C’est en 1922 que David Garnett, citoyen anglais, petit fils d’un conservateur de musée, fils d’une traductrice, publie son premier texte : La femme changée en renard, une fable mystérieuse qui passée sa dimension comique et originale ne cesse de nous interroger sur notre condition d’homme. Peut-on aimer plus que de raison ? Quelle est la vraie nature de notre identité ? Humaine, trop humaine ? Est-ce à dire animale ?
Le 23/12/2018 à 09:00 par Les ensablés
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23/12/2018 à 09:00
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Elevé dans un milieu intellectuel progressiste, David Garnett est objecteur de conscience pendant la première guerre mondiale. Un temps, il travaillera en France avec un groupe de quakers à la reconstruction de maisons détruites. De retour à Londres, il devient libraire et également éditeur, notamment de T.E. Lawrence qui fut son ami. Proche du groupe de Bloomsbury qui réinvente les règles du couple et du jeu amoureux, David aime séduire et a beaucoup de succès. Il obtient la reconnaissance littéraire dès la publication de son premier roman et poursuivra une œuvre marquée par un ton subtilement décalé qu’on peut mettre en résonnance, le goût de l’espièglerie en moins mais de la provocation en plus, avec l’univers de Lewis Carroll.
La femme changée en renard balance entre le conte et la fable. Un couple encore jeune et sans enfant, Richard Tebrick et Sylvia Fox, se promène dans une forêt. Ils sont devenus mari et femme et vivent dans une belle harmonie. Peut-être que le feu de la passion s’est assoupi mais il a laissé la place à des élans encore tendres. Il faut dire que Sylvia est très jolie, elle possède une grâce naturelle qui fait tout son charme. Soudain, alors que proche de la lisière du bois, ils marchent d’un pas tranquille, « elle arracha violemment sa main de celle de son mari et poussa un cri, de sorte qu’il tourna la tête ».
Que vient-il de se passer ? De quoi sa femme a-t-elle eu peur ? Quelle envie irrépressible la fait fuir ?
On ne le saura jamais.
Lorsqu’il la découvre à nouveau, voici ce qu’il voit : « à l’endroit où sa femme avait été un instant plus tôt, il vit un petit renard d’un rouge très vif ». Sa femme vient de se métamorphoser en renard ! Il n’y a aucun doute. Trait pour trait l’animal possède les mêmes caractéristiques que Sylvie : une certaine lumière dans le regard, une souplesse dans le déplacement de la croupe, une manière de s’approcher de vous pour cajoler. « Sa femme le regardait avec les yeux de cette bête ».
Pensant à un mauvais tour du diable ou à une épreuve que Dieu lui envoie, Tebrick est d’abord sidéré. Mais rapidement, une drôle d’intimité réunit le couple qui réinvente ensemble tout un quotidien amoureux. Pour commencer, Trebick décide de se retirer à la campagne pour vivre avec « sa femme changée en renard », à l’abri des regards indiscrets. En effet, si les choses venaient à être découvertes, le scandale serait complet et Trebick mis au banc de la société.
Hormis son apparence animale et le fait qu’elle soit privée de la parole, Sylvia a conservé tous ses reflexes humains. Par pudeur, elle fait comprendre à son mari qu’elle doit être habillée ; il fait donc confectionner un manteau à sa taille. Le soir, elle vient à la table de jeu du salon faire une partie de piquet (très ancien jeu de cartes, variante de l’écarté et de la belote) et y prend beaucoup de plaisir. Le soir, elle partage sa couche !
Mais le drame est que plus les jours passent et plus Sylvia est prise par le feu d’une pulsion animale qui l’envahit. Ses promenades dans la nature se font de plus en plus longues, elle ne peut résister au plaisir de déchiqueter un oiseau, de poursuivre un lapin. Elle fuit désormais les longues séances de caresse où son mari la peignait et la parfumait. Sa pleine animalité a pris le dessus. C’est une puissance vivace et dévastatrice contre laquelle rien ni personne ne peut s’opposer. Même pas l’amour.
C’était donc la vraie épreuve de vie que devait endurer ce bon M. Trebick et la leçon qu’il devait en tirer : lorsque les êtres nous échappent, nous voulons les retenir. « Si changée que vous puisez l’être, mon amour ne l’est pas », lui déclare avec passion M.Trebick. N’empêche, même s’il devine encore sous la carcasse de la bête l’âme de sa femme, il ne pourra faire en sorte qu’elle ne lui échappe définitivement.
Un jour, Sylvia disparait. Longtemps, il la croit morte. Il la pleure, la vie n’a plus de sens pour lui.
Sylvia ne reviendra qu’au bout d’une saison durant laquelle, cent fois, M. Trebick a voulu mourir. Le jour où il la retrouve au fond du jardin, elle l’attire à lui et le mène vers un terrier dont elle extirpe cinq petits renards. Le premier réaction de Trebick, avant même de se réjouir que sa femme-renard soit toujours en vie, est qu’ «un mâle avait joui de sa renarde ». Mais Treberick passera outre l’affront (encore une preuve d’amour) et acceptera d’élever toute cette tribu. « Bientôt il ne vécut plus que pour ses renards ».
Un temps la paix retrouvée fera de cette horde une famille à part entière jusqu’au jour où des chiens, ayant flairé l’odeur animale, ne viennent s’abattre sur la pauvre Sylvia. Ils vont la mordre jusqu’aux os et, déchainés par leur appétit de sang, la laisser pour morte. Trebick ne pourra rien faire face contre le déchainement de cette violence animale inouïe. Telle est la loi de la nature qui n’accorde aucun répit aux autres, ne connaît pas la paix et ne fait jamais de cadeau. Dans le monde de la nature, la guerre pour la survie est permanente.
Histoire terrible, tragédie, ce petit texte magistral de David Garnett conserve encore aujourd’hui toute sa puissance d’évocation poétique et son caractère sulfureux. En effet, derrière le charme du conte, une fragrance vénéneuse se distille dans cette prose qui vient nous bousculer. Le conte pour enfants a dérapé en fable pour adultes qui nous force à admettre notre part régressive.
La misère, c’est de vivre toute une vie d’homme engoncée dans le devoir social et prisonnière de la raison morale. La liberté c’est de devenir bête. Après la lecture de La femme changée en renard, on sait qu’un instinct animal pré-existe en nous qu’on ne peut ignorer. Un geste incestueux, un tabou prend forme qu’on n’ose regarde en face. M. Trebick tombe en pâmoison devant l’animalité de sa femme. L’homme est fasciné par ce retour à ses origines animalières ; et ce sentiment redouble devant le spectacle érotique de la femme livrée à ses instincts.
Plus Sylvia retourne à l’état de nature, moins Trebick veut la perdre. Pourquoi les femmes nous font-elles cet effet ? semble interroger constamment Garnett. Sylvia Fox, femme fétichisée s’il en est, se trouve pile à mi-chemin entre la Vénus à la fourrure de Sacher Masoch (1870) et la Foxy lady de Jimmy Hendrix (1970), une figure de fascination inconsciente qui exerce sur nous son pouvoir et dure autant que nos rêves insondables.
Denis Gombert, décembre 2019.
Par Les ensablés
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Sofia Samatar est une autrice américano-somalienne renommée notamment pour son roman Un étranger en Olondre, qui a reçu le prix British Fantasy Award. Hard Mary (tous deux traduits par Patrick Dechesne) marque son retour dans le catalogue d'Argyll, dans la collection RéciFs dédiée aux courts récits écrits par des autrices du monde entier.
25/03/2025, 08:30
Dans ce quarante-quatrième tome des aventures d’Alix, intitulé Le Royaume interdit, Marc Jailloux au dessin et Roger Seiter au scénario entraînent leurs lecteurs au cœur d'une civilisation aussi mystérieuse que fascinante : celle de la Crète minoenne.
25/03/2025, 08:00
À paraître ce 3 avril, le nouveau roman de Carène Ponte bascule du rires aux émotions fortes, dans une quête que sa quadra, Lily, nous déroule avec bonheur. Recherche Lily désespérément, c'est une comédie sentimentale portée par cette femme soucieuse de préserver son équilibre mental... dans un quotidien plein de turbulences !
25/03/2025, 07:30
BONNES FEUILLES - C’est à l’adolescence que Jean-Pierre Dupuy découvre Jorge Luis Borges, un auteur qu’il ne cessera, depuis, de relire. Ce compagnonnage intellectuel ne se traduit pas ici par une simple lecture commentée de l’œuvre de l’écrivain argentin.
25/03/2025, 07:00
Le douzième numéro d’Écho Antonin Artaud est gros, plus de 120 pages. Il est conçu par l’historienne de l'art et autrice de Génica Athanasiou, L’Anti-muse d’Antonin Artaud, Laurence Meiffret. Il est cette fois moins question du Momo que de son orbite féminine. Fascinant.
24/03/2025, 18:21
Figure majeure de la gauche syrienne et auteur d’une œuvre singulière qui pense l’espace carcéral et les résistances à ses chaînes mortifères, le penseur syrien Yassin al-Haj Salah synthétise dans Sur la liberté : la maison, la prison, l’exil…et le monde sa philosophie de la libération dans un monde où prolifèrent les barbelés, les discours de haine, les pratiques coloniales et génocidaires.
24/03/2025, 10:16
Une errance ferroviaire, une obsession devenue projet littéraire, une Histoire de l’Iran à travers ses rails... Ehsan Norouzi a transformé des intérêts personnel en un récit d’aventure où l’introspection dialogue avec la mémoire d’un pays. Trainspotter raconte une année de chemin de fer, traversant le territoire iranien à la rencontre des fous du train : des hommes, des femmes qui ont vu, bâti et animé la trans-iranienne, ligne mythique du XXe siècle.
24/03/2025, 08:30
Dans La Passagère des neiges (trad. Sylvain Cavaillès), Ayfer Tunç orchestre cinq nouvelles où l’amour, sous toutes ses formes, se fait bourreau de ses protagonistes. Un aiguilleur de chemins de fer, solitaire au milieu d’un paysage enneigé, voit son monde basculer lorsqu’une mystérieuse passagère saute d’un train.
24/03/2025, 08:00
Jean-Laurent Del Socorro agite les destinées humaines auy sein d'une mythologie nordique revisitée, pour un roman aux vents glacés. Revisitant les légendes anciennes, Les Amants du Ragnarök joue avec une très appréciable modernité. De celles qui font les arcs narratifs plutôt solides.
24/03/2025, 07:00
Dans une époque marquée par la recrudescence des nationalismes xénophobes et le renforcement des conflits globaux, le manifeste Révolutions de notre temps lance un cri de ralliement, pour un internationalisme renouvelé. Fruit de la collaboration d'activistes venus de divers continents, ce texte plaide pour une solidarité transnationale face aux oppressions systématiques, suggérant un réseau d'entraide et de résistance.
23/03/2025, 12:16
Voici donc la Révolution française par le prisme intime et poétique des derniers survivants de la royauté enfermés dans la sinistre Tour du Temple. Victoria Mas, dont Le Bal des folles en 2019, avait montré son aisance à ressusciter les voix du passé avec une acuité émotionnelle saisissante, se surpasse ici. Elle croisent les destin, entre espoir déchu et dignité préservée malgré l'adversité.
23/03/2025, 10:44
Jean-Philippe Blondel excelle dans l’art du récit intime où les tourments familiaux se dévoilent sous le vernis du quotidien. Avec Un été 79, il plonge dans une époque charnière, entre mutations sociales et désillusions personnelles, en s’attachant aux pas d’une famille en équilibre précaire.
23/03/2025, 10:34
BONNES FEUILLES – Dans cet ouvrage, Olivier Liron entraîne le lecteur au plus près de l’univers discret et fascinant des mousses. Une exploration sensible de ces végétaux modestes qui tapissent les murs, s’accrochent aux rochers, enveloppent les troncs et s’infiltrent dans les sols.
22/03/2025, 08:37
BONNES FEUILLES – C’est le constat amer de Paul McCartney au tournant des années 1970. Les Beatles se sont séparés, il porte aux yeux du public la responsabilité de l’éclatement, et le monde du rock le rejette.
22/03/2025, 08:00
BONNES FEUILLES – Alors qu’une canicule exceptionnelle accable la Vénétie, une tête tranchée est retrouvée à proximité immédiate de la basilique San Marco. C’est le point de départ d’une série d’événements aussi troublants qu’inexpliqués, qui sèment la panique parmi les touristes et plongent les autorités dans une impuissante confusion.
22/03/2025, 07:35
11e semaine (du 10 au 16 mars 2025) : en première place, Joël Dicker a résisté au phénomène Freida McFadden. La très catastrophique visite du zoo se vend à 46.065 exemplaires et reste devant les deux romans de l'américaine, La Femme de ménage (41.173 ventes) et Les Secrets de la femme de ménage (27.549 ventes).
21/03/2025, 13:12
BONNES FEUILLES – Alors que les débats sur l’intelligence artificielle oscillent entre deux visions opposées – l’enthousiasme face à ses prouesses et l’inquiétude quant aux menaces qu’elle représenterait –, ces discours, loin d’être véritablement antagonistes, convergent en réalité vers une même croyance : celle de l’émergence imminente d’une conscience machinique.
20/03/2025, 16:11
BONNES FEUILLES – Poussé par une intuition aussi irrépressible qu’inexplicable, John Fox abandonne son poste d'éditorialiste au Chicago Tribune et prend un vol pour Bruxelles. Installé à Waterloo, il loue une maison dans le clos de l'Empereur, où il fait la connaissance de ses voisins, tous expatriés américains comme lui.
20/03/2025, 16:01
Ah, ces secrets jalousement conservés, couchés sur des feuillets que s'échangent deux correspondants... La Porteuse de lettres, de Francesca Giannone (trad. de l'italien : Françoise Bouillot) s'inscrit dans un cadre historique... mais c'est avant tout les destins individuels qui captivent. Quelques échanges épistolaires, dans une petite communauté.
20/03/2025, 14:00
Bleuenn Guillou est autrice, ayant publié la nouvelle La valse de la Sirène dans l’anthologie Animaux fabuleux (2017) et son premier roman, Le tribut des dieux : Octavia (2022). En 2024, elle a publié Conjurations, tome 1 : Otage de l’Empire, un récit de fantasy historique se déroulant à une époque semblable à celle de l’Empire romain.
20/03/2025, 13:58
Aborder l'inceste, c’est franchir une barrière invisible que beaucoup préfèrent ignorer. Dans son ouvrage, Marine Courtade, journaliste indépendante et finaliste du prix Albert Londres, brise ce silence avec une audace rare. Elle explore un sujet intime et violent : son propre vécu d'inceste par son grand-père, au sein d’une famille où le silence a longtemps prévalu.
20/03/2025, 13:49
BONNES FEUILLES – Danseuse, comédienne et demi-mondaine célèbre, Liane de Pougy a marqué son époque par son éclat et son audace. Marcel Proust se serait d’ailleurs inspiré d’elle pour créer le personnage d’Odette de Crécy dans À la recherche du temps perdu. En parallèle de sa vie mondaine, elle s’est illustrée comme autrice, publiant une demi-douzaine de livres.
20/03/2025, 06:30
En matière de gestion client de la relation client (GRC), il est primordial de mettre en œuvre une stratégie claire et optimisée pour ce qui est du lien maintenu avec la communauté à travers l’établissement de newsletters plus ou moins régulière.
19/03/2025, 16:10
La Terre verte, roman graphique d'Alain Ayroles et Hervé Tanquerelle, plonge le lecteur dans les contrées glacées du Groenland à la fin du Moyen Âge. Les derniers descendants des Vikings y luttent pour leur survie. L'arrivée d'un homme au passé lourd, en quête de rédemption, bouleverse leur existence. Une tragédie en cinq actes entre Shakespeare et Racine, explore les thèmes du pouvoir, de la survie et de l'humanité.
19/03/2025, 15:10
Dans l’enfer du goulag, sous la censure et le froid mordant, Pavel Florenski a trouvé dans la correspondance de quoi s'échapper. Philosophe, théologien, scientifique, ce penseur d’exception, souvent comparé à Pascal, fut broyé par la machine soviétique. Son crime ? Une foi inébranlable et une pensée trop libre pour un régime qui n’en tolère aucune.
19/03/2025, 10:30
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