Depuis la diffusion du rapport de Bruno Racine, une certaine crispation règne dans l’industrie du livre. À ce titre, les tensions vécues lors du festival de la BD d’Angoulême sont particulièrement évocatrices. Au-delà du constat posé sur la situation des artistes-auteurs, ses recommandations font grincer des dents. Avec même un esprit corporatiste qui surgit — renvoyant notamment les parties à une étude d’impact.
Le 06/02/2020 à 10:44 par Nicolas Gary
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06/02/2020 à 10:44
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La vice-présidente de la Ligue des auteurs professionnels, Samantha Bailly, s’était lancée dans un exercice d’explication méthodique. Nous revenons avec elle sur certains éléments.
© Benjamin Chaud
Or, en France, la représentation professionnelle se base sur des critères clairs, l’indépendance étant l’un d’entre eux.
Samantha Bailly : Oui. Ainsi, la brillante solution proposée par le rapport Racine est de réorienter une partie des irrépartissables vers le financement pérenne de syndicats élus via des élections professionnelles, et ce sans condition, assurant ainsi moyens et indépendance. Concrètement, cela signifie donc rerouter une partie de l’argent du droit d’auteur perçu par les sociétés de gestion collectives vers les organisations professionnelles élues par les artistes-auteurs eux-mêmes. L’argent des auteurs et autrices qui retourne à la défense des intérêts de la profession.
Aucun OGC n’a montré à ce jour son soutien à ce dispositif, les communiqués allant plutôt dans le sens inverse. Cela dévoile une simple réalité : une société de gestion collective doit défendre les intérêts de sa société. C’est normal. Mais, en attendant, il ne faudrait pas que les auteurs et autrices voient d’un côté les OGC avec de somptueux hôtels particuliers et la gestion de millions d’euros, et de l’autre des syndicats exsangues avec une population d’auteurs et d’autrices dont 41 %, vivent avec moins que le SMIC.
Et si vraiment M. @franckriester on essaie de vous faire croire que les temps sont plus difficiles pour les ogc que pour les auteurs, jetez un œil à toutes leurs adresses. C’est rare, vous savez, les auteurs regroupés pour travailler dans de si jolis ateliers ! @LigueAuteursPropic.twitter.com/f8Zu3swO0k
— Sophie Dieuaide (@DieuaideSophie) January 26, 2020
En fait, le rapport Bruno Racine agit comme un révélateur qui permet à tous les auteurs et autrices de voir de façon très lucide les forces en jeu. Et une question doit se poser : qui aujourd’hui défend non pas « le droit d’auteur » au sens large, mais les « droits des auteurs ». Autrement dit, qui défend les conditions de création des artistes-auteurs, et avec quels moyens ? La réponse : les syndicats, et sans moyens. Ce qui explique aussi notre faiblesse dans les négociations et la dégradation si rapide de nos conditions.
Le Syndicat national de l'Édition regrette qu’il n’y ait pas d’étude d’impact. Qu’est-ce que cela apporterait ?
Samantha Bailly : Il y a un dessin très drôle de Sylvain Frécon à ce sujet, qui résume sans doute bien la situation… Les études sont une façon de gagner du temps. Exemple : en 2017, on a proposé de répondre à nos inquiétudes sur la rémunération en littérature jeunesse par une étude de secteur jeunesse. Nous sommes en 2020, l’étude n’est toujours pas sortie. Honnêtement, des chiffres, des études, des constats, nous en avons déjà assez. D’ailleurs, nous avons joué le jeu, et au final, le temps s’écoule et rien ne change.
Quelle menace pèserait sur la chaîne du livre, si la rémunération des auteurs était réévaluée ?
Samantha Bailly : J’aimerais bien d’abord qu’on cible le sujet : les auteurs et autrices français. Car de fait, ces derniers ne représentent finalement qu’une portion des auteurs et autrices publiés sur le territoire français, quand on voit le nombre important d’importations via les traductions. Le SNE donne le chiffre de droits d’auteur générés dans le livre, mais le résultat de ces calculs est biaisé : dans ces droits d’auteur, combien sont reversés à des auteurs et autrices français, combien à l’étranger ?
Nous savons que, de fait, les cessions étrangères représentent des montants faramineux en comparaison de nos maigres à-valoir. Et combien parmi ces droits d’auteur sont reversés aux directeurs de collection de façon légale... ou illégale ?
En fait, quand des groupes éditoriaux font des acquisitions de droits à l’étranger, il n’y a aucun problème pour verser des montants d’à-valoir à cinq chiffres, voire plus, des pourcentages à 10-12-14 % – cela uniquement pour les droits d’exploitation France, sur une durée limitée et en plus d’importants frais de traduction [Ndlr : le Centre national du livre a apporté en 2018 plus de 3,3 millions € d’aides à la traduction pour les éditeurs]. De l’autre côté, nous avons les auteurs et autrices français, avec des à-valoir moindres, des pourcentages moindres, qui n’engendrent aucun frais de traduction, qui cèdent la totalité de leurs droits patrimoniaux sur le périmètre de l’édition, et plus encore (audiovisuel, produits dérivés, droits étranger, etc.) et ceci pour 70 ans après leur mort.
Je ne vois pas en quoi revaloriser les rémunérations des auteurs et autrices français « menacerait » la chaîne du livre : la chaîne du livre est tout à fait capable de s’adapter à une rémunération des auteurs et autrices plus importante, comme elle le fait avec ses acquisitions de droits étrangers. D’ailleurs, notez que ce sont ces titres qui ont été acquis pour d’importantes sommes qui sont les plus visibles et défendus. Logique : les groupes éditoriaux ont investi, donc le tirage va avec, le plan de communication, la mise en place, et donc les ventes.
En peu de temps, nous nous sommes rapprochés d’autres syndicats de métiers créatifs (scénaristes, vidéastes, peintres, plasticiens, etc.). Nous construisons actuellement, et c’est inédit, notre culture artistes-auteurs. Peu importe le secteur économique, nous avons les mêmes problèmes structurels avec les exploitants des œuvres. Les organisations professionnelles sont trop faibles dans le rapport de force.
D’où la nécessité de revoir la représentativité professionnelle de façon claire et démocratique, avec des critères objectifs, tout en équipant et finançant enfin les syndicats pour que ces derniers puissent peser dans les négociations, selon leurs secteurs bien sûr, mais avec cette vision transversale qui manque tant. Cela veut dire reconstruire un cadre de négociation beaucoup plus encadré, sous l’égide de l’Etat, avec un calendrier de résultats, une obligation de négociation et dans un état d’esprit plus transversal.
Nous sommes artistes-auteurs parce que nous créons, pas en fonction de notre secteur économique. C’est dans ce sens que va la proposition du Conseil des Artistes-Auteurs du rapport Racine, que de nombreux syndicats estiment être l’une des mesures prioritaires, pour nous redonner une chance de peser dans les négociations.
Le rapport de Bruno Racine porte absolument toutes les clefs dont nous avons besoin pour enfin sortir de cette triple crise : économique, sociale et administrative. Nous espérons vivement que le ministre de la Culture s’emparera de ces 23 propositions pour les entériner à la fois rapidement pour celles qui le permettent, mais aussi de façon très construite. De fait, on le voit, c’est un véritable chantier. Nous devons rebâtir.
Dossier - De l'auteur à la création : le rapport Racine, une nouvelle politique publique
22 Commentaires
Toto
06/02/2020 à 11:33
La solution : dans un gâteau, on coupe à part égale. C'est le minimum quand on est honnête.
Tout le reste est du vent...
Ça fait donc 20% pour les auteurs. C'est donc un... minimum.
koinsky
22/02/2020 à 22:36
Eh oui, bien évidement ! Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement.
Pedro Mota
06/02/2020 à 13:20
Je suis libraire depuis 25 ans et indépendant depuis 2003.
J'ai vu mon métier évolué, en mal: surproduction éditoriale, difficulté à faire un véritable travail de valorisation du fond, l’impression de faire du remplissage de rayons plutôt que de valoriser les livres.
Je lis et j'entends toutes les remarques amplement fondées sur les difficultés des auteurs, leur paupérisation croissante.
Je suis le premier à le déplorer car quand je propose un livre à un lecteur, je propose le travail d'un auteur et/ou illustrateur, je propose quelque chose qui m'a plu en tant que lecteur et que j'ai envie de partager, de transmettre.
Je suis le premier à dire qu'il faudrait améliorer les rémunérations des auteurs.
Petite anecdote; récemment je reçois un représentant d'un grand groupe de distribution. On m'annonce que les CGV consenties vont évoluer, que mon CA BD a baissé de 1000€ sur l'année 2019. Je lui réponds que je comprends, et que si la baisse de ma remise venait à permettre l'augmentation de celles des auteurs, je trouverai cela normal. Non, je n'y était pas du tout, ce groupe de distribution avait plutôt comme objectif de réorganiser les remises consenties entre les différents circuits de distribution...
L'article évoque aussi un aspect qui trop souvent échappe au radar : la question des groupes qui possèdent également leur propre structure de diffusion/distribution.
Pour rappel, Vincent Bolloré a racheté Editis en fin d'année 2018. Et ce n'est certainement pas par philanthropie ou par amour de l'art...
Geoffrey Finance
08/02/2020 à 21:10
Libraire et indépendant également, je ne peux qu'appuyer ce commentaire.
Personnellement, je ne cesse de me poser la question de savoir qui, parmi les acteurs du monde du livre, tire réellement son épingle du jeu? Pas les auteurs, on est d'accord, pas les libraires non plus (CA en hausse légère ici, mais taux de retours explosé avec repercussion sur les frais de transport correlés en plus à des achats/mises en place galopantes quand bien même on essaye de faire le contraire...), pas les éditeurs si on en croit leurs déclarations...
Je me pose sérieusement la question quant aux diffuseurs (et distributeurs) qui semble t'il dégagent des marges assez honorables et qui se permettent encore le luxe de réorganiser leurs équipes de diffusion de façon incompréhensible en leur demandant toujours plus, toujours mieux à l'encontre parfois du bon sens.
Tout ça est très nébuleux.
Fantöm
06/02/2020 à 13:34
Je suis très engagé dans le combat des auteurs, mais 20%, c'est méconnaitre totalement le milieu. Avec notre maison d'édition, beaucoup de nos contrats montent à 15 % droits d'auteur, c'est extrêmement rare. Nos contrats sont parmi les plus protecteurs que j'ai pu voir en 11 ans de carrière. On a la chance d'avoir aussi des crowdfundings, une grosse communauté, de faire des salons deux fois par mois, donc on a pas mal de ventes en direct et pourtant, ça fait deux ans que notre société est en négatif de 30 000 euros. Les choses ne fonctionnent pas ainsi. La revendication des 20%, je veux bien, mais il faut que tu complètes ton message en précisant que le diffuseur, le distributeur et le libraire ainsi que la TVA se délectent d'une partie des 60 à 70% qu'ils ponctionnent sur chaque livre, sans parler de l'imprimeur, du maquettiste, etc... Avec 20% pour l'auteur, il resterait moins de 10% pour l'éditeur, donc je ne vois pas comment il pourrait rembourser ses 25 000 euros d'investissement sur une BD à moins d'en vendre minimum 40 000, choque que TRES PEU d'auteurs arrivent à faire. Donc oui, il faut un minimum de 10% c'est indispensable, mais pour 20%, il faudrait que l'auteur en question offre une garantie de vendre au moins 40 000 bouquin, ce qui ne concerne même pas 5 % auteurs en activité. Bref, c'est un vaste sujet. ^^
Black Bullet
07/02/2020 à 03:34
Bonjour, comment ça se passe entre un éditeur / un auteur et un crowdfunding, je sais que l'argent au delà du minimum requis par Aerinn était pour elle (pour prendre un exemple), cela remplace l'acompte ? ou cet argent est "bonus" pour l'auteur ?
koinsky
07/02/2020 à 10:15
Absolument ! Vous oubliez juste le distributeur.
Toto
07/02/2020 à 07:34
Je pense que je me suis mal fait comprendre...
20%, ce n'est pas la galette de l'auteur sur la part de l'éditeur : c'est la répartition juste du coût final de l'œuvre réparti entre les cinq acteurs majeurs : auteur, éditeur, imprimeur, diffuseur et libraire.
Il est sûr que ça va en faire grincer des dents, mais réparti ainsi, l'éditeur et l'auteur ont un combat COMMUN à mener...
En tout cas, ravi que vous ayez cette politique envers les auteurs : c'est quand même très rare aujourd'hui.
koinsky
23/02/2020 à 06:30
"20%, le minimum des 100 !".
Vous l'avez dit, c'est pas politiquement correct mais c'est ça : "(...) pour 20%, il faudrait que l'auteur en question offre une garantie de vendre au moins 40 000 bouquin, ce qui ne concerne même pas 5 % auteurs en activité." Il faut donc une sélection des manuscrits bien plus rigoureuse, beaucoup moins de livres édités, un bien meilleur accompagnement pour chacun, bref sortir de la logique productiviste industrielle pour entrer dans une logique de qualité, de rareté...".
"20%, le minimum des 100".
WizardSpike
06/02/2020 à 17:10
Bonjour à tous.
Je n'y connais rien du tout, je me positionne en toute fin de chaine : consommateur.
OU va l'argent d'une oeuvre ?
Si l'on réduit la chaine de création d'une oeuvre papier (une BD par exemple) à sa plus simple [removed]de manière théorique), on arrive à ça:
Auteur => Imprimeur => Libraire
Alors certes, les auteurs ne peuvent pas se diffuser seuls, s'ajoute alors l'éditeur:
Auteur => Editeur => Imprimeur => Libraire
On a 4 parts:
Sur le prix final de l'oeuvre en librairie, on retire :
- le prix de la matière première utilisée par l'imprimeur (papier/encre),
- La TVA
- ainsi que le prix de la livraison (que je ne fait délibérément pas apparaitre dans les acteurs d'une oeuvre)
Il serait intéressant de savoir à combien se chiffrent ces 3 dépenses incompressibles. Si ça représente déjà la moitié du prix du bouquin, alors il est évident que la partie 'auteur' ne pourra pas toucher les 20 pourcents proposés par Toto, mais seulement 12.5. (on s'approche de ce qu'explique Fantöm).
Le reste, qui est donc la marge (non nette d'impot), serait alors divisé par 4, chacun sa part. Et chacun paierait ses impots sur son quart (ce qui diminue encore le pourcentage...).
Les différentes parties (Auteur/Editeur/Imprimeur/Libraire) seront souvent composées de plusieurs personnes ou entitées (prestataires...), qui devront se partager le quartier respectif.
Que l'une des parties considère qu'elle investit plus que les autres, qu'elle est plus méritante ou autre, apparait irrecevable. Chacun se doit d'être rentable à son niveau, car tous profiterons, à part égale, du succès potentiel de l'oeuvre en question. C'est un travail collectif.
Ce raisonnement purement théorique me met le doute sur un point:
Si on parle en terme de projet dans sa globalité:
Auteur (création) => Editeur (Diffusion) => Imprimeur (Contruction) => Libraire (Mise à Disposition)
La partie 'Auteur' doit vivre sur ses propres créations, sur les seuls projets qu'il créé.
En revanche, les 3 autres parties vont avoir facilement accès à plusieurs projets, et constituer un chiffre d'affaire basé sur la quantité de projets qui leur passera dans les mains. Mais il faut aussi comprendre qu'ils ont beaucoup plus de dépense et d'investissement (locaux, multiple salariés, machines etc...).
Mais c'est un vaste sujet comme le dit Fantöm...
Comme rien n'est quantifiable humainement, j'aurais tendance à penser qu'il faut rester sur cette simple division par 4 de la marge de la vente.
... mais qui pour piloter tout ça ???
FrancoisBegnez
06/02/2020 à 20:56
@WizardSpike : il manque le distributeur dans l'équation.
Si l'investissement financier est plutôt facile à mesurer pour l'éditeur (maquette, impression, distribution...) qu'en est-il de l'investissement l'auteur ? Il passe entre 6 mois et 10 ans pour créer sa BD (je fais large, mais c'est ça) pour ne gagner que 5 à 10% du prix de vente du livre, rarement plus.
WizardSpike
07/02/2020 à 10:38
C'est pas l'Editeur qui distribue ?
Parce qu'il sert à quoi sinon ? Pour moi l'éditeur fait le lien entre l'auteur, l'imprimeur et les libraires.
Sinon à quoi sert-il ? certes, il peut avoir également quelque expérience du métier, apporter éventuellement quelques conseils aux auteurs (surtout pour ceux qui débutent), mais pour moi son rôle est surtout administratif et relationnel, donc il devrait remplir la fonction du distributeur.
Et c'est la raison pour laquelle, dans mon raisonnement précédent, j'ai pris en compte la livraison dans le prix final du livre. (lorsque je parlais de livraison, je parlais de la livraison en librairie, et non de la livraison chez le consommateur qui est forcément un coût supplémentaire ajouté après la vente)
FrancoisBegnez
07/02/2020 à 11:07
J'ai écrit "distributeur", mais le terme exact est diffuseur.
C'est-à-dire celui qui s'occupe de la livraison. Il est choisi par l'éditeur, comme l'imprimeur. En tout cas, cela représente une partie du coût d'un livre.
Raz
07/02/2020 à 11:35
Pensez à rajouter les postes suivants dans la chaîne de création du livre : compositeur, maquettiste, relecteur, fabricant, photograveur et papetier.
Avec tous les acteurs de la chaîne, vous verrez que c'est bien plus compliqué que ça. Et j'en ai forcément oublié.
Hervé
07/02/2020 à 12:13
Alors en fait c'est en 6 qu'il faut diviser le gâteau:
Auteur(création) => Editeur(pilotage global et apport financier de démarrage) => Diffuseur(commercial et vente) => Distributeur(stockage et livraison aux librairies) => Libraire(Mise à dispo lecteurs) + TVA & taxes diverses
Les coûts de l'imprimeur sont apportés par l'éditeur, tout comme l'avance sur droit de l'auteur.
WizardSpike
07/02/2020 à 15:55
Bah le problème c'est que si pour vendre une pomme, il faut considérer avoir le propriétaire du terrain, le planteur de pommier, le soigneur de pommier, l'épandeur (pour les fertilisants), le vérificateur, le récolteur, le transporteur, le trieur, l'higiène, le stockeur, le négociant, le commercial, le publicitaire (publiciste ?), l'organisateur de panier.... Enfin on ne s'en sort plus... :)
Hervé
07/02/2020 à 16:49
Eh oui!! :-)
C'est justement le souci de toute cette histoire, hélas...
Maintenant, de plus en plus d'éditeurs ont aussi leur propre diffuseur et leur propre distributeur.
Donc ça limite les acteurs (Auteur=>Editeur(Imprimeur+Diffuseur+Distributeur)=>Libraire)
Mais le souci, c'est que l'éditeur dans ce cas, ne réduits pas les prix cumulés...
koinsky
07/02/2020 à 06:25
Ce rapport aura au moins eu le mérite, s'il est mis en oeuvre, de briser l'omettra sur les conditions de vie de l'auteur dont aucun autre acteur de la chaîne du livre ne voudrait pour lui-même. Il porte un coup de projecteur sur un déni de réalité et sur la mauvaise foi de ceux-ci pour tenter de justifier leurs gains indus et scandaleux obtenus sur le dos des auteurs.
JB
07/02/2020 à 08:23
Je suis chez un éditeur qui m'a tout de suite proposé 10% au minimum, et une avance. L'idée selon laquelle ce minimum, ou le versement d'avances, serait un coût insupportable pour l'industrie, est absolument ridicule. Un mensonge absolument éhonté propagé en général, si vous regardez bien, par des messieurs d'un certains âge pour qui tout changement est douloureux, à cause de leur arthrose.
Lily
07/02/2020 à 10:37
L'auteur est et restera le mouton de la farce! Financièrement parlant. Le papier ruine l'économie
du livre et la couche d'ozone... sans oublier la TVA. La littérature, une peau de chagrin dans le domaine éditorial. Qui s'en soucie ? Que les gros salaires lèvent le doigt. Mister, plume! Revenons à la craie et écrivons sur les trottoirs, oeuvre éphémère, ça leur coûtera pas un rond!
Jujube
08/02/2020 à 05:29
Dialogue sur un trottoir:
- La craie, ça existe encore?
- M'enfin, c'est quoi, à ton avis, une craie-ation!
Lily
08/02/2020 à 10:48
(Jujube) ... craie-action. Très joli! Merci pour ce bon mot, bitumé!