicité mon intervention, des titres avec un contenu qui puisse être trop borderline. »
Or, souligne-t-il, la loi de 94, qui interdit la diffusion d’images où des mineurs sont imaginés ou filmés, est très souvent détournée de son objectif. « Nous étions aux prémices d’internet alors, et le législateur souhaitait avant tout lutter contre la propagation de vidéos pédophiles. La réalité est que cette législation sert plus souvent à des organisations d’extrême droite catholique à attaquer des expositions d’art contemporain qu’à poursuivre des pédophiles. »
Ce fut le cas, voilà quelques années, pour le CAPC de Bordeaux, qui fut cependant innocenté. « L’exposition ne faisait que présenter des enfants nus, mais des ligues de vertus ont cherché à la faire interdire. » L’événement avait été toutefois suffisamment bordé pour ne pas prêter le flanc à la moindre attaque. « Le commissaire de la bridage des mineurs avait d’ailleurs amené son équipe la visiter : le propos de cette exposition ne pouvait absolument pas être soupçonné d’être propédophile. »
Reste un détail que l’œil de l’avocat perçoit : la pétition en ligne évoque en effet une jurisprudence très spécifique. « Elle émane d’un procès où des mangas pornographiques furent condamnés par la Cour de cassation, pour leur ambiguïté réelle – tant sur le public que dans les dessins. »
L’attaque émanait d’extrémistes catholiques, et reposait sur des bases concrètes – manga diffusé sans aucune indication, et des personnages dont l’âge ne permettait pas de s’assurer qu’il s’agissait d’adultes.
Reste que, pour l’avocat, Petit Paul « est allé loin. C’était certainement publiable dans les années 70, mais aujourd’hui ni moralement ni juridiquement une bande dessinée de la sorte ne peut sortir sans validation juridique préalable. J’ignore si la BD a été relue par un avocat. » [Ndlr : interrogée précisément sur ce point, d'une relecture par un avocat, la maison Glénat n'a toujours pas apporté de réponse]
Mais alors, la liberté d’expression de l’artiste ? « Elle est entravée, comme pour d’autres sujets – la haine raciale, le négationnisme. Et encore une fois, la jurisprudence évoquée par la pétition est un texte liberticide qui est plus souvent employé contre des œuvres d’art que des pédophiles. Mais il est des sujets où l’entrave est considérée comme justifiable. »
À moins que l’on ne mette des garde-fous suffisamment forts pour que la publication accède à un statut de recherche. Ce fut le cas, indique Me Pierrat, avec une bibliographie qui reprenait toutes les publications interdites en vertu de la loi de 1949 sur les œuvres à destination de la jeunesse.
« Le problème est que son anthologie réutilisait des couvertures ahurissantes. J’ai conseillé à l’éditeur de ne pas commercialiser ce texte, pour les risques qu’il comportait. » L’ouvrage a fini par paraître dans une maison spécialisée dans les ouvrages à destination de publics professionnels de l’édition, « et avec beaucoup de conditions et de notes, pour garantir une approche presque universitaire ».
Contactée, la maison Glénat s'en tient au communiqué diffusé la semaine passée : « Par ailleurs, nous réfutons fermement et catégoriquement les accusations de pédopornographie dont Petit Paul fait l’objet. Aussi obscène et provocatrice qu’on puisse la considérer, cette œuvre de fiction n’a jamais pour vocation de dédramatiser, favoriser ou légitimer l’abus de mineurs de quelque manière que ce soit. Il s’agit d’une caricature dont le dessin, volontairement grotesque et outrancier dans ses proportions, ne laisse planer aucun doute quant à la nature totalement irréaliste du personnage et de son environnement. »
36 Commentaires
ndlr
26/09/2018 à 14:51
Attention à ne pas être juge et partie. C'est un article intéressant mais avec un biais évident qui vous dessert.
alexandre
27/09/2018 à 06:36
Je tiens d'abord à préciser que je suis loin d'être un censeur et que cet ouvrage est loin de me choquer. Je le trouve plutôt amusant dans la présentation générale que vous en avez faite. Mais ce qui m'hallucine dans toute cette histoire, c'est votre apparente indulgence envers l'auteur. Vous tapez à tire-larigot sur l'éditeur, sur les associations catholiques extrémistes qui utilisent la loi, mais pratiquement rien sur l'inconscience de cet auteur. Après tout, malgré son "humour", c'est lui qui a travaillé des mois sur ce projet, c'est lui qui a pondu cet ouvrage, c'est son esprit qui est arrivé à imaginer toutes ces petites histoires de ce garçon. Il est donc le premier responsable. Et son statut d'auteur, créateur, écrivain ne le protège en rien. Il serait bien que vous vous interrogiez aussi sur ses motivations personnelles qui l'ont poussé à rédiger cet ouvrage.
Randal
09/10/2018 à 20:02
Monsieur, interroger les motivations de l'auteur ok mais pourquoi faire ? tous ce qu'il pourra dire pour s'expliquer ne changera rien, il a réussi à faire éditer son torchon, l'éditeur n'y a rien vu d'anormal ! ils sont tous responsables. Perso ces motivations je m'en tape !
Waridel
28/08/2023 à 11:43
Il veux montrer au travers d'histoires malheureuses comme celle ci la realité et toucher le monde tt comme dans les films.la censure est une mauvaise chose dans un monde d'hypocrite et allons le payer très cher.on laisse en bd et a la telé ,pire encore sur le net des scènes de tortures et de mise à mort et donc quoi penser si ce n'est que tt les dites organisations de défense contre la pédophilie sont justement là pour choisir leur bouc émissaire en l'occurrence des particulier et la raison est que c'est un écran aux affaires d'état mafieux et assassins .faites semblant de ne pas comprendre!
Thierry Reboud
27/09/2018 à 08:21
On peut se demander combien de temps il faudra avant que Candide de Voltaire soit interdit de lecture dans le cadre scolaire, puis carrément brûlé en place publique.
Parce que tout de même, Cunégonde, elle déguste.. En ces temps de puritanisme, de pudibonderie et de me too mon cochon, ça risque d'être fatal à Voltaire.
Laura
27/09/2018 à 12:00
Expliquez-moi en quoi établir des règles pour empêcher les prédateurs sexuels de sévir peut être taxé de "pudibonderie" et de "puritanisme". Dans le cas de Bastien Vivès et de son éditeur, l'intention n'était peut-être pas mauvaise mais ce sont les conséquences qui importent. Si le Voltaire du XXIe siècle ne se range pas du côté des victimes qui (osent, les impudent(e)s, s'exprimer), alors il n'est pas aussi en avance sur son temps qu'il l'était au XVIIIe siècle.
Thierry Reboud
27/09/2018 à 18:53
Ah ben tiens donc...
Et ce sont les jeux vidéos qui rendent les enfants violents, et c'est à cause du cinéma pornographique qu'il y a de plus en plus de viols, et c'est à cause de Madame Bovary que les femmes sont devenues immorales : félicitations, vous vous inscrivez dans une prestigieuse lignée.
Au risque de vous surprendre, Petit Paul n'est pas un enfant, c'est un dessin ; l'institutrice qui fait subir les derniers outrages au dessin de Petit Paul n'est pas une institutrice mais un dessin elle aussi.
Il m'avait semblé que, depuis Magritte au moins, tout le monde savait que "ceci n'est pas une pipe".
Julien
11/09/2022 à 22:06
Et les articles de presse ne sont que des mots mais pourtant on se base sur eux pour se représenter le réel. Il en va un peu de même avec la fiction qui nous aide à questionner et se représenter le réel, de ce fait, il est logique de mettre certaines limites. Et le cas de Candide ne serait pas le même s'il était publié aujourd'hui et non en 1800
Caroline
02/02/2023 à 10:04
Merci :-)
mp.mac
27/09/2018 à 14:45
C'est Gotlib qu'on assassine ! Courage Bastien Vives il y en a qui aime vos BD, continuez d'emmerder tous ces censeurs si bien pensant !
Elsa
27/09/2018 à 16:16
Un auteur qui a été viré des Gobelins pour avoir pondu un court-métrage incestueux pour la chaîne jeunesse " Canal J" (le lien: https://www.catsuka.com/player/nouveau_heros_canalj_by_bastien_vives )et qui a confessé sur un forum être attiré par enfants de 10, 12 ans alors qu'il était à la recherche d'un manga pédo-pornographique.
On peut effectivement se poser des questions sur ses motivations.
Elsa
27/09/2018 à 16:50
Voici le lien, concernant ses propos pour ceux qui crieraient à la mystification (l'auteur est clairement authentifié)
https://twitter.com/anti_sexism/status/1043051959887060992
Nath
11/12/2022 à 00:53
Tous les liens ont été malheureusement désactivés. Il serait intéressant de faire circuler les copies d’écran…
alexandre
27/09/2018 à 17:16
Ha oui, je viens de voir son petit clip. En effet, le mec a de gros problèmes dans sa tête avec les enfants...
Dexter
29/09/2018 à 18:33
Marrant de voir toute la clique pro-pédophile du net à la rescousse de Bastien Vives. Ca va dans votre tête ? C'est dingue la visibilité médiatique dont bénéficient les pédophiles, Bastien Vives a admis avoir des fantasmes sur des enfants mais bon c'est un artisteeeeuh!!!!! Par contre va vraiment falloir m'expliquer en quoi son humour est transgressif, il est soutenu par quasiment tous les médias dont LeMonde, 20Minutes, Slate.
Si Bastien Vives avait vraiment un humour transgressif, il aurait peut-être représenté Cohn-Bendit ou Mitterand avec des enfants et aussi choquant que l'image soit, là je lui aurait peut-être donné le bénéfice du doute.
Mais c'est plus simple pour les artistes d'être du côté des oppresseurs et de tourner les victimes de pédophilie en ridicule plutôt que l'inverse, surtout lorsque ledit artiste en est un.
La France est l'eldorado des pédophile, c'est d'ailleurs prouvé que les trafiquants de drogue et petits dealer ont toujours une peine plus élevée que les pédophiles (il suffit de voir l'affaire du Coral de toute façon).
Heureusement qu'il y a des gens qui se soucient des enfants mais aussi des anciennes victimes de pédophilie et qui dénoncent ce genre de contenus. Ce sont eux les vrais transgressifs qui se font traiter de puritains par la propagande pro-pédophile des médias.
Très chers admirateurs et fans de Bastien Vives, je vous laisse à votre conscience (si vous en avez une lol) mais please resté loin des enfants, ok ?
(on devrait vraiment mettre en place un permis pour faire des enfants en France)
frog
09/10/2018 à 22:10
bien dit
Randal
09/10/2018 à 19:48
Merci à tous ceux qui voient en cette "bande" dessinée une horreur, encore un moyen de donner plaisir aux pédophiles de France, encore une façon de se servir d'un enfant "dessiné" pour fantasmer des envies de pervers, encore une occasion de nous prouver que la pédophilie en France est autorisée. Pour celui qui écrit ici que le petit Paul n'est qu'un dessin, ce qui sous entendrait que ce que ce petit dessin subit n'est rien et ne provoque rien chez le lecteur ! Je lui répondrais qu'il est inconscient de ce qu'est le viol ou l'inceste. Je suis dégoutée de ce genre de propos qui nous font passer nous les protecteurs de l'enfant, parents protecteurs et bienveillants pour des idiots de première qui ne comprendraient rien à l'art de l'écriture et du dessin "trop animé" ! La liberté d'expression à des limites, la limite c'est le respect de l'enfant et des lois Françaises et pour ce coup l'auteur les à atteintes sans pouvoir gouter à son succès. La sortie de ce torchon va faire couler de l'encre et nous serons toujours là pour dénoncer l'insupportable.
alexandre
10/10/2018 à 08:31
Avec un peu de temps passé, je me permets de commenter certaines objections.
Ce ne serait qu'un dessin : c'est fallacieux. En effet, si je commence à faire des dessins très réalistes, qui ressemblent beaucoup à des photos de manière très réaliste, c'est toujours acceptable. Et si ces dessins, j'en fais 24 à la minute et que je les diffuse sur une bande plastique transparente avec une lumière derrière, après tout, ce ne seront que des dessins "animés", c'est pas bien grave. Donc si je fais des "dessins animés" très réalistes qui ressemblent à s'y méprendre à un film, il n'y a pas de problème... Et si je commence à faire une jolie sculpture, vous pensez qu'un musée serait capable de me l'acheter ?
Tout ceci pour dire que c'est bien la représentation, sous quelque forme que ce soit, qui est problématique car potentiellement incitatrice. Et que le fantasme, bon ou mal, n'est pas limité par une représentation plus ou moins réaliste. Si des gens s'astiquent sur des mangas adultes (si, si, ça existe !), je n'ai pas de doutes qu'une charmante BD comme celle-ci émoustille certains.
On pourra dire que ce n'est pas en lisant cette BD qu'on va "fabriquer" un pédophile. Cependant, toute représentation "incitatrice" ou tendant à faire croire que ces actes sont normaux est à bannir.
Pour ce qui est d'interdire Candide, autres temps, autres moeurs. A l'époque, on mariait les jeunes filles à des âges interdits aujourd'hui. Et c'est une bonne chose. J'adore Gotlib mais il y a dans ses dessins une dérision qui les distinguent éminemment de ceux de Vivien. Il avait clairement une finalité purement humoristique. Elle ne me semble pas évidente ici.
Librepenseur
24/11/2018 à 19:13
Ce film d'animation est franchement douteux! J'ai du mal à comprendre comment l'ONF a accepté. Si le film avait été conçu de manière biographique par une femme victime d'inceste...peut-être mais même là NON.. à cause du thème des "nouveaux héros"(???) et la finale dégueulasse: "ah c'est papa, embrassons-nous de pleine bouche!" Si c'est pas de la pédophilie :-S . Il y a clairement une banalisation de l'inceste qui n'a rien à voir avec de l'art ici. Crier à la censure illégitime et abusive face une telle merde est comparable à défendre quelqun criant au feu pour rien dans une salle de cinéma en invoquant la liberté d'expression. Je suis habituellement contre la censure mais ici on banalise une mentalité et un comportement toxique qui détruit des vies. Et non ce n'est pas en faisant une entorse à la règle que bientôt tout sera censuré.
Mr.Realiste
17/08/2020 à 05:45
Me voilà à lire un débat vieux de 2 ans.
Je vais me ranger du camp du peuple regardant de la pédopornographie par pur curiosité.
Oui, être excité par de la pedopornographie est pédophile.
Mais créer ou regarder une oeuvre pedopornographique n'est pas pédophile.
Une personne censé sait reconnaître le bien du mal, il est vrai que ce genre d'oeuvre banalise le crime mais il ne justifie pas pour autant.
Tout dépend de la façon de regarder du concerné, moi pour ma part je regarde ce genre d'oeuvre comme simple moyen de divertissement un peu comme les films d'actions et autres.
Pour vous imager le truc, je peux prendre l'exemple des anciennes oeuvres d'arts comportant des femmes nues, la majorité des personnes ayant vu ces oeuvres n'y pensent que pour leurs symboles, leurs messages et non pour la nudité d'une femme quelquonque dans cette oeuvre !
Maintenant vous pourrez me dire que ces anciennes oeuvres n'avaient aucun but pornographique contrairement à nos oeuvres pédopornographiques d'aujourd'hui, et à ça je réponds que même le plus basique des films/images porno peut être vu d'un oeil saint (même si le corp réagit c'est toujours la tête qui pense).
On peut y admirer le travail qui y a été fourni, le scénario toujours hilarant, etc.
Si vous n'en êtes pas capable, vous êtes simplement un obsédé et vous essayez de vous cacher en accusant ces oeuvres dévoilant votre nature de ce que vous êtes. ^^
En bref, ce n'est pas l'oeuvre ni l'auteur qui soutiennent la pédophilie tout comme la cigarette ne soutient pas l'intoxication de vos poumons ( même si une cigarette ne sert qu'à ça ).
C'est plutôt le concerné qui doit être remit en question et non les oeuvres qu'il a vue.
De plus les images/vidéos pedopornographique permettent un catharsis ( j'sais plus si c'est le bon mot ) du pédophile en lui permettant d'expulser toutes pulsions malsaines à travers l'oeuvre et d'en ressortir plus saint et inoffensif (évidement il y a toujours des exceptions qui passeront à l'attaque de tout façon ).
Pour trouver une solution simple, autre que la censure qui ne ferait qu'attiser les désirs d'un pédophile ( la distance créer le désire ) je propose de simplement forcer un rappel de l'interdiction morale et législatif de la pédophilie sur tout ce qui touches les divertissements à contenu pédopornographique.
J'ai pas envie de m'éterniser sur un débat mort donc je m'arrête là, mais si vous voulez je peux vous expliquer mon point de vue plus en détail ^^
Bonne journée à vous
Pseudo
14/12/2021 à 20:20
J'exprime ma déception concernant cet auteur que j'admire pour son talent indéniable et que je vois ici mis au service d'une histoire pédopornographique. M. Vives pourriez-vous s'il vous plaît utiliser votre talent à d'autres entreprises?
1) Est-ce une œuvre pédopornographique ? Oui.
Le héro est un enfant ayant des rapports sexuels explicitement représentés avec des adultes.
2) Cette œuvre pédopornographique est-elle dangereuse pour la société? Oui. Sa publication participe à banaliser la pédophilie. D'autant plus efficacement que son auteur est talentueux.
3) Il faut faire une différence entre avoir des fantasmes et les diffuser au monde entier. Les fantasmes pédopornographiques de M Vives, tant qu'ils restent au stade de désir, ne concernent que lui.
Dès lors qu'ils travaille à les propager dans la société, on peut légitimement se questionner sur ses intentions. Pourquoi diffuser de tels fantasmes?
La loi interdit la diffusion de matériel pédopornographique, M Vivès et son éditeur ne peuvent l'ignorer. Comment se projet a t-il pu être financé puis être édité ?
4) La pédopornographie est parfois décrite (cf je n'ai aucune source) comme étant un moyen possible pour les pédophiles de ne pas passer à l'acte, soit. Dans un premier temps il faudra le prouver.
5) Plutôt que de chercher à imposer insidieusement une norme pédophile à la société, peut être serait-il plus judicieux de reconnaître les pédophiles pour ce qu'ils sont : des êtres humains comme vous et moi, à cela prêt qu'ils "souffrent" de pulsions pédophiles. Il en souffrent car ces pulsions sont non adaptées à notre société, et que certains d'entre eux ne parviendront pas à les évacuer autrement que par un passage à l'acte. Bien sûr ceux qui ne se font pas prendre, qui n'ont pas d'empathie pour leurs victimes ou qui pensent agir pour le bien en souffrent moins.
Et attention je parle ici de pulsions, je vous épargne la question du sentiment amoureux (bien réel) qui peut poser encore d'autres problèmes. Il existe des personnes capables d'aimer des objets, je vous laisse donc imaginer le potentiel sentimental que peut représenter un être vivant doué d'intelligence tel qu'un enfant. D'autant plus que l'enfant est capable de réciprocité, donc potentiellement d'aimer aussi le pédophile. Bref bien des nœuds sont possibles et c'est pour éviter tout ce bordel que la pédophilie est interdite et consécutivement la pédopornographie qui de par son essence même la plébiscite.
Que faire donc de ces pédophiles ? Au vu de leur capacité à vivre dans l'anonymat et la discrétion la question ne semble pas nécessité de réponse urgente. Il y a des pédophile comme il y a des violeurs (deux caractéristiques souvent très compatibles) alors on fait avec, et on interdit simplement la diffusion de pédopornographie si cela fait trop de bruit dans les médias. Au point tel qu'un grand éditeur, que des rédactions entières et autres milliers de lecteurs en viennent à oublier les enjeux de telles publications et n'y voient plus que du comique sans risque.
Peut être serait-il alors temps de prendre le problème pédophile de front. Non pas contre les pédophiles mais "et" pour les pédophiles et pour la société. Car depuis qu'il n'est plus possible de tuer les criminels, et que l'on apprend que les effets de la prison sur ces derniers ne sont que très rarement positifs, on peut en conclure qu'il manque ici une véritable solution au problème. Ou à défaut d'une solution, un processus.
Reconnaissance de la pédophilie comme maladie? ou plus simplement du statut de pédophile? à ce compte là peut être délivrance d'un traitement à caractère pédopornographique (sans acteurs réels je précise, je vois déjà rougir les adeptes des voyages en Asie) ? Et à ce titre alors M Vives vous trouveriez dans la pédopornographie médicinale un véritable eldorado. Mais s'ils vous plaît ne vous cachez plus, vous et vos soutiens, et assumez pleinement votre pédophilie, que nous puissions faire société et vous venir en aide.
alfi
28/09/2022 à 15:18
Je ne vois pas cela comme de la pedopornographie…
ici petit paul est moi…
c’est cet homme timide et un peu fragile face à la puissance sexuelle féminine, ou plutôt face au désir féminin
petit paul c est la condition de chaque homme quand il se retrouve face à l incompréhension de la sexualité féminine
c est ce que les hommes ressentent quant ils sont si maladroit avec leur sexe qui est tellement caché, et pourtant si primordial, si prépondérante, si énorme dans le paysage de la sexualité de nos société
petit paul c est ce sentiment que chaque homme a ressenti et ressent encore aujourd’hui face une sexualité débordante des femmes qui parait si puissante et à la fois cachée et interdite aux non initiés
alors oui, petit paul est représenté sous les trait d un enfant, mais c est une métaphore…
Edgy_Mitchell
14/12/2022 à 13:20
Eh bien c'est une métaphore illégale. Vives voulait représenter la vulnérabilité de l'homme face à la "puissance sexuelle féminine" (mdr)? Alors il aurait du dessiner un homme vulnérable. Pas un enfant. La métaphore de son "inexpérience enfantine", il aurait pu la glisser dans des détails, avec un homme qui aurait gardé des activités ou des réflexes enfantins, comme le fait de sucer son pouce ou de boire du lait. Mais pas avec un enfant. Purée mais qu'est-ce qui ne va pas dans vos têtes ?
Thomas
14/12/2022 à 16:08
Merci pour ce commentaire.
C'est exactement l'impression que j'ai eu en feuilletant les oeuvres de Vives avec le petit Paul. un enfant qui grandit et qui se retrouve embarrassé par sa sexualité naissante, par la place que prend ce sexe dans sa vie sans qu'il n'y puisse rien, son impuissance face à la sexualité féminine.
Tout sauf de la pédophilie en somme.
Après, Vives est bizarre et trop provocateur à mon gout. Il cherche les problèmes.
dommage
Marien
09/01/2023 à 00:52
Quel commentaire ridicule. Petit Paul est un enfant de 10 ans, et Bastien Vivès a choisi de le représenter ainsi. Il aurait pu lui prêter les traits d'un jeune homme.
Et vous, vous êtes un homme timide ou bien un enfant de 10 ans ?
Edmond.
16/12/2022 à 14:47
Bon, ben pour la mise au pilori de ce truc, c'est fait ! Puisqu'il s'agit de protéger nos enfants et en toute logique, on ferme les réseaux sociaux et les sites de culs accessibles en trois clics avant la fin de la semaine... J'en appelle à la grande horde des prescripteurs de morale et des borneurs de toutes les bonnes conventions présents ici : agissons vite ! Il s'agit de préserver des innocents de visions traumatiques et de pensées hors des clous, et ils vous remercient déjà d'avoir eu le courage de lire cet ouvrage succube avant qu'ils ne le fassent, et ça bien sûr juste pour pouvoir vous faire un avis...
Rhésus
20/12/2022 à 11:58
bien que n'ayant pas lu cette bd j'ai quelques question et un avis ! que je veux partager avec vous. Comment font tous ces prédicateurs de morales et tous ces amoraux lecteurs de BD pour VIVRE ENSEMBLE ? A une époque où l'église penne à dissimuler encore ses travers , n'est il pas utile qu'un auteur provoque à ce point le débat ? Le politiquement correct va-t-il tuer la création ? Est ce que regarder des oeuvre comme ".. nuances de grey" ou "la grande bouffe" va faire des cinéphiles des malades sexuels ou des obèses ? Est ce que l'art n'a pas en partie une raison d'être dans la provocation afin de mesurer les "mentalitées" d'une époque ? Les critiqueurs de cette BD l'ont-ils achetée ou volée ? A mon avis vaut mieux garder son avis quand on n'a pas comme moi étudié le sujet .
Bmx
20/12/2022 à 23:43
En fait la BD Petit Paul est facilement lisible en ligne sur Calameo et sans restriction d'âge ni bannière d'avertissement. On peut aisément "étudier le sujet".
Nathalie
21/12/2022 à 09:26
Aussitôt mentionné, aussitôt effacé chez Calameo, semble-t-il.
Marien
09/01/2023 à 00:52
Non, plusieurs BD restent accessibles en PDF gratuitement et facilement.
Lily
07/01/2023 à 16:24
Oh bah tiens comme c'est étonnant, il est enfin mis en examen aujourd'hui. On se demande bien pour qu'elle raison n'est-ce pas ?
L'ode à la pédocriminalité que met en exergue cet être nauséabond se doit d'être puni. Lui et les maisons d'éditions qui lui ont permi d'être connu et reconnu dans le milieu de la littérature doivent subir les conséquences de leurs actes.
La pédopornographie c'est "mise en scène d'actes sexuels entre un.e mineur.e et un.e adulte". Ces "ouvrages" sont donc pédopornographique, en plus d'être vecteur d'un climat dans lequel l'inceste est accepté et mis en avant.
Pour quelles
Lily
07/01/2023 à 16:24
Oh bah tiens comme c'est étonnant, il est enfin mis en examen aujourd'hui. On se demande bien pour qu'elle raison n'est-ce pas ?
L'ode à la pédocriminalité que met en exergue cet être nauséabond se doit d'être puni. Lui et les maisons d'éditions qui lui ont permi d'être connu et reconnu dans le milieu de la littérature doivent subir les conséquences de leurs actes.
La pédopornographie c'est "mise en scène d'actes sexuels entre un.e mineur.e et un.e adulte". Ces "ouvrages" sont donc pédopornographique, en plus d'être vecteur d'un climat dans lequel l'inceste est accepté et mis en avant.
Pour quelles
Djo
07/01/2023 à 21:53
Les défenseurs de cet auteur et de ceux qui ont édité cette B D argumentent surtout sur l'effet éventuellement incitateur de ces dessins et des situations perverses qu'ils montrent sur des adultes.
Ils n'expriment pas d'empathie envers les enfants qui pourraient être victimes des violeurs, qui de leur côté, auraient été influencés par des dessins. Comment pourraient-ils ignorer tous les témoignages d'adultes qui ont été victimes d'inceste et d'actes de pédophilie, des années de souffrance qui en ont découlé.
Il n' y a pas qu'eux qui manquent d'empathie.
Involontairement, quand je lis leurs plaidoyers, il me vient à l'esprit , sans faire d'amalgame, que dans un autre registre, les dictateurs, les tueurs en série, les pervers narcissiques, ne connaissent pas non plus l'empathie. .. le travail de mon inconscient ...
Aurelien Terrassier
23/02/2023 à 17:13
@Lily @Nath @Marien et @Djo Je souscris à tous vos propos. Hélas sur les derniers articles concernant Bastien Vives notamment le plus débattu du moment au sujet de l'indignation légitime de l'association Brave Be France pour que la Fnac retire une des trois Bd à caractère pedopornagraphique, ce soi-disant artiste a encore ses défenseurs de très mauvaise foi dont les propos sont parfois confus. Il y aura bel et bien procès car ça fait trop longtemps que des gens y compris dans le milieu de la BD en ont marre. Il ne s'agit pas de censure dans le cas de Bastien Vives mais du respect de la liberté d'expression comme dans la lutte contre le racisme, le negationnisme et l'antisémitisme.
Nath
08/01/2023 à 10:38
Il aura donc fallu plus de 4 ans pour que la justice mette enfin en examen cet auteur et les maisons d’éditions. La France est décidément bien laxiste envers la pédopornographie et se fiche de faire respecter ses propres lois.
Quelquun
21/03/2023 à 23:38
l'auteur n'a jamais intéragi avec des victimes de pédophilie
Trops facile de traiter d'extrême droite la lutte contre tre la pédophilie est l'affaire de tous