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Les Ensablés - Deux romans de Jacques Decour (1910-1942) par François Ouellet

Au moment où La Thébaïde fait paraître un captivant document biographique de l’écrivain résistant fusillé par les nazis au Mont-Valérien (ici), il y a donc exactement soixante-quinze ans, il m’a paru opportun de présenter les deux romans que Jacques Decour eut le temps de publier et que Léo Scheer réédita en un seul volume en 2002.

Le 17/09/2017 à 09:00 par Les ensablés

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17/09/2017 à 09:00

Les ensablés

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Par François Ouellet

On trouve en Decour un véritable tempérament d’écrivain. Cela se voit tout de suite dans la manière d’organiser la matière, de distribuer personnages et événements. Il y a aussi chez lui la manière du roman psychologique de l’époque, où la quête de maturité du jeune homme reste assez abstraite. L’écriture est volontiers elliptique, virtuose, scandée par les scrupules intellectuels de personnages qui explorent par la réflexion cette profondeur d’eux-mêmes où logent rigueur morale et exigence de la vérité. Ce sont là à présent de bien grands mots, qui ne sont plus tellement aptes à mobiliser un écrivain contemporain. À chaque époque sa littérature. Heureusement, le lecteur, lui, a le loisir de choisir son époque, de lire toutes les époques, s’il le veut ; c’est l’avantage qu’il a sur l’écrivain.

Publié en 1930 chez Gallimard, Le Sage et le Caporal met en scène deux frères de tempéraments différents. Tous deux à la fin de l’adolescence, ils sont à la recherche d’eux-mêmes, de leur avenir. L’aîné, Jean Damiens, ironique et orgueilleux, inquiet et malheureux, est incapable de donner un but à sa vie, malgré la volonté d’y arriver : « Je viens de prendre une grande décision : je veux agir. Abandonner le parti de la rêverie pour celui de l’action ». « Celui-là seul domine qui agit. Je vais maintenant prouver que nous pouvons beaucoup sur les événements ». Beau programme, mais plus facile à dire qu’à faire. Jean ne sait jouir que de l’instant présent, comme s’il ne savait pas se construire dans la durée. Après avoir songé à se faire prêtre, il quitte Paris pour Bordeaux où il essaie en vain de se faire marin, puis se mêle sans succès aux ouvriers en chômage, enfin aux militants communistes, mais que son individualisme foncier ne supporte pas. Chacune de ces tentatives révèle un désir d’évasion, de fuite de soi, de sa condition bourgeoise. Enrôlé quelque temps dans une petite bande de cambrioleurs, il finit par obtenir un emploi en Océanie. Il a entretemps changé d’identité, question de faire une croix sur son passé et de valider l’avenir qu’il espère lumineux. Sur le cargo qui l’emporte, il se dit : « À dater de cette minute commencent les années de maîtrise. » Un vieil homme lui fait cependant comprendre que le voyage n’est qu’un prétexte pour les âmes faibles, que le « raté » qu’il était et prétend fuir à l’autre bout du monde, Jean l’emporte avec lui sur la mer… « On ne part pas », disait Rimbaud.

Le cadet, Jules, est moins intelligent, moins conscient que Jean, il ignore l’inquiétude. Apprenti auprès d’un pharmacien de Nantes, il jure de réussir, de faire sa place dans la société, car il est persuadé que la société est une organisation raisonnable à l’intérieur de laquelle chacun a sa place marquée par Dieu. Il suit d’abord un parcours semblable à celui de son frère : après l’échec de sa tentative de devenir prêtre, il se fait cambrioleur, mais se reprend à temps pour passer son examen de pharmacie, bien qu’il ait pris la décision de faire carrière dans l’armée. La fin du roman nous le montre sûr de lui, déjà caporal, fort d’avoir enfin trouvé une raison de vivre à la mesure de son ambition et en accord avec son temps, avec le siècle, avec Dieu.

Ces frères étaient orphelins de père. Dans Les Pères (1936), roman d’éducation, Decour flanque son héros de trois figures paternelles. Michel, qui a l’âge qu’avaient Jean et Jules, n’aime guère son père adoptif, M. Bouton, un industriel qui rêve que Michel prenne la relève de ses affaires. Un jour que Michel joue au casino, le croupier fait une erreur et remet de l’argent, qui revenait à Michel, à un vieil homme, M. Mouche. Ils se retrouvent dans un café, où le vieil homme reconnaît qu’il a profité d’une erreur, mais que cet argent qu’il ne rendra pas à Michel lui vaudra bien d’autres richesses : autrement dit, c’est une leçon, Michel en tirera profit autrement qu’en espèces sonnantes. Et pour illustrer cela, le vieillard résume : « Je ne prétends pas agir sur votre destin. Vous avez seulement, par ma volonté, les mains vides. C’est tout ce que je ferai pour vous ». Ce discours est la contre-mesure exacte de ce que M. Bouton attend de Michel. M. Bouton a déjà décidé du destin de Michel, alors que le vieil homme enseigne à se trouver. C’est un pédagogue, se dit Michel, qui pense : « J’aurais aimé un tel père ».

Mais c’est un autre père symbolique et ami de M. Mouche, M. Siegfried, qui va complètement libérer Michel de ses inquiétudes quant à son avenir. Après sa rencontre avec M. Mouche, Michel a accepté de travailler dans les bureaux de son père. Après trois mois, il est aussi foncièrement incompétent qu’à son premier jour. Un jour, Michel a crédité par erreur une somme importante à un client, M. Siegfried. Forcé par son père à se rendre chez celui-ci pour réclamer la somme, Michel y parvient au bout de huit heures de voyage, M. Siegfried habitant un village à la montagne. Michel a la fièvre, il doit être soigné. Sa convalescence est un symbole : avec M. Siegfried, qui lui apprend à se libérer des devoirs qui lui sont imposés, de manière à ce qu’il puisse trouver sa propre voie, il réapprend à vivre. Il n’enseigne pas, il ne prétend rien montrer, mais seulement suggérer. M. Siegfried raisonne juste et avec sagesse : « Il ne s’agit pas de vous guider : je ne puis vous montrer un chemin sans qu’il cesse aussitôt d’être le vôtre ». Aussi, tout ce qu’il peut faire pour Michel, croit-il, est de lui communiquer « l’amour des choses », discours qui comble Michel et lui fait trouver en M. Siegfried à la fois un père et un frère, un ami. « Il n’éprouvait plus aucun besoin de se juger lui-même, ni de rien affirmer sur les choses : il suffisait d’être avec soi, d’être avec elles, d’être avec tout. » L’épanouissement de Michel coïncide aussi avec la venue, chez M. Siegfried, de la jeune fille de M. Mouche, Isabelle. M. Mouche s’est suicidé (pour échapper à une maladie sans espoir de guérison), comme M. Bouton lui-même n’a pas survécu à la « défection » de son fils. Isabelle est tuberculeuse, mais elle trouve à la montagne tout ce qui faut pour guérir : la sagesse de M. Siegfried, l’air pur, l’amour de Michel. Elle aussi a connu une progression intérieure semblable à celle de Michel. « Depuis qu’elle avait triomphé du néant, elle avait l’intuition des choses. » Il faut dorénavant les imaginer ensemble, l’avenir devant eux à construire.

L’aventure initiatique de Michel est évidemment calquée sur celle du Michel de L’immoraliste de Gide, moyennant quelques ajustements moraux. À point nommé, Michel prend la relève de Jean Damiens, rachète sa faiblesse et son échec. Jean croyait qu’il lui suffisait de changer de papiers d’identité pour recommencer sa vie ; c’est en revanche l’être propre de Michel qui est « modifié », et cet être profite d’une conception de la filiation qui rejette le père en titre, qui lui impose de marcher dans ses traces d’industriel, au profit de pères qui se relaient pour lui apprendre à surmonter cette contrainte, à se trouver et à accepter d’être simplement soi-même. Le vrai père, c’est celui qu’on se choisit, qu’on choisit parce qu’il est aussi un ami. Jean et Jules Damiens étaient les fils d’un magistrat décédé depuis longtemps : ni père en amont ni père en aval. Sinon ce vieillard qui fait comprendre à Jean qu’il est un raté, vieillard lui-même raté : Jean ne pouvait que se suicider.

Cette volonté « de se faire, de se trouver et de se conserver » rappelle l’œuvre de Jean Prévost, aussi bien le romancier de Rachel (1932) que l’essayiste intimiste. Au-delà de leur mort sous les balles nazies et de leur amour pour Stendhal, dont l’influence se sent à la fois dans le rythme de l’écriture et l’exigence d’introspection des personnages, ils partagent cette volonté éducative qui leur fait emprunter la vertu pédagogique de l’écriture.

Il faut ajouter que Les Pères élargit sa portée jusqu’à la critique de la société capitaliste. Chaque étape franchie par l’ascension morale de Michel se fait au détriment de l’argent. Après la mésaventure du casino dont Michel fait son profit grâce à M. Mouche, c’est un lien monétaire qui lui permet de faire la connaissance de M. Siegfried ; et pour ne pas retomber dans les scrupules du passé, il refuse, à la fin du roman, les millions que M. Bouton lui a légué en héritage. Cet acte de refus signe définitivement la libération de Michel des chaînes de son éducation. Il a dû défaire ce qu’il était pour pouvoir « se trouver », et pour espérer « se conserver ». L’argent : le symbole est gros, comme le sont encore ce symbole de la maladie (Gide) et de la montagne (Thomas Mann), d’où les personnages dominent bien plus que ce qu’il voit.

L’année de la publication des Pères, Decour commence à militer au Parti communiste. Deux ans plus tard, il devient rédacteur en chef de Commune, la revue de l’Association des écrivains et des artistes révolutionnaires, puis fonde La Pensée libre en 1941, avant de participer à la création des Lettres françaises. Cette résistance intellectuelle lui aura coûté la vie.

François Ouellet

Septembre 2017

Par Les ensablés
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Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».

Par Marie Coat

31/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Sangs (1936) de Louise Hervieu (1878-1954)

La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et  ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy

17/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Dubalu de Bernard Waller (1934-2010), par Carl Aderhold

« Ouf,
            La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux, 
            à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province. 
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller. 
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride. 

Par Carl Aderhold

03/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Waterloo, Belges ou Français d'Albert du Bois (1872-1940)

Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

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04/07/2025, 11:01

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04/07/2025, 09:35

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Kevin Orr explore les souvenirs d’une vie marquée par l’amour, la perte et la mémoire familiale. À travers un récit fragmentaire et introspectif, l’auteur retrace les obsessions d’un narrateur hanté par le décès de ses proches et par la figure énigmatique de Laure, son amour de jeunesse disparu.

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Rattraper l’horizon (Actes Sud), écrit par Khosraw Mani,  est un récit poignant qui nous livre le destin, la vie d’un jeune Afghan qui tente simplement de survivre. Dans un pays pauvre, marqué par la violence, l’alcool, la guerre, parfois, le seul moyen de s’en sortir, c’est de fuir perpétuellement.

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