ENTRETIEN — En 2018, Juan Branco publiait Crépuscule, un ouvrage qui mettait en lumière les puissances à l’œuvre derrière l’ascension d’Emmanuel Macron. Devenu un best-seller, le pamphlet avait accompagné l’élan révolutionnaire des Gilets jaunes. Aujourd’hui, l’avocat dissident publie un nouveau manifeste aux éditions Michel Lafon : Abattre l’Ennemi. Au sein de cette œuvre dont le titre annonce déjà la couleur, c’est une refonte totale de la politique française qui est proposée au lecteur « Ce livre est là pour aider ceux qui le souhaitent à rompre avec le système existant dans les mois et années à venir. »
Le 31/03/2021 à 15:27 par Gariépy Raphaël
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Publié le :
31/03/2021 à 15:27
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Contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier abord, Abattre l’Ennemi ne met de cible dans le dos de personne. « L’Ennemi » n’est pas un homme, une femme, ni même une banque, mais un système. Mêlant expériences personnelles, analyse structurelle et pensée philosophique, Juan Branco décortique les effets néfastes que produit ce système sur la grande majorité des Français. Si les termes “classe sociale” et “capitalisme” ne sont qu'à peine mentionnés, l’ouvrage mêle de multiples pensées politiques, de Machiavel à Lénine, pour délivrer une vision du pouvoir et de la domination.
Revenant sur le mouvement des Gilets jaunes auquel il a participé, l’avocat regrette une « révolte, qui n’a pas réussi à se transformer en révolution ». Ce livre se propose d’être un outil pour ceux qui souhaitent faire advenir une rupture politique d’envergure. Quand ? Comment ? De quelle façon ? Réponse dans cet entretien.
ActuaLitté : Avant de rentrer les détails de votre texte, pouvez-vous revenir sur cet ennemi ? Sur ce qui fait selon vous son unicité ?
Juan Branco : L’ennemi se dévoile à mesure que nous avançons. Les gilets jaunes ont été à ce titre un formidable révélateur, rendant visible l’indifférence, la haine et la cruauté, les sentiments abjects que nos dominants entretenaient vis-à-vis du reste des Français. On nous a lavé le cerveau pendant des décennies quant à la supposée cohérence et bienveillance que ces êtres entretenaient à notre égard. Ce que l’on a vu, c’est, dans toute sa splendeur, l’expression d’un mépris de classe, d’une pulsion de violence et d’écrasement qui s’est exprimée.
Les systèmes de pouvoir sont constitués d’imbrications successives. Tout le monde pense avoir du pouvoir, personne ne se rend compte qu’il dépend d’un autre pouvoir. Chacun a l’impression d’être à part et ne se rend pas compte qu’il participe à un système qui écrase des millions de personnes. Il y a très peu de gens au sein des élites parisiennes conscientes que les ressources dont ils bénéficient sont le fruit des efforts de millions de Français.
Parlez de leur salaire à un jeune énarque ou à un jeune normalien, et vous verrez qu’ils pensent le mériter par leur effort et leur talent. Ils n’ont pas perçu qu’ils sont le produit d’un système coûteux en termes d’énergie, qui exige de leur part qu’ils rendent quelque chose et ne se contentent pas de passer des concours. De la même manière, l’oligarque feint d’oublier qu’il doit une grande partie de sa fortune à l’intervention de l’État, le journaliste feint d’oublier que son groupe appartient à un oligarque, etc. Chacun est dans son aveuglement.
PREMIERES PAGES - Abattre l'Ennemi, Juan Branco
C’est extrêmement compliqué de rompre avec ses liens, de retrouver sa souveraineté personnelle. Très peu en sont capables, et ils n’ont aucune raison de le faire. Ils préféreront laisser le pays s’effondrer plutôt que de prendre le risque de la liberté… D’où la nécessité d’une rupture, d’une révolution.
Vous ne voyez aucune possibilité d’alliance avec les partis traditionnels ?
Juan Branco : Ce livre est là pour aider ceux qui le souhaitent à rompre avec le système existant dans les mois et années à venir. Le jeu institutionnel ne m’intéresse pas du tout à ce stade, il y a un système électoral qui est complètement vicié et qui joue son rôle dans la fabrique du consentement.
À chacun de faire sa place s’il veut le faire : ce n’est pas mon cas.
Nous sommes aujourd’hui en pleine crise sanitaire. Difficile de se projeter dans l’avenir. L’ouvrage propose pourtant une refonte totale du politique. N’avez-vous pas peur que la nostalgie du monde d’avant rende difficile la volonté d’un après ? Que la priorité des citoyens soit de retrouver un quotidien disparu ?
Juan Branco : Je pense que personne n’est nostalgique d’un avant. Cette crise ne fait que restreindre notre liberté, notre capacité à vivre et être heureux par rapport au système existant. C’est un degré supérieur de souffrance, mais la nature de la souffrance ne change pas. On était déjà dans un rapport de mal-être existentiel économique social très important, et la pandémie ne fait qu'ajouter une chape de plomb à cette situation.
POLITIQUE : un syndicat pour les auteurs
C’est pour ça qu’on a été si rapidement soumis à cette nouvelle donne. Simplement parce que, contrairement à ce que l’on a dit, il n’y avait pas de rupture radicale, mais un accroissement des contraintes existantes.
Malgré la pandémie, le social est parfois absent des débats, islamogauchisme et identité occupent beaucoup de temps d’antenne. Comment faire revenir le sujet de la radicalité politique dans l’espace médiatique ?
Juan Branco : C’est impossible dans l’espace politique médiatique actuel, c’est pour ça qu’il faut s’en détacher. Tout est fait pour nous interdire un espace politique sain.
Ce système n’a qu’une obsession : nous divertir, nous distraire de façon à ce qu’on ne mette pas les responsables des plus graves scandales de ce temps face à leurs implications politiques et pénales. Il faut s’ériger contre ce jeu de dupes pour un jour le renverser.
Au demeurant, la médiatisation du mouvement des gilets jaunes a bien évolué. Le film de David Dufresne Un pays qui se tient sage, a été très bien accueilli par la presse. Comment analyser ce changement de discours ?
Juan Branco : De façon très simple : ce discours ne menace rien ni personne, si ce n’est quelques lampistes qui seront rapidement oubliés. Parler de « violences policières », c’est dépolitiser et déshistoriciser ce qu’a connu ce pays, c’est commettre un contresens historique majeur sur ce que nous venons de traverser.
Il faut se rendre compte de ce qui s’est joué, entre novembre 2018 et aujourd’hui. Ce ne sont pas des violences policières, mais des violences politiques, ordonnées et organisées, qui nous ont été infligées. En échange d’une cogestion avancée du ministère de l’Intérieur, un paiement des primes et toute une série de petits arrangements, on a envoyé les policiers et gendarmes contre les populations.
David Dufresne – une personne qui a fait un travail précieux et courageux –, n’a été reçu qu’en ce qu’il pouvait être instrumentalisé, l’indignation que suscitait son travail étant immédiatement diluée et absorbée par des médias qui, en lui offrant un petit espace, le récupéraient et se donnaient un peu d’air. Dès lors qu’il tentait de politiser son discours, il était écrasé.
Vous expliquez à de nombreuses reprises ne pas vouloir de purge, ne pas vouloir mettre les élites au pilori, cependant vous admettez que pour le renouveau, cela ne peut se faire sans violence...
Juan Branco : Je veux mettre les élites au pilori, mais symboliquement parlant. La politique c’est une gestion de la conflictualité et donc le rôle du politique c’est d’éviter la violence, c’est de résoudre les conflits par d’autres voies.
La question aujourd’hui est de savoir comment on élabore des dispositifs pour nous permettre d’éviter de nous entredétruire. Un scénario qui risque d’arriver si on continue à ce rythme-là… Il y a dans ce pays une grande concentration d’énergie négative. Les gens accumulent de la haine et du ressentiment qu’ils retournent soit contre eux et leurs proches, soit qu’il purgent en s’attaquant aux autres.
Je propose une solution institutionnelle pour mettre fin à l’impunité des élites et qui permet de les enfermer lorsqu’elles ont commis des actes criminels. Par criminel, j’entends par exemple la gestion du ministère de la Santé avant cette crise sans même parler de la gestion pendant la crise.
Tout cela me paraît essentiel pour pouvoir donner aux citoyens la possibilité de voir que cette violence est redirigée quelque part, qu’elle est gérée par l’état et donc que l’on n’a pas besoin de s’en saisir et de l’exprimer nous-mêmes. On ne peut pas jouer avec le feu éternellement comme ça, il faut recréer des dispositifs de purge de la violence, sinon on va finir par s’entredévorer. Il y a encore la possibilité d’une guerre civile dans ce pays.
Quel est votre rôle dans ce renversement : cette révolution se fera-t-elle d’elle-même ou doit-elle être organisée ?
Juan Branco : Les deux ! Moi je suis le produit d’une époque, et ce livre par ricochet l’est aussi. Il n’y a rien d’autre, dans ma figure publique et médiatique, que l’expression d’une défaillance du système. Ce n’est pas moi, tout d’un coup, qui ai eu une révélation. On est tous les enfants des conflits internes d’une société, et les ruptures que l’on peut créer dépassent la volonté individuelle.
La chance que j’ai eue c’est de pouvoir participer à Wikileaks. J’ai été accueilli par des gens qui avaient les moyens de peser sur le monde. Je pense qu’il y a des centaines de milliers de personnes en France qui désespèrent de ne pas avoir un rôle à la hauteur de leurs engagements et de leurs espoirs.
Mon devoir c’est de redistribuer ce capital qu’on m’a moi-même donné. Il faut que je rende ce privilège que j’ai eu.
Abattre l'Ennemi - Juan Branco - Edition Michel Lafon - 9782749946535 - 17,95 €
Paru le 25/03/2021
255 pages
Michel Lafon
17,95 €
19 Commentaires
Francis ROULAND
31/03/2021 à 21:24
Je pense que vous cernez bien l'Ennemi. Je remarque en tant que catholique, que vous désignez du même mot ce à quoi nous nous opposons. Ce n'est pas le seul point commun. Léon XIII qui a fortement contribué à la création des syndicats en Europe, évoquait la nécessité de s'unir contre un patronat oppresseur (qui s'en souvient?). Depuis deux siècles et demi, les gouvernements successifs, de gauche, mais pareillement de droite, n'ont eu de cesse que de nous voir disparaître.
Alors qu'en France la chose est presque faite, curieusement, le gouvernement continue ce dessein, et l'on voit des coups de semonce ou des flèches qui nous sont destinés, alors même qu'il devient plus difficile de nous identifier.
Votre cœur, votre souci de l'autre, votre désir d'un monde fraternel, ça aussi ça me parle, et je comprends aussi pourquoi j'ai été un des premiers à vous lire et à parler de vous. Plus encore, le souci de chacun, indépendamment de son origine ou de son état de fortune ou son niveau de culture, ça aussi, ça me parle. Peut-être bien que si vous nous sollicitez, nous les bénévoles d'une institution moribonde, nous les fervents d'un idéal de justice et de vérité, il y aurait du répondant. Enfin, il est possible que vos combats résonnent davantage, si en alchimiste stratège, vous y mettiez un soupçon de spiritualité, à laquelle nos contemporains aspirent, parfois sans en avoir totalement conscience.
Yves MICHEL éditeur
01/04/2021 à 11:57
Ouais, je suis assez d'accord, Francis et Juan...
Bien vu pour "violences politiques" plutôt que "policières", bien que certains policiers aiment casser du manifestant aussi.
Oui, besoin de profondeur, de vision à long terme, de spiritualité.
Ca va pas être de la tarte !
Anastassia Politi
31/03/2021 à 22:41
Cher Juan, oui, je trouve que Francis Rouland a raison dans son commentaire ci-dessous, ce qui manque chez les gens aujourd'hui est une notion de sacré, indépendamment même de religions.
La marchandisation des êtres est devenue insupportable, voire, maléfique, voyez ce qui se passe avec les trafiquants de personnes, de drogues et d'armes... Ils sont les mêmes. Et détruisent notre jeunesse.. Les corrompus et les mafieux, hélas, ils ont profité de la dissolution des principes moraux suite à la remise en question des religions et de toutes les spiritualités, Mai 68 oblige, alors, là, oui, les églises peuvent jouer un rôle positif dans la remémoration des règles éthiques qui manquent cruellement.
Christine
01/04/2021 à 04:27
Abattre l'ennemi, pourquoi ce titre? Le poids des mots.. vous expliquez pourtant de quoi il s'agit, cependant ce titre attire tout ceux qui sont dans une dynamique de répondre à la violence par la violence
vous éliminez d'emblée beaucoup d'humains qui, comme moi, aspirent à l'éveil et à la sérénité....dans un monde plus juste et apaisé ... Gandhi me parle... Mandela également... utopie ? Non, CHACUN peut prendre conscience de sa part obscure,...et la gerer, CHACUN, ... puis l'effet papillon ...Vous avez un tel talent...une telle énergie ,une telle intelligence, ... on a tous de la violence en nous, la gageure est de transformer le plomb en or ..
Avez vous regardé cette vidéo de 3h de Marshall Rosenberg , communication non violente , qui agissait pour une société éclairée et apaisée ? Merci. MERCI
Stefan
25/01/2024 à 11:20
L'indépendance de l'Inde n'aurait jamais réussi sans le concours d'organisations violentes aux côtés du mouvement de Gandhi. Idem pour la fin de l’apartheid. Nelson Mandela a d'ailleurs lui-même participé à des actions de sabotage contre le gouvernement.
Condamner la violence des opprimés, c'est soutenir celle des oppresseurs. Parce que l'idéologie dominante est toujours celle de la classe dominante, le seul moyen d'établir un changement de mentalité, c'est de commencer par prendre le pouvoir, pas d'essayer de changer les gens un par un. Aucune révolution n'a eu lieu par des changements individuels.
GJ
01/04/2021 à 08:06
« Je veux mettre les élites au pilori, mais symboliquement parlant. La politique c’est une gestion de la conflictualité et donc le rôle du politique c’est d’éviter la violence, c’est de résoudre les conflits par d’autres voies. »
C'est de l'utopie pure. Aucun changement ne sera - hélas - possible sans violence. Croyez-vous une seconde que les gens au pouvoir ne s'y accrocheront pas par tous les moyens ? La violence « policière » (à sens unique, pas contre les fauteurs de troubles, c'est donc bien la preuve) en sont la marque la plus flagrante : touche pas à mon poste.
Avec le soutien inconditionnel des médias. Par exemple, la jeune femme défigurée par un tir direct de LBD ne fait pas la une du Monde : juste une image d'illustration de... casseurs avérés (mais contre qui la police ne fait rien). Le Monde, c'est Xavier Niel... le grand copain de Macron. Les journalistes du Monde sont donc des complices avérés et parfaitement conscients des ordres données par Macron.
Après, tout le monde a le droit de croire qu'on est dans un monde de bisounours. La démocratie peut en théorie renverser ce système. Mais c'est oublier que la démocrate EST le système. C'est parce que le système caresse en partie le peuple que le peuple ne se révolte pas (une version moderne de Panem et Circenses). Pensez-vous un instant que les gens qui vivent des subventions de l'État (à commencer par les fonctionnaires, mais jusqu'aux journalistes, qui sont des fonctionnaires par procuration) vont se révolter ? Il suffit de voir les élections : en bon électeur à la mémoire évaporée, , chacun vote toujours pour les mêmes et les mêmes sont toujours élus... Le système élimine d'ailleurs toute concurrence férocement qui pourrait lui faire de l'ombre.
Il suffit de raconter n'importe quoi : tout est érigé en vérité. Macron, socialiste, ministre socialiste, est présenté aujourd'hui comme un homme de droite. Personne ne tique. On sort n'importe quel chiffre du chapeau et personne ne tique. On affirme les conneries les plus énormes et tout le monde trouve cela normal.
Les Français sont des veaux ©. Ce n'est pas moi qui le dis, mais de Gaulle. Rien n'a changé. Les hommes du système le savent et rien ne changera, sauf si par hasard, une minorité se révolte. Il n'existe (hélas !) pas de révolte qui se passe bien (au moins pour ceux qui tiennent les rênes : Louis XVI, Ceausescu, Mussolini, Kadhafi et Saddam Hussein en savent quelque chose... Les autres le savent bien, et feront ce qu'il faut (ou plutôt feront faire, car ce sont des lâches qui n'assument pas leurs actes)) pour rester au pouvoir).
Aucun état d'âmes à écraser une révolte pacifique pour ces gens-là. Des centaines de GJ pacifiques l'ont appris à leurs dépends.
Mais en attendant, « on » vient faire la moral aux Français... et expliquer aux autres dirigeants qu'ils se comportent mal. C'est d'une telle indécence qu'il ne faudra pas s'étonner le jour où ça pétera. C'est sûr qu'un haut-fonctionnaire sera surpris : il ne joue pas dans la même cour.
tatou
01/04/2021 à 10:18
"Chacun est dans son aveuglement"... je crains que ce monsieur soit également dans le sien.
Marie
01/04/2021 à 14:07
On voudrait y croire...Pour plus de la majorité c'est : "on ne changera pas le monde" dont (donc)la France.Regardez les deux derniers dessins de Plantu : hier conjoncturel, aujourd'hui structurel! Il a en quelques coups de crayon résumé l'inanité de l'élection du président "ni gauche ni droite" et, in fine...RIEN.
Henri Fabriès
01/04/2021 à 16:01
Bonjour,
Merci pour cette interview et ses contenus. Pour la parole de gens comme Branco ou/et Dufresne et les autres de Tarnac et d'Action Directe, RAF, JRA, BR, Pier Paolo Pasolini en leur temps qui contribuent à ce que l'esprit souffle encore en nos Coeurs constructifs et en nos mains réalisatrices.
Il reste beaucoup d'éducation et de transmissions à opérer pour que l'intention fleurisse aux sens de la "conclusion" de Francis Rouland et autres commentateurs. Commentaires et même analyse de Branco qui fait référence à des notions d'ancrages quasiment génétiques de le reproduction dégénérescente tant des élites que que nos comportements et pensées...
En ce sens et pour éclairage, oui, il y est fait référence, on trouve dans les racines de ce mal, de ces maux endémiques(sic) l'émergence des capitalismes, de par certes l'invention de la machine à vapeur mais aussi (et presque surtout) dans l'évolution de l'esclavage dont les tenants de ce lucratif marché sont les mêmes qui ont financé l'industrialisation de tout ce qui pouvait et qui peut encore l'être... Poussant le cynisme à abolir l'esclavage pour l'adapter et faire en sorte que les esclaves devenus salariés contribuent eux même à financer leurs conditions de vie (logement, nourriture, transports, culture, santé, éducation, etc.) de manière si bien organisée que la servitude volontaire ne profite qu'aux mêmes et qu'à une poignée, les mêmes que celles et ceux qui détenaient le marché aux esclaves, l'ont transformé et qui financent et ont financé toutes les industries que l'on connait aujourd'hui. Dès lors comment lutter...?
Sinon effectivement à retourner la table.
À propos de ce qui concerne l'installation de spiritualité, il est quand même bon d'en revenir aux origines, origines de l'humanité, origines des civilisations... Notre société, nos sociétés vivent quand même de manière organisée sur des modèles pyramidaux, avec un sommet et une base, Toutes les civilisations actuelles dictatures et/ou démocraties, monarchies vivent et agissent sur un modèle unique qui est celui de différentes formes de pouvoirs centralisés sur le modèle du "droit divin", d'un Dieu Unique et de genre masculin... Si l'on s'intéresse un minimum à l'origine de ce genre de modèle, on trouve la fable de l'invention des fameux livres, et des grandes croyances/religions avec ce constant modèle du Dieu masculin et masculiniste, qui concentre les pouvoirs, Pouvoirs de différentes formes toujours émanant d'un pouvoir divin, ou/et toujours invisible..., imaginaire.
Ces fondements dont les origines remontent aux émergences des Sociétés antiques, aux origines de l'organisation des premières sociétés humaines. C'est là, que l'on commence à récupérer les pratiques humaines populaires issues du néolithique pour commencer à créer les premières déesses, qui se transformeront en déesses et dieux pour en terminer dans l'Antiquité par l'invention des Dieux Uniques et des premiers bouquins des légendes qui sont créées de toutes pièces par les principaux empires déclinants: occidentaux, asiatiques, etc.
Il suffit de s'intéresser à la Première croisade organisée par la seule Eglise contre un peuple occidental pour voir que à défaut d'avoir pu éradiquer un mode de pensée par génocide, il sera mis en place une première Inquisition, puis une deuxième puis exporter ensuite ces inquisitions modélisées sur tous les continents pour tenter d'expurger de la pensée humaine toute idée qui pourrait aller à l'encontre d'un modèle de pensée et des modes de vies hors d'un système religieux de droit divin...
Le travail a été fait et depuis, l'idée fait son chemin...
Ce que souligne Branco dans son son idée de purge, oui, c'est cela, comme dans la révolution avortée de 2018-2020, comme aussi dans cette lutte engagée par les Femmes contre ce système ultraviolent du patriarcat et de la domination masculine et donc divine..., Ce que cela met en évidence, oui, c'est que cela met clairement une cible sur chacun-e de Nous, et le système est réellement très solide par ce tour de force de nous ériger ainsi en cibles,
Pour rappel et encore de nos jours, chaque commémoration de la construction de l'Europe se déroule au Vatican, à Rome, sous l'égide du Pape, lors d'une cérémonie à laquelle assistent 100% des dirigeants européens et au cours de laquelle le Pape prend la Parole (sainte-sic) devant ces femmes et ses hommes réuni-e-s qui lui font allégeance. Pas un ne manque à l'appel! Amen!
Aïe
03/04/2021 à 09:35
« avec ce constant modèle du Dieu masculin et masculiniste »
LOL comme qui dirait. L'ignorance pousse à la vacuité intellectuelle. Renseignez-vous un peu avant de sortir des énormités pareilles.
L'idéologie « genriste » est tellement absurde qu'elle est obligée de s'appuyer sur des absurdités éhontées pour exister. Un jour, tout cela s'écroulera tellement ces fondations sont bâties sur du sable.
Henri Fabriès
03/04/2021 à 11:03
Bonjour,
Parceque tout comme votre commentaire est anonyme et non genré, les principales sociétés et civilisations actuelles seraient et sont non genrées, peut-être...?
Vous pouvez me dire en quoi il y aurait une idéologie du "genre" pour un regard sur ce fait du modèle social bâti sur des inventions de légendes (Bible, Coran, Bhagavad-Gita, Torah, etc., etc.) relative à l'origine du monde et de l'humanité uniquement genré et une idéologie absolue (masculine de toute évidence) qui elle s'imposerait à chacun-e par le fait du Saint-Esprit je suppose !!!??????
Expliquez-moi, ch-er-ère inconnu-e masqué-e... Où se trouve l'absurdité? Où se trouve l'énormité? et en quoi?
Siouplé, dites-moi,
Aïe
05/04/2021 à 08:09
Chez monsieur Henri Fabriès,
Premièrement, vous vous appelé peut-être autant Fabriès que moi Aïe. Donc, je vous appellerai aussi cher inconnu, parce que tant que vous n'aurez pas décliné un papier d'identité, votre prétendu non-anonymat est purement de façade. D'autre part, l'anonymat est une nécessité dans ce monde moderne où la Cancel Culture a remplacé depuis des lustres les lions du Colisée. Tout le monde ne vivant pas de subsides publiques et ayant parfois des familles réelles à charge, il est nécessaire d'être prudent quand on prend la parole et que l'on désire garder un boulot.
Le Dieu des chrétiens, puisqu'il est essentiellement de cela dans votre communication sibylline, n'est pas genré. Par définition - allez lire à la source - il n'est ni homme ni femme (ce qui plaira sûrement aux neutres aujourd'hui). Il a créé l'homme et la femme en y mettant la moitié de son image dans chaque être), charge à eux dans leur union de trouver puis d'associer l'image de Dieu présent dans l'autre afin de trouver la plénitude. C'est d'ailleurs la raison principale pour laquelle l’Église condamne l'homosexualité : en plus de la stérilité sexuelle, elle conduit à la stérilité spirituelle par l'incapacité de trouver l'image alternative qui lui manque.
Dieu ne peut être en aucun cas un homme, pas plus qu'il n'est femme. C'est donc tout le contraire : c'est au sein de chaque homme et de chaque femme que l'on trouve une part de Dieu - l'image de Dieu (= imago Dei) !
Réduire Dieu à un genre - pour causer moderne - revient juste à faire un énorme anachronisme et y ajouter une méconnaissance totale de la foi chrétienne.
J'espère que je vous aurais éclairé par cette explication très rapide et très superficielle. Si vous désirez sincèrement creuser la question, je vous recommande « La théologie du Corps » de saint Jean-Paul II. Vous comprendrez aussi très bien tous les travers du monde moderne.
Henri Fabries
05/04/2021 à 13:27
Bonjour,
Vous pouvez aisément trouver me concernant cette preuve de mon identité en googllelisant mon nom, et trouverez même mes coordonnées sous différentes formes..., Je sais par avance que ce fait de vous planquer(cacher, tricher, etc.) est d'une franchise de même Nature, propre et spécifique à ce genre de personne dont le vie se passe et est passée à croire, à espérer, à chercher et à oeuvrer par et pour la charité.... Amen! Bref à vivre en attendant des lendemains meilleurs et à contribuer à ce que la vie ne soit pas vécue ici et maintenant, ce qui évite d'avoir à se regarder et à regarder le monde tel qu'il est, ici et maintenant. Il y a un terme qui définit ce genre d'attitude et de manière d'être... Le sens même de ce genre de comportement est de perpétuer le système tel qu'il est puisque après la mort, demain, c'est la vraie vie, et demain le monde est meilleur! Un chanteur a fort bien écrit à ce sujet et de manière poétique: Gérard Manset (un drogué me direz-vous!): "Ailleurs, Ailleurs, le Monde est bien Meilleur!"
Il y a bien plus lourd et bien plus conséquent dans vos propos, et cela ne regarde que vous, bien que de cette manière d'être (cf. ci-dessus), vous empoisonnez le Monde et la Vie, aussi.
Sachez pour votre gouverne et concernant les versements de mon obole à la collectivité, par diverses subtilités de prélèvements sur tout ce qui se mange, se boit et se respire que je contribue largement depuis l'âge de 17 ans. Un âge auquel j'ai comme tout un chacun été soumis à la subordination, en résumé à l'esclavage. J'ai toute ma vie, par ailleurs, contribué par engagement personnel et par le fait de nombreuses responsabilités agit pour l'amélioration des conditions de vie du plus grand nombre, dans la conception et création d'organismes d'intérêt général (par agréments) dans le champ de la culture (création musicale, accès aux droits,, accès aux soins, etc. mais tout cela est public, n'est-ce-pas, vous avez déjà du certainement le constater... En ce sens j'ai contribué à créer et renouveler la richesse du bien collectif, ce que l'on appelle la vie sociale, par le ici et maintenant..., et notamment avec et pour les plus jeunes gens en découverte de l'environnement social et humain. L'engagement est un exemple qui est parfois utile, au-delà de la simple, banale et ordinaire création de "plus-values" fiscalement et économiquement parlant pour le profit du plus grand nombre (dont les assistés que sont les dirigeants des firmes et entreprises, professions libérales, etc. et autres représentants mandatés...).
Mais parler de Dieu comme Être absolu dans les visions masculinistes et patriarcales comme en parlent les livres dont les récits ne sont que l'agrégat de légendes urbaines issues du Néolithique, non Merci! Je veux parler de ces références divines patriarcales et xénophobes, racistes et sexistes, basées sur la Peur et l'Espoir: Bible, Coran, Bhagavad Gita, Torah, etc. avec tout leur cortèges putrides véhiculant les peurs, les espérances et les pires idéologies mortifères qui toutes, toutes, renient la Vie... à tellement en parler..., pour in fine n'être que du vent et qui plus est répandent vols, spoliations, pillages, barbaries, viols, atrocités en tous genres depuis des siècles et des siècles, Amen! Donc vos bouquins, votre mode de pensée, vos images, etc. Vous pouvez les prendre, les emballer à faire un bon paquet et vous mettre vous-même dans un sac, direction la fosse commune! Direct! Vous voyez ce que je veux dire, et ce que j'en pense.
À propos de genre et de modes de pensées issus des cultures anciennes, je vous invite à écouter une émission radiophonique (France Culture hier vers 13-14H: "la première grande enquête sur l'origine des études de genre et leur conséquences aujourd'hui").
Au vu de mon existence, de mes expériences de différentes Natures, vos propositions de lectures sont à rajouter au sac dont je vous parle ci-dessus... D'autant que la lecture que vous me proposez est écrit par un personnage-institution à l'origine de la Première Inquisition dans la région de mes ancêtres et où je vis aujourd'hui. Inquisition qui a suivi une ignominie qui n'a encore jamais été égalée: la Croisade contre un mode de pensée affranchi de toutes religions et de toutes croyances morbides et stériles. Une croisade dont les conséquences (monarchie, démocratie, capitalisme, esclavage, etc.) sont si présentes et actives aujourd'hui.
Bon Lundi, "Pascal", cher inconnu anonyme hypocrite et croyant!
Vase Retro!
Jacques SONNET
06/04/2021 à 11:24
Le vrai Henri Fabriès habite à Sainte-Gemme-les-Milfs, dans l'Aisne. Je le connais très bien et je peux vous dire qu'il n'aurait jamais écrit ces inepties, car il a étudié jusqu'au bac.
Henri Fabriès
06/04/2021 à 16:26
Ha Ha Ha!
Bonjour Sieur Sonnet,
Quelle perspicacité...,
En effet, on est nettement plus instruit avec le BAC, plus cultivé, plus intelligent... Oui Oui! Cela se constate effectivement tous les jours, dans la rue, dans les centres commerciaux, dans les entreprises, durant les périodes estivales (surtout l'été) et de congés, sur la route, etc.
Le pouvoir d'achat et la réussite sociale confirment que celles et ceux dont le niveau d'études est équivalent et/ou supérieur à ce fameux BAC ont une position sociale plus "élevée" que les "autres"... Et on peut aisément constater à voir comment fonctionne cette société à quels points ce diplôme contribue à rendre notre Monde merveilleux et normal et tellement agréable à vivre... Il y a aussi les cafés, bars, restaurants, lieux culturels, etc. qui permet de mesurer cette Lumière de l'intelligence crasse à laquelle vous faites Raie-Fait-Rance...
Bah! J'ai été exclu très jeune de ce système éducatif ordinaire et Pfffuuuuuiiii! Comment j'ai respiré à ce moment là! et comment je respire depuis... Holala! Mais si vous saviez...!
Effectivement! Moi, c'est Toulouse!
Je ne vous connais pas et ça, c'est vraiment super!
Bien à vous,
Henri
Cerise
01/04/2021 à 21:42
comment pouvez-vous faire la publicité de cet être ridicule ? c'est vrai qu'il fait tout (sa jalousie envers G. Attal est maladive et relève de la psychiatrie) pour qu'on parle de lui et les sites d'infos et autres actualités littéraires l'ignorent totalement, heureusement. Donc il gesticule sur Twitter !
JO
07/04/2021 à 21:34
Pourquoi les Médias ne parlent pas du cas de ATTAL?
Merci M. BRANCO de nous informer!
Guillaume Mussolini
06/04/2021 à 11:09
Réfléchir à "comment on élabore des dispositifs pour nous permettre d’éviter de nous entredétruire" dans un bouquin intituler "Abattre l'ennemi"... Il devait être premier de la classe en marketing, le Branque ; pour sûr qu'il sait déclencher l'acte d'achat et remplir ses poches désintéressées !
Annicj
27/04/2021 à 11:44
Foutaise. Ceux qui prétendent
Remplacer les oppresseurs au pouvoir deviendront après leur révolution d'autres oppresseurs encore plus sanglants. Il n'y a qu'à regarder les révolutions. Pas une seule n'a évite le massacre des innocents. Pour mettre en place des gouvernements tellement bons et justes qu'il faut emprisonner les gens pour qu'ils ne s'enfuient pas. Lénine, Staline, Castro. Que du rêve et du bonheur. . Restez chez vous cher je Branco..