L'avocat Juan Branco visé par une enquête pour viol
Une main courante déposée dans un commissariat du XIVe arrondissement de Paris, contre l’avocat Juan Branco, a conduit à l’ouverture d’une enquête, indique Le Parisien. La police judiciaire parisienne doit désormais confirmer ou infirmer des allégations de viol qu’une jeune femme porte contre l’essayiste.
Le 01/05/2021 à 10:49 par Nicolas Gary
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Publié le :
01/05/2021 à 10:49
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L’affaire semble délicate : une rencontre, des échanges, de la séduction — présentée par Juan Branco comme réciproque — et surtout une nuit passée, entre deux amants. Et au lendemain, dans la journée la jeune femme annonce avoir déposé une main courante contre l’avocat.
BRANCO: la possibilité d'une guerre civile, en France
Dans un long plaidoyer diffusé sur Facebook, l’avocat prend le temps de minutieusement raconter sa version des faits. Outre la rencontre et le moment d’intimité partagé, il fait surtout état d'une certaine complicité naissante.
Mais plus encore, il expose une situation complexe, comme une distance entre les deux personnes, qui aboutit à une incompréhension totale, tant dans la position où il se retrouve que dans la démarche de cette jeune femme.
Elle m'a alors dit qu'elle était allée à la police le lendemain. Qu'elle avait déposé une main courante, car deux amies à qui elle avait parlé le lui avaient suggéré.
Je l'ai regardée sans comprendre et sans rien dire. Pour moi. Elle s'est à nouveau excusée, si je pensais qu'elle pouvait encore la retirer, que le policier n'avait pas l'air de vouloir me faire du mal.
[...] Je lui ai dit ce qu'elle savait et prétendait ignorer: que c'était moi, qu'elle le savait, et qu'elle savait très bien ce qui se passerait.
Le Parisien affirme cependant avoir consulté des échanges de messages entre la plaignante et Branco, indiquant qu’elle avait l’intention de retirer sa main courante. Le parquet, à cette heure, ne fait pas de commentaire, et Me Yassine Bouzrou, conseil de Juan Branco, n’a pas pu être contacté.
Selon la procédure, une audition prochaine des deux parties devrait être organisée.
Juan Branco vient de publier chez Michel Lafon Abattre l’ennemi, un nouvel essai dans lequel il expliquait vouloir « mettre les élites au pilori, mais symboliquement parlant. La politique c’est une gestion de la conflictualité et donc le rôle du politique c’est d’éviter la violence, c’est de résoudre les conflits par d’autres voies ».
Crédit photo Juan Branco
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5 Commentaires
NAUWELAERS
02/05/2021 à 00:14
Ce qui frappe dans ce court récit glaçant: il n'est question ni de violence, ni de harcèlement, ni d'emprise.
Mais de deux êtres jeunes qui se rencontrent, se plaisent, couchent ensemble.
Rien de plus naturel depuis la nuit des temps, n'en déplaise peut-être à de pauvres malades, des esprits tordus qui n'ont pas à imposer leurs névroses et leur hostilité de suie à l'humanité.
Et puis la foudre s'abat: sur- voire...sous- les conseils bien intentionnés de deux amies -ah bon, des amies ? -on en arrive à...une accusation de viol contre le jeune quadragénaire d'extrême gauche ayant le vent en poupe Juan Branco, un jour après celles moins graves mais du même ordre sexuel portées contre un sexagénaire connu, Zemmour, et qui se situe à l'opposé de lui sur l'échiquier politique !
Bref...sur toute la gamme.
Et des gens connus.
Je pense que quelque chose se détraque ici.
Celles et ceux qui nient l'évidence sont dans le déni du réel.
Là on bascule dans quelque chose qui fait peur, de l'ordre de l'irrationnel menant vers une sorte de totalitarisme.
Où est le viol commis par ce jeune avocat ?
D'après ce récit-là (qu'on me comprenne bien dans une époque qui écrase consciencieusement le sens des nuances et la complexité) ?
Veut-on que les hommes et femmes vivent à part, malgré certaines proclamations -qu'on ne peut qu'approuver -selon lesquelles il faut ENSEMBLE, femmes et hommes, progresser vers un monde meilleur et des rapports bien plus sains et égalitaires entre les sexes ?
Veut-on cela ou ce qu'il faut bien appeler une guerre ici larvée, là ouverte, des sexes ?
Sous les applaudissements de certains et certaines croque-morts du progressisme ?
Je reconnais ne savoir que ce que je peux lire ici et ne connais pas la réalité des faits.
Si Branco est un vrai violeur...eh bien, il pourra épargner des frais d'avocat puisqu'il l'est !
Mais les accusations nécessitent des preuves.
Bruel et Depardieu et Ibrahim Maalouf ont été blanchis, entre autres, d'accusations les visant.
Félicitations et merci à Nicolas Gary à son ton remarquablement juste et honnête pour relater cette histoire, au stade actuel de ce qu'on en sait.
Pas dans le style «pute à clics» qui déshonore les journalistes qui s'abaissent à cela, loin de toute éthique, de toute dignité.
Loin des tribunes extrémistes se croyant progressistes et qui ne font que faire avancer le bord d'en face en défigurant le vrai progressisme !
Loin de toute décence...
Le vrai progressisme universaliste qui n'existe que sous forme couplée avec l'humanisme -frères siamois ou rien, insécables.
Humanisme: oui; extrémisme: non.
Non dans toutes les langues, espéranto compris !
C'est mon credo à moi.
En fait, espérons que la Justice sera à la hauteur et sera intraitable quant à la véracité des faits.
Et que le crime ou délit soit puni en proportion: soit un viol, soit une accusation calomnieuse.
Sauf si la main courante est retirée...
Est-ce l'équivalent d'une plainte, moi qui suis profane ?
Je ne voudrais pas être à la place des enquêteurs chargés de livrer un verdict...des professionnels dont on espère et compétence et intégrité irréprochables.
Beaucoup d'espoirs, au pluriel, je sais...
Donc à suivre.
Et à part ça...c'est le printemps.
Faisons-lui de la place !
De l'air !
Que le printemps se libère, là pas de scories !
CHRISTIAN NAUWELAERS
Pierre Aradigme
02/05/2021 à 09:42
Monsieur Juan Branco me fait l'effet d'un petit marquis qui voudrait jouer au révolutionnaire, rôle éminemment prisé par certains en France, ce qui m'a toujours paru curieux. Une révolution détruit un système établi, cause de nombreuses victimes, et laisse l'opportunité aux survivants de construire une nouvelle société sur des décombres et des tombes qui auraient pu être évités. Nombre de peuples font l'économie de révolutions à répétition et ne s'en portent pas plus mal, au contraire. Les Danois, les Suédois, les Suisses et les Hollandais vivent-ils plus mal que les Français? J'en doute...
Ceci dit, la qualité de sa prose ne m'impressionne pas. Relisez donc son post: "... jeune femme qui m'avait écrit sur Instagram, avec qui nous avons passé l'après-midi..."
Il a passé l'après-midi avec Instagram? C'est en tous cas ce que suggère sa curieuse construction de phrase. Il aurait au moins pu écrire "avec laquelle...".
Laetitia
02/05/2021 à 13:55
Je crois qu'il y a une virgule et que la ponctuation n'existe pas pour faire joli. Il aurait pu écrire "avec qui j'ai passé". Mais bref.
Ah, et sinon, il n'y a pas que des Noirs qui se sont battus contre l'esclavage, que des arabes ou des asiatiques pour se battre contre le racisme, il n'y aura pas que des pauvres pour se battre contre le système capitaliste. Les injustices méritent d'être combattues par tous ceux qui ne les supportent pas, peu importe d'où ils parlent.
NAUWELAERS
02/05/2021 à 21:34
L'esclavage et le racisme n'ont jamais été le fait que d'une seule ethnie et que d'une seule couleur de peau.
Il y eut même...des esclaves blancs avec des maîtres noirs, certes de façon ultramarginale mais cela a existé.
Comme l'atteste la fameuse revue noire «Jet», dans un n° de 1957...
Pas du tout un torchon d'extrême droite ou de suprémacistes blancs !
Mais il y eut d'immenses traites arabo-musulmanes.
Pas mieux que les «nôtres»...
L'injustice se «love» partout (humour très noir).
Le problème est que tant de progressistes sincères sont incultes quant à l'Histoire.
D'un manichéisme total.
Mais tout cela n'a rien à voir avec l'affaire de ce supposé viol...
L'avocat aurait même pleuré en découvrant cette accusation.
Ce qui certes ne prouve rien ni dans un sens ni dans l'autre...
La campagne électorale commence et je ne serais pas surpris que les accusations de tous styles -dont pour viols -vont encore se multiplier.
Quiconque ne croit pas aux coups bas possibles est un neuneu, un bisounours (ou une).
Assez de parties de cache-cache derrière son petit doigt et acceptons la réalité.
Qui est toujours variée et jamais monolithique, n'en déplaise aux sectaires.
Non aux sectaires tels que déjà décrits par le génial Orwell, qui changent jusqu'à la langue pour que la réalité perçue corresponde à leurs décisions et convictions intolérantes et qui persécutent quiconque s'écarte du droit chemin...menant à une sorte de totalitarisme même «soft» (pas tant que ça..).
Mais le viol est une abjection: je ne comprends pas comment un homme normal peut violer une femme ou une jeune fille...ni non plus comment on peut accuser quelqu'un de cela, de façon mensongère.
Il reste le rempart fragile et indispensable de la vraie Justice, loin des procureurs et procureuses de réseaux sociaux sans l'ombre de la moindre légitimité et dont la parole ferait bien de s'abstenir...
D'elle-même puisque moi, je n'appelle pas à la censure.
Je dénonce la bêtise méchante qui se libère...
Ce qui certes peut déplaire: mais je ne suis pas candidat aux élections et j'ai voté pour ma liberté d'expression en faveur d'idées démocratiques auxquelles je suis viscéralement attaché.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Historia
03/05/2021 à 09:42
Une révolution, stricto sensu, consiste à faire un tour sur soi-même. Donc à partir d'un point, revenir au point de départ.
Quand on vous parlera de révolutionner pour tout changer, pensez-y la prochaine fois : en général, on ne change que de maîtres...