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Les Ensablés - “Histoire artistique des ordres mendiants”, de Louis Gillet (1876-1943)

« …dans le silence de ce jour naissant, je veux regarder le monde avec des yeux remplis d’amour »
Saint François d’Assise

Ce livre est un cours d’histoire de l’art que l’auteur donna à l’Institut catholique de Paris. Il est composé de dix leçons, qui suivent le développement des formes artistiques qu’inspirèrent les ordres mendiants du XIIIème siècle au milieu du XVIIème siècle ; le titre répond de l’austérité du sujet, mais il paraît utile de redonner vie à cette étude, en particulier lorsque l’occasion se trouve de mesurer l’état d’ignorance qui règne sur cette matière.

Le 09/02/2020 à 09:00 par Les ensablés

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09/02/2020 à 09:00

Les ensablés

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Par Antoine Cardinale

Qu’on en juge : les amateurs qui se sont rendus cet automne au musée Jacquemart-André pour admirer la superbe collection Alana et ses précieux peintres italiens des XIII et XIVème siècle, ont pu en feuilleter le catalogue sans trouver un mot de la spiritualité qui imprègne ces œuvres, cette spiritualité de « l’art mendiant » qui sortit tout entier de la prédication de saint François d’Assise, et dont tout en elles renvoient à lui. C’est passer la revue des peintres du Grand Siècle sans articuler jamais le nom de Louis XIV. On veut penser que ce silence signe une noire ignorance plutôt qu’une censure volontaire ; ajoutons qu’on a manqué là l’occasion de renvoyer à un livre remarquable, dont le sujet va nous occuper maintenant et de faire connaître un auteur qui fut un peu « de la maison » puisque Louis Gillet fut à partir de 1912 le conservateur de l’abbaye de Chaalis dont Nélie Jacquemart fit l’acquisition en 1902.
De ce livre, Louis Gillet donna deux éditions[1]. Celle de 1912 [2] contient tout l’élan d’un jeune homme de trente-cinq ans : un esprit dont la formation n’était pas achevée, mais dont les vives impressions des voyages en Italie colorent toutes les pages et dont l’érudition, abondante et comme impatiente, justifie l’ambition de l’ouvrage. Il reconnaît sans difficultés sa dette envers Emile Mâle, qui eut l’intuition qu’une source vive avait été ouverte, autour de ce XIIIème siècle qui avait transformé toutes les représentations et le fond même du  tempérament chrétien. L’auteur de l’Art religieux au XIIIème siècle, son aîné de dix ans seulement, mais déjà respecté comme un maître, avait souhaité que cette inflexion décisive donnée par les ordres mendiants fût un jour écrite[3].  

La grande Consolation
Le rôle essentiel des ordres monastiques dans le naufrage du monde antique est trop connu pour qu’on y revienne. Ces communautés furent le refuge des lettres classiques, l’école de la philosophie médiévale et l’atelier de l’art monumental roman et gothique. Au XIIIème siècle, les Ordres mendiants, autour de saint François et de saint Dominique, en retrouvant le farouche esprit de pauvreté de l’Evangile, mirent en révolution la civilisation chrétienne : leur paupérisme intransigeant, la discipline inflexible des organisations qu’ils fondèrent, et une prédication tournée vers le peuple devait inévitablement donner un visage nouveau à la civilisation de l’Occident.
Dès la mort du Poverello en 1226, les papes, l’Eglise, cherchèrent à organiser cette révolution, qui tendait à l’absolu au risque de l’hérésie, et ils y parvinrent avec d’autant plus de brio qu’ils en conservèrent le prosélytisme en le débarrassant de son vague socialisme et des ferments de sédition politique que cette doctrine de dénuement, poussé à l’excès, ne pouvaient manquer de répandre ; ils comprirent que ces prédicateurs qui cultivaient le dénuement et goûtaient les privations comme de délectables récompenses, étaient contre hérésie l’exemple le meilleur, la plus juste réponse et l’arme la plus formidable. D’une menace à l’ordre social et à l’autorité religieuse, ils surent faire une immense promesse.
S’il est juste de citer les Carmes et les Augustiniens, les ordres mendiants majeurs furent les Franciscains et les Dominicains : ils constituèrent l’armée de cette reconquête. La révolution qu’ils menèrent, cette grande Consolation, gagna l’Europe en quelques mois. Il sembla soudain que le Seigneur allait demander compte à la génération des princes-évêques et des abbés à cheval, et qu’enfin seraient établis sur les biens du monde les plus diligents des serviteurs du Maître.
Et l’art dans tout cela : et bien d’art il n’en fut pas question ! Ces prêcheurs impécunieux qui n’emportaient, selon le commandement de saint Luc ni bourse, ni besace, ni sandales, doux et humbles de cœur, allaient au plus rapide et au plus efficace : ce furent d’abord des églises que l’on décida de bâtir, avec une hâte de Saints des derniers jours, lorsque passa l’âge héroïque des prêches en plein air. On construisait au meilleur compte, à la périphérie des cités, de vastes édifices dont le but était d’accueillir le plus de fidèles possible : pas de chapiteaux sculptés, des colonnes sans base et sans finesse : pas d’ogives mais un plafond et du bois plutôt que la pierre. Inévitablement, ce dépouillement s’étendit aux murs de l’église : ces immenses murailles nues étaient faites pour tenter l’art des peintres, car en effet, le gothique est un système de poids et de soutiens, où les supports se réduisent aux colonnes et aux nervures, et dont l'idéal est l'amincissement progressif et la suppression des murailles, — l'architecte d'Assise a manifestement fait une oeuvre toute différente, où les surfaces pleines l'emportent sur les vides, et où ce sont les murs qui jouent le rôle essentiel. Lorsque la foi farouche, l’ascétique et impécunieuse foi des premiers temps de l’ordre fut lentement amenée aux concessions du siècle, lorsque les lois somptuaires écrits par les premiers maitres des ordres tombèrent, il se fit à la fois une domestication sociale de l’aspiration religieuse et aussi un intérêt nouveau vers le pouvoir de l’art, sur sa capacité à soutenir le Message. Les murailles des églises des Mendiants accueillirent naturellement ces grandes fresques qui décorèrent d’abord Assise, dès 1250. C’est en ce sens qu’il faut comprendre le mot de Renan : Ce mendiant est le père de l’art italien : non que le saint se soit jamais soucié de peinture ou d’architecture, mais le mouvement dans lequel il lança le monde chrétien, fonda, sans que jamais il y mît la main, un art nouveau.
Le tournant qui mènera à la renaissance des arts, la date en est marquée. En 1288 Nicolas IV, le premier pape franciscain, monte sur le trône de Pierre et sa première pensée est pour la basilique du fondateur de son ordre : il dépêche à Assise les meilleurs peintres de Rome, ceux qui œuvraient alors au Latran et à Sainte Marie Majeure.

Et Giotto vint

Et c’est un grand nom qui arrive dans la cité d’Assise, celui de Giotto. Puisqu’il faut bien donner une date, malgré bien des incertitudes, donnons avec Louis Gillet l’année 1296. La peinture en Occident était retombée dans l’enfance. Cavallini, Arnolfo di Cambio, Cimabue retrouvaient à peine les rudiments de l’art. Explorer ce moment c’est déchiffrer les archives de la Renaissance, c’est en épeler les noms, c’est lire le registre de son état-civil. C’est Saint Bonaventure dont les écrits sur saint François furent si populaires que les docteurs craignirent qu’ils fussent reçus par le peuple comme un cinquième Evangile, c’est saint Bonaventure qui allait fournir le programme des fresques. Et on aperçoit déjà les immenses conséquences d’une peinture qui trouve dans l’épopée d’un saint tout un registre d’images nouvelles, un vocabulaire contemporain qui venait donner une apparence, une forme, aux sermons et à la légende. Ce fut une révolution. Pour la première fois depuis des siècles, l'art, au lieu de reproduire des formules, imagine, invente, improvise. Au lieu de copies, bâtardes, dégénérées, difformes, c'est la vie qui devient l'objet de l'imitation, la source et la matière du beau. La fresque – et la fresque, au XIIIème siècle, c’est encore toute la peinture- devient le miroir de la nature.
Avec ce naturalisme de Giotto, représentant ici un âne, là un arbre couvert d’oiseaux attentifs au prêche du Poverello, on sent la peinture prête à recueillir, à travers ces exempla, tous les incidents, toutes les trivialités de la vie. C'est véritablement la Prière de saint François: je veux regarder le monde avec des yeux remplis d'amour.Tout ce qui n’était pas dans la peinture allait y entrer, tout ce que l’orgueil théologique de l’art gothique avait laissé à la porte de la maison de Dieu est encouragé à y entrer : les costumes et les outils, les paysages et les intérieurs, l’homme saisit au moment où il boit, au moment où il dort ; toute la société, du frère en robe de bure au joli page qui mène la monture du chevalier : une irruption, un débordement de vie ! Que voit-on sur ces fresques, ces tableaux de dévotion ? Des monuments aussi, ceux que Giotto avait sous les yeux et que nous pouvons admirer aujourd’hui encore, comme la place d’Assise ou la colonne Trajane –et c’est une belle page de Louis Gillet :
Là, c'est une ville italienne, serrée dans ses remparts, avec ses toits plats se chevauchant comme des tuiles, ses loggias, ses fenêtres à colonnettes, son profil hérissé de tours, pareil à une herse retournée en plein champ au sommet d'une colline. Ailleurs, un intérieur d'église aperçu de l'autel, derrière la clôture du choeur : on voit la perspective piquante de l'ambon, des icônes sur l'iconostase, le châssis de la grande croix oblique maintenue par un tirant de fer. Et partout, dans les ornements, dans la décoration, dans les meubles, dans les édifices, dans les mosaïques des tympans, des gâbles et des pinacles, dans les enroulements polychromes des colonnes torses, respire le sourire brillant de la Renaissance romaine. Il y a ici des airs de tête, des vieux à mine de sénateurs, de belles Ombriennes à figures de madones, aux beaux arrangements de coiffures et de mouchoirs, des gens d'armes, des hallebardiers, qui entreraient tels quels, comme morceaux de grand style, dans ce que le quattrocento nous a laissé de plus magistral. Personne, encore une fois, n'a pareillement accru le dictionnaire des formes, enrichi de plus de néologismes le répertoire des peintres.
En illustrant la vagabonde prédication du saint, Giotto composa un charmant et pieux Cantique des voyageurs. L’art mendiant s’engageait dans le siècle et donnait ainsi naissance à un art qui épousait les thèmes héroïques de la grandeur évangélique. La vision de la crèche miraculeuse de Greccio en sera l’expression ultime : peut-être est-ce de ce moment qu’instruit depuis longtemps du fait de mourir, les hommes prirent au sérieux le fait d’être nés.

Le temps de l’orgueil
Sassetta, Fra Angelico surent conserver l’esprit de cet art, l’un assimilant Sienne, l’autre Florence à cette heureuse Galilée où mûrit la méditation chrétienne, pays de claires fontaines et de jardins nourriciers, figuré par une peinture aux ombres sèches dans lesquels les martyrs sont élevés dans les bras d’anges aux ailes qu’ils semblent avoir frottés aux couleurs d’un arc-en-ciel.
Cette révolution que rien n’annonçait, on la doit à François d’Assise : un univers d’une sensibilité nouvelle, une tendresse, une attention aux êtres vivants du haut en bas de l’échelle de la Création, pour ce qu’ils sont et non pour le symbole qu’ils représentent. Et selon le mot de Emile Mâle, dans un article[4] qui résume le livre de Louis Gillet, il n’est pas exagéré de dire que François a transformé le tempérament chrétien. Seulement Mâle pose comme terme à cette révolution la renaissance italienne, tandis que Louis Gillet voit se poursuivre cette fièvre, dans une peinture d’une grande force.
Aujourd'hui, fatigués de la culture classique, désabusés de cette grande conquête, et de plus en plus indifférents au prix de l'art, au bien dire, à l'ornement de l'intelligence et à ce qu'on appelait les belles humanités, nous avons peine à nous figurer ce que fut, au XVème siècle, l'enthousiasme devant l'antiquité renaissante. L'esprit humain retrouvait ses titres. Jamais nous ne nous expliquerons la gloire invraisemblable de quelques personnages, les honneurs rendus à un Pogge, la situation européenne d'un Politien ou d'un Erasme, les traitements réservés à un Marsile Ficin ou à un Gémisthos Plêtho, par la raison que celui-là avait exhumé Quintilien, que cet autre tournait le vers latin comme Horace, ou que le dernier possédait à fond la grammaire grecque et pouvait expliquer les arcanes de Platon. Pendant deux siècles, ce fut là une sorte de délire : depuis Pétrarque, qu'on trouva mort sur un texte d'Homère qu'il ne savait pas lire, jusqu'à Michel-Ange, demi-aveugle, palpant de ses vieux doigts le Torse du Vatican qu'il ne pouvait plus voir, l'intelligence humaine demeura dans l'enchantement de cette beauté entrevue, qui semblait revenir au monde.
Car le temps de l’orgueil viendra dans lesquels les idéaux de frugalité, ce sens presque amoureux de l’humiliation de l’homme allaient disparaître ; après le temps de la redécouverte de la nature et des vraies formes, l’art aura  un autre rendez-vous, celui des sources de l’art antique. C’est au travers de ces deux ingrédients que l’humanisme donna la formule de la civilisation : la Renaissance limitée d'abord au siècle de Léon X, puis reculée à Masaccio, est en réalité un mouvement homogène, un phénomène continu qui commence au XIIIe siècle, se poursuit avec Giotto, pour s'achever deux siècles plus tard dans les œuvres de l'âge d'or.

Un normalien différent
Louis Gillet appartenait à une de ces familles pieuses et unies, aux mœurs sévères, dont le type a été fixé au temps de Port Royal et dont les jours, faits de joies simples, s’écoulaient dans un silence conventuel où l’amour donné, jamais redemandé, était pourtant rendu au centuple. Son père est marguiller de l’église Saint-Paul à Paris. Elève de Joseph Bédier et de Romain Rolland, Louis Gillet fut un normalien différent : dans une école au sein de laquelle, quoique la chose nous paraisse extraordinaire, l’amour de la littérature semblait même suspect, il dévore le roman et la poésie de son temps : Maupassant et Heredia. Son grand homme, c’est un petit bonhomme à lorgnons menant depuis sa petite boutique, dans une rue du quartier des Ecoles, une guerre mystique au monde et au siècle : Charles Péguy.
Cette amitié, ces rêveries, ces voyages à Chartres, Louis Gillet les paya comptant : il échoua à l’agrégation. Après avoir commencé une carrière de professeur loin des prestiges de Paris, c’est l’écriture qui va absorber sa vie. Il fit de la Revue des Deux Mondes sa chaire d’enseignement, d’abord comme spécialiste des questions artistiques, ensuite comme spécialiste des littératures étrangères.
Une partie, une partie seulement de cette œuvre a été rassemblée par M. de Rubercy [5] : ces mille pages, qu’i est important de lire, suffisent à peine à donner une idée de l’énorme production de Louis Gillet. Outre la Revue des Deux Mondes –deux fois par mois ! le Figaro ou le Journal des Débats lui ouvrent leurs colonnes ; mais aussi le Gaulois, l’Eclair, l’Illustration. C’est un travail infatigable et les photographies des dernières années montrent un visage aux traits accusés sur lequel les veilles, les cigarettes et le café, ont laissé leurs traces. Dispersion ? il lui fallait bien vivre, sans situation forte, sans ce confort modeste mais vital d’un salaire de professeur agrégé ; il lui fallait multiplier les articles, les conférences, les ouvrages : sur Dante, Shakespeare, Raphael ou Monet ; chroniquer les dernières expositions, les livres dernièrement parus ; écrire, écrire, et écrire encore.

Une passion de connaître
Il sut cependant préserver la sagacité et de la profondeur du critique. Il fut capable de rendre au graveur anonyme de la Nef des Fous l’inspiration du Songe du chevalier de Raphaël, rattachant l’austère humanisme rhénan qui lisait l’Ecriture à la fumée des lampes, à la lumineuse aurore qui naît à la cour d’Urbino. C’est un bel exemple de ces études profondes que donna Louis Gillet, unissant l’œil du connaisseur, le savoir étendu de l’historien et la vivacité du journaliste. Il s’aventura avec un courage qu’il ne faut pas mésestimer, à juger de la littérature, de la peinture et de la sculpture de son temps. Il y a un grand courage à commencer par la condition d’historien, puis de descendre à celle d’historien d’art, et enfin par une intrépidité un peu inconsciente de dégringoler à la situation de critique d’art : Matisse, Bonnard ou Maurice Denis étaient encore des valeurs spéculatives à la bourse de l’Art et n’avaient pas dans l’histoire de l’art l’inexpugnable situation qui est la leur aujourd’hui – et il mena le même combat pour James Joyce. Louis Gillet les chroniqua avec d’autant plus d’intrépidité que rien ne garantissait qu’il fût suivi des lecteurs de la Revue des Deux Mondes.
Si Emile Mâle incarne le savant profond, en qui s’unissent une profonde science et une longue méditation morale ; si Ruskin est le prophète aux vues fulgurantes par lequel un au-delà de l’art se laisse entrevoir, Louis Gillet est le maître d’école dans lequel Paul Claudel reconnut la passion de connaître et celle d’expliquer, celui qui nous apprend à déchiffrer et à compter juste, celui dont la dette nous est sinon la plus importante, en tout cas la plus ancienne. En le portant au fauteuil d’Albert Besnard en 1935, l’Académie française sut reconnaître un génie sérieux qui s’est malheureusement effacé de notre horizon.
Le centenaire de sa naissance a été célébré au musée Jacquemart-André en 1976. Ses livres sont réédités et commentés ; manque sa biographie, qui viendra. Comme le prédisait Péguy, dans cinquante ans, toute la littérature moderne aura péri. Et c’est Péguy, c’est Gillet, qui resteront.

Le fil d’or
La seconde édition de l’Histoire artistique date de 1938 : elle est dépouillée de notes, raccourcie, son texte remanié par une nécessité des temps sur laquelle on voudrait connaître davantage, mais elle vaut cependant par une riche préface, dans laquelle l’auteur se retourne sur son œuvre avec une lucide sévérité. Faut-il le croire lorsqu’il nous dit qu’il regrette les effets oratoires, et le ton professoral ; les longues citations et les copieuses notes de bas de page ; qu’il renie une sentimentalité qui ôte au dessin de ce livre le naturel et le goût ? Qu’il prend la démesure d’une œuvre qui voulait embrasser quatre siècles de civilisation européenne, la peinture, la théologie et les lettres ? On pourrait souscrire à ce dernier regret, tant dix volumes n’y suffiraient pas, comme il nous en fait l’aveu. Et pourtant lorsqu’on se familiarise avec l’œuvre de Louis Gillet, on se rend compte qu’en réalité le compte est bon : les dix volumes y sont, tant il écrivit toute sa vie en suivant le fil d’or de la rêverie autour de Chartres et d’Assise[6].
Il nous dit aussi que, tandis qu’il corrigeait les épreuves de ce livre, en 1911, l’Allemagne à Agadir prenait la mesure de la détermination de la France ; qu’en 1938, tandis qu’il signe cette dernière préface, il reconnaît dans la comédie de Munich un prologue tragique. Car ce livre, qui enjambe près de quarante ans d’Histoire, contient l’amertume de voir une Europe embastillée dans des frontières, s’invectivant par-dessus ses remparts, promettant au voisin le sort des criminels et à l’ami d’hier la malédiction des vaincus.
Ces siècles qui courent de la prédication de saint François aux murs d’Assise jusqu’aux aux œuvres de Rubens aux Récollets d'Anvers, ont-ils conservé pour nous leur poésie ? Prenons garde : il n’y a de poésie que des choses que l’on sent, selon le mot de Goethe. Et c’est l’immense service que rend Louis Gillet de nous faire sentir ce monde ancien afin que leur poésie n’en soit pas perdue. Si cela ne se peut, si l’on ne devait plus jamais sentir ni comprendre, alors il nous sera donné, témoins des siècles rapides qui grondent dans le tourbillon de l’Histoire, de comprendre la parole de l’Evangile et comme est légère la pesée des œuvres de l’homme : de tout cela, qu’en sera-t-il à la fin des âges ?

[1]  Klincksieck a réédité en 2017 cet ouvrage avec un texte établi par M.Bertrand Cosnet. Les deux premières éditions sont Histoire artistique des ordres mendiants, Laurens, 1912 et Flammarion, 1938
[2] Disponible sous Gallica.bnf.fr
[3] Henry Thode, François d’Assise et les origines de l’art de la renaissance, Henri Laurens, 1909 et Emile Gebhart, L’Italie mystique, Hachette, 1890 . Ces deux auteurs avaient, il est vrai, ouvert la voie.
[4] Emile Mâle, « Les aspects successifs de l’art chrétien » in Arts et artistes du Moyen-Age, Flammarion, 1968
[5] Essais et conférences, Klincksieck, 2017
[6] On citera, sans être exhaustif Sur les pas de saint François d’Assise, Plon, 1926 et La cathédrale vivante, Flammarion, 1936 ainsi qu’un livre charmant : Dans les montagnes sacrées, Plon, 1928

2 Commentaires

 

Christine Belcikowski

11/02/2020 à 08:35

Merci pour ces très belles propositions.

Antoine Cardinale

12/02/2020 à 12:00

Merci Madame,
votre lecture et vos commentaires me sont, depuis le début de cette série de chroniques, un encouragement précieux.

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Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

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Les Ensablés : Passage des émigrants, de Jacques Chauviré

Prendre soin des seniors, des anciens, du quatrième âge, des personnes âgées, bref : des vieux, problème de société rebattu, mais irrésolu, au parfum de désolant scandale malgré d’indéniables avancées... En 1977, paraissait sur ce sujet Passage des émigrants, un remarquable roman écrit par un médecin, Jacques Chauviré (1915-2005), dernier d’une trilogie mettant en scène le parcours du Dr Desportes, médecin du travail puis gériatre. Par Marie Coat.

09/10/2022, 09:00

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Les Ensablés - Un jardin pour l'éternel, de Jean Carrière

« Tout a commencé en Champagne, fin mars 1915, lors de l’offensive menée par Joffre. Durant l’attaque, Pierre-Ézéchiel Séguier eut la moitié inférieure de sa jambe fracassée par un éclat d’obus. Il fallut l’amputer […] Il ne restait plus assez de morphine. […] “Je suis fait au fer et au sang”, rétorqua le blessé avec la raideur de ceux qui méprisent les faiblesses du corps et de l’âme. » Par Carl Aderhold

25/09/2022, 09:00

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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair, seconde partie

En 1905, Camille Mauclair, sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne.  En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Ceci est la deuxième partie de notre article (voir la première partie). Par Antoine Cardinale

04/09/2022, 14:40

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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair (1/2)

En 1905, Camille Mauclair (1872-1945), sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne. En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Cet article paraît en deux parties. La seconde est programmée pour la semaine prochaine. Par Antoine Cardinale

 

21/08/2022, 12:20

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Les Ensablés - Ma vie entre les lignes d'Antoine Blondin

Les vacances sont là, et pour ceux qui aiment ou ne connaissent pas Antoine Blondin (il aurait cent ans cette année...), l'occasion rêvée de (re) découvrir ses chroniques publiées entre 1943 et le début des années 80. Les éditions de La Table Ronde ont eu la bonne idée de les rééditer dans sa collection "La petite Vermillon. Pour un prix modique (11,2 euros), un plaisir assuré, à goûter sous les tilleuls en buvant un petit blanc sec, bien glacé, à la santé de ce cher Blondin pour qui la littérature était exigence mais aussi amitié. Hervé BEL

07/08/2022, 09:00

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Les Ensablés - L'Abbaye d'Evolayne de Paule Régnier (1888-1950)

Je ne sais plus où et quand je suis tombé sur ce livre L’abbaye d’Evolayne de Paule Régnier (Grand prix de l’Académie Française 1933), avec sa couverture jaune défraichie des éditions Plon. Longtemps, je l’ai gardé dans mes réserves : j'avais d’autres priorité de lectures. Il y a peu, fouillant ma bibliothèque, je l’ai redécouvert, l’ayant totalement oublié. Allons, il fallait quand même me renseigner sur cette Paule Régnier ! Le destin tragique de cet auteur, il faut bien le dire, m’a conduit à lire enfin son roman. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, j’en conviens, il peut paraître dépassé, appartenir à un autre monde (mais n’est-ce pas après tout un motif de le parcourir ?), mais il palpite dans ce texte quelque chose de bouleversant et de prenant. Par Hervé BEL

24/07/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les Javanais de Jean Malaquais (1908-1998)

Dans ces temps de résurgence de nationalismes, chauvinismes et prurits identitaires, la littérature nous offre heureusement quelques pépites à leur encontre… Figure en bonne place parmi ces romans salutaires une œuvre qui obtint un franc succès juste avant le deuxième guerre mondiale : refusé par Gallimard, publié par Denoël, le roman «Les Javanais» fut couronné du prix Renaudot en 1939 et traduit en plusieurs langues. Par Marie Coat

03/07/2022, 09:00

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Les Ensablés : Echec au temps de Marcel Thiry (1897-1977)

Sur la plaine de la bataille de Waterloo, une aigle impériale trône au sommet de la butte monumentale. Le 18 juin 1815, c’est Napoléon qui a remporté cette victoire décisive. Plus d’un siècle après les faits, le descendant d’un capitaine anglais est résolu à corriger l’erreur de son ancêtre, qui avait donné de mauvaises informations à Wellington et précipité la défaite des Alliés. L’invention d’une machine à remonter le temps lui permet de tenter une modification avec ses amis, mais à quel prix et pour quelles conséquences historiques et humaines ? Par Louis Morès

19/06/2022, 09:00

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Les Ensablés - Suzanne Chantal et Le roman de Lisbonne, 1940

Spécialiste du Portugal où elle a vécu une bonne partie de sa vie, Suzanne Chantal (1908-1994) a notamment publié une Histoire du Portugal (Hachette, 1965), que précédait La vie quotidienne au Portugal après le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 (Hachette, 1962). Vers la fin de sa vie, elle publiera un roman historique (Ervamoïra, éd. Olivier Orban, 1982), qui raconte, autour de l’évolution d’une famille sur six générations, l’histoire du vin de Porto, avec ses luttes, ses négociants, ses propriétaires, etc. Par François Ouellet

05/06/2022, 09:00

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Barcelone : une ville à découvrir aussi par les livres

La capitale de la région espagnole de la Catalogne finit par être victime de son succès. Mise en lumière par l’accueil des Jeux Olympiques en 1992, la ville a depuis connu une inflation continue de la masse des touristes attirés par ses singularités et son charme incroyable. 

09/12/2023, 11:52

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Un motel, quelques magasins, et une station-service

BONNES FEUILLES - Soyez prudents avec les lieux isolés et apparemment sans importance, car ils ont souvent la capacité inquiétante d'engloutir ceux qui s'y aventurent par mégarde. Prenons l'exemple de Cortez, dans le Colorado, une petite ville de passage consistant en une route principale, un motel, quelques magasins, et une station-service – une escale dans sa forme la plus pure. 

09/12/2023, 08:30

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Romain Slocombe : un opiniâtre policier de province

BONNES FEUILLES - Dans l'après-guerre de la Seconde Guerre mondiale, les services de renseignement fidèles à de Gaulle pourchassent les collaborateurs présumés des nazis. Parmi eux, deux jeunes femmes portant toutes deux le prénom Aline, avec des noms presque identiques, attirent l'attention.

09/12/2023, 07:30

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Mélangez le tout avec soin et faites cuire avec des énergies fossiles

BONNES FEUILLES - Incorporez dans votre récit plusieurs éléments divers : quelques éoliennes, un ou deux individus originaires de Tchétchénie, un membre de la gendarmerie et une personne transgenre. 

09/12/2023, 06:30

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Des poèmes pour les jours qui passent plus lentement que les anges

Un recueil simple, comme une journée d’hiver. Ou, dit autrement, un livre de « recettes d’hiver » pour « quand la vie est dure », pour supporter les jours qui raccourcissent et les températures qui baissent, pour supporter le moment où l’on doit accepter que « tout est changement […] et tout est relié. — Également, tout revient, mais ce qui revient n’est pas ce qui est parti. »

08/12/2023, 16:08

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Lagaffe et les Gaulois d'Astérix se tirent toujours la bourre

48e semaine de l'année (du 27 novembre au 3 décembre), Lagaffe ralentit légèrement, quand Astérix met un petit coup d'accélérateur. Les deux titres sont au coude à coude, mais c'est Gaston qui passe la ligne d'arrivée en premier, avec 88.844 exemplaires vendus contre 82.299 pour le Gaulois. Le Goncourt Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andréa (L'Iconoclaste) prend la 3e place avec 33.498 ventes. Aucun changement sur le podium, donc, par rapport à la semaine dernière.

08/12/2023, 12:38

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Des livres pour voyager à Londres et Venise

Si vous hésitez entre partir à Londres ou aller à Venise, ne cherchez plus. Il existe pour vous une solution simple : entrer dans la découverte de chacune de ces deux villes d’exception par les livres. Dans un premier temps, cela vous permettra de voyager à petit prix. Et dans un second temps, vous ferez certainement un choix de destination de façon très éclairée.

08/12/2023, 09:44

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Aristophane fait parler les hommes et les oiseaux

BONNES FEUILLES — Deux amis se promènent à travers les champs, fatigués de tout. Ils décident de s'éloigner, de quitter l'agitation de la ville. Leur quête est celle de la légèreté et du bonheur. Ils se posent une question fondamentale : où est le meilleur endroit pour vivre ?

08/12/2023, 08:48

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Un photographe syrien face au régime de Bachar al-Assad

BONNES FEUILLES — Ce roman, inspiré par le photographe syrien César dont les clichés ont révélé les cruautés du régime de Bachar al-Assad, raconte l'histoire poignante d'un homme qui se lève contre l'inhumanité.

08/12/2023, 07:34

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Philippe Besson, un été au soir de sa jeunesse

BONNES FEUILLES — Dans les années 1980, durant un été exceptionnellement chaud, un événement tragique bouleverse la vie de six jeunes adultes, les confrontant brusquement à la réalité de l'âge adulte. Ce roman de Philippe Besson, inspiré d'événements réels, revisite le style autobiographique de son œuvre précédente, Arrête avec tes mensonges.

 

08/12/2023, 06:48

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À Tokyo durant la saison des cerisiers en fleurs, un séisme dévastateur

BONNES FEUILLES - Au printemps 2024, Line, une hôtesse de l’air, se trouve à Tokyo durant la saison des cerisiers en fleurs lorsqu'un séisme dévastateur, le fameux Big One redouté par tous, se produit. Engouffrée par la terre lors du tremblement, Line réapparaît miraculeusement quelques jours plus tard. 

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Trois communautés de Galicie, ukrainienne, juive et polonaise

BONNES FEUILLES - Ce livre d'Omer Bartov explore l'imaginaire des trois communautés de Galicie - ukrainienne, juive et polonaise - et son impact sur la modernité.

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Leurs parcours s'entremêlent, leurs exils les unissent

BONNES FEUILLES - Dans Les Échappés, Lauren, accablée par le mutisme de sa petite ville du Kansas, s'enfuit à New York après avoir été faussement impliquée dans une fusillade tragique. Aaron, devenu chef d'un empire criminel après la mort de son père, lutte pour utiliser son héritage au profit de ses victimes. 

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Deux albums 4/5 ans, et pour les plus grands, pour ne plus avoir peur

LireEtFaireLire2023 – Chaque année, l'association Lire et Faire Lire conçoit une sélection de livres spécialement destinés aux bénévoles qui participeront dans les établissements associés. En partenariat avec ActuaLitté, les différents ouvrages sont dévoilés dans nos colonnes...

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Ces livres qui vous apprennent tout sur l’épargne

L’épargne permet de constituer des fonds en vue d’imprévus ou de projets futurs. Découvrez ici les livres qui vous seront utiles pour votre discipline financière.

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Touche pas à mon poste et l'empire Bolloré décryptés

Claire Sécail, historienne spécialisée dans les médias, suit de près les émissions de Cyril Hanouna depuis leurs débuts, les examinant minutieusement pour en offrir une analyse détaillée. Pour la première fois, elle présente au public une évaluation éclairée et approfondie du paysage télévisuel qui a évolué ces dix dernières années, influencé par Bolloré et l'extrême droite.

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Hypnose, réincarnation, vies antérieures, que nous dit la science ?

Ce livre plonge dans l'univers de l'hypnose régressive, une forme d'hypnothérapie particulièrement prisée en Inde, emmenant le lecteur dans les expériences mentales de patients qui explorent leurs « vies antérieures ». À travers ces histoires, l'ouvrage propose une vision alternative aux théories transhumanistes occidentales et une étude captivante sur les méthodes de l'imagination.

06/12/2023, 07:40

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Alexandre Koyré, de l'univers infini au monde du mensonge

BONNES FEUILLES — Exilé à New York durant la Seconde Guerre mondiale, Alexandre Koyré a écrit en 1943 sur le rôle du mensonge dans les sociétés totalitaires. Selon lui, ces régimes se fondent sur une altération de la vérité.

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Erri De Luca et les fils de leurs pères

Le premier des récits de ce recueil est une monumentale mise en parallèle de trois couples. Trois couples formés par des pères et des fils. D’abord, il y a Abraham et Izaac : l’un obéit à « une voix que personne d’autre n’entend ». Izaac, lui, obéit à son père sans résistance, passivement. Peut être que, en laissant son père aller au bout de son obéissance, celui-ci découvrira pleinement sa trahison vis-à-vis de son épouse Sarah, dont Izaac est « l’unique bénédiction de son sein ».

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Les signes du zodiaque décryptés par Liv Strömquist

Êtes-vous plutôt Bélier, et donc dominant, en colère et polyamoureux, ou bien Lion, un peu « m’as-tu-vu », acheteur compulsif et addict aux réseaux sociaux ? Liv Strömquist décrypte les signes du zodiaque avec une mauvaise fois revendiquée mais une quantité étonnante d’exemples venant étayer cette science approximative.

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Un couple âgé dans le tourisme de masse

BONNES FEUILLES - Dans son œuvre suivant Seuil de Tolérance, Thomas King nous entraîne dans un périple divertissant à travers l'Europe, où un couple aussi charmant que comique part à la recherche d'un sac de médecine.

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"J’ai un ami bipolaire. Il s’appelle Solal"

BONNES FEUILLES - « J’ai un ami bipolaire. Il s’appelle Solal. Ce livre raconte son histoire vraie. Du jour où je l’ai poussé vers la phase haute la plus terrible de sa vie à sa chute. De sa renaissance aux premières années de son tour du monde à pied. 

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De l'obélisque de Louqsor sur la place de la Concorde

BONNES FEUILLES - « Croirez-vous avoir donné beaucoup d’éclat à votre nation, croirez-vous l’avoir fort rehaussée, quand vous aurez enfoui dans la vase de la Tamise, ou dans la boue de la Seine, l’œuvre de deux ou trois mille ans, les chefs-d’œuvre de quinze ou vingt peuples ; quand vous aurez empilé dans vos carrefours, et dans vos magasins, Romains sur Etrusques, Egyptiens sur Hindous, Italiens sur Arabes, Grecs sur Mexicains ? »

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Hervé deviendra bonne soeur

BONNES FEUILLES — Hélène, une jeune femme que rien de prédestinait à la vie monastiques, est sur le point de prendre l'habille. Les vocations se faisant de plus en plus rares, rien ne semble s'opposer à son engagement. La réalité, cependant, se révèle plus nuancée.

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Théodore : un Dorian Gray français

BONNES FEUILLES — « Que dirais-tu de ne plus vieillir, de ne jamais mourir, d’être imperméable au temps qui passe, sans être seule puisque je serai toujours là ? » 

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Shlomo Sand revient sur les dangers d'un État juif exclusif

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Fantaisie : une existence à reconstruire, par Murielle Magellan

HIVER2024 – Sortant d’une cruelle et longue dépression où elle a failli perdre tout ce qu’elle aime, Mona tente de se reconstruire en s’installant dans un minuscule appartement d’une tour de banlieue parisienne. 

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Entre le Morvan brumeux et le Hollywood éblouissant

BONNES FEUILLES - Le roman, couvrant les périodes des années 1990 aux années 2010, tisse un récit riche et diversifié, se déplaçant entre le Morvan brumeux et le Hollywood éblouissant, entre les vignobles français et les déserts américains.

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Est-elle innocente ou coupable, perverse ou résiliente ?

BONNES FEUILLES - Le livre se concentre sur l'histoire d'Astrid, une lycéenne vivant avec sa mère Émilie, tandis que ses frères et sœurs sont en famille d'accueil. La trame se déroule autour de la mort tragique d’Émilie, brûlée vive dans son appartement. 

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Le monde politique français, un univers impitoyable

BONNES FEUILLES - L'histoire commence avec une révélation de Mediapart concernant Serge Ruggieri, ministre sous François Hollande, accusé de dissimulation de fonds au Luxembourg. Alors que l'image d'un État irréprochable s'effrite, une bataille médiatique s'ensuit. 

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BONNES FEUILLES — Marie Sizun, romancière française, retourne au 10, villa Gagliardini à Paris, le lieu où elle a grandi, un espace étroitement lié aux souvenirs, sons et lumières de ses premières années, renfermant le mystère de sa petite enfance.

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Quand Paul McCartney pousse Stefànsson à creuser son passé

BONNES FEUILLES — Dans Mon sous-marin jaune nous suivons un narrateur qui ressemble étrangement à l'écrivain Jón Kalman Stefánsson. Lors d'une journée d'août 2022, dans un parc de Londres, il aperçoit Paul McCartney, l'icône de sa jeunesse. Désireux de lui parler, il se prépare mentalement, triant ses souvenirs et ses émotions, réflechissant aux histoires qu'il aimerait partager avec son idole.

 

02/12/2023, 07:30

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Cinq ans de fraude, un an de prison, une vie de rédemption

BONNES FEUILLES — En 2010, Lionel Clerc, après une brève carrière de mannequin en Californie, revient en Suisse. Là, il devient analyste financier dans une multinationale. Rapidement submergé par un mode de vie extravagant et coûteux, il conçoit une fraude sophistiquée sur les cartes bancaires, qui prend rapidement de l'ampleur.

 

02/12/2023, 07:00

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Louyse Buvard, femme majeure à la cour de Louis XIV

L’Ombre du Roi-Soleil de Claude Rodhain, publié en septembre aux Éditions La Route de la soie, est ce que l’on appelle un roman historique. Cette classification bien commode pour les libraires ne nous sert guère présentement : il s’agit toujours d’écrire à partir du réel, de l’expérience. L’histoire de France est notre héritage, le roman historique est un moyen de ne jamais fixer l’histoire et de lui rendre son caractère toujours actuel. Par Margaux Catalayoud.

01/12/2023, 18:11