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Les Ensablés - L’œil et la connaissance de Jean-François Revel

« Philosopher n’est pas régner sur les connaissances du reste du genre humain comme un lointain propriétaire terrien sur des domaines qu’il administre nonchalamment et ne visite jamais. » (Revel, La connaissance inutile) Visitons ensemble le domaine de Jean-François Revel. Son nom est familier à ceux qu’intéressent les joutes politiques qui eurent lieu entre les années soixante-dix et le début du vingt et unième siècle. C’est un nom aimé ou détesté selon le bord duquel on considère ces choses. Par Antoine Cardinale.

Le 21/03/2021 à 09:00 par Les ensablés

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21/03/2021 à 09:00

Les ensablés

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Son œuvre appartient donc principalement au monde de la controverse politique, mais aussi, par la formation qui fut la sienne, par la hauteur où il situe sa critique, à celui de la philosophie.

Certes les livres par lesquels il alimenta régulièrement ces controverses, grands succès de librairie, sont aujourd’hui moins lus. On gagnerait cependant à les rouvrir, car il fut un libéral d’une espèce assez rare en France. S’il appartint clairement à la gauche, la publication de Ni Marx ni Jésus en 1970, puis La tentation totalitaire en 1976, ouvrages dans lesquels il rend compte de l’échec total du socialisme, le firent tomber à droite. Celui qui repéra dans l’antilibéralisme la convergence entre l’extrême droite et l’extrême gauche reconnaîtrait dans notre époque un paysage familier ; j’ajoute qu’en signalant que la première de toutes les forces qui mènent le monde est le mensonge, il continue, hélas, à nous éclairer utilement. Plutôt que dans la droite de gouvernement, on le situerait aujourd’hui pas très loin des libertaires et si on devait céder à l’absurde tentation de faire parler celui qui s’est tu, je jurerai qu’il serait partisan de la légalisation du cannabis, qu’il aurait écrit une défense de l’intelligence artificielle ou celle du génie génétique ; qu’il aurait visé le communisme chinois comme il le fit pour la croulante URSS.

On l’aura compris, défenseur de la liberté et de la raison, il fut l’ennemi du conformisme et de la confusion intellectuelle, et à ce titre il traqua etdénonça ces travers dans la politique et dans la philosophie. Et les arts ?

Nous allons examiner un ouvrage singulier dans son œuvre : L’œil et la connaissance. Il s’agit d’un recueil d’articles consacrés à l’art, articles rassemblés à la fin de sa vie, au moment où il publie ses Mémoires, LeVoleur dans la maison vide. Jean-François Revel n’a pas jugé inutile de regrouper ces articles qui remontent aux années cinquante et on peut penser qu’il y attachait plus d’importance qu’il ne l’avoue. Je veux penser qu’il voulut compléter ses Mémoires en documentant, à part, son attirance pour les arts.

Les articles furent écrits entre 1957 et 1966 pour Connaissance des arts et pour l’Œil. Jean-François Revel ne prétend pas à des découvertes ni même à des analyses complètement originales. Il réalise, de son propre aveu, un travail de vulgarisateur, mais sans simplifier les problèmes et sans brouiller les données. Il choisit assez souvent de sortir des sentiers battus de l’histoire de l’art et d’éclairer un domaine peu connu, ou une question ressassée par ailleurs, mais observée sous un angle original. Une exposition, un livre ou l’actualité artistique forment généralement le support de l’article.

Il aime, en rationaliste, définir clairement les problèmes, améliorer les définitions. Mais par-dessus tout, en admirateur de Hippolyte Taine, il met en avant les personnalités représentatives : peintres et architectes bien sûr, ou grands écrivains comme Taine ; mais aussi les personnalités périphériques qui constituent l’écosystème de l’art : les collectionneurs, comme Jacques Doucet, les marchands comme Paul Guillaume, les figures curieuses comme le consul Smith, Charles Henry, le chercheur un peu fou ou bien le guide Karl Baedeker. Par-là, il réussit à être un bon pédagogue, ce à quoi, souligne-t-il tranquillement, mon métier de professeur me prédisposait.

Le livre ne reprend pas, et c’est bien regrettable, les articles que Jean-François Revel écrivit pour le Figaro, pour L’Express et d’autres publications et dont on trouvera quelques échantillons dans Contrecensures.

C’est donc au journaliste que nous allons nous intéresser : non pas au journaliste politique, mais à celui, moins connu, que M.Fumaroli nomme l’autre Revel, (cette désignation est bien sûr un procédé rhétorique, fait pour piquer notre curiosité, à la façon de ces journaux qui titrentsur La vie caché de… et Revel eût trouvé à redire à cette idée sensationnelle de dédoublement de la personnalité).

Ipercritico e pernicioso

Dans sa préface, l’auteur avoue que si sa passion pour l’art fut ancienne, c’est à Florence, de 1952 à 1956, dans l’amitié de Bernard Berenson et de Roberto Longhi, éveilleurs prodigieux, que se dévoila pour lui ce qu’il appelle l’histoire de l’art sérieuse. Il découvrit alors que cette discipline, dont on comprend entre les lignes qu’il ne la tenait pas en haute estime, pouvait conjuguer le respect de sources historiques, la rigueur de l’analyse et le talent littéraire. Il enseigna quatre années à Florence. Ce normalien à la solide structure intellectuelle se forma à l’art selon ses propres moyens, au contact des œuvres elles-mêmes et par de nombreuses rencontres, et particulièrement celles de maîtres de toutes nationalités qui allaient le mettre à l’abri, dans ce domaine comme dans les autres, de ce provincialisme qui est la plaie de la culture de notre temps.

Il en profite pour écrire un livre curieux, Pour l’Italie, qui offre une image bien éloignée, hypercritique et pernicieuse, des poncifs du tourisme romantique. Il faut s’intéresser un peu à ce livre qui est comme la préface vécue d’une expérience esthétique totale. Jean-François Revel s’y livre à un ahurissant jeu de massacre dans lequel la mauvaise foi et l’exagération ne sont pas toujours absentes. Ce travail d’ethnographe un peu malveillant reçut les félicitations de Claude Lévi-Strauss — qui n’avait pour ainsi dire jamais mis les pieds en Italie —, et de Louis Althusser qui fut le professeur de Revel à l’École Normale.

L’auteur décrit l’Italie de 1956 : un pays où, selon lui, on ne connaît plus la musique ni la peinture ; dans lequel les cercles cultivés, en fait de littérature, vénèrent encore et presque seulement Manzoni. Le goût est provincial et ombrageux ; on jalouse les nouvelles capitales de l’art modernes, et partant, les tendances qui s’y développent. Et cependant, par extraordinaire, l’Italien cultivé pousse l’audace vers la création contemporaine, il se dirige vers des œuvres et des artistes sans intérêt qui singent les avant-gardes de Paris et de New York. Ce qui n’empêche pas le même Italien de s’imaginer que le monde entier a les yeux tournés vers les grandes époques de l’art italien.

Dans l’Italie de Revel, l’art et la morale sont célébrés partout, et ne sont nulle part : c’est le peuple le plus matérialiste du monde et le plus tranquillement immoral. La cuisine est limitée à quelques plats assez identiques, réalisés ad nauseam ; les cuisines venues d’ailleurs y sont absolument ignorées et les cocktails qui réjouissent Saint-Germain parfaitement inconnus. Les femmes sont désespérantes de conformisme, et quoique jolies, elles sont affligées d’une sorte delaisser-aller qui décourage toute séduction : leur jeunesse n’est de toute façon pour elles que l’ennuyeuse salle d’attente d’un mariage avantageux. Les professeurs, souvent de qualité, doivent faire avec des étudiants parfaitement nuls, et les examens se réduisent à une ennuyeuse conversation dans laquelle l’étudiant — c’est l’exercice convenu — doit tenter d’émouvoir le professeur. On met en avant combien le diplôme est nécessaire pour avoir une place, pour pouvoir se marier ou pour rendre à ses parents tout le bien qu’ils ont fait.

C’est essentiellement un peuple névrosé, des hommes et des femmes incapables de relations simples et saines, un milieu intellectuel de valeur souvent, mais prolétarisé et comme dépaysé dans son propre pays ; l’Église catholique, dictant des mœurs absurdes et un Parti communiste puissant, mais d’un désespérant conformisme moral.

L’auteur, on l’a dit, exagère et déforme. Les énormités tombent dru : la peinture italienne est inférieure à tout : c’est dans Rembrandt et Goya que se trouvent les bons exemples à admirer, et même Bourdichon ou Fouquet peignent avec plus de vérité ; l’Italie depuis la Renaissance traverse un désert de médiocrité artistique dont le catholicisme porte l’entière responsabilité ; la littérature italienne est encore pire, et c’est tout dire de sa médiocrité que de citer I promessisposi pour le chef-d’œuvre national.

Mais quoi de neuf au fond ? Ce fonds d’ignorance, de superstition et de sottise a toujours existé dans le caractère national, et déjà les écrivains français s’amusaient à en relever, avec gourmandise, quelques échantillons : que la route ouverte dans le Simplon est cause que l’on s’enrhume en Lombardie ; une petite fille s’empoisonne-t-elle à une citerne mal couverte, le village tombe alors en oraison sans que personne ne songe à plutôt curer la citerne ; qu’une autre gamine meurt sans raison, c’est qu’elle devait avoir des galanteries cachées ; il est absolument admis qu’installer un paratonnerre, c’est refuser la volonté de Dieu.

Tous les voyageurs notent au milieu du dix-neuvième siècle l’arriération spéciale des mœurs italiennes et l’hypocrisie formidable qui a gagné les classes sociales du haut jusqu’en bas. La responsabilité de l’Église catholique est écrasante dans cet état moral. Tandis qu’à Paris, vers 1870, une jeunesse impatiente commence à revendiquer la vie libre, on trouve encore tout simple à Rome de jeter en prison un homme qui fait gras le vendredi.

C’est dans ces dispositions que Jean-François Revel regagne Paris et va écrire les chroniques et articles qui nous occupent. On n’y trouvera pas une grande unité de conception — c’est la loi du genre journalistique — mais ils valent par le ton, dans lequel l’ironie n’est jamais loin, et par un style qui revendique sa simplicité et sa clarté : à la façon de Montaigne, être entièrement dans ce que l’on dit. Je vois cependant une idée directrice, l’idée selon laquelle, pour comprendre et expliquer l’art, il faut connaître les artistes et explorer leur milieu dans un sens très large, milieu qui inclut les conditions économiques et sociales, mais aussi les techniques et l’état des sciences en leur temps et bien sûr, l’atmosphère morale qui les enveloppe : le milieu, la race et le moment, comme l’exposa Hippolyte Taine. Promenons-nous maintenant à travers ces articles.

Gislebertus hoc fecit 

Ainsi titre-t-il l’article dans lequel il met en valeur l’importance de l’artiste en tant qu’individualité créatrice, se revendiquant comme tel, et reconnue comme tel. À Saint-Lazare d’Autun, entre 1125 et 1135, au crépuscule de l’art roman, ce Gislebertus a voulu signer la sculpture du tympan : disons-le nettement, sa signature est immanquable. Il le fait évidemment avec l’accord des commanditaires, qui n’étaient peut-être pas fâchés de montrer qu’il avait su attirer ce Gislebertus et rémunérer son talent. De plus, cette signature revendique pour Gislebertus seul la sculpture et on peut penser que les compagnons, s’il en avait eu, ne l’eussent pas laissé signer si largement dans la pierre son seul nom ! Henri Focillon, qui avait remarqué cette œuvre et aimait à la rattacher à un artiste majeur, avait aussi relevé la grande liberté du sculpteur, les innovations nombreuses qu’il introduit dans les thèmes sculptés, mais aussi les références à certains exemples tirés de la sculpture antique. Récapitulons : un sculpteur reconnu, sûr de son talent, libre, cultivé et portant le style à une nouvelle hauteur. On ne peut donc douter, nous dit Jean-François Revel que le type de l’artiste ait été connu d’un moyen-âge dans lequel on ne veut souvent voir, depuis Michelet, que des œuvres collectives. On ne sait rien cependant de ce Gislebertus : le journalisme, a-t-on envie de glisser malicieusement à Revel, n’était pas encore né !

L’article sur la villa Aldobrandini, vaut par l’hommage sincère à Hippolyte Taine, le dernier des voyageurs-écrivains, dont Revel a brillamment préfacé le Voyage en Italie, dans la collection Histoire de l’art chez Julliard qu’il dirigea et qui fit connaître au grand public les classiques du vingtième siècle tel Kenneth Clark, ou Anthony Blunt. Cet article est le seul, il me semble, où se glisse du sentiment, le seul où l’admiration pour une vision totale de l’architecture — le charme des jardins et la noblesse de l’édifice, la mise en scène et la nature, la rigueur classique et le maniérisme — laisse affleurer chez l’écrivain la nostalgie pour un monde disparu.

On voudrait distinguer pour sa cocasserie et son humour mordant l’article qu’il consacre à Jacques Doucet, collectionneur extravagant n’entendant rien à la peinture et à la littérature, ne lisant jamais les manuscrits et les livres rares dont il dotait à grands frais son incomparable bibliothèque, déléguant tellement les achats que les méchantes langues aimaient à appeler sa collection personnelle, sa collection impersonnelle ; employant comme « bibliothécaires » quelques-uns des grands romanciers de l’époque comme André Breton, Suarès ou Aragon, les fatigant du décompte de sa fortune et du décompte tout aussi fatigant de ses bonnes fortunes, tatillon comme un chef de bureau et en effet congédiant ces écrivains majeurs comme on le faisait en ce temps-là des employés et des domestiques… mais malgré tout apportant au patrimoine national ses collections inestimables, et possédant pour ces raisons les titres les plus solides pour passer à la postérité reconnaissante !

Enfin, s’il ne fut pas le premier à réhabiliter Eugène Viollet-le-Duc, c’est avec beaucoup de finesse que Revel fait ressortir ce que l’architecture doit à ce grand homme qui admirait les cathédrales non comme un contenant spirituel, mais comme l’exemple d’une architecture où les moyens sont subordonnées à la fin, où rien n’est superflu, où tout est efficace et logique, où forme et fonction s’identifient. Un architecte en somme plus proche de Perret et de Le Corbusier que du romantisme de Victor Hugo et du revivalismanglais.

On trouvera une grande originalité dans l’éloge de Karl Baedeker, le créateur des guides fameux que Revel replace dans l’histoire du tourisme d’art. Son premier guide est consacré à l’Italie et marque le souci de permettre à un public aux moyens limités, mais curieux de mieux voyager. Le guide s’efforce de donner à ces nouveaux voyageurs les moyens d’une honnête indépendance, le souci d’une dépense proportionnée aux services rendus à travers mille conseils pratiques, Le portrait type de ce voyageur, on pourrait en emprunter certains traits pour dessiner le portrait intellectuel et moral de Jean-François Revel : un homme assez sauvage, qui n’aime pas être dérangé dans ses pensées, pourvu d’argent, mais sans excès, animé d’une grande curiosité, mais sans naïveté, cultivé et sachant parfaitement ce qu’il est venu voir. Ajoutons, exigeant sur la qualité des plats et des lits, soucieux de pratiquer, pour mieux le connaître, la langue du pays, cherchant autant qu’il est possible à fuir le tourisme de masse, et partageant, on l’a vu, pour l’honnêteté des pratiques hôtelières italiennes une méfiance absolue.

L’article sur les aristarques (Jean-François Revel aura essayé de relancer, en vain, ce synonyme intéressant de critique d’art, avec la même mauvaise fortune que Honoré de Balzac voulant imposer tableaumane pour connaisseur) qui décrit peu ou prou l’échec d’une critique d’art moderne, pourra utilement être lu : si la description a longtemps été au cœur de la bonne critique d’art, si c’est par elle qu’on a enseigné à voir, si cette description, pour réussir à transmettre l’émotion propre du système plastique du peintre, a toujours du s’accrocher au système figuratif de ce peintre, il en résulte peut-être que la critique d’art s’est mise à flotter dans le vide à partir du moment où presque toute la peinture vivante a cessé d’être figurative. Car les critiques, au lieu de faire face au problème nouveau posé par cette évolution, se sont élancés dans des voies latérales. Ils ont versé dans la haute philosophie, le terrorisme ou le mystère. 

On le voit il s’entend merveilleusement à comprendre et mettre en valeur les individus dans le biotope de l’art. Ses articles sur la calligraphie, le style cistercien, sur l’art abstrait et son rapport avec le cubisme, sur ceux de l’art moderne et des arts primitifs, sont moins convaincants, tout comme lorsqu’il aborde des sujets originaux : les bistrots à décor de faïence, les instruments d’optique. Alors qu’il est pénètre avec une grande facilité les personnalités des grands artistes, il semble que sa manière et l’exigence de faire court le laisse embarrassé devant les généralités et devantles thèmes.

Faisons cependant une exception pour l’article consacré à l’exil des œuvres d’art. C’est un modèle de précision et de clarté et qui pourrait avoir été écrit par un brillant conseiller ministériel. Une riche et intéressante introduction qui balaye le sujet, des prédations de Verrès jusqu’à celles de Goering, et de l’émergence du marché de l’art jusqu’au connoisseurship ; un sobre exposé des points de vue ; et enfin une conclusion pratique qui propose pour principes la nécessité pour un pays de garder une image complète de son propre art, mais de permettre une exportation contrôlée et d’offrir un champ à la collaboration internationale en mettant l’accent sur la reconstitution des ensembles les plus essentiels. 

Les morts sont parfaits

On reconnaît dans ces chroniques l’art de titrer, qui compte pour la moitié dans le génie du journaliste. Intriguer : Les trois V ; étonner : Un pèlerin soupçonneux : Karl Baedecker ; amuser : Digressions sur les bistrots à décor de faïence ; emprunter à l’éloquence judiciaire : Plaidoyer pour Viollet le Duc ouacadémique : Éloge d’Hippolyte Taine.

Du journaliste et de l’art, il a d’ailleurs dressé le constat le plus lucide : Il y aurait une histoire de l’art que les journalistes façonnent pour le grand public, qu’il est bien curieux d’examiner : elle reconstruit une histoire de l’art de sa façon dont les grandes figures sont choisies pour attirer la sympathie et l’intérêt ; pour illustrer et embellir le récit national. Caravage, Modigliani, Michel Ange parce qu’il s’oppose au pape, Raphaël parce qu’il meurt d’amour, Watteau, rêveur et malade est beaucoup plus intéressant qu’un Chardin qui peint des pots et des tables. Monet parce que sa passion du jardin le met dans la passion des Français. Delacroix est commode pour illustrer le romantisme et pour rester au seuil de l’art moderne. Si une civilisation lointaine devait n’avoir à sa disposition que les archives de la presse, toute autre trace écrite disparue et les musées et monuments volatilisés, on aurait une bien curieuse Histoire de l’Art. 

Et ne parlons pas des limites de la liberté d’expression que tout journaliste, aussi connu soit-il, rencontre un jour. Revel l’expérimenta lorsqu’en 1976, à la mort d’André Malraux, dont il dénonçait la philosophie de l’art, il proposa un article qui fut refusé. En France, les morts sont parfaits, constata amèrement le journaliste.

Classique, tout simplement

Aujourd’hui, en homme qui demande des ressemblances à son souvenir, je reconnais en lui la génération de mes professeurs, qui eurent quinze ans à l’heure de l’Occupation, puis la tête tournée par le twist des idéologies marxiste, structuraliste ou freudienne. Quoiqu’appartenant à cette génération, Revel sut, au prix d’une honnêteté intellectuelle qui lui coûta l’hostilité des bien-pensants, acquérir ce bien précieux : penser par soi-même en allant aux sources les plus sérieuses.

Il fut hostile à la rhétorique, dans lequel il voyait une technique de sujétion, qui fut, dit quelque part Saint Augustin, inventé pour charmer le peuple et le mettre en disposition d’acquiescer à la tutelle que de plus puissants lui imposent.

Il alla même plus loin : lui, l’agrégé de philosophie théorisa l’obsolescence de la philosophie, dont il jugea dans un livre célèbre qu’elle avait épuisé son rôle historique, détrônée qu’elle était par la science en tant que forme d’explication du monde.

Il avait certainement plus à donner à l’histoire de l’art que ces chroniques passionnantes. Mais il se méfiait, on l’a dit, des systèmes : les systèmes philosophiques ne seraient-ils pas destinés à suppléer l’absence d’idées ? N’est-on pas acculé à construire une théorie lorsque et parce qu’on reste stupide devant chaque occurrence d’une réalité dont la diversité nous submerge ? 

Une notice dans le Dictionnaire de Claude Schvalberg l’admet parmi les critiques d’art qui ont compté au vingtième siècle. Pour ma part, je le rangerai parmi les classiques — selon Littré : à l’usage des classes ou de première classe —. En somme un écrivain qu’il est bon de relire lorsque les fumées de l’esthétique vous montent à la tête.

 

1. L’œil et la connaissance, Plon, 1999. Par ailleurs un site très complet, Chez Revel, https://chezrevel.net/, offre le plus large choix de documents et d’articles sur l’écrivain.

2. Les lecteurs curieux trouveront en effet dans Contrecensures (Jean-Jacques Pauvert, 1966) d’autres articles dont la coloration est plus polémique, et le tour plus porté vers la fantaisie. Ils furent écrits pour le Figaro ou pour France Observateur.

3. Le mariage de JF Revel avec le peintre Yahne Le Toumelin lui aura certainement donné une culture visuelle et une familiarité avec l’art contemporain.

4. Pour l’Italie, René Julliard, 1958

5. Pourquoi des philosophes ? René Julliard, 1957

 
 

2 Commentaires

 

Henri Astier

03/05/2021 à 12:09

Merci de ce bel hommage à Revel, qui souligne son esprit universel, curieux, hors norme et hors-mode. Il est méprisé de ceux qui croient qu'une écriture simple et percutante dénote une pensée forcément superficielle, et qu'un libéral ne peut être que réactionnaire. Une précision: la formidable citation qui ouvre votre article est extraite de son premier esssai, Pourquoi des philosophes (Édition Bouquins, p. 50) et non de la Connaissance inutile.

Antoine Cardinale

07/05/2021 à 14:20

Je vous remercie de votre lecture attentive et de cette utile précision : il s'agit en effet d'une citation tirée de Pourquoi des philosophes. J'ajoute qu'il est intimidant d'être lu par le grand connaisseur de l'oeuvre de Jean-François Revel que vous êtes : on redoute l'erreur factuelle, le contresens, ...ou la citation défectueuse ! Merci encore de votre remarque.

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Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne.  Par François Ouellet

24/09/2023, 12:11

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Les Ensablés - Oeuvres de Hugues Rebell (1867-1905)

Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.

11/09/2023, 11:55

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Les Ensablés - Le meneur de Loup (1857) d'Alexandre Dumas (1802-1870)

Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.

Par Antoine Cardinale

27/08/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les Étangs de la Double, de Geneviève Fauconnier

En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.

13/08/2023, 11:19

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Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

30/07/2023, 10:05

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Les Ensablés - Petit Louis, d'Eugène Dabit

Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.

16/07/2023, 09:00

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Les Ensablés – Des hommes passèrent…, de Marcelle Capy

Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL

02/07/2023, 12:20

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Les Ensablés - Cinis in cinerem, de Régis Messac (1893-1945)

Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

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Les Ensablés : Passage des émigrants, de Jacques Chauviré

Prendre soin des seniors, des anciens, du quatrième âge, des personnes âgées, bref : des vieux, problème de société rebattu, mais irrésolu, au parfum de désolant scandale malgré d’indéniables avancées... En 1977, paraissait sur ce sujet Passage des émigrants, un remarquable roman écrit par un médecin, Jacques Chauviré (1915-2005), dernier d’une trilogie mettant en scène le parcours du Dr Desportes, médecin du travail puis gériatre. Par Marie Coat.

09/10/2022, 09:00

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Les Ensablés - Un jardin pour l'éternel, de Jean Carrière

« Tout a commencé en Champagne, fin mars 1915, lors de l’offensive menée par Joffre. Durant l’attaque, Pierre-Ézéchiel Séguier eut la moitié inférieure de sa jambe fracassée par un éclat d’obus. Il fallut l’amputer […] Il ne restait plus assez de morphine. […] “Je suis fait au fer et au sang”, rétorqua le blessé avec la raideur de ceux qui méprisent les faiblesses du corps et de l’âme. » Par Carl Aderhold

25/09/2022, 09:00

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Avec l’inflation qui a touché très fortement la plupart des ménages, il devient important de rationnaliser ses dépenses. Et quoi de mieux que de ne pas dépenser ? En matière d’entretien automobile, il peut être malin de procéder soi-même aux opérations les plus simples. 

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