Le 26/09/2013 à 17:47 par Les ensablés
0 Réactions | 0 Partages
Publié le :
26/09/2013 à 17:47
0
Commentaires
0
Partages
Meyrueis, en Juillet au milieu des années 70, nous passions en famille une quinzaine de jours dans une pension de famille. Chaque été, en juillet, nous découvrions en effet une région de France alternant promenades et visites. Cet été là, c'était la Lozère et la découverte des sites souterrains d'une beauté fantastique et inquiétante: Dargilan, l'Aven Armand et surtout, la plus sauvage, authentique,presque terrifiante: Bramabiau ou le taureau qui brame. Je lisais le guide vert, le guide bleu avant et après les visites. Je me passionnais pour les récits et les légendes autour de la découverte de ces grottes. Mon père me conseilla alors la lecture de "L'auberge de l'abîme".Depuis plusieurs années déjà, je souhaitais relire ce court roman lorsqu'il y a quelques mois, j'ai découvert dans une librairie un épais volume "Omnibus", recueil des récits cévenols d'André Chamson parmi lesquels le texte recherche. Je viens d'en achever la (re)lecture: 110pages qui se lisent d'une traite, porté par le suspens de l'histoire, la frayeur voire l'angoisse lors des nombreux passages souterrains aux bouches de l'enfer (la grotte de Bramabiau). Le style sobre , soutenu de superbes descriptions, s'apparente à une peinture: Dans une encoche de hautes crêtes, contre une source que l'on entendait courir dans les herbes et les cailloutis, une maison s'adossait au vent, dans une solitude sans limite, à la mesure d'un ciel mouvant et sombre. Mal bâtie, couverte d'ardoises et de chaumes, elle formait un bloc irrégulier en équilibre. Barrant le col, le corps de logis se composait d'un seul étage surélevé, tandis qu'à main droite une longue remise, basse et trapue, s'adossait à la montagne.[caption id="attachment_4834" align="alignleft" width="300"] Serreyrede[/caption]L'histoire se passe à la fin du 1er empire, après la défaite de Waterloo, dans une France rurale qui n'en peut plus des guerres, de la conscription, des enfants qui ne reviennent pas au pays. Il règne une hostilité profonde et tenace, aveugle, à l'encontre des militaires.Le héros est précisément un lieutenant qui, après la débâcle de son régiment "derrière la Loire", regagne à cheval Mende en Lozère. Dès les premières pages, un sentiment d'angoisse s'installe: à la nuit tombée, sur un chemin de pierre, isolé dans les montagnes, notre cavalier rencontre un homme sorti d'un buisson de genets. Celui ci le dissuade de rejoindre Meyrueis à la nuit tombée et lui propose de passer la nuit à la maison du col, à Serreyrede où il est domestique. Non sans hésiter, notre lieutenant se range à la proposition. La nuit tombe, le lieu est désert, l'accueil austère et rude: Le lieutenant hésitait à descendre de cheval. Rien dans ce lieu désert ne lui inspirait confiance. Il cherchait déjà l'amorce de la route, de l'autre côté du col, quand une femme sortit de derrière la maison, claudicante.Comme annoncé par le paysan, le lieutenant trouve gîte et couvert: une soupe au lard partagée avec la famille composée d'un couple de vieux, leurs deux fils Albin et Félix et leur fille Maria qui assure le service. L'atmosphère est pesante mais se détend quelque peu avec l'arrivée du médecin qui a pour habitude de faire halte à Serreyrede lors de ses tournées pour casser la croûte et discuter.Toujours inquiet, le lieutenant conserve ses deux pistolets et son sabre à portée de main durant la nuit. Il doit d'ailleurs faire usage de ce dernier pour dissuader un visiteur nocturne d'en faire usage durant son sommeil.Le lendemain, il reprend sa monture en direction de Meyrueis lorsqu'il est attaqué par trois paysans en furie qui neutralisent son cheval et le menacent de leurs fusils. En état de légitime défense, notre héros tire sur Albin et le tue. Il s'enfuit au galop mais son cheval s'écoule victime des balles des paysans. Reste une unique issue : se réfugier dans l'énorme caverne, franchir l'une des deux portes de l'enfer. Sans hésiter, il s'engagea dans ces ténèbres, suivit une étroite galerie, ne vit plus rien, plongea plusieurs fois, sentit du sable sous ses pieds, puis une dalle relevée qu'il escalada.Les paysans sont sur ses traces, le lieutenant suit les galeries puis la rivière souterraine pour échapper à ses poursuivants. Par moments les voix et les pas se taisaient. Le grand silence de la caverne revenait alors d'un seul coup, non pas comme arrive l'eau ou le vent, dans un mouvement, dans un élan, avec un sens, un courant, une direction. C'était un silence total, sans origine, sans limite, inappréciable.Au village, au son du tocsin, la colère gronde, les rumeurs les plus fantaisistes se développent: jamais le peuple des campagnes n'avait été aussi fanatisé contre les militaires. La défense s'organise sous l'égide du maire: surveillance de l'entrée de la grotte et du village, trois tours de garde pour assurer la permanence.Notre lieutenant est captif dans la caverne. Comment pourra-t-il survivre et échapper a la fureur et à la haine des villageois? Comment pourra-t-il survivre au fond de cet abîme aux multiples galeries, gouffres et cascades, seul sans nourriture et sans lumière ?Le docteur connaît la grotte qu'il a traversée plusieurs fois de bout en bout sans jamais l'avoir dit aux villageois de peur de passer pour un sorcier. Il y en a deux des portes de l'enfer la carrée et la haute...la haute c'est Bramabiau, le taureau qui brame, pour de vrai aux grandes eaux..l'autre n'a pas de nom..ce sont de fait les deux cotes d'une même caverne que le ruisseau traverse de bout en bout.J'arrête là mon propos pour vous laisser découvrir la suite de cette aventure, ou des amitiés se nouent, la chasse à l'homme s'intensifie sur fond de paysages cévenols et de paysans durs a la peine.André Chamson a écrit ce roman lors d'une convalescence à Strebske-pléso, dans les hauts Tatras tchèques, autre raison pour que ce livre soit cher à mon cœur."L'auberge de l'abîme" fut publiée en 1933.Quelques mots sur André Chamson[caption id="attachment_4832" align="alignleft" width="124"] André Chamson[/caption]Il serait excessif de ranger André Chamson parmi les auteurs ensablés. Sa production littéraire lui valut d'être élu à l'Académie Française. Il occupa de surcroît des fonctions fort visibles: conservateur du château de Versailles, puis du Petit Palais et enfin Directeur des archives nationales, sans parler de son engagement lors de la seconde mondiale.Il épouse à 24 ans Lucie Mazauric et ont une fille l'écrivain Frédérique Hebrard. Lucie Mazauric meurt le 9 Juin 1983 et André Chamson le 9 novembre de la même année. Leur tombe se trouve d'ailleurs dans les Cévennes, au cœur des montagnes chères a leur cœur.Si la "Neige et la fleur", " Le chiffre de nos jours", " La superbe" sont des titres bien connus, les textes cévenols sont aujourd'hui tombés dans un certain oubli.Andre Chamson explique et détaille la genèse des différentes œuvres dans "devenir ce que l'on est" - texte autobiographique qui clôt ce volume. On découvre ainsi que certaines nouvelles dont je recommande aussi la lecture ( l'Aigoual et les quatre éléments ) résultent d'une commande de Jean Louis Vaudoyer pour les "Portraits de France".Les quatre éléments qui eut "un faible, très faible succès à la parution, mais qui s'est affirmé avec les années" reçut d'ailleurs un accueil enthousiaste de Martin du Gard et de Gide. Ce dernier lui consacra un article dans la NRF dont je ne résiste au plaisir de citer un extrait: Il y a, dans les rapports secrets entre les sensations, les sentiments, les pensées et les mots, une sorte d'honnêteté à laquelle je me suis laissé prendre aussitôt. Chamson me prend et ne me lâche plus.Je vous invite à découvrir ou redécouvrir les textes cévenols.Elisabeth Guichard-Roche
Par Les ensablés
Contact : ng@actualitte.com
Plus d'articles sur le même thème
Le monde des livres sous l’Occupation a déjà été étudié par l’historien Jacques Cantier qui s’était intéressé à la trajectoire de l’une des figures maudites des lettres françaises avec sa biographie de Pierre Drieu La Rochelle (Perrin, 2011). Cette fois, avec Lire sous l’Occupation, publié en 2019 et en poche en 2024 aux Éditions CNRS, il nous présente un panorama global de la lecture entre 1939 et 1945. , par Nicolas Acker.
16/03/2025, 16:50
En mars 2023, Gallimard publiait dans sa collection L’imaginaire un grand succès de son catalogue paru en 1929, réédité à huit reprises puis repris en 1934 dans sa collection de poche : La femme qui boit », première oeuvre d’une jeune femme de 29 ans, Pauline Toutey. Par Marie Coat
02/03/2025, 19:56
Né en 1908 à Varsovie, Vladimir Malacki - devenu par la suite Jean Malaquais - quitta la Pologne à l'âge de 18 ans pour venir vivre en France. Cette période de sa vie fut marquée par une grande précarité et par la volonté farouche de vivre de sa plume. Mobilisé en 1939 puis fait prisonnier, il s'évada et émigra vers le continent américain. Par Isabelle Luciat
16/02/2025, 10:09
Jean Meckert (alias Jean Amila, 1910-1995) est mort il y a trente ans… Pas tout à fait mort, car ses romans ont continué d’être réédités et nous n’avons pas manqué d'en parler dans nos colonnes (1). Cette fois, c’est la courageuse Ronces éditions (2) qui republie Le boucher des hurlus paru chez Gallimard en 1982 et signé du nom Jean Amila qu’il avait adopté pour ses romans publiés dans la Série Noire. Par Hervé BEL
02/02/2025, 19:38
Fille de José Marie de Heredia, épouse du poète Henri de Régnier, Marie de Régnier n’eût peut-être d’autre choix que de devenir une femme de lettres. Mais en adoptant un nom d’homme tout de même, société corsetée oblige ! C’est ainsi que Marie de Régnier entama très tôt une carrière littéraire au confluent de deux siècles, à la période de la Belle Epoque, sous le nom de de Gérard d’Houville, puis de Gérardine (la renommée de Caroline Rémy, dite Séverine, étant peut-être passée par là). Par Denis Gombert.
19/01/2025, 09:00
L’Avenue Louise est l’une des plus importantes artères de Bruxelles. On oublie souvent qu’elle fut dédiée à la princesse Louise (1858-1924), fille aînée de Léopold II, le roi bâtisseur qui rénova la ville. Et l’on a tout autant perdu le souvenir de l’histoire rocambolesque et tragique de sa déchéance au sein des cours européennes de son temps... Ces mémoires romancés offrent au lecteur les confessions rares d’une princesse égarée par le destin. Par Louis Morès.
05/01/2025, 09:00
On ne pouvait pas laisser s’achever cette année 2024 sans célébrer les cent ans d’un des chefs-d’œuvre romanesques du XXe siècle. Des chefs-d’œuvre, la littérature française en a produit son lot, et les centenaires à venir ne manqueront pas : en 2026, ce sera Les Faux-monnayeurs, en 2032, Voyage au bout de la nuit, en 2038, La Nausée, etc. Mais les auteurs ensablés aussi ont leurs grands et petits chefs-d’œuvre, dont certains ont été chroniqués ici même : L’Enfant à la balustrade, Les Javanais, par exemple. Et maintenant Mes Amis d’Emmanuel Bove : avis à ceux qui ne l’auraient pas encore lu. Par François Ouellet.
15/12/2024, 16:14
Un peu avant l'excellent Elisabeth que nous avons chroniqué , les éditions Le Passeur avaient réédité en 2023 le roman Le poil de la bête de René-Jean Clot (1913-1997). Une fois de plus, soyons reconnaissants à cet éditeur d’oser ainsi remettre au goût du jour des auteurs injustement oubliés. René-Jean Clot l’est inexplicablement. Par Hervé Bel
01/12/2024, 09:00
Lorsqu’il y a tout juste vingt ans, Anne de Tourville (1910-2004) décéda à 94 ans, elle était bien oubliée du monde littéraire et l’est encore à ce jour. Elle avait pourtant remporté le Prix Femina en 1951 avec son roman «Jabadao» devançant entre autres, dès le deuxième tour, Louise de Vilmorin et Michel de Saint Pierre. Par Marie Coat
11/11/2024, 09:40
La vie de Paul Gadenne (1907-1956) a été marquée par l'épreuve de la maladie qui le contraint à abandonner une prometteuse carrière de professeur de lettres classiques et à séjourner périodiquement au sanatorium de Praz-Coutant, en Savoie (cadre de son premier roman « Siloé », objet d'un précédent article). Paul Gadenne termina ses jours à Cambo-Les-Bains, station thermale du pays basque reconvertie dans les années 30 en centre de cure pour les tuberculeux. Par Isabelle Luciat.
27/10/2024, 09:00
Non, Paul Nizan (1905-1940) ne fut pas seulement l’auteur d’un incipit resté célèbre et redécouvert par la jeunesse étudiante de mai 1968. « J’avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie ». Cette « accroche » solennelle cache hélas un peu trop une oeuvre hybride passionnante. Mort en soldat à 35 ans en 1940, il fut jeté aux oubliettes de l’Histoire, répudié par ses camarades communistes.
Par Nicolas Acker
13/10/2024, 18:34
On ne lit plus Octave Feuillet (1821-1890), auteur à très grand succès du Second Empire et favori de lˊImpératrice Eugénie ; seul son nom sur la plaque bleue dˊune rue tranquille et banale du XVIème arrondissement, où habitaient de bons amis, m’a un jour rendu curieux de le connaître.
Les titres de ses romans ont l’odeur des armoires à linge bourgeoises, encaustique et lavande : « La Petite Comtesse » (1856), « Histoire de Sybille » (1862), « Julia de Trécoeur » (1872), voire réminiscents de la Comtesse de Ségur « Le Roman dˊun jeune homme pauvre » (1858)… Par Herbert Dune.
29/09/2024, 09:00
Paru en 1925, puis réédité dans une édition illustrée en 1930, La Revanche d’André Thérive (de son vrai nom Roger Puthoste) est un livre qui parle de la vieillesse, de la sénilité, de la mort, et surtout de la mesquinerie des vivants… Rien qui puisse a priori attirer le lecteur « feel good » Mais le style est magnifique, avec, l’air de rien, une musique enchanteresse. Quant à la fin du roman, autant le dire, elle est sublime. Soudain, après le crépuscule, c’est la lumière qui surgit, d’autant plus incandescente qu’elle est environnée d’ombres..
Par Hervé BEL.
15/09/2024, 09:00
Romancier, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont La Fleur qui chante, chroniqué pour Les Ensablés par François Ouellet, André Beucler est un homme aux multiples talents. Il s’intéresse ainsi au cinéma, pour lequel il écrit plusieurs scénarios et même réalise quelques films. Mais Beucler brille aussi dans un tout autre exercice, le journalisme. De par ses contraintes notamment en termes de longueur et de style, l’article de journal s’apparente à l’art de la nouvelle ou du découpage en scènes du cinéma, un art dans lequel Beucler s’épanouit avec une aisance et un brio remarquables. Par Carl Aderhold.
25/08/2024, 09:00
Après la réédition du chef-d’œuvre Campagne (prix Femina 1937) dont même Le Monde s’est fait largement l’écho en 2023, les éditions Le Passeur republient aujourd’hui Élisabeth, troisième roman de Raymonde Vincent. Comme Marguerite Audoux (voir notre article sur Marie-Claire), elle fut un phénomène littéraire, s’avérant capable d’écrire un grand livre aussitôt remarqué et publié, alors qu’elle avait été illettrée pendant toute son enfance. Par Hervé BEL.
04/08/2024, 09:29
Encore connu des cinéphiles pour les adaptations au cinéma de ses romans Remorques (adapté par Jean Grémillon) et Capitaine Conan (prix Goncourt 1934, adapté par Bertrand Tavernier), Roger Vercel est un remarquable écrivain de récits maritimes, inspirés de témoignages de marins, recueillis à Dinan, ville où il vécut et exerça le métier de professeur de lettres. Par Isabelle Luciat
14/07/2024, 09:00
L’écoute d’un opéra de 1920 ensablé jusqu’à la fin du dernier siècle peut mener à la lecture d’un roman également ensablé pendant plusieurs décennies, l’un comme l’autre très célèbres en leurs temps et fort heureusement resurgis… quoiqu’ insuffisamment pour le livre, qui mérite largement un coup de projecteur. Par Marie Coat
23/06/2024, 09:00
C’est au début des années 80 que l’on commence à reparler Raymond Guérin. Les éditions « Le tout sur le tout » ont alors le courage de rééditer certaines de ses œuvres. Jean-Paul Kaufmann écrit sa biographie, remarquable comme tout ce qu’il fait, dans 31 rue Damour. Des articles sortent… Puis nouvel oubli, même s’il reste publié dans la collection Imaginaire, antichambre de l’oubli définitif. un oubli relatif à dire vrai. Régulièrement, des maisons d’édition (où trouvent-elles ce courage?) rééditent en effet une de ses œuvres. Finitude est de celles-ci. Par Hervé Bel
09/06/2024, 09:00
Merveilleuse parution chez Bouquins d’un inédit de Jean-René Huguenin. Les enfants de septembre, roman ébauché et par conséquent forcément inachevé révèle toute la palette émotionnelle et stylistique de JRH, auteur génialement prometteur décédé à 26 ans. Par Denis Gombert
26/05/2024, 09:00
Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.
12/05/2024, 09:00
Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son père, cordonnier et militant socialiste. Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.
28/04/2024, 10:59
Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet
14/04/2024, 09:00
A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».
Par Marie Coat
31/03/2024, 09:00
La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy
17/03/2024, 09:00
« Ouf,
La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux,
à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province.
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller.
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride.
Par Carl Aderhold
03/03/2024, 09:00
Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.
Par Louis Morès.
18/02/2024, 09:00
J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.
04/02/2024, 09:00
Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.
22/01/2024, 12:17
Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL
Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.
31/12/2023, 09:00
A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre. par Carl Aderhold
10/12/2023, 09:08
Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent.
Par Denis Gombert.
26/11/2023, 09:00
Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat
12/11/2023, 09:00
André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.
29/10/2023, 22:17
Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat
15/10/2023, 09:00
Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne. Par François Ouellet
24/09/2023, 12:11
Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.
11/09/2023, 11:55
Autres articles de la rubrique Livres
Pour célébrer dignement les 40 années des librairies Momie, ActuaLitté a recruté 7 libraires, qui nous présentent une sélection des ouvrages réalisés en partenariat avec les éditeurs. Pour ouvrir le bal, Pierre, qui flirte le temps d’une chronique avec Zoé Carrington.
26/03/2025, 09:00
La musique a ses visionnaires, ces artistes qui, à la croisée des cultures et des genres, tracent des chemins sonores inédits. La lecture de Atmospherics, traduit par Maxime Bisson, revient à parcourir les fragments de vie de Jon Hassel. Comme un testament artistique, d'une richesse étonnante.
26/03/2025, 07:30
Pas d'autobiographie linéaire ni de bilan nostalgique : sous forme de fragments, la comédienne, écrivaine et photographe explore ces phrases restées en mémoire. Qu'elles aient été gravées dans l’intonation d’une voix, le souvenir d’une rencontre, ou l’empreinte d’un moment. Avec Respire, c’est de l’iode !, Anny Duperey réunit portraits et instants, ceux qui ont formé cette singulière trajectoire de vie.
26/03/2025, 07:00
Ta Promesse vient d’obtenir le Prix RTL-Lire 2025…Tout ça pour ça, vraiment ? Voici une histoire d’amour tendue et légèrement racoleuse dont on comprend très vite qu’elle s’est clôt dans la violence. Le roman propose au lecteur de prendre connaissance au fil de l’eau des témoignages des proches des deux protagonistes Claire et Gilles.
25/03/2025, 11:53
Plus qu'un droit : l'objet à conquérir. Clémence Thévenin, ancienne médecin condamnée, recouvre la liberté après plusieurs années de détention. Pourtant, dès les premières pages de ce récit, cette liberté semble peser sur elle comme une charge dont elle ne sait que faire. Marie-Ève Lacasse signe avec La Vie des gens libres un roman d’une rare intensité.
25/03/2025, 09:00
Sofia Samatar est une autrice américano-somalienne renommée notamment pour son roman Un étranger en Olondre, qui a reçu le prix British Fantasy Award. Hard Mary (tous deux traduits par Patrick Dechesne) marque son retour dans le catalogue d'Argyll, dans la collection RéciFs dédiée aux courts récits écrits par des autrices du monde entier.
25/03/2025, 08:30
Dans ce quarante-quatrième tome des aventures d’Alix, intitulé Le Royaume interdit, Marc Jailloux au dessin et Roger Seiter au scénario entraînent leurs lecteurs au cœur d'une civilisation aussi mystérieuse que fascinante : celle de la Crète minoenne.
25/03/2025, 08:00
À paraître ce 3 avril, le nouveau roman de Carène Ponte bascule du rires aux émotions fortes, dans une quête que sa quadra, Lily, nous déroule avec bonheur. Recherche Lily désespérément, c'est une comédie sentimentale portée par cette femme soucieuse de préserver son équilibre mental... dans un quotidien plein de turbulences !
25/03/2025, 07:30
BONNES FEUILLES - C’est à l’adolescence que Jean-Pierre Dupuy découvre Jorge Luis Borges, un auteur qu’il ne cessera, depuis, de relire. Ce compagnonnage intellectuel ne se traduit pas ici par une simple lecture commentée de l’œuvre de l’écrivain argentin.
25/03/2025, 07:00
Le douzième numéro d’Écho Antonin Artaud est gros, plus de 120 pages. Il est conçu par l’historienne de l'art et autrice de Génica Athanasiou, L’Anti-muse d’Antonin Artaud, Laurence Meiffret. Il est cette fois moins question du Momo que de son orbite féminine. Fascinant.
24/03/2025, 18:21
Figure majeure de la gauche syrienne et auteur d’une œuvre singulière qui pense l’espace carcéral et les résistances à ses chaînes mortifères, le penseur syrien Yassin al-Haj Salah synthétise dans Sur la liberté : la maison, la prison, l’exil…et le monde sa philosophie de la libération dans un monde où prolifèrent les barbelés, les discours de haine, les pratiques coloniales et génocidaires.
24/03/2025, 10:16
Une errance ferroviaire, une obsession devenue projet littéraire, une Histoire de l’Iran à travers ses rails... Ehsan Norouzi a transformé des intérêts personnel en un récit d’aventure où l’introspection dialogue avec la mémoire d’un pays. Trainspotter raconte une année de chemin de fer, traversant le territoire iranien à la rencontre des fous du train : des hommes, des femmes qui ont vu, bâti et animé la trans-iranienne, ligne mythique du XXe siècle.
24/03/2025, 08:30
Dans La Passagère des neiges (trad. Sylvain Cavaillès), Ayfer Tunç orchestre cinq nouvelles où l’amour, sous toutes ses formes, se fait bourreau de ses protagonistes. Un aiguilleur de chemins de fer, solitaire au milieu d’un paysage enneigé, voit son monde basculer lorsqu’une mystérieuse passagère saute d’un train.
24/03/2025, 08:00
Jean-Laurent Del Socorro agite les destinées humaines auy sein d'une mythologie nordique revisitée, pour un roman aux vents glacés. Revisitant les légendes anciennes, Les Amants du Ragnarök joue avec une très appréciable modernité. De celles qui font les arcs narratifs plutôt solides.
24/03/2025, 07:00
Dans une époque marquée par la recrudescence des nationalismes xénophobes et le renforcement des conflits globaux, le manifeste Révolutions de notre temps lance un cri de ralliement, pour un internationalisme renouvelé. Fruit de la collaboration d'activistes venus de divers continents, ce texte plaide pour une solidarité transnationale face aux oppressions systématiques, suggérant un réseau d'entraide et de résistance.
23/03/2025, 12:16
Voici donc la Révolution française par le prisme intime et poétique des derniers survivants de la royauté enfermés dans la sinistre Tour du Temple. Victoria Mas, dont Le Bal des folles en 2019, avait montré son aisance à ressusciter les voix du passé avec une acuité émotionnelle saisissante, se surpasse ici. Elle croisent les destin, entre espoir déchu et dignité préservée malgré l'adversité.
23/03/2025, 10:44
Jean-Philippe Blondel excelle dans l’art du récit intime où les tourments familiaux se dévoilent sous le vernis du quotidien. Avec Un été 79, il plonge dans une époque charnière, entre mutations sociales et désillusions personnelles, en s’attachant aux pas d’une famille en équilibre précaire.
23/03/2025, 10:34
BONNES FEUILLES – Dans cet ouvrage, Olivier Liron entraîne le lecteur au plus près de l’univers discret et fascinant des mousses. Une exploration sensible de ces végétaux modestes qui tapissent les murs, s’accrochent aux rochers, enveloppent les troncs et s’infiltrent dans les sols.
22/03/2025, 08:37
BONNES FEUILLES – C’est le constat amer de Paul McCartney au tournant des années 1970. Les Beatles se sont séparés, il porte aux yeux du public la responsabilité de l’éclatement, et le monde du rock le rejette.
22/03/2025, 08:00
BONNES FEUILLES – Alors qu’une canicule exceptionnelle accable la Vénétie, une tête tranchée est retrouvée à proximité immédiate de la basilique San Marco. C’est le point de départ d’une série d’événements aussi troublants qu’inexpliqués, qui sèment la panique parmi les touristes et plongent les autorités dans une impuissante confusion.
22/03/2025, 07:35
11e semaine (du 10 au 16 mars 2025) : en première place, Joël Dicker a résisté au phénomène Freida McFadden. La très catastrophique visite du zoo se vend à 46.065 exemplaires et reste devant les deux romans de l'américaine, La Femme de ménage (41.173 ventes) et Les Secrets de la femme de ménage (27.549 ventes).
21/03/2025, 13:12
BONNES FEUILLES – Alors que les débats sur l’intelligence artificielle oscillent entre deux visions opposées – l’enthousiasme face à ses prouesses et l’inquiétude quant aux menaces qu’elle représenterait –, ces discours, loin d’être véritablement antagonistes, convergent en réalité vers une même croyance : celle de l’émergence imminente d’une conscience machinique.
20/03/2025, 16:11
BONNES FEUILLES – Poussé par une intuition aussi irrépressible qu’inexplicable, John Fox abandonne son poste d'éditorialiste au Chicago Tribune et prend un vol pour Bruxelles. Installé à Waterloo, il loue une maison dans le clos de l'Empereur, où il fait la connaissance de ses voisins, tous expatriés américains comme lui.
20/03/2025, 16:01
Ah, ces secrets jalousement conservés, couchés sur des feuillets que s'échangent deux correspondants... La Porteuse de lettres, de Francesca Giannone (trad. de l'italien : Françoise Bouillot) s'inscrit dans un cadre historique... mais c'est avant tout les destins individuels qui captivent. Quelques échanges épistolaires, dans une petite communauté.
20/03/2025, 14:00
Bleuenn Guillou est autrice, ayant publié la nouvelle La valse de la Sirène dans l’anthologie Animaux fabuleux (2017) et son premier roman, Le tribut des dieux : Octavia (2022). En 2024, elle a publié Conjurations, tome 1 : Otage de l’Empire, un récit de fantasy historique se déroulant à une époque semblable à celle de l’Empire romain.
20/03/2025, 13:58
Aborder l'inceste, c’est franchir une barrière invisible que beaucoup préfèrent ignorer. Dans son ouvrage, Marine Courtade, journaliste indépendante et finaliste du prix Albert Londres, brise ce silence avec une audace rare. Elle explore un sujet intime et violent : son propre vécu d'inceste par son grand-père, au sein d’une famille où le silence a longtemps prévalu.
20/03/2025, 13:49
BONNES FEUILLES – Danseuse, comédienne et demi-mondaine célèbre, Liane de Pougy a marqué son époque par son éclat et son audace. Marcel Proust se serait d’ailleurs inspiré d’elle pour créer le personnage d’Odette de Crécy dans À la recherche du temps perdu. En parallèle de sa vie mondaine, elle s’est illustrée comme autrice, publiant une demi-douzaine de livres.
20/03/2025, 06:30
En matière de gestion client de la relation client (GRC), il est primordial de mettre en œuvre une stratégie claire et optimisée pour ce qui est du lien maintenu avec la communauté à travers l’établissement de newsletters plus ou moins régulière.
19/03/2025, 16:10
La Terre verte, roman graphique d'Alain Ayroles et Hervé Tanquerelle, plonge le lecteur dans les contrées glacées du Groenland à la fin du Moyen Âge. Les derniers descendants des Vikings y luttent pour leur survie. L'arrivée d'un homme au passé lourd, en quête de rédemption, bouleverse leur existence. Une tragédie en cinq actes entre Shakespeare et Racine, explore les thèmes du pouvoir, de la survie et de l'humanité.
19/03/2025, 15:10
Dans l’enfer du goulag, sous la censure et le froid mordant, Pavel Florenski a trouvé dans la correspondance de quoi s'échapper. Philosophe, théologien, scientifique, ce penseur d’exception, souvent comparé à Pascal, fut broyé par la machine soviétique. Son crime ? Une foi inébranlable et une pensée trop libre pour un régime qui n’en tolère aucune.
19/03/2025, 10:30
Commenter cet article