Les Trois mousquetaires ont rempilé pour une nouvelle aventure, sous la direction de Martin Bourboulon. Milady, campée par Eva Green, est au coeur de ce nouvel épisode, avec un invité inattendu chez Dumas : un mousquetaire noir, personnage historique révélé dans le roman Prince Ébène, dont la présence dans la production de Dimitri Rassam (Chapter 2) pose quelques questions de respect… du droit d’auteur.
Le 20/12/2023 à 11:37 par Nicolas Gary
24 Réactions | 3587 Partages
Publié le :
20/12/2023 à 11:37
24
Commentaires
3587
Partages
La fiction originelle d’Alexandre Dumas se trouve modernisée par la caméra du réalisateur, pour le plus grand plaisir des spectateurs. Sorti en avril 2023, le premier film aligne plus de 3,3 millions d'entrées et plus encore à travers les plateformes de streaming : le succès est au rendez-vous. Conçus comme un diptyque, D’Artagnan et Milady avaient d’ailleurs été tournés simultanément, pour être par la suite découpés en deux opus.
La rédaction du scénario s'opéra durant le confinement de mars à mai 2020, et les huit mois de tournages débutèrent en août 2021, à travers la France. Martin Bourboulon le précise dans le dossier de presse : « Très vite, est venue l’idée de scinder la narration en deux volets, D’Artagnan et Milady, et de lier les deux récits dans une temporalité. »
Le travail des scénaristes Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patelilière est unanimement salué par les acteurs. Or, au moment de la recherche des décors, seul le premier scénario était achevé, « le deuxième encore en écriture », assurait Dimitri Rassam dans un entretien au CNC.
À l’époque de la promotion du premier volet, personne n’évoque le personnage baptisé Hannibal, qu’incarne Ralph Amoussou dans cette suite. Ce dernier tire ses origines d’une figure historique : un prince ivoirien, Aniaba, né en 1672, arrivé en France à l’âge de 15 ans, devenu filleul de Louis XIV lors de son baptême assuré par l’écrivain et évêque Bossuet. Courtisan à Versailles, il est un temps versé dans la cavalerie du roi, avant de repartir en Côté d’Ivoire en 1701.
Un roman anonyme de 1740 avait raconté son existence, Histoire de Louis Anniaba : Roi d’Essenie en Afrique sur la Cote de Guinée – ouvrage tombé dans l’oubli jusqu’à sa réédition universitaire en 2000 (Université of Exeter Press). Découvrant en Côte d’Ivoire cette aventure, l’écrivain Frédéric Couderc, auteur habitué à l’Afrique, publia en avril 2003 Prince Ébène, aux Presses de la Renaissance.
On trouve dans les remerciements quantité de sources disponibles alors : outre le roman de 1740 (voir sur Google Books), des récits de voyageurs en Assinie regroupés par un certain Paul Roussier en 1935, ainsi qu’un texte biographique de 1975 publié à Abidjan, signé d’une historienne et femme politique historienne Ivoirienne : Henriette Diabaté.
Le succès du roman de Frédéric Couderc lance des formules comme « premier officier noir de l’armée française » ou « mousquetaire noir », mais, étrangement, aucune mention au travail du romancier ne figure dans la présentation du nouveau film, Milady. Un oubli ?
Premier problème : ni le texte de 1740 ni les autres autres sources ne font d’Aniaba un « mousquetaire noir », et les documents ne semblent pas en faire clairement état avant Prince Ébène. C’est Le Mercure Galant qui, en 1701, révèle le premier aux Parisiens l’existence d’Aniaba dans l’article Un Roi nègre à Paris.
Les détails donnés par le journal furent confirmés et complétés par la plume de Claude Chastelain, chanoine de Notre-Dame, dans une lettre adressée à M. Grandet, directeur du séminaire et curé de Sainte-Croix à Angers : « Le Roy, qui l’avoit tenu et nommé Louis, le mit ensuite dans les mousquetaires, luy assigna une pension de douze mille francs, qui luy a toujours été payée. Il fut ensuite capitaine de cavalerie et connut un de mes frères en Haynaut. »
À partir de ce témoignage direct, il est établi qu'Aniaba se trouve bien officier en Picardie, mousquetaire ou capitaine de cavalerie. Au fil de l’Histoire, ces éléments sont repris, mais pour la première fois avec Prince Ébène, Aniaba est décrit sur le champ de bataille en mousquetaire – l’éditeur l'avait d’ailleurs représenté dès la couverture sous les traits d’un fier compagnon de d’Artagnan et passe commande à l’illustrateur Alexis Lemoine.
Jusqu’alors, on le voyait plutôt sous l’allure d’un prince africain en habit traditionnel plus ou moins perdu à Versailles. Désormais, comme un clin d’oeil à Dumas, le héros appartient à la compagnie du fameux d’Artagnan : pas tout à fait ce que propose le film, mais on commence à sourire de ces connexions.
Car le plus amusant suit : Chapter 2 avait contacté le 17 septembre 2020 le groupe Editis après avoir découvert un article de Libération, remontant à l’été 2003, Prince noir et Roi Soleil, qui évoquait le roman de Frédéric Couderc. La structure souhaitait savoir si « les droits d’adaptation audiovisuelle du roman de Frédéric Couderc “Prince Ebène” sont disponibles ».
Le temps du cinéma est toujours long : le premier contrat pour une adaptation n’interviendra qu’en avril 2021. Dimitri Rassam propose alors une adaptation en série télévisée « librement inspirée de Prince Ébène », si librement qu’elle se déroule à l’époque des Trois Mousquetaires, pour une série intitulée Black Musketeer. L’option est posée pour 18 mois, avec un renouvellement de 12 mois — avec différentes modalités assez classiques.
Rien, donc, concernant Milady, et pourtant : dans cette suite, Hannibal se présente clairement : « Idriss Aniba, prince d’Assinie… Mais mes amis m’appellent Hannibal. Enchanté », lance-t-il dans le scénario à Aramis, avant de récidiver dans le registre mousquetaire noir lors du siège de La Rochelle : « Appelez-moi Prince, c’est ainsi que m’appelle mon parrain, Louis, Roi de France. » Il manque « ébène », on y serait presque…
Lors d’une rencontre en juin 2021, le producteur aurait réfuté tout apport de Prince Ebène dans le scénario de Milady. Pas question de relier le roman à la suite de D’Artagnan, alors même que le personnage y est bien intégré. Le contrat d’adaptation pour la série ne sera pourtant signé qu’en juin 2022. Et le 21 octobre 2022, Pathé et Chapter 2 officialisent le spin-off Black Musketeer, ainsi que Milady Origins, dont la diffusion est prévue sur Disney+.
Pourtant, le producteur évoquait déjà ces suites en décembre 2020, sans trop en dévoiler. Mais depuis leur présentation, jamais le nom du romancier n’est associé au projet. Le scénario dévoilé alors pour Milady contenait-il déjà l’apparition d’Aniaba ? Oui, apprend-on.
Dans la presse, Black Musketeer est présenté comme un spin-off du personnage d’Hannibal dans Milady. Cependant, on s’interroge sur la manière dont le tournage s’est déroulé avec Ralph Amoussou : de fait, pour la série, un casting a été lancé avant l’été pour trouver... un nouvel acteur noir. Celui de Milady n'aurait pas convenu ? Pour les besoins d'un spin-off, sauf désaccord entre les parties, l'acteur du film reprend son rôle, d'ordinaire.
On vante alors l’univers de Dumas : le show runner Thomas Mansuy fait de même en novembre 2023 lors d’un passage sur France Info : il déroule la biographie d’Aniaba mise à jour par Frédéric Couderc, sans un mot sur Prince Ébène. Doit-on s’étonner de la suite ?
D'autant qu'entre novembre 2023 et ce 13 décembre 2023, a appris ActuaLitté, les choses se sont précipitées. Editis avertit l’écrivain que la production renonce à son option : plus de contrat. Le producteur aurait assuré que Disney renonçait à la série — contredisant les propos de son show runner — et dans le même temps, l’écriture du scénario s’éloignerait complètement du récit de Prince Ébène.
Jusqu’à ce dernier retournement de situation, sur TF1. Le réalisateur Martin Bourboulon explique son intérêt pour Aniaba, filleul de Louis XIV : « La modernité a toujours sa place quand les choses sont justifiées. On ne voulait pas fabriquer des choses fausses. Mais quand on s’aperçoit qu’un homme noir a fait partie du camp des mousquetaires, pourquoi ne pas le faire exister ? »
Mais qui, avant Frédéric Couderc, avait imaginé ce fameux homme, noir et mousquetaire, détournant ainsi le personnage historique de son trajet véritable. Sans son roman, comment Hannibal aurait-il vu le jour dans le Milady qu'a produit Dimitri Rassam ?
C'est que le domaine public appartient à chacun, répondra-t-on...
Crédits photo © Julie Panié
24 Commentaires
Necroko
21/12/2023 à 00:00
Hannibal vient surtout du wokisme et du blackwashing très présent dans le Cinéma US et de plus en plus en France.
JBC Toulouse
21/12/2023 à 14:01
Oui et non. C’est vrai que le wokisme dans l’audiovisuel est particulièrement gonflant. Quand on rajoute un épicier « noir » dans Germinal pour faire plaisir aux spectateurs « des minorités visibles », on est dans la bêtise à double détente : l’anachronisme d’une part, la démagogie de l’autre.
En glissant des personnages de couleur un peu partout (ce qu’on ne fait d’ailleurs pas avec les asiatiques), on laisse croire aux populations « noires » contemporaines que leurs ancêtres auraient pu faire partie des populations françaises du passé.
Du coup, on nie la réalité de leur propre histoire, de leurs ancêtres, au nom d’une égalité de traitement propre à notre monde contrmporain.
Les Anglais sont très forts pour ça, qui glissent quantité d’acteurs « noirs » dans leurs films en costumes, et principalement dans la noblesse.
Ça permet d’effacer à bon prix d’effacer la honte de l’esclavagisme britannique.
Pourtant, dans ce cas de figure, il semble bien qu’il y est eu un véritable mousquetaire né en Afrique, si j’ai bien suivi toutes les explications précédentes. Il y avait quelques Africains à la Cour sous Louis XIII et Louis XIV, pour l’exotisme..
Quant à l’oubli de citation de l’auteur, le cinéma est coutumier du fait. Dans la première édition du Bossu de Notre-Dame, les studios ne citent pas l’auteur de Notre-Dame de Paris. Au générique, en toute toute fin, les studios remercient… la Maison Victor-Hugo.
En fait, le plus « noir » des Mousquetaires, c’était le génial Dumas lui-même.
Ps : je mets des guillemets à « noir » parce que je déteste désigner les gens par leur couleur de peau.
Yann
22/12/2023 à 09:46
Le prince Aniaba le personnage historique est arrivé en France en 1688. D'Artagnan était mort depuis 1673... Cet insertion de ce personnage dans cette seconde partie des Trois Mousquetaires relève donc bien hélas de la sinistre mode woke. Cette année est également sortie, mais seulement en dvd, une autre adaptation des Trois Mousquetaires, en Grande-Bretagne. Une œuvre de série B signé Bill Thomas mettant en vedette un d'Artagnan noir... Le film est sans surprise parfaitement consternant.
Necroko
23/12/2023 à 01:11
+1
Koudouk
15/01/2024 à 00:23
Bien qu’on puisse penser que l’insertion du personnage soit motivée par le wokisme, le fait qu’il y ait une histoire quasi-similaire et quelques dizaines d’années d’écart ne suffisent pas à pleurer au wokisme.
Le film au cinéma prend bien plus de libertés avec la vraisemblance ou avec l’histoire en maintes occasions qu’en avançant la naissance d’Hannibal et en en faisant le filleul de Louis XIII au lieu de XIV.
Par exemple, la trahison du grand méchant est bien plus historiquement décalée (l’enjeu historique est là réel), même si elle puise dans l’histoire tout de même.
JBC Toulouse
15/01/2024 à 10:11
L'apparition d'un mousquetaire africain qui n'existait pas dans le roman initial n'est pas surprenante. Ce n'est pas une adaptation de Dumas, mais un autre roman imité du premier.
"Les trois Mousquetaires" paru chez Flammarion Jeunesse est signé par Christine Féret-Fleury et pas Alexandre Dumas. Plutôt que de donner à lire l'auteur initial, on offre aux jeunes lecteurs du contenu plus dans l'air du temps, où les dialogues, comme ceux du film, ne s'embarrassent pas plus de la langue que des considérations de l'époque.
Dumas avait une vision très parcellaire de l'Histoire de France et son intrigue jouait sur des considérations amoureuses sur fond de cape et d'épée. Les Gascons y étaient tangibles. Essayez d'expliquer aux jeunes aujourd'hui que les sujets du roi de France ne s'exprimaient pas tous en français ; c'était encore le cas au temps de Dumas, plus maintenant.
Le roman signé par Christine Féret-Fleury s'en contrefiche.
Son livre est presque un pastiche. Elle multiplie les anachronismes et les clins d'œil aux "minorités"...
Il ne s'agit pas de refaire une énième version des Trois Mousquetaires, mais d'en écrire un autre, qui puisse être vendu à l'international, et donc aux pays anglo-saxons.
Un mousquetaire bisexuel, Dumas n'aurait pas osé. Mais de nos jours, il en faut.
Le complot d'une "république protestante" est aussi vu à l'aune des idées d'aujourd'hui : les réformés étaient dirigés par des nobles de grandes familles, pas par les prédicateurs. Mais un esprit démocratique contrebalançant les tyrans, c'est très Star Wars.
Une Milady qui forme un discours féministe, c'est tellement plus glamour.
Bref. La présence du mousquetaire africain n'est pas seulement le fait du hasard, et cet anachronisme là, basé sur une réalité du siècle suivant, tombe à pic pour capter encore une part de marché.
Dans le film, on multiplie aussi les scènes de combats invraisemblables, avec un emploi immodéré des armes à feu. Il faut bien cinq minutes entre chaque tir de mousquet, dont il est impossible qu'il soit manié d'une seule main. Impossible aussi d'imaginer un sniper placé au balcon pour attenter à la vie du roi. Le tir des armes était bien trop imprécis.
Ce livre et ces films sont une opération marketing pur jus. À l'export, le livre de Madame Féret-Fleury percevra des droits là où Dumas était du domaine public. Quand on cite le Bossu de Notre-Dame, Disney encaisse sans aucun scrupule les royalties de Victor Hugo.
Ce n'est pas un reproche, parce qu'alors il faudrait le faire pour beaucoup d'autres parutions.
Mais l'ennui vient de ce que l'œuvre d'origine ne soit plus qu'un faire-valoir.
On table sur Dumas et on ne lit que Féret-Fleury.
Koudouk
15/01/2024 à 13:25
Je souscris assez largement à votre analyse, à quelques exceptions près.
Effectivement, il faut prendre le film comme une oeuvre hollywoodienne grand public, avec aucune ou très peu considérations de réalisme (le pompom reste pour moi l'assaut sur La Rochelle, entre la longue-vue avec vision nocturne, les boulets de canon mitrailleurs téléguidés de haute précision en pleine nuit, et bien sûr tout ce que vous avez décrit...).
Niveau linguistique, un effacement total de toute rugosité au profit d'un accent unique (là les anglophones font toujours mieux, avec de réelles variations). On peut penser à l'accent si marqué des Gascons de Cyrano, qui au moins font état d'une spécificité régionale...
Pour ce qui est du personnage d'Hannibal, bien que dans l'air du temps, il est basé sur un personnage historique qui gagne sans doute à être connu, avec une histoire originale et intriguante. Le wokisme authentique aurait préféré remplacer un gascon palôt par un personnage de couleur comme pour marquer un territoire conquis. Ici, pas de faux-semblant avec ce "Gascon équatorial" !
Concernant Porthos, je pense avoir lu que Dumas avait imaginé des personnages homosexuels, comme dans le Comte de Monte-Cristo, alors oui, ça répond à un désir de plaire à certains facilement, mais Dumas aurait pu l'oser peut-être.
JBC Toulouse
16/01/2024 à 10:47
Bonjour,
Cet article fait référence au personnage africain du film en ce que cette apparition génère un questionnement sur le droit d'auteur. L'authenticité du protagoniste a été avancée par des recherches, et celui-ci est devenu héros d'un roman tiers. Sa reprise par les scénaristes du film, puis pour l'écriture du nouveau livre écrit par Mme Féret-Fleury, sans que le nom de l'auteur des recherches et de la fiction soient cités, gêne aux entournures. Question juridique...
Et c'est bel et bien pour une question de droits à venir que ce débat à lieu.
Producteurs, réalisateur, scénaristes, auteure et acteurs percevront désormais des royalties sur une œuvre jugée "originale" quoique portée par l'aura du livre initial de Dumas.
En variant le comportement, les costumes, la langue, en rajoutant des personnages, des "minorités visibles", on en fait un produit marketing vendu à l'export.
Qu'un nouvel arrivant vienne à reprendre ces éléments pour les adapter dans une nouvelle mouture, et il sera taxé de plagiat, ce qui est risible. Et c'est bien sur ce point que les "découvreurs" d'Hannibal entendent ester.
Le même procédé a été utilisé maintes fois par Disney, accaparant des héros ou des héroïnes venus soit du folklore, soir d'auteurs tombés depuis des lustres dans le domaine public : Andersen, Grimm, Hugo, de Villeneuve, Perrault...
Il n'y a pas de petit profit.
Yann
20/01/2024 à 07:59
L'action du film se déroule en 1627, le Prince Aniaba est né plus de trente ans plus tard. Cette contorsion temporelle pour intégrer un personnage noir dans l'intrigue est évidemment pensée par idéologie woke comme la bisexualité de Porthos et une Constance interprétée par une actrice "racisée". Tout cela est commercialement idoine pour l'exportation du diptyque dans les pays anglo-saxons.
Thierry Reboud
22/12/2023 à 17:05
Purée, ça vous gênerait tant que ça de lire l'article avant de venir clavioter vos petites obsessions maladives ?
Celle qui passait par là
29/01/2024 à 12:19
Ne soyez pas toujours prompt à juger de wokisme ce qui ne vous plairait pas. Je vous invite donc à lire cet article "https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loiret/montargis/video-je-suis-reste-ebahi-des-pieces-appartenant-aux-mousquetaires-noirs-de-louis-xviii-vendus-a-prix-d-or-2914460.html".
FNC Giroud
02/04/2024 à 11:21
WIKIPEDIA : À la mort de Mazarin en 1661, la compagnie des mousquetaires du cardinal passe au service du roi. En 1664, elle est réorganisée sur le modèle de la première compagnie et reçoit le surnom de « mousquetaires gris » dû à la robe de leurs chevaux, alors que la deuxième compagnie créée en 1663 est appelée « mousquetaires noirs », ces derniers ayant des chevaux noirs. La devise des mousquetaires gris est « Quo ruit et letum4 » (« Où elle tombe [allusion à la bombe représentée], la mort aussi », « Où elle tombe la mort vient avec elle ») et celle des noirs « Alterius Jovis altera tela » (« Les autres traits d'un autre Jupiter »).
fabrice jonckheere
15/04/2024 à 00:12
"Il y avait deux compagnies de mousquetaires, la première compagnie, dite des mousquetaires gris, et la seconde, dite des mousquetaires noirs, dans les deux cas par référence à la robe de leurs chevaux. "
Rien à voir avec des mousquetaires africains qui n'ont jamais existé.
Apprenez à lire et menez des recherches avant d 'écrire des inepties idéologiques.
Actualisant
21/12/2023 à 11:43
Tout cela pour un film avec de vilaines longueurs et l'apparition de cet Hannibal, sorti de nulle part, sans grand intérêt narratif ni évidente utilité pour le récit.
Dubitatif...
Echo
21/12/2023 à 18:12
Si je comprends bien l'article, le personnage historique du roi noir - mousquetaire à vécu 70 ans après l'action du film Milady ( je ne dis pas du roman de Dumas car pour moi ce film n'a pas beaucoup à voir avec le roman de Dumas) - donc c'est une étrangeté de plus et qui n' apporte rien au film . Il est vrai que les mousquetaires ont l'air de sortir d'un film sur la banlieue, filmé avec le filtre vert de rigueur, alors pourquoi pas?
Fidèle lecteur
27/12/2023 à 08:57
Qu’ils sont rances ces commentaires. Ça sent délicatement le racisme ordinaire, lendemain de loi immigration comme il y a des lendemains de cuite. Ça se déboutonne avec allégresse. Enfin on est libres de haïr…
Lancelot
27/12/2023 à 13:20
Il y'a rien de raciste dans ces commentaires pauvre fanatique lobotomisé par le wokisme! Le respect de l'œuvre de Dumas?
Pierre la police
31/12/2023 à 12:58
Heureusement, ils n'ont pas mis de chinois.
pt
16/04/2024 à 17:03
et constance bonacieux alors?, dans le roman elle est caucasienne
Cathelotte
27/12/2023 à 12:17
Bien qu'étant un anti-wokiste assumé, ce personnage Noir ne m'a pas trop dérangé. Ce n'est pas comme si ils avaient blackwashé un personnage Blanc préexistant, comme les ricains et les anglais s'en sont fait une règle.
Son rôle, sans être insignifiant, ne prend pas le pas sur les personnages principaux et ne se présente pas en victime (du racisme systémique).
À la rigueur, le féminomisandrisme de certains autres changements m'ont plus gênés :
SPOILER
Constance n'est plus tuée par Milady (elle même présentée encore plus comme une victime du Patriarcat Blanc, qui justifierait ses actes par un féminisme libérateur) car une femmee ne ferait pas ça à une autre femme, mais meure en martyre victime du même Patriarcat, POUR AVOIR AIDÉ SA SŒUR FÉMINISTE.
Paul RIVARD
29/12/2023 à 21:51
Que veulent dire les expressions « spin-off » et « show runner » ? Il est extrêmement décevant de lire un article en français et d'y trouver des termes qui n'ont rien de français. Pourquoi les lecteurs devraient-ils être obligés de consulter un dictionnaire bilingue pour lire un article en français?
Paul RIVARD
QUÉBEC (Québec)
Olive
30/12/2023 à 17:09
Bravo , Paul , heureusement qu'il y a les canadiens pour défendre la langue française... la loi Toubon est quotidiennement bafouée sur les médias, aucun journaliste n'a jamais été verbalisé pour l'emploi d'angliscismes dont on nous abreuve à longueur de temps ...
CaptainBN
03/01/2024 à 13:00
Salut ami Francophone !
Je comprends votre désarrois, mais ne vous inquiétez pas : c'est normal.
Le Français de France n'a simplement pas fait la même sélection d'anglicismes que le français canadien.
Ici, "Spin-off" est un mot ordinaire, assez intégré dans le jargon cinéphile, au point ou parler de "série dérivée" paraitrait un poil trop soutenus.
"Show-Runner" est plus récent et encore concurrencé par "réalisateur". Il fait sens lorsqu'on parle de l'équipe qui réalise de façon générale.
En vrais, le décalage entre nos deux langues est assez amusant.
Les Français s'étonnent beaucoup que "weekends", shopping" ou "e-mail" choquent des canadiens qui leur servent du "anyways", du "check" ou du "smat". Car dans tous les cas ce sont des mots d'origine anglaise qui se sont intégrés a nos langues au point qu'on oublie parfois d'où ils viennent ...
J'espère avoir aidé.
Bonne journée !
Boris
01/01/2024 à 19:34
Pour ceux qui souhaiteraient en savoir davantage sur ce mousquetaire noir, un autre ouvrage historique est paru en 2023 à son sujet : Aniaba, écrit par Serge Bilé