Écrivain, certes, mais aussi traducteur de Fernando Pessoa en italien, Antonio Tabucchi a lié avec le Portugal une relation particulière. Enseignant tout à la fois la langue et la littérature lusophone, à Sienne, il est décédé à Lisbonne en mars 2012. Comme si quelque chose devait s’écrire ainsi. Clelia Bettini, de l’université de Coimbra, faculté de Lettres, nous en offre un portrait inédit.
Le 01/04/2021 à 16:33 par Federica Malinverno
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En Italie, plus encore qu’ailleurs, de nombreux lecteurs ont appris à connaître le Portugal à travers les pages d’Antonio Tabucchi, tout comme ils ont pu découvrir la poésie et la prose de Fernando Pessoa grâce aux éditions que Tabucchi a dirigées avec Maria José de Lancastre. L’histoire de la relation entre Tabucchi et le Portugal est longue et complexe ; elle a de nombreuses facettes et est caractérisée par une admiration mutuelle et sincère. Nous souhaitons ici en souligner quelques aspects structurants, tout d’abord parce que cette amitié constitue l’une des racines les plus importantes de toute l’œuvre littéraire de Tabucchi, mais aussi parce qu’elle fait désormais partie intégrante de l’histoire des relations culturelles entre l’Italie et le Portugal.
C’est la poésie de Fernando Pessoa qui a suscité l’intérêt de ce jeune étudiant passionné de littérature pour un pays qui, dans les années 1960, était presque inconnu de la plupart des Italiens. La rencontre avec le poète portugais s’est faite par hasard : une fois ses études secondaires terminées, Tabucchi avait décidé de passer un an à Paris, pour suivre quelques séminaires à la Sorbonne. En 1964, sur le point de retourner à Pise pour s’inscrire à la Faculté des Lettres, Antonio Tabucchi achète à un bouquiniste une plaquette intitulée Bureau de Tabac et découvre ainsi Tabacaria [Tabaccheria], l’un des poèmes les plus philosophiques et originaux de l’un des « hétéronymes » de Pessoa, Álvaro de Campos.
Après son retour à Pise, il décide d’apprendre la langue de ce poète qui l’avait tant impressionné et le hasard, une fois de plus, le conduit à rencontrer Luciana Stegagne Picchio, la professeure de littérature portugaise de l’Université de Pise, à l’époque déjà considérée comme une des voix les plus importantes de la recherche lusophone en Italie et qui le suivra le long de son cursus universitaire. L’année suivante, Tabucchi traverse la France et l’Espagne avec un ami dans une Fiat Cinquecento, avec comme destination ce petit pays face à l’océan Atlantique dont il a commencé à étudier la langue et la littérature.
Après cette première visite, Tabucchi retourne chaque année au Portugal et commence à y passer ses étés avec sa famille (entre-temps, il a épousé la chercheuse en langue portugaise et traductrice Maria José de Lancastre). À partir des années 2000, ses visites deviennent plus fréquentes et plus longues, et il partage désormais sa vie « nomade » entre la Toscane (Florence, Vecchiano), Paris et Lisbonne.
Dès ses premiers séjours au Portugal, Tabucchi a rencontré des écrivains, des poètes et des artistes qui ont contribué à sa connaissance du pays, de sa culture et, en particulier, de sa littérature. Le Portugal était alors une nation isolée du reste de l’Europe, écrasée par une dictature oppressive. En réaction à cette situation, le langage artistique contemporain était encore plus allusif et cryptique que les mouvements d’avant-garde du début du siècle, ce qui contribue à expliquer qu’il soit un thème de recherche si attrayant.
Tabucchi fréquente les bibliothèques et les archives de Lisbonne, mais aussi de nombreux intellectuels et artistes qui se sont rangés du côté de la liberté, contre l’oppression du régime fasciste qui a perduré après la Seconde Guerre mondiale et condamné toute forme de dissidence. Les poètes Alexandre O’Neill et Mário Cesariny, qui font partie d’un mouvement surréaliste portugais tardif et original, comptaient parmi ses plus proches connaissances. C’est à ce surréalisme portugais que Tabucchi a consacré sa thèse, qui a donné lieu à une anthologie en traduction italienne publiée par Einaudi dans la prestigieuse collection blanche (La bianca).
Bien que le Portugal et la culture portugaise soient depuis longtemps au centre de ses études, les débuts narratifs de Tabucchi sont entièrement toscans : le roman Piazza d’Italia (Bompiani, 1975 ; Gallimard, 1994) et le suivant Il piccolo naviglio (Mondadori, 1978 ; Le petit navire, Christian Bourgois, 1992) sont profondément imprégnés des lieux de l’enfance de l’auteur, bien que transfigurés et complètement dépourvus du vernis provincial typique des « écrivains locaux ». Cependant, lorsque Tabucchi passe à un format plus court, le Portugal fait sa première apparition dans les pages de ses livres, éclaté en de multiples dimensions.
Avec Il Gioco del rovescio (Il Saggiatore, 1981 ; Le Jeu de l’Envers, Gallimard, 1993), il s’est imposé comme l’un des romanciers les plus intéressants de son époque, avec ce rythme mystérieux suspendu entre rêve et réalité qui sera toujours une caractéristique de sa littérature. Tabucchi connaît très bien Lisbonne et le Portugal, les pans cachés de l’histoire complexe d’un pays ancien et colonial (le Mozambique sert de décor à sa nouvelle Teatro [Théâtre]). Cette connaissance vient naturellement à ceux qui ne l’ont pas et dissipe ainsi tout soupçon d’exotisme comme une fin en soi. C’est ainsi que le Portugal, un pays aussi fascinant que méconnu, émerge dans les pages de la littérature italienne moderne au début des années 1980.
Deux ans plus tard, l’écrivain Tabucchi fait sa première apparition sur les étagères des librairies portugaises. Le premier livre publié par la maison d’édition historique de Lisbonne, Vega, est précisément Il gioco del rovescio (Vega, 1983), traduit par Maria José de Lancastre et Maria Emília Marques Mano, avec une préface de l’un des plus importants auteurs portugais contemporains, José Cardoso Pires. La préface de Cardoso Pires est peut-être l’un des textes les plus éclairants jamais écrits sur le premier recueil de nouvelles de Tabucchi, et elle mériterait d’être connue des lecteurs italiens également, bien qu’elle ait été écrite pour présenter aux Portugais un écrivain italien qu’ils ne connaissaient pas encore.
Il suffit pourtant de citer son incipit pour comprendre à quel point ce premier livre surprend l’une des principales plumes de la littérature portugaise de l’époque : « Cette voix singulière, façonnée par des siècles de lectures et de voyages, il suffit de la lire une fois pour qu’elle perdure en nous » (A. Tabucchi, O Jogo do reverso, prefácio de José Cardoso Pires, Lisboa, Vega, 1983, p. 7).
En effet, suite à cette première publication de Tabucchi, dans la même collection que la traduction de Si par une nuit d’hiver un voyageur de Calvino, l’influence de Tabucchi a non seulement perduré, mais a gagné en force et en importance au Portugal, car il a été capable de raconter le pays d’un point de vue à la fois extérieur et intérieur.
Son deuxième titre publié au Portugal est Donna di Porto Pim e altre storie (Selllerio, 1983 ; Femmes de Porto Pim et autres histoires, Christian Bourgois, 1993), un an seulement après sa publication italienne. Il s’agit d’un recueil de textes nés d’un séjour passé dans les îles des Açores, un archipel portugais situé à mi-chemin entre la côte de Lisbonne et celle des États-Unis. Les Açores sont des îles de pêcheurs et d’éleveurs, célèbres pour être une zone de passage de plusieurs espèces de baleines lors de leurs traversées de l’Atlantique.
La chasse au cachalot et à son précieux spermaceti a été l’une des activités économiques les plus importantes de certaines des îles de l’archipel, de la fin du XIXe siècle aux années 1980. Les îles portugaises et leurs baleiniers sont également mentionnés dans le chef-d’œuvre de Melville, Moby Dick, et ce sont les marins de Nantucket qui y ont introduit la pratique de la chasse aux cétacés.
De mystérieuses créatures marines, des écrits sur les cétacés et la pratique de leur chasse, des harpons très semblables à celui du fier Queequeg, mais aussi la biographie imaginée du poète Antero de Quental (1842-1891) donnent naissance à un livre entièrement portugais, mais totalement inédit au Portugal : à l’exception du reportage As ilhas desconhecidas (1926) [Les îles inconnues] de l’écrivain et journaliste Raul Brandão et du roman réaliste Mau tempo no canal (1944) [Mauvais temps sur le canal] de l’Açoréen Vitorino Nemésio, l’archipel atlantique n’avait jamais été un sujet de littérature (ce n’est pas un hasard si Brandão avait choisi l’adjectif inconnu comme attribut pour ces îles qu’il souhaitait décrire).
Donna di Porto Pim a été accueilli avec un grand enthousiasme par les critiques et les lecteurs portugais, et Tabucchi est devenu l’écrivain italien contemporain le plus connu dans le pays de Pessoa, un poète qu’il a continué à étudier et à traduire (comme le montre la publication en 1984 par Imprensa Nacional – Casa da Moeda du recueil d’essais sur Pessoa intitulé Pessoana mínima).
En 1987, la toute nouvelle maison d’édition Quetzal, qui deviendra plus tard l’un des éditeurs portugais de référence pour la fiction contemporaine, publie un nouveau titre de Tabucchi, Notturno indiano (Sellerio, 1984 ; Nocturne Indien, Gallimard 1992). La même année, Tabucchi remporte le prix « Médicis Etranger » pour Notturno indiano, un prix qui, d’une certaine façon, couronne la renommée internationale de l’écrivain italien. Dans une quête nocturne racontée à la première personne par le personnage principal, le Portugal et son complexe héritage colonial sont dépeints d’une manière absolument originale, tant pour les lecteurs italiens que portugais.
Le narrateur part en Inde, à la recherche d’un ami portugais nommé Xavier, qui a disparu plus d’un an auparavant, mais il finira par enquêter sur la face sombre et cachée de sa propre existence ainsi que sur celle du monde qui l’entoure. Le passé colonial portugais ne sort certainement pas indemne de cette enquête (pensez au moment où, avec l’ironie subtile qui le caractérise, Tabucchi fait dire à son protagoniste que le cruel gouverneur des Indes, Afonso de Albuquerque [1453-1515], qu’il a rencontré en rêve, ressemble beaucoup à Ivan le Terrible d’Ejzenštejn).
Par la suite, Piccoli equivoci senza importanza (Feltrinelli, 1985 ; Petits malentendus sans importance, Christian Bourgois, 1987) a été publié au Portugal par Difel (1988), et en 1989 à nouveau par Quetzal Il Filo dell'orizzonte (Feltrinelli, 1986 ; Le fil de l’horizon, Gallimard, 1988) et I volatili del Beato Angelico (Sellerio, 1987 ; Les oiseaux de Fra Angelico, Christian Bourgois, 1989).
Dans Piccoli equivoci, Lisbonne revient dans la nouvelle Anywhere out of the world, qui cite explicitement le poème en prose éponyme de Baudelaire, où le poète demande à son âme : « Dis-moi, mon âme, pauvre âme refroidie, que pensais-tu d’habiter Lisbonne ? [...] » Dans la nouvelle L’Amore di Don Pedro de I volatili del Beato Angelico, Tabucchi reprend la légende macabre de l’amour du roi D. Pedro pour la noble galicienne Dona Inês de Castro, reine couronnée puis cadavre, suite à son meurtre à la demande du père de son bien-aimé avant le mariage.
La triste histoire de la Reine Posthume avait été admirablement chantée par les plus importants poètes portugais du XVIe siècle (tout d’abord Garcia de Resende dans son Cancioneiro Geral [1516] puis Luís Vaz de Camões dans le Canto III de I Lusiadi [1572]), jusqu’aux auteurs romantiques de la fin du XIXe siècle, mais c’est Tabucchi qui l’a faite entrer dans la littérature du XXe siècle, en la faisant connaître des lecteurs italiens et étrangers. L’Asie portugaise réapparaît elle dans la nouvelle Gli archivi di Macao (Les archives de Macao), dans laquelle le protagoniste collecte des documents sur le poète symboliste et opiomane Camilo Pessanha, un personnage qui reviendra sous forme de fantôme dans le roman posthume Per Isabel (Feltrinelli, 2013).
Entre 1987 et 1989, Tabucchi a été directeur de l’Institut culturel italien à Lisbonne, où il a créé un « Espace portugais », lieu dédié à la rencontre entre la culture italienne et celle du pays d’accueil. Il y a organisé des expositions, des conférences et des débats auxquels ont participé de nombreux intellectuels et artistes italiens et portugais.
La dernière décennie du XXe siècle commence pour Tabucchi dans ce qui est devenu, à tous points de vue, son pays d’adoption. En 1991, l’éditeur Quetzal a publié en exclusivité son dernier roman, écrit directement en portugais, Requiem. Uma alucinação (Requiem, Gallimard, 1998). Comme Tabucchi lui-même le déclare à plusieurs reprises, Requiem est né d’un rêve dans lequel, étrangement, son père s’adressait à lui en parlant en portugais, une langue qu’il ne connaissait pas du tout. Par une chaude journée d’août, le personnage principal erre dans une Lisbonne déserte, attendant de rencontrer un illustre convive dans un restaurant, ayant confondu midi et minuit.
Si l’on considère l’œuvre de Tabucchi comme une mosaïque vaste et articulée, Requiem représente une pièce maîtresse pour la comprendre dans son ensemble, tant par ses thèmes que par la manière dont il les aborde, d’un point de vue strictement littéraire. Ce n’est pas un hasard si ce roman a été écrit en portugais, qu’il se déroule à Lisbonne, et qu’il soit traversé par une galerie de personnages décisifs pour la narration, imaginaires ou transfigurés, liés à l’expérience portugaise intime de l’auteur.
La même année que Requiem paraît en Italie le recueil de nouvelles L’Angelo nero (Feltrinelli, 1991 ; L’Ange noir, Gallimard, 1997), dans lequel Tabucchi réunit des textes « fuligineux » comme l’ange montalien auquel le titre du recueil rend hommage. Parmi ceux-ci, Notte, mare o distanza (Nuit, mer ou distance), dont le cadre est portugais, ramène le lecteur à l’époque sombre de la dictature et aux premières années du séjour de l’auteur au Portugal.
Le recueil a été publié en traduction par Quetzal l’année suivante, car Tabucchi est désormais un auteur de premier plan et ses livres sont publiés au Portugal dès que le temps nécessaire à la traduction a pu s’écouler. En 1993, c’est au tour de Sogni di sogni (Sellerio, 1992 ; Rêves de rêves, Gallimard, 1994) d’être publié, ouvrage qui contient les rêves d’un unique, mais inévitable poète portugais : Fernando Pessoa.
Tabucchi est désormais l’un des écrivains italiens les plus appréciés en Italie et à l’étranger, mais c’est en 1994 qu’il atteint son pic de popularité, avec la sortie de Sostiene Pereira (Pereira prétend, Christian Bourgois, 1995). À partir de ce moment, on ne peut plus penser à Tabucchi sans « son » Portugal. Le succès du roman a été immédiat, confirmé l’année suivante par la sortie du film éponyme de Roberto Faenza, à la réalisation duquel Tabucchi a étroitement collaboré, et qui a vu l’une des dernières et plus belles interprétations de Marcello Mastroianni.
Une distribution de premier ordre composée d’acteurs italiens et portugais dans une Lisbonne élégante et magique, font miroiter la capitale portugaise, sa musique et sa lumière, aux yeux de nombreux lecteurs et spectateurs italiens et étrangers. Au Portugal, Tabucchi est sans aucun doute l’un des écrivains contemporains les plus connus et les plus appréciés.
En 1997, La testa perduta de Damasceno Monteiro (Feltrinelli et Quetzal ; La Tête perdue de Damasceno Monteiro, Gallimard, 1997) a été publié simultanément en Italie et au Portugal. Ce roman, dont l’action se déroule à Porto, utilise les éléments stylistiques du roman noir pour raconter l’histoire d’un crime odieux commis à l’encontre d’un citoyen portugais de vingt-cinq ans. Tabucchi révèle la solution de cette histoire vraie d’une manière presque prophétique. C’est une histoire portugaise, certes, mais en même temps transnationale, métaphore du fonctionnement de la justice et du respect des droits de l’homme dans le monde. La figure du gitan Manolo, incarnation du peuple rom persécuté par les normes juridiques de tous temps et de tous les lieux où il a vécu, en est une illustration.
La même année, Tabucchi a été invité à se joindre à la délégation d’écrivains portugais représentant le Portugal à la Foire du livre de Francfort, dont le Portugal était le pays mis à l’honneur. Cette demande était sans précédent — il n’était jamais arrivé qu’un auteur non originaire d’un pays officiellement lusophone soit considéré comme tel — et dénote une estime et d’une affection sans précédent pour l’écrivain italien.
À partir de la fin des années 1990, Antonio Tabucchi passe de plus en plus de temps au Portugal et, en 2004, il reçoit la citoyenneté portugaise pour son mérite culturel. Ce sont les années d’engagement politique les plus intenses de Tabucchi, surtout en Italie et en France, mais aussi au Portugal et en Espagne. Ses analyses ont été publiées dans les grands journaux italiens, français, espagnols et évidemment portugais, mais c’est souvent son point d’observation le plus « périphérique », celui de Lisbonne, qui lui a permis de trouver le recul nécessaire pour écrire sur ce qui se passait ailleurs.
Au début des années 2000, Tabucchi change d’éditeur portugais, quittant Quetzal pour passer aux Éditions D. Quixote. Cette maison d’édition, dont le catalogue comprend certains des plus importants écrivains contemporains du monde entier, réédite progressivement toutes ses œuvres antérieures, ainsi que des nouveautés.
Le Portugal reste constamment présent, même dans ce qui sera la dernière phase de sa production littéraire, mais toujours dans une constellation composée d’expériences personnelles et culturelles diverses, comme nous l’avons vu précédemment. On pense aux échos du Portugal sépharade dans Yo me enamoré del aire, les nouvelles du dernier recueil de nouvelles inédites publié par Tabucchi, Il Tempo invecchia in fretta (Feltrinelli, 2009 ; Le temps vieillit vite, Gallimard, 2009) ou les textes portugais de Viaggi e altri viaggi (Feltrinelli, 2010 ; Voyages et autres voyages, Gallimard, 2014), publiés au Portugal après sa mort (respectivement en avril 2012 et 2013), qui a eu lieu à Lisbonne le 25 mars 2012.
Le maire de Lisbonne installera une chambre funéraire publique dans le hall central de la Biblioteca do Palácio Galveias, pour rendre hommage au « plus italien des écrivains portugais » ; les cendres de Tabucchi seront reçues dans la section Escritores portugueses (écrivains portugais) du Cemitério dos Prazeres, là même où le protagoniste de Requiem se retrouvait à parler avec le Vieux Gitan et le fantôme de son ami Tadeus, suspendu entre passé et présent, entre rêve et réalité.
Ndlr : La toute dernière traduction en France, du dernier - et inachevé - texte de l'auteur Et enfin septembre vint. a été publiée aux Éditions Chandeigne en mars 2019. Ce court texte condense les thématiques chères à Tabucchi : la langue, l'engagement, l'histoire du Portugal etc.. Le livre est trilingue en français, italien et portugais et s'accompagne d'une très éclairante et riche postface du traducteur Martin Rueff.
On peut d'ailleurs retrouver une lecture en vidéo, faite par l'association Libr'air et la librairie Meura dans le cadre de Passions d'Automne 2020.
Crédit photo : Antonio Tabucci, 2008 - Rebeca Yanke CC BY SA 2.0 ; paysages du Portugal franky1st CC 0, Leslin_Liu CC 0, Dimhou CC 0
Traduction de l'italien par Federica Malinverno ; Antonio Tabucchi est publié en France chez Gallimard, dans une traduction de Bernard Comment
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