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Les Ensablés - La logique du grain de sable : "Les Causes célèbres" de Jean Paulhan (1884-1968), ou l'art de l'inattendu

Les Causes célèbres (1950) est un ouvrage que Jean Paulhan (1884-1968) reprit à plusieurs reprises. La première édition parut 1946, sous le titre Sept Causes célèbres, auxquelles s’ajoutèrent Sept nouvelles causes célèbres l’année suivante, puis Trois Causes célèbres en 1950, date à laquelle, rassemblant tous ces textes, il publia une édition définitive. Cette longue gestation témoigne de l’importance et de la maturation du travail de Paulhan.

Le 20/09/2015 à 16:38 par Les ensablés

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20/09/2015 à 16:38

Les ensablés

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Par Carl Aderhold

Animateur de la NRF, la revue littéraire des éditions Gallimard, de 1925 à sa mort, presque sans interruption, il est surtout connu pour son essai critique Les Fleurs de Tarbes, ou la Terreur dans les lettres, paru en 1936. Il s’y oppose au diktat des écrivains cherchant l’originalité à tous crins, se faisant le défenseur de la rhétorique.

Tout le paradoxe de Paulhan est là. Il mène le combat contre la mode, la recherche frénétique de la nouveauté, au nom de la lutte contre les simplismes, d’une certaine conception du langage, tout à la fois matière et esprit, qui pourrait paraître à première vue plus proche des poètes décadents du XIXe siècle que de ses contemporains. Une certaine idée de la littérature qui doit se déprendre du brouillage du réel. Mais Paulhan est tout sauf un écrivain dans sa tour d’ivoire. Il a pris part à la Première Guerre mondiale puis lors de la Seconde entre dans la Résistance. Proche de Jacques Decour, avec qui il fonde Les Lettres françaises, il est un homme engagé. De même, sensible aux courants esthétiques et littéraires de son époque, il se lie d’amitié avec Eluard et Breton. Ce n’est donc pas un intellectuel hostile à son temps ni à la modernité qui se dessine dans l’entre-deux-guerres.

Mais bien plutôt un défenseur acharné de la complexité du réel que tendent à esquiver selon lui les écrivains de cette période. L’œuvre de Paulhan est sous-tendue par ce rapport insaisissable entre le sens et le non-sens, un refus de conclure, synonyme de réduction. Insaisissable, sa démarche l’est, comme un manifeste pour conserver, envers et malgré tous les systèmes et les idéologies qui fleurissent dans les années 1920 et 1930, ce qui constitue selon lui l’essence de la littérature, l’énigme, le mystère. Ainsi agit-il dans Les Causes célèbres. Le titre semble indiquer qu’il traite des faits divers ayant défrayé la chronique. Il n’en est rien. La plupart de ces textes brefs, entre trois et quatre pages, appartiennent en fait au domaine des contes, des fables. Comme l’écrit Roger Caillois, « ses courts récits psychologiques sont autant de labyrinthes où seul peut-être le langage se reconnaît, tandis que le lecteur se perd dans la trame des contradictions et des retournements ou dans le brouillage des temps ».

Romancier du contournement, Paulhan s’échappe toujours au moment où l’on pense le saisir, tel ce texte intitulé « Tout feu tout flamme » où Lucien, tout à son désir, embrasse Georgette, et commence à la caresser. Le lecteur est avec cet homme, se sent à son tour gagné par l’envie, la promesse de cette femme. « Alors Georgette, d’elle-même ouvrant son corsage, laissa glisser un sein, un autre, un troisième sein et d’autres encore. Ainsi couverte de seins, et toute effeuillée, elle oscillait devant ses yeux avec une grâce brillante. » La vision surprend, bouscule. En une phrase, le lecteur est passé d’un récit sensuel à un malaise surprenant. Mais la suite ne l’est pas moins. Ainsi offerte, c’est Georgette qui se refuse à lui en des termes d’une trivialité dont le surgissement soudain saisit au milieu d’une prose au classicisme impeccable. « Je te fous un coup de pompe entre les jambes, petite baudruche ! Comment que tu l’as grosse ? ça ne se voit pas d’ici. Bon tu peux la ratatiner. » La dispute se termine sur une réconciliation et Paulhan de « conclure » : Lucien « ne savait plus ce qu’il voulait. S’il l’avait jamais su ». Comme il l’explique dans un entretien radiophonique, il « songe moins aux événements que l’on raconte qu’à la façon de les raconter, à l’expression : à ces rapports mystérieux entre les idées et les mots, entre l’esprit et la chair. C’est là que chaque écrivain est mystérieux, c’est là qu’il est unique ». La force de Paulhan est tout entière dans cette échappatoire qui prend le lecteur à contre-pied, l’oblige à délaisser les rivages certains d’un réel réduit aux seuls phénomènes pour accepter de faire entrer la poésie, poésie quotidienne au lyrisme pudique, dans son univers. « Il faut prendre de biais les choses les plus simples », telle était la devise de Paulhan. Son style précis, bref, empreint d’une tonalité cocasse est au service de cette entreprise où rien n’est prouvé. « Ces petites histoires sont un peu comme des grenades à retardement, elles éclatent au moment qu’on s’y attend le moins », notait Mac Orlan. C’est sans doute ce qui fait la grande force de ces courts récits. Écrits dans une langue toute en nuance et d’une justesse millimétrée, ses courts récits suggèrent, ou plutôt nous mettent sur la voix d’un au-delà de la chose racontée.

Vialatte, grand connaisseur de l’œuvre de son ami, résume sans doute le mieux sa démarche : « L’histoire commence une fois finie. » Lire Paulhan est un plaisir rare, exigeant qui, pour peu que l’on s’en donne la peine, redonne à la littérature toute sa force, en faisant une matière en elle-même, non pas engluée dans les sillons réguliers, symétriques des littérateurs appliqués à déchiffrer le réel mais libre, inattendue, désarmante, toute pleine d’une épaisseur que jamais un mot n’épuisera. N’est-ce pas dans cette quête impossible et pourtant sans cesse recommencée de donner la vie dans des livres, véritable mythe de Sisyphe, que réside la tâche de l’écrivain, sans fioriture ni certitude ? On trouvera ci-dessous quelques avis de grands écrivains de l'époque de Paulhan que je me suis plu à regrouper, et qui orienteront, peut-être, votre réflexion. «Le lecteur s'interrogera sur le genre auquel relier ces Causes célèbres. En 1945, Jean Paulhan classait ce qu'il en publiait parmi les "Contes". Je dirais même : "faits divers". De tels faits divers sont quotidiens, privés ; ils n'ont rien des Causes célèbres dont s'occupent les tribunaux. C'est sans doute que nous ne sommes pas assez sensibles à leurs résonances morales. En tout cas, il ne s'agit pas d'"Entretiens sur des faits divers". Chacune de ces "Causes" est aussi "chose" poétique».Yvon Belaval.Curieuse chose, à travers tant de critique et de bon sens, la poésie dépasse, on ne sait trop comment, par les images et les sous-titres, comme des bouts de laine derrière une tapisserie. D'autres fois, elle fait corps avec l'œuvre. Ainsi, ces "causes célèbres" ont l'air d'être faites d'une matière glauque où se reflète on ne sait quoi de plus vaste, un au-delà de la chose racontée. L'histoire commence une fois finie. Enfin, dans ses grands plaidoyers, quand il se mêle de la chose publique, par la majesté du sujet, par l'objectivité, le scrupule, le sérieux et par l'envergure du sujet, la rigueur d'un style impeccable, il atteint chaque fois la plus haute éloquence. Entre deux guerres qu'il a faites avec "application", pour employer son expression pudique, il a été dans une grande proportion comme le secrétaire général de la littérature française, il lui a imprimé sa courbe. Il a parlé gravement des choses minuscules et aimablement des grandes choses : on n'est pas un honnête homme à moins. Il n'a jamais sacrifié au public ("celui qui connaît le lecteur, dit Nietzsche, ne fait plus rien que pour le lecteur. Encore un siècle de lecteurs et l'esprit même sentira mauvais"). Il n'a jamais servi que les lettres et la patrie, avec évidemment ce qu'il faut d'ironie et de plaisir désintéressés. Volontiers dérangé par les grands évènements, comme Caton par l'idée fixe de Carthage, puis retournant à sa compétence comme l'autre, entre deux maximes, à sa marotte et à ses additions, il a eu l'existence d'un citoyen de Plutarque, une de ces vies pour oraison funèbre qui amènent d'elles-mêmes la citation latine et la réminiscence classique… »Vialatte Roger Caillois, perspicace (toujours dans le numéro d'hommage déjà cité, p. 737) explicite avec justesse ce que fut le mouvement de sa pensée : « La logique chez lui ne consistait pas tant à découvrir la faille d'un raisonnement qu'une aptitude à en modifier, sinon à en inverser les données. Il ne cherchait pas à montrer que le problème était mal posé, mais plutôt qu'on pouvait le poser autrement et que, pour bien en saisir le sens, il convenait d'en admettre et d'en considérer simultanément des énoncés symétriques et contraires. Sa réhabilitation de la rhétorique, en face de la surenchère d'originalité qu'il nomme heureusement terreur, repose tout entière sur cette démarche. Ainsi de la plupart de ses analyses, qui commencent par une sorte d'axiomatique, où des remarques inattendues infirment ou corrigent les évidences accréditées, les remettent en question, invitent la pensée à frayer des itinéraires inattendus. S'il dénonce une opinion erronée, c'est le plus souvent parce qu'elle repose sur une appréciation incomplète des données, parce qu'elle ignore un aspect de la réalité décisif, mais si manifeste qu'il passe inaperçu, qu'on ne pense pas à en tenir compte. Telle la dame dont il rapporte qu'elle était persuadée que l'iguane est un animal lent et gauche, alors qu'il est un des plus prompts ; sa fuite : un éclair vert. "C'est qu'elle n'en avait jamais vu qu'empaillés", explique-t-il." Cultive la précision, la brièveté, l’inattendu, sur un ton humoristique, parfois grinçant, des anecdotes souvent tirées de la vie quotidienne, dont il accentue le côté singulier en les rendant risibles malgré leur gravité. Il emploie avec succès une tonalité cocasse.

Son rôle littéraire a été double, d'abord comme directeur de la N.R.F. (de 1925 à 1940 et, avec Marcel Arland, de 1953 à 1968), puis comme critique et essayiste. Son œuvre, dès les rébus malgaches des Hain Tenys Merinas (1913) – Paulhan fut, de 1907 à 1912, à Madagascar, professeur, colon et chercheur d'or –, vit du rapport entre les idées et les mots : vaste problématique, qui explique chez lui la constance du paradoxe, l'amour de l'équivoque, le subtil et lent décryptage des articulations, voire la fausse ingénuité et la cruauté suave de certains de ses jugements. L’« obscure clarté » qui tombe de ses livres est celle-là même du langage, et les limbes de l'incognito dont il s'entourait volontiers comme directeur de la N.R.F. semblent baigner aussi une œuvre dont la liberté est en relation directe avec la certitude, durement gagnée, d'un profond arbitraire de la langue. C'est cet arbitraire qu'il défend avec vigueur dans Jacob Cow le pirate ou Si les mots sont des signes (1921), les Fleurs de Tarbes ou la Terreur dans les lettres (1941), réhabilitation des « Fleurs » de la rhétorique, le Don des langues (1966) et, plus précisément encore, dans la Preuve par l'étymologie(1953). Ses courts récits psychologiques sont autant de labyrinthes où seul peut-être le langage se reconnaît, tandis que le lecteur se perd dans la trame des contradictions et des retournements ou dans le brouillage des temps (le Pont traversé, 1921 ; Aytré qui perd l'habitude, 1921 ; la Guérison sévère, 1925). En haine des simplismes et des terrorismes (deux mots pour une seule réalité), il multiplie les nuances et avance, sinon masqué, du moins paré contre les récupérations (Entretien sur des faits divers, 1930 ; Clef de la poésie, 1944 ;F. F. ou le Critique, 1945 ; Traité des figures, 1953). Amateur d'art, il goûte en peinture la rage et le refus, deux attributs du cubisme, et tâche de définir les rapports complexes entre sens et non-sens (Braque le patron,1946 ; Fautrier l'enragé, 1946-1948 ; l'Art informel, 1962). C'est lui qui, en 1944, lance Dubuffet. Quoique résistant (il fonde, avec Jacques Decour, les Lettres françaises), il refuse le terrorisme bien-pensant de la Libération (Lettre aux directeurs de la Résistance, 1953). Son œuvre, multiple et dispersée, a été rassemblée en cinq volumes (1966-1970). À la lire, on voit bien que le fonctionnement des textes de cet écrivain-ethnographe procure une sensation vertigineuse de partage continu entre le secret et la maîtrise (le langage est à la fois matière et esprit), sensation que prolonge encore le refus de conclure (par exemple, dans les Causes célèbres, 1950).

Sa correspondance (avec Ponge, Grenier, Aragon et Elsa Triolet, etc.) a fait l'objet de plusieurs publications, en particulier dans les Cahiers Jean Paulhan. La part narrative y est des plus minces : des manies de gamin, le soleil qui tape dur, un homme qui se met à tousser et attend l'arrivée du médecin... Comme nous l'apprend un entretien radiophonique, Paulhan « songe moins aux événements que l'on raconte qu'à la façon de les raconter, à l'expression : à ces rapports mystérieux entre les idées et les mots, entre l'esprit et la chair. C'est là que chaque écrivain est mystérieux, c'est là qu'il est unique. Dans un texte d'hommage à Jean Paulhan, Paul Morand évoque sa devise : « Il faut prendre de biais les choses les plus simples », poser à la vie « des questions minutieuses et saugrenues ». L'originalité de Paulhan est encore plus éclatante quand on considère le traitement singulier qu'il a fait subir au récit de guerre et au récit de voyage. André Pieyre de Mandiargues notait en lui « une ubiquité de la pensée, si vive et si rapide qu'elle se portait toujours ailleurs qu'à l'endroit où on l'attendait ». Vialatte le disait énigmatique et insaisissable, comme le transformiste italien Leopoldo Fregoli : « D'un mot, Paulhan c'est un peu Fregoli. Il vous échappe, par quelque bout qu'on le prenne ». Tels sont précisément ses récits : « Ce sont, comme l'observe judicieusement André Dhôtel, des fables exemplaires où rien n'est prouvé et dont on ne parvient jamais à rendre compte vraiment ». Romancier du contournement,   Mac Orlan : romantisme plus exactement lyrisme pudique. Toutes ces petites histoires qui sont autant d’images de la poésie quotidienne de cette époque, sont un peu comme des grenades à retardement, elles éclatent au moment qu’on s’y attend le moins

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Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.

Par Antoine Cardinale

27/08/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les Étangs de la Double, de Geneviève Fauconnier

En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.

13/08/2023, 11:19

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Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

30/07/2023, 10:05

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Les Ensablés - Petit Louis, d'Eugène Dabit

Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.

16/07/2023, 09:00

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Les Ensablés – Des hommes passèrent…, de Marcelle Capy

Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL

02/07/2023, 12:20

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Les Ensablés - Cinis in cinerem, de Régis Messac (1893-1945)

Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Depuis le 22 juin et jusqu'au 3 novembre prochain, le musée Soulages de Rodez accueille l'exposition, Lucio Fontana, Un Futuro C'è Stato. Il y a bien eu un futur. Une célébration de l'œuvre visionnaire de l'Argentin, accompagnée de son catalogue, publié chez Gallimard.

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Le 1er août 1944, la ville de Varsovie se soulève contre l'occupation nazie

Rentreelitteraire2024 — L'insurrection de Varsovie, qui s'est déroulée entre août et octobre 1944, est narrée par l'un de ses protagonistes, quatre-vingts ans plus tard. Le 1er août 1944, la ville de Varsovie se soulève contre l'occupation nazie.

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Tuer ou mourir : le monde se divise en deux catégories...

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L'auteur de Sherlock Holmes entre à l'école pour enfant extraordinaire

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